Bienvenue dans la Base de Données des livres !
Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !
Livres
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Le narrateur rêve, à moins qu’il ne s’agisse d’une vision, d’un très lointain avenir, où les hommes respirent à l’aide de tablettes d’oxygène solidifiée :
« Depuis longtemps, en effet, tout l’oxygène, ou presque tout l’oxygène de l’air avait disparu. Nous nous plaignons que dans nos villes on mesure l’air et l’espace, et qu’il faille payer pour respirer, comme pour manger. Mais ici ce n’était pas un paradoxe ; on achetait l’air, rigoureusement. Il me fut impossible de savoir si cette suppression de l’oxygène avait pour cause le vouloir de l’homme ou un phénomène naturel. »
L’on achetait donc ces tablettes en fonction de sa richesse propre, prolongeant l’inégalité économique et sociale qui existait déjà en nos jours :
« Le prix de l’air variait selon le cours. S’il s’élevait trop, le peuple se révoltait. Et des hommes larges, à figures rougeaudes, respiraient insolemment, à plein nez et à pleine bouche, de belles tablettes bleues, tandis que de pauvres diables s’épuisaient sur quelque débris d’air sale et poussiéreux, qu’ils avaient ramassé au coin d’une borne. Ou bien ils s’arrêtaient auprès des passants et, timidement, demandaient l’aumône. Certains n’avaient pas respiré depuis trois jours. »
Grâce à une couche de gaz neutre remplaçant l’atmosphère de jadis, les hommes, s’adjoignant des ailes, purent voler sur des milliers de kilomètres, sans effort. Ces ailes, prises d’abord à des oiseaux d’une sorte particulière, devinrent progressivement membre naturel du corps de l’homme. Cette conquête de l’espace aérien n’alla pas sans bruit ni fureur :
« La conquête de l’espace n’avait pas été sans difficultés. On me dit les terribles guerres auxquelles cette rivalité donna lieu. Mais notre espèce, une fois de plus, avait triomphé des autres. A mesure que disparaissait l’air respirable, des cadavres emplumés couvrirent plus nombreux le sol. Tant qu’il ne resta plus rien des tourterelles et des vautours, ni des formes jamais vues qu’on vit descendre successivement des hauteurs plus ou moins lointaines où leurs poumons éclataient.Des monstres apocalyptiques tombèrent en tournoyant au pied des foules épouvantées. Et un jour il n’y eut plus que la seule race gardée par l’usage de ses ailes, et que des formes robustes avaient désignée à ce choix.»
Un conte bref, angoissant, fantastique et surréaliste en son essence. Gabriel de Lautrec, appartenant au groupe du «Chat Noir », et vraisemblablement inspiré par le « Fragment d’une histoire future » de Gabriel Tarde, esquisse une fin de l’espèce humaine onirique et poétique.
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Vol. 01: les rails d’incertitude, Fleuve Noir éd., 1996, coll. « Métal », 1 vol. broché, in-12 ème , 250pp. couverture illustrée par Kervévan. roman d’expression française
1 ère parution : 1996
Le chasseur des glaces Sadon se civilise au contact des habitants du Village qui habitent dans une énorme caverne chauffée par une ancienne centrale nucléaire. Peu à peu prend corps en lui un projet fou: réunir par un réseau ferré toutes les communautés éparses vivant chichement sur l’inlandsis. Malgré l’hostilité de certains de ces groupements, la découverte d’une immense base ferroviaire et d’un appareil apte à poser les rails, lui permet, après un labeur acharné, de concrétiser son rêve. La « Railway Union» est née.
Vol.02 : les Illuminés, Fleuve Noir éd., 1997, coll. « SF Métal », 1 vol. broché, in-12 ème , 252 pp., couverture illustrée par Kervevan. roman d’expression française
1 ère parution : 1997
Ceci est l’histoire de Jon Semper , l’ancêtre de Yeuse. Né en Europe du Nord, dans une station glaciaire perdue aux confins, il parvint à échapper à ses effrayantes conditions de vie en s’engageant dans l’église des Croisés, fondée par Bruni, ancienne connaissance de Sadon, et possesseur d’un réseau ferroviaire. Grâce à son courage et à sa dissimulation, il devint Maître-Croisé, envoyé au front contre la Ralway-Union ou RU. Les Croisés auront aussi à affronter les Néos - Catholiques de l’église grégorienne ou Néos qui s’apprêtent à élire un nouveau pape sous le nom de Jean-Paul XXVII.
Devant la menace représentée par la caste des Aiguilleurs RU, John s’enfuit de Bruni-Station en compagnie de chasseurs libres que les Aiguilleurs souhaiteraient voir disparaître. Avec lui se trouvent aussi des Néos, et notamment le futur pape, de son ancien nom de Géronimus. Ils comptent se rendre à Varsovie, siège de l’église grégorienne où se tiendra le conclave. John surprend un terrifiant secret : l’identité du futur pape repose sur une imposture. Il est le fruit d’une union incestueuse. Pour venger la mort de son ami Louisane qui lui a fait découvrir ce secret, John dynamite la nouvelle Varsovie, anéantissant ses appareils de chauffage, puis se perd au-delà de la banquise atlantique pour s’engager dans la compagnie Panaméricaine.
