Bienvenue dans la Base de Données des livres !
Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !
Livres
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contient les nouvelles :
la Tanière (Bernard Fischbach)
Coup d’œil fugitif sur une tranche d’avenir possible (André Cabaret)
Dire l’Alsace (Jean-Claude Walter)
le Retour d’hiver (Henry-Luc Planchat)
Exil (Laurence Stocky)
Un jour et des poussières (Jacques Stoll)
la Fin des usines de confiture (Jean-Paul Sorg) (non analysé, hors domaine)
le Château de l’hydrocéphale quelque part dans les Vosges (Jean-Pierre Hubert)
Atomheim (Louis Périn)
Givre et Sang (Guy Heitz)
L’Evêque de Strasbourg (Roland Engel)
les Hérétiques (Cyrille Kaszuk) (non analysé - hors domaine)
Vertige vertébral (Béatrice Kad)
Appel à tous contre la bombe atomique (Jean-Paul Klee)
Aaaah ! Louvila (Syvie Reff)
les Guêpes géantes de Fessenheim (Daniel Walther)
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Ere Cinquieme - Par BenF
Deux hommes et une femme se réveillent dans une grotte des hauteurs himalayennes après un sommeil cataleptique. Des changements immenses sont survenus durant leur sommeil.
La terre, prise de convulsions, a bousculé ses continents, étendu ses mers et océans, s’est débarrassée de toute créature humaine et végétale. Elle est passée de l’ère quaternaire à l’ère cinquième. Aujourd’hui, le paysage qui se révèle devant Hallon , Nicholson et Jane à la sortie de leur grotte est entièrement minéral, soit une grève sauvage battue par des vents de tempête et une mer infinie qui s’étale en rouleaux glauques devant leurs yeux.
Subsistant chichement sur les quelques réserves d’avant la catastrophe, ils s’interrogent sur leur avenir lorsqu’ils font connaissance avec la forme de vie dominante de l’ère cinquième, soit d’immenses organismes unicellulaires pensants capables de s’élever dans les airs grâce à leurs vacuoles, et qu’ils baptisent du nom de " mollutors ".
Trois mollutors, Yeres, Xiris et Atoum, entrent en contact télépathique avec les humains et, rassurés sur leurs intentions pacifiques, les adoptent. Ils leur servent de monture pour explorer leur nouvel univers, notamment pour traverser un immense océan, en direction d’un autre continent :
" Un continent ! Un continent immense, gigantesque, qui, si on se trouvait vraiment sur la terre, occupait toute l’ancienne fosse du Pacifique. Un continent cassé, tourmenté, craquelé, ravagé, sans la moindre végétation. Encore du granit, de porphyre, du gneiss, un peu de schiste. Des fumerolles, vomies par des failles profondes. Des pics déchiquetés, tordus, acérés. Mais pas d’arbre. Quelques mousses, quelques lichens, sans plus, mettaient des taches sombres sur ce sol lunaire. "
Là, ils rencontrent une autre race de mollutors à la peau plus foncée. Ceux-ci leur sont hostiles car ils connaissent l’histoire des hommes et leur propension à dominer la planète. Yeres, Xiris et Atoum ayant été obligés d’abandonner les humains, les trois terriens sont attaqués par les mollutors à peau foncée à coup de gaz cyanhydrique que ces derniers accumulent dans leurs vacuoles.
Est-ce la fin pour nos héros ? Non ! Ils sont sauvés par une fusée en provenance de Vénus où quelques couples d’une ancienne colonie terrienne ont pu survivre en échappant à la catastrophe. En partance pour Vénus, les rescapés se jurent de revenir sur terre pour la reconquérir.
Un roman dans lequel la psychologie sommaire des personnages est heureusement supplantée par la description d’un univers sauvage, minéral, radicalement étranger à l’homme ainsi que par l’invention des étranges " mollutors "
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Encore Un Peu De Verdure - Par BenF
Se pourrait-il que l’humanité disparaisse un jour, envahie, déborée, étouffée par l’herbe? Cette question peut paraître bouffonne, car on a du mal à imaginer qu’une plante aussi simple et commune puisse venir à bout de l’espèce humaine. Pourtant l’invasion lente, implacable de l’océan de verdure grignote lentement la place dévolue à l’être humain. Celui-ci poursuit malgré tout sa vie quotidienne faite toute de mesquineries, de soif du pouvoir, de jalousies, d’inconscience devant le péril, de divisions...
Tout commence par la découverte inoffensive d’un engrais, le "Métamorphosant". En dehors de l’herbe, véritable personnage du récit, le premier rôle est assumé par Albert Weener, représentant plus ou moins raté qui utilise le Métamorphosant au "Cynodon Dactylon" dont il fait sans le vouloir l’ennemi invincible de l’humanité.
A partir de là, la vie de Weener est indissolublement liée à l’herbe. Elle fait de lui un journaliste médiocre mais célèbre puis, par le jeu des actions de la Consolidated Pemmican, l’homme le plus riche du monde. Autour de Weener, gravitent une série de personnages plus ou moins falots, plus ou moins mégalomanes, comme un rédacteur en chef au nom inénarrable de W.R. l’Effacasé, bourru et efficace, et dont le rêve est de se retirer pour lire en paix les oeuvres de Thomas Hobbes.
