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Livres

  1. Type: livre Thème: invasions d’insectes Auteur: Vargo STATTEN Parution: 1953
    Nick Hensley et son épouse Enna, en compagnie de son père, ont hérité de l’immense manoir de l’oncle Cyrus Odder. A peine sont-ils installés, que le Docteur Lexton, un voisin, se déclare prêt à leur racheter la propriété dans laquelle, selon ses dires, se passeraient des faits inquiétants. Nick résiste et Lexton n’insiste pas. Dans la nuit pourtant, le père d’Enna est assassiné.
    En fouillant la maison pièce après pièce, Nick découvre la momie d’une étrange fourmi géante, haute de plus de deux mètres. Len, leur ami entomologiste qui les a rejoints, confirme cette découverte. En route pour faire examiner l’immense insecte par des sommités londoniennes, Len surprend dans la nuit le Dr. Lexton qui enterre un cadavre. La police prévenue découvre qu’il s’agit du Dr. Roy, un ancien associé de Lexton. L’assassin reste introuvable.
    Entre temps, Nick et Enna se sont sortis à grand’peine d’un énorme danger. Dans un tunnel qui relie leur propriété à celle de Lexton, vit une fourmi géante, du même acabit que la précédente, un cerbère haineux et dangereux. Avec Enna, contournant le danger, Nick découvre au bout du tunnel un laboratoire où se terre le Dr. Lexton et son horrible vérité.
    Moitié fourmi lui-même,  dont il a adopté le mode d’alimentation, le Dr. Lexton ne fait qu’un avec l’oncle Cyrus dont il possède le cerveau par transplantation. Créateur des fourmis géantes, il est prisonnier de ces insectes monstrueux, télépathes de surcroît. Nul n’est plus que lui à même de constater le péril terrible que constituerait pour l’humanité le développement de cette race. Il bat sa coulpe et enjoint au couple de prévenir les autorités. Déjà, il est trop tard. La fourmi géante du tunnel, parvenue à se libérer, tue Lexton.
    Le couple, fuyant l’épouvantable spectacle, préviennent les autorités, avant de regagner Londres. La chasse à la fourmi géante est donc ouverte et le monstre découvert, puis abattu.
    Après une courte accalmie, soudain, la campagne autour de Londres, puis la capitale elle-même, est en butte à une horrible invasion de guêpes géantes tueuses de trois mètres d’envergure, qui organisent le massacre systématique des humains :
    « Les terrifiants colosses aériens aux aiguillons barbelés foncèrent sur la ville, et, sauvagement, poignardèrent tous les humains qu’ils purent repérer dans les rues. Ils volaient en masses compactes au-dessus des immeubles, entre les maisons et le long des avenues, avec une virtuosité, une vitesse et une précision interdites aux avions de chasse les plus maniables. Des travailleurs matinaux tentèrent de fuir vers les abris : ceux qui manquèrent de promptitude furent transpercés sur-le-champ et réduits à l’état de cadavres. Londres et sa banlieue devinrent en quelques secondes le théâtre du plus extraordinaire massacre de l’histoire. »
    Conjointement, un curieux tremblement de terre dont l’épicentre se situait sous la capitale même, provoqua la chute des immeubles :
    « Un sourd grondement s’éleva et Len sentit les pavés monter vers lui. Précipité sur le sol, il se redressa sur les genoux et jeta autour de lui un regard de stupeur horrifiée. Londres était en train de s’effondrer !… Les plus hauts buildings, enrobés dans leur gangue d’insectes, perdaient leur équilibre et culbutaient, s’écroulant en énormes fragments de maçonnerie, ensevelissant bêtes et hommes sans discrimination. Les avenues se fendaient, engloutissant dans d’insondables profondeurs des grappes de combattants. Du fond des crevasses montaient d’épaisses fumées âcres et nauséabondes, libérées par des incendies souterrains. »
    D’après Len, qui, de loin en loin, aperçoit d’énormes fourmilières, il ne fait aucun doute que les fourmis géantes ont fait souche et essaimé, ayant percé l’écorce terrestre comme un vulgaire gruyère, et communiquant entre elles par des galeries et salles souterraines :
