Bienvenue dans la Base de Données des livres !
Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !
Livres
-
La guerre totale entre Blancs et Noirs aux Etats-Unis a fait se régresser la civilisation en un moyen âge agricole avec des zones délimitées où survit chaque race ou clan. Les fermes fortifiées contrastent avec les cités en ruines, repaires du vice et de la mort. Plus de gouvernement central, plus de démocratie. Les seigneurs de la guerre et les bandes de malfrats, l’argent vite gagné et une économie malsaine forment les valeurs dominantes.
En ce monde d’après la catastrophe, les niais et les justes seront éliminés pour faire place aux rusés et aux profiteurs. Le décor planté, la série « Jerémiah » relate les multiples aventures d’un jeune fermier niais (mais qui ne le reste pas longtemps) et de son ami, l’interlope et rusé Kurdy Malloy, s’éloignant au cours de ses nombreux épisodes de l’aspect cataclysmique proprement dit pour approfondir la richesse des personnages et leurs relations.
Vol. 01 : La Nuit des rapaces, Fleurus éd., 1979, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44pl. couleurs
1 ère parution : 1979
Un soir, Jérémiah ne rejoint pas sa ferme, voulant à tout prix s’emparer d’une mule maligne restée sans propriétaire apparent. C’est Esra, la fidèle amie de Kurdy Malloy, qui deviendra son compagnon. Leur différend sera remis sine die par une bande de truands qui s’en reviennent d’incendier la ferme de Bends Hatch, tuant la famille adoptive de Jérémiah, dont sa tante Martha. Découvrant au matin l’horreur du massacre, le jeune homme promet de se venger, aidé en cela par Malloy.
La lutte, menée en ville contre les truands et leur chef à tête de vampire, monsieur Birmingham, sera âpre. L’amour pour les aigles qu’il nourrit de sa main provoquera la perte de Birmingham. Jérémiah et Kurdy le freinant dans son trafic d’esclaves, il s’emparera de Jérémiah, censé servir de nourriture à ses oiseaux de proie. Kurdy cependant, introduit dans la place par un membre de la bande écoeuré des agissements de son patron, éliminera le dégénéré en lui faisant jouer le rôle qu’il destinait à son compagnon.
Vol. 02 : Du sable plein les dents, Fleurus éd., 1979, 1 vol. in-quarto, cartonné, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1979
Jérémiah et Kurdy sauvent la vie, dans le désert, du sergent Corey qui fait partie d’une milice interville spécialisée dans la protection des transferts de fonds. Enlevé avec son ami Kenney par les membres sauvages de la « Famille », lui seul aura réussi à s’échapper. Kurdy, décidé à rencontrer cette Famille, tiendra aussitôt compagnie à Kenney dans sa geôle.
Jérémiah ignore que les deux miliciens, de mèche pour s’approprier l’argent transporté, ont éliminé leurs compagnons. Au moment où Kurdy fignole un plan d’évasion pour se tirer des griffes de Sharita, la jeune femme qui règne sur la Famille, Jérémiah est capturé à son tour par le reste des policiers qui le croient coupable du massacre des leurs.Tout rentrera dans l’ordre après une bataille générale entre les miliciens et la Famille, renvoyant celle-ci au néant. Kurdy et Jérémiah, sauvés in fine, assisteront impuissants à la redécouverte de l’or et à l’exécution de Kenney reconnu comme traître à la fonction.
Vol. 03 : les Héritiers sauvages, Fleurus éd., 1980, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1980
Dans les décombres d’une ville moderne, au sommet d’un building vit une inquiétante famille qui espère s’accaparer les terres et de l’héritage d’un brave homme, Natanaël Bancroft. Faisant mine de le protéger, Natanël étant déjà mort, ils promènent sa momie pour faire croire qu’il dirige toujours la ville. D’autre part, ils ont réduit les gens en esclavage, les faisant travailler dur sous la férule d’un ex-comptable vicieux, Alvis Trenton, en réalité le seul meneur, en compagnie de deux jeunes loups, frère et sœur, Jessica et Audie, tous deux agressifs et sans pitié. Jérémiah, s’étant fait embaucher au service de Bancroft, mène la révolte contre la tyrannie sous la tunique du numéro 602. Avec Kurdy en couverture, il met fin au règne de Trenton, élimine Audie, libère les esclaves et redonne les terres aux honnêtes gens.
Vol. 04 : les Yeux de fer rouge , Fleurus éd., 1980, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1980
Kurdy et Jérémiah poursuivent leur quête dans le désert. A la recherche d’une poignée de fermiers échappés d’un camp de travail, ils croisent la route de l’inquiétant magicien Khobs et de son singe-hypnotiseur, Idiamah. La poignée de fugitifs est poursuivie et traquée jusque dans la « zone interdite » - un lieu d’une chaleur infernale - , par des Indiens modernes en automitrailleuses, décidés à éliminer tous les Blancs survivants. L’intervention de nos deux héros sauve la vie des fugitifs, ce qui permet à Jérémiah de retrouver la tante Martha, qu’il croyait morte dans l’incendie de la ferme de Bends Hatch. Mais la présence du magicien, en réalité un mercenaire chargé de ramener les malheureux en leur camp de travail, constitue une ultime menace que Kurdy, payant de sa personne, écartera définitivement.
Vol. 05 :un Cobaye pour l’éternité Hachette éd., 1981, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1981
A l’hôpital du « Professeur », l’on régénère les vieilles et riches personnes avec du sang prélevé sur des jeunes gens non consentants, destinés à disparaître après usage. Dans son luxueux hôtel de « balnothérapie », le Professeur, patron d’une bande de voyous, charge son rabatteur préféré Stonebridge, de lui procurer de la viande fraîche. Jérémiah et Kurdy ont élu domicile avec tante Martha dans un vieux wagon désaffecté. Malloy, qui connaît Stonebridge comme son ennemi irréductible, se laisse cependant embobiner par celui-ci, qui lui propose un bon job auprès d’un «Professeur» pour un travail très bien rémunéré. Alors que Cheryl, la compagne de Stonebridge – en fait une vieille femme gardée artificiellement jeune – reste auprès de tante Martha dans le but de convaincre aussi Jérémiah, Kurdy, arrivé à l’hôtel, est immédiatement emprisonné et mis en condition.
Bien que tante Martha ait des soupçons, Jérémiah, revenu de ses occupations, suit Cheryl, dont il a le béguin, à la recherche de Kurdy. Après avoir traversé le secteur dangereux d’une friche industrielle, Jérémiah entre en force dans l’hôpital, se sert du bon docteur comme otage, révèle la vérité aux patients médusés et, avec Kurdy profondément affaibli, retrouve une Cheryl vieille et frippée, à l’article de la mort, car privé de son sérum.
Vol.06 : la Secte, Hachette éd., 1982, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1982
Kurdy et Jérémiah convoient un important et richissime personnage à travers des régions désertiques. Lessly, l’un des gardes du corps, est envoyé aux nouvelles. Il disparaît dans le brouillard. Malloy, chargé d’améliorer l’ordinaire, rencontre à la chasse Peter Loubioutchenko, un expert en explosifs, ce qui s’avérera utile car le petit convoi aborde bientôt une région hantée par les serviteurs d’Inemokh, une secte religieuse qui n’hésite pas à mettre à mort les incroyants. Attaqués en cours de route, ils seront sauvés par les serviteurs d’Inemokh qui les convient en leur inquiétant village. Le soir venu, dans le brouillard omniprésent, Kurdy et Jérémiah, traqués par les membres de la secte qui souhaitent brûler ces incroyants seront délivrés par Lessly, opportunément caché sous un masque sacrificiel, et qui sème le désordre chez les assaillants. Le petit groupe se dégage de justesse pour poursuivre son voyage.
Vol. 07 : Afromerica, Fleurus éd., 1982, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1982
Un Blanc poursuivi par des guépards est mis à mort. Là où habitent nos amis, un prisonnier noir, échappé d’entre les griffes des « centurions du Survival », un groupuscule raciste et d’extrême droite, sera la cause d’une attaque perpétrée à l’encontre de Jérémiah et de Kurdy. Jérémiah, pendu haut et court, sera sauvé par Woody, l’ami de cœur de tante Martha.Un tel fait ne restera pas impuni. Avec Kurdy, ils se mettent en chasse, rencontrant un groupe de Noirs qui s’oppose aux menées du Survival, pourtant aussi extrémistes que ces derniers puisque leur objectif est l ‘élimination des Blancs. La communauté noire est menée d’une main de fer par un leader qui utilisera Jérémiah comme intermédiaire entre lui et les Blancs afin d’aboutir à un compromis. Ceci ne fait pas l’affaire ni des fascistes blancs, ni du radical noir, Mungalia, qui, maître d’une bande de guépards apprivoisés et téléguidés, écume la région pour en éradiquer les Blancs.
Kurdy, restant en otage dans la cité noire, Jérémiah rencontre le chef de l’enclave blanche qui partage les mêmes soucis que son homologue noir : comment signer la paix en éliminant les extrémistes des deux bords ? Heureusement, une épidémie virale vient à son secours, en décimant les hommes du Survival. Mungalia, quant à lui, traquant Jérémiah pour l’empêcher de rapporter la bonne parole, sera tué par ses guépards. La mission de Jérémiah est donc un plein succès quand, avec Kurdy libéré, il reprend le chemin de chez tante Martha.
Vol.08 : les Eaux de colère, Hachette éd., 1983, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1983
Kurdy et Jérémiah font la rencontre de Lena Toshida, la fille du roi des carburants. Gâtée et frivole, celle-ci n’en fait qu’à sa tête, protégée par Max le culturiste. Or Kurdy, sans prévenir Jérémiah, enlèvera Lena dans le but de soutirer de l’argent à son père. Poursuivi par le clan Toshida, auquel s’est joint Jérémiah, Kurdy entraîne la jeune fille dans les marais où vivent de dangereuses formes mutantes, en symbiose avec des algues carnivores. Jérémiah, déchiré entre son devoir et son amitié pour Kurdy est très mal à l’aise lorsque Max propose d’éliminer physiquement le ravisseur. Il ne peut s’y résoudre. Abandonnant les Toshida, il rejoint son ami et Lena, dont il tombe amoureux. Il fera tout pour les arracher au marais. Mais un accident de voiture ayant privé Lena de son père, ce qui transforme psychologiquement la jeune fille, Jérémiah partira avec elle, abandonnant définitivement Kurdy – du moins le croit-il- à qui il ne pardonne pas sa trahison.
Vol. 09 : Un Hiver de clown, éd. Hachette éd., 1983, 1 vol. in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1983
Jérémiah et Kurdy seront accueillis en plein hiver sur un vieux bateau de croisière bloqué dans les glaces où, hormis le Docteur et la petite Winnie, vivent des nains contrefaits en habits de clown, psychiquement dérangés.Leurs pitreries deviennent rapidement grinçantes et dangereuses pour tout le monde. Le Docteur, prisonnier de ces êtres, ainsi que l’enfant, veut empêcher les nains d’assassiner nos héros. Aidé par Silvester, l’un d’entre eux qui aime bien la petite Winnie, Kurdy et Jérémiah sortiront de ce piège mortel pendant que la bateau se consume en un immense incendie, avec à son bord le Docteur et les nains meurtriers.
Vol. 10 : Boomerang, Dupuis éd., 1984, 1 vol. in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1984
Kurdy, engagé pour faire évader un prisonnier, demande des comptes à son employeur, Forman, à la solde du politicien Monroe. C’est au sein de la petite ville de Langton, où habite tante Martha et Jérémiah, qu’un commissaire vient surveiller la légalité des élections mettant en prise Monroe et son concurrent Atwood. Pendant que Jérémiah prend ses distances avec Kurdy pour s’occuper de son proche mariage avec Lena, ce dernier se fait rosser par Haggerty, seul témoin de la culpabilité de Monroe dans cette évasion manquée.
Une fête, avec défilé de majorettes, devrait éclaircir les esprits et faire triompher Monroe, le politicien véreux. Kurdy, sur les traces de Forman, finira par régler ses comptes dans la banlieue industrielle pourrie jouxtant Langton. Jérémiah, alerté, ne peut s’empêcher de lui porter secours au grand dam de tante Martha. Le lendemain, Haggerty est poignardé, mais survit. Kurdy, pour ne pas perdre son seul témoin, demande à Jérémiah de le veiller, le temps pour lui, déguisé en majorette, d’avertir le commissaire. Ce temps sera mis à profit par les sbires de Monroe afin de s’assurer de l’innocuité de Haggerty et, par la même occasion, d’éliminer Jérémiah , en se servant de Lena comme otage. En ramenant le commissaire et les sergents, Kurdy sauvera la situation, mais Lena, écoeurée par son comportement et son intrusion intolérable dans sa vie, le somme de prendre le large. Kurdy s’éxécute, confiant qu’entre elle et lui, Jérémiah saura choisir.
Vol. 11 : Delta, Novedi éd., 1985, 1 vol. in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1985
Kurdy se souvient qu’un individu du nom de Jay lui doit de l’argent. Comptant le récupérer avec l’aide de Jérémiah, il rend visite à Jay, au bord de la mer où vit celui-ci, notamment avec son beau-frère Milton, un fanatique du parapente. Hélas !, Jay ne peut plus rien pour Kurdy : il a perdu la mémoire. Jérémiah et Kurdy, à court d’argent, doivent donc s’engager auprès de Syd, un de leurs anciens contacts, pour la dangereuse mission de récupérer l’essence restant dans les fond des cuves d’un ancien complexe pétrochimique.
Leur route croisera celle de « la Famille », trois individus, dont le père, dévoyé débile, la mère, sans scrupules, et le fils, géant microcéphale téléguidé par ses parents, qui a déjà un meurtre sur la conscience. D’emblée, le géant prend Jérémiah en grippe. Redoublant de vigilance, le groupe pénètre dans la zone industrielle dévastée. la série de meurtres qui survient rend pesante l’ambiance. D’abord, c’est le père de la Famille, qui tombe du haut d’un réservoir, suivi peu après par la mère, étranglée. Alors que Jérémiah fait de l’équilibrisme pour décoincer un tuyau, le géant, fou de rage, poursuit le mystérieux assassin à peine entrevu, qui n’est autre que leur première victime laissée pour morte. Sûr de sa force, il s’apprête à lui dévisser la tête lorsque celui-ci s’accroche à un câble, s’électrocutant, ainsi que le géant, et propageant le feu à toutes les cuves. Comme si toutes ces misères ne suffisaient pas, Kurdy est soudain pris pour cible par un tireur isolé. Le trajet de la balle semble venir du haut, comme si l’on avait tiré du ciel, en deltaplane, par exemple. Nos deux amis retournent donc voir Jay qu’ils trouvent en pleine forme et qui avait donné à son beau-frère l’ordre d’éliminer ses créanciers. Mais une chute finale lui ôtera définitivement la mémoire. Pas de chance pour Kurdy !