Le début de la catastrophe est comique avec les démêlés de Mrs Dinkmann et de sa pelouse où tondeuse, faux, feu, pétrole, dynamite, chars d’assaut se cassent successivement les dents. Cela ne vaut guère plus qu’un article dans la feuille de choux de l’Effacasé. Rapidement, le sourire se fige devant l’invulnérabilité de l’herbe qui envahit la ville, la recouvre jusqu’au dessus des immeubles et semble envoûter certains humains qui s’enfoncent en son sein pour se fondre en elle. Une fois de plus les hommes ont sous-estimé le péril en continuant de mener leur petite vie tranquille. La fortune de Weener se développe parallèlement à la progression de l’herbe comme si le destin voulait laisser face à face l’homme le plus puissant et l’herbe. Certes, il y a des répits, comme celui apporté par le sel qui semble pour un temps pouvoir stopper la progression de la marée verte. Mais ce n’est qu’un répit. Et pour comble de malheur et de dérision, voilà l’URSS, qui profitant de l’affaiblissement des Etats-Unis, tente d’envahir le continent nord-américain.
Heureusement l’herbe sauve le pays, momentanément. Elle reprend aussitôt sa marche triomphale, anéantissant la civilisation, faisant sauter les contraintes sociales, les tabous, au point que «tant de gens accomplissaient des actes illégaux pour trouver un appui dans les prisons que l’on finit par ne plus retenir que les meurtriers et les assassins», le plus souvent "exécutés le soir même" pour libérer les cellules. L’herbe devient même une nouvelle religion dont le proète frère Paul proclame: " Donnez votre âme au Christ et votre corps à l’Herbe ".
A mesure que l’espace dominé par l’homme se rétrécit, l’action s’acélère, devient haletante, le récit se simplifie. Dernier rempart d’une humanité condamnée, l’Angleterre tombe à son tour. Il ne reste plus qu’une sorte d’arche de Noé moderne, avec à son bord Weener qui continue sa lutte contre l’Herbe, quelques savants et cinquante jeunes femmes (il faudra bien repeupler):
" Je me suis attardé longuement devant la porte de la cabine-laboratoire, à écouter les rires, les hurrahs, les exclamations de triomphe... qui, j’en suis persuadé, annonçaient un indéniable succès. Mais... L’Herbe a trouvé un nouveau joint entre les lattes du pont. "
«Encore un peu de verdure» est l’un de ces rares romans mettant en scène un dérèglement de la végétation. Ici, point d’effets spectaculaires dans la description de la catastrophe ni de descriptions dramatiques comme dans "le Nuage pourpre" ou "le Marteau de Vulcain". C’est l’horreur au quotidien par l’étouffement et la prolifération. Annonçant le roman écologique ("le Troupeau aveugle", "la Fin du rêve "), le récit de Moore est l’un des premiers à se poser la question de l’interdépendance des écosystèmes.
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Un jeune couple, dans une maison qui respire le bonheur, située près de Fos sur mer, dans le sud de la France. Elle, avec amour et tendresse, élève ses deux petites filles jumelles , et un nourrisson. Lui, investi de son devoir paternel, veille jalousement sur leur bien-être Or, ce soir-là, et bien que l’on soit proche du printemps, un froid terrible, intense, les réveille. Les enfants pleurent de froid.
Avec un violent effort sur lui-même, le père sort de son lit et constate de signes inquiétants : le thermomètre – qui descend normalement à moins trente degrés- a volé en éclats, l’eau, dans les verres, s’est transformée en bloc de glace. Le froid est si intense que le père se résigne à sortir de la maison pour rapporter quelques bûches. En poussant les persiennes, le métal des fenêtres est si glacé que sa peau y reste accrochée. Dehors, c’est toujours la nuit noire, mortelle. Il ne reconnaît pas les constellations familières du ciel. Au contraire, des constellations nouvelles, étrangères, luisent d’une manière sinistre :
« Sous une dense grappe d’astres auquel nul n’eût été capable d’attribuer un nom, planait un météore composé de six petits disques symétriques, piqués à égale distance d’un globe dont le cercle d’illumination paraissait égaler l’orbe que naguère nous désignions poétiquement sous le nom de Séléné. Ce foyer central épandait des ondes lumineuses changeantes, tantôt pourpres, tantôt opalines. Sa zone équatoriale était rayée d’un anneau présentant quelque analogie avec celui de saturne captif au réticule d’un puissant cristal. Des petits disques qui lui servaient en quelque sorte de pignons, les uns étaient verdâtres et marbrés de facules blanches, les autres roses. A vue d’œil le diamètre de ces satellites étaient inférieur d’un quart à celui du corps dont ils recevaient l’impulsion(…) Au zénith resplendissait, clef de voûte fascinatrice, une