    « Les fourmis géantes ont taraudé la planète aussi profondément qu’elles l’ont pu et elles ont transformé toute la Terre en une seule et immense fourmilière. (…) ce qui signifie que les insectes jouissent d’une complète liberté de mouvement d’un côté de la terre à l’autre, par l’intérieur de l’écorce. »
    L’invasion programmée par les fourmis débuta ainsi, d’une violence extrême. A l’aide de leurs alliées les guêpes, elles mettent à mort sans délai tout humain rencontré ou, dans le meilleur des cas, l’entraînent dans leurs tanières comme réserve de nourriture. Len, Nick et Enna sont pris eux aussi dans la tourmente et arrêtés par les insectes. Comme ils étaient les premiers à connaître « l’ancêtre », ils eurent droit à un sort particulier en rencontrant, au centre de l’immense fourmilière souterraine, la reine des fourmis géantes :
    « Bientôt émergea de cette radieuse incandescence une autre fourmi, plus gigantesque encore mais d’une forme identique. Elle s’immobilisa devant les trois humains en dardant vers eux des yeux fascinants. Une de ses pattes était posée sur un appareil mobile. La nouvelle venue manoeuvra un bouton. A l’instant même un flux psychique transperça le cerveau des trois prisonniers avec une telle violence qu’ils chancelèrent comme si on les avait bousculés. »
    Par télépathie, elle leur expliqua qu’elle et ses consoeurs n’appartiennent pas à cette terre mais proviennent du futur, de l’an 6980, très exactement. Télépathes, intelligentes, sans émotions, elles sont les descendantes du premier couple crée par Cyrus et se sont tellement bien développées qu’elles constituent la race dominante du futur, ayant relégué l’humanité au second plan. Dominant l’espèce humaine, se déplaçant dans des « tempoplanes», elles ont investis la terre de maintenant pour accélérer le processus de domination. Aujourd’hui même, elles comptent éliminer totalement les  humains.
    Après cette entrevue, prêts à être transformés en pièces de boucherie, ils devront la vie sauve à Arona, une jeune humaine résistante, elle aussi venue du futur, décidée à remonter à la source du péril pour redonner la primauté à son espèce. Elle espère retourner en son temps, et, par une fausse nouvelle, obliger toutes les fourmis restantes à gagner le passé pour soutenir leurs consoeurs. Len, qui est tombé amoureux d’Arona, la suivra dans ses pérégrinations temporelles. A leur retour en Tempoplane, ils constatent que partout, dans le monde, s’affaissent les habitats souterrains des fourmis, les précipitant dans le magma sous-jacent. Len s’explique ce revirement de la façon suivante :
    « Je crois que la clé de l’énigme réside dans le fait qu’à l’endroit où nous avons émergé en 6980, la surface est située plus bas que le point correspondant de notre époque ; de sorte que lorsque j’ai coupé les moteurs, notre Tempoplane s’est retrouvé à l’intérieur de l’écorce terrestre, à l’emplacement même d’une de ces formidables machines dégravitationnelles qui supportent les terrains de couverture. Nous avons involontairement fait sauter les installations qui garantissaient la sécurité intérieure de ces cavernes. »
    En ressortant à l’air libre, près de Londres, ils ont la joie de voir des terriens motivés quoique éprouvés, en compagnie d’alliés inattendus : des tamanoirs géants, modifiés eux aussi avec le procédé du Dr. Cyrus, qui se délectent des fourmis tueuses restantes !La partie se termine en « happy end » pour Nick et Enna qui pourront enfin consommer leur lune de miel, et pour Len qui accompagnera définitivement Arona en son temps.
    Spécialiste de la science-fiction cataclysmique des années cinquante, Vargo Statten signe un roman de plus dans la veine des pulps, avec ses thèmes archétypiques. Le récit, débutant dans une tonalité de fantastique gothique qui se transforme en  science-fiction débridée, reste sans prétentions et agréable à lire pour des adolescents d’après-guerre.

