- livre
- le dernier homme
- Christophe PAULIN
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S’il n’en reste qu’un par Christophe Paulin, Self éd., 1946, 1 vol. broché, in-
12ème, 243pp. jaquette illustrée par Jeff de Wulf. roman d’expression française
1ère parution: 1946
le dernier homme -
(1905-
1972). Pseudonyme. De son vrai nom De la Poix de Fréminville. Signe sous le nom de plume de Jean MERRIEN. Navigateur et écrivain de l'histoire maritime. A aussi été libraire à Rennes et membre de l'Institut Celtique. Plus de 80 romans et ouvrages didactiques sur la marine à voile. A signé un seul roman de SF sous le nom de Christophe PAULIN. - 1946
Claude Madan (anagramme d’Adam) est un romantique invétéré. Pour composer en toute tranquillité sa poésie amoureuse, il se réfugie au sein d’une chambre plombée à l’Institut du radium, dirigé par son père. Il y trouvera la paix requise. Le lendemain -
" Là par terre, sur le trottoir, un petit tas sombre. Quoi donc? Des vêtements. Claude s’approcha: c’était une tenue de sergent de ville, en tas, surmontée de sa casquette plate. " (...) La vermine? mais non. Les rats devaient avoir disparu comme les autres animaux. Ah oui car, ici, Claude voyait une peau de chat, là une peau de chien. Sous les arbres, de petites boules de plumes. Les oiseaux! Les oiseaux aussi avaient disparu. Et les tout petits animaux ?"
Après une période de tâtonnements, de désespoir, de pèlerinage vers les êtres chers de jadis, Claude prend conscience de sa totale liberté: plus de menace sociale, animale ou microbienne! Héritier de tout, il n’a envie de rien. Il utilise ce que lui a laissé la société, mais se rend compte que la ville de Paris n’est plus un endroit sûr. Le feu y fait des ravages. Il se dirige donc vers le Sud:
" Les routes étaient belles, dans une fin de printemps radieuse. Par endroits, un des énormes camions routiers qui faisaient le transport de nuit s’était écrasé contre un arbre, un mur, jeté dans un fossé. Quelquefois, il s’était mis en travers de la route, mais il laissait en général un passage suffisant pour la Dodge; ce ne fut que très rarement que Claude dût chercher une déviation "
Il s’établit à Cannes, dans une villa, de bord de mer, qu’il aménage à son goût, passant par des phases alternatives de gaieté et de tristesse. Parfois, il s’amuse à dégager les rails de chemin de fer pour explorer en train l’arrière-
" Ici, à Cannes, il y (= à l’absence de femmes) avait réfléchi. Hélas! Aucune honte ne devait y (= la masturbation) être attachée: cette triste délivrance était préférable à la folie "
Après plusieurs années passées dans son refuge, il sent le besoin de bouger, ne serait-
" Claude passa par la Défense, descendit la voie majestueuse. Les bas côtés et les trottoirs étaient couverts d’herbe, d’une façon d’ailleurs agréable à l’oeil, mais la chaussée elle-
" Là, tout près de lui, sortait de l’eau, dansant devant la vague, son corps lisse tout ruisselant, riant et les bras levés, une jeune fille. Une jeune fille au torse étroit et aux seins menus, mais aux hanches larges, sur de fines jambes, dans le contre-
Diane -
Elle seule n’a pas pu avoir de descendants. En s’attelant à la tâche, elle a réussi a créer une vie parthénogénétique grâce à " l’ampoule " et finalement a accouché de deux jumelles, clones parfaits d’elle-
Les " Claudiens ", car c’est ainsi que s’appelle la nouvelle race humaine issue de Claude, prospèrent dans un monde sans animaux nuisibles où tout est à reconstruire:
" Très vite disparurent l’électricité, le moteur à explosion. Puis la vapeur. Cent ans après la rencontre de Claude et de Diane, l’âge de fer n’était pas encore tout à fait perdu, mais menacé " (...) Au bout de mille ans à peine, tout ce qui avait été papier n’était plus que poussière. Les bibliothèques avaient été pillées, brûlées; les parchemins avaient servi à faire des tabliers ou des chaussons. La fameuse collection du Times, imprimée sur peau d’âne, avait bien été trouvée, quand, au 12ème siècle, à ce qu’on prétend, les méditerranéens avaient découverts l’Ile qu’ils avaient baptisée " sans vie ", Albion, parce qu’on n’y rencontrait que des oiseaux et des insectes. "
Un nouvel empire se développe. Des contacts maritimes s’établissent entre l’Ancien Continent et le Nouveau Monde. Les Claudiens, éblouis, découvrent une civilisation d’Amazones qu’ils soumettent par la force. Le progrès social fait un bond en avant:
" Mais les Claudiens, dans la métallurgie religioso-
La fin du récit joue avec les paradoxes temporels. L’auteur du roman affirme qu’un « inventeur, Barjavel, venait de mettre au point un ingénieux scaphandre qui permettait de se transporter en un autre point du temps».
Il l’utilise afin de donner un coup de pouce aux "Claudiens" Cependant:
" Ah! vous dites-
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