constellation hélicoïdale dont chaque unité – j’en comptais seize- dépassait en éclat Sirius. Dans la portion du firmament d’où, jusqu’à ce jour émanait la vie, persistaient des ténèbres de caverne(…)« des six disques que j’étais certain d’avoir comptés, quelques minutes avant, quatre avaient tout à coup volé en morceaux, de telle sorte que le globe, pistil de cette extraordinaire fleur astrale, entraînait maintenant, en guise d’étamines, une multitude de corpuscules. La coloration des satellites rompus s’était également modifiée et, du vert et du rose, avait passé au rouge, - pas le rouge aveuglant des métaux prêts à fuir dans un moule, mais celui plus sobre, comme pailleté d’or, des jeunes feuilles de nénuphar lorsque, avril jasant, elles essaiment sous l’instable miroir de l’eau. Les deux astéroïdes subsistants n’avaient rien perdu de leur aspect primitif ; mais tout portait à croire que, sous peu, ils allaient subir une dissociation analogue à celle de leurs congénères. En effet, le phénomène se produisit avec accompagnement d’auréoles orange, une dispersion d’éventails paraboliques argentés. »
Il ne s’attarde pas au-dehors car il sait qu’il ne peut résister au froid. La flambée épuisée, le jour tarde à se lever. Le froid ne diminuant pas, à l’intérieur de la maison, il faut se préparer à subsister. C’est pourquoi, pour que Julienne son épouse, Marguerite et Renée, les deux jumelles, puissent être mises hors de danger et chaudement vêtu, le père se décide à ressortir pour aller au centre du village. Partout règne la même sinistre ambiance, comme si quelque cataclysme cosmique s’était déclenché. Tout semble paralysé et ce ne sont pas les paroles de M. Mamert, le receveur des postes, qui le calmeront. Celui-ci prétend que, quelque part, les pôles de la terre ont dû se déplacer :
«Les rares télégrammes que j’ai reçus de Paris, à l’ouverture, et qui tous avaient trait à cette perturbation effroyable, signalaient des points les plus divers de la planète, des résultats identiques : « Déconcertantes dépressions du baromètre…, affolement de l’aiguille aimantée ; l’orient reste inactif. » Chacun se perd au champ sans bornes des conjectures ; les célébrités astronomiques sont à quin. C’est par milliers que l’on compte les cas de décès subits attribuables à ce maudit abaissement de température. A la suite d’une secousse comme jamais encore n’en a enregistré mémoire d’homme, le globe terrestre a dû subir un formidable déplacement…Déplacement des pôles…
-Erreur, cher monsieur Mamert. Dans ce cas, en effet, nous continuerions à bénéficier, de près ou de loin, à l’influence souveraine du soleil. Tout porte à croire qu’il s’est plutôt produit une soudaine déroute dans le sens de notre orbite. »
Heureusement, le jour pointe, avec la lumière et la chaleur, faisant craquer la glace de la rivière gelée. Mais là encore, c’est un faux espoir. En lieu et place d’un chaud soleil, une nappe de feu se lève à l’horizon. L’éclat en est intolérable et la petite famille sait maintenant que la terre, proche d’un soleil inconnu, s’achemine vers sa totale destruction :
« Le limbe de l’astre venait d’émerger des imprécises vagues du brouillard. Il n’avait pas sa douceur habituelle , le premier rayon matinal ; tel un jet de lave épandu d’une secousse, il térébrait pour ainsi dire, chacun des corps sur lesquels bondissait sa lumière aveuglante ; il n’était plus nourricier, mais consomptif ; plus accompagné d’ombres lavées d’or et de lapis, mais d’un extraordinaire flux de couleur analogue à celle que prend l’onde sous le brusque écrasement des myriades de murex (…) Machinalement j’avais ramené l’une des persiennes pour mettre, entre cet astre horrible et nous, une sorte de bouclier. Lui, surgissait avec une implacable furie, aspirant la mer, faisant crépiter l’herbe et la pierre, fendant le sol, accueilli, de tous côtés, par des hurlements.(…) La chaleur devenait insoutenable. Devant nous, les persiennes, comme sous la fièvre de mille cisailles, éclataient. La maison se transformait en fournaise. Au-dehors, le cataclysme se déchaînait dans toute son horreur.
« Julienne, oh ! que tu dois souffrir ! »
Pas de réponse, mais ses yeux, toujours ouverts sur les miens, avaient pris une fixité terrifiante. Les plaintes des fillettes avaient cessé. »
Une nouvelle d’un auteur parfaitement inconnu, à l’inventivité formelle extraordinaire, desservie par une volonté systématique de « faire du littéraire ». Gageons que le style amphigourique et précieux, un vocabulaire incompréhensible pour le lecteur d’aujourd’hui (quelques exemples:muges–adamantin-banne-honde-margolins-falourdes-jonchots–estagnon de luciline – guillochis-zinzoline…) ne rendront pas cette œuvre pérenne..