  2. Type: livre Thème: la nouvelle glaciation Auteur: Pierre GAUROY Parution: 1953
    Au milieu du mois de mai, et sans aucune cause apparente, l’atmosphère de la terre devint moins claire et la température chuta partout de façon drastique. La neige apparut et persista. Le vent augmenta en puissance pour atteindre la force d’une tempête, puis d’un ouragan.
    Les humains, et tous les êtres vivants, se protégeant du froid comme ils le purent entrèrent, dans les semaines qui suivirent, dans une léthargie où seuls survivaient els plus forts.Puis, le phénomène disparut aussi vite qu’il était venu, cette glaciation exceptionnelle ayant provoqué plus de cinq cents millions de morts.Les scientifiques l’attribuèrent à la traversée, par la terre, d’un nuage de poussière cosmique.
    Une novelette inattendue par son pessimisme publiée dans un fascicule populaire édité pour la joie des familles.

  3. Type: livre Thème: invasions extraterrestres, menaces telluriques Auteur: Fritz LEIBER Parution: 1952
    La polyfamille  des Wolver, Céleste et Théodore, Rosalind et Frieda, Edmund et Madge ainsi que leur fille commune Dotty, s’inquiètent, en cette société future, de faits qui semblent corroborer le texte du Dr. Kometsvsky : " la Danse des planètes ".
    La disparition des satellites de Mars, suivie de peu par ceux de Jupiter, ainsi que les inductions psy de Dotty, accréditent l’idée selon laquelle le noyau ferrique de la Terre constituerait l’enveloppe externe d’un gigantesque vaisseau spatial. La Terre elle-même, sa lithosphère, sa biosphère et par conséquent les terriens, serviraient de camouflage à des extraterrestres cachés au sein de notre planète.
    Aujourd’hui, poursuivis par leurs ennemis de toujours qui ont éventé leur ruse, ils envisagent de repartir dans l’espace avec leur vaisseau vouant du coup notre planète et ses habitants à une totale destruction. C’est du moins ce que les Wolver apprennent de la bouche de Dotty dont les qualités perceptives lui permettent de communiquer avec les "intraterrestres ". Tout est-il donc perdu et le monde destiné à l’annihilation totale ? Oh ! que non, puisque les méchants, lassés sans doute de leur rôle, se sont décidés à devenir des gentils. L’humanité est sauvée.
    Une nouvelle formellement réussie mais au concept de base forcé.

  4. Type: livre Thème: savants fous et maîtres du monde Auteur: HERGE Parution: 1952
    Qui ne connaît la bande dessinée de Hergé – sinon il faudrait d’urgence combler cette lacune – mettant un scène l’archétype du savant fou?
    Jo et Zette, enlevés en mer par une bande de pirates, se réveillent à l’intérieur d’une base sous-marine où des inventions scientifiques extraordinaires sont à la disposition du «Maître», un gnome contrefait barbu et bossu comme le professeur Tornada dans le roman de Couvreur, «une invasion de macrobes ».
    Pillant les navires de ligne en utilisant un gaz soporifique de son invention pour se procurer le financement nécessaire à ses néfastes projets, il a conçu un robot, prototype d’une armée de métal destinée à envahir le monde. Grâce à Jocko, et par les lois du hasard, le robot géant aux gestes fous, fait perdre la raison à son créateur, le transformant pour de bon en « savant vraiment fou », ce qui permet la fuite des deux enfants. S’engouffrant dans un engin d’exploration sous-marin, ils aborderont une île habitée par des cannibales, ce qui promet une suite croustillante dès le deuxième volume de la série.