Vol.03: le sang du monde, Fleuve Noir éd., 1998, coll. «SF Métal », 1 vol. broché, in-12ème , 221 pp. couverture illustrée par Jean Yves Kervevan. roman d’expression française
1 ère parution : 1998
Rugika, archéologue glaciaire qui travaille à Cross Station (anciennement Mâcon) est convoqué par l’Aiguilleur de première classe Omalet pour une mission spéciale. Il sera envoyé avec Unio Kant, glaciologue spécialisé, en priorité absolue, à la base Robin, en région de Carinthie, formant frontière avec la Muslim Compagnie. Du côté de la Transeuropéenne, l’on vient de découvrir dans un puits glaciaire de cette région, un liquide qui teinte en rouge la glace sous-jacente, un liquide qui ne gèle pas même à moins soixante degrés.
Analyse faite, il semblerait que ce fût du sang, mais un sang très spécial. Un tel fluide serait précieux pour les militaires mais sa source se trouve en territoire musulman, au-delà de la frontière. Aux deux hommes de découvrir l’origine du phénomène. Bien que les rapports entre les deux compagnies soient bons, leur mission se fera sous le couvert d’une exploitation commerciale et pour éviter toute tentative de trahison, la famille de Kant sera gardée en otage.
Le site difficile d’accès est défendu par un Seigneur de la guerre, suspicieux et dangereux, appelé Fouadjin. Non seulement il fait surveiller leurs travaux par le commandant Karvecick mais encore il leur adjoint une jeune femme, passionnée et compétente, Tara Povla, espionne de la Muslim. Rugika gagne la confiance des ressortissants en découvrant d’abord un ancien site industriel de traitement d’acier qu’ils pourront exploiter. Rugika sait aussi qu’en dessous d’une dizaine de mètres de glace, dans une poche d’air, se trouve la source du sang spécial.
Alors que Kant, blessé dans le travail, trahit son ami auprès des autorités, Rugika et Tara, tombée amoureuse du jeune homme, explorent la poche où se décomposent, dans ces conditions spéciales, plus de vint mille Hommes Roux ou Hommes du Froid, tués lors d’un engagement avec les Muslims qui ont enseveli les cadavres dans ce trou glaciaire. Il leur faut mettre les autorités de la Transeuropéenne au courant en apportant des échantillons de sang pour analyse. Pour y parvenir, ils doivent emprunter un dangereux cheminement sous-glaciaire, de grottes de glace en poches d’air, pour resurgir du bon côté de la frontière, la voie normale leur étant interdite par Fouadjin et son armée.
Avec Tara, décidée à fuir une région où la femme est opprimée, Rugika tombe sur un clan d’Hommes Roux vivants, rescapés du massacre et réfugiés dans un cirque glaciaire. Les fugitifs pourront observer à loisir ces hommes extraordinaires et leur appétence pour le sel qu’ils vénèrent au-dessus de tout.
A leur arrivée, les archéologues seront soupçonnés et interrogés par la sûreté militaire, Unio Kant, libéré lui aussi, ayant fourni une version fausse des faits. Le couple rétablira finalement la vérité en organisant pour les Aiguilleurs une rencontre avec les Hommes Roux tombés dans le piège du sel offert. Omalet et consort, stupéfaits par ces gens qui ne craignent pas le froid, envisagent déjà la manière de s’en servir comme esclaves pour en faire les rouages économiques indispensables (et peu chers) de leur société
Vol.04: les Prédestinés, Fleuve Noir éd., 1999,coll. «Chroniques glaciaires », 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
1 ère parution : 1999
Aphélie Bermann, étudiante en français archaïque auprès de Lienty Ragus, connaîtra un destin extraordinaire, en dépit de la puissante caste des Aiguilleurs qui la pourchasse sans arrêt, de crainte qu’elle ne découvre des secrets interdits. En compagnie de Vadsor, son guide et ami lapon, elle se met à la recherche d’Emma Fort, la mère adoptive de Lienty, disparue dans le grand Nord canadien (et qui est sa véritable mère). Après un trajet immense du Groenland à la Baie d’Hudson, elle retrouve Emma, fortement malade car irradiée par le rayonnement nocif d’une base d’atterrissage extraterrestre qu’elle avait voulu visiter.
