Bienvenue dans la Base de Données des livres !
Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !
Livres
-
Les Oiseaux Lents - Par BenF
La Terre a une époque indéterminée (La Russie s’appelle "Russ" et l’Amérique "Méric"). La grande joie des villageois survivants, notamment ceux de Tuckerton et d’Edgewood, est de pratiquer le patin à voile sur des surfaces circulaires, parfaitement planes et vitrifiées. Celles-ci sont le résultat de déflagrations des "oiseaux lents", sortes de missiles planant silencieusement à hauteur d’homme au-dessus du paysage terrestre. Depuis plus d’un siècle, leurs apparitions et disparitions aléatoires, ainsi que leur nature, demeurent mystérieuses. A la suite d’une rivalité, le jeune Daniel Babbidge se fait attacher sur l’un de ces oiseaux. En dépit des efforts de son frère Jason pour le libérer, il disparaît soudainement avec l’artefact.
L’ épisode affecte gravement la santé mentale de Jason qui transforme sa façon de penser au contact de la mort symbolisée par le cylindre d’acier. Il prêchera, le reste de sa vie une philosophie du néant et du vide, un zen désespérée, repris en chœur par nombre de ses concitoyens, la vitrification des enclaves humaines restantes accentuant la pression.
Puis, un jour, Daniel revient, toujours aussi jeune, en face d’un Jason vieilli. Il connaît maintenant la clé du mystère : les " oiseaux lents ", sont des armes, produits technologiques de deux races qui s’entretuent "ailleurs", par machinerie électronique interposée. Ne pouvant s’atteindre directement, ils envoient leurs missiles par-delà le temps terrestre avec les conséquences prescrites par la relativité : une heure de leur temps représente un siècle du nôtre. Désireux de mettre un terme à leur extermination, ils ont renvoyé Daniel sur terre avec, en sa possession, tous les plans nécessaires à la destruction des missiles et aussi ceux de la construction d’arches stellaires. Cette explication heurte trop violemment son frère Jason qui ne peut l’admettre. D’un coup de canne, il voudra tuer son frère. Celui-ci, non seulement ne meurt pas mais se transforme avec le temps en une sorte "d’anti-prophète " en suscitant ses propres adeptes. La rivalité prendra fin à la mort de Jason. Les forces de vie triomphantes mettront un point final à la période des oiseaux lents , sur une terre appauvrie et dévastée.
Un concept intéressant de guerre relativiste dont la richesse du thème aurait pu mieux s’épanouir dans une forme de narration plus longue.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 315 vues
-
Les Refugies De Roentgen - Par BenF
L’explosion de l’étoile Sirius ayant balayé la Terre de ses rayons de mort, faune et flore ont péri sous un flux mortel de 8500 roentgens durant trois jours :
« Alpha Canis Majoris A, Sirius, l’Etoile du Chien. Une étoile gaspilleuse d’énergie à pas tout à fait neuf années-lumière de la terre, deux fois aussi grosse que le Soleil et vingt-cinq fois plus brillante, bien que possédant seulement le tiers de sa densité. Une candidate peu plausible au statut de supernova, vu sa position dans le diagramme de Hertzsprung-Russel.
Elle explosa cependant, déchargeant entre 10(49) et 10(50) ergs d’énergie sous forme de rayons cosmiques, produisant une énorme marée dans les couches supérieures de l’atmosphère terrestre, et arrosant toute la planète d’une dose de radiation maximum atteignant 8500 roentgens au niveau de la mer, et pendant trois jours (…)
Trois milliards d’êtres humains périrent en conséquence. Ceux qui n’étaient pas à l’abri.La plupart des oiseaux et des autres animaux périrent également, ainsi que les poissons des eaux peu profondes. La plus grande partie de la flore fut défoliée –mais récupérait de façon asexuée, ou par l’intermédiaire de graines et de spores. Le ciel s’enflamma de rose, de vert, et de violet, à cause des particules chargées que piégeait le champ magnétique terrestre. Il n’avait jamais été plus beau.
Les vastes plaines de l’Afrique du Sud se sont transformées en d’immenses cimetières jonchés de squelettes blancs. La moitié de l’humanité est morte, mais pas les ressortissants blancs des pays développés qui ont pu se réfugier sous terre.
Aujourd’hui, un groupe d’ingénieurs agronomes, chargés de surveiller les champs de céréales indispensables à la survie, discutent entre eux de l’aspect moral de l’événement : comment Dieu a-t-il pu être aussi injuste en sauvant les favorisés et en condamnant à mort les misérables ? Pour le major Woltjer, positiviste, cela aura été providentiel pour la Blancs qui pourront prendre un nouveau départ :
« Bien d’autres créatures en-dehors de nous, les gens de couleur, n’ont plus à se sentir coupable de prendre de la place » (…) Comme tous les grands mammifères. Une bonne chose, hein, Major ? Adieu éléphants, girafes et chameaux. Adieu baleines, phoques et dauphins. Adieu corbeaux, aigles, colombes et faucons. Adieu, adieu. (…) A partir de maintenant, le monde sera un monde de très petites créatures. L’homme sera énorme et triomphant. A part lui, il y aura les insectes, les micro-organismes, et évidemment quelques poissons dans les mers. Mais principalement l’homme. Un homme de six pieds, dominant tout. Les graines sont très résistantes aux radiations, l’homme arrivera donc à se nourrir, de céréales et de plantes. Un monde végétarien, enfin! Quelques millions de gens mourront encore avant qu’il y ait assez à manger. Dans les pays les plus pauvres, inutile de le dire. »
Andréa Diversley, la botaniste, se déculpabilise en faisant l’amour avec le généticien hindou, l’un des rares rescapés de sa race. Siméon, un autre technicien, se torture l’esprit pendant qu’ils roulent vers la ferme expérimentale de Smitsdrop. Leur rencontre inopinée avec une misérable troupe de Bantous conduit par un missionnaire blanc leur fait comprendre toute l’abomination de l’événement : Dieu ne les a pas sauvés ! Il les a condamnés à vivre en enfer pour très, très long temps…
Une nouvelle expérimentale dont le traitement messianique altère quelque peu la force.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 264 vues
-
Syndrome Apocalypse - Par BenF
Phillip Corbett, savant biologiste dans un laboratoire commercial, décide de se venger de l’humanité qui ne reconnaît pas sa valeur. S’étant infecté lui-même par un cocktail bactérien de sa composition, il meurt, non sans avoir au préalable répandu ses microbes dans le système de filtration de l’air. Le mal qui l’emporte est rapide et douloureux, se traduisant par des crachements de sang et un pourrissement de la sphère intestinale :
« Dans sa lettre, Corbett avait dit que les premières atteintes du mal qu’il avait inventé – ce fumier – se déclaraient dans un délai variant de deux à six jours. Il décrivait l’évolution de l’infection avec un luxe de détails sadiques – l’ordure. Des troubles intestinaux, des céphalées, suivis d’une irritation bronchique et pulmonaire ; ensuite, de la fièvre, puis des troubles de la vision et de l’équilibre trahissant l’atteinte cérébrale ; enfin, dans les derniers stades, des douleurs intenses. Et la mort… »
L’ironie du sort fait que Corbett sera assassiné avant de mourir par Bart le Concasseur, un voyou noir gigantesque, qu’il contamine, évidemment :
« Bart ne prêta aucune attention aux bruits d’éructation du chicano. Il avait ressorti le pic à glace du ventre du type et regardait un drôle de truc. Il avait déjà vu des mecs le ventre ouvert. Ben, ils étaient jamais comme ça ! Les tripes, c’est clair, un peu nacré au milieu du sang rouge, plutôt jaunâtre là ou ça devient gros. Chez ce mec, c’était gris-noir, avec des plaques brunes, des espèces de bubons… Et ce que ça fouettait, nom de Dieu !
-Ah, la vache ! cria Norma en reculant. »
Rebecca Garfield, chef de sécurité au centre médical, se met en chasse. D’abord pour retrouver les traces de l’infection dans les circuits d’air, puis des indices écrits que Corbett aurait laissé dans sa maison transformée en laboratoire privée, en pleine zone urbaine à risque.
Aussitôt arrivée sur les lieux, elle se fera agresser par Bart, qui la viole, avant qu’elle n’arrive à convaincre le Noir qu’une épidémie se répand de manière foudroyante en ville et qu’il ferait mieux de l’accompagner au centre médical pour qu’on puisse pratiquer des tests sur sa personne. Après quelques hésitations, Bart accepte. Entre temps, l’épidémie a bien progressé par effet ping-pong. Bob, un autre chercheur infecté, sait qu’il s’agit d’une course contre la montre. Déjà, autour de lui, le laboratoire se dépeuple.
Dans le bureau de la Fairbanks Chemical, décision est prise d’avertir les responsables municipaux et de suggérer la mise en place d’un cordon sanitaire autour de la ville de New Houston. Le maire, Malcolm Moriaty, y consent à contrecœur. Toutes les forces de police se mettent donc en place, laissant sans défense une cité livrée aux jeux de destruction par des bandes de voyous organisés. La vie sociale se détériore à toute vitesse, viols, incendies, meurtres se répandant comme une traînée de poudre. Les laboratoires de la Fairbanks arrêtent leurs recherches, vaincus par la disparition massive de chercheurs. Leur seul constat est que certains semblent être immunisés naturellement contre l’infection. Bart est de ceux-là, ainsi que Rebecca.
Enfermé dans une chambre d’expérimentation, le géant convainc la jeune femme de le libérer car il est le seul à proposer une solution de sauvegarde, soit à rejoindre, dans le nord de la ville, un abri anti-atomique dont il connaît l’emplacement. Rebecca le hait pour ce qu’il lui a fait mais sait qu’il a raison. A deux, ils seront plus forts pour traverser une ville en état de siège.Devant un péril qui s’accroît de manière exponentielle, le sénateur Lewis-Carnell, mis au courant de la situation par un Moriaty qui se suicidera peu après, ne reste pas inerte :
« - Non ! C’est vous qui allez m’écouter ! le coupa l’autre. Il faut faire revenir la police immédiatement dans la ville ! Ca s’entretue à tous les coins de rue ! Il y a des incendies partout ! Les banques sont attaquées, et les postes, les magasins ! Ils ont fait sauter la cathédrale Saint-Patrick ! On ne peut plus communiquer avec la moitié de la ville ! Tout à l’heure, on a tiré sur ma façade et mes adjoints ont dû faire le coup de feu pour repousser des voyous… Et il y a la maladie ! Les cas se multiplient ! Cette saloperie est en train de nous pourrir tous ! »
En concertation avec le président des Etats-Unis, il prendra la décision, la mort dans l’âme, de déverser sur la ville des bombes incendiaires pour « cautériser la plaie ». Bart, qui a compris avant tout le monde la gravité de la situation, élimine tous ceux qui se mettent en travers de sa route, avec une sauvagerie inégalée, y compris d’anciens compagnons de rapine. Avec Rebecca pour compagne, enceinte de ses œuvres, il atteindra à temps son havre de paix tandis qu’au-dessus d’eux se déclenchent les feux de l’enfer…
Un récit classique basé sur le thème de l’épidémie dont le mécanisme est abondamment décrit, avec une insistance particulière sur les scènes gore ou sexuelles. Un roman qui ne se détache pas sur le fond habituel de la production mais qui se lit, peut être sans plaisir, sinon sans ennui.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 463 vues
-
Un Homme Est Venu - Par BenF
Vol.01 : Le Monde d’après , Fleuve Noir éd., 1981, coll. "Anticipation " N°1510, 1 vol. broché, in-12 ème , 186 pp. couverture illustrée par Jim Burns. roman d’expression française
1ère parution : 1981
Ethel et Alice, en compagnie de leur chien Duke, vivent isolées dans un chalet des Vosges. Elles accueillent un rôdeur qu’elles ont du mal à admettre, Ron Devries, un jeune homme baroudeur, sûr de lui. Le temps n’est plus aux tergiversations en ce monde d’après la guerre (atomique), ravagé et meurtri, sillonné par des hordes de soldats pilleurs et brutaux. Ethel, la jeune femme d’une trentaine d’années, et Alice, jeune fille de seize ans, ainsi que deux enfants recueillis, ont assemblé leurs destins en ce lieu retiré.