Vol. 12 : Julius et Romea, éd. Dupuis éd., 1986, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1986
Au centre ville, l’empire de M. Procton, d’une propreté méticuleuse, est gardé par les membres de sa police privée. Il exige de nombreuses mains serviles pour son entretien. Les travailleurs, plus proches des serfs ou des esclaves que des ouvriers, portent un numéro, sarclent, nettoient, embellissent la cité de M. Procton. Kurdy et Jérémiah, toujours à court d’argent, s’engagent donc en enfer. Enfer tout relatif pour Jérémiah qui, aux bons soins de la Putiphar de service, satisfait aux caprices érotiques de la dame, épouse d’un haut membre du Directoire.
M. Procton, de son côté, a des soucis d’un autre ordre. Sa propre fille Roméa, contestataire jusqu’à refuser de se laver, est amoureuse de Julius, un va-nu-pieds poète qui lui adresse moult sérénades d’un parc voisin. Enfin, un autre individu mystérieux, se faisant appeler l’Ange Noir, et qui n’est autre que le chef de la police municipale, perturbe gravement la vie de la cité avec des actions écologistes. Toutes ces petites tranches de vie sont visionnées par le concierge de l’immeuble central, un voyeur passionné qui maintient en cage une vieille connaissance, Stonebridge, dans le but de régler certaines dettes. Jéréamiah, de par sa situation privilégiée apprend que Kurdy, ayant eu moins de chance que lui, est destiné à finir ses jours comme jouet pour les happy few qui savourent d’avance sa mort sous les cornes ouvrées de poignards tranchants d’un taureau furieux, en une arène clandestine. Tandis que l’Ange Bleu est enfin découvert, Jérémiah, enlevant Roméa consentante pourvu qu’elle soit avec son Julius, entreprend de libérer Kurdy ; puis nos deux amis disparaissent dans la nuit.
Vol. 13 : Strike, Dupuis éd., 1988, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1988
Le chef d’une secte religieuse douteuse se trouve en cheville avec le maire d’une localité et un certain Saphone, directeur d’un bowling interlope. Kurdy et Jérémiah ayant toujours un besoin pressant d’argent, parient sur le jeu de quilles que Jérémiah maîtrise parfaitement. Il bat Strike, le champion de l’établissement, ce que Saphone ne pardonne pas.En attendant, le guru véreux, poursuivi par les imprécations du pasteur du coin, se débarrassera définitivement de lui. L’intérêt de Jérémiah pour cette affaire soulève la méfiance de Saphone. Le guru, en enlevant la petite amie de Strike dans le but de l’ajouter à son harem, provoque l’alliance objective de Jérémiah et de son concurrent malheureux au bowling.La découverte du corps du pasteur, la libération de la jeune fille, la preuve que le guru se livre au trafic de cocaïne avec ses associés, provoqueront sa chute. Ses douteux amis ne le lui pardonneront pas, puisque sa tête volera en éclats sous la magnifique tiare piégée qui lui a été offerte. Quant à Jérémiah et Kurdy, ils poursuivent leur éternelle quête.
Vol. 14 : Simon est de retour, Dupuis éd., 1989, coll. «Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1989
Les frères Sikorski sont à nouveaux réunis. Sous des dehors d’honorabilité, l’aîné, qui passe pour le bienfaiteur de la vallée, est d’une extrême richesse. Les revenus de son domaine agricole lui permettent d’entretenir une armée privée et comme il se prend aussi pour un grand interprète de J.S.Bach, il a fait construire un orgue immense qui utilise la force d’une chute d’eau qu’il appelle « sa cathédrale ».
Il se trouve être en même temps le plus grand producteur de cocaïne du marché, ce que le vigile Lester, qui a vu mourir son ami et sa femme, ne peut admettre. Il tente donc de collationner des preuves de la forfaiture des douteux personnages, engageant au passage Jérémiah et Kurdy comme miliciens.
Simon est le frère cadet des Sikorski. Etre pervers et violeur d’enfants, il a été rédimé par une pléiade d’avocats, goûtant une réinsertion méritée dans le domaine familial, suivi à la trace par son psy. Kurdy, capturé au moment où il enquêtait sur le terrain, Simon et ses sbires s’amusent à ses dépens. Jérémiah et Lester réussissent à faire sauter le barrage. L’eau détruit la production de pavots et fournit la preuve attendue à cause des sachets de cocaïne entraînés par le courant. Simon, qui sous-estime Kurdy, sera tué par celui-ci, ainsi que son psy. Mais Lester ne triomphera pas longtemps. Grâce à sa qualité de bienfaiteur de la vallée, sa richesse et ses avocats, l’aîné des Sikorski charge le cadavre de Simon de tous les crimes et sera blanchi par la population locale. Dégoûtés, Jérémiah et Kurdy reprennent leur route.
Vol.15 : Alex, Dupuis éd., 1990, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1990
Kurdy et Jérémiah sont associés à une affaire familiale dans laquelle ils auront un second rôle. Le jeune Edward et sa mère, une grosse dinde, rejoignent Melvin, un père taciturne et falot vivant avec Alex (pour Alexandra), la sœur d’Edward, dans une maison isolée le long d’un canal. Les retrouvailles des membres de cette famille éclatée ne sont pas très chaleureuses. Alex, à la forte personnalité, fuit les hommes, vit avec deux singes, fait volontiers le coup de feu, est peu scrupuleuse sur les moyens de parvenir à ses fins. La situation dérape lorsque Chimp, son chinpanzé préféré, est mystérieusement tué. Grâce au carnet de notes perdu par l’un des assaillants et traduit par Edward, l’on apprend que les responsables du massacre sont des soldats japonais venus près de la côte en mission d’exploration pour une future invasion du territoire américain. Alex, qui n’a aucun souci de la politique, veut venger la mort de son animal favori. Avec l’aide de Kurdy et Jérémiah, ils tendent un piège aux soldats basés en un endroit curieux, en bas d’une gigantesque statue d’indien sculptée dans le roc de Turtle island. Les Japonais seront éliminés les uns après les autres. La fin de ce récit serait donc idyllique si une balle perdue n’avait atteint Alex, la tuant net, ce qui aura au moins l’effet bénéfique de réconcilier sa grosse maman avec son falot papa. Ecoeurés par l’égoïsme de ce couple, Jérémy et Kurdy disparaissent.
Vol. 16 : la Ligne rouge, éd. Dupuis éd., 1992, coll. «Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1992
Kurdy et Jérémiah attendent un bateau à aubes qui doit les emmener en ville. A bord, ils découvrent une admirable brochette de truands, dont leur chef Frank Rod, maître de la pneumatique Pryscilla. Le jeune coq Kurdy ne résistera pas à l’invitation enflammée de Pryscilla, commettant l’irréparable, ce dont Rod est aussitôt averti. Spécialisé dans le racket et le combat de catch truqué, Rod écume la région, se partageant les gains avec une autre bande de truands, en fonction des victoires ou défaites de son poulain, Tornado César, le géant catcheur.
Dans la ville portuaire soumise, on pratique la loi de l’omerta. Alors que Jérémiah, à peine débarqué, s’engage dans le tri des déchets pour gagner quelques sous, Kurdy est copieusement rossé par les sbires de Rod pour son inconduite.Nos deux amis se refont une santé dans la planque de Happy Mike, un doux qui se dit neutre, en réalité une « balance » pour tous ces joyeux camarades du milieu. Kurdy, ayant récupéré, songe aussitôt à se venger et disparaît.
Jérémiah, inquiet, guidé par Pryscilla, se retrouve au rendez-vous dans la villa de Rod où celui-ci donne un raoût décadent. Kurdy, déjà sur place, est aussi vite repéré. Plutôt que de l’exécuter d’une balle dans la tête, Rod trouve plus amusant de le confier à Tornado pour l’amusement et l’édification des siens. Au moment crucial, Jérémiah tue le catcheur avec l’aide d’un allié inattendu, Finley, un individu de la bande passé à la solde des adversaires. Profitant de l’agitation, Jérémiah et Malloy s’éclipsent, pour, dès le lendemain embarquer incognito sur le bateau afin de fuir cette région brûlante. Mais trahis par Happy Mike, ils essuieront la vindicte de l’ensemble de la bande. Jérémiah débloque la situation en faisant sauter le bateau après avoir allumé la mèche dans la soute. Regagnant à la nage la rive en compagnie d’Esra, la mule de Kurdy, ils contempleront les derniers débris flottants à la surface d’une eau sous laquelle reposent désormais Rod et les siens.
Vol. 17 : Trois motos … ou quatre, Dupuis éd., 1994, coll. « Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1994
Le bourg de Langton est troublé par quatre inquiétants personnages sur leurs grosses cylindrées, qui semblent rechercher quelqu’un. Au moment où le cul-de-jatte Winston déclare sa flamme à Daisy la serveuse du bar, son chemin croise celui de Montana, un odieux individu. Kurdy, présent lors de la scène, rétablit l’équilibre… et s’en fait un ennemi mortel. Winston, très touché, lui propose de se réfugier chez son père en cas de besoin, un original élevant des oiseaux. Kurdy, sortant du bar, découvre Stone-B qui semble craindre pour sa vie. Comme c’est lui que recherchent les quatre individus en moto, moyennant finance, Kurdy propose à Stone-B de le mettre en sécurité chez Winston. Mais tante Martha, que toute cette agitation affole, craignant pour la santé de son adorable petit Jérémiah, dévoile la planque de Kurdy à Montana (ce qui est très vilain !).
Ce dernier noue une alliance objective avec les motards et, à plusieurs, ils encerclent la ferme de Winston pour se débarrasser définitivement qui de Stone-B, qui de Kurdy. Jérémiah, mis au courant de la situation par Daisy et Winston, vole au secours de son ami. Les assaillants sont tous, les uns après les autres, éliminés, sauf Montana, qui menace le groupe avec une grenade. En explosant elle atteint principalement Daisy, donnant la chance de sa vie à Winston. Amputée de ses deux jambes, Daisy sera désormais sur pied d’égalité avec Winston ! Quant à Stone-B, fidèle à sa personnalité, il trahit Kurdy en s’enfuyant, mais pas Jérémiah qui lui fera payer au double tout ce dérangement autour de sa personne.
Vol. 18 : Ave Caesar, Dupuis éd., 2003, coll. «Repérages» 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1995
Un tyran mégalomane à la cervelle d’oiseau, passionné par la Rome antique, se sert de son jouet, un tank récupéré d’avant la catastrophe, pour bombarder le bourg aux mains de la milice locale, situé en contrebas d’une falaise. Jérémy et Kurdy que le hasard maladroit (et l’auteur) fait s’engager dans les troupes pseudo-romaines de Caesar, grippent une machine si bien huilée. S’appuyant sur Ogilvy, un des miliciens capturés, ils organisent la révolte. Pendant que Kurdy s’échappe, minant le terrain, Jérémiah réussit à faire basculer le tank au-dessus de la falaise. Caesar est éliminé, le bourg respire à nouveau (sous la coupe des miliciens), Kurdy et Jérémiah, sans illusion, reprennent leur route.
Vol. 19 : Zone frontière, Dupuis éd., 1996, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1996
Jérémiah, toujours à la recherche de Léna, aboutit dans une zone frontière où s’est produit un massacre. La bande de Don, un shérif ambitieux qui brigue le pouvoir municipal, a capturé un étrange individu (un extraterrestre) dont il espère tirer un bon prix. Pendant que Lena travaille pour le proxénète Jack, ami de Scott, le bras droit de Don, Jérémiah explore la ville, à sa recherche. Des morts mystérieuses dressent tous ces personnages les uns contre les autres. Scott, en dépit de l’hostilité de son patron envers son projet, ne veut pas lâcher sa proie. Le mystérieux captif appelle ses amis à son secours. Décidé à rester le patron, Don s’emporte contre Scott. Les deux bandes rivales s’entretuent dans un no’mans land, une zone industrielle pourrie. Scott garde Léna en otage pour apprendre à Jack à ne pas le trahir auprès de Don. Heureusement, Jérémiah et Kurdy, avec l’aide involontaire des aliens qui libèrent leur ami en faisant le vide autour d’eux, récupèrent Léna. Celle-ci, devenue maman, refusera définitivement de suivre Jérémiah pour ne pas encombrer inutilement un héros sombre et tourmenté.
Vol. 20 : Mercenaires, Dupuis éd., 2003, coll. «Repérages» 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1997
Dans les mines de Sears et Com au fond du désert, Meredith, le chef de chantier, a monté une étonnante opération. A l’insu des services de sécurité commandés par Pierce, sachant qu’au bout de l’un des tunnels se trouvait une chambre-forte contenant des centaines d’œuvres d’art mises en sécurité avant la catastrophe, il a décidé de récupérer ces richesses à son compte. Assurant la liaison avec une horde de mercenaires qui utilise des jeeps et des éléphants cuirassés, Argus MacSpoon s’est infiltré dans le camp sous les oripeaux d’un prêcheur. Jérémiah et Kurdy qui l’ont accompagné, sans connaître sa véritable identité, apprennent par hasard le secret de Meredith en lisant le dossier subtilisé maladroitement par le jeune Romeus, plus mort que vif. Pendant que Jeremiah, répondant à sa nature scoute et tout en prenant de grands risques prévient Pierce, Kurdy sauve la vie à Olga, une plantureuse et sympathique hôtesse de bar. La horde des mercenaires tombera dans un piège électrifié avec ses chars d’assaut blindés. Meredith se suicidera malencontreusement ce qui, une fois de plus, incitera Jérémiah et Kurdy à conseiller la prudence à Pierce dans sa recherche de la vérité, le mal étendant ses tentacules partout où cela est possible.
Vol. 21 : le Cousin Lindford, Dupuis éd., 2003, coll. «Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1998
Des cobayes humains s’échappent du laboratoire scientifique du docteur Manghel (Mengele ?) où l’on pratique le clonage humain. Ceci contrarie beaucoup le sénateur Kern qui, avec Manghel, partait pour prendre le train du progrès. Ordre est donné d’éliminer ces sous-produits malheureux et témoins gênants. Comme Manghel entretient une horde de tueurs, avec l’appui du chef de la police locale acheté par Kern, cela ne devrait pas être si difficile. C’était sans compter sur la présence de Jérémiah et Kurdy qui se trouvent mêlés aux événements à leur corps défendant comme d’habitude, avec, à leurs trousses, différents individus, dont une vielle connaissance, Stonebridge, (dit Stone-B) toujours aussi vantard et énurétique, et Vince, un extraordinaire balourd aussi décérébré que les clones qu’il pourchasse. L’un de ces êtres, reconnu par sa vieille parente Tisha comme le « cousin Lindford » trouve refuge auprès d’elle, qui le cache dans des friches urbaines. Sous la conduite de nos deux héros, le cousin Lindford échappera à ses poursuivants grâce, notamment, par le revirement du chef de la police. Stonebridge, lui, aura beaucoup de mal à retenir la grenade sans goupille que Kurdy lui aura glissée dans le cou…
Vol. 22 : le Fusil dans l’eau, Dupuis éd., 2001, 1vol.cartonné, in-quarto, 48pl.couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2001
Jérémiah et Kurdy en fuite dans le bayou à cause d’une légère maladresse de la part de ce dernier, font irruption dans la famille du jeune Jason qu’ils libèrent d’un puits dans lequel il avait été enfermé. Chez lui, ils découvrent le fonctionnement d’une famille complexe où règne la loi de l’omerta, tous les ingrédients étant réunis pour que la situation dégénère.