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En Plein Soleil - Par BenF
1883 à San Fransisco. A l’occasion de l’arrivée d’une comète dans le système solaire, le docteur Akwright et le narrateur discutent de l’influence des astres vagabonds surtout lorsqu’ils passent trop près du soleil. D’après le docteur, l’apport de masse généré par la comète pourrait avoir des conséquences dramatiques sur l’échauffement du soleil et, par conséquent, sur la température terrestre :
« La lumière et la chaleur de notre astre seraient multipliées par cent, voire par mille, selon la nature de la collision. On peut imaginer une combustion si intense qu’elle évaporerait tous nos océans, en moins d’une minute, ou même volatiliserait la matière solide de notre planète en moins de temps que cela, comme une goutte de mercure dans une chambre à air chaud. »
Cette conversation n’est pas innocente. Le Dr. Akwright, étant allé contrôler un ballon destiné à une ascension imminente dans les jardins de Woodward, aperçoit, de retour chez lui, une lueur immense et générale dans le ciel nocturne, identique à une aurore boréale. Les deux amis évoquent toutes les causes possibles de l’éclairement : un gigantesque incendie au Canada ou des villes ravagées par le feu. Mais la conclusion , beaucoup plus tragique, s’impose d’elle-même : c’est le soleil lui-même qui est cause de l’arc lumineux gigantesque, un signe avant-coureur de ce qui attend le continent américain dès le lever du jour. Vraisemblablement, les sinistres hypothèses liées à la comète se sont réalisées : la visiteuse a été absorbée par le soleil, dont elle a élevé la température, ce qui menace la terre. Des télégrammes de presse, en provenance du monde entier, corroborent les faits. Partout la chaleur progresse, partout des incendies font rage, partout les morts se comptent déjà par milliers :
« LONDRES, 7h 45. Depuis cinq minutes, la chaleur du soleil est devenue intolérable. Les activités ont cessé. Des gens tombent raides morts dans la rue. Le thermomètre est passé de 11 à 45 degrés centigrades. La température monte encore. Un message de l’observatoire de Greenwich annonce… - La dépêche s’arrête brusquement à cet endroit, précisa le rédacteur. Et l’opérateur de New-York ajoute : - Message coupé. Rien de plus par le câble. Alerte extrême partout… »
Akwright suppose que personne ne réchappera à l’enfer déclenchée par l’irruption de l’aube, lorsque le soleil frappera la terre en direct. Il suggère la seule possibilité pour lui et son ami, soit de prendre le ballon ascensionnel pour s’élever dans la haute atmosphère moins conductrice de chaleur et y survivre, peut-être.
A la fin de la nuit, en ville, l’effroi est à son comble. Des milliers de gens ont quitté leur domicile , des alertes au feu éclatent partout, des magasins sont pillés, des gens sont rudoyés ou prient à même le trottoir. La température montant rapidement, les deux amis gagnent l’ère de lancement, lâchent les amarres et grimpent dans le ciel. Ils savent que leur vie ne tient qu’à un fil mais désirent, avant de mourir, satisfaire leur curiosité.
Ils aperçoivent la cité, totalement paralysée. Quand l’aube commence à flamboyer violemment, la chaleur progresse encore, même dans les hauteurs. Transpirant abondamment, ils aperçoivent de petites silhouettes :
« trapues et noiraudes, remuer, tomber, et rester étendues dans les rues. En bas du front de mer, les quais étaient constellés de corps nus ou quasi-nus, qui baignaient dans l’eau et restaient immergés, à l’exception de la tête, quoique celle-ci disparût sous la surface par de brefs intervalles. Des milliers de personnes occupaient ainsi cette position. Le spectacle aurait atteint le comble de l’absurde et du grotesque s’il n’avait pas été aussi terrible par son caractère lugubrement suggestif. »
A sept heures du matin, la chaleur insoutenable les oblige à jeter du lest. Ils entrent dans une brume de chaleur épaisse due à l’évaporation des plans d’eau, ce qui les isole du monde. Akwright sait que ce n’est qu’un sursis, car la tranquillité n’est qu’apparente. Bientôt de gigantesques masses d’air se mettront en mouvement, les précipitant à terre. Personne sur terre ne réchappera à cette catastrophe généralisée.
L’air chaud commence à se mouvoir et une terrible bourrasque déséquilibre brusquement le ballon. Au deuxième coup de boutoir, Akwright passe par-dessus bord, le ballon étant violemment entraîné vers le bas, hors de la brume. Le narrateur eut encore le privilège d’observer les effets de la catastrophe avant de mourir lui aussi :
« Par les trouées mouvantes des nuages de vapeur qui obscurcissaient la scène, j’entrevis un spectacle qui m’emplit d’une indicible et indescriptible horreur. A l’ancien emplacement de la ville, on ne pouvait plus discerner ni rues ni immeubles. L’œil n’avait plus rien sur quoi s’attarder, si ce n’était des tas informes et irréguliers de scories vitrifiées et de cendres calcinées. Tout apparaissait, dans un mortel silence, aussi ravagé que la surface de la lune.(…) Ca et là, une lueur rouge sombre, d’aspect menaçant, prouvait que la lave en laquelle la ville avait été transformée était encore incandescente.. A l’Ouest, les dunes de sable brillaient comme des glaciers ou des miroirs ternis à travers les déchirures de la vapeur, et de longues masses informes – apparemment constituées de bois calciné - parsemaient la surface de la baie. »
Une nouvelle méconnue que Marc Madouraud a eu raison d’exhumer. L’assise scientifique solide et rigoureuse souligne de manière permanente l’horreur d’une situation vécue au sein d’une catastrophe VRAIMENT universelle. Un beau texte se positionnant en plein dans notre thématique.
