Sur l'auteur :
(1951-
Préambule :
LES BRIGADES DU CHAOS par Serge Brussolo
l’apocalypse réalisée
Synopsis :
Vol.01 : Profession : cadavre, Fleuve Noir éd., 1995, coll. " Anticipation " N°1962, 1 vol. broché, in-
1 ère parution : 1995
« Koban suivait les progrès du mal avec détachement ; Il savait que le taux de suicide grimpait de manière disproportionnée. Il ne se passait pas une journée sans que quelqu’un se jette dans le vide du haut d’un immeuble, sans qu’une femme ne s’ouvre les veines dans sa baignoire. Beaucoup, gagnés par une écrasante impression d’inutilité, avaient cessé de se nourrir, de se laver, de s’habiller. Il n’était pas rare d’apercevoir, par les fenêtres ouvertes, des hommes et des femmes nus, couchés sur leur lit, fixant le plafond. C’était comme une irradiation maligne qu’aucun compteur Geiger n’aurait pu détecter. Elle ne gangrenait pas les corps, mais les âmes… uniquement les âmes. »
L’industrie martienne a fourni encore d’autres nouveautés aux Terriens. Comme celle de la nécro-
« Il tira un sac poubelle de la poche de son treillis ainsi qu’un couteau de chasse muni d’une lame impressionnante. Un Bowie-
Enfin une sève martienne aux étonnantes propriétés a donné un anesthésique puissant et un cicatrisant exceptionnel. La chirurgie terrestre a donc fait des progrès surprenants avec ces produits. Mais le revers de la médaille est le développement des « pickpocket organiques » qui vous enlèvent un organe pour la revente illicite sans que vous puissiez vous en rendre compte. Cela a crée une société urbaine craintive et méfiante. Heureusement, les traumas de toute nature peuvent disparaître de la mémoire grâce au «Rub-
Sarah est une ancienne femme peintre en murailles accidentée. Elle est reclassée dans le service de Faning comme femme de ménage. Elle aussi est fascinée par la nécro-
Sa piste croise celle de Koban Ullreider chez son amie Laura. Le criminel s’essaye à des créations telles que décrites dans l’Apocalypse de Jean, en marquant ses futur(e)s adeptes au fer rouge. Laura sera l’une de ses victimes. Trafiquée par Ullreider, elle se transforme en un monstre brûlant, un « ange de l’apocalypse ». Sarah, qui a suivi de près tout le processus, n’est pas vraiment effrayée. Tout se passe comme si un étrange lien psychologique la reliait au psychopathe.
1 ère parution : 1995
Le deuxième ange, toujours une femme, pleurera des larmes de sang au-
Sarah, à l’occasion de cet événement, rencontre le professeur Mikofski qui remarque qu’elle est déjà marquée par la poussière rouge de Mars dont est porteur Koban. A cette occasion, Il lui fait une stupéfiante révélation, encore inconnue du monde, impensable mais réelle, dont il connaît bien la nature puisqu’il a fait partie de l’équipe scientifique qui, jadis, étudia ledit phénomène.
A travers une simulation d’ordinateur, travaillant sur les clichés transmis par sonde spatiale, il lui est apparu que les planètes du système solaire, y compris la Terre, seraient les crânes et les os gigantesques fossilisés de géants datant d’avant sa formation, des êtres inimaginables aux fémurs longs de 40 000 km. Des êtres angoissants jadis vivants qui se battaient entre eux, et dont les humains ne seraient que les minuscules nécrophages se développant sur le crâne fossile d’un géant mort.
Bien pire : les Martiens, jadis plus développés que les Terriens, avertis du fait, avaient extrait et rassemblé les pensées fossiles de ces géants morts, à fin d’étude. Leur disparition totale laissa subsister le mur de poussière martienne rouge, un infernal mélange de pensées agressives, remplies d’une haine incompréhensible, qui trouvèrent un relais en la personne du mutant Koban Ullreider. Téléguidé par ces pensées sauvages, qu’il traduit en images de l’apocalypse du fait de sa culture religieuse, Koban est là pour rouvrir la porte à ces êtres que Mikofski appelle « la Brigade du chaos. »
Sarah, bouleversée par ces révélations, rentre chez elle pour apprendre que Koban, découvert et piégé, a été réduit en pièces par la police, sa mémoire et sa pensée mise sur des disquettes de nécro-
D’autre part, à partir des cellules du mutant abattu, l’on fabriqua un clone mnémonique de celui-
Ceux-
1 ère parution : 1997
« C’est ça ! martela Faning. Le sol est en train de « pousser» sous nos pieds, il gagne en superficie. C’est comme une moquette qui deviendrait vivante et s’agrandirait d’un mètre carré toutes les heures. Voilà pourquoi nous faisons du surplace. La « pousse » n’est pas uniforme, elle se produit en certains endroits, là où le sol est plus mou. »
Les immeubles de Los Angeles glissent les uns vers les autres, les océans se couvrent d’une croûte lisse et blanchâtre, en réalité le cartilage cicatriciel du géant. La poussière devenue lisse représente sa peau. Tous les organismes vivants sur terre, considérés comme des parasites, sont en passe d’être éliminés par la « poussière martienne » qui anime les épaves de voiture ou d’avions d’une énergie intense mais brève :
« Les objets vivants se jetèrent sur les animaux fatigués et les mirent en pièces. Affaiblis par la longue traversée, rendus malades par la « peau » dont ils avaient essayé de se nourrir malgré tout, les bêtes se laissèrent submerger par ces lointains cousins d’apocalypse. Les tuyaux-
Alors Mikofski dévoile son ultime parade : injecter, par la fissure non encore cicatrisée d’une ancienne plaie, la faille de San Fransisco, une bombe composée de Rub-
« Il passa sa dernière journée d’homme civilisé en préparatifs divers. Il avait couvert le ciment de sa «caverne» de dessins naïfs expliquant le mode d’emploi des objets étalés autour de lui. Il espérait que cette grossière bande dessinée répondrait aux besoins pédagogiques qu’il plaçait en elle. Ce jour-
« Tu vas t’endormir, pensa-
Demain, qui se réveillerait ? Mathias Faning, l’ex-
Un récit terrifiant qui, pour osés et incroyables en soient les présupposés, accroche le lecteur jusqu’à la dernière ligne. Brussolo, par un méticuleux montage en plans alternés possède l’art de brouiller les pistes et de relancer l’intérêt. L’on se souviendra donc longtemps du géant psychopathe Koban Ullreider devenu Tom Pouce dans sa boîte d’allumettes, du Rub-