Alice hait tous les mâles pour avoir été violée à plusieurs reprises. Elle tente de tuer Ron et même, lorsque amadouée par Ethel, il se rendra indispensable, elle conservera à l’égard du jeune homme une attitude ambivalente. Ron, hollandais d’origine, ancien étudiant en musique transformé en solitaire dangereux, achève sans pitié ses ennemis. Duke et lui seront inséparables. Un équilibre s’instaure avec le temps entre ces êtres, temps consacré à la chasse (les animaux pullulent) ou aux menus travaux. Mais la recherche de nourriture élaborée reste leur principale préoccupation. La rivalité entre les deux femmes pour s’approprier Ron augmente. Devant un désastre sentimental annoncé, Ron décide de quitter le chalet quand des soldats pillards, à la ressemblance des Compagnies du moyen âge, s’abattent sur la région vosgienne. Il persuade les jeunes femmes d’abandonner la ferme, de prendre la route pour se diriger vers les montagnes du Jura suisse.
Dans la plaine d’Alsace, la rencontre avec le fermier Berthold et sa famille, en mauvaise posture, est décisive. Les libérant des griffes de soudards, le petit groupe met ses forces en commun, Berthold découvrant un asile sûr pour eux dans la forêt du Ried, des bois et des marécages impénétrables qu’il connaît bien. Ils s’installeront sur les bords du Rhin en une ancienne résidence de chasse abandonnée. Ethel se lie officiellement à Ron. Une échappée cauchemardesque dans les ruines de Strasbourg permettra à Ron de revenir avec deux jeunes adolescents Serge et Bella qui deviendront des auxiliaires précieux.
Vol.02 : les Errants, Fleuve Noir éd., 1981, coll. "Anticipation " N°1531, 1 vol.broché, in-12 ème , 186pp. couverture illustrée.
1 ère parution : 1981
Ron, avec Ethel et Alice, Bella et Philippe, guidé par le grand-père Berthold, descend des montagnes vosgiennes pour établir sa résidence dans le Ried, région marécageuse et giboyeuse proche du Rhin. L’hiver approche et la chasse est bonne. Le petit groupe s’organise. Ron, perdu entre Ethel et Alice, ne sait plus à quel saint/sein se vouer. Ethel, plus âgée, plus mûre se sacrifiera en laissant la place libre à Alice. Lors d’une sortie survient le drame : « grand-père » Berthold est tué par des voyous, avant-garde d’anciens militaires travaillant pour leur compte. Ron organise la défense mais devant la menace de plus en plus forte, le groupe décide d’abandonner sa retraite. Non sans tristesse puisqu’ Ethel restera en arrière décidée à mourir en vendant chèrement sa vie. Duke, le chien berger, démobilisé à la mort d’Ethel, tentera de rejoindre Ron et son groupe, faisant la connaissance en chemin de Loïc, un jeune Suisse, qui l’adoptera.
Grâce à Duke, Loïc rejoindra le groupe de Ron et épousera Bella. Le groupe, de plus en plus fort, mieux armé, continue son voyage dans les montagnes suisses. Là encore, ils rencontreront le « Père » Martin, haut en couleurs et fort en gueule, mélomane à ses moments perdus, et trimballant avec lui une chorale de jeunes filles. Ils ne seront pas de trop pour venir à bout de la menace que constituent les canailles militaires qui n’ont pas abandonné la poursuite. Ron cherche un abri sûr où le groupe pourra se reposer. C’est Loïc qui découvrira le paradis, par hasard, dans une vallée glaciaire, complètement enclose par des montagnes, où seule une faille en permet l’accès.
Cette vallée, déjà habitée par des gens pacifiques, sans armes et ayant horreur de la violence, devra pourtant être défendue, ce que Ron veut leur faire comprendre. Après de nombreux atermoiements, Mauro, le maire, accepte l’idée de confier l’entraînement des citoyens néophytes à Ron, nommé « général » pour l’occasion. Il était plus que temps : leurs ennemis arrivent! Ron fera sauter l’accès à la vallée, instaurant par ce fait une longue ère de paix. Et c’est en une nouvelle Arcadie qu’Alice accouchera sans crainte d’un petit garçon.
Vol.03 : les Guerriers, Fleuve Noir éd., 1981, coll. "Anticipation " N°1531, 1 vol. broché, in-12 ème , 185 pp. couverture illustrée par Tim White.
1 ère parution : 1981
Ron vit depuis plus de trois ans dans la vallée heureuse avec sa famille. En dépit de l’hostilité de Franz, un villageois qui brigue la place de maire, Ron refuse de s’engager dans la vie politique et suggère plutôt la mise sur pied d‘une expédition. Laissant sa famille en arrière, avec quelques fidèles, il reprend la route du Sud, en direction de l’Adriatique. Vers l’ancienne Venise, un groupe d’hommes dépenaillés et mourant de faim le sollicitent. Travaillant comme esclaves auprès d’un « seigneur de la guerre » puissamment armé ils se sont échappés de leur enfer.
Parmi eux se trouve Nelly, une jeune infirmière non indifférente au charme de Ron. L’attaque menée contre le groupe par un hélicoptère des poursuivants tourne au désavantage de ceux-ci. L’engin est abattu en flammes et Ron récupère une mitrailleuse intacte. Il décide alors de revenir au village pour prévenir ses amis de la menace.Entre temps, Franz a pris le pouvoir, emprisonné Mauro, tué le père Martin et le chien Duke, violé Alice, qui se suicide, croyant Ron disparu à jamais. Un deuxième hélicoptère, ayant déjà repéré la vallée y sème la mort. Ron, de retour, apprenant les exactions de Franz, règle tous les problèmes. Tel l’ange exterminateur, il met à mort le traître et ses amis, rompant définitivement avec l’humanisme d’avant le cataclysme :
« Je propose qu’on attaque ceux qui retenaient prisonniers Elio, Nelly et leurs camarades. Il eut un sourire sarcastique. Tous le regardaient avec une stupeur gênée. –Mais… pourquoi attaquer ces gens ? demanda Bella. Ce fut Elio qui répondit : -Parce qu’ils ont beaucoup de chevaux, de vaches, de bœufs. –C’est une bonne raison, non ? persifla Ron. –Alors tu veux que nous devenions aussi des pillards ? demanda Loïc. Ron lui sourit. –Pas des pillards. Des nomades. Les sociétés sédentaires ne pourront plus exister avant des dizaines d’années. Le monde se retrouve à l’époque des barbares. Il faut nous adapter ou disparaître. »
Méprisant les villageois pacifistes qui n’ont rien fait pour empêcher le malheur de s’installer, Ron repartira avec ses amis, dont Nelly qui s’occupe de Florent, pour s’emparer des biens du seigneur de la guerre. Un avion déglingué et un pilote qui y laissera sa vie, cloueront les hélicoptères ennemis au sol. Le raid barbare réussi, c’est avec une bande puissamment armée que Ron continuera sa quête vers le Sud.
Vol.04 : Les Gladiateurs de Nepher, Fleuve Noir éd., 1981, coll. " Anticipation " N°1574 1 vol. broché. , in-12 ème , 190 pp. couverture illustrée par Peter Gudynas.
1 ère parution : 1981
Le clan de Ron, attaqué par des engins motorisés subit de lourdes pertes. Des enfants enlevés incitent Ron à poursuivre les esclavagistes. Il repère leurs traces mais subit à son tour la loi d’un fermier à poigne, le Père Langlois, qui l’oblige à travailler pour lui, dans son clan, avec sa famille.S’étant pris d’amitié pour Ron après une longue période probatoire, il lui offre sa fille Nelly… et la liberté. Ron, en compagnie de Nelly, trouve le camp des pirates enleveurs d’enfants puissamment fortifié et commandé par Regina, une ancienne prostituée. A nouveau capturés, Ron et Nelly aboutiront dans la ville nouvelle de Nepher, près de l’ancienne Lyon, pour participer comme gladiateurs aux plaisirs dégénéré de Paul Ier qui réinvente la barbarie romaine. Des mois de formation lui forgent un corps d’acier et quand arrive le jour officiel de se battre dans les arènes, Ron réinvente le personnage de Spartacus.
En compagnie de Nelly et de Marco un autre gladiateur, ils prennent la poudre d’escampette en possession d’un arsenal adéquat. Ron, au retour, détruira le camp de Régina. Dans l’action, Nelly et Marco y laisseront leur vie. Retrouvant son clan confié à Loïc, Ron se sentira rejeté. Trop différent des autres, il n’a plus sa place auprès de Nelly et des autres membres de la famille qui, ayant trouvé un havre de paix, refuseront le nomadisme. Ron, éternel loup solitaire, continuera seul son périple en une France barbare.
Vol.05 : la Chasse, Fleuve Noir éd., 1988, coll. "Anticipation " N°1607, 1 vol. broché, in-12 ème , 188 pp. couverture illustrée par Sarah Brown.
1 ère parution : 1988
Venin et Serpent tels sont les noms des deux jeunes filles dont Ron croise la route, dans une forêt, près d’un village appelé Pessart. Toutes deux ont des personnalités extraordinaires. L’une, âgée de vingt ans, l’autre de douze, s’avèrent être des tueuses psychopathes, cruelles, amorales, expertes dans l’art de la décapitation et…cannibales à l’occasion. Cet héritage culturel provient de leur mère, originaire de Pessart, jadis abandonnée avec ses deux filles par son mari. Toutes deux élevées dans le culte de la vengeance et de la mort, elles se montrent sans pitié. Ron, pressentie par Venin comme partageant sa vision du monde, sera épargné, et la jeune femme, lui faisant l’amour, le laissera repartir sain et sauf.
Deux jours plus tard, Ron ramène à Pessart un jeune garçon, seul rescapé d’un groupe massacré. Les villageois le soupçonnent d’être impliqué dans ces meurtres. Lequin, l’un des citoyens, fort en gueule et haineux, lui en veut particulièrement. Ron arrivera à convaincre Francis Lemoine, le maire, de l’innocence du jeune homme. Une battue organisée par les villageois, se terminera en drame. Les quatorze têtes fichées sur des poteaux à l’entrée du village convainquent Ron : les coupables sont Venin et Serpent ! Décidé à aider Lemoine dans sa capture des tueuses, il sera suivi par Lequin, armé de grenades explosives. Venin tuera Lequin, mais blessée, elle confiera Serpent à Ron qui partira loin de Pessart en emmenant la jeune fille avec lui.
Vol.06 : Le Loup, Fleuve Noir éd., 1988, coll. "Anticipation " N°1619, 1 vol. broché, in-12 ème , 185 pp. couverture illustrée.