Aphélie apprend de la bouche d’Emma que des colons nommés les «Ragus», d’origine terrestre et originaires d’avant la Grande Panique, en provenance d’Ophiuchus IV, avaient décidé d’aider leurs frères terriens. En établissant des liaisons régulières entre eux et la terre de la glaciation, ils comptaient débarrasser le ciel des poussières nocives empêchant les rayons solaires d’accéder à la surface du sol. C’était sans compter sur la volonté hégémonique de la caste des Aiguilleurs qui, devant le danger représenté par les Ragus, se sont évertués à les annihiler presque totalement. Les survivants, quoique technologiquement supérieurs, se cachèrent pour vivre près du cercle polaire, mais leurs jours seront comptés quand les Compagnies s’étendront .
Emma, qui est une Ragu, révèle à Aphélie son destin qui sera , dans sa descendance d’avec Lienty , la mise au monde d’un Ragu porteur d’un gène d’éveil et qui représentera un grand espoir pour le monde. Il s’agira de Lien Rag, le glaciologue. Quant aux Hommes Roux, ils furent la seconde tentative des Ragus d’acclimater l’homme à son environnement. L’expérience est cependant hors de leur contrôle alors que des myriades de clones d’Hommes Roux, stockés quelque part dans l’espace, continuent de se déverser sur la terre.
Vol.05 : les survivants crépusculaires, Fleuve Noir éd., 1999, coll. « Chroniques glaciaires 05 », 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
1ère parution : 1999
L’Europe, quelques années après l’explosion de la Lune. La glaciation universelle se met en place. Des langues glaciaires, en provenance d’Europe du Nord, poussent des moraines d’artefacts humains vers le Sud. Le jour est crépusculaire. Le ciel croûteux cache les étoiles. C’est dans cet univers de fin du monde que trois personnages, Sydney, le reporter, Astrid la maman et Garry, son adolescent de fils, apprennent qu’il n’existe qu’une seule issue possible pour échapper à l’enfer : celle de s’envoler avec l’astronaute John Berman et sa fusée Terra en orbite autour de la terre, vers Ophiucus IV. En ce but, ils doivent atteindre la base de Peary Point située près de la mer de Barents d’où partent les navettes.
Odyssée pleine de dangers. La barbarie et la violence règnent partout, ce qui affecte différemment nos personnages. Sydney, tiraillé entre l’ancien et le nouvel ordre des choses ne sait lequel choisir. Astrid se cantonne dans sa rigueur morale et humaniste : elle opte pour l’ancien. Quant à Garry, violé dès son adolescence, il devient une machine à tuer. Avec leur voiture roulant à l’hydrogène produit par électrolyse de l’eau, ils croisent de temps en temps la piste du pape Grégoire XVII qui lui aussi désire se mettre à l’abri.
Le trajet est long, horriblement pénible dans ces conditions extrêmes. Ils n’atteindront jamais leur but. Garry mourra dans l’explosion d’une citerne d’hydrogène liquide, Sydney et Astrid essaieront de retourner vers le Sud, tandis que les Inuits, heureux de se voir confier tant d’espace glacé, revivent sur une terre de liberté. Le nouvel équilibre se met en place, d’où sortiront les Compagnies.
Vol.06 : Sidéral Léviathan, Fleuve Noir éd., 1999, coll. « Chroniques glaciaires » N° 06, 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
1 ère parution : 1999
Non cataclysmique : les colons d’Ophiuchus IV explorent l’intérieur d’une immense bête extraterrestre de quarante kilomètres de long, le bulb, tombée sur leur planète.
Vol.07 : l’œil parasite, Fleuve Noir éd., 1999, coll. « Chroniques glaciaires » N° 07, 1 vol. broché, in-12 ème , 220 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
1ère parution : 1999
Non cataclysmique, appartient au thème des arches stellaires: les colons ayant capturé un bulb vivant, soumettent le parasite qui le domine pour que la planète animée puisse leur servir d’habitat pendant leur voyage de retour vers la terre.
Vol.08: Planète nomade , Fleuve Noir éd., 2000, coll. « Chroniques glaciaires N° 08 », 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon roman d’expression française
1 ère parution : 1999
Non cataclysmique, appartient au thème des arches stellaires: confronté à la durée du voyage, des clans luttent pour le pouvoir.
Vol.09: Roark , Fleuve Noir éd., 2000, coll. « Chroniques glaciaires N° 9 », 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
1ère parution : 2000
Non cataclysmique, appartient au thème des arches stellaires. Le Roark, un genre de gavial de l’espace de dix kilomètres de long, l’ennemi traditionnel du bulb menace celui-ci, déclenchant l’hystérie à bord du vaisseau vivant. Mais la Terre est proche...
Vol.10: les Baleines Solinas , Fleuve Noir éd., 2000, coll. « Chroniques glaciaires N° 10 », 1 vol. broché, in-12 ème , 221 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
1 ère parution : 2000
Autre épisode non cataclysmique mais sur fond de décor glaciaire, expliquant l’origine des hommes-Jonas. Trois baleines intelligentes libérées in extremis de leur condition de prisonnières, entrent en empathie avec leurs sauveurs et leur proposent de leur fournir un abri permanent en leur vaste corps.