  5. Type: livre Thème: savants fous et maîtres du monde, la cité foudroyée Auteur: Vargo STATTEN Parution: 1952
    Soudain le centre de Londres fut en proie aux flammes dévastatrices et à une chaleur intense :
    « Du ciel bleu et doré de l’été, un gigantesque éclat de lumière fulgura brusquement, aussi intense et insoutenable que si le soleil tout entier avait fait explosion. Pendant l’espace de quelques secondes, les vieilles rues de Londres, noires de suie et de poussière, furent transfigurées en un décor de féerie. La cité eut subitement l’aspect irréel d’une agglomération d’immeubles blancs qu’un éclair de magnésium illumine dans la nuit.»
    Le premier Ministre de Grande Bretagne, Sir Douglas Jaycott, fut averti par une mystérieuse organisation qui se nommait « la Flamme Cosmique », de remettre immédiatement sa démission et de transférer le pouvoir au membre désigné de ladite organisation, faute de quoi, n’importe quelle ville, n’importe où dans le monde serait frappée à mort.  
    Devant son refus, le criminel procéda : Londres à nouveau, puis Glasgow, Melbourne, New Delhi…Jaycott,  convoquant deux agents très efficaces du Bureau, Bob Curtis et Englefield, pense que le malfaiteur ne peut être que le savant Gideon Clay supposé travailler sur une « machine incendiaire » gouvernementale détournée à son profit. Sa fille, Dorothy Clay, convainc Bob et Englefied de l’innocence de son père et, à eux trois, ils vont tâcher de soulever le voile du mystère.
    Etant sûrs que le crime a seulement pu être commis à partir de l’espace, ils s’embarquent dans leur fusée –car en ces temps voyager dans le système solaire n’est pas plus compliqué que d’acheter des cigarettes au tabac du coin –, et découvrent, proche de la terre, une immense lentille formée du cristal le plus pur, une sorte d’astéroïde, investie par les malfrats. Capturés, ils seront derechef mis en présence du cerveau de la « Flamme Cosmique » qui n’est autre que… Sir Douglas Jaycott lui-même, prêt à dominer le monde et la Grande-Bretagne. On comprend mieux maintenant pourquoi il a tant insisté pour mettre le papa de Dorothy en prison.
    Incidemment et préalablement à ces faits, Englefield avait été approché par le chef d’une mystérieuse soucoupe volante. Adam Charteris – c’est son nom –  est un savant terrien qui a voué sa vie à la cité spatiale et scientifique de Marinax. Dotée de pouvoirs scientifiques immenses, Marinax,  qui croise au-delà de l’orbite de Pluton, est le berceau de scientifiques terriens, tous volontaires et cooptés, qui ont coupé tout lien avec leurs concitoyens pour vivre en paix. On les comprend.
    Englefield, flatté d’avoir été pressenti par Charteris, tient d’abord à remplir sa mission personnelle : détruire la loupe infernale qui menace la terre. La seule manière d’y parvenir serait de faire exploser l’astéroïde.De fait, une mauvaise manipulation l’expédie, lui et ses deux amis, aux confins de l’univers par le truchement d’une vitesse quatre fois supérieure à celle de la lumière. Manquant de peu d’y laisser leur peau, ils reviendront dans le système solaire grâce au génie scientifique d’Englefield qui se sert d’un minerai «d’oxyde magnétique » trouvé en ces parages isolés.
    Une étape obligée sur Vénus, le temps pour eux d’établir leur plan d’action, les révèle à Jaycott, devenu le Maître du monde.C’était sans compter avec Adam Charteris qui fait pencher la balance en leur faveur. Par « télépathie suggestive » il libère Gideon Clay et l’incite à s’expliquer avec le maître du monde. Bob Curtis et Dorothy resteront sur Vénus pendant qu’ Englefield le héros, précipite sa fusée bourrée d’oxyde magnétique sur la lentille extraterrestre, sacrifiant sa vie par la même occasion.
    Là encore Charteris intervient en l’arrachant à son malheureux destin pour qu’il puisse l’aider dans la merveilleuse cité scientifique de Marinax.Nous voilà rassurés : Jaycott sera exécuté par Gideon, Dorothy et Bob convoleront en justes noces.