Marge, une mère alcoolique, castratrice, dominatrice, dévoreuse d’hommes, qui jette de suite son dévolu sur Jérémiah. Shank, l’un des fils de la maison, jaloux de sa femme Angela qui s’apprête à partir avec son frère Jason en abandonnant sa fille l’adorable petite Lizzy. Oncle Todd, qui se livre à des pratiques vaudous, la nuit, dans le bayou. Et l’inénarrable Less, le mari de Marge, odieux de lâcheté et de passivité. Cette situation si complexe explose quand se déclenche l’attaque des miliciens. Shank, ayant participé à un vol et tué l’un des convoyeurs, s’est fait voler le butin par Jason qui l’a réservé à son seul usage. Ses complices, tous miliciens véreux, ne sont pas du même avis. Ils le font savoir, de nuit, espérant récupérer l’argent et massacrer la famille de Shank. Sans la spontanéité de Lizzy qui révèle la situation à Kurdy, tout le monde aurait été éliminé. Tandis que Jérémiah sauve la vie de Lizzy et de sa mère, Kurdy poursuit Jason qui s’est approprié l’une de leurs motos. Quant à Oncle Todd, il a enfin des cadavres frais pour ses rituels. L’explication finale – une fois le drame circonscrit - entre Marge et Angela rééquilibre le rôle de chacun. Mais c’est sans regret que Jérémiah et Kurdy quittent cette famille tordue, avec une pensée émue, tout de même, pour la petite Lizzy.
Vol. 23 : Qui est Renard Bleu ?, Dupuis éd., 2002, coll. «Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2002
Jérémiah et Kurdy font la connaissance d’Angel, alias Sue Connely, agent fédéral, qui suit une piste d’enlèvement d’enfants à usage sexuel. Elle les engage pour la surveillance active du bar où est censé s’exercer le trafic. Sue a une collègue dans la place qui, sous le pseudonyme de Gazoleen, joue le rôle d’une prostituée au grand cœur qui s’amourache de Jérémiah au grand dam de Pepper, le patron. Désireux d’écarter le gêneur, celui-ci lui envoie ses sbires, qui seront tous démolis.L’arrivée du politicien local, lequel a l’habitude de « jouer » avec les enfants, déclenche l’arrestation de tous ces tristes personnages, patrons de bar véreux, maquereaux et proxénètes, souteneurs et violeurs. Il n’en reste pas moins que Gazoleen est retrouvée découpée en morceaux dans une décharge publique. Ses boucles d’oreilles étant en même temps des micro-émetteurs seront retrouvées par Sue dans les poches du manteau d’un immonde gros lard ayant l’habitude de fréquenter le bar. Sue l’exécute sans état d’âme au moment où celui-ci prend son bain relaxant.
Vol. 24 : le Dernier diamant, Dupuis éd., 2003, coll. «Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2003
Tout le monde est de retour à Langton où chacun suit sa voie. Kurdy fait la rencontre de Snow, une intellectuelle qu’il néglige au profit de Stone-B venu assister au meurtre d’une vielle dame et au vol de ses diamants.Jérémiah, comme d’habitude, aide tante Martha à la maison et boit du thé. Sa rencontre inopinée avec Glenn, un policier ivre et Violetta, sa femme mexicaine, fait basculer sa vie. Glenn, grâce à une chaînette trouvée sur les lieux du crime, a découvert que c’est Jef, son propre frère, qui en est l’auteur. Violetta demande l’aide de Jérémiah, car elle se sent menacée dans cette ville suante de racisme.
Entre temps, le frère de Glenn, avec ses amis voyous, vient fouiller la maison du policier. Violetta les surprend. Elle se fait violer, puis assassiner. Tandis que Glenn, malgré l’horreur de la stuation, ne peut se résoudre à arrêter son frère, Stone-B, qui sait où sont les diamants, veut se les approprier. Il aura juste le temps d’en avaler un seul avant de devoir prendre la fuite. Jérémiah, bourrelé de remords de n’avoir pu rien faire pour sauver Violetta, suit Glenn au moment où il interroge Jef, et lui sauve la vie en tuant son frère et l’un des voleurs. Lorsqu’il raconte son aventure à Kurdy, ce dernier comprend enfin les agissements de Stone-B. Il décide de récupérer le diamant ingéré en purgeant son vieil ennemi, pendant que Jérémiah, anti-héros nauséeux, se saoûle copieusement…
Vol. 25 : Et si un jour, la terre…, Dupuis éd., 2004, coll. «Repérages » 1 vol. in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2004
Jérémiah et Kurdy en panne dans un désert étrange aux formes végétales pétrifiées passent un accord avec un groupe de gens en autos blindées qui, en échange d’un service de surveillance, leur proposent de l’essence. Ayant à bord la sœur de leur chef Percy, Agatha ou Tamara selon le cas, tirée des griffes d’une secte, ils sont poursuivis par les affidés de cette dernière. Si Percy, à la santé fragile, venait à disparaître, toute la fortune irait à Agatha, et donc à la secte, ce que ne peut tolérer Feona, la compagne de Percy.Dans ce désert, toute action violente engendre une réaction de même nature de la part du paysage qui y répond par une tornade aux éclats coupants. Les poursuivants en ont déjà fait les frais puisque Jérémiah découvre leurs cadavres découpés en lamelles. Agatha profite de la situation pour s’enfuir en se mettant sous la protection de Kurdy et Jérémiah. Pierce mis hors-jeu par suite d’une attaque cérébrale, le reste du groupe entreprend d’éliminer nos héros pour récupérer Agatha. C’était sans compter sur l’astuce de Kurdy qui, à l’aide d’une grenade, réveille la colère de la nature environnante. Une tornade meurtrière s’abat sur les agresseurs et les déchiquette, permettant à Tamara/Agatha de prendre un nouveau départ, ce qui laisse à Kurdy la charmante vision d’une jeune femme bien délurée sous son masque religieux.
Vol. 26 : un Port dans l’ombre, Dupuis éd., 2005, coll. «Repérages » 1 vol.cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2005
Jérémiah et Kurdy sauvent de la noyade la jeune Milova. Effarouchée et ignorante du monde, elle les emmène dans son village, un site de pêcheurs, religieux fanatiques sous l’emprise du prédicateur Jason. Peu habitués à recevoir des visites du monde extérieur ils les considèrent avec hostilité, et Milova sera punie pour avoir désobéi au « Grand Livre ».
Les sévices corporels sont monnaie courante dans le village, dont les adolescents font régulièrement les frais. Avec l’arrivée des deux étrangers, ces derniers espèrent régler définitivement leurs comptes avec les adultes qui les empêchent de vivre. Dérobant les armes à feu de Kurdy et Jérémiah, ils tuent tous les aînés qui ont le malheur de se mettre en travers de leur route. Les pêcheurs, abrutis et remplis de haine, en rejettent toute la responsabilité sur nos héros. Pris au piège au sommet d’une maison en construction, Jérémiah et Kurdy échapperont à la mort grâce à Milova qui leur redonne leurs pistolets confisqués par Jason. La grenade, prise à Kurdy et qui explose dans la main du jeune Ruben, met un point définitif à la tuerie. Jérémiah et Kurdy reprendront la route, abandonnant les fanatiques à leur infortune, emmenant avec eux Milova la réprouvée, qui se sentirait bien mieux chez tante Martha.
Vol. 27 : Elsie et la rue, Dupuis éd., 2007, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2007
Elsie, une enfant de la rue, connaît toutes les ficelles de Blitz, le marchand de chair humaine, qui exploite les enfants pour les faire voler à son profit. Aux récalcitrants, il offre «le bain », un baquet d’eau glacée ou brûlante, jusqu’à l’épuisement ou la mort. Elsie fait la connaissance de Milova, venue traîner en ville avec Jérémiah. En toute innocence, Milova chaparde un collier qui lui plaît, trouvant refuge auprès d’Elsie, avant d’être ramenée chez tante Martha par Kurdy, revenu d’une de ses expéditions d’exploration féminine. Elsie noue connaissance avec Kurdy espérant retrouver Milova et s’en faire une bonne compagne. Plus tard, pilotée par Elsie, Milova fouille l’appartement de Blitz, le délestant de son magot, qu’elle cache chez tante Martha. Blitz, soupçonnant Elsie, remonte la piste par Kurdy qu’il capture et soumet au « bain » pour le faire parler. Elsie, affolée et coincée, prévient Jérémiah qui accourt. Blitz sera foudroyée par une balle et Kurdy tiré hors du bain. Enfin Milova, trompant les deux amis sur ses objectifs, quitte la ville en compagnie d’Elsie, qu’elle préfère.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 641 vues
-
Je Vous Salue, Maris - Par BenF
«Depuis des millénaires déjà, nous vivons de nouveau sous le régime du matriarcat»
Les hommes ont définitivement lâché prise dans ce monde d’après la catastrophe. Sans aucun pouvoir, les quelques étalons restants sont conditionnés par l’I.D.H.E.V. (Institut des Hautes Etudes voluptueuses) à servir ces dames, au son d’une sonnerie et en un réflexe pavlovien, quelle que soit l’horreur qui s’approche d’eux. Mais ils auront leur revanche car déjà surgissent ces " étranges mutants apparus après la première Grande Destruction, androgynes troublants aux yeux semés d’or. "…
Une novelette ciselée à l’emporte-pièce qui joue avec le thème de la guerre des sexes
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 489 vues
-
Je Suis Une Legende - Par BenF
Robert Neville, dernier homme sur terre, est cerné dans sa maison par des êtres humains transformés en vampires. Comme d’autres avant lui, il s’était gaussé jadis du phénomène du vampirisme le tenant pour un mythe. Mais cette fois, la réalité dépasse la fiction. Pour une raison indéterminée, peu à peu, tous ses contemporains ont basculé dans le camp des morts-vivants, y compris son ami Ben Cortman et sa femme Virginie. Vivants la nuit, se nourrissant de sang et de chair humaine, ils sont inoffensifs de jour. Neville met à profit la pause diurne afin de nettoyer la zone autour de sa maison avant de chercher des provisions pour pouvoir survivre :
" Il arrêta la camionnette et en descendit rapidement pressé d’en finir avec ce travail. Il tira l’un des corps jusqu’au bord de la fosse et l’y jeta. Le corps roula le long de la pente et s’arrêta sur l’énorme tas de cendres brûlantes, au fond du trou. Neville retourna à la camionnette, en respirant avec peine. "
La nuit venue, les vampires envahissent à nouveau son territoire et Cortman surtout, le supplie de les rejoindre. La lutte de Neville contre les vampires prend deux formes. La première, traditionnelle, consiste à empêcher l’approche des êtres de la nuit par de l’ail disposé en chapelets, par des croix, des miroirs. Il constate aussi qu’avec le traditionnel pieu dans le cœur ou la lumière du jour, ils sont immédiatement détruits. D’un autre côté, il cherche l’origine du vampirisme de façon scientifique. En examinant du sang corrompu au microscope, il découvre une bactérie inconnue, vraisemblablement à l’origine de l’épidémie :
" Ainsi, ce n’était pas un virus. Un virus eût été invisible. Et ce qu’il voyait se trémousser légèrement entre les lamelles de verre, c’était un germe… Tandis qu’il regardait avidement, l’œil collé à l’oculaire, les mots se formèrent eux - même dans son esprit : " Je te baptise vampiris… "
Cette bactérie a le pouvoir de survivre lorsque les conditions sont mauvaises, en produisant des spores. Les tempêtes de sable incessantes, les retombées douteuses de poussière suite à une guerre antérieure, ont dû être les vecteurs de sa propagation sur une grande échelle.
Quant à lui, il semble être naturellement immunisé contre le fléau. Cependant Neville se sent seul. Il aspire à une compagne et, à plusieurs reprises, souhaite en finir avec une vie si difficile. Une lueur d’espoir se manifeste cependant lorsqu’il trouve un chien qui, comme lui, paraît immunisé, car le fléau n’a pas épargné les animaux.Il essaye de s’en faire un ami. Après de longs efforts et au moment même de sa réussite, le chien meurt.
Neville constate que la maladie affecte deux catégories d’êtres humains. Les déjà morts que la bactérie réanime artificiellement en investissant leur corps. Ceux-là tombent en poussière dès que leur sang se retrouve en contact avec l’oxygène (le pieu dans le cœur) car l’envahisseur est anaérobie. Les autres ont été infectés de leur vivant. Ils restent donc vivants, quoique vampires. Mais comment distinguer les deux types de mutants? Voilà pourquoi Neville les tue, sans distinction :
" En mettant des chapelets d’ail aux fenêtres, en défendant la serre, en brûlant leurs cadavres, en les détruisant un à un, il réduisait lentement leur nombre. Mais à quoi bon se leurrer ? Il n’avait jamais rencontré un homme pareil à lui, un homme normal … "
Un jour il rencontre Ruth, une jeune femme qui a échappé à l’épidémie. Neville, bien que méfiant à son égard, l’entraîne dans sa maison. Après une nuit d’amour, Neville, pour être définitivement convaincu de l’innocuité de sa compagne, lui propose un test sanguin. Ruth feint d’accepter, puis, par surprise, l’assomme. Neville se réveille prisonnier tandis que dans les couloirs, au-dehors, grouillent les vampires. Ruth lui explique qu’elle a été envoyée par les vampires pour le capturer afin de faire cesser ses inutiles tueries, que ses compagnons considèrent d’ailleurs comme des assassinats puisque Neville reste le seul être monstrueux dans une humanité enfin normalisée. Il lui faudra donc disparaître pour que le nouvel ordre puisse s’installer :
" - Robert Neville, dit-elle. Le dernier représentant de la vieille race… Le visage de Neville se crispa. - Le dernier ? questionna-t-il, envahi par l’étrange sentiment d’une solitude affreuse. - Autant que nous le sachions, répondit prudemment Ruth. Lorsque vous ne serez plus, il ne restera personne de votre espèce dans notre société… particulière. Il regarda en direction de la fenêtre. -Il y a …des gens… dehors…Elle acquiesça. - Ils attendent, dit-elle. - Ma…mort? - Votre exécution. "
Récit classique porté à l’écran par Bob Segal sous le titre "le Survivant ". Récit exemplaire qui fonde la différence entre les deux genres, fantastique et science - fiction en asseyant le mythe sur des éléments rationnels. Par une étrange inversion, Neville, le dernier homme, est le seul monstre aux yeux d’une humanité transformée. L’intrigue sans fioritures, l’approche behavioriste du personnage permet un texte tendu et une lecture aisée de ce roman toujours actuel.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 224 vues
-
Je Suis Une Herbe - Par BenF
Oziard, le héros journaliste de l’histoire, avec Bibille et Planchin, ses deux amis, enquêtant sur Fos-Chimie, découvre un péril inconnu: les chardons et les violettes, jusque-là inoffensifs, se mettent à proliférer et, doués d’une mobilité inquiétante, dévastent toute l’usine causant la mort d’êtres humains. Le péril s’étend ensuite jusqu’à Paris encerclé. Les autoroutes vacancières sont détruites, le barrage de Serre-Ponçon saute et toutes les plantes se mettent de la partie certainement écoeurées par la pollution.