1 ère parution : 1988
Ron, toujours à la recherche de son fils Florent voyage de conserve avec Serpent une (très) jeune fille, femme-enfant totalement amorale. Serpent est toute entière tournée vers la jouissance et le plaisir des sens, plaisir de tuer, d’écouter de la musique, de découvrir l’amour.
Après bien des scrupules liés à son âge, Ron devient son amant. A eux deux, ils sont très efficaces et se font remarquer, puis embaucher par " le Loup ", un homosexuel dangereux, maître en son royaume urbain. Droguant Serpent pour la garder en otage, il envoie Ron à Paris avec pour mission de rapporter le trésor du roi Massada, gouverneur de l’ancienne capitale.
Pendant son absence, Serpent fait la connaissance de Florent, esclave de plaisir auprès du Loup. Elle en tombe éperdument amoureuse. Ensemble, ils liquident le Loup dont ils tranchent la tête et se mettent en route pour Paris. Entre temps, Ron débarque dans la capitale détruite de la France. Massada, un grand Noir, ancien fonctionnaire, qui a établi sa domination sur la ville, n’est pas dupe de l’objectif de Ron. Se prenant d’affection pour lui, il lui montre le fameux trésor dont il est dépositaire, des tableaux anciens et des objets artistiques du Louvre maintenant détruit. L’arrivée de Serpent et de Florent dénouent la crise. Massada laissera partir un Ron effondré par la trahison de Serpent à son égard mais heureux d’avoir retrouvé un fils. Alors que le jeune couple décide de s’installer auprès de Massada, Ron , solitaire et vieilli, reprend la route et sa liberté.
Un grand roman d’aventures et d’action post-cataclysmique. Là où Julia Verlanger (dans « l’Autoroute sauvage ») insiste sur la description des ruines urbaines, Douriaux préfère une campagne redevenue sauvage, des marais parcourus par le vol des oies sauvages. Le personnage de Ron, sensible et baroudeur, éternel vagabond, grand amateur de femmes, renoue avec ceux des romans picaresques. Le style est fluide et simple et le contrôle du thème constant. Un beau cycle romanesque.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 407 vues
-
Appartenant au peuple des Longs-Nez, Zlinno s’inquiète de la maladie de son Dieu. Désireux d’en avoir le cœur net, il se rend, en tremblant, au temple où l’attend un Dieu bien vieux qui le baptise : " Vermine " :
" Le dieu est très grand. Infiniment plus grand que nous. Il est comme un arbre immense et sa tête est couronnée d’une masse de cheveux blancs qui retombent sur son dos et sur ses épaules. Il a le teint très jaune et il est maigre, osseux. Il se déplace lentement, beaucoup plus lentement que nous, et il semble malade. Il parle tout seul et, merveille, je comprends ce qu’il dit ! - Bordel… Quand donc finira ce cauchemar ? Quand est-ce que ce foutu monde va enfin exploser ? Et ces cons qui s’envoient toujours et toujours des bombes sur la gueule… "
De retour chez lui, il rend compte de sa mission, mais comme le " Suprême " n’aime pas les concurrents potentiels, il est chassé du " Paradis " vers le " Grand Extérieur " pour avoir dit la vérité. En parcourant le désert caillouteux qui s’étend devant lui, parsemé par les " Chars-des-Dieux ", il a la connaissance intuitive d’une grande révélation. Des mots lui viennent, il ne sait d’où, tels que " maisons " ou "voitures".
Par une intelligence adaptative croissante, il parvient à se débarrasser d’un groupe d’ennemis " les Briseurs-de-Reins " en déversant sur eux de l’essence enflammée issue d’un camion-citerne abandonné. Dans sa pérégrination, il rencontre une compagne " blanche ", de son vrai nom " Réva", poursuivie par des " Longues Oreilles " Vermine lui sauve la vie mais Reva est longue à lui prouver sa reconnaissance, car il est de couleur noire. Mis au courant de la mission de Vermine qui est de découvrir un autre Dieu, elle le conduit subrepticement auprès d’un vieux sage de son clan, Obo, qui pourra lui fournir des renseignements. Malgré leurs précautions, les congénères de Reva les découvrent et les emprisonnent avec la ferme intention de mettre à mort le couple. Vermine et Reva seront sauvés au dernier moment par le " Fléau " mystérieux qui, régulièrement, décime les tribus. Ils s’enfuient ; leurs pas les conduisent vers un grand temple des Dieux, appelé " Centrale Nucléaire " où règne une abondante activité militaire. Sans nul doute, c’est là que résident les Dieux ! Cependant, seuls sont visibles des robots qui accomplissent des gestes stériles pour une guerre inutile. Avec terreur, ils apprennent la vérité de la part de la " Machine Suprême " qui contient la mémoire collective d’une humanité défunte tuée par son orgueil et sa méchanceté :
" La machine parle : La guerre a été mondiale. Les peuples se sont opposés au gré du jeu des alliances et des traités. Ethnies et religions se sont déchirées. Des antagonismes raciaux se sont exacerbés. Les peuples qui souffraient de la faim et des maladies se sont retournés contre ceux qui possédaient la richesse et la nourriture. Mais ceux-là possédaient aussi la technologie. La guerre s’est éternisée. Elle a changé de nature. Elle n’était plus un moyen. Elle était devenue une finalité en elle-même. La guerre pourrissait la guerre et vivait de la guerre. Il y eut des milliards de morts… Le chiffre ne me dit pas grand-chose. Mais les images sont claires. Des batailles, des explosions, des incendies. Des hommes aux prises les uns avec les autres. Des cadavres. Des champs de cadavres…. Des villes détruites, des pans de murs aveugles se détachant sur un ciel de feu, des campagnes brûlées. Des rivières polluées, des océans charriant d’innombrables épaves. Des forêts réduites aux troncs des arbres décapités sur la terre calcinée… "
C’est la Machine qui a conduit Vermine en ce lieu, qui envoie régulièrement le service de nettoyage (le " Fléau "), qui espère que Vermine, rat mutant, aura une descendance nombreuse appelée à remplir la niche écologique laissée vacante par l’homme.
Une fable cataclysmique qui sonne juste en ouvrant des échappées sur la problématique posée par la xénophobie ou le racisme. Que demander de plus à ce petit roman paru dans une si grande collection (grande par la quantité d’ouvrages publiés)
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 375 vues
-
Warrior-le-Grand est un redoutable combattant du clan des Aigles. Habitant la cité en ruines, jeune et inculte, il remplit toutes les conditions pour chasser « les Vieux » rendus responsables du « Grand Feu » qui a détruit toute civilisation:
« Je m’appelle Warrior et je ne suis pas un Vieux. Dans notre monde, nous haïssons les Vieux . C’est à cause des Vieux que le Feu Infernal brûle les entrailles de la Terre et que le Mal ronge la moelle de nos os. Quand je rencontre des Vieux, je m’enfuis. Ou bien je me bats. Je m’enfuis si je suis seul. Je me bats si des Frères et des Sœurs m’accompagnent.(…) Les Vieux sont capables de tout. Une vermine que je hais de toutes mes forces. »
L’arrivée d’une Vieille nommée Teigne , va bouleverser sa vie. Alors qu’elle est blessée dans un traquenard monté par le clan des Loups, elle sera sauvée par Warrior qui suit son impulsion. Courageuse, dure et douce à l’occasion, Teigne, s’échappant avec Warrior par les couloirs effondrés du métro, trouvera asile en zone périurbaine, une ancienne banlieue. Il lui faudra du temps pour guérir, ce qui permet à Warrior d’observer à loisir cette étrange inconnue. Il s’y habitue progressivement, troublé malgré lui par son physique. Lors d’une dernière incursion dans la cité pour récupérer une trousse de médicaments, Warrior fait la rencontre musclée d’Enoria, une jeune « Sœur » du clan adverse. Comme le veut la tradition, il la viole. Enoria, craignant des représailles de la part de son chef, supplie Warrior de l’emmener avec lui. Le voici donc avec deux femmes, Teigne et Enoria dans un univers de campagne qui lui est totalement étranger :
« -C’est vaste, l’Extérieur, dit tout à coup Enoria. Ca nous étonne tellement, Teigne et moi, qu’elle nous parle, qu’on reste un instant à la regarder. Elle baisse la tête, plonge un doigt au fond de sa boîte, le lèche longuement. -Ouais… C’est vaste, répond enfin Teigne. Bien plus vaste que tu peux imaginer. Elle semble songeuse. Et puis voilà qu’elle se met à parler, comme jamais elle n’avait fait : Il y a des campagnes infinies, des forêts, des lacs, des rivières. Des routes et des villes. Des villages déserts. On voit les maisons… De loin, elles paraissent encore vivantes, presque gaies. On s’attend à voir apparaître les habitants. En fermant les yeux, on entend les enfants qui crient, les gens qui s’interpellent. Mais en approchant, on ne rencontre que le vide, la désolation… La mort… La mort partout… »
Teigne, prenant le commandement, décide de pousser vers le sud en suivant une autoroute désaffectée. Mais les dangers sont énormes, comme cette meute de chiens sauvages qui ne les lâche d’un pas. Là encore, les connaissances de Teigne les sauveront. Par ruse, ils s’empareront d’un 4X4, éliminant sans pitié les conducteurs, eux-mêmes en chasse. C’est elle encore qui dira au couple de se cacher lorsqu’une troupe de pillards se prétendant soldats passera près d’eux, derrière un char en état de marche. Chemin faisant, Teigne fera l’éducation de Warrior. Elle lui démontre qu’une femme n’est pas un objet lorsque le combattant tente pour la seconde fois de violer Enoria. De fait, une complicité s’installe entre les deux femmes, excluant Warrior. La punition sera heureusement rapidement levée :
« Mais… A son tour, Teigne m’embrasse, non moins fougueusement qu’Enoria. Je ne comprends plus. Ma main touche ses seins. Elle est nue, elle aussi. Teigne se relève. Je les regarde, toutes deux. Toutes deux nues, agenouillées, l’une à ma droite, l’autre à ma gauche. La jeune Sœur et la Vieille… pas si vieille que ça. C’est impossible… mon rêve continue ! Enoria se penche, s’affaire à me retirer mes vêtements. Teigne passe sa main calleuse, mais qui se fait douce, sur mes joues. C’est tellement mieux avec de l’amour, murmure-t-elle. Ne dis rien, Warrior… Oublie tes angoisses. Cette nuit nous appartient à tous les trois. »
C’est une cellule soudée qui entre dans la cité d’Andréas, être cynique et dépravé, entouré d’une bande de « mignons » et de brutes sanguinaires. Teigne, qui connaît la cité pour y avoir vécu, propose à Andréas un combat de gladiateurs, misant sur la force de ses deux amis. Andréas accepte, se réservant de déchirer le contrat en faisant emprisonner le couple quoiqu’il arrive pour le soumettre à sa volonté. Vainqueurs, ils seront pourtant battus, emprisonnés avec l’apparent accord de Teigne, qui attend son heure pour les libérer. Ils se retrouvent hors de leur prison mais en plein combat, avec l’arrivée fortuite de pillards appuyés par leur char. Andréas n’échappera cependant pas à la colère de Warrior qui ne lui pardonne pas de l’avoir sodomisé :
« Andréas fait encore deux pas, lâche son arme, qui tombe sur le sol avec un bruit de ferraille, puis il s’écroule à genoux, s’effondre enfin devant nous. Je hurle de haine, bondis sur lui, empoigne le manche du poignard, m’acharne sur le corps que secouent de violents soubresauts. Figés par l’agonie, les yeux d’Andréas me fixent. -Fumier ! Je gronde de rage…. me relève et brandis la tête tranchée d’Andréas, le Maître de la Cité ! A ce moment je vois les soldats qui nous entourent et qui nous tiennent sous la menace de leurs armes… »
Dans la fureur de la bataille, Teigne est mortellement blessée. Remarqué pour leur acharnement au combat, Enoria et Warrior seront graciés par le commandant des pillards, qui les laissera libres de leurs mouvements. Ils quitteront cette région de malheur pour s’installer dans une ferme vide où Enoria, enceinte, pourra paisiblement mettre son fils au monde. Warrior-le-Combatant est devenu Warrior-le-Paysan.