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En L'an 2125 - Par BenF
Le Vespérin Théo Gerem revient à Retokos, la grande cité de Vesper, située dans une île au milieu de l’Atlantique, car le monde a radicalement changé en ces temps-là. A la suite d’une guerre mondiale déclenchée par les peuplades jaunes, l’ensemble de l’humanité a disparu. Mieux, la géographie elle-même s’est modifiée, une grande île surgissant de l’Atlantique médian. Si une flottille d ‘exploration d’origine vénusienne (les Vespérins) n’était arrivée peu après, la Terre fût demeurée vide. Mais les Vespérins, n’ayant pu repartir, ont fait souche et prospérés, développant une société proche de celle de l’Antiquité avec son Académie des Savants, sa Démocratie et son … ignorance ! Jamais il ne serait venu à l’idée d’Oretus, le chef de la cité de Retokos, qu’au-delà de la mer, subsisteraient des vestiges de l’ancienne humanité.
C’est le jeune explorateur Théo Gerem qui vint annoncer à ses compagnons savants, Mondus et Géométrix, Galla et Lunax –dont les noms transparents désignent la fonction -, qu’un continent lointain montraient, de par ses ruines, la réalité d’une ancienne guerre dévastatrice. Faits corroborés par les extraits du journal antique, rapporté par Gerem et traduits par Ralcit, le linguiste :« Ralcit, de sa voix monotone, lut : Par fil spécial. – Varsovie, le 10 juin.
La horde jaune, telle une marée effrayante, avance, submergeant tout, ne laissant derrière elle aucune trace de vie. Seuls, les monuments sont épargnés. La Russie n’est plus qu’un désert blanc, peuplé de cadavres, sur lesquels s’abattent des milliers de vautours. La race asiatique, si malheureusement la race blanche ne peut, dans une suprême bataille, arrêter ces terribles barbares, aura d’ici peu anéanti tous les Européens. L’armée formidable, fidèle à sa tactique, se fait précéder par des machines infernales qui vomissent des gaz mortels dont l’effet est terrifiant et la rapidité foudroyante. »
Exaltés, les avants académiciens désirent d’autres preuves et enjoignent à Théo Gerem de se préparer pour une nouvelle exploration. Celui-ci y consent et, des ruines de la cité antique de Best, rapporte nombre d’objets archéologiques, des reliques si vieilles qu’elles mettent les avants dans un grand état d’exaltation. La plupart d’entre eux, sauf Lunax le grincheux, désirent repartir sur le champ avec Gerem pour participer en personne aux fouilles. Ils devront patienter quelque peu car Théo Gerem convolera d’abord en justes noces avec la douce Colomette Jaros, la fille du plus riche armateur de l’île. Un bon choix, mais exigeant, puisque Colomette, sitôt mariée, s’imposera à l’expédition.
Dans un vaisseau aérien, un « avioteromer », plus vaste et plus rapide que le précédent, s’opère la troisième traversée au-dessus de l’océan, partie pour redécouvrir les côtes de France. Remontant vers le nord, elle fait une relâche à Brest où des carcasses de navires éventrées les font tressaillir d’exaltation, puisque, bien qu’habitants une île, ils ne savent pas ce que sont des « bateaux » ! En communication permanente avec Retokos, ils reprennent leur chemin vers une nouvelle ville s’appelant jadis « Paris » et posent l’Hyménius –c’est le nom de leur engin- au milieu de l’Avenue du Bois de Boulogne. Aussitôt, les avants s’élancent, qui vers le Louvre, qui vers la Bibliothèque nationale, appréciant au passage les vestiges de divers monuments :
« Remis de mon émotion, je continuai ma promenade macabre. Après avoir déambulé dans de nombreuses rues, toutes très étroites, j’arrivai sur une place. Je m’arrêtai, saisi d’étonnement Devant moi, se dressait un monument d’une hauteur prodigieuse, offrant trois grandes portes. Je remarquai que presque toutes les pierres de l’édifice étaient sculptées. »
Colomette est restée comme garde à bord de l’Hyménius. Coupefile, le journaliste agrée du « Petit Retokosien » accumule les notes afin de faire parvenir ces nouvelles sensationnelles à ses lecteurs. Ralcit, absorbé par les monceaux de manuscrits et d’incunables de la Bibliothèque nationale ne voit pas le temps passer. Le temps file aussi vite pour Galla, subjugué par les trésors du Louvre. De retour vers le vaisseau, nos compagnons ont la désagréable surprise de trouver l’endroit désert : l’Hyménius a disparu ! Il se trouve que nos savants ne sont pas les seuls êtres vivants et intelligents sur le territoire français. Quelques siècles plus tôt, au moment de la terrible guerre d’extermination, les marins d’un navire, commandé par le capitaine Lucien Théaul, se dirigeant vers le nord, trouvèrent refuge au Groenland. S’unissant à des femmes lapones, ils firent souche. Leurs descendants, nostalgiques de la France, lors d’un voyage retour, s’installèrent à nouveau à Paris en ruines.