Le règne végétal devenu subitement conscient s’élève contre l’Homme qu’il veut faire disparaître de la planète. L’ensemble de la végétation se transforme en une seule entité appelée l’Herbe, omniprésente et toute puissante.
Le dictateur d’opérette qui gouverne cette France du futur l’apprend à ses dépens car voulant allumer sa cigarette, il meurt illico. (L’Herbe tue, c’est bien connu!) Après moult investigations on découvre enfin que l’Herbe se calme en entendant les chansons de Bob Dylan et en percevant de la lumière rose (sic!). L’Herbe assassine mais pas nos héros qui l’aiment et qui parviennent à établir une communication avec elle.
Celle-ci leur fait la grâce de les transformer en mutants, mi-hommes mi-végétaux liés à la conscience unique et planétaire représentée par l’Herbe en un immense amour collectif. Il fallait bien cela pour qu’ Oziard accepte l’idée de faire l’amour avec sa fille Béatrice jalousement couvée par lui tout au long du récit:
" Nous ne sommes pas encore totalement transformés. Le Végétal nous a laissé la convoitise, le désir sexuel. Je me sens femelle car j’étais femme. Notre apparence ne compte plus beaucoup. Le Végétal a voulu que nous soyons végétaux supérieurs; phanérogames, plan à fécondation évidente. Cela veut dire que nous possédons des fleurs. Nous aurions pu être métamorphosés en lichens, en mousses, en bactéries... Peut-être le deviendrons-nous? Mais je ne le crois pas, la mutation s’arrêtera à un certain stade morphologique, à titre d’exemple, à titre d’expérience.
En tout cas, je deviens plante de l’intérieur. Des sécrétions chaudes et ondoyantes m’agitent. Un bouillonnement cellulaire, cellulosique, remonte le long de ce qui me reste de cuisses. La fente de mon sexe est là encore, mais sans pilosité autour. Je ressemble à une grosse aubépine luisante. Je n’ai pas, hélas, les rondeurs des femmes qui m’entourent. Je ne serai jamais une grosse jacinthe pourprée avec des seins et des fesses confondus de divinité nègre.
Une voisine est ainsi: bulbe de partout, la tête ronde comme une fleur d’ail - elle a beaucoup de succès auprès des mâles! Je devine leur appétit plus que je n’assiste à sa représentation. Car mes yeux ont disparu. Je vois quand même. Toute la vibration de l’Univers afflue vers moi. Je m’ouvre à Lui. Je vais accoucher... Je suis enfin à l’écoute du Monde, palpitante, disponible. Le désir des autres m’enfièvre, m’atteint en pleine tige. J’appelle mon voisin, le pommier mutant, mon compagnon de voyage mon "père" - à m’enserrer. Il a conservé un bras, à la chair pendante et sèche, qui bat l’air en cherchant désespérément à me toucher. Le malheureux, il m’aime, il piétine pour moi. Il sent confusément aussi que je ne peux le rejoindre: sa terre m’est inhospitalière. "
L’Herbe a gagné la partie. Le règne de l’homme s’achève. Bientôt elle va prendre conscience de la menace que constituent les animaux que, dans sa précipitation à éliminer les humains , elle avait complètement négligés. De ce fait, le roman se termine tragiquement pour l’Herbe et pour l’Homme. Bien fait pour elle et pour Lui.
Roman au style pénible et contourné (à moins qu’il ne faille le lire au énième degré) dans la veine idéologique des années soixante. La société est caricaturée: les bons journalistes s’opposent aux méchants ministres, les Français sont des veaux et le héros sauve sa mise en se transformant en végétal. Quelques pages descriptives intéressantes avec des tentatives de rendre compte d’une conscience radicalement " autre ".
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 320 vues
-
Jason Muller - Par BenF
Préfiguration de «Simon du fleuve», «Jason Muller» s’ouvre sur une série de petits récits post-cataclysmiques. La civilisation moderne, bouleversée par l’atome, a disparu. Subsistent encore des enclaves technologiques, dont celle de Mont-Verne, où opère Jason, à la recherche d’individus évolués en des sociétés retournées à la culture de la terre et au nomadisme.
Jason pilote l’unique barge anti-G qui permet un déplacement rapide par la voie des airs. Mais par pour longtemps. Un organisme extraterrestre, ramené malencontreusement d’une expédition planétaire antérieure, a prospéré dans l’atmosphère terrestre. Comme il menace des nomades, Jason le détruit en y laissant son engin volant. Il pourra retourner à Mont-Verne grâce à une fusée découverte au centre du village nomade.
Dans le deuxième épisode, Jason Muller lutte contre un soi-disant dieu qui guérit et fait des miracles. En réalité, avec ses acolytes, celui-ci espère asservir les nomades attirés par sa réputation et ses médicaments retrouvés dans les ruines de Paris. Jason démasque les oppresseurs, défait la bande des malfrats, s’attirant la sympathie des nomades.
Le chef de Mont-Verne est relevé de ses fonctions par une nouvelle hiérarchie militaire qui veut une action plus musclée à l’encontre de nomades réfractaires. Lors de l’attaque d’un camp, Jason prend leur défense. Mis à pied, il sera exclu de Mont-Verne.
En déplacement solitaire dans le sud de la France, le long d’une autoroute détruite, il arrache d’abord Lise des griffes d’une bande de soudards, puis l’ensemble d’un groupe de nomades. Il les mène en un lieu sûr où ils pourront s’établir.
Le dernier épisode ne concerne pas Jason Muller. Dans Paris envahi par la végétation, deux hommes pistent une jeune fille dont il espère faire un partenaire sexuel. Elle les mène dans un piège où, capturés par ses consoeurs, ils termineront leur vie dans une « fosse aux mâles », rendus responsables par ces dames de la détresse du monde actuel.
«Jason Muller», annonce par le trait vigoureux et la philosophie écologiste d’Auclair, sa haine de l’oppression et de la technologie qu’il développera plus longuement dans «Simon du fleuve »
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 609 vues
-
Vol. 01. Jag le félin, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12ème (présenté conjointement avec « Blade » N°47), 215pp. couverture illustrée par José de Huescar. roman d’expression française.
1 ère parution : 1985
L’univers rétrécit, la flèche du temps défile à l’envers, c’est l’époque du « Big Crash ». Le monde en est bouleversé. Des «chutes» de débris technologiques divers achève de détraquer le temps. Les sociétés s’effondrent. Dans l’après-civilisation l’obscurantisme et le règne de la férocité façonnent un nouveau mode de vie qui se résume à tuer ou être tué.
Patch, l’errant, rencontre « Jag » (pour Jaguar), un enfant terrorisé mais rempli de potentialités. En l’adoptant, il lui enseigne sa science du combat et sa mentalité de survivant. Le jeune garçon apprend durement, surtout lorsque Patch est éliminé par son ennemi personnel, Bascom. Celui-ci emmène Jag comme esclave pour l’échanger finalement contre une mule chez des fermiers. Utilisé à la place d’une bête de trait, placé sous le joug, Jag tire le soc et la charrue durant quelques années, ce qui parfait son éducation. De retour dans la région, Bascom et sa bande voient tout le profit qu’ils pourront tirer du jeune homme. Ils se débarrassent des fermiers et, s’emparant à nouveau de Jag, l’entraînent dans une ville où il devra participer à des jeux de cirque mortels.
Jag attend son heure. Elle viendra lorsque Galaxius, le potentat local, lui permet de défier Bascom et sa bande des quatre. Le combat est âpre. Jag, se rappelant (intuitivement) le récit des Horaces et des Curiaces, tue successivement ses opposants jusqu’à Bascom, qu’il épousera avec beaucoup de plaisir. Désormais, il appartiendra à l’écurie de Galaxius qui, pour le marquer, lui passe un collier de rétention apte à l’étrangler s’il s’éloigne de trop.
«Jag» forme une chronique post-cataclysmique, à l’instar du «Survivant» promotionnel par la même maison d’édition. Donc le cocktail est le même : sexe et viol, violence et meurtre, horreur gore, assassinats et idéologie fascisante, ceci tout au long des 34 épisodes. Armons-nous de courage !
Vol. 02. le Collier de la honte, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème, 216pp. couverture illustrée par José de Huescar. roman d’expression française.
1 ère parution : 1985
Jag, muni de son nouveau collier anti-évasion, s’embarque à bord du train de Galaxius, censé mener la joyeuse bande à Tombal City pour «affaires». Jag, chouchouté, soigné, bichonné est destiné à la cour de Galaxius pour devenir son giton préféré. Mal lui en prend car Jag ne navigue pas à voile mais à vapeur. C’est pourquoi il sera rétrogradé, par un Galaxius très irrité, dans la loco de tête où, sous le commandement du chef mécanicien Potrero, il remplira la chaudière. Le train traverse diverses régions affectées par les «Chutes» et subira une attaque des «Contaminés» qui veulent faire largement profiter les voyageurs de leurs disgrâces radioactives. Jag, participant à la défense, s’en tire avec honneur. Il soulève l’attention de Cavendish, le chien de garde du groupe, qui lui propose de devenir son adjoint. Jag accepte, son collier sera provisoirement désactivé et notre héros retrouve une relative liberté en cet univers impitoyable.
Vol. 03 : la Compagnie des os, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème, 219 pp. couverture illustrée par José Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1985
Jag, toujours accompagné de Cavendish et prisonnier de Galaxius, soumis au collier d’étranglement dit «Peau de chagrin», à commande électrique, arrive dans le territoire de la Compagnie des os. Ce sont de terribles cannibales, sans aucun sentiment humain et dont la principale fonction est de démembrer leurs adversaires avant de les faire griller (Ce qui se prête mieux à la dégustation, convenons-en!). Le train de Galaxius s’arrête en pleine nature. Le contrat établi avec Cerasalmo, le chef de la Compagnie, étant devenu obsolète, il s’agit d’avancer avec prudence vers la ville de Palizada, étape incontournable et capitale des cannibales.
Deux portes d’entrée immenses condamnent la ville et empêchent l’accès aux rails. Un commando sera constitué, formé de spécialistes dynamiteurs, de techniciens mitrailleurs, avec, à leur tête, Jag et Cavendish. Il s’agit pour eux de faire sauter ces portes pour que le train, qui les appuiera, puisse poursuivre sa route. Toujours amoureux de Monida , et attiré par Angel, l’étrange enfant-mutant dotés de capacités psy, Jag s’apprête au pire. Quelques massacres plus tard et après une éprouvante reptation dans un tunnel de mine abandonné débouchant sur les portes, le commando réalise son objectif. La voie est ouverte au moment où surgit le train, le tout se mêlant en un combat titanesque dans lequel se tranchent les membres, volent les têtes, se récurent les os :
« C’était dément.Il en venait de partout. Certains, nantis de grappins, avaient entrepris l’escalade des wagons. Les gardes en abattaient un, deux, voire trois, puis ils finissaient par succomber sous le nombre et alors les sauvages éventraient les voitures par le toit, à coups de hache. Ayant fait le tour de la loco, Curtice mit son lance-flammes en batterie. Les jets de feu firent des trouées spectaculaires et bientôt une abominable odeur de barbaque grillée plana sur l’endroit. »
Lorsqu’enfin s'achèvele combat, Galaxius est mort et Jag définitivement libéré de sa « Peau de chagrin » mais triste d’avoir perdu Monida. Il se consolera en partant vers d’autres aventures avec Cav. Et en adoptant Angel.
Vol. 04 : la Poudre de vie, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème, 221 pp. couverture illustrée par José de Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1985
Jag chevauche sur de hauts plateaux, Angel attaché sur son dos. Deux êtres gigantesques ressemblant à des singes s’attaquent à lui. Après avoir eu beaucoup de mal à les exterminer, surpris, il aperçoit Cavendish qui, échappé du train de Galaxius, trimballant un sac rempli d’objets en or, robinetteries, tuyauteries, etc., souhaite accompagner Jag vers la ville d’Eden. Eden est un endroit magnifique où des êtres jeunes et beaux, les «Immortels» consomment une drogue, une mousse bleue qui pousse sur les hauts plateaux, et qui est supposée allonger définitivement la vie. Mais tout s’achète et seuls ceux qui ont de l’argent peuvent se permettre de vivre éternellement.
C’est pourquoi il y a l’envers du décor : des marécages, entourant la ville, peuplés par les «Blancs », requins affamés et invincibles, et, dans la ville même, des endroits de vice où toutes les déviances sexuelles sont tolérées, voire encouragées ainsi que des lieux de revente d’êtres humains monstrueux consommés dans les jeux sexuels :
« Les seuls enfants que l’on apercevait dans la ville venaient de l’extérieur. Ils avaient dans le meilleur des cas, été achetés à des parents en rupture d’affection ou bien plus simplement volés pour remplir les maisons closes de la cité en phénomènes impubères. Seulement un phénomène répond fatalement à un critère d’anormalité. Et comme la plupart des enfants ou adolescents récupérés n’offraient aucun caractère extraordinaire, il fallait alors remédier à cette carence en fabriquant des monstres selon la demande ou le pourcentage de décès de leurs prédécesseurs.
Ainsi, selon la tendance, on les mutilait, les amputant d’un ou plusieurs membres,, on les castrait, on leur arrachait les dents pour adoucir les fellations, on les alésait en déchirant leurs sphincters, on allait même jusqu’à leur forer d’autres « orifices » pour certains maniaques ; bref le catalogue des atrocités était sans fin. »
On entre dans la cité par des points sûrs dont son garants les « Passeurs ». Cavendish, qui connaît Eden, y est venu pour deux raisons. La première est de tuer Shoen, un géant noir dépravé et maître de ces lieux. La deuxième est de retrouver Andy, son jeune frère, transformé en objet de plaisir. A l’aide du «Rat», un passeur sans jambes porté par Jag et de l’or comme sésame, ils espèrent voir s’ouvrir toutes les portes. Rapidement Jag, le baroudeur géant, et Angel, de par son apparence larvaire, susciteront la convoitise de Corta, l’un des vigiles qui enlèvera Angel pour l’offrir à Shoen comme produit tératologique de luxe. Jag sera enfermé dans la forteresse centrale et laissé entre les mains expertes d’Alesia, une vieille immortelle dépravée et perverse. Cavendish, lui, se rapproche de son but en tuant Corta mais sera fait prisonnier avant d’avoir pu porter secours à Jag.