Vol.11: la Légende des Hommes-Jonas, Fleuve Noir éd., 2000, coll. « Chroniques glaciaires N° 09», 1 vol. broché, in-12 ème , 221 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
1ère parution : 2000
Non cataclysmique: les enfants du vétérinaire Reyes , habitant à demeure dans les Baleines-Solinas ont à nouveau à se frotter à leur pire ennemi, le juge Mankiewitz,qui veut les éliminer à l’aide d’orques dressés pour tuer. Le projet échoue permettant l’émergence d’une nouvelle race d’hommes, les Hommes- Jonas.
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La polyfamille des Wolver, Céleste et Théodore, Rosalind et Frieda, Edmund et Madge ainsi que leur fille commune Dotty, s’inquiètent, en cette société future, de faits qui semblent corroborer le texte du Dr. Kometsvsky : " la Danse des planètes ".
La disparition des satellites de Mars, suivie de peu par ceux de Jupiter, ainsi que les inductions psy de Dotty, accréditent l’idée selon laquelle le noyau ferrique de la Terre constituerait l’enveloppe externe d’un gigantesque vaisseau spatial. La Terre elle-même, sa lithosphère, sa biosphère et par conséquent les terriens, serviraient de camouflage à des extraterrestres cachés au sein de notre planète.
Aujourd’hui, poursuivis par leurs ennemis de toujours qui ont éventé leur ruse, ils envisagent de repartir dans l’espace avec leur vaisseau vouant du coup notre planète et ses habitants à une totale destruction. C’est du moins ce que les Wolver apprennent de la bouche de Dotty dont les qualités perceptives lui permettent de communiquer avec les "intraterrestres ". Tout est-il donc perdu et le monde destiné à l’annihilation totale ? Oh ! que non, puisque les méchants, lassés sans doute de leur rôle, se sont décidés à devenir des gentils. L’humanité est sauvée.
Une nouvelle formellement réussie mais au concept de base forcé.
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Amis Et Ennemis - Par BenF
Sur fond de guerre atomique, Ellenby, le physicien atomiste, et Madson, le poète, sont chassés du collège d’Ozona pour crimes de science et de littérature. Accusés de tous les maux, les scientifiques sont devenus les boucs émissaires d’une société où domine la méfiance entre les hommes , la guerre froide devant se terminer sous peu.
Soutenus par Véra-Ellen, la propre fille de leur persécuteur, l‘Art et la Science, après s’être fait arroser au pesticide répandu par un hélicoptère dans le champ de blé qu’ils traversèrent, se dirigent vers New Angeles pour y trouver un emploi. Ils croisent la route de Vicki, une vieille vedette alcoolique des média en 3D, dans son automobile à turbine, puissante mais démodée. L’entrevue est courte car au moment où la bande de Harvey, rassemblement hétéroclite d’individus au QI proche du zéro surgie on ne sait comment, s’apprête à leur faire passer le goût pour la science, un tremblement de terre salvateur leur permet de prendre la fuite en direction de la ville qui attend toujours son bombardement nucléaire.
Une nouvelle à l’ambiance cataclysmique, au discours obscur à force d’ellipses, plus proche de la thèse à la problématique aujourd’hui dépassée, que de l’écrit littéraire.
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Une misérable petite vieille, souffrante et essouflée, se réveille dans un taudis urbain, sans lumière et sans chaleur. Elle s’habille de ses oripeaux, descend précautionneusement dans la rue encore obscure, aux magasins défoncés, grouillants de créatures angoissantes, tels ces vers luisants :
« Il y en avait de toutes les couleurs, parmi lesquelles toutefois prédominait le rouge. Ils se déplaçaient en rampant comme des chenilles, mais un peu plus vite. Ils ressemblaient à de vieux tubes de néon (…) Ils rampaient le long des trottoirs, sinuaient à travers la rue (…) Ils étaient également deux ou trois à grouiller le long de ce qui avait probablement été des câbles, qui pendaient au-dessus de la rue.
Tout en évoluant, les vers faisaient entendre un petit bourdonnement, et les câbles vibraient. »
Avec difficulté, elle atteint un autre pâté de maisons, grimpe dans un appartement et là, dans la cuisine, s’humidifie longuement la bouche en aspirant les rares gouttes d’eau qui suintent d’un robinet rouillé. Puis elle reprend le chemin du retour, non sans avoir griffonné le message suivant :
« Chère Evangéline
J’ai été ravie de recevoir votre message et d’apprendre que vous aussi, enfin, possédiez une ville pour vous toute seule –avec, cela va de soi, des choses qui sont bien à vous. Comment trouvez-vous Louisville depuis la destruction ? Calme et silencieuse, j’espère. Pittsburgh est tellement bruyante ! J’envisage de déménager pour aller à Cincinnati. Savez-vous s’il s’y trouve déjà des habitants ? A vous de tout cœur.