Ce sont eux, curieux, qui ont abordé Colomette et ce fut l’un d’eux, ignorant et sans intention de nuire qui, tripotant les commandes, s’envola à son grand dam et s’écrasa à une centaine de kilomètres de l’ancienne capitale. Quoique accueillis chaleureusement, les savants vespérins ne pouvaient plus regagner leur patrie. Heureusement Oretius, inquiet de leur silence, vint à leur rencontre avec un troisième Hyménius. S’étant d’abord égaré dans les brumes de Londres, il parvint à retrouver ses compatriotes. Soudain, un message alarmiste en provenance de Retokos parvint aux exilés : un bolide –signalé par Lunax- doit s’écraser sur Vesper. Restera-t-il des survivants lorsqu’ils reviendront ? Sans tarder, laissant les savants en France, Géo et Colomette, reprenant l’Hyménius, font route vers Vesper. Hélas ! Au-dessus de l’Atlantique, le moteur faillit. Un récif les accueillit. Seront-ils recueillis un jour ?:
« Soudain, le moteur actionnant les hélices, éclata, blessant Gerem et Colomettte. Privé de son mécanicien, l’Hyménius tomba sur un récif. Terre minuscule que les Vespérins n’avaient pas encore découverte. Les malheureux ne purent se tenir longtemps sur les flots. Quand l’aube naquit, la mer calme ondulait ses vagues. Seuls sur la carapace d’un des petits aviteromers, Colomette et son mari, évanouis, glissaient au gré des flots. Que se passera-t-il en l’an 2125?»
Le récit s’arrête sur ce suspense, qui, à notre connaissance, n’a pu être résolu jusqu’à aujourd’hui.
« En l’an 2125 », bien que souffrant d’un manque de cohérence interne et accumulant quantité de situations qui, à elles seules, auraient mérité d’être plus développées, représente cependant une tentative sympathique et originale d’introduire de l’anticipation dans une collection populaire entièrement dévolue aux sentiments, dont se délectent les midinettes. Le texte, tranchant avec ceux dont les lectrices avaient l’habitude, n’a pas dû recevoir le succès escompté. Ceci expliquant cela. Les idées suggérés dans ce roman inachevé sont ceux de l’époque : menace jaune, péril des guerres, archéologie trompeuse… Un texte difficile à dénicher.
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En Approchant De La Fin - Par BenF
Martha Nova possède un don rare : elle est en phase avec son public. Cette chanteuse suscite un engouement immédiat auprès des jeunes qui adoptent sa tenue vestimentaire, fredonnent ses airs et se réunissent en masses de plus en plus nombreuses à chacune de ses apparitions. Ils se donnent comme nom « les Enfants de la Nuit » :
«Partout on adorait la chanteuse, à Tokyo et à Stockholm, à Belfast et à Winnipeg, à Séoul et à Reyjavik. A seulement trente-trois ans, elle était devenue la chanteuse la plus populaire de tous les temps. »
Découverte par le manager Abe Levett, sa notoriété s’est amplifiée jusqu’à inquiéter « le Bureau de la santé psychique» qui régit cette société fin de siècle. La guérilla urbaine qui sévit dans chaque mégapole, la pollution des cités, l’abus de tranquillisants, les déviances de toute nature ont suscité un gouvernement proche du fascisme qui surveille tout et tout le monde, interdisant toute liberté individuelle :
« D’une certaine façon, le monde était déjà fini. Nous l’avons détruit. Affliction et effroi sévissent partout. Regardez les guerres, la pollution, la pauvreté, la violence. Les hôpitaux psychiatriques sont pleins, des millions de personnes sont sous traitement, nous n’en pouvons plus, nous ne pouvons plus supporter cette réalité qui est la nôtre. Tout est fini. Nous le savons, mais nous ne parvenons pas encore à l’admettre. Il nous faut un ultime flash. Et il arrive, il est là. Les événements commencent à s’enchaîner très rapidement.»
Martha évolue dans la société, de plus en plus effrayée par un don qui lui permet d’apercevoir l’avenir. Un avenir effrayant et sombre qui annonce la fin de ce monde, l’apocalypse qui se réalise en un renversement de toutes les valeurs. Au-delà d’un certain point, elle se voit elle-même face à sa propre mort mais reste impuissante devant ce futur possible. Abe, devenu richissime grâce à elle, prend peur après la visite des « inspecteurs de la santé mentale » pour lesquels Martha représente un immense danger en ce qu’elle fascine les foules des « Enfants ».