Se servant d’Alésia comme bouclier, Jag tente de se libérer. Hélas ! Il finira dans le bassin privé de Shoen luttant pour réussir l’épreuve qui consiste à échapper aux Blancs. Vous vous doutez de la suite. Follement acclamé, il émerge de l’eau défiant le Maître en combat singulier, un Shoen qu’il foudroie en lui enfonçant son mini-poignard lui servant de pendant d’oreille dans le bulbe rachidien. Jag, Cavendish et Angel récupéré, quitteront cette ville maudite où plus rien ne sera comme avant.
Vol. 05 : le Peuple ailé, Plon éd., 1986, 1 vol. broché, in-12 ème, 221 pp. couverture illustrée par José de Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1986
Quelques mots à déguster en guise de hors-d'oeuvre: "Balzaner- rapatelle – le Maufrait – Justacul- roufinger –céramite – merluchon – ravets- rocailles trichydiques – vastitudes-sacredire- se barbifier – fifrelis- steppeur – jumart –sursomme –mémarchure – solamire-grimacement "
Jag et Cavendish poursuivent donc leur quête (au fait que cherchent-ils ?), parcourant un désert glacé. Soudain, une construction industrielle se profile au loin : des baraquements, une usine ? Quatre êtres humains au moins y vivent ; un vieillard, Gary, alerte et à l’œil vif, ainsi que trois femmes improbables, une mère et ses deux filles, crasseuses, couvertes de jupons sales, inquiétantes de par leur étrangeté:
« Gary les considéra d’un œil maussade. La plus âgée, rongée par une espèce de scorbut, n’avait plus de dents et son menton était en permanence maculé par un filet de sanie qui découlait de ses gencives purulentes. La plus jeune, nerveuse comme une biche, forte comme un bûcheron, était plus sale qu’une fosse sceptique à laquelle son fumet faisait invariablement songer. L’autre n’offrait aucune particularité si ce n’est qu’elle avait un peu des deux, à savoir qu’elle était grise de crasse et toute délabrée de l’intérieur. La nuit surtout, on l’entendait tousser à s’en extraire la pomme d’Adam et on s’étonnait toujours, au petit matin, de la trouver encore de ce monde. »
Malgré toutes les précautions prises, Jag, Cav. et Angel tombent entre leurs mains. Que désirent-elles ? Vont-elles les manger ? Que nenni ! La vielle prépare un brouet à base d’une racine locale, un aphrodisiaque tellement puissant qu’il fait perdre l’esprit aux deux hommes qui pensent à copuler sans discontinuer, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ce sort tragique leur sera épargné par Gary qui foudroie les trois femelles à bout portant avec sa pétoire. Il a tué de ses mains sa propre femmes et ses deux filles pour échapper lui-même au harcèlement quotidien dont il a été la victime allant jusqu’à s’émasculer pour ne plus être un objet entre leurs mains. La venue de Jag lui a fourni l’occasion tant attendue.
D’autres surprises attendent nos héros. Angel, le petit monstre informe, se métamorphose soudain en un merveilleux mutant ailé et télépathe. Il fait partie du «Peuple ailé » dont il montre par la pensée le destin à Jag. Les siens, situés loin dans la montagne, se font actuellement exterminer par une bande de mercenaires qui récupèrent sur les cadavres un organe spécial, producteur d’une huile extraordinaire et qui se monnaye très cher.
Angel appelle à l’aide son père adoptif. Gary possède la solution. Ancien mécanicien d’avions et passionné de vol, il a entretenu, avec la foi du collectionneur, un Junker JU 87 B «Stuka» de la 2 ème guerre mondiale, susceptible de prendre l’air. Le départ est épique et, sans l’aide télépathique d’Angel, jamais Jag n’aurait réussi à piloter, remplaçant Gary au pied levé, ce dernier mort d’extase en plein ciel. Atteignant enfin leur objectif, ils cassent du bois tout près des mercenaires, leur annonçant qu’ils viennent de loin pour participer à la curée.
Jag s’éclipse immédiatement en direction du sommet du plateau où se cache le peuple ailé. Arrivé sur site, il comprend ce qui retient les mutants : un enfant ailé est sur le point de naître. De leur côté, les mercenaires ne sont pas restés inactifs. Ayant percé à jour Cavendish, ils l’ont réduit à l’impuissance avant de commencer leur escalade. Ils n’iront pas loin. Jag, se servant de sa force herculéenne, les écrasera sous des blocs de rocher et Cav., par ruse, se libère de son geôlier pour participer à l’ultime élimination des chasseurs de prime. La séparation d ‘Angel et de Jag est émouvante. Longtemps après le départ de son fils adoptif qui suit ceux de sa race, Jag, songeur, reprend la route avec son grognon de compagnon.
Vol. 06: le Monde fracturé, Vaugirard éd., 1986, 1 vol. broché, in-12 ème, 221 pp. couverture illustrée par Jean-François Penichoux. roman d’expression française
1 ère parution : 1986
A nouveau, Jag et Cavendish se retrouvent sur le chemin. Devant eux s’étend une immensité blanche et floconneuse, peu engageante. Après une hésitation, ils s’y engagent pourtant avec leurs chevaux. Rapidement, Cav perd tout ressort, toute volonté, tout dynamisme met pied à terre, refusant de continuer. Jag lui aussi est sensible à ce courant de défaitisme et constate que même les cheveux sont atteints. Déjà des cohortes de vautours se profilent au-dessus d’eux prêts à déguster leur chair. Mal leur en prend puisqu’ils seront étrillés par la mitrailleuse d’un hélicoptère qui se pose près des mourants. Lorsque Jag se réveille dans un lit, encore faible, Teri Dean, dit le «Patriarche» lui explique ce qui leur est arrivé : ils ont été atteints de la «maladie de la Lande » mortelle. A cause de l’explosion d’une station orbitale, ce bout de terre, avec ses deux communautés, dont celle de Spade forte de cinq cents hommes, avaient été piégées, contaminées et, avec le temps, encerclée par une sorte de gelée contenant des milliards d’œufs de grenouille mutantes qui ne demandaient qu’à éclore :
« Eh oui, des œufs de grenouilles. La radioactivité n’a pas seulement détruit, elle a aussi provoqué une mutation chez certaines variétés de batraciens qui hantaient nos marécages. Au lieu de disparaître, comme la plus grande partie de la faune, ces grenouilles, des Dendrobates, ont commencé à se reproduire à une vitesse effroyable. L’ennui, c’est qu’en temps normal, les Dendrobates sont des amphibiens dont il vaut mieux éviter le contact car leur peau sécrète un alcaloïde dangereux, quelquefois mortel s’il passe dans le sang. Le phénomène de mutation n’a rien arrangé, au contraire. Les nouveaux Dendrobates ont triplé de volume et ils sont agressifs. Ils sont plus venimeux aussi. Soumis à leur contact, on est pris d’affreuses démangeaisons ; la peau brûle à ce point qu’on commence à s’écorcher vif. Puis les membres se mettent à gonfler, le corps double de proportions et dans le plus mauvais des cas, lorsque le cœur est robuste, on finit par mourir d’étouffement dans d’atroces souffrances… »
Cette marée d’écume, par les poussières invisibles qu’elle répand dans les airs, possède la propriété d’abolir la volonté de l’être vivant qui l’inhale, et, à terme, de le faire mourir. Cavendish et Jag ne doivent qu’à leur constitution robuste d’avoir survécus. Piégées, les communautés le sont doublement. Vers le sud, un autre danger empêche les hommes de quitter ce lieu maudit. Une mystérieuse rangée de tanks, formidables et immobiles, constitue une barrière infranchissable puisque douze expéditions successives lancées pour le résoudre ont disparu. Devant cette menace et parce que tout choix semble exclu, Jag se propose avec Cavendish, Roddy le Noir et Armyan, un adolescent dégingandé mais cultivé, d’en avoir le cœur net.
Arrivés en face des tanks, ils se rendent compte que ceux-ci sont comme bloqués par un effet magnétique qui dégage un froid intense. Grâce aux informations d’Armyan, Jag en conclut que ces engins sont tombés dans une faille temporelle lors d’un engagement guerrier et qu’ils sont toujours actifs. Pour débloquer la situation, peut-être suffit-il de manœuvrer l’un de ces tanks afin qu’il rompe la ligne de front. Le résultat ne se fait pas attendre mais au détriment de Jag et de ses amis, car le tank les entraîne dans son continuum.
Lorsqu’ils reprennent conscience, les deux héros, seuls, se retrouvent au début de leur histoire là où ils s’apprêtent à pénétrer sur le territoire maudit, comme si leur vécu ultérieur n’était que fantasme. Pour en avoir le cœur net, Jag galope vers Spade, facilement puisque la mousse toxique n’existe pas encore. Armyan qu’il rencontre à nouveau et qui comme lui, est un témoin privilégié de cette aventure, le confirme dans sa certitude : puisqu’ils ont une seconde chance, il va falloir quitter la zone au plus vite, avec toute la communauté, avant que la catastrophe ne se produise.
Vol. 07 : la Ville piège, Plon éd. 1986, 1 vol. broché, in-12 ème, 216 pp. couverture illustrée par José Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1986
Cavendish et Jag en route vers de nouvelles aventures. Devant eux s’étend, anachronique, une ville de l’Ouest américain. Les rues vies, les cabarets désaffectés font planer un mystère sur ces lieux qui s’épaissit lorsqu’ils croisent leur premier cadavre dans un 4X4, puis un deuxième en la personne d’un motard pendu à un gibet en place publique. Pourtant la ville est accueillante par ailleurs , surtout dans les chambres d’hôtel dans lesquels ils se délassent. La nuit venue, à leur grande surprise, les rues s’animent, parcourues par des cow-boys rigolards ayant entre eux des airs de famille.
Cavendish qui était censé de surveiller la rue depuis sa chambre, a disparu. Jag le retrouve au saloon, avec difficulté car il est entouré d’une dizaine d’autres Cavendish s’adonnant à diverses occupations. Des femmes également, aguichantes. Jag, ne pouvant résister à l’appel de la chair, monte avec l’une d’elles qui essaiera de la tuer durant le coït. Lui tordant le cou, il a la surprise de la voir saigner d’un sang vert et fétide. Manifestement, elle ne semble pas humaine. Trahi par un faux Cavendish, mené dans une prison souterraine par Malore, un faux cow-boy, Jag apprend la vérité sur les «Taupes». Ce sont ces mutants d’origine végétale, à la technologie raffinée, qui ont crée Dodge-City, ville typique du Far-West, dans l’espoir d’y attirer des gens tels que Jag ou Cavendish. En véritables vampires, ils pompent le sang de leurs prisonniers et, après de nombreux tests physiologiques, ils les reconstituent en duplicatas parfaits, à la vie brève. Les originaux étant rapidement épuisés, il leur faut à chaque fois du sang neuf. Dans Dodge-city, de faux rodéos sont censés attirer les rares humains encore actifs alentour, qui fourniront les duplicatas de demain. Jag mettra bon ordre à cette forme d’invasion. Apparemment soumis, il se laisse manipuler par les Taupes qui sont ravis par sa puissance physique. Le soir, durant le rodéo, il aura à lutter contre « Oldie » leur champion qui est un autre lui-même, et contre des « Skrullers », des animaux immondes et dangereux.
Les Taupes sont dirigés par la «Mère» qui a pris l’enveloppe d’une petite fille prisonnière déjà depuis un certain temps. C’est elle qui dirige les opérations durant la fête, éclipsant les participants lorsque ceux-ci mordent la poussière. Alors que Jag se débarrasse d’Oldie, le véritable Cavendish (reconnaissable à son sang rouge), passe à l’action. Croyant tuer la Mère d’un coup de fusil, il dévoile la véritable nature de celle-ci, un mutant végétal, un nœud de lianes aux épines venimeuses, dont la taille croit de manière exponentielle :
« Dans les gradins, la chose ne s’avouait pas vaincue, loin de là. De son corps cent mille fois tailladé émergeaient des lianes qui couraient en sifflant contre les gradins, s’enroulant autour des jambes de ses tourmenteurs, les tirant avec une telle puissance qu’ils rebondissaient de degré en degré, avant d’être abandonnés, disloqués ; ailleurs, la fibre végétale strangulait, laissait des visages noirs, des langues pendantes. »
Seul le feu est capable de réduire le danger. Pendant que Dodge–City est la proie des flammes, carbonisant et les Taupes et la Mère, les autres spectateurs fuient, terrorisés. Encore une fois l’alliance de la force et de l’astuce a permis d’éviter le pire en ce monde post-cataclysmique.
Vol. 08 : les Hommes Tritons (avec Serge Brussolo), Plon éd., 1986, 1 vol. broché, in-12 ème, 219 pp. couverture illustrée par José Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1986
en construction
Vol. 09 : la Cité de fer, Plon éd., 1986, 1 vol. broché, in-12 ème, 221 pp. couverture illustrée par José de Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1986
Pour échapper aux crocs de babouins en furie, Jag et Cavendish seront emportés par les flots d’un oued puissant jusqu’au centre d’une étrange cité, la «cité de fer», hautement mécanisée. Accueillis avec amitié par des êtres humains à la peau recouverte d’or, ils seront soignés avant de rencontrer « l’Homme-des-Visions », à l’aspect étrange, avec des phallus greffés en de multiples endroits de son corps :
« L’homme-des-Visions s’était fait greffer quatre phallus de babouin, caoutchouc rosâtre, pendouillant, achevé d’un petit gland noueux. Le premier, planté en plein front, probablement pour réduire le long cheminement des connexions nerveuses entre le cerveau et le sexe, lui retombait sur l’arrête du nez. Les deux suivants, plus prosaïquement, et pour respecter vraisemblablement la carte des zones érogènes, avaient été greffés sur la pointe des seins, en lieu et place des mamelons. Le quatrième, factice, porté en guise de fétiche, momifié dans sa position ardente, émergeait du nombril comme un doigt accusateur.»
Il leur parle en un langage curieux, évoquant l’existence d’une maladie, la « Rouille » , qui dévasterait la ville, et d’endroits inconnus tels que « la Spirale » ou « l’œil de la cité ». Séduits par le calme ambiant, ils envisagent de séjourner quelque temps dans cette cité. En visitant les lieux, ils découvrent un gigantesque puit aux parois rainurées, au fond duquel, et à des profondeurs impressionnantes, rougeoie un fleuve de lave. C’est la fameuse spirale avec son œil. Les rainures sont formées par un chemin qui peut être parcouru à bord d’un engin mécanique.
