Bienvenue dans la Base de Données des livres !
Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !
Livres
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Le narrateur, en vadrouille dans son engin spatial découvre un monde merveilleux, au ciel bleu et totalement couvert par des océans peu profonds: Aquella. Les autochtones à la peau rose, peu nombreux, disséminés sur les chapelets d’îles, y sont accueillants, quoique fort tristes.
Lors d’une virée en voilier avec Salur, un indigène, ils sont surpris par une terrible tempête qui secoue jusqu’aux profondeurs les abysses et fait sortir de l’eau des rochers glauques où s’accrochent tout un capharnaüm de poutrelles tordues, d’immeubles borgnes et de blocs épars. Alors le narrateur comprend qu’il est sur la Terre, sur un monde que l’on a éradiqué par une submersion généralisée des continents.
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L’eau est devenue un produit hautement convoité dans un monde pollué, inégalitaire où la lutte Nord-Sud se développe. Au Tibesti, le FroLiTi (Front de Libération du Tibesti) s’oppose au gouvernement tchadien dirigé par l’empereur Boukouni qui hait les Occidentaux. L’équilibre entre les deux camps, jusqu’ici parfaitement maîtrisé par les Européens, risque d’éclater. En effet, la CEGE (Compagnie générale des Eaux), vient de découvrir une immense nappe phréatique d’eau douce ne demandant qu’à être exploitée par les pays évolués. Une opération se met en place qui permettra à la CEGE de s’approprier l’eau, d’éradiquer le FroLiTi, aux Européens de se débarrasser de Boukouni et d’étendre la zone d’influence du Nord.
Ce seront Victor Bensoussan, un mercenaire, et la propre fille de Helmuth-Gonzalès-Andersen, (Directeur de CEGE), son pseudo-otage, qui y joueront un rôle de premier plan. Sandra Federovna Ciccione, adolescente plutôt non-conformiste, vaccinée anti-sida, opiomane qui hait ses parents, tombera amoureuse de Victor lorsqu’elle apprendra qu’elle a été jouée par son propre père. Victor, qui honore toujours un contrat, s’engage pourtant à la livrer à Boukouni, comme prévu. Les Yakusais du Dragon Rouge (Chinois) rendent cette mission plus difficile. L’eau de la nappe phréatique qui leur servait à cultiver les champs de pavots d’opium, à destination de l’Europe, sous la bienveillance active du FroLiTi, et le plan de la CEGE les dérangent fortement. D’autant plus que des morts subites de drogués laissent à penser que l’opium mis sur le marché est empoisonné. Il l’est effectivement à cause d’anciens fûts irakiens de gaz de combat au tabun qui pourrissaient dans le coin, à l’insu de tous, l’Irak ayant disparu depuis un certain temps déjà de la scène de l’histoire.
Leroi-Szbigniew, le poussah répugnant, président de l’Europe-Unie, et la CEGE réussiront pourtant leur coup, éliminant Boukouni et le FroLiTi en ce combat géopolitique sans pour autant récupérer l’eau délétère qui empoisonnera les Tchadiens. Sandra, elle, dégoûtée par la société des nantis, suivra Victor en sa destinée de mercenaire :
« Sandra fit une grimace de dégoût, se retourna sur son siège de cuir tabac et s’abîma dans la contemplation morose de la circulation derrière nous. C’était d’ailleurs la seule animation dans le paysage mortifère qu’on traversait : gazomètres rouillés, usines à l’abandon, immeubles sinistres, végétation moribonde, étouffée sous le smog éternel. Ca et là des favelas, des cités précaires, des terrains vagues jonchés d’ordures où couraient des mômes en haillons. Partout la crasse, la ruine, la décrépitude. (…) Tous les limes, frontières, contrôles et guerres n’arrivaient plus à contenir les hordes de gueux qui battaient maintenant aux portes blindées des effendias, exigeaient partage et justice. Déjà pillages et sabotages commençaient. Il était temps pour des gamins comme Sandra d’apprendre à vivre.»
Un petit récit à l’emporte-pièce, cynique à souhait, qui évoque un futur proche et plausible, certainement en dessous de la vérité pour ce qui concerne les manipulations politiques.
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Marius Petitpois, en ce dimanche de fin juillet, attablé à la terrasse d'un bistrot parisien, pense qu'il a eu tort de rompre avec la petite Denise. A cela s'ajoute le pur désespoir lorsqu'il entend une incroyable nouvelle à la radio. D'après le professeur Girmaldus, la Terre passera dans un zone de diminution de l'énergie cosmique fatale à la seule espèce humaine. L'unique moyen de surmonter l'épreuve est, en un moment précis pas plus long qu'un quart d'heure, de compenser le manque d'énergie par un acte sexuel orgasmique et partagé:
"Après de délicates recherches, le professeur Grimaldus est parvenu à la certitude que l'être humain engendre du fluide cosmique (...) A l'occasion de l'accomplissement de l'acte sexuel, l'homme et la femme confondant leur polarité dans l'unité élémentaire libèrent une forte quantité de fluide cosmique, quantité estimée suffisante pour assure la continuité de la vie du couple durant les quinze minutes au cours desquelles le fluide cosmique externe réduit ne permettra plus cette continuité."
Dans quarante-huit heures il importe pour chaque mâle en état de procréer, de trouver une partenaire féminine pour assurer leur survie mutuelle. L'Etat, d'après ce qu'il entend encore, y pourvoira aussi, en simplifiant la procédure, en édictant lois, décrets et règlements qui lèveront tous les interdits régissant le code de la sexualité, le mariage ne sera plus un préalable. Le mal frappant dès l'âge de 13 ans, les mineurs n'auront plus à se justifier en ce domaine et pourront s'employer à sauver leur vie. Même les religions ôteront le carcan de la chasteté des prêtres et des religieuses. Les différentes associations se déchaînent. Les unes, les "Ligues pour l'Eugénisme" voient là un moyen d'accroître leur notoriété en accompagnant les pratiquants, leur prodiguant conseils et assistanat. Ainsipour la méthode William Taylor-Kinsley qui semble la plus appropriée pour vaincre la frigidité, obstacle mortel pour les malheureuses qui la subissent. Les autres, comme l'association "Ni Chien ni Femme", développent un programme de mise en garde contre le danger que constituerait l'événement pour un homme pris en otage ou domestiqué durant ce douloureux temps d'épreuve.