Peu de temps après, la chanteuse fait la connaissance de Robert Duke, un « crooner » sur le déclin pour qui elle se prend d’affection. Il deviendra son amant, subjugué lui aussi par le charisme qui émane de sa personne. Parallèlement à la vie de Martha, le lecteur suit les péripéties des trois astronautes que l’on a envoyé sur Mars : Wyatt, Fulber et Jake Denning :
« Ils recevaient toujours des infos en provenance de la Terre. Même trafiquées comme elles devaient l’être, les infos étaient de toute évidence mauvaises. La situation économique était catastrophique. Les cités étaient transformées en camps retranchés, les fous couraient les rues, le crime devenait encore plus incontrôlable, une mini-guerre nucléaire avait secoué l’Inde et le Pakistan. Les guérilleros du Sentier Lumineux étaient aux portes de Mexico. »
Le voyage ne se passe pas dans les meilleures conditions, leur cohabitation forcée et la longue traversée du système solaire les perturbent profondément. Wyatt s’égare volontairement dans une grotte martienne et Fulber déraisonne tellement sur le chemin du retour, voulant précipiter le vaisseau dans le soleil, que Jake se voit obligé de le tuer. Seul astronaute à revenir sur terre, Jake Denning est la clé de toute l’intrigue et à la base de la métamorphose sociale qui précipitera la fin de « l’Ancien Monde ».
En réalité, il revient sur terre possédé par l’esprit d’un Martien, qui s’appelle « l’Aleph », sorte d’entité psychique mystérieuse, aux pouvoirs surhumains, capable de transcender le temps et l’espace, que Denning a rencontré dans la grotte lorsqu’il s’apprêtait à secourir Wyatt :
« Regarde, dit Wyatt. Regarde ceci. Denning regarda. Et pendant un moment, il vit, il perça la toile de la vérité. Il n’y avait pas de Wyatt, ni de martien, ni de rivière, ni d’arbres, ni de barge, ni de grotte. Il n’y avait que la lumière. D’omniprésentes vagues d’une lumière éclatante. «Qu’est-ce que c’est ? dit-il, en clignant des yeux pour se protéger de l’éblouissement.
-La vérité, dit Wyatt. Celle qui sous-tend toute chose.
La lumière de la création. La conscience disséminée dans toute la matière. Emprisonnée là jusqu’à l’apocatastase, la révélation de tous les secrets. La restitution de la matière au divin, et l’accumulation de toute consistance. Les juifs l’appelaient tikkun. »
Ainsi, l’Aleph a choisi pour ange de la mort, Martha. C’est lui qui, dans le passé de la chanteuse, lui a offert le don de lire l’avenir ainsi que son charisme musical sur les foules. C’est encore lui qui, au cours d’une soirée de gala, sous la forme de Denning - alors que son double voyageait sur le chemin du retour - deviendra le père de Daniel, le fils mystérieux de Martha, également muni du précieux don. C’est enfin lui qui, de retour sur terre, relancera une dernière fois le don d’une Martha devenue vecteur de « dissolution sociale » juste avant sa disparition.
En cette ultime soirée, sans que rien ne soit visible, tout s’est trouvé radicalement transformé : la police de la santé mentale semble être frappée d’impuissance partout dans le monde tandis que la mentalité de toute l’humanité semble s’être métamorphosée en « autre chose » grâce à l’action des « Enfants » de Martha.
Un récit à l’ambiance crépusculaire d’une fin du monde en demi-teinte. La forte personnalité de Martha Nova (un nom et un programme), le désarroi de Levett, « l’inquiétante étrangeté » de Denning, rajoutent à l’intérêt de l’intrigue. Quant au rôle de « l’Aleph », inattendu dans ce contexte, il explique rationnellement ce qui apparaît de prime abord comme d’origine mystique. Un roman original.
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Le néovirus EMO, M.S.T. mortelle, a dépeuplé le monde entier, anéantissant les Etats-Unis, déstabilisant l’Europe qui subsiste sous la forme de gouvernement appelé " Cantrecat Cinq ". Une secte, de type apocalyptique s’est donnée pour mission de propager EMO sous la houlette du grand prêtre Belican Zero, ce qui a entraîné la création d’un corps spécial de défenseurs, les " Exterminateurs des guerriers de St Jean ". Avec des lance-flammes, ils grillent les zélateurs contaminés avant que ceux-ci n’en entraînent d’autres dans leur déréliction.
Vilner Filet est un Exterminateur. Il est appelé à participer à une mission de recherche, en compagnie de l’un de ses supérieurs, un gnome du nom de Dr. Yllious qui se déplace avec sa jeune maîtresse Piedra Hita (qui deviendra celle de Vilner). Dans les bayous de la Louisiane, ils traquent Vlad Coda, un " Rêveur ".