Un épisode de la vie en société post cataclysmique narré avec le talent de Douriaux qui, en un style sobre et des phrases tendues, accroche le lecteur. Bien que le récit ne prétende pas rénover le genre, il constitue une agréable détente en présentant toutes les qualités d’un bon roman d’aventures.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 537 vues
-
Israël Frappe A Dallas - Par BenF
Après la troisième guerre mondiale et première guerre nucléaire, les nations traditionnelles se sont profondément modifiées. L’équilibre du monde en a été changé. De vastes territoires demeurent interdits d’accès. Les Etats-Unis d’Amérique ont volé en éclats et le Texas a fait dissidence :
« Après la guerre de 92, les Etats-Unis, comme des tas d’autres nations, étaient dépeuplés et ravagés. Ils s’étaient alliés aux Russes et aux Anglais pour lutter contre la coalition irlandaise-sino-africaine et, en ce moment, ils devaient encore nettoyer l’Alaska et le Canada, infestés de troupes chinoises. En plus, le Texas venait de faire sécession, en privant l’Union de ses réserves pétrolières et agricoles. »
Les Texans, inféodés à une milice d’extrême droite, la S.A. (les Fils de l’Alamo) résistent à l’invasion de leur pays par les troupes fédérées au nord et aux forces cubaines au sud, grâce à leur armée, la « RexTex ». D’autre part , parcourent leur immense territoire, les chars sophistiqués des mercenaires israéliens. Car Israël paradoxalement, a survécu au bouleversement et s’est renforcé. Les mercenaires israéliens se vendent au plus offrant avec leurs machines de guerre ultra-modernes, des chars Saladin et Centurion qui crachent le « rayon ardent » de leurs « tubes Gatling ». Sol Ingestein et Myra dirigent chacun une unité motorisée d’invasion du sol texan :
« La colonne avançait lentement dans les faubourgs. Elle emprunta un moment une artère à six voies, puis des rues perpendiculaires où elle avait moins d’occasions de se faire repérer. Une herbe pelée poussait entre les pavés. Les Centurions escaladèrent les ruines d’un grand magasin, puis contournèrent une immense crevasse, où une canalisation de gaz avait jadis éclaté. »
Contre les forces de la RexTex, Sol est investi d’une mission secrète par la CIA : délivrer le président des Etats-Unis, Clairewood, gardé au secret à Death Smith, une forteresse-prison située près de Crystal City, au sud du pays.
Pour y parvenir, les mercenaires divisent leurs forces ; l’opération « Pion du Roi 1 », dirigée par Sol et Brown, un commandant noir, consiste à se maquiller en forces de la RexTex. Avec de vieux chars Sherman, ils devront prendre pied à l’intérieur du fort sans éveiller de soupçons. L’opération « Pion du Roi 2 », commandée par Myra, la maîtresse de Sol, doit, avec un armement sophistiqué, emprunter une autre route, passer inaperçu et se placer en couverture pour appuyer l’attaque de Sol au moment décisif. Les opérations seront difficiles puisqu’elles consistent d’abord à éliminer une forteresse flottante près du barrage «Ray Hubbard », ce qui leur cause de lourdes pertes :
« Les Centurions rescapés furent soulevés du sol quand le navire explosa avec un vacarme évoquant l’écroulement des portes de l’Enfer. Un chapelet d’explosions plus sourdes, puis un mur de fumée se dressa d’un bout à l’autre du «Bean». D’un seul coup, le silence revint, stupéfiant. Le navire était mort, à demi immergé, ses canons définitivement réduits au silence. (…) Le « Juge Roy Bean » ne s’enfonçait plus, sa quille touchait le fond du canal. Les survivants s’accrochaient à ses superstructures comme des insectes terrorisés. »
Le président en exercice, Mallow, un être pusillanime, est disposé à accorder l’indépendance au Texas contre des concessions pétrolières. Il possède encore des supporters, qui, désireux d’empêcher l’opération «récupération», tentent une attaque mortelle contre Sol et ses mercenaires dans l’un des gratte-ciels de Dallas. En dépit de cette attaque, meurtrière mais déjouée, l’affrontement final aura lieu au moment prévu, en un déchaînement paroxystique:
« Une autre détonation. L’avion explosa. Du carburant enflammé et des éclats de métal incandescent rebondirent sur les parois du char. Le Sherman chercha une autre proie. Il aboya. Un deuxième P-51 capota et prit feu. Brown arrosa les pistes avec sa mitrailleuse. Des soldats boulèrent comme des lapins. Des armes légères ripostèrent, mais les projectiles ricochaient en grappes sur le Sherman comme de bulles de savon.»
Les tubes à laser Gatling incendiant les bâtiments du fort fourniront un délai suffisant à Sol pour libérer Clairewood et incidemment Myra, malencontreusement tombée entre les griffes du S.A. Kilburn, qui sera tué. A Pittsburg, siège de la nouvelle présidence, c’est Mallow qui fera une drôle de tête à l’apparition de Clairewood, lequel le destituera sans désemparer.
Une bataille pleine de bruit et de fureur menée dans le cadre d’une guerre future, en un monde bouleversé par l’usage généralisé de l’arme nucléaire. Captivant et à méditer.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 280 vues
-
La Terreur Fauve - Par BenF
Une délégation de Balabares est attendue à Paris. Ces sauvages d’Afrique, plus proches de l’animal que de l’humain, ayant à leur tête Ban-Bahour le généralissime, sont accueillis avec curiosité car ils sont censés exercer une grande domination sur les animaux qui les accompagnent. C’est dans ce contexte que Chabanes, un ancien journaliste et aventurier, présente au richissime Desjardies qui a de l’influence en haut lieu, le Père Paul Vierge. Ancien missionnaire, il connaît les Balabares et s’en méfie. Souhaitant adresser une mise en garde aux autorités, l’ecclésiastique prétend que les Balabares représentent une menace terrible pour l’Occident. Lucile, la fille de Desjardies, fiancée à De Lixhe, est rattrapée par le charme exotique des Balabares qui séduisent aussi les Parisiens et qui mènent grand tapage dans les lieux à la mode :
" Au fond, rien n’avait changé. Seuls quelques hommes attentifs s’apercevaient de la déplorable influence que ces étrangers exerçaient sur les mœurs. C’était une corruption certaine, lente et continue. Les journaux, les théâtres, les cinémas descendaient aux pires platitudes pour plaire à ces clients monstrueux. Un vilain goût de grossièreté envahissait les esprits. de jour en jour, la langue parlée et écrite se dégradait en un obscur et détestable jargon.(…) Les Balabares étaient maîtres de la ville. Le peuple indifférent subissait sans révolte leur odieux contact. Paris n’était plus qu’un champ de foire. Partout, sur les avenues, les places, les boulevards s’élevaient des baraques, des toboggans, des scenic-railways et des cirques. la foule se ruait aux spectacles que donnaient les dompteurs Balabares."
Lucile succombe aux avances de Kali-Dhane le commandant en chef de la place, à sa philosophie de la nature et suscite la terrible jalousie de De Lixhe. Lorsque se constitue la "Parti de la Proclamation des Droits de la Bête ", Lucile s’enfuit avec Kali-Dhane. Chabane, le Père Paul Vierge et De Lixhe se préparent à combattre les Balabares. Ils constatent une insécurité croissante dans les rues de Paris, liée à l’augmentation de la gent animale, de plus en plus féroce et primitive. :
" J’ai aperçu moi-même un requin nageant entre deux eaux à hauteur du Pont-Neuf. Il y a une semaine, un crocodile est sorti du bassin des Tuileries et a mis en fuite toutes les bonnes d’enfant. A la suite des Balabares, les bêtes de la brousse ont envahi Paris. "
De Lixhe défie Kali-Dhane en duel. Le Balabare se sert d’une guêpe pour gêner son adversaire et le transperce de son épée. De Lixhe mettra longtemps à s’en remettre puis, cherchant à nouveau querelle au ravisseur de Lucile, il se fait dévorer, semble-t-il, par des loups. La puissance des Balabares augmente. Lucile, qui se rend enfin compte du danger qu’elle court, s’enfuit pour échapper à l’influence néfaste du Balabare. Elle rejoint le Père Vierge, Chabanes et, en compagnie de Denise, sa domestique, qui se mettent en sûreté sur la butte Montmartre pendant que la ville est entièrement livrée aux exactions des animaux féroces. Finalement, les Balabares opèrent un coup d’état : le gouvernement officiel de la France est renversé, les Droits de la Bête sont proclamés, et l’avilissement des Parisiens est de plus en plus perceptible :
" A mesure que la soirée avançait, les nouvelles arrivaient désastreuses. Elles étaient apportées par ceux qui avaient pu traverser l’émeute. Paris était au pouvoir des Balabares. En moins d’une heure, ils avaient désorganisé toutes les forces dont le gouvernement disposait. Leurs armes ? les bêtes ! Elles étaient sorties par milliers des égouts et des antres où elles se tenaient cachées. Sans compter les fauves, on avait vu des serpents, des rongeurs, d’énormes crapauds, des nuages d’insectes (…)
En très peu de temps, l’aspect de Paris était devenu invraisemblable. La boue, les immondices qu’on n’enlevaient plus, envahissaient tout. Les égouts vomissaient une répugnante odeur de pourriture et d’épidémie. Plus personne ne travaillait, se soignait, s’habillait, réfléchissait, espérait. Il ne restait qu’un peuple de vauriens, de mendiants et de parasites. (…) Rapidement l’espèce humaine se dégradait et retournait à un état qui ressemblait à l’état primitif comme l’extrême vieillesse ressemble à l’enfance. Au lieu de redevenir jeune, l’homme devenait extrêmement caduc, un singe, mais un singe de la famille paresseuse des lémuriens. "
Dans l’Europe entière se produit la subversion. Partout les êtres humains régressent et les bêtes dangereuses se multiplient :
" En Allemagne, l’invasion balabare produisit des effets encore plus extravagants. Depuis un an, tous les Prussiens couraient à quatre pattes et grognaient comme des cochons; les Bavarois imitaient les daims et les cerfs ; les Saxons portaient des muselières. On affirmait aussi que les Russes changeaient en ours, les Anglais en phoque et les Hollandais en castors. Les Belges se battaient entre eux. L’Italie s’était divisée en cent petits Etats gouvernés par des potentats fastueux et bavards. De l’Amérique, de la Chine et du Japon, on n’avait que des nouvelles très imprécises. "
Les nouveaux maîtres proclament que l’économie sera uniquement végétarienne ou ne sera pas. la nature même semble en accord avec ces lois puisqu’elle envahit les rues de Paris :
" Aux premiers jours de l’année, une nouvelle invasion menaça les ruines de Paris. Maintenant les plantes descendaient vers la ville. Une sève ardente montait au cœur des arbres. Les Tuileries et le Luxembourg devenaient forêts vierges. Partout, entre les pavés, les crevasses des murs, les lames des parquets, dans les caves, les monuments déserts, les maisons inhabitées, poussaient des herbes sauvages, des lierres désordonnés, des tiges folles, des vignes grimpantes, des fougères et des champignons. "