Voilà Marius Petitpois bien embêté: il vient de rompre. Que faire, car il est vital de trouver une partenaire féminine à très court terme. Il songe d'abord, bien qu'ayant délaissé Denise, à la lettre enflammée que celle-ci lui a écrite, lui jurant un amour éternel. Peut-être ne sera-t-il pas difficile de se rabibocher avec elle? Hélas! cela ne se passe pas comme prévu. Durant son absence, Denise l'a déjà remplacé avec un gentil garçon qui a su pousser son avantage:
"-Eh bien! Voilà. Un soir nous étions tous les deux enlacés dans la nuit sur notre banc, il fut plus entreprenant qu'à l'ordinaire, tellement qu'il insinua sa main dans ma culotte et que je n'arrivai plus à en déloger ses doigts turbulents. (...) Je me laissai faire, revivant les yeux clos et la bouche altérée nos belles heures à nous, mon pauvre Marius. Soudain, la sensation devint douloureuse. Je réagis brusquement. "Ce n'est rien, fit-il j'essaie avec le pouce." Ah! tu parles d'un drôle de pouce alors! Mais il était trop tard."
Dépité, Marius rentre chez lui pour se coucher... seul. Déjà l'ambiance des rues se transforme:
"les voitures étaient rares. les passants plus nombreux, se révélaient tous désespérément du sexe masculin. Les uns, l'air absent, allaient, tels des automates, vers un impitoyable destin. Les autres au contraire paraissaient s'amuser au spectacle de la rue. Et leur allure dégagée, leur démarche assurée, tout révélait en eux des hommes sûrs de trouver au bout de leur course la salutaire étreinte."
Le lendemain, il rassembla ses souvenirs car il lui fallait absolument trouver sa moitié d'orange, puisqu'il y allait de sa vie. Alors il se souvint de Mado qui, jadis, n'avait pas été trop bégueule. Peut-être voudrait-elle bien coucher ave lui pour la bonne cause? Il alla la trouver. Mais celle-ci, désespérée elle-même parce que se sentant frigide, et malgré toute sa bonne volonté , ne put le rassurer:
"Dans un geste théâtral, Mado fit glisser sa robe d'intérieur et apparut aux yeux surpris de Petitpois entièrement nue. - Contemple-là, cette poitrine pour laquelle tout soutien-gorge est superflu. Remarque la fermeté du sein et comme il est aérien le bouton discret qui en fleurit la pointe. Admire la ligne fuyante du ventre, l'épanouissement des hanches, ces cuisses au galbe harmonieux (...) Oui, tu vois, tout est parfait, tout, sauf ça. Les pieds maintenant sur le divan et les cuisses largement écartées, elle procédait à l'inventaire de son intimité la plus secrète. -C'est joli, pourtant, n'est ce pas, Marius? Regarde: on dirait une anémone de mer. C'est d'un rose changeant comme cette fleur sous-marine, et, comme elle, ça fuit sous les doigts lorsqu'on touche."
En proie à une perplexité de plus en plus grande, Marius , dont les pas l'ont emmené à la mairie de son quartier, fait la rencontre inopinée d'un prêtre effaré qui a besoin de conseils en la matière. Se faisant passer pour un eugéniste, Marius promet de l'aider. En contrepartie, celui-ci lui demande de donner une conférence devant un parterre de jeunes filles, toutes faisant partie de "l'Oeuvre des Zélatrices de la Virginité triomphante". Les convaincre s'avèrera difficile, chacune ayant des griefs majeurs à exprimer à l'égard des hommes. Certaines racontent leur première expérience et les sentiments qui s'en sont suivis:
"Alors, Mesdemoiselles, une chose effroyable survint. Un frémissement angoissé parcourut l'assistance. -Ce que j'avais considéré de prime abord comme un négligeable morceau de peau prit un subit développement qui révéla en quelques instants à mes yeux horrifiés un serpent en tout point semblable, je présume, à celui qui valut pour Eve le châtiment qui nous accable nous-mêmes encore. Quoiqu'on le contraignît de la main, il s'enflait de plus en plus à ma vue, me menaçant bientôt de son dard écarlate avec une si évidente malveillance que je pris soudain mes jambes à mon cou".
Une autre sera encore plus précise:
"Bientôt il (= son partenaire) se découragea. Me dévisageant alors avec insolence, il me lança simplement -Vous êtes plus froide que la Vénus de Milo. Je lui répondis, vexée: -Qu'en savez-vous? Comme toute honnête jeune fille, je tiens à ma virginité, ne vous en déplaise. Cette phrase, dictée par un malheureux amour-propre devait décider de mon destin. Il retrouva enfin le sourire. -Je ne vous demande pas tant, fit-il. Puis, après un silence: -Vous avez bien une bouche? interrogea-t-il, railleur. Je m'étonnai d'une pareille question: -Oui, parbleu!. Il baissa brusquement son slip et, me désignant du doigt le jet de chair durcie qui venait de s'imposer à mon regard: -Ne vous effarouchez pas, chérie, me dit-il, et usez-en comme d'un sucre d'orge. Ah! mes chères demoiselles! inutile de vous décrire, je pense les angoisses que je connus soudain! Mais mon honneur était en jeu. Je m'exécutai donc, jurant à part moi, comme le corbeau de la fable, qu'on ne m'y prendrait plus. Et j'ai tenu parole."
Voilà pourquoi le prêtre sera hué lorsqu'il lancera ses propositions, ces demoiselles le prenant pour un suppôt du diable. Nos deux compères, mélancoliques, partageront leur échec devant une excellente bouteille de Clos-Vougeot.