Les Rêveurs sont l’une des conséquences de l’EMO. Naturellement immunisés contre le virus, ils développent un fort pouvoir précognitif et, à l’occasion, font des rêves qui peuvent s’avérer mortels lorsqu’ils prennent corps sous la forme de créatures dangereuses ou monstrueuses. Vlad Coda, ancien pianiste, s’est réfugié dans ces endroits reculés pour y soigner Meredith, sa fille, contaminée, à force de transfusions de sang frais Une autre façon de résister au virus est de se transformer en " Sirinien " à travers la formule " Voyager-Sirine ", par une exsanguino-transfusion ayant hélas! des effets non souhaités comme le développement d’une peau de lézard ou la pousse de plumes.
La mission prend fin lorsque le Dr. Yllious tue Meredith et s’empare de Vlad Coda sous la pression des guerriers de Saint Jean prêts à envahir la retraite du pianiste. Vilner n’étant pas d’accord à ce propos, se débarrasse d’Yllious, se met en ménage avec Piedra, libère Coda qui lui annonce la stupéfiante nouvelle que c’est lui le responsable de l’apparition d’EMO, puisque le virus est le résultat létal d’un de ses rêves meurtriers.
Un récit dans lequel la toile de fond cataclysmique sert de cadre à une aventure individuelle étriquée
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En 2014 une météorite géante percute la lune, produisant des dégâts irréversibles à la terre : océans en furie, déplacement des pôles, extinction des civilisations, pluie rouge toxique, etc. Quelques groupes humains subsistent encore, les uns normaux, les autres déjà atteints de mutations régressives.
Luc recherche Maryline, qu’il trouve dans un grand magasin de vêtements, le « Fashion-Look ». Il espère lui faire un enfant, un « futur sauveur de l’humanité ».
Pas de chance : Maryline est en réalité un homme qu’une opération a transformé en femme.
Ouf ! Ce n’était qu’un rêve, à moins que la comète annoncée prochainement….
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Elimination - Par BenF
Siro Spadoni, le " Vieux " se trouve en compagnie de Marc Lefranc, le " Jeune ". Tous deux tentent de survivre dans un univers urbain chaotique, bouleversé par d’anciennes déflagrations nucléaires et parcouru par les " crânes rasés ", les " pillards " et la " police ", autant de groupes à la disposition des " A.A.A. " ( pour Habitants – sans le H. ?- des Abris Antiatomiques).
Seul groupe technologique organisé, les " A.A.A. " habitent un réseau de cités souterraines dans lesquelles ils vivent en égoïstes parasites entretenant des " esclaveries " pour leurs besoins personnels, traitant tous ceux qui essaient de franchir la " Ligne rouge " en ennemis irréductibles. Léa s’est échappée d’une esclaverie. Jeune femme forte, elle rejoint le couple Spadoni-Lefranc, bientôt augmenté de Patricia, une autre jeune fille fuyant des avanies de tout ordre.
Le petit groupe entreprend, grâce à un plan secret, de pénétrer dans le " Tachyon ", une pile atomique encore en état de fonctionner et source de tout pouvoir. Tel est aussi le but de " la Voisin ", patronne des A.A.A., qui, apprenant l’action de Marc, s’ingénie à le contrarier, sans y arriver. Mais Marc n’est pas ce qu’il semble être : c’est un " Trans " (pour "Transmutant") aux pouvoirs psy immenses, télépathiques, prophétiques, visionnaires, empathiques, etc., lesquels prennent de plus en plus de force au fur et à mesure qu’il se rapproche du Tachyon.
Il sera rejoint par d’autres Trans, sortes de clones de Marc qui formeront une petite armée capable d’annihiler toute résistance ennemie, ce qui déclenchera une crise grave au sein des A.A.A., annonciatrice d’une guerre civile dans laquelle crânes rasés, crânes rouges, police, pillards s’étriperont à qui mieux mieux, en assassinant la Voisin.
Léa, Spadoni, Patricia, semblent être les pièces essentielles d’un puzzle monté par Tachyon qui aurait conçu les Trans, et notamment Marc, pour redonner un nouveau départ à l’espèce humaine. Puis Marc et ses Trans, les émanations de Tachyon, disparaissent.
C’est Graziella dite " la Gazelle " dite " Marie " qui viendra ouvrir la porte ultime de Tachyon. C’est une Trans femelle grâce à laquelle Spadoni et Léa, futur couple dominant, régénéreront la terre. Quant à la Gazelle rendue féconde en toute simplicité par Marc et… par télépathie, elle mettra au monde un fils qui s’appellera " Jésus " :
" L’énorme battant pivota et dévoila Siro Spadoni, Léa Martin et Patricia Coste. Je suis la Gazelle, dit Marie. Je suis très lasse. Allons encore au Palais. Là-bas, tu prendras le pouvoir, Siro Spadoni, et Léa t’aidera dans cette tâche. Bientôt, il y aura du soleil. Patricia épousera l’un des hommes de ma suite, et je mettrai au monde un fils, l’enfant de Marc. En souvenir de l’Espagne, et parce que ce prénom est très usité là-bas, je l’appellerai Jésus… "
Quand on vous dit que rien n’est impossible à une pile atomique… ! Ouvrage navrant où le fait de tirer à la ligne par l’auteur pour raison alimentaire ne justifie pas que celui-ci prenne son lecteur pour un demeuré.
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