Miss Macbeth. »
Une nouvelle à l’atmosphère surréaliste et onirique qui dessine le tableau d’un environnement chaotique à travers les actions d’un être fragile et sans défense.
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Un Coup A La Porte - Par BenF
" Le dernier homme sur la terre était assis dans une pièce. Il y eut un coup à la porte… "
Toc, toc, qui est là? Mais c’est Toto le Zan, l’un de ces ET qui ont éradiqué toute vie sur Terre, gardant comme reliques dans un zoo trois cents animaux, dont l’honorable professeur Walter Phelan, le dernier homme.
Une résurrection de l’espèce humaine est-elle possible? Oui, à condition que ce soit Grace Evans, la dernière femme, peu encline à jouer le rôle d’Eve, qui frappe à la porte.
Encore faudrait-il que les Zan connaissent la physiologie humaine, ou qu’ils s’en aillent. Ce qu’ils font, lorsqu’ils constatent qu’ils sont mortels, ayant été mordus par le serpent à sonnette qu’ils avaient adopté comme mascotte, ignorants qu’ils étaient de sa dangerosité.
Une charge d’horreur en concentré, un raccourci saisissant de la problématique du survivant et une réflexion sur le thème qui a beaucoup inspiré Andrevon.
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Shangaï Express - Par BenF
Lupin Brandon, 39 ans, crétin patenté et authentique franchouillard, est le dernier homme sur terre. Pourquoi lui seul a-t-il su résister à l’épidémie virale foudroyante, surnommée « Shangaï express », qui, en vingt jours, a décimé la totalité de l’espèce humaine? On ne sait. En tout cas, il s’amuse en fonction de son degré de culture et de ses croyances racistes, scatologiques et anti-technologiques. Avec délectation, il marche : « sur les cadavres décomposés des riches clientes foudroyées dans cette épicerie de luxe (Fauchon). Il guettait particulièrement le petit bruit sec des cages thoraciques cédant sous le talon de ses rangers. »
Malgré cela, il s’ennuie. D’autant plus qu’il a tué son unique compagnon, survivant lui aussi, parce qu’il utilisait des mots qu’il ne comprenait pas.N’ayant plus d’avenir, haïssant un monde qui l’a laissé vivre, Lupin Brandon, crétin patenté, finit par se suicider. Au grand plaisir de tous les animaux qui eux, ont survécu au virus.
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Forteresse - Par BenF
Un épisode de la guerre contre les Berserkers, ces immenses vaisseaux d’une époque prodigieusement lointaine lâchés dans la galaxie et programmés pour tuer tout et dans n’importe quelle circonstance.
Une de ces machines, au comportement incompréhensible, croise auprès de la Terre. L’expérience a prouvé aux humains que, pour détruire ces dernières à coup sûr, il était préférable d’être à trois. En attendant que le troisième vaisseau terrestre soit opérationnel, Dell, le commandant de l’un des deux autres, accompagné de son « aiyan » Newton, une créature semblable à un singe et non-humaine, subit le premier choc.Le Berserker lui adresse la parole, désirant jouer à un jeu avec lui pour tester sa résistance, jeu largement pipé puisque l’agresseur est capable d’immobiliser Dell en paralysant son cerveau.
Le commandant, en prévision de son incapacité, forme son aiyan à la manière de déplacer des pions de façon aléatoire - déplacement symbolisant la place des vaisseaux respectifs -, ce qui maintiendrait le Berserker sur la défensive et l’empêcherait de tirer. La manœuvre réussit grâce à la logique préventive dont fit preuve Del jusqu’à ce que, à l’arrivée du troisième vaisseau, le Berserker fût désintégré.
Une description des aptitudes et compétences à développer dans le cadre d’une guerre spatiale, largement connues depuis grâce aux films de Georges Lucas.