Le délai se réduisant comme peau de chagrin, Marius apprit que la jeune femme d'un collègue de bureau, Casenave, avait aménagé dans l'appartement d'un ami commun qui, le hasard faisant bien les choses, était voisin de celui de Petitpois. Il se promit d'aller rendre visite à Christine Casenave car il savait son mari, Léon, absent. En rentrant chez lui, il prit connaissance des nouvelles qui n'étaient pas bonnes. La gendarmerie mettait en garde contre un association de malfaiteurs - toutes des femmes - dirigées par Yolande de la Péronnière, ancienne Vice-présidente des Enfants de Marie, qui enlevait à la chaîne des jeunes garçons. D'autre part, l'Etat promettait des funérailles nationales aux hommes restés seuls et morts dans leur désespoir. Enfin, la population américaine, viscéralement contre la gabegie sexuelle qui causerait d'après elle encore plus de désordres que l'événement lui-même, était sûre de régler le problème à coups de bombes atomiques qui ont, elles aussi, le pouvoir de relever le taux d'énergie.
La rencontre avec Christine, dit Cricri, ne fut pas trop difficile, Marius la surprenant en pleine scène de masturbation. Elle lui avoua que son mari Léon, protestant bon teint, et quoique profondément aimable et moral, ne remplissait pourtant pas toutes ses obligations maritales. Après de nombreuses hésitations, interrogations, revirements et Marius mettant en scène toute sa stratégie de séduction, jouant tantôt l'ami protecteur, tantôt le remplaçant émérite, tantôt le sauveur qu'attendait Cricri, réussit à la convaincre de tourner un bout d'essai:
"Maintenant elle participa au jeu. Marius s'immobilisa un instant. Maladroitement elle se substitua à lui. Alors, le jeune homme sentit sa conscience sombrer dans une brutale fureur. Il se mit à fouiller âprement cette chair qui souffrait sous lui. la sueur coulait. les poitrines ronflaient. Les ventres se choquaient. Cricri lui disait des mots qui finissaient en plaintes. Ils s'écroulèrent bientôt, épuisés, l'esprit vide. (...) Pour lui, il resta un moment encore immobile, les yeux clos. Son coeur battait à grands coups. Il était sauvé."
Il fit même si bien que Cricri tomba amoureuse de lui, envisageant parfaitement de partager sa vie entre deux hommes, l'amant séducteur et le gentil mari attentionné. Ce qui ne plut pas à Marius qui vit se profiler un avenir marital des plus sombres, maintenant qu'il était sauvé. Les cloches sonnaient à toutes les églises, les annonces tonitruantes à la radio affirmaient que, somme toute, le cataclysme avait fait peu de victimes, hormis aux Etats-Unis:
"On présume qu'une erreur dans les calculs du docteur Paterson a entraîné l'emploi d'un nombre de bombes atomiques supérieurs à celui que nécessitaient les événements. Ou bien que l'effet de ces bombes a été décuplé par le fait de l'affaiblissement de l'énergie cosmique. Quoiqu'il en soit, il semble bien qu'il n'existe plus du continent américain à l'heure actuelle que le Groenland. Il est impossible d'avoir des précisions à ce sujet car une violente tempête dont le centre se déplace vers l'Ouest et qui menace de désoler le Japon et l'Australie rend cette région du monde inaccessible."
Marius Petitpois savait, dès cet instant, qu'il ne reverrai plus jamais Cricri.
"Après Demain la fin du monde" est sans aucun doute un roman érotique. Joliment décoré avec des sanguines de nus, écrit en un niveau de langue soutenu et avec une retenue qui évite de tomber dans la pornographie, il se rapproche de la grande tradition des romans érotiques du XVIIIème siècle tels que "les Bijoux indiscrets" de Diderot ou "Manon Lescaut". Ce qui est étonnant (mais déjà vu notamment dans le roman de Bob Slavy "le Harem océanien") est l'association du cataclysme et du sexe, l'urgence de ce type de catastrophe donnant un argument solide au développement de scènes sensuelles. Bien que l'argument est destiné à rester marginal dans notre thématique, il n'en est pas moins intéressant.
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contient les nouvelles :
le Test (Richard Matheson)
les Assassins de la terre (A.E. Van Vogt)
le Pilote (Ib Melchior)
Toute la misère du monde (Isaac Asimov)
Amis et Ennemis (Fritz leiber)
Le Pays de Nod (Sherwood Springer)
Un Homme très cultivé (Georges Fredric)
La Question muette (F.J. Ackerman)
Homo sapiens (Charles Nuetzel)
Aquella (D.A. Wollheim)
La Vague montante (M.Z. Bradley)
Votre vie en 1977 (Willy Ley)
Presque la fin du monde (Ray Bradbury)
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Un écrit bref et inclassable entre le pamphlet, le manifeste politique, la diatribe, le dazibao et la vision apocalyptique :
« - La cathédrale de Strasbourg s’écroulera sur les toits de la ville et les enfants de nos écoles maternelles – la terre tremblera jusqu’aux montagnes, jusqu’aux entrailles de DIEU – TOUTE L’ALSACE BRULERA (…) Tout SAUTERA jusqu’aux nuages, jusqu’à la barbe bleue de Dieu. – nous laisserons tout flamboyer, les forêts les récoltes la potasse, le pétrole du Rhin et la vigne, et le tabac. TOUT BRULERA, nuit et jour, les rivières et les églises, Marmoutiers, Hasslach, Colmar et Murbach et le Dompeter, les tapisseries, les manuscrit-des-Saints, les gravures de Dürer, les bouquins d’Albert Schweitzer et les marbres de Hans Arp!… »
Jean Paul Klee dénonce la militarisation de la plaine d’Alsace, la présence du camp d’Oberhoffen et la centrale nucléaire de Fessenheim prête à répandre ses milliers de rems alentour, anéantissant toute culture et toute vie dans une région où, accuse-t-il, les habitants aseptisés et larvaires se laissent mener par le bout du nez. Par la même occasion, il évoque l’inanité de toute littérature qui désormais, en face de l’ultime danger, devra se réduire à l’essentiel, soit se vouer à la défense de la vie.