    Un récit pour adolescents des années cinquante. Conte moderne dans lequel les vils agissements de l’ogre Jaycott sont contrecarrés par les heureux effets de la fée Charteris accordant son soutien au Chat Botté Englefield. De la belle ouvrage !

  6. Type: livre Thème: invasions extraterrestres Auteur: Jimmy GUIEU Parution: 1952
    Les Martiens (Kroniens) convoitent notre globe. Ressemblants étrangement à leurs frères décrits par Wells, ils habitent une planète quasi-morte dont les canaux (répertoriés par Percivel Lovell) n’assurent plus leur sécurité. Alors que notre globe, si bleu, à la température si douce…
    Mais ce forfait ne sera pas grâce au nain martien Kimdô et à sa femme Nommya qui avertissent les Terriens  si athlétiques et si beaux, les astrophysiciens Buck et Jerry en compagnie de leurs pneumatiques amies Juanita et Nicky. Empruntant une soucoupe volante supra-luminique laissée sur terre lors d’un précédent récit, ils rendent une petite visite à la planète Mars et ses habitants, libèrent Kimdô et son épouse puis s’en vont chercher des armes dans la nébuleuse d’Andromède (la galaxie Betlyor) chez les gentils Glamoriens eux-mêmes en lutte contre les abominables Taborok, géants vindicatifs et querelleurs.
    Appuyant l’ami Xung, le Betlyorien,  dans sa lutte contre Kamor le chef des Taborok, Buck et Jerry offriront les rayons démagnétiseurs de la soucoupe à la civilisation amie, ce qui permettra, petit 1 : de libérer deux princesses betlyoriennes qui épouseront in petto nos deux héros, petit 2: de supprimer la civilisation des Taborok (seulement quarante millions de mondes, excusez du peu !)
    Cette tâche accomplie, ils ont enfin le temps de songer à notre pauvre Terre déjà endeuillée par les premières vagues d’assaut des Martiens, pardon Krôniens. Volant à son secours, ils liquéfient les Martiens envahisseurs grâce à une arme ultime : le «liquéfacteur de Martiens»,  et libèrent la Terre qui pourra convoler en justes noces avec les Betlyoriens de la nébuleuse d’Andromède.
    Des combats titanesques, des vocables inouïs, des armes inédites, des milliards de parsecs franchis en une minute, du bruit, de la fureur, parsemés des notules « exact », «rigoureusement exact », « vrai », etc., bref, un véritable space-opéra comme on le concevait dans les années cinquante. Merci qui ?… Merci, monsieur Guieu. (Pourtant, quand on y songe, toute l’invasion de la terre tient en 20 petites pages sur 188)

  7. Type: livre Thème: menaces technologiques Auteur: Horace B. FYFE Parution: 1952
    Blakie, Vito le Trapu, Syd et Mike, disposent un énorme tronc en travers de la route pour arrêter la patrouille de robots qui passe immuablement par ce même chemin. Puis, ils se camouflent dans la végétation qui recouvre :
    « La puissance disparue de sa race… un immense amas de pierres brisées et de métal fondu. Des herbes et des mousses étranges envahissaient la zone, mais il s’écoulerait des siècles avant qu’elles puissent masquer les dévastations.
    Leurs tas disséminés au long de la route étaient mieux dissimulés, apparemment repoussés sans ordre derrière les accotements de gravier… Des monceaux pourrissants qui, selon la légende, avaient été des machines permettant de rouler sur la chaussée. »
    Tandis que ses congénères étaient occupés à dégager l’obstacle, le dernier robot de la file fut maîtrisé par une corde, abattu, entraîné dans les ruines, sa carcasse défoncée à coups de masse. Les femmes recueillirent religieusement l’huile qui coulait de son corps. Voilà qui permettra à la tribu de s’éclairer au moins deux mois sans interruption !