Alors apparaissent les " Cavaliers Blancs " qui porteront des coups décisifs au Balabares. L’opposition est enfin apparue au grand jour, sous la direction de De Lixhe qui, loin d’être mort, a été le premier à reconnaître que les Balabares se servaient de la suggestion hypnotique pour faire croire à la multiplication des animaux dans le monde entier. Au moment où Le Père Vierge est arrêté, torturé et mis en croix, les Cavaliers Blancs débarrassent la ville des Balabares en tuant Ban-Bahour et son âme damnée. Partout s’écroule l’état sauvage mais, plutôt que de renouer avec le système de gouvernement du passé, nos amis participent à la création de la Libre République de Montmartre :
" Je propose plutôt de créer ici, sur la Butte, un petit Paradis Terrestre conscient et organisé. (…) Nous n’avons absolument pas besoin de fabriques, de conserves, de bottines, de complets-veston, de pièces détachées, de corsets et de papiers peints. Nous nous passerons également d’huissiers, de concierges, d’employés d’administration, de l’octroi, de financiers, de directeurs de théâtre et d’agents de change. Au lieu de construire une Rome agressive, construisons une Rome défensive où quelques rares élus seuls pourront entrer. "
Un récit tout en finesse et ironie dont les idées fusent comme des étoiles filantes. Les critique des citoyens abêtis, des mœurs sauvages et de la modernité en font une œuvre réactionnaire mais intelligente, exploitant au mieux le concept cataclysmique.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 277 vues
-
Le Soleil De Vesone - Par BenF
Grom, jeune artiste contrarié, cohabite avec Mine dans la Cité d’En Bas, à Vésone, nouveau nom de Périgueux. En cette France du futur, le décor urbain a changé en raison d’une conflagration nucléaire qui a fait régresser le pays en un espace où des Cités-Etats ont pris le pouvoir. Ceci est d’autant plus flagrant qu’une couche de cendres occulte le soleil, que le froid et la disette se sont installés pour longtemps et qu’un gouvernement fasciste contrôle Vésone, à partir de la Cité d’En Haut où d’heureux citoyens ne manquent de rien :
« Il y eut ce dérèglement météorologique, cette tempête mondiale, inconcevable, cette coalition d’ouragans cyclopéens, la force formidable des vents, les forêts, les villages dévastés… Et surtout ce qui s’ensuivit, la mortelle sécheresse (…) Les arbres enchevêtrés s’enflammaient, vulgaires allumettes, (…) Sous le réchauffement général de l’atmosphère, les glaces des pôles avaient fondu et provoqué des raz-de-marée, le niveau des lacs, des rivières, avaient crû dangereusement, et de funestes inondations avaient succédé aux incendies.(…)
Par-delà les nuages, un monstrueux rideau de cendre obstruait désormais le ciel, occultait le soleil, en une immuable éclipse. (…) Les ténèbres se firent, la température baissa rapidement, d’autant que la plupart des sources d’énergie étaient devenues inaccessibles, les brasiers s’atténuèrent, les étendues d’eau gelèrent, emprisonnant des villes dans la glace ; »
En bas, c’est l’ère de la débrouille. Très jeune, Trashy et ses compagnons se livrent à des trafics de toute nature tout en se ménageant des entrées dans la Cité d’En Haut. Grom commande à Trashy des Maxi-lux 846, sortes de projecteurs surpuissants, éléments indispensables pour sa nouvelle œuvre d’art . Trashy lui répond dans sa langue imagée :
« Hein ?! Damned, t’es d’venu ouf, ou quoi ? des Mégalux 846 ?! C’est les cartouches les plus balèzes, quoi ! Même les motherfuckers d’chercheurs du gouvern’ment, les super tronches, ils les maîtrisent pas des masses… You know, c’est plus des cartouches, Baby, c’est carrément des obus !… »
En guise « d’œuvre d’art », Grom fait éclater cette bombe lumineuse qui, pour un instant, transperce la couche de cendres, provoquant l’affolement chez les nantis. Le Surlieutenant de la Police recherche activement les responsables du désordre. Trashy, toujours providentiel, conseille à Grom de se déguiser et de se mettre à l’abri pour quelques temps. Le sortant de sa planque, il lui fait rencontrer Amina, une jeune fille de la haute, auprès de laquelle il trouve refuge. Mine, quant à elle, s’abrite chez Trashy. Grom participe à des soirées mondaines qui lui permettent de se rendre compte avec colère et stupeur que l’énergie ne manque pas à la Cité d’En Haut, et que leurs habitants ne sont du tout inquiets quant à la couche de poussière occultant le soleil. Ils ont tout ce qu’ils désirent à partir des transactions commerciales avec les autres Etats-Cités, mais réservées à leur seul usage.
Grom fait la connaissance de Sibieski et de ses amis, un vieux savant désabusé et ironique adhérant à une espèce de franc-maçonnerie aux idées vaguement anarchistes. Le savant lui explique qu’au cœur du « Noyau » (lieu où se pratiquent des inventions) s’élabore le projet « Icaria » qui permettrait aux dirigeants de la Cité de s’élever au-dessus de la couche de poussière pour pomper directement l’énergie solaire, tout en maintenant l’oppression du système social actuel en place parce qu’il est le plus favorable à leur situation de prédateurs dominants. Mine rejoint Grom. Avec Trashy ils prennent la décision de détruire le Noyau. Entreprise périlleuse s’il en est, puisque la police est sur leurs traces. Durant l’action Sibierski et ses amis seront tués. Grom et Mine arrivent à pénétrer dans le noyau, prennent la place de cobayes humains et… sont projetés dans le passé, en un époque moyenâgeuse de l’histoire de Périgueux où le soleil brille dans un ciel bleu, où les oiseaux chantent et où l’herbe est verte et tendre.
L’auteur signe ici son premier roman dont il serait exagéré de dire que c’est une réussite. Les maladresses s’accumulent au fil des pages, avec une fin pas vraiment sincère, des pistes inexplorées (on aurait aimé quelques développements sur la dictature des Etats-Cités), le langage de Trashy (tout en verlan), et enfin un pot-pourri navrant de concepts (sexe et exploitation, franc-maçonnerie et dictature).
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 465 vues
-
La guerre totale entre Blancs et Noirs aux Etats-Unis a fait se régresser la civilisation en un moyen âge agricole avec des zones délimitées où survit chaque race ou clan. Les fermes fortifiées contrastent avec les cités en ruines, repaires du vice et de la mort. Plus de gouvernement central, plus de démocratie. Les seigneurs de la guerre et les bandes de malfrats, l’argent vite gagné et une économie malsaine forment les valeurs dominantes.
En ce monde d’après la catastrophe, les niais et les justes seront éliminés pour faire place aux rusés et aux profiteurs. Le décor planté, la série « Jerémiah » relate les multiples aventures d’un jeune fermier niais (mais qui ne le reste pas longtemps) et de son ami, l’interlope et rusé Kurdy Malloy, s’éloignant au cours de ses nombreux épisodes de l’aspect cataclysmique proprement dit pour approfondir la richesse des personnages et leurs relations.
Vol. 01 : La Nuit des rapaces, Fleurus éd., 1979, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44pl. couleurs
1 ère parution : 1979
Un soir, Jérémiah ne rejoint pas sa ferme, voulant à tout prix s’emparer d’une mule maligne restée sans propriétaire apparent. C’est Esra, la fidèle amie de Kurdy Malloy, qui deviendra son compagnon. Leur différend sera remis sine die par une bande de truands qui s’en reviennent d’incendier la ferme de Bends Hatch, tuant la famille adoptive de Jérémiah, dont sa tante Martha. Découvrant au matin l’horreur du massacre, le jeune homme promet de se venger, aidé en cela par Malloy.
La lutte, menée en ville contre les truands et leur chef à tête de vampire, monsieur Birmingham, sera âpre. L’amour pour les aigles qu’il nourrit de sa main provoquera la perte de Birmingham. Jérémiah et Kurdy le freinant dans son trafic d’esclaves, il s’emparera de Jérémiah, censé servir de nourriture à ses oiseaux de proie. Kurdy cependant, introduit dans la place par un membre de la bande écoeuré des agissements de son patron, éliminera le dégénéré en lui faisant jouer le rôle qu’il destinait à son compagnon.
Vol. 02 : Du sable plein les dents, Fleurus éd., 1979, 1 vol. in-quarto, cartonné, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1979
Jérémiah et Kurdy sauvent la vie, dans le désert, du sergent Corey qui fait partie d’une milice interville spécialisée dans la protection des transferts de fonds. Enlevé avec son ami Kenney par les membres sauvages de la « Famille », lui seul aura réussi à s’échapper. Kurdy, décidé à rencontrer cette Famille, tiendra aussitôt compagnie à Kenney dans sa geôle.
Jérémiah ignore que les deux miliciens, de mèche pour s’approprier l’argent transporté, ont éliminé leurs compagnons. Au moment où Kurdy fignole un plan d’évasion pour se tirer des griffes de Sharita, la jeune femme qui règne sur la Famille, Jérémiah est capturé à son tour par le reste des policiers qui le croient coupable du massacre des leurs.Tout rentrera dans l’ordre après une bataille générale entre les miliciens et la Famille, renvoyant celle-ci au néant. Kurdy et Jérémiah, sauvés in fine, assisteront impuissants à la redécouverte de l’or et à l’exécution de Kenney reconnu comme traître à la fonction.
Vol. 03 : les Héritiers sauvages, Fleurus éd., 1980, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1980
Dans les décombres d’une ville moderne, au sommet d’un building vit une inquiétante famille qui espère s’accaparer les terres et de l’héritage d’un brave homme, Natanaël Bancroft. Faisant mine de le protéger, Natanël étant déjà mort, ils promènent sa momie pour faire croire qu’il dirige toujours la ville. D’autre part, ils ont réduit les gens en esclavage, les faisant travailler dur sous la férule d’un ex-comptable vicieux, Alvis Trenton, en réalité le seul meneur, en compagnie de deux jeunes loups, frère et sœur, Jessica et Audie, tous deux agressifs et sans pitié. Jérémiah, s’étant fait embaucher au service de Bancroft, mène la révolte contre la tyrannie sous la tunique du numéro 602. Avec Kurdy en couverture, il met fin au règne de Trenton, élimine Audie, libère les esclaves et redonne les terres aux honnêtes gens.
Vol. 04 : les Yeux de fer rouge , Fleurus éd., 1980, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1980
Kurdy et Jérémiah poursuivent leur quête dans le désert. A la recherche d’une poignée de fermiers échappés d’un camp de travail, ils croisent la route de l’inquiétant magicien Khobs et de son singe-hypnotiseur, Idiamah. La poignée de fugitifs est poursuivie et traquée jusque dans la « zone interdite » - un lieu d’une chaleur infernale - , par des Indiens modernes en automitrailleuses, décidés à éliminer tous les Blancs survivants. L’intervention de nos deux héros sauve la vie des fugitifs, ce qui permet à Jérémiah de retrouver la tante Martha, qu’il croyait morte dans l’incendie de la ferme de Bends Hatch. Mais la présence du magicien, en réalité un mercenaire chargé de ramener les malheureux en leur camp de travail, constitue une ultime menace que Kurdy, payant de sa personne, écartera définitivement.