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La Mort Blanche - Par BenF
O’Neill, un brillant biochimiste américain d’ascendance irlandaise vient à Belfast en vue de participer à un colloque. Pour l’occasion, son épouse Mary et ses deux enfants l’accompagnent. O’Neill les aperçoit avec horreur mourir déchiquetés dans un attentat à la bombe dont l’auteur, John Herity, appartient à l’IRA provisoire :
« Ce n’était pas une très grosse bombe, comparativement parlant, mais elle avait été placée par une main experte. La vieille voiture se transforma en fragments déchiquetés de métal et de verre – une boule de feu orange truffée d’éclats meurtriers. Un morceau de capot décapita Mary O’Neill. Les jumeaux se confondirent en une mare de sang projetée à travers la rue contre la clôture métallique de St Stephen’s Green. »
Le choc est si terrible pour O’Neill qu’il en devient fou et médite une vengeance implacable. De retour en Amérique, il liquide tous ses avoirs. Brouillant toutes les pistes à l’aide de plusieurs identités consécutives, acquérant petit à petit le matériel indispensable à son projet, il s’installe dans une cave désaffectée qu’il aménage en laboratoire. Par la manipulation du code génétique humain, O’Neill prépare une arme terrifiante, imparable, capable d’infecter toutes les femmes et de les tuer en vingt-quatre heures :
« l’ARN et l’ADN ont la même relation entre eux qu’un gabarit et le produit fini correspondant. Comme un moule et la pièce coulée qu’il permet de fabriquer. L’hôte infecté fabrique la protéine commandée par l’ARN. Quand un virus bactérien infecte une bactérie, l’ARN formé correspond à l’ADN du virus et non à celui de l’hôte. La séquence des nucléotides de la nouvelle molécule d’ARN transfert est complémentaire de celle de l’ARN messager du virus. –Il a transmis ce truc au moyen d’un virus ? - Il a modelé de nouvelles bactéries à l’aide d’un nouveau virus. Des déterminations extrêmement précises au sein de structures très subtiles. »
Ce sont les hommes qui seront les vecteurs de dispersion. Parallèlement, il prévient le monde de ses intentions par des lettres : l’Irlande, la Libye et l’Angleterre, les pays qui selon lui accueillent ou pratiquent le terrorisme, devront être frappés d’ostracisme par le reste du monde :
« Il fut expédié cent copies exactement de la première «Lettre du Fou », et les lettres suivantes furent plus nombreuses.(…) Le message était clair : mettre en quarantaine les régions infectées. »
Tous les ressortissants de ces pays devront être bannis et renvoyés chez eux ou bien l’épidémie affectera la totalité du globe. Il signe ses lettres « le Fou » et, lorsque les divers états s’inquiètent de la situation, il est déjà trop tard : le virus a été dispersé par l’argent-papier dont le Fou a inondé de nombreuses associations et œuvres caritatives. Rapidement, malgré les mesures prises, le monde entier s’installe dans le chaos car l’épidémie se répand au-delà de la volonté d’O’Neill :
« Les Etats-Unis voulaient établir une «bande» de poussière de cobalt autour de la zone, une douve radioactive qu’aucune forme de vie ne pourrait franchir. Cela révélait à Bergen, entre autres choses, que les Etats-Unis avaient amassé de vastes stocks de cette poudre. Il avait objecté qu’il en résulterait inévitablement une contamination radioactive de tout le bassin méditerranéen. »
L’Irlande, l’Angleterre, la Libye sont isolées. La stabilité politique de nombreux états est affectée. Les groupes de recherche pour comprendre la nature intime du fléau n’obtiennent aucun résultat tellement le procédé découvert par le criminel est novateur. O’Neill, activement recherché par toutes les polices du monde, s’apprête à rejoindre l’Irlande sous l’identité de Kevin O’Donnell. Les femmes encore préservées du virus deviennent un capital précieux qu’il faut à tout prix isoler. Ceci est à l’origine des « Feux de panique » , zones infectées cautérisées à l’arme atomique qui établissent des barrières infranchissables de pays à pays. L’économie, totalement effondrée, isole d’autant plus certaines régions :
« John écouta avec une profonde attention. On soumettait Istanbul à la « NéoPyrolyse ». Parmi les nouveaux « points chauds » identifiés, on citait trente et un villages et villes d’Afrique, au nombre desquels figuraient Nairobi et Kinshasa. Johannesburg était toujours un amas de ruines radioactives. En France la perte de Nîmes était confirmée. A Dijon, la foule avait lynché deux prêtres soupçonnés d’être irlandais. Aux Etats-Unis, on essayait toujours de sauver «la plus grande partie de New Orleans. » Les Suisses avaient battu en retraite derrière ce qu’ils appelaient la « barrière de Lausanne », annonçant que le reste de leur pays n’avait pas été touché par la contamination».
O’Donnell débarque avec difficulté en Irlande entre les mains du « Sin Fadal » , autre branche de l’IRA. Il y sera accueilli par les «Beach boys » une armée secrète ayant pour mission de surveiller les côtes frontières. Quelques indices suggèrent à Doheny, le nouveau chef de l’état irlandais, qu’il se trouve en présence du Fou. Pour en avoir confirmation, il dépêche sur les lieux trois personnages qui devront arracher à O’Donnell son secret : John Herity, le Père Michaël et un jeune orphelin qui n’auront pas été choisis au hasard. Chacun devra faire pression à sa manière sur O’Donnell pour le faire avouer.La difficulté de la tâche est extrême puisque O’Neill, totalement schizophrène à la suite de son acte, s’est transformé en un être double. L’un, O’Donnell, arrive en Irlande pour aider à la recherche d’une solution, l’autre, le criminel, est parfaitement dissimulé en lui, à l’insu du premier. Le groupe s’apprête à traverser une Irlande dévastée pour rejoindre le laboratoire de Killaloe.