La nuit vient, et avec elle, la Rouille. Tout le monde s’enferme chez soi, sauf eux. Surgissent des hordes de gens exaltés, agressifs aux corps modifiés présentant des phallus greffés en érection et des poings frappeurs en métal, qui se divisent en deux camps, les « Bats » et les « Birds ». Tous traquent Cav. et Jag, utilisant leurs armes favorites; pour les uns, des oiseaux, pourtant inoffensifs d’habitude, tels que des hirondelles ou des pinsons, et pour les autres, des chauve-souris vampires. Nos deux héros trouvent un refuge dans une canalisation aérienne, non sans mal, Jag ayant déjà subi l’agression meurtrière d’un milliers de becs de pinsons perforant sa peau, et Cavendish ayant fait le vide autour de lui en brûlant des hardes de chauves-souris. Leur seule issue est de sauter dans une machine roulante et de descendre au fond du puits le long de la spirale. Se croyant hors de danger, ils déchantent à la vue de poursuivantes, car ce sont des femmes, qui les forcent à s’arrêter.
Jag et Cavendish apprendront de leurs bouches ce qu’est la cité de fer, soit un énorme satellite à vocation biologique, échoué sur Terre. Les docteurs, directeurs et surveillants, devenus fous et impuissants avec le temps, ont modifié leurs corps par des greffes, puis par génie génétique. Chaque nuit, soumis à leur folie (la « Rouille »), ils défoulent leur agressivité en essayant d‘assassiner leurs compagnes, à défaut de pouvoir les satisfaire. Ce qui n’est pas le cas de nos deux héros qui prouvent, une fois de plus, leurs compétences sexuelles et leurs facultés de fécondation. Honorés, fêtés, puis saturés de leur fonction d’étalon, ils songeront à repartir. Avec l’approbation de toutes ces femmes enfin enceintes, ils franchissent les portes de la cité de fer, poursuivie par la troublante image d’un avenir où, en ce lieu, se promèneront de nombreux petits Jag et Cavendish.
Vol. 10 : les tourmenteurs (avec Serge Brussolo), Vaugirard éd. 1987, 1 vol. broché, in-12 ème, 216 pp. couverture illustrée par Jean-François Penichoux. roman d’expression française
1 ère parution : 1987
Encore une traversée du désert pour Jag et Cavendish, au propre comme au figuré. Heureusement, ils découvrirent au bout de la zone de sécheresse la cité d’Unionville et ses jeux pervers. Jag, après quelques moments d’incertitudes, élimina une brute épaisse au fond d’un puit rempli d’eau quasi-bouillante. Le médicament et le rebouteux qui restaurèrent sa peau malmenée absorbèrent tous leurs gains. Il ne leur resta plus, pour se refaire, qu’à contacter Wolfgang Zoon, le chef d’une entreprise de convoyage d’objets en tout genre.
Avant de le rencontrer, ils franchirent une lugubre ceinture de déchets mécaniques dont certains, en équilibre instable, menaçaient de les blesser à mort. Wolfgang Zoon sembla satisfait de les voir puisque peu parvenaient à lui sains et sauf en empruntant cette voie. Il leur proposa donc de convoyer une série de cercueils qui devaient être enterrés proprement chez eux, c’est-à-dire, fort loin. Nos deux amis, sentant bien qu’il y avait anguille sous roche, ne se dérobèrent pourtant pas car ils avaient trop besoin d’argent.
Sous la direction de la plantureuse Tania, vétérinaire de son état, du haut de son Talmok, une bête de quinze mètres de haut, semblable à un éléphant, forteresse imprenable et sûre, ils prirent la route. Les dangers survinrent rapidement. D’abord une tempête de sable pétrifiante, susceptible, avec ses grains minuscules, de momifier les corps sous une chape de poussière aussi dure que du béton, si des mouvements incessants ne contribuaient à empêcher l’étouffement. Puis des nuages de gaz empoisonnés, parcourant aléatoirement ces étendues désertes. Des masques à gaz, encombrants pour les humains, et un deuxième poumon spécialisé pour les Talmoks purent venir à bout de cette autre menace.
Mais le plus terrible, le plus incessant des dangers consistaient en des attaques de la part de pillards du désert qui s’en prenaient uniquement aux cercueils qu’ils tentaient d’arroser de terre. Qu’espéraient-ils donc ? Jag le sut assez vite, découvrant qu’ils convoyaient des momies étranges, entièrement recouverts d’inscriptions terribles. Ces momies –surnommées « les Tourmenteurs »- étaient en réalité des mutants sanguinaires, indestructibles qui reprenaient vie dès qu’elles retrouvaient un sol approprié, comme le fit jadis le géant Antée. La seule manière de conjurer le fléau consistait, depuis de siècles, de les conserver à l’état de momie en les empêchant d’atteindre le sol. Le but des attaquants du désert, membres d’une secte apocalyptique, était, au contraire, de les libérer de leur état en leur fournissant la terre adéquate. Ils s’y employèrent résolument, jusqu’à creuser des galeries à l’intérieur du corps du Talmok de tête, pour arrêter la caravane.
Grâce à Jag et ses amis, et avec la complicité du vent du désert qui recouvrit les momies d’une chape de béton, le péril fut jugulé, ce qui permit à Tania , récompensée par la fougue virile de nos deux héros, d’observer avec tristesse le départ du duo.
Vol. 11 : le Maître des orages, Plon éd., 1987, 1 vol.broché, in-12 ème, 216 pp. couverture illustrée par José Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1987
Jag et Cavendish toujours en chemin, rencontrent, en une région dénuée de toute végétation, un être singulier, maigre, affamé et manifestement perturbé qu'ils baptisent Hippocrate. Celui-ci jouit pourtant d'un extraordinaire pouvoir de télékinésie qui pompe aussi toutes ses forces. Soudain, des nuages mauves apparaissent dans le ciel qui dissolvent toute chair par une pluie acide. Hippocrate sauve nos amis en leur permettant de se réfugier en son antre. C'est de là également qu'ils verront l'approche d'une horde motorisée qui suit le front d'orage en ramassant les bêtes carbonisées par la pluie. Des êtres humains vissés sur des motos, sur des tourelles de mitrailleuse, des chars traînés par des noirs vigoureux suscitent la curiosité de Jag d'autant plus que Cav. et Hippocrate se sont faits capturer. Il se faufile donc à l'intérieur d'un de ces chars pour y trouver un obèse hors normes, être singulier, aux intestins à découvert et butinés par des larves. Celui-ci lui explique que tout dépend du "Maître des orages" , en une structure dont il fait partie intégrante. Les larves, arrivées à maturité, copuleront dans les nuages mauves en produisant la pluie acide qui carbonise tout être vivant. La horde, aux individus hautement spécialisés, rapporte ces aliments à la base du Maître situé au bord de l'océan, chacun remplissant ainsi le rôle qui lui est assigné.
Mais Jag a pour seul objectif de délivrer son ami. Lorsqu'il aperçoit la base, une centaine de squelettes de balénoptères enfoncés à moitié dans le sable, face à une mer hostile et déchaînée, il grimpe subrepticement à l'intérieur d'une de ses structures où des gaines d'un tissu souple permettent un déplacement aisé. Jag, tailladant les parois, sautant de gaines en gaines, évitant les pièges de ce monde surréaliste, les soldats-mitrailleurs, les tortionnaires en chapeau claque, les bras souples et flexueux des Noirs, finira par rencontrer le Maître des lieux, une abominable larve géante et intelligente au rostre hyper-développé. Ce dernier tient à l'intégrer à son système. Il lui proposera de lui rendre son ami à condition qu'il lui permette d'insinuer son rostre dans sa nuque (sans douleur) pour lui voler le contenu de son crâne. Pour preuve de sa bonne foi, il lui fait amener un Cavendish déjà décérébré. Jag, pour se tirer d'affaire, suggère au monstre de plutôt essayer Hippocrate et de profiter du nouveau pouvoir de télkinésie que le Maître ne connaît pas. Aussitôt dit, aussitôt fait. La larve, enivré par sa nouvelle toute-puissance, fait s'élever l'ensemble de la base à plus de cent mètres de hauteur. Puis, son énergie épuisée, les squelettes de baleines retombent, se fracassant sur le sol et tuant leurs occupants. Jag, Cavendish (menée à la baguette) et Hippocrate se sauveront de ce piège mortel en se laissant choir au sol le plus vite possible. Tout danger étant enfin écarté, Jag a la surprise de sa vie: l'esprit de Cavendish (et sa gouaille et son ironie) est entré dans le corps d'Hippocrate alors que l'ancien corps de Cav. n'est plus qu'une coquille vide et abrutie. Qu'à cela ne tienne! Hippocrate/Cav. est optimiste et mise sur le fait, qu'à un moment précis du futur , il réintégrera sans problème son corps. En attendant, il le fait marcher à la baguette, en route vers de nouvelles aventures.
Vol. 12 : le Doigt du Seigneur, Plon éd., 1987, 1 vol.broché, in-12 ème, 217 pp. couverture illustrée par José de Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1987
en construction
Vol. 13 : le Cœur Noir, Plon éd., 1987, 1 vol. broché, in-12 ème, 221 pp. couverture illustrée par José de Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1987
en construction
Vol. 14 : les Enfants du feu, Plon éd., 1987, 1 vol. broché, in-12 ème, 218 pp. couverture illustrée par José de Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1986
Jag et Cavendish, poussés par la nécessité, se retrouvent à bord d’un trois-mâts dont la mission est de rendre inoffensives les « requins-torpilles », des bombes flottantes qui explosent au moindre contact avec toute masse métallique, même la plus infime, reliquats technologiques d’un passé à jamais disparu. Nus, armés d’outils en bois, les démineurs abordent les dangereux objets, y laissant souvent leur peau. De retour, un délassement attend les valeureux ouvriers sous la forme de putains embarquées. Ainsi en est-il de la blonde Blondine que Jag reconnaît sans qu’il arrive à en préciser ce souvenir.
Mais l’océan recèle bien d’autres dangers. Notamment le «Sergaçao», algues mutantes, hostiles, intelligentes, mortelles, avec leurs épines acérées, leur suc acide et leurs vésicules qui se remplissent du sang de leurs victimes. Cantonnées dans les eaux chaudes, elles ne semblent pas constituer une menace pour nos marins. Mais un calme plat, qui leur permet d’aborder le navire, puis un coup de vent violent, qui leur permet de voler dans les vergues, est la cause d’un destin mortel. Jag mène la lutte contre elles, dominant par sa force et son intelligence, secondé par Cavendish.
Les survivants, exténués, le bateau, malmené, tombent sur un troisième péril, le plus redoutable de tous. La zone dans laquelle ils se trouvent recèle un volcanisme sous-marin intense, d’une ampleur telle qu’il est à l’origine d’un cimetière d’anciens navires de guerre en acier, fondus en un magma informe, un enchevêtrement surréaliste de tôles avec des niches coupantes, abritant les «Enfants du feu», des rescapés défigurés par des cloques, rendus fous dans leur isolement et qui y ont fait souche. Dorénavant, ces malheureux ont pour seuls objectifs de se répandre dans le monde, en capturant tout ce qui passe à leur portée. A l’aide de fragments de tôle aiguisés et brûlants, ils font subir un rituel d’initiation à leurs captifs avant de les intégrer à leur société (Du moins ceux qui survivent !). Tremper un visage dans les cendres d’un brasero est un préalable à la cérémonie:
« Déjà les gardes poussaient les marins en direction des braseros. Lorsqu’ils furent arrivés devant les terribles chaudrons de fer ardent, ils posèrent une main gantée sur la nuque des victimes aux yeux bandés… et leur plongèrent le visages dans les braises ! Un affreux grésillement s’ensuivit, immédiatement accompagné d’un hurlement épouvantable de bête blessée à mort. Les suppliciés se rejetèrent en arrière, d’un violent coup de reins, les cheveux en feu, tournant vers l’assistance une face sanguinolente d’écorché fraîchement décapé. »
Jag et Cav. en compagnie de Blondine qui a appris à notre héros que son père adoptif, Patch, qu’elle connaissait, n’est pas mort mais qu’il sert d’esclave à quelque « Proctor » (entendez « Maître »). Avec l’aide astucieuse de Flinty, le mousse, ils arrivent à se sortir des griffes de leurs dangereux tortionnaires, se réfugiant dans un entrelacs de tôles, puis de là, en nageant vers leur trois-mâts. Avant de prendre le large, ils mettront définitivement fin à la menace que constitue les Enfants du feu en foudroyant le cimetière marin avec trois requins-torpilles.
Vol. 15 : les Yeux d’encre, Presses de la Cité éd., 1988, 1 vol. broché, in-12 ème, 210 pp. couverture illustrée par José Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1988
Entrés dans une forêt étrange qui les menace par sa densité, Jag et Cavendish font connaissance des créatures menaçantes qu’elle renferme, animaux ou hommes dénaturés,animés par la seule volonté de tuer. Tous montrent des yeux uniformément noirs comme s’ils étaient investis par la même entité ou force, ce qui est le cas, bien entendu. D’autres pièges se dressent également devant eux, comme ce brouillard carnivore qui menace de les dévorer, ne laissant des morts que les dents. Ces dents, qui traînent de-ci, de-là sont convoitées par des nains, descendants des serviclones de Galaxius, suites de manipulations génétiques, coincés eux aussi, dans cette forêt abominable.
Bordj, le chef des nains, après un moment de défiance compréhensible, leur avoue que la poudre de dents est seule efficace pour contrer l’influence mystérieuse qu’exerce sur les humains cette entité démoniaque qui assimile tout ce qui vit. C’est pour cela qu’il est réticent à leur montrer son village. Nos compagnons pénètreront à sa suite dans un lieu fortifié par un mur de carcasses de voitures abritant la micro-société de nains dominés par un vieillard acariâtre et savant nommé Aguir.
Durant la nuit, Jag sous l’influence d’un rêve hypnotique est réveillé par Cav : des entités sauvages tentent d’investir la place. Une barrière à l’électricité générée par des turbines constitue l’unique rempart encore efficace. Mais comme le flux de la rivière souterraine alimentant les générateurs s’est soudain tari, le duo héroïque s’engage à faire sauter l’obstacle pendant que, au-dessus d’eux, le menu peuple se fait hacher menu, rejoignant la légion des « Yeux d’encre ». Jag, arrivé sur site, découvre une statue en boue, vivante par quelque sortilège, qui l’agresse avec violence. Après avoir dégagé la salle des turbines, entraîné par l’eau et toujours poursuivi par le golem, Jag constate que l’explosion a rendu son ennemi inoffensif et minuscule. Par la même occasion les Yeux d’encre se résorbent dans l’air et disparaissent ; Qui est responsable d’un tel gâchis ? Certainement Aguir, sorcier à ses instants perdus et qui avait perdu le contrôle de ses créations, payant cet égarement de sa vie. Les oiseaux qui chantent, les biches qui les frôlent, les accortes petites naines qui prodiguent leur affection aux deux héros prouvent que les temps de la démence noire sont passés. Après un long repos bien mérité, les deux compagnons reprendront le chemin de l’exil.