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contient les nouvelles :
Rendez-vous en enfer (Fredric Brown)
Le Maestro de Babylone (Edgar Pangborn)
L’Année du grand coup (Robert Heinlein)
Plus tard que tu ne penses (Fritz Leiber)
Et puis ce fut la paix (Gordon R. Dickson)
Plus âme qui vive (Dean Evans)
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Apocalypse-Snow - Par BenF
Ici, le roman-catastrophe est le prétexte à une banale aventure. Nous sommes à la veille de l’an 2000. La neige tombe, le froid sévit sur tout le pays (il s’agit de l’Amérique). Une nouvelle glaciation s’installe. Pourquoi? L’on n’en sait rien. Mais cela n’a pas grande importance puisque le but du récit est de nous présenter les actions d’un groupe de personnages.
Voyageant à bord d’un train de luxe pour gagner la Californie, seule région préservée de la neige et du froid, ils se retrouvent bloqués dans un blizzard, à la frontière du Nebraska. Les héros se sentent perdus dans le froid lors de cette panne inopinée et généralisée du système électrique. Sous l’influence virile de Dragna, le petit groupe , plutôt que d’attendre le dégel à bord du train , décide de gagner à pieds Merrit , seul hameau proche porté sur la carte.
Lorsqu’ils y parviennent ils y découvrent la mort. Le village a été frappé de plein fouet par une malheureuse expérience militaire, la centrale de Harrisbourg étant proche. Les villageois sont tous morts ou du moins ils le paraissent puisque l’auteur nous affirme que leurs âmes rôdent encore, désorientées, dans les environs. D’ailleurs un médium est là pour confirmer ses dires. Intrigués par une cheminée qui fume, des militaires reviennent dans le village pour parachever leur oeuvre de destruction, effacer toute trace de vie et brûler tout ce qui bouge, nul ne devant colporter la mauvaise nouvelle qu’un Etat serait susceptible de commettre des erreurs.
Tous les membres du groupe meurent, flambés comme de vulgaires poulets, un par un, emportant avec eux, définitivement un secret qui n’aurait jamais dû être dévoilé. Quant aux âmes des habitants de Merrit, elles " errent " encore aujourd’hui...
" Comme un automate, Dragna se mit en route. Il enfila le collatéral droit sur toute sa longueur, gagna le porche, atteignit la sortie sans être inquiété. Dehors , il retrouva la neige, le vent. Pour la première fois depuis longtemps, il eut froid. Des yeux, il fouilla la nuit, aperçut bientôt trois parkas blancs qui marchaient vers lui. Les mains vides, bien écartées du corps, il alla à leur rencontre. Un projectile plastifié le cueillit à la pointe du menton et il bascula instantanément dans un néant qui n’avait plus de secrets pour lui. Il était exactement minuit. "
Un récit fourre-tout, où l’on retrouve pêle-mêle, la nouvelle glaciation, la déprime de l’an 2000, l’idée de l’Etat-assassin, les " corps astraux " chers à la littérature spirite. L’intérêt du récit est focalisé sur une intrigue policière microscopique mettant en scène de bons révolutionnaires (du moins on les soupçonne comme tels) se battant contre un Etat qui ne dit pas la vérité (En connaissons-nous un seul ?) Un livre d’un intérêt mineur, valable (peut-être) pour ceux (peu nombreux nous l’espérons) qui confondraient la littérature de science-fiction avec l’alimentaire des kiosques de gare.
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Apocalypse Yankee - Par BenF
Vol. 01 : Mon pote, le Martien…Fleuve Noir éd., 1983, coll. « Anticipation » N°1238, 1 vol. broché, in-12 ème , 216pp. couverture illustrée par Les Edwards. roman d’expression française
1 ère parution : 1983
Kherna et Mnéhéma, des extraterrestres en tous points semblables aux terriens avec juste (!) quelques sens en plus, comme la télépathie ou la vision rapprochée, se sont échoués sur notre planète, chacun dans sa navette spatiale. Etant séparés, ils cherchent à retrouver « l’Uris » leur navire spatial pour fuir la terre. Tombé dans la campagne française près de Channay, Kherna entre en contact fortuit avec un groupe de résistants à l’occupation américaine.
En ce temps, les données sociologiques et politiques se sont profondément modifiées suite à une guerre nucléaire totale. L’Amérique, qui domine le monde, a établit un protectionnisme actif sur l’Europe. Cette occupation de la France est mal acceptée et inspire des résistants. Découvert par Félix Ferrand et Hélène, Kherna les suit jusqu’à leur ferme où il rencontre Hubert Régis et sa bande, oscillant entre criminalité et terrorisme. L’extraterrestre inspire la plus vive méfiance et la plus grande convoitise à Régis car son harnais compensateur de gravité et son arme à rayon ardent lui permettraient de se sortir des pires situations. Ce qui est vite prouvé, lorsque des soldats américains encerclent la planque. Hélène et son frère Félix seront arrêtés, puis torturés. Kherna, avec l’aide de Régis, toujours prêt à lui voler ses armes, parvient à les délivrer, démasquer les traîtres et réduire en miettes le général Antony ainsi que l’un des douze Sages américains qui gouvernent la planète, John Young, venu aux nouvelles dans la région où, dit-on, opérerait une femme aux pouvoirs extraordinaires.
Mnéhéma sera capturée mais pourra faire sauter sa capsule de survie, privant les Américains d’armes puissantes. Kherna, qui est enfin arrivé à entrer en contact avec sa compagne, caché dans la ville de Tours en ruines, rejoint le Vercors, haut lieu mythique de la résistance française, pour y attendre son heure.
Vol. 02 : Camarade Yankee ! Fleuve Noir éd., 1985, coll. « Anticipation » N°1354, 1 vol. broché, in-12 ème , 216pp. couverture illustrée par Terry Oakes. roman d’expression française
1 ère parution : 1985
Mnéhéma, libérée, se cache au sein d’une troupe de comédiens dirigée par Rassinier, laquelle se déplace dans la région de Tours. Kherna, toujours errant dans la forêt près de Tours, fait la mauvaise rencontre de sa vie avec un nuage pourpre, une forme mutante douée de la faculté de dissoudre tous les êtres vivants qu’elle rencontre. Très dangereux mais lent, il poursuit Kherna qui le piège dans une cave désaffectée.