Parallèlement à l’intrigue principale, l’on apprend qu’un jeune couple, Stephen et Kate, a été miraculeusement épargné et vit isolé dans un container aménagé, soigneusement gardé par les soldats de Doheny. La situation mondiale est désespérée. Les femmes continuant de mourir, un nouveau et fragile équilibre se met en place notamment en ce qui concerne les relations russo-américaines.
Le subtil jeu politique est tout entier tourné vers la découverte d’O’Neill, seul capable, semble-t-il, de défaire ce qu’il a fait. Sa progression en Irlande est constamment épiée à l’insu des Irlandais. Les arrière-pensées de domination ne sont pas absentes de ce jeu : le pays qui arrivera le premier à contrôler le phénomène, contrôlera le monde. Herity, malgré toute sa roublardise, n’arrivera pas à faire avouer O’Donnel. C’est le père Michaël qui recueillera sa confession, la présence du jeune orphelin ayant joué en ce sens. O’Donnell lui avoue qu’il « a O’Neill en lui » :
« -Père…j’ai John Roe O’Neill en moi. » Le visage du prêtre se vida de toute expression. Il chuchota d’une voix rauque : « Vous… vous êtes O’Neill ? » John le regarda fixement. Pourquoi le prêtre ne comprenait-il pas ? « Non, père. Je suis John O’Donnell. Mais j’ai O’Neill en moi. »
A partir de là, Doheny agit. Il enlève le container de Stephen et Kate pour le conserver à son avantage, fait arrêter O’Donnell, le traduit devant un tribunal selon les anciens rites celtiques. Mais il n’aura pas le temps de profiter de sa victoire. La foule ayant entendu la nouvelle de la capture, envahit le tribunal et réclame la tête du savant fou. Herity meurt, empoisonné pour sa culpabilité dans le déclenchement de la catastrophe. Sauvé in extremis par le Père Michael, O’Donnell se découvre brutalement O’Neill. Devant l’horreur de la situation, il s’enfuit dans la campagne sauvage pour la hanter de ses cris, jusqu’à sa mort :
«La bouche de John s’ouvrit –un trou rond dans un visage torturé. « No-o-o-o-o-o-oon ! » C’était une plainte surnaturelle jaillie de cette bouche ouverte. Il fit un pas vers Doheny, qui se raidit. Puis il pivota sur lui-même et se jeta contre la porte qui s’ouvrit sous le choc. »
Un monde entièrement remodelé sortira de l’épreuve. Les Etats traditionnels auront vécu. La recherche génétique, stimulée par les découvertes d’O’Neill, contient en germe des promesses immenses par rapport à l’avenir de l’humanité. Pour le reste, le faible pourcentage de femmes survivantes (une femme pour huit mille hommes), propulsera celles-ci sur le devant de la scène :
« Stephen prit lentement conscience de ce que disait Stonar : Si peu de femmes étaient envoyées dans les zones dévastées ! la Chine, l’Argentine, le Brésil et les Etats-Unis sont les seuls pays qui aient accepté, de leur propre chef, de partager leurs femmes à des fins de reproduction. L’Angleterre n’en recevra pas beaucoup plus d’un millier. » Comme du bétail, songea Kate. »
La morale bourgeoise sombre avec le vieux monde. La polyandrie est instaurée. Les femmes, d’abord considérées comme pure marchandise, détiendront rapidement tous les pouvoirs politiques et tiendront entre leurs mains la promesse d’un futur meilleur.
« la Mort blanche » allie le talent de Frank Herbert à la thématique déjà ancienne du « savant fou ». Ce roman cataclysmique s’ouvre sur une étude sociologique, politique et religieuse des rapports entre les peuples. La description hyperréaliste des faits, le traitement en profondeur de la psychologie entre les êtres, l’analyse des mobiles et de la personnalité d’un « Fou » , font de cet ouvrage un chef-d’œuvre dans le domaine.
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Vol.01 : le Royaume du soleil, Glénat éd., 1983, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs. 1 ère parution : 1983,
titre original : l’Isola Trovata
« Le Grand Chamboulement » a couvert l’Europe d’une couche glacée avec un ciel gris, sans soleil apparent. Trois types de sociétés se partagent le pays.
Les « Manteaux Noirs », des croisés chrétiens organisés en force militaire, décidés à le reconquérir. Dressés à la discipline la plus rude, ils progressent vers l’Est munis d’un armement rudimentaire. Ils espèrent anéantir les « Païens », des tribus libertaires qui s’opposent avec des arbalètes et des flèches aux canons forgés dans le bronze des cloches des églises effondrées. Un fait divers mettra le feu aux poudres. Une escouade avancée des Manteaux Noirs a découvert une montgolfière, objet qui permettrait une meilleure surveillance du territoire. Le ballon sera abattu par un groupe de Païens.