Vol.16 : les Vierges de pierre, Plon éd., 1988, 1 vol. broché, in-12 ème, 221 pp. couverture illustrée par José de Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1988
en construction
Vol.17 : l’Ile de Lune, Presses de la Cité éd. 1988, 1 vol. broché, in-12 ème, 216 pp. couverture illustrée par José Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1988
Dans un établissement de plaisir situé en pleine forêt, Jag fait la connaissance de Shanna, une maîtresse-femme, qui le persuade de l’accompagner dans la jungle, par le rio Sobredo, où l’on trouve de l’or à gogo, dans un site appelé «l’île de Lune ». Jag, d’abord réticent, est convaincu, suite au massacre perpétré par de redoutables jivaros, et par la disparition de Cavendish. Le couple, s’embarquant sur un radeau de fortune, tente de gagner la colonie du « Chinois », un poussah dangereux et avisé homme d’affaires, qui pourrait les aider. Ils le rencontreront, mais très mal en point. Jag, contaminé par le venin de myriades d’araignées mutantes, vit une expérience hallucinatoire et spirituelle. Il combattra les hommes du Chinois dédoublé sous la forme de son totem le jaguar, sa nature animale. Shanna et lui resteront en vie. Mais drogués, donc inaptes à se défendre, ils gagneront en prisonniers l‘île de Lune, une terre noire veinée de bleue, territoire des « Indiennes blondes », de redoutables amazones qui dominent des hommes, prisonniers et esclaves. Ceux-ci sont contraints d’extraire de l’or de ce sous-sol singulier, en réalité le substrat d’une météorite.
Clegg, un prisonnier atypique, spécialiste du latex dans une région où abondent les arbres à caoutchouc, informe Jag de son sort, alors que Cavendish, retrouvé entre-temps, et Shanna, seront emmenés à des fins de reproduction et de plaisir. Le sol météorique est instable. Du gaz, circulant dans des tunnels, en se détendant brusquement, congèle les malheureux fouisseurs. Les ruminations de notre héros, se demandant comment se sortir de ce guêpier, seront brusquement interrompues par un tremblement de terre qui secoue l’ensemble du sol, fractionnant la météorite en unités plus petites, lesquelles, à l’instar de l’île de Laputa, s’élèvent dans les airs, de plus en plus haut. Comme ils survolent déjà la canopée, la situation appelle une réaction urgente, si Jag et consorts ne souhaitent pas se retrouver dans la haute atmosphère. Avec l’aide de Clegg, qui met en place une longue corde faite d’hévéa durcie, ils retrouveront le sol par un prodigieux saut à l’élastique, alors que les amazones blondes, les esclaves et les restes de la météorite s’évanouissent dans les hauteurs. Shanna, qui ne perd jamais le nord, leur propose d’accéder aux richesses mises à jour par la disparition de la couverture minérale du météore. Dans cet épisode, les événements se suivent sans queue ni tête, Jag se disputant sans arrêt avec Shanna et Cavendish. On est loin du début de la série.
Vol. 18 : Désert mécanique, Presses de la Cité éd. 1988, 1 vol. broché, in-12 ème, 216 pp. couverture illustrée par José de Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1988
en construction
Vol. 19 : les Mangeurs d’âmes, Presses de la Cité éd. 1988, 1 vol. broché, in-12 ème, 216 pp. couverture illustré par José de Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1988
Toujours en goguette, Jag et Cavendish aboutissent dans un village ressemblant à l’enfer. Tout en combattant des nuées d’insectes volants, ils aperçoivent, étendus sur le sol, des monceaux de cadavres, tous témoins d’une mort violente. Ils n’auront pas le temps de réfléchir à tout cela car, aussitôt après fait la connaissance de Zoé, une androïde contrefaite, seul être « vivant » dans les décombres, ils seront attaqués par un hélicoptère. Jag et Zoé parviendront à se soustraire au danger. Cavendish sera capturé et amené devant Salomon, le grand maître singulier d’un lieu singulier appelé Sororro, une ville où tout le monde est libre mais marqué d’une étoile au front, cependant, comme l’explique Salomon à Cav., nul ne peut franchir l’enceinte extérieure de cette cité, haute de plusieurs centaines de mètres.
En attendant Jag, dont la venue est certaine pour son compagnon, Cavendish écoute les tirades du grand maître Salomon. Celui-ci parle d’obligation, de confiance, de sacrifice librement consenti, à l’instar de tous les thaumaturges ou religieux. En ce qui concerne Cavendish, seule, lui dit-il, la « supernova » pourra le sauver. Il croit que Jag est l’incarnation de celle-ci, détectée par l’appareillage électromagnétique de l’hélicoptère. En attendant la venue de Jag, les journées de Cav. seront remplies de séances de télévision se déroulant et boucle et montrant des séquences de la vie d’avant le Grand Bouleversement, mais diffusant aussi des images subliminales incitant au sacrifice suprême.
Sororro est, en réalité, un immense centre d’extermination, dirigé automatiquement par un organisme-robot, une sphère magnétique réglant le sort de la population carcérale. Les êtres humains, enlevés ou attirés dans Sororro y perdent leurs âmes et leurs corps en masse. Jag et Zoé, suivant le flot des condamnés, cherchent à entrer dan la ville, chacun avec une mission différente. Pour Jag, il s’agit de retrouver son ami. Pour Zoé, il s’agit de détruire le centre pénitentiaire.
S’aidant l’un l’autre, utilisant l’extraordinaire compétence des hommes-crapauds, - encore des mutants-, capable de souffler un nuage méphitique et fluide d’une matière qui se solidifie progressivement, les deux complices, enveloppés dans cette dernière, s’élèvent au-dessus du mur. Puis, Jag, bandant tous ses muscles, abaisse le pont-levis, seule voie de sortie pour les condamnés. Zoé, se transformant en belle femme tel le phénix de la fable, produit une vibration insoutenable qui fait éclater la structure de cette cité mortifère.
Salomon meurt, la tête éclatée par l’énergie libérée dans l’explosion alors que le mur tremble, puis se disloque. Sa substance, constituée d’ âmes humaines dérobées de longue date aux victimes, est restituée aux corps auxquels elles appartenaient, des corps figés en une stase de vie suspendue. La terrible menace écartée, la ville enfin ouverte, Jag et Cavendish en profitent pour prendre quelques jours d’un repos mérité.
Un récit intéressant, sortant quelque peu de l’ordinaire de la série, malgré les relents d’un mysticisme douteux.
Vol. 20 : les Ventres mous, Presses de la Cité éd., 1989, 1 vol.broché, in-12 ème, 222 pp. couverture illustré par José de Huescar. roman d’expression française
1 ère parution : 1989
Toujours dans le désert (ce monde futur n’offre que des déserts et des villes en ruines), et toujours affamés, Jag et Cav. se rapprochent d’une curieuse bâtisse, à moitié enterrée dans les sables. Ils ignorent qu’il s’agit d’un « translateur temporel » qui les expédiera illico à des milliers d’années-lumière de la Terre et en l’an 3000 en un autre bâtiment lequel s’avérera être un pénitencier de l’espace. Ils s’y retrouvent en compagnie d’un groupe de soldats américains d’un autre temps, piégés eux aussi et arrachés à leur jungle vietnamienne. Sont présents l’intellectuel du groupe, qui explique à Jag l’aspect technique de leur aventure, un Noir, Joshua, symbole de l’anti-racisme et un baroudeur, un dur de dur, Baxter, vouée à sa seule mission qui est de tuer tout ce qui bouge.
Pourquoi donc ont-ils tous été ainsi « shangaïés » ? On le saura ultérieurement car un péril imminent déstabilise leur esquif qui flotte dans l’espace ; une « ville migrante » (clin d’œil à Blish et ses « Villes nomades »), soit l’île de Manhattan, les frôle et les entraîne :
«Bouches bées, les huit hommes découvrirent alors un spectacle qui termina de leur couper le souffle. La première masse, sphérique, ressemblait à s’y méprendre à une énorme gemme, une formidable topaze renfermant en son cœur une machine volante aux lignes pures, une espèce d’aile delta longue, incroyablement profilée avec une tête plongeante, manifestement articulée, un superbe oiseau de fer (peut-être le « Concorde » ? = note du rédacteur) -Bon sang, qu’est ce que c’est que ça ? siffla Joshua. On dirait un avion entouré d’une gangue de glace, ou bien d’un cristal (…) Traversant les brumes célestes, constellée d’étoiles scintillantes, une fantastique banquise se rapprochait doucement, emplissant les écrans, laissant entrevoir une formidable concentration d’immeubles. -Manhattan ! souffla Billings. C’est bien Manhattan… »
Prenant pied dans cette nouvelle cité à partir des docks, ils auront à combattre d’abord les féroces « requins-chiens » à la langue préhensile, formes mutantes gardiennes de cette cité perdue, et ensuite des «femmes», anciennement humaines, aujourd’hui défigurées et quasiment indestructibles, qui en veulent terriblement aux mâles de les avoir rendues ainsi, en propageant les germes d’une maladie universelle qui décima la gent féminine normale (Ah ! si les hommes avaient pris l’habitude de se laver les mains on n’en serait pas réduit à ces extrémités !)
Jag et consort auront bien du mal à éliminer ces tigresses , surtout qu’un autre danger majeur se présente, une colonie de méduses énormes, les «Ventres mous» qui enserrent totalement l’île de Manhattan, ainsi qu’une fusée ancienne naviguant de conserve, surnommé « l’Oiseau de feu » ou le « Mayflower ». C’est là que se trouve la clé de l’énigme. Car tous ces mondes dérivent vers la « Grande Blonde », soit un nid immense de Ventres mous, proliférant dans ce coin de l’espace.
Jag sera choisi, en cours de route pour sa pureté génétique, par la dernière forme consciente de cette humanité future (sous la forme d’une belle adolescente), résidant à bord du Mayflower, en tant que géniteur et dernier espoir de régénération de l’espèce humaine. Quant aux ventres mous, ce ne sont pas du tout des ennemis. Ils sont là pour protéger la précieuse graine des agressions d’un extérieur vicié. Jag, ayant accompli sa mission avec le brio que nous lui connaissons, se retrouvera à nouveau catapulté dans le temps et sur la Terre avec son ami Cavendish, au moment où toute l’histoire a débuté . N’est ce pas qu’ils ont de la chance ?
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 800 vues
-
Jadis, Chicago - Par BenF
Danniels est un « Jonas », reconnaissable à ses cheveux verts, en route vers la ville de Chicago, une zone franche subsistant dans une région climatiquement perturbée par d’anciennes explosions nucléaires.
Nous sommes en 1988 et la terre n’est plus la même qu’avant. Pour mettre définitivement fin à une guerre qui dépeuple le monde, les sociétés ont crées les ondes encéphalographiques qui empêchent tout être vivant d’en tuer un autre. Seul des simulacres de guerre peuvent encore se dérouler en certains lieux et les soldats pris à y participer sont exclus de toute vie civilisée, devenant des parias ou des « Loups », vivant en meutes, poursuivis par un désir de meurtre inassouvi, reconnaissables à leurs cheveux peints en vert : ce sont des « Jonas ». Incidemment, l’humanité y a gagné une famine perpétuelle car elle ne peut pas non plus tuer des animaux ou des végétaux pour se nourrir!
Danniels a quitté la meute pour pénétrer dans la cité ancienne de Chicago. Grâce à une jeune femme, Julie Ambers, qui montre de la pitié à son égard, il espère travailler à résorber la famine endémique dans le monde. Quoique bien accueilli à Chicago et installé dans un laboratoire, Danniels échouera dans son projet mais une voie nouvelle lui sera suggérée par Lucie et Joêl, tous deux membres d’une même meute de Loups.Ces derniers connaissent l’existence d’une réserve de bombes H, susceptibles, de par leur puissance, d’anéantir définitivement un monde à la dérive.
Ils espèrent s’en servir, les faire exploser suffisamment haut dans l’atmosphère pour détruire toutes les stations d’ondes encéphaliques et permettre à la terre de prendre un nouveau (et dangereux) départ.Danniels, tout en activant l’arsenal et en luttant contre Joêl, découvrira qu’il peut garder son libre-arbitre, puisque même sans les ondes, il se refusera à tuer son adversaire. Ainsi les hommes mangeront à leur faim et pourront aussi faire le choix de ne plus s’entretuer !
Une nouvelle ambiguë, embrouillée, lourde et heureusement courte. Le message moralisateur appuyé tue le plaisir du lecteur qui a déjà bien du mal avec l’intrigue.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 339 vues
-
Israël Frappe A Dallas - Par BenF
Après la troisième guerre mondiale et première guerre nucléaire, les nations traditionnelles se sont profondément modifiées. L’équilibre du monde en a été changé. De vastes territoires demeurent interdits d’accès. Les Etats-Unis d’Amérique ont volé en éclats et le Texas a fait dissidence :
« Après la guerre de 92, les Etats-Unis, comme des tas d’autres nations, étaient dépeuplés et ravagés. Ils s’étaient alliés aux Russes et aux Anglais pour lutter contre la coalition irlandaise-sino-africaine et, en ce moment, ils devaient encore nettoyer l’Alaska et le Canada, infestés de troupes chinoises. En plus, le Texas venait de faire sécession, en privant l’Union de ses réserves pétrolières et agricoles. »
Les Texans, inféodés à une milice d’extrême droite, la S.A. (les Fils de l’Alamo) résistent à l’invasion de leur pays par les troupes fédérées au nord et aux forces cubaines au sud, grâce à leur armée, la « RexTex ». D’autre part , parcourent leur immense territoire, les chars sophistiqués des mercenaires israéliens. Car Israël paradoxalement, a survécu au bouleversement et s’est renforcé. Les mercenaires israéliens se vendent au plus offrant avec leurs machines de guerre ultra-modernes, des chars Saladin et Centurion qui crachent le « rayon ardent » de leurs « tubes Gatling ». Sol Ingestein et Myra dirigent chacun une unité motorisée d’invasion du sol texan :
« La colonne avançait lentement dans les faubourgs. Elle emprunta un moment une artère à six voies, puis des rues perpendiculaires où elle avait moins d’occasions de se faire repérer. Une herbe pelée poussait entre les pavés. Les Centurions escaladèrent les ruines d’un grand magasin, puis contournèrent une immense crevasse, où une canalisation de gaz avait jadis éclaté. »
Contre les forces de la RexTex, Sol est investi d’une mission secrète par la CIA : délivrer le président des Etats-Unis, Clairewood, gardé au secret à Death Smith, une forteresse-prison située près de Crystal City, au sud du pays.