Ronald Kylgate, Membre Responsable américain arrivé à Tours, ordonne de rechercher les extraterrestres. Il ne sait pas que Mnéhéma se trouve déjà entre les griffes de Marcuse, le chef d’une bande de pillards qui a attaqué la caravane des comédiens. Marcuse est aussi le pourvoyeur des Américains en cobayes (surtout des enfants) dans le cadre de leurs expériences médicales effectuées au camp de répression N° 12, près de Blois.
Bien que Kherna soit capturé pour la énième fois avec ses amis et emprisonné au quartier général américain de Tours, il s’en libère facilement, tandis que ses amis seront transférés au camp de répression N°12. Kylgate, comme Marcuse qui y entraîne Mnéhéma, comme Ralmer le collaborateur, comme Kherna et ses amis, s’y retrouve également, ce qui a au moins pour effet de simplifier la situation, les uns se préparant à la meilleure façon de délivrer les autres.
Cependant Kherna subit un léger contretemps. Dans la forêt de Blois, il tombe sur deux scientifiques américains, dont l’un, Patrick Murphy, se livre à des expériences sur l’un de ces nuages pourpres dont notre ami a failli être la victime. Les renseignements qu’il leur fournit le rendent sympathique à Murphy , très intéressé par l’alstrüm (c’est le nom du nuage pourpre) que Kherna a capturé. Il lui propose d’entrer dans le camp pour préparer avec lui un voyage commun dans le but d’étudier la créature prisonnière dans sa cave.
Mais il se fait déjà bien tard car le camp est attaqué. Kherna, pour ne pas être en reste, allume une série d’incendies, ajoutant à la confusion, ce qui libère un alstrüm de sa cage. Le mutant mettra tout le monde d’accord en dévorant les belligérants, les uns après les autres (sauf nos amis, bien sûr). Le matin, il ne leur reste plus qu’à retrouver Régis Hubert et, avec Patrick Murphy, à travailler sur l’autre forme mutante toujours prisonnière dans sa cave.
Vol.03 : US Go home, go, go ! Fleuve Noir éd., 1987, coll. « Anticipation » N°1514, 1vol. broché, in-12 ème , 183 pp. couverture illustrée par Peter Elson. roman d’expression française
1 ère parution : 1987
En Europe et en France s’étendent des zones interdites pour cause de radiations où vivent, dit-on, des formes mutantes et monstrueuses ainsi que quelques dissidents. Patrick Murphy, le savant américain ami de Kherna, se rend dans la zone interdite N°4. En même temps, des autochtones résidant à Molard, en pleine zone interdite, se font capturer par les soldats de l’Eglise de Sa Sainteté, Christobald 1er .Occupant une base souterraine, puissamment armés, ils sont décidés à reconquérir l’Europe pour y expulser les Américains et y instaurer une dictature religieuse. En attendant, ils prennent tous ceux qui tombent entre leurs mains, tels que Patrick Murphy ou l’impétueux et jeune Hervé. Kherna, mis au courant par Murphy de sa destination, s’y rend avec Mnéhéma, éliminant au passage quelques soldats de Christobald. Il sait que « l’Uris », le vaisseau d’exploration, et ses navettes se trouvent dans ce secteur.
L’ambitieux membre directeur US, Kylgate, a eu vent de la présence des deux extraterrestres en France. Il désire à tout prix s’emparer d’armes qui espère-t-il, assureront sa victoire dans sa lutte pour le sommet du pouvoir. Mnéhéma a trouvé un allié en la personne du jeune Hervé. Ensemble, ils s’approchent du camp des croisés, situé dans la région de Bourgoin-Jallieu. Kherna, avec Félix et Sylvette, assiste à l’arrivée au camp de Pierre Ralmer, le collaborateur laissé pour mort, qui annonce à Kylgate avoir récupéré les formules de la pommade cicatrisante de l’extraterrestre.
Par une action audacieuse mais habituelle, Kherna et Mnéhéma investissent silencieusement le camp. Prenant Jonathan, le second de Cristobald en otage, ils sont à deux doigts de la réussite, lorsque l’arrivée inopinée d’une navette aux mains des croisés bloque toute tentative d’évasion. Les croisés ont découvert « l’Uris » et appris à se servir des puissantes armes extraterrestres. Nos amis sont à nouveau arrêtés et transférés dans la « Nouvelle Rome » où réside Sa Sainteté, dans un bunker anti-atomique, près du lac du Bourget.
Christobald mande Kherna espérant obtenir de lui les renseignements qui permettrait l’ouverture totale de « l’Uris». Kherna feint d’accepter puis s’échappe en direction de son vaisseau. Alors que la Nouvelle Rome est bombardée par les troupes de Kylgate, Christobald déclenche la guerre totale, sur tous les fronts, en utilisant les navettes spatiales. Non seulement, il balaye les troupes américaines de la Nouvelle Rome mais porte le feu en divers points de l’Europe où les Américains, débordés, annihilés, perdent pied. En face de l’importance du danger, le Haut Commandement américain envisage d’atomiser complètement le continent européen.
Kherna a pu rejoindre son engin, appuyé par Mnéhéma et ses amis opportunément apparus. Il reprendra possession de son bien, menaçant les croisés. Devant la partie devenue trop inégale, les soldats de Christobald se rendent. Quant aux Américains, outrés par la destruction de leurs bases et de leur flotte de bombardiers atomiques, désintégrée aux radiants lourds, ils abandonnent la lutte et se retirent des pays européens. Destituant Kylgate, le Comité Directeur confie le pouvoir à Patrick Murphy dans un rôle de médiateur. L’Europe est sauve, nos amis vivants et en pleine forme, prêts à repartir vers les étoiles.
Une longue chronique de la guerre à venir et des luttes anti-impérialistes, rendue confuse par l’abondance des noms de lieux, l’entremêlement des événements, les répétitions des coups de théâtre, le chevauchement des intrigues. L’abondance nuit. C’est même par là que pèche le roman, puisque cela empêche tout développement de la psychologie des personnages, marionnettes aux mains de l’auteur, stéréotypes présentant la femme comme une amoureuse ou une putain, les hommes comme des traîtres, les résistants comme des assassins prêts à retourner leur veste. Quant aux deux extraterrestres, qui ne voulaient pas prendre partie dans cette guerre, c’est grâce à eux que l’Europe sera libérée. Reste une longue suite d’événements et d’actions qui peuvent se lire de manière interchangeable dans le décor d’une campagne française de pacotille.