Vol. 05 :un Cobaye pour l’éternité Hachette éd., 1981, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1981
A l’hôpital du « Professeur », l’on régénère les vieilles et riches personnes avec du sang prélevé sur des jeunes gens non consentants, destinés à disparaître après usage. Dans son luxueux hôtel de « balnothérapie », le Professeur, patron d’une bande de voyous, charge son rabatteur préféré Stonebridge, de lui procurer de la viande fraîche. Jérémiah et Kurdy ont élu domicile avec tante Martha dans un vieux wagon désaffecté. Malloy, qui connaît Stonebridge comme son ennemi irréductible, se laisse cependant embobiner par celui-ci, qui lui propose un bon job auprès d’un «Professeur» pour un travail très bien rémunéré. Alors que Cheryl, la compagne de Stonebridge – en fait une vieille femme gardée artificiellement jeune – reste auprès de tante Martha dans le but de convaincre aussi Jérémiah, Kurdy, arrivé à l’hôtel, est immédiatement emprisonné et mis en condition.
Bien que tante Martha ait des soupçons, Jérémiah, revenu de ses occupations, suit Cheryl, dont il a le béguin, à la recherche de Kurdy. Après avoir traversé le secteur dangereux d’une friche industrielle, Jérémiah entre en force dans l’hôpital, se sert du bon docteur comme otage, révèle la vérité aux patients médusés et, avec Kurdy profondément affaibli, retrouve une Cheryl vieille et frippée, à l’article de la mort, car privé de son sérum.
Vol.06 : la Secte, Hachette éd., 1982, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1982
Kurdy et Jérémiah convoient un important et richissime personnage à travers des régions désertiques. Lessly, l’un des gardes du corps, est envoyé aux nouvelles. Il disparaît dans le brouillard. Malloy, chargé d’améliorer l’ordinaire, rencontre à la chasse Peter Loubioutchenko, un expert en explosifs, ce qui s’avérera utile car le petit convoi aborde bientôt une région hantée par les serviteurs d’Inemokh, une secte religieuse qui n’hésite pas à mettre à mort les incroyants. Attaqués en cours de route, ils seront sauvés par les serviteurs d’Inemokh qui les convient en leur inquiétant village. Le soir venu, dans le brouillard omniprésent, Kurdy et Jérémiah, traqués par les membres de la secte qui souhaitent brûler ces incroyants seront délivrés par Lessly, opportunément caché sous un masque sacrificiel, et qui sème le désordre chez les assaillants. Le petit groupe se dégage de justesse pour poursuivre son voyage.
Vol. 07 : Afromerica, Fleurus éd., 1982, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1982
Un Blanc poursuivi par des guépards est mis à mort. Là où habitent nos amis, un prisonnier noir, échappé d’entre les griffes des « centurions du Survival », un groupuscule raciste et d’extrême droite, sera la cause d’une attaque perpétrée à l’encontre de Jérémiah et de Kurdy. Jérémiah, pendu haut et court, sera sauvé par Woody, l’ami de cœur de tante Martha.Un tel fait ne restera pas impuni. Avec Kurdy, ils se mettent en chasse, rencontrant un groupe de Noirs qui s’oppose aux menées du Survival, pourtant aussi extrémistes que ces derniers puisque leur objectif est l ‘élimination des Blancs. La communauté noire est menée d’une main de fer par un leader qui utilisera Jérémiah comme intermédiaire entre lui et les Blancs afin d’aboutir à un compromis. Ceci ne fait pas l’affaire ni des fascistes blancs, ni du radical noir, Mungalia, qui, maître d’une bande de guépards apprivoisés et téléguidés, écume la région pour en éradiquer les Blancs.
Kurdy, restant en otage dans la cité noire, Jérémiah rencontre le chef de l’enclave blanche qui partage les mêmes soucis que son homologue noir : comment signer la paix en éliminant les extrémistes des deux bords ? Heureusement, une épidémie virale vient à son secours, en décimant les hommes du Survival. Mungalia, quant à lui, traquant Jérémiah pour l’empêcher de rapporter la bonne parole, sera tué par ses guépards. La mission de Jérémiah est donc un plein succès quand, avec Kurdy libéré, il reprend le chemin de chez tante Martha.
Vol.08 : les Eaux de colère, Hachette éd., 1983, 1 vol. cartonné, in-quarto, 44 pl. couleurs
1 ère parution : 1983
Kurdy et Jérémiah font la rencontre de Lena Toshida, la fille du roi des carburants. Gâtée et frivole, celle-ci n’en fait qu’à sa tête, protégée par Max le culturiste. Or Kurdy, sans prévenir Jérémiah, enlèvera Lena dans le but de soutirer de l’argent à son père. Poursuivi par le clan Toshida, auquel s’est joint Jérémiah, Kurdy entraîne la jeune fille dans les marais où vivent de dangereuses formes mutantes, en symbiose avec des algues carnivores. Jérémiah, déchiré entre son devoir et son amitié pour Kurdy est très mal à l’aise lorsque Max propose d’éliminer physiquement le ravisseur. Il ne peut s’y résoudre. Abandonnant les Toshida, il rejoint son ami et Lena, dont il tombe amoureux. Il fera tout pour les arracher au marais. Mais un accident de voiture ayant privé Lena de son père, ce qui transforme psychologiquement la jeune fille, Jérémiah partira avec elle, abandonnant définitivement Kurdy – du moins le croit-il- à qui il ne pardonne pas sa trahison.
Vol. 09 : Un Hiver de clown, éd. Hachette éd., 1983, 1 vol. in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1983
Jérémiah et Kurdy seront accueillis en plein hiver sur un vieux bateau de croisière bloqué dans les glaces où, hormis le Docteur et la petite Winnie, vivent des nains contrefaits en habits de clown, psychiquement dérangés.Leurs pitreries deviennent rapidement grinçantes et dangereuses pour tout le monde. Le Docteur, prisonnier de ces êtres, ainsi que l’enfant, veut empêcher les nains d’assassiner nos héros. Aidé par Silvester, l’un d’entre eux qui aime bien la petite Winnie, Kurdy et Jérémiah sortiront de ce piège mortel pendant que la bateau se consume en un immense incendie, avec à son bord le Docteur et les nains meurtriers.
Vol. 10 : Boomerang, Dupuis éd., 1984, 1 vol. in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1984
Kurdy, engagé pour faire évader un prisonnier, demande des comptes à son employeur, Forman, à la solde du politicien Monroe. C’est au sein de la petite ville de Langton, où habite tante Martha et Jérémiah, qu’un commissaire vient surveiller la légalité des élections mettant en prise Monroe et son concurrent Atwood. Pendant que Jérémiah prend ses distances avec Kurdy pour s’occuper de son proche mariage avec Lena, ce dernier se fait rosser par Haggerty, seul témoin de la culpabilité de Monroe dans cette évasion manquée.
Une fête, avec défilé de majorettes, devrait éclaircir les esprits et faire triompher Monroe, le politicien véreux. Kurdy, sur les traces de Forman, finira par régler ses comptes dans la banlieue industrielle pourrie jouxtant Langton. Jérémiah, alerté, ne peut s’empêcher de lui porter secours au grand dam de tante Martha. Le lendemain, Haggerty est poignardé, mais survit. Kurdy, pour ne pas perdre son seul témoin, demande à Jérémiah de le veiller, le temps pour lui, déguisé en majorette, d’avertir le commissaire. Ce temps sera mis à profit par les sbires de Monroe afin de s’assurer de l’innocuité de Haggerty et, par la même occasion, d’éliminer Jérémiah , en se servant de Lena comme otage. En ramenant le commissaire et les sergents, Kurdy sauvera la situation, mais Lena, écoeurée par son comportement et son intrusion intolérable dans sa vie, le somme de prendre le large. Kurdy s’éxécute, confiant qu’entre elle et lui, Jérémiah saura choisir.
Vol. 11 : Delta, Novedi éd., 1985, 1 vol. in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1985
Kurdy se souvient qu’un individu du nom de Jay lui doit de l’argent. Comptant le récupérer avec l’aide de Jérémiah, il rend visite à Jay, au bord de la mer où vit celui-ci, notamment avec son beau-frère Milton, un fanatique du parapente. Hélas !, Jay ne peut plus rien pour Kurdy : il a perdu la mémoire. Jérémiah et Kurdy, à court d’argent, doivent donc s’engager auprès de Syd, un de leurs anciens contacts, pour la dangereuse mission de récupérer l’essence restant dans les fond des cuves d’un ancien complexe pétrochimique.
Leur route croisera celle de « la Famille », trois individus, dont le père, dévoyé débile, la mère, sans scrupules, et le fils, géant microcéphale téléguidé par ses parents, qui a déjà un meurtre sur la conscience. D’emblée, le géant prend Jérémiah en grippe. Redoublant de vigilance, le groupe pénètre dans la zone industrielle dévastée. la série de meurtres qui survient rend pesante l’ambiance. D’abord, c’est le père de la Famille, qui tombe du haut d’un réservoir, suivi peu après par la mère, étranglée. Alors que Jérémiah fait de l’équilibrisme pour décoincer un tuyau, le géant, fou de rage, poursuit le mystérieux assassin à peine entrevu, qui n’est autre que leur première victime laissée pour morte. Sûr de sa force, il s’apprête à lui dévisser la tête lorsque celui-ci s’accroche à un câble, s’électrocutant, ainsi que le géant, et propageant le feu à toutes les cuves. Comme si toutes ces misères ne suffisaient pas, Kurdy est soudain pris pour cible par un tireur isolé. Le trajet de la balle semble venir du haut, comme si l’on avait tiré du ciel, en deltaplane, par exemple. Nos deux amis retournent donc voir Jay qu’ils trouvent en pleine forme et qui avait donné à son beau-frère l’ordre d’éliminer ses créanciers. Mais une chute finale lui ôtera définitivement la mémoire. Pas de chance pour Kurdy !
Vol. 12 : Julius et Romea, éd. Dupuis éd., 1986, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1986
Au centre ville, l’empire de M. Procton, d’une propreté méticuleuse, est gardé par les membres de sa police privée. Il exige de nombreuses mains serviles pour son entretien. Les travailleurs, plus proches des serfs ou des esclaves que des ouvriers, portent un numéro, sarclent, nettoient, embellissent la cité de M. Procton. Kurdy et Jérémiah, toujours à court d’argent, s’engagent donc en enfer. Enfer tout relatif pour Jérémiah qui, aux bons soins de la Putiphar de service, satisfait aux caprices érotiques de la dame, épouse d’un haut membre du Directoire.
M. Procton, de son côté, a des soucis d’un autre ordre. Sa propre fille Roméa, contestataire jusqu’à refuser de se laver, est amoureuse de Julius, un va-nu-pieds poète qui lui adresse moult sérénades d’un parc voisin. Enfin, un autre individu mystérieux, se faisant appeler l’Ange Noir, et qui n’est autre que le chef de la police municipale, perturbe gravement la vie de la cité avec des actions écologistes. Toutes ces petites tranches de vie sont visionnées par le concierge de l’immeuble central, un voyeur passionné qui maintient en cage une vieille connaissance, Stonebridge, dans le but de régler certaines dettes. Jéréamiah, de par sa situation privilégiée apprend que Kurdy, ayant eu moins de chance que lui, est destiné à finir ses jours comme jouet pour les happy few qui savourent d’avance sa mort sous les cornes ouvrées de poignards tranchants d’un taureau furieux, en une arène clandestine. Tandis que l’Ange Bleu est enfin découvert, Jérémiah, enlevant Roméa consentante pourvu qu’elle soit avec son Julius, entreprend de libérer Kurdy ; puis nos deux amis disparaissent dans la nuit.