Pour y parvenir, les mercenaires divisent leurs forces ; l’opération « Pion du Roi 1 », dirigée par Sol et Brown, un commandant noir, consiste à se maquiller en forces de la RexTex. Avec de vieux chars Sherman, ils devront prendre pied à l’intérieur du fort sans éveiller de soupçons. L’opération « Pion du Roi 2 », commandée par Myra, la maîtresse de Sol, doit, avec un armement sophistiqué, emprunter une autre route, passer inaperçu et se placer en couverture pour appuyer l’attaque de Sol au moment décisif. Les opérations seront difficiles puisqu’elles consistent d’abord à éliminer une forteresse flottante près du barrage «Ray Hubbard », ce qui leur cause de lourdes pertes :
« Les Centurions rescapés furent soulevés du sol quand le navire explosa avec un vacarme évoquant l’écroulement des portes de l’Enfer. Un chapelet d’explosions plus sourdes, puis un mur de fumée se dressa d’un bout à l’autre du «Bean». D’un seul coup, le silence revint, stupéfiant. Le navire était mort, à demi immergé, ses canons définitivement réduits au silence. (…) Le « Juge Roy Bean » ne s’enfonçait plus, sa quille touchait le fond du canal. Les survivants s’accrochaient à ses superstructures comme des insectes terrorisés. »
Le président en exercice, Mallow, un être pusillanime, est disposé à accorder l’indépendance au Texas contre des concessions pétrolières. Il possède encore des supporters, qui, désireux d’empêcher l’opération «récupération», tentent une attaque mortelle contre Sol et ses mercenaires dans l’un des gratte-ciels de Dallas. En dépit de cette attaque, meurtrière mais déjouée, l’affrontement final aura lieu au moment prévu, en un déchaînement paroxystique:
« Une autre détonation. L’avion explosa. Du carburant enflammé et des éclats de métal incandescent rebondirent sur les parois du char. Le Sherman chercha une autre proie. Il aboya. Un deuxième P-51 capota et prit feu. Brown arrosa les pistes avec sa mitrailleuse. Des soldats boulèrent comme des lapins. Des armes légères ripostèrent, mais les projectiles ricochaient en grappes sur le Sherman comme de bulles de savon.»
Les tubes à laser Gatling incendiant les bâtiments du fort fourniront un délai suffisant à Sol pour libérer Clairewood et incidemment Myra, malencontreusement tombée entre les griffes du S.A. Kilburn, qui sera tué. A Pittsburg, siège de la nouvelle présidence, c’est Mallow qui fera une drôle de tête à l’apparition de Clairewood, lequel le destituera sans désemparer.
Une bataille pleine de bruit et de fureur menée dans le cadre d’une guerre future, en un monde bouleversé par l’usage généralisé de l’arme nucléaire. Captivant et à méditer.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 293 vues
-
Invasion "H" - Par BenF
Joe Maubry, reporter de télévision, est mis en selle par son patron, Robeson, pour s’occuper de l’affaire de la «mandragore», à Carson-City. Accompagné par la délicieuse Joan, à la fois son amie de cœur et sa concurrente dans la presse écrite, ils feront connaissance avec « Mandrogoras », racine à forme humaine, jaillie d’une terre légèrement radioactive , et qui est douée de mobilité, ce qui est prodigieux.
Les barrières de sécurité en place écartent les curieux mais permettent au professeur Golson de prendre en toute sécurité des échantillon de «sève rouge comme du sang» pour analyse. Joé, futé, s’est également pourvu en échantillon afin de mettre son ami biologiste marc Kander dans le coup. Quelques jours plus tard éclate une nouvelle bombe : Golson a disparu. On le retrouvera en plein désert, en un lieu proche de Mandragoras, physiquement en voie de transformation, prêt à s’enraciner :
« Le botaniste râlait maintenant, en se roulant sur le sol, en proie à de terribles convulsions. Ses yeux lui sortaient des orbites et son visage se couvrait de larges plaques rougeâtres. On devinait que son organisme résistait de toutes ses forces à l’invasion des homuncules. (…) Dans un terrible effort de volonté, il se redressa. Mais ses pieds semblaient rivés au sol. Quand il voulut faire un pas en avant, ses jambes ne lui obéirent plus. Il s’affaissa sur place en gémissant, le corps couvert de sueur, de poussière, de sang. Il saisit alors à deux mains sa jambe droite et tira de toutes ses forces. Son pied resta cloué à la terre. Il comprit alors que des fibres scléreuses l’attachaient définitivement au sable.»
Golson, déjà perdu explique l’ampleur du problème qui risque de frapper l’humanité, constat confirmé par Kander. La sève de la mandragore charrie un sang composé d’homuncules, globules de forme humaine et de couleur rouge, dont l’unique but est d’envahir l’organisme humain pour se reproduire et transformer leur support en végétal. Baptisé «Humunculus H4», l’épidémie sera extrêmement violente, les homuncules ayant la propriété, en dissolvant la peau par un acide, de s’introduire dans le corps humain par les pores. Cette transformation rapide inquiète le couple Joan et Joe, surtout lorsqu’ils auront constaté que leur ami Marc est déjà infecté et qu’eux-mêmes, dans leurs corps, commencent à subir l’influences des homuncules.
Pourtant Kander est sur une piste. Il a localisé les homuncules, les a soumis à un appareil grossissant, faisant d’un cobaye microbien un gnome captif et parlant. Kander disparaîtra lui aussi se cachant dans un motel, épouvanté par l’irrésistible pulsion qui le pousse à s’enraciner. Pendant ce temps Joe interroge l’ennemi, vaguement télépathe, qu’il a baptisé «Ruth». Celui-ci ne se fait pas prier pour lui annoncer que le règne de l’humanité s’achève et que celui de Mandragoras commence, qui est de transformer l’homme en végétal à son image.
Après quelques péripéties annexes durant lesquelles le couple rattrape Ruth qui s’était échappé par les égouts de l’hôpital, ils entrevoient, sur les ultimes indications laissées par Kander, une solution au problème, soit créer un vaccin (ou un sérum) pour affaiblir progressivement l’homuncule. Les résultats dépassent toute espérance : dans le sang de Ruth naissent de nouveaux homuncules, différents du premier, de couleur blanche. Joe baptisera l’un d’eux «Scléro ». Celui-ci, agrandi à son tour, confirmera à Joé que lui et Ruth sont des ennemis irréductibles et qu’il est fort capable, avec son acide, de «dissoudre le Rouge» (admirons le symbolisme au passage !) Aussitôt dit, aussitôt fait. Après avoir traité leur ami Kander au sérum « Scléro », ils se l’injectent à leur tour. L’ «Invasion H» échouera. Mandragoras est carbonisé ainsi que les malheureux déjà transformés et Joe/Joan auront un beau sujet à traiter.
Ce roman n’est pas sans rappeler celui, paru dans la même série, la « Folie verte », auquel l’auteur fait explicitement référence dans le livre même. Le récit est basé sur le mythe fantastique de la mandragore, racine magique à forme humaine, née au pied d’une potence de la semence d’un pendu, capable du pire comme du meilleur. Détournant ce thème pour l’adapter à la science-fiction, comme l’avait déjà fait auparavant le grand ancêtre Matheson dans « Je suis une légende », M.A. Rayjean commet un roman lisible mais sans grande originalité.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 295 vues
-
Infernale Menace - Par BenF
Nick Hensley et son épouse Enna, en compagnie de son père, ont hérité de l’immense manoir de l’oncle Cyrus Odder. A peine sont-ils installés, que le Docteur Lexton, un voisin, se déclare prêt à leur racheter la propriété dans laquelle, selon ses dires, se passeraient des faits inquiétants. Nick résiste et Lexton n’insiste pas. Dans la nuit pourtant, le père d’Enna est assassiné.
En fouillant la maison pièce après pièce, Nick découvre la momie d’une étrange fourmi géante, haute de plus de deux mètres. Len, leur ami entomologiste qui les a rejoints, confirme cette découverte. En route pour faire examiner l’immense insecte par des sommités londoniennes, Len surprend dans la nuit le Dr. Lexton qui enterre un cadavre. La police prévenue découvre qu’il s’agit du Dr. Roy, un ancien associé de Lexton. L’assassin reste introuvable.
Entre temps, Nick et Enna se sont sortis à grand’peine d’un énorme danger. Dans un tunnel qui relie leur propriété à celle de Lexton, vit une fourmi géante, du même acabit que la précédente, un cerbère haineux et dangereux. Avec Enna, contournant le danger, Nick découvre au bout du tunnel un laboratoire où se terre le Dr. Lexton et son horrible vérité.
Moitié fourmi lui-même, dont il a adopté le mode d’alimentation, le Dr. Lexton ne fait qu’un avec l’oncle Cyrus dont il possède le cerveau par transplantation. Créateur des fourmis géantes, il est prisonnier de ces insectes monstrueux, télépathes de surcroît. Nul n’est plus que lui à même de constater le péril terrible que constituerait pour l’humanité le développement de cette race. Il bat sa coulpe et enjoint au couple de prévenir les autorités. Déjà, il est trop tard. La fourmi géante du tunnel, parvenue à se libérer, tue Lexton.
Le couple, fuyant l’épouvantable spectacle, préviennent les autorités, avant de regagner Londres. La chasse à la fourmi géante est donc ouverte et le monstre découvert, puis abattu.
Après une courte accalmie, soudain, la campagne autour de Londres, puis la capitale elle-même, est en butte à une horrible invasion de guêpes géantes tueuses de trois mètres d’envergure, qui organisent le massacre systématique des humains :
« Les terrifiants colosses aériens aux aiguillons barbelés foncèrent sur la ville, et, sauvagement, poignardèrent tous les humains qu’ils purent repérer dans les rues. Ils volaient en masses compactes au-dessus des immeubles, entre les maisons et le long des avenues, avec une virtuosité, une vitesse et une précision interdites aux avions de chasse les plus maniables. Des travailleurs matinaux tentèrent de fuir vers les abris : ceux qui manquèrent de promptitude furent transpercés sur-le-champ et réduits à l’état de cadavres. Londres et sa banlieue devinrent en quelques secondes le théâtre du plus extraordinaire massacre de l’histoire. »
Conjointement, un curieux tremblement de terre dont l’épicentre se situait sous la capitale même, provoqua la chute des immeubles :
« Un sourd grondement s’éleva et Len sentit les pavés monter vers lui. Précipité sur le sol, il se redressa sur les genoux et jeta autour de lui un regard de stupeur horrifiée. Londres était en train de s’effondrer !… Les plus hauts buildings, enrobés dans leur gangue d’insectes, perdaient leur équilibre et culbutaient, s’écroulant en énormes fragments de maçonnerie, ensevelissant bêtes et hommes sans discrimination. Les avenues se fendaient, engloutissant dans d’insondables profondeurs des grappes de combattants. Du fond des crevasses montaient d’épaisses fumées âcres et nauséabondes, libérées par des incendies souterrains. »
D’après Len, qui, de loin en loin, aperçoit d’énormes fourmilières, il ne fait aucun doute que les fourmis géantes ont fait souche et essaimé, ayant percé l’écorce terrestre comme un vulgaire gruyère, et communiquant entre elles par des galeries et salles souterraines :
« Les fourmis géantes ont taraudé la planète aussi profondément qu’elles l’ont pu et elles ont transformé toute la Terre en une seule et immense fourmilière. (…) ce qui signifie que les insectes jouissent d’une complète liberté de mouvement d’un côté de la terre à l’autre, par l’intérieur de l’écorce. »
L’invasion programmée par les fourmis débuta ainsi, d’une violence extrême. A l’aide de leurs alliées les guêpes, elles mettent à mort sans délai tout humain rencontré ou, dans le meilleur des cas, l’entraînent dans leurs tanières comme réserve de nourriture. Len, Nick et Enna sont pris eux aussi dans la tourmente et arrêtés par les insectes. Comme ils étaient les premiers à connaître « l’ancêtre », ils eurent droit à un sort particulier en rencontrant, au centre de l’immense fourmilière souterraine, la reine des fourmis géantes :
« Bientôt émergea de cette radieuse incandescence une autre fourmi, plus gigantesque encore mais d’une forme identique. Elle s’immobilisa devant les trois humains en dardant vers eux des yeux fascinants. Une de ses pattes était posée sur un appareil mobile. La nouvelle venue manoeuvra un bouton. A l’instant même un flux psychique transperça le cerveau des trois prisonniers avec une telle violence qu’ils chancelèrent comme si on les avait bousculés. »
Par télépathie, elle leur expliqua qu’elle et ses consoeurs n’appartiennent pas à cette terre mais proviennent du futur, de l’an 6980, très exactement. Télépathes, intelligentes, sans émotions, elles sont les descendantes du premier couple crée par Cyrus et se sont tellement bien développées qu’elles constituent la race dominante du futur, ayant relégué l’humanité au second plan. Dominant l’espèce humaine, se déplaçant dans des « tempoplanes», elles ont investis la terre de maintenant pour accélérer le processus de domination. Aujourd’hui même, elles comptent éliminer totalement les humains.
Après cette entrevue, prêts à être transformés en pièces de boucherie, ils devront la vie sauve à Arona, une jeune humaine résistante, elle aussi venue du futur, décidée à remonter à la source du péril pour redonner la primauté à son espèce. Elle espère retourner en son temps, et, par une fausse nouvelle, obliger toutes les fourmis restantes à gagner le passé pour soutenir leurs consoeurs. Len, qui est tombé amoureux d’Arona, la suivra dans ses pérégrinations temporelles. A leur retour en Tempoplane, ils constatent que partout, dans le monde, s’affaissent les habitats souterrains des fourmis, les précipitant dans le magma sous-jacent. Len s’explique ce revirement de la façon suivante :
« Je crois que la clé de l’énigme réside dans le fait qu’à l’endroit où nous avons émergé en 6980, la surface est située plus bas que le point correspondant de notre époque ; de sorte que lorsque j’ai coupé les moteurs, notre Tempoplane s’est retrouvé à l’intérieur de l’écorce terrestre, à l’emplacement même d’une de ces formidables machines dégravitationnelles qui supportent les terrains de couverture. Nous avons involontairement fait sauter les installations qui garantissaient la sécurité intérieure de ces cavernes. »
En ressortant à l’air libre, près de Londres, ils ont la joie de voir des terriens motivés quoique éprouvés, en compagnie d’alliés inattendus : des tamanoirs géants, modifiés eux aussi avec le procédé du Dr. Cyrus, qui se délectent des fourmis tueuses restantes !La partie se termine en « happy end » pour Nick et Enna qui pourront enfin consommer leur lune de miel, et pour Len qui accompagnera définitivement Arona en son temps.
Spécialiste de la science-fiction cataclysmique des années cinquante, Vargo Statten signe un roman de plus dans la veine des pulps, avec ses thèmes archétypiques. Le récit, débutant dans une tonalité de fantastique gothique qui se transforme en science-fiction débridée, reste sans prétentions et agréable à lire pour des adolescents d’après-guerre.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 415 vues