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Apocalypse Sur Commande - Par BenF
Priest, illettré et futé, est le gourou d’une ancienne communauté hippie dans la Silver Valley en Californie qui, tout en pratiquant la polygamie, subsiste de la culture de la vigne. Après une enfance chaotique, il a enfin découvert sa voie, du moins l’espère-t-il. Cependant, son havre de paix est menacé. Le gouverneur de l’état de Californie en la personne de Honeymoon, son ministre, aimerait créer d’un lac artificiel qui noierait la Silver Valley dégageant un site pour y implanter une centrale nucléaire.
Priest part en guerre contre le projet. Volant un engin vibrateur, énorme camion destiné à la prospection pétrolière, il envisage, si jamais l’Etat n’abandonnait pas ce projet, de déclencher une série de tremblements de terre. Pour cela il compte sur sa deuxième compagne Mélanie, sismologue et ancienne épouse de Michael Querens, sismologue lui aussi, qui analyse les endroits de moindre résistance le long de la faille de San Andréas. Mélanie et Priest volent à Querens la disquette sur laquelle sont répertoriées les précieuses informations. L’engin vibrateur a été très soigneusement camouflé au sein de la communauté de Silver Valley. Priest adresse un ultimatum au gouverneur en prétextant faire partie d’un groupe écologiste terroriste " les Soldats du Paradis ".
L’engrenage du chantage se met en route. La mission de faire échouer la menace terroriste incombe à Judy Maddox, brillante jeune femme policière active au sein du FBI. Bien qu’elle soit constamment contrecarrée dans son enquête par son patron, Kinkaid, un sinistre abruti, elle est soutenue par Honeymoon, car elle marque quelques points dans sa quête. Remontant habilement vers la personne de Priest à partir du meurtre de Mario, le premier conducteur de l’engin vibrateur, sa piste recoupe aussi celle de Mélanie. Judy, qui a besoin des informations d’un spécialiste en tremblements de terre, consulte aussi Querens, sans savoir que l’ex-épouse de celui-ci est au centre de l’affaire.
La menace n’est guère prise au sérieux par Querens avant que Mélanie et Star, alias Stella Higgins, la première femme de Priest, ne la mettent à exécution. Ne voulant en un premier temps blesser personne, les terroristes choisissent un endroit désertique propice à leur projet, la Owens Valley. Par les vibrations intenses de l’engin, ils déclenchent un phénomène de résonance en cette partie de la faille qui provoque un tremblement de terre limité et mesurable.
Le gourou-terroriste a, à travers la télévision, reconnaît son ennemie. Comme tout psychopathe, il désire narguer son adversaire. Lors d’une conférence publique donnée dans un bureau du FBI, il s’introduit dans la place avec Fleur, sa fille naturelle, qui lui sert d’alibi, mais la signature qu’il apposera sur le registre de présence le trahira ultérieurement. Pour cerner au plus près la psychologie de Priest, Judy a recours à la psycholinguistique, ce qui lui permettra de tracer un portrait précis du criminel. D’autre part, Stella Higgins, ayant enregistré jadis un disque de chansons folk, fournit une nouvelle piste à la détective.
L’intransigeance du gouverneur à l’égard de Priest rend celui-ci fou furieux. Il se livrera à une seconde sommation en faisant trembler la terre à Félicitas. Cette fois, c’est le branle-bas de combat. Priest n’a plus le choix : il lui faut frapper un grand coup, à San-Francisco même. Son engin maquillé sera conduit dans une zone industrielle de la ville pour y engendrer un tremblement de terre majeur. Le désastre engendre la panique :
" Le spectacle de la ville était insoutenable. Des personnes désespérées, affolées, couraient, bouche ouverte, poussant des hurlements de terreur qu’elle ne pouvait entendre, essayant de s’échapper tandis que leurs maisons s’écroulaient, les murs se fendant, les fenêtres explosant, les toits glissant de côté pour retomber sur des jardins impeccables et écraser les voitures garées dans les allées. La Grand-Rue semblait en même temps être en feu et remplie d’eau Un éclair zébra le ciel, puis un autre. Judy devina que les lignes électriques étaient en train de se rompre. "
Judy, in extremis, contrecarre les projets de Priest, le blesse lors de l’affrontement, alors que, dans le même temps, la Silver Valley est inondée. Mélanie, assassinée par le gourou, Stella mise à l’ombre, le groupe cesse d’exister. Priest a échappé à Judy mais, devant le lac qui recouvre ses vignes, il met fin à ses jours.
Un techno-thriller sans surprise qui utilise les éléments rodés du genre. Le cataclysme est prétexte à une enquête policière, sans grand intérêt.
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Apocalypse - Par BenF
Vol. 01 : les Parasites de l’horreur, Média 1000 éd., 1987, 1 vol. broché in-12 ème , 156 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
1ère parution : 1987 titre original : Apocalypse
A Kensington quelque temps après la catastrophe nucléaire. Dans une ville meurtrie, en une zone appelée " l’Enclave ", le commandant Russ Norton, en provenance de l’Etat libre d’Alamogordo, retrouve son fils Dick à l’hôpital de la ville allongé sous une tente-bulle car ce dernier souffre de déficience immunitaire. Dans ce décor, Russ affrontera le «parasite», une invention biologique, une espèce de mollusque mutant qui s’empare des êtres humains, se love dans leur estomac et, tout en communiquant une force terrible au cadavre, infecte tous les êtres sains. La contamination s’est trouvée provoquée par le «Terminateur», un savant contrefait se prenant pour un prophète de l’apocalypse, qui s’appuie sur une bande de truands pour perpétrer ses méfaits. L’ambiance, elle, est franchement gore :
" Bientôt les artères de l’immense bidonville furent le théâtre d’une vraie boucherie. Les morts se ruaient sur les vivants pour leur ouvrir la gorge ou les dépecer, dégorgeant aussitôt en eux leurs parasites infernaux. (…) à peine les victimes avaient-elles été mordues qu’elles se relevaient pour foncer vers le premier être vivant. Des flaques de sang où subsistaient des débris de viscères ou d’excréments maculaient le macadam fissuré des chaussées et les trottoirs jonchés d’ordure. "
Russ Norton qui ne manifeste aucune répugnance envers la dégradation physiologique, retrouve la trace du Terminateur à l’intérieur d’une ville en folie et récupère la machine incubatrice responsable de la contamination. Quant au savant nabot il disparaît… jusqu’à une autre fois ! L’infection, elle, s’arrête toute seule puisque le temps de contamination trop court provoque derechef la mort du porteur.