Vol. 13 : Strike, Dupuis éd., 1988, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1988
Le chef d’une secte religieuse douteuse se trouve en cheville avec le maire d’une localité et un certain Saphone, directeur d’un bowling interlope. Kurdy et Jérémiah ayant toujours un besoin pressant d’argent, parient sur le jeu de quilles que Jérémiah maîtrise parfaitement. Il bat Strike, le champion de l’établissement, ce que Saphone ne pardonne pas.En attendant, le guru véreux, poursuivi par les imprécations du pasteur du coin, se débarrassera définitivement de lui. L’intérêt de Jérémiah pour cette affaire soulève la méfiance de Saphone. Le guru, en enlevant la petite amie de Strike dans le but de l’ajouter à son harem, provoque l’alliance objective de Jérémiah et de son concurrent malheureux au bowling.La découverte du corps du pasteur, la libération de la jeune fille, la preuve que le guru se livre au trafic de cocaïne avec ses associés, provoqueront sa chute. Ses douteux amis ne le lui pardonneront pas, puisque sa tête volera en éclats sous la magnifique tiare piégée qui lui a été offerte. Quant à Jérémiah et Kurdy, ils poursuivent leur éternelle quête.
Vol. 14 : Simon est de retour, Dupuis éd., 1989, coll. «Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1989
Les frères Sikorski sont à nouveaux réunis. Sous des dehors d’honorabilité, l’aîné, qui passe pour le bienfaiteur de la vallée, est d’une extrême richesse. Les revenus de son domaine agricole lui permettent d’entretenir une armée privée et comme il se prend aussi pour un grand interprète de J.S.Bach, il a fait construire un orgue immense qui utilise la force d’une chute d’eau qu’il appelle « sa cathédrale ».
Il se trouve être en même temps le plus grand producteur de cocaïne du marché, ce que le vigile Lester, qui a vu mourir son ami et sa femme, ne peut admettre. Il tente donc de collationner des preuves de la forfaiture des douteux personnages, engageant au passage Jérémiah et Kurdy comme miliciens.
Simon est le frère cadet des Sikorski. Etre pervers et violeur d’enfants, il a été rédimé par une pléiade d’avocats, goûtant une réinsertion méritée dans le domaine familial, suivi à la trace par son psy. Kurdy, capturé au moment où il enquêtait sur le terrain, Simon et ses sbires s’amusent à ses dépens. Jérémiah et Lester réussissent à faire sauter le barrage. L’eau détruit la production de pavots et fournit la preuve attendue à cause des sachets de cocaïne entraînés par le courant. Simon, qui sous-estime Kurdy, sera tué par celui-ci, ainsi que son psy. Mais Lester ne triomphera pas longtemps. Grâce à sa qualité de bienfaiteur de la vallée, sa richesse et ses avocats, l’aîné des Sikorski charge le cadavre de Simon de tous les crimes et sera blanchi par la population locale. Dégoûtés, Jérémiah et Kurdy reprennent leur route.
Vol.15 : Alex, Dupuis éd., 1990, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1990
Kurdy et Jérémiah sont associés à une affaire familiale dans laquelle ils auront un second rôle. Le jeune Edward et sa mère, une grosse dinde, rejoignent Melvin, un père taciturne et falot vivant avec Alex (pour Alexandra), la sœur d’Edward, dans une maison isolée le long d’un canal. Les retrouvailles des membres de cette famille éclatée ne sont pas très chaleureuses. Alex, à la forte personnalité, fuit les hommes, vit avec deux singes, fait volontiers le coup de feu, est peu scrupuleuse sur les moyens de parvenir à ses fins. La situation dérape lorsque Chimp, son chinpanzé préféré, est mystérieusement tué. Grâce au carnet de notes perdu par l’un des assaillants et traduit par Edward, l’on apprend que les responsables du massacre sont des soldats japonais venus près de la côte en mission d’exploration pour une future invasion du territoire américain. Alex, qui n’a aucun souci de la politique, veut venger la mort de son animal favori. Avec l’aide de Kurdy et Jérémiah, ils tendent un piège aux soldats basés en un endroit curieux, en bas d’une gigantesque statue d’indien sculptée dans le roc de Turtle island. Les Japonais seront éliminés les uns après les autres. La fin de ce récit serait donc idyllique si une balle perdue n’avait atteint Alex, la tuant net, ce qui aura au moins l’effet bénéfique de réconcilier sa grosse maman avec son falot papa. Ecoeurés par l’égoïsme de ce couple, Jérémy et Kurdy disparaissent.
Vol. 16 : la Ligne rouge, éd. Dupuis éd., 1992, coll. «Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1992
Kurdy et Jérémiah attendent un bateau à aubes qui doit les emmener en ville. A bord, ils découvrent une admirable brochette de truands, dont leur chef Frank Rod, maître de la pneumatique Pryscilla. Le jeune coq Kurdy ne résistera pas à l’invitation enflammée de Pryscilla, commettant l’irréparable, ce dont Rod est aussitôt averti. Spécialisé dans le racket et le combat de catch truqué, Rod écume la région, se partageant les gains avec une autre bande de truands, en fonction des victoires ou défaites de son poulain, Tornado César, le géant catcheur.
Dans la ville portuaire soumise, on pratique la loi de l’omerta. Alors que Jérémiah, à peine débarqué, s’engage dans le tri des déchets pour gagner quelques sous, Kurdy est copieusement rossé par les sbires de Rod pour son inconduite.Nos deux amis se refont une santé dans la planque de Happy Mike, un doux qui se dit neutre, en réalité une « balance » pour tous ces joyeux camarades du milieu. Kurdy, ayant récupéré, songe aussitôt à se venger et disparaît.
Jérémiah, inquiet, guidé par Pryscilla, se retrouve au rendez-vous dans la villa de Rod où celui-ci donne un raoût décadent. Kurdy, déjà sur place, est aussi vite repéré. Plutôt que de l’exécuter d’une balle dans la tête, Rod trouve plus amusant de le confier à Tornado pour l’amusement et l’édification des siens. Au moment crucial, Jérémiah tue le catcheur avec l’aide d’un allié inattendu, Finley, un individu de la bande passé à la solde des adversaires. Profitant de l’agitation, Jérémiah et Malloy s’éclipsent, pour, dès le lendemain embarquer incognito sur le bateau afin de fuir cette région brûlante. Mais trahis par Happy Mike, ils essuieront la vindicte de l’ensemble de la bande. Jérémiah débloque la situation en faisant sauter le bateau après avoir allumé la mèche dans la soute. Regagnant à la nage la rive en compagnie d’Esra, la mule de Kurdy, ils contempleront les derniers débris flottants à la surface d’une eau sous laquelle reposent désormais Rod et les siens.
Vol. 17 : Trois motos … ou quatre, Dupuis éd., 1994, coll. « Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1994
Le bourg de Langton est troublé par quatre inquiétants personnages sur leurs grosses cylindrées, qui semblent rechercher quelqu’un. Au moment où le cul-de-jatte Winston déclare sa flamme à Daisy la serveuse du bar, son chemin croise celui de Montana, un odieux individu. Kurdy, présent lors de la scène, rétablit l’équilibre… et s’en fait un ennemi mortel. Winston, très touché, lui propose de se réfugier chez son père en cas de besoin, un original élevant des oiseaux. Kurdy, sortant du bar, découvre Stone-B qui semble craindre pour sa vie. Comme c’est lui que recherchent les quatre individus en moto, moyennant finance, Kurdy propose à Stone-B de le mettre en sécurité chez Winston. Mais tante Martha, que toute cette agitation affole, craignant pour la santé de son adorable petit Jérémiah, dévoile la planque de Kurdy à Montana (ce qui est très vilain !).
Ce dernier noue une alliance objective avec les motards et, à plusieurs, ils encerclent la ferme de Winston pour se débarrasser définitivement qui de Stone-B, qui de Kurdy. Jérémiah, mis au courant de la situation par Daisy et Winston, vole au secours de son ami. Les assaillants sont tous, les uns après les autres, éliminés, sauf Montana, qui menace le groupe avec une grenade. En explosant elle atteint principalement Daisy, donnant la chance de sa vie à Winston. Amputée de ses deux jambes, Daisy sera désormais sur pied d’égalité avec Winston ! Quant à Stone-B, fidèle à sa personnalité, il trahit Kurdy en s’enfuyant, mais pas Jérémiah qui lui fera payer au double tout ce dérangement autour de sa personne.
Vol. 18 : Ave Caesar, Dupuis éd., 2003, coll. «Repérages» 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1995
Un tyran mégalomane à la cervelle d’oiseau, passionné par la Rome antique, se sert de son jouet, un tank récupéré d’avant la catastrophe, pour bombarder le bourg aux mains de la milice locale, situé en contrebas d’une falaise. Jérémy et Kurdy que le hasard maladroit (et l’auteur) fait s’engager dans les troupes pseudo-romaines de Caesar, grippent une machine si bien huilée. S’appuyant sur Ogilvy, un des miliciens capturés, ils organisent la révolte. Pendant que Kurdy s’échappe, minant le terrain, Jérémiah réussit à faire basculer le tank au-dessus de la falaise. Caesar est éliminé, le bourg respire à nouveau (sous la coupe des miliciens), Kurdy et Jérémiah, sans illusion, reprennent leur route.
Vol. 19 : Zone frontière, Dupuis éd., 1996, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1996
Jérémiah, toujours à la recherche de Léna, aboutit dans une zone frontière où s’est produit un massacre. La bande de Don, un shérif ambitieux qui brigue le pouvoir municipal, a capturé un étrange individu (un extraterrestre) dont il espère tirer un bon prix. Pendant que Lena travaille pour le proxénète Jack, ami de Scott, le bras droit de Don, Jérémiah explore la ville, à sa recherche. Des morts mystérieuses dressent tous ces personnages les uns contre les autres. Scott, en dépit de l’hostilité de son patron envers son projet, ne veut pas lâcher sa proie. Le mystérieux captif appelle ses amis à son secours. Décidé à rester le patron, Don s’emporte contre Scott. Les deux bandes rivales s’entretuent dans un no’mans land, une zone industrielle pourrie. Scott garde Léna en otage pour apprendre à Jack à ne pas le trahir auprès de Don. Heureusement, Jérémiah et Kurdy, avec l’aide involontaire des aliens qui libèrent leur ami en faisant le vide autour d’eux, récupèrent Léna. Celle-ci, devenue maman, refusera définitivement de suivre Jérémiah pour ne pas encombrer inutilement un héros sombre et tourmenté.