Ceux-ci, grisés par leur fait d’éclat, convainquent Hansen, frère du chef Bogaty, et Khorinne son épouse, de déclencher une guerre générale. Hansen, que l’absence de Khorine arrange, bat le rappel de toutes les forces disponibles susceptibles de contrer l’avance des Manteaux Noirs, dont la base, située dans l’ancien aéroport d’Orly, sera anéantie. Seul survivra le lieutenant Korda.
Entre temps, Khorinne, qui a voulu convaincre un chef religieux, le vénérable Menon, constituant la troisième force et dont le but est de gagner avec son peuple « le Royaume du soleil » en suivant « le Grand Serpent », revenue chez le siens, est emprisonnée en compagnie de Korda, tandis que Hansen et ses guerriers se font massacrer par les forces religieuses des Manteaux Noirs, qui ne jouiront cependant pas longtemps de leur victoire. La glace de l’étang sur lequel ils ont livré bataille cède sous le poids de leurs canons et les engloutit. Khorinne et Korda s’enfuiront à bord de la montgolfière. Rejoignant les troupes de Menon, ils apercevront de haut le trajet sinueux du « Grand Serpent » , vraisemblablement la Seine, qu’il faudra suivre pour aboutir au Royaume du Soleil.
Vol. 02 : la source de l’âme, Glénat éd., 1985, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs.
Khorinne, perdue dans la neige, manque de mourir de froid. Elle est sauvée par un personnage inquiétant « le Doctor », qui la ramène dans un village. Menon et Manuel Korda la recherchent, aboutissant eux aussi au village où ils suivent une séance de chamanisme érotique animée par Myriam, la compagne du Doctor. L’ambiance n’est pas au beau fixe car cinq hommes du village (les « âmes ») ont disparu. Un dénommé Schuller est à la recherche de son âme. Influencé par Myriam qui voit en Khorinne une rivale, Schuller s’apprête à poignarder celle-ci lorsqu’il est arrêté par Menon et Manuel qui arrivent sur les lieux.
Prenant avec eux Khorinne toujours inconsciente, ils souhaitent quitter le village au plus vite. Manuel, explorant la bibliothèque et le cabinet scientifique du prétendu Doctor, se souvient enfin de cet individu, ancien « Manteau Noir » chassé de la communauté religieuse pour pratiques de magie. Entre temps, Schuller est assassiné par un ours. Manuel retrouve son cadavre. Menacé lui aussi par l’ours, il découvre que c’est le Doctor lui-même, déguisé, qui procédait de cette manière pour extraire du cerveau de ses victimes des éléments entrant dans l’usage d’une drogue administrée à Myriam. Les deux cavaliers, en compagnie de Khorinne retrouvant peu à peu la mémoire, repartent vers leur groupe, en direction du « Royaume du soleil ».
Vol. 03 : la nuit des anges déchus, Glénat éd., 1987, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs.
Toujours en marche vers le Sud, dans le froid glacial et la neige, le petit groupe, guidé par Menon, souffre de la faim. Pendant que Manuel avec les hommes cherche du gibier dans la nature, les vieillards et les femmes, dont Agnès et son bébé, se réfugient dans une masure remplie de meubles. Sur un pont, trois frères guettent les « Rayonnants », des oiseaux brillants à la plume si douce et la chair si savoureuse que leur mère (M’man !) les transforme en pelisses d’une extraordinaire légèreté et en une soupe remarquable. L’un des trois frères, Alvin, est simplet et le souffre-douleur des deux autres. Retournant avec leur butin chez eux, ils ont la surprise d’y retrouver du monde, le père ayant, de son côté, découvert et ramené les réfugiés de Menon. M’man, une énorme et inquiétante matrone, fait contre mauvaise fortune bon cœur.
Le drame éclata lorsqu’Alvin, conquis par la douceur d’Agnès, lui offrit sa pelisse. M’man, désireuse de récupérer le trésor, chargea ses deux autres fils de pourchasser la jeune femme et son bébé pour les tuer. Alvin, en colère, guette les assassins, les achève à coup de fusil, ligote leurs cadavres sur un traîneau et les renvoie à M’man.Pendant ce temps le groupe de Manuel a remonté la piste des chasseurs d’oiseaux. L’arrivée de la jeune Agnès pataugeant dans la neige leur fait craindre le pire . Ils se dirigent donc le plus rapidement possible vers le chalet de la famille indigne qu’ils trouvent en flammes. M’man, bouleversée par la mort de ses fils, y avait mis le feu après avoir étranglé son mari. Le groupe, au complet, accompagné par Alvin, reprend son pèlerinage, réconforté par le vol des « Rayonnants ».
La série se terminant prématurément après trois albums laisse supposer qu’elle n’a pas eu le succès qu’elle méritait. Quoique les scénarios puissent sembler embrouillés par endroits, le dessin est agréable (Ah ! ces bleus-nuit !) et le décor cataclysmique bien campé.
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