De la tripaille, du sang, du vomi et du caca-boudin sur fond apocalyptique. !
Vol. 02. les Murailles de l’angoisse, Média 1000 éd., 1987, 1 vol. broché in-12 ème , 154 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
1ère parution: 1987
Russ Norton est renvoyé en mission à Las Vegas gouvernée par un certain Parker, prête à rentrer dans le giron de l’Etat-Libre d’Alamogordo, seule force encore policée aux USA ruinés par la guerre. Son objectif est de ramener Cynthia, la fille de Parker, enlevée par des " Damnés " (des mutants) et de vérifier l’approvisionnement de la cité en eau potable.
En compagnie de Parker, il franchit la zone des bidonvilles entourant Las Vegas dans laquelle ils étripent moult mutants, éparpillant leurs viscères aux quatre vents. Mais déjà, il est trop tard pour Cynthia qui a servi de couveuse à trois clones développés par le Terminateur lequel envisage de s’emparer d’un ancien missile russe ayant fait long feu au centre de Las Vegas.
Parker, conscient du danger que cet engin représente pour les citoyens, l’avait maquillé en objet de culte. Nos deux guerriers tirent la fausse Cynthia (l’un des clones) et deux de ses compagnons des griffes des Damnés et reprennent le chemin du retour. Alors que la Cynthia diabolique fera sauter le mur d’enceinte, ses deux complices se placeront à la tête de milliers de mutants remplis d’hémoglobine, tous plus avariés les uns que les autres. La cité est envahie. Sur le conseil de Norton, Parker fuira avec une poignée de braves, lui-même restant en arrière pour amorcer la bombe qui débarrassera la région de ces êtres malfaisants, et du Terminateur.
Un aperçu de l’ambiance ?… Voilà :
" Le plaisir de Cynthia défiait l’imagination. Elle plongeait ses doigts dans les plaies sanglantes, touchait les os, contemplait ses ongles auxquels restaient accrochés des lambeaux immondes. Elle força Max à ouvrir la bouche de la pointe du poignard, forçant le passage, lui cassant toutes les incisives. Ses doigts saisirent la langue, griffèrent la chair. Elle tira, sans égard pour le regard insoutenable de sa victime. Elle se pencha et mordit. Ses dents claquèrent, emportant un morceau de langue. "
Vol.03. les Enfants du diable, Média 1000 éd., 1987, 1 vol. broché in-12 ème , 156 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
1ère parution: 1987
Russ Norton est à nouveau expédié vers la communauté de Jason Carry à Glass Valley qui a été entièrement décimée par une horde d’enfants extraordinaires, munis de serpettes et de faux, dont l’idéal carnassier aura été de couper en morceaux tout ce qui vivait là.
C’est ce que rapporte Emma Sirk, la seule rescapée du désastre. Norton se met en chasse et avec son savoir hors pair, traque les jeunes délinquants commandés par un véritable suppôt du diable, l’adolescent Tom Wolfe, qui les tient sous sa coupe. Car ces adolescents ne sont pas des meurtriers consentants. Ils sont le résultat d’une autre expérience menée par le Terminateur. Infecté par un virus qui les fait mourir dans une explosion s’ils ne prennent pas le contre-poison à temps, ils sont téléguidés par l’horrible savant pour affaiblir le gouvernement central d’Alamo-gordo.
Norton neutralise John Wolfe, récupère les autres enfants, leur insuffle le courage nécessaire pour qu’ils le mènent au laboratoire du Terminateur. Avec une entrée en force réussie, le centre médical sera bouleversé, ses occupants étripés, le contrepoison récupéré. Pourtant le Terminateur fuira en hélicoptère, ce qui permettra de rallonger la sauce de la série. Heureusement, Norton se retrouve en possession du médicament sauveur. Il pourra donc arracher de la mort Hostins, l’aide de camp du président, (qu’il n’aime pas) contaminé lui-même par une prostituée, en pleine réunion du conseil présidentiel.
Vol.04. Carnage aux Caraïbes , Média 1000 éd., 1987, 1 vol. broché in-12 ème , 156 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
1ère parution: 1987
Le " Hammer ", un cargo chargé de sucre en provenance des Caraïbes, envoyé par la république libre d’Alamogordo, a coulé corps et biens, agressé par une bande pirates-zombies en embuscade au large de Haïti.
Russ Norton sera à nouveau l’homme de la situation. Il fera le coup de feu avec la belle Noémie et réduira en pâté les abominables monstres qui subissent l’emprise télépathique de leur capitaine, Toussaint Lenfermé, (l’anti Toussaint Louverture!) un noir gigantesque. Les principaux responsables de l’armée zombie sont le président Duponnier, un immonde tas de graisse, et son bras droit, Rubas-au-pied-d’éléphant. Comme si la galerie tératologique n’était pas suffisante, il convient d’y ajouter Bichon, un gigantesque homme-serpent vivant dans les égouts, mis à mort par Russ et Noémie, qui souhaitaient accéder au sein du palais présidentiel pour réduire Duponnier à l’impuissance. Noémie y fera la connaissance de la douce Azelma, une esclave sexuelle destinée aux jeux du président, laquelle connaîtra un sort funeste comme victime sacrificatoire entre les mains du sorcier vaudou Mchawi, le grand-père de Noémie.