Vol. 20 : Mercenaires, Dupuis éd., 2003, coll. «Repérages» 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1997
Dans les mines de Sears et Com au fond du désert, Meredith, le chef de chantier, a monté une étonnante opération. A l’insu des services de sécurité commandés par Pierce, sachant qu’au bout de l’un des tunnels se trouvait une chambre-forte contenant des centaines d’œuvres d’art mises en sécurité avant la catastrophe, il a décidé de récupérer ces richesses à son compte. Assurant la liaison avec une horde de mercenaires qui utilise des jeeps et des éléphants cuirassés, Argus MacSpoon s’est infiltré dans le camp sous les oripeaux d’un prêcheur. Jérémiah et Kurdy qui l’ont accompagné, sans connaître sa véritable identité, apprennent par hasard le secret de Meredith en lisant le dossier subtilisé maladroitement par le jeune Romeus, plus mort que vif. Pendant que Jeremiah, répondant à sa nature scoute et tout en prenant de grands risques prévient Pierce, Kurdy sauve la vie à Olga, une plantureuse et sympathique hôtesse de bar. La horde des mercenaires tombera dans un piège électrifié avec ses chars d’assaut blindés. Meredith se suicidera malencontreusement ce qui, une fois de plus, incitera Jérémiah et Kurdy à conseiller la prudence à Pierce dans sa recherche de la vérité, le mal étendant ses tentacules partout où cela est possible.
Vol. 21 : le Cousin Lindford, Dupuis éd., 2003, coll. «Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1998
Des cobayes humains s’échappent du laboratoire scientifique du docteur Manghel (Mengele ?) où l’on pratique le clonage humain. Ceci contrarie beaucoup le sénateur Kern qui, avec Manghel, partait pour prendre le train du progrès. Ordre est donné d’éliminer ces sous-produits malheureux et témoins gênants. Comme Manghel entretient une horde de tueurs, avec l’appui du chef de la police locale acheté par Kern, cela ne devrait pas être si difficile. C’était sans compter sur la présence de Jérémiah et Kurdy qui se trouvent mêlés aux événements à leur corps défendant comme d’habitude, avec, à leurs trousses, différents individus, dont une vielle connaissance, Stonebridge, (dit Stone-B) toujours aussi vantard et énurétique, et Vince, un extraordinaire balourd aussi décérébré que les clones qu’il pourchasse. L’un de ces êtres, reconnu par sa vieille parente Tisha comme le « cousin Lindford » trouve refuge auprès d’elle, qui le cache dans des friches urbaines. Sous la conduite de nos deux héros, le cousin Lindford échappera à ses poursuivants grâce, notamment, par le revirement du chef de la police. Stonebridge, lui, aura beaucoup de mal à retenir la grenade sans goupille que Kurdy lui aura glissée dans le cou…
Vol. 22 : le Fusil dans l’eau, Dupuis éd., 2001, 1vol.cartonné, in-quarto, 48pl.couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2001
Jérémiah et Kurdy en fuite dans le bayou à cause d’une légère maladresse de la part de ce dernier, font irruption dans la famille du jeune Jason qu’ils libèrent d’un puits dans lequel il avait été enfermé. Chez lui, ils découvrent le fonctionnement d’une famille complexe où règne la loi de l’omerta, tous les ingrédients étant réunis pour que la situation dégénère.
Marge, une mère alcoolique, castratrice, dominatrice, dévoreuse d’hommes, qui jette de suite son dévolu sur Jérémiah. Shank, l’un des fils de la maison, jaloux de sa femme Angela qui s’apprête à partir avec son frère Jason en abandonnant sa fille l’adorable petite Lizzy. Oncle Todd, qui se livre à des pratiques vaudous, la nuit, dans le bayou. Et l’inénarrable Less, le mari de Marge, odieux de lâcheté et de passivité. Cette situation si complexe explose quand se déclenche l’attaque des miliciens. Shank, ayant participé à un vol et tué l’un des convoyeurs, s’est fait voler le butin par Jason qui l’a réservé à son seul usage. Ses complices, tous miliciens véreux, ne sont pas du même avis. Ils le font savoir, de nuit, espérant récupérer l’argent et massacrer la famille de Shank. Sans la spontanéité de Lizzy qui révèle la situation à Kurdy, tout le monde aurait été éliminé. Tandis que Jérémiah sauve la vie de Lizzy et de sa mère, Kurdy poursuit Jason qui s’est approprié l’une de leurs motos. Quant à Oncle Todd, il a enfin des cadavres frais pour ses rituels. L’explication finale – une fois le drame circonscrit - entre Marge et Angela rééquilibre le rôle de chacun. Mais c’est sans regret que Jérémiah et Kurdy quittent cette famille tordue, avec une pensée émue, tout de même, pour la petite Lizzy.
Vol. 23 : Qui est Renard Bleu ?, Dupuis éd., 2002, coll. «Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2002
Jérémiah et Kurdy font la connaissance d’Angel, alias Sue Connely, agent fédéral, qui suit une piste d’enlèvement d’enfants à usage sexuel. Elle les engage pour la surveillance active du bar où est censé s’exercer le trafic. Sue a une collègue dans la place qui, sous le pseudonyme de Gazoleen, joue le rôle d’une prostituée au grand cœur qui s’amourache de Jérémiah au grand dam de Pepper, le patron. Désireux d’écarter le gêneur, celui-ci lui envoie ses sbires, qui seront tous démolis.L’arrivée du politicien local, lequel a l’habitude de « jouer » avec les enfants, déclenche l’arrestation de tous ces tristes personnages, patrons de bar véreux, maquereaux et proxénètes, souteneurs et violeurs. Il n’en reste pas moins que Gazoleen est retrouvée découpée en morceaux dans une décharge publique. Ses boucles d’oreilles étant en même temps des micro-émetteurs seront retrouvées par Sue dans les poches du manteau d’un immonde gros lard ayant l’habitude de fréquenter le bar. Sue l’exécute sans état d’âme au moment où celui-ci prend son bain relaxant.
Vol. 24 : le Dernier diamant, Dupuis éd., 2003, coll. «Repérages » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2003
Tout le monde est de retour à Langton où chacun suit sa voie. Kurdy fait la rencontre de Snow, une intellectuelle qu’il néglige au profit de Stone-B venu assister au meurtre d’une vielle dame et au vol de ses diamants.Jérémiah, comme d’habitude, aide tante Martha à la maison et boit du thé. Sa rencontre inopinée avec Glenn, un policier ivre et Violetta, sa femme mexicaine, fait basculer sa vie. Glenn, grâce à une chaînette trouvée sur les lieux du crime, a découvert que c’est Jef, son propre frère, qui en est l’auteur. Violetta demande l’aide de Jérémiah, car elle se sent menacée dans cette ville suante de racisme.
Entre temps, le frère de Glenn, avec ses amis voyous, vient fouiller la maison du policier. Violetta les surprend. Elle se fait violer, puis assassiner. Tandis que Glenn, malgré l’horreur de la stuation, ne peut se résoudre à arrêter son frère, Stone-B, qui sait où sont les diamants, veut se les approprier. Il aura juste le temps d’en avaler un seul avant de devoir prendre la fuite. Jérémiah, bourrelé de remords de n’avoir pu rien faire pour sauver Violetta, suit Glenn au moment où il interroge Jef, et lui sauve la vie en tuant son frère et l’un des voleurs. Lorsqu’il raconte son aventure à Kurdy, ce dernier comprend enfin les agissements de Stone-B. Il décide de récupérer le diamant ingéré en purgeant son vieil ennemi, pendant que Jérémiah, anti-héros nauséeux, se saoûle copieusement…
Vol. 25 : Et si un jour, la terre…, Dupuis éd., 2004, coll. «Repérages » 1 vol. in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2004
Jérémiah et Kurdy en panne dans un désert étrange aux formes végétales pétrifiées passent un accord avec un groupe de gens en autos blindées qui, en échange d’un service de surveillance, leur proposent de l’essence. Ayant à bord la sœur de leur chef Percy, Agatha ou Tamara selon le cas, tirée des griffes d’une secte, ils sont poursuivis par les affidés de cette dernière. Si Percy, à la santé fragile, venait à disparaître, toute la fortune irait à Agatha, et donc à la secte, ce que ne peut tolérer Feona, la compagne de Percy.Dans ce désert, toute action violente engendre une réaction de même nature de la part du paysage qui y répond par une tornade aux éclats coupants. Les poursuivants en ont déjà fait les frais puisque Jérémiah découvre leurs cadavres découpés en lamelles. Agatha profite de la situation pour s’enfuir en se mettant sous la protection de Kurdy et Jérémiah. Pierce mis hors-jeu par suite d’une attaque cérébrale, le reste du groupe entreprend d’éliminer nos héros pour récupérer Agatha. C’était sans compter sur l’astuce de Kurdy qui, à l’aide d’une grenade, réveille la colère de la nature environnante. Une tornade meurtrière s’abat sur les agresseurs et les déchiquette, permettant à Tamara/Agatha de prendre un nouveau départ, ce qui laisse à Kurdy la charmante vision d’une jeune femme bien délurée sous son masque religieux.
Vol. 26 : un Port dans l’ombre, Dupuis éd., 2005, coll. «Repérages » 1 vol.cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2005
Jérémiah et Kurdy sauvent de la noyade la jeune Milova. Effarouchée et ignorante du monde, elle les emmène dans son village, un site de pêcheurs, religieux fanatiques sous l’emprise du prédicateur Jason. Peu habitués à recevoir des visites du monde extérieur ils les considèrent avec hostilité, et Milova sera punie pour avoir désobéi au « Grand Livre ».
Les sévices corporels sont monnaie courante dans le village, dont les adolescents font régulièrement les frais. Avec l’arrivée des deux étrangers, ces derniers espèrent régler définitivement leurs comptes avec les adultes qui les empêchent de vivre. Dérobant les armes à feu de Kurdy et Jérémiah, ils tuent tous les aînés qui ont le malheur de se mettre en travers de leur route. Les pêcheurs, abrutis et remplis de haine, en rejettent toute la responsabilité sur nos héros. Pris au piège au sommet d’une maison en construction, Jérémiah et Kurdy échapperont à la mort grâce à Milova qui leur redonne leurs pistolets confisqués par Jason. La grenade, prise à Kurdy et qui explose dans la main du jeune Ruben, met un point définitif à la tuerie. Jérémiah et Kurdy reprendront la route, abandonnant les fanatiques à leur infortune, emmenant avec eux Milova la réprouvée, qui se sentirait bien mieux chez tante Martha.
Vol. 27 : Elsie et la rue, Dupuis éd., 2007, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 2007
Elsie, une enfant de la rue, connaît toutes les ficelles de Blitz, le marchand de chair humaine, qui exploite les enfants pour les faire voler à son profit. Aux récalcitrants, il offre «le bain », un baquet d’eau glacée ou brûlante, jusqu’à l’épuisement ou la mort. Elsie fait la connaissance de Milova, venue traîner en ville avec Jérémiah. En toute innocence, Milova chaparde un collier qui lui plaît, trouvant refuge auprès d’Elsie, avant d’être ramenée chez tante Martha par Kurdy, revenu d’une de ses expéditions d’exploration féminine. Elsie noue connaissance avec Kurdy espérant retrouver Milova et s’en faire une bonne compagne. Plus tard, pilotée par Elsie, Milova fouille l’appartement de Blitz, le délestant de son magot, qu’elle cache chez tante Martha. Blitz, soupçonnant Elsie, remonte la piste par Kurdy qu’il capture et soumet au « bain » pour le faire parler. Elsie, affolée et coincée, prévient Jérémiah qui accourt. Blitz sera foudroyée par une balle et Kurdy tiré hors du bain. Enfin Milova, trompant les deux amis sur ses objectifs, quitte la ville en compagnie d’Elsie, qu’elle préfère.
- En savoir plus…
-
- 0 avis
- 1 629 vues