Norton, en un premier temps réduit à l’impuissance par les zombies, s’échappera ensuite des griffes du redoutable homme siamois Johny/Aoumdah dont les viscères décoreront le plafond de sa prison. Durant la fuite de Duponnier, Russ détruira à coups de grenade la cuve aux cerveaux monstrueux censés activer les zombies, les rendant à leur lenteur primitive. Le président, lui, mourra brûlé de l’intérieur par l’envoûtement de Mchawi. Enfin, le récit se clôt sur l’affrontement marin homérique entre Norton et Lenfermé :
" Chacun se débrouillait comme il pouvait, à coup de chaîne ou de planche, parfois de rame. La quinzaine de créatures qui étaient sur la galère proliférait, en réalité. Les membres sectionnés continuaient à se détendre, à griffer, à frapper. Les ennemis qu’on croyait éliminés surgissaient d’un coup par derrière, et c’étaient des mains, des tronçons de corps putrides qui crochaient les chairs, lacéraient la peau, ouvraient les ventres. "
Haïti rendu à sa crasse d’avant la catastrophe nucléaire, Noémie, les sens satisfaits par Russ, notre héros retournera à Alamogordo avec la satisfaction du devoir accompli. Et tant pis pour les tontons-macoutes zombies !
Vol.05. Les hommes d’acier , Média 1000 éd., 1987, 1 vol. broché in-12 ème , 156 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
1ère parution: 1987
A nouveau, Russ Norton est convoqué par Mc Gregor dans la base d’Alamogordo. Des séries de chiffre cryptées en provenance de la région des Grands Lacs ont attiré l’attention des militaires qui ordonnent à Russ d’enquêter. Avec Robinson le noir comme pilote d ‘hélicoptère, Norton découvre une base souterraine épargnée par l’holocauste nucléaire. Il prendra en charge Vanessa, une adolescente mutante qui arrive par télépathie à entrer en communication le propre fils de Russ sous sa tente auto-immune.
En compagnie de Vanessa, il explore la base à la recherche de Mom, la mère de la jeune fille et ancienne responsable informatique des lieux. Mom est la protégée de deux de ses créations robotiques Gearbox et Fusebox – auteurs du code chiffré- qui se sont adaptés. Leur projet est de conquérir le monde avec une nouvelle génération de robots auxquels ils auraient greffé un cerveau humain avec l’aide de Mom. Russ s’aperçoit qu’ils sont déjà passés à l’action :
" Il eut un haut-le-cœur en constatant qu’on avait enlevé les parties supérieures des boîtes crâniennes. Les visages des suppliciés étaient marqués par l’horreur qui avait déformé leurs traits, leur laissant des masques de souffrance insoutenables. Tous deux avaient un œil crevé dont le globe s’était vidé sur la joue, y laissant une longue coulée glaireuse maintenant figée. "
A cet effet, ils ont capturé des dizaines de créatures humaines misérables qu’ils maintiennent en esclavage par des piqûres de morphine avant de les décérébrer et d’implanter leurs hémisphères cérébraux dans des carcasses de métal. L’un d’entre eux, surnommé Valvek s’avère d’ores et déjà opérationnel, contenant le cerveau d’un ancien colonel d’aviation russe échoué là lors des hostilités. Guidé par Nick à travers la pensée de Vanessa, Russ élimine les robots meurtriers et fait sauter la base qui reste un lieu d’abomination même en ce monde d’après la catastrophe.
Vol.06. Le Rituel des damnés, Média 1000 éd., 1988, 1 vol. broché in-12 ème , 146 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
1ère parution: 1988
Norton Russ mène une petite troupe en direction d’Alamogordo, le seul état libre où subsistent encore les "Elus ", c’est-à-dire les non-irradiés. L’opposition d’Irving fait se rebeller le groupe de fugitifs contre Norton. Ceux-ci souhaiteraient se diriger vers la Californie imaginant y trouver une région sauvegardée, alors que Russ a la certitude que cette dernière s’est abîmée dans les flots. Norton est fait prisonnier par le groupe. Pour leur malheur, ils s’approchent d’une bâtisse encore debout en plein désert, un ancien pénitencier devenu le repère puant et horrible d’un ancien détenu transformé en légume vivant par une mutation régressive.
Homme-tronc baignant dans un magma putride et acide fait de chair dissoute dont il se nourrit, Devil Burt, le mutant, commande à toute sa bande de malfrats, anciens compagnons de geôle, tels que Black Hands ou Spider, tous personnages pittoresques et dangereux. Ils se prétendent " "Elus " et condamnent les " Damnés ", soit leurs anciens geôliers, à l’esclavage, en leur faisant tourner la roue d’un immense générateur qui fournit l’énergie destinée à garantir l’acidité du magma. L’arrivée d’Irving et de Russ prisonnier fournira aux Elus leur quota de viande fraîche.
Norton transféré au générateur se lie d’amitié avec Bullet, le géant noir, un ancien gardien. A eux deux, ils organisent la révolte pour arracher les Damnés à leur enfer. Les Elus seront massacrés et Devil Burt dissous dans son propre magma :
" Tétanisé, Devil Burt vit la langue de feu couler vers lui, inexorablement. Il eut un soubresaut lorsque les flammes l’enveloppèrent. La peau de son visage éclata, projetant des giclées d’humeur jaune. Ses yeux fondirent dans leurs orbites. (…) Son estomac se révulsa et il vomit le contenu de ses entrailles. De ses narines jaillit un flot nauséabond. Son cerveau était en train de fondre. Il parvint cependant à se redresser et se laissa tomber sur le bord du bassin. (…) Sa tête se sépara du tronc, retomba dans le magma enflammé, roula jusqu’au conduit d’évacuation. Le crâne fondit, se réduisit à la taille d’un étron. Le flot d’acide l’emporta. "
Enfin, les survivants se remettront en route vers l’unique état libre de l’Amérique post-nucléaire.
Un ensemble de cinq épisodes " gore " sur fond d’apocalypse nucléaire, un héros se situant dans la lignée des " Mad Max ", " Survivant ", " Ranger ", etc, la cruauté et le sanguinolent composant les principaux ingrédients d’un genre dont la poubelle est la destination finale après un voyage en train.
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