    Une nouvelle brossant un tableau sombre de notre futur avec une grande économie de moyens

  8. Type: livre Thème: menaces et guerres nucléaires Auteur: Will JENKINS Parution: 1951
    Les bombes atomiques s’abattent sur le territoire des Etats-Unis d’Amérique, balayant toutes les villes d’importance, faisant soixante-dix millions de morts en quelques minutes. Sans déclaration de guerre, sans que rien ne justifie un tel acte, des missiles d’origine inconnue, transitant par le pôle, écrasent le pays, « assassinent » les Etats-Unis. Toutes les nations du monde étant liées à l’Amérique par le pacte de Brienne qui stipule une réaction immédiate en cas d’attaque, solidaires avec le pays martyr, elles ne peuvent agir car l’identité de l’agresseur reste inconnue.
    La totalité de l’intrigue tourne donc autour de ce point : découvrir l’identité du pays agresseur. En vue de l’éventualité d’une attaque, l’on avait parsemé le territoire américain  d’un grand nombre de bases souterraines et secrètes, appelées « Terriers », en connexion radio les unes avec les autres, dont le seul objectif était de répliquer à coup sûr.  
    Le Terrier 89 est situé sous les montagnes rocheuses, sous le glacier Rainier. Il est dirigé par Fred Thale et le lieutenant Sam Burton, qui cherchent à percer eux aussi l’identité de l’agresseur. Le lieutenant Burton, apercevant des êtres humains en perdition  sur le glacier, les recueille au sein de la base. L’une des rescapées, Betty Clarke, est une ancienne connaissance de Sam qui s’en  méfie terriblement car il la prend pour une espionne.
    Sachant que la base va être incessamment la cible d’un coup nucléaire, Thale s’obstine à dévier les bombes pour, au moins, en récupérer une intacte dans le but de l’étudier. Par le brouillage des fréquences de guidage, Thale arrive à faire s’écraser l’un des missiles non loin de la base, sans que celui-ci n’explose. C’est par l’étude des composants électroniques de la bombe que Thale apprendra la vérité sur l’origine de celle-ci. Il se rend donc sur le lieu de chute alors qu’un nouveau venu dans le Terrier, le général Thaddeus Warsaw, exige qu’on lui remette le commandement.  Partout dans le monde, l’attaque inopinée provoque des émeutes, des tueries, des manifestations qui créent des centaines de milliers de morts :
    «A Londres, les grandes artères étaient tellement encombrées que les cadavres de gens étouffés continuaient à avancer, soutenus par la masse qui les entourait, fleuve humain s’écoulant avec une lenteur d’agonie vers les derniers faubourgs de la ville. A Paris, la panique provoquait une effervescence démentielle. Sur la grande place vers laquelle convergeait malheureusement quatre avenues alors qu’une seule rue étroite permettait d’en sortir en direction de la banlieue, les fuyards se concentraient en torrent. Chanceler, c’était tomber, et tomber, mourir. Là où la pression était la plus forte (…) s’élevait un monticule qu’il fallait franchir pour s’évader de cet enfer. Et le monticule allant d’un mur à l’autre, jusqu’à la hauteur du deuxième étage, était fait de cadavres piétinés. »
    Thale est près du but. L’identité de l’agresseur est certaine bien que celui-ci ait utilisé des composants électroniques achetés aux USA et qu’il ait situé sa base de lancement  loin de chez lui, en Antarctique. Sa manière d’assembler les éléments signe sa trahison. Thale meurt en transmettant ces informations à tous les Terriers. La contr’attaque commence. Warsaw –qui est un authentique espion – se suicide,  et Betty – qui est une authentique contre-espionne – rentre en grâce aux yeux de Sam. La base ennemie en Antarctique est écrasée sous un déluge de bombes ce qui provoquera la fonte du manteau rocheux du pôle sud. Tous les pays liés par le pacte de Brienne participent alors à la curée aux côtés des Etats-Unis et s’emploient à rayer de la carte du monde le pays de l’agresseur…
    « l’Assassinat des Etats-Unis » apparaît comme l’un  des premiers ouvrages portant sur le concept de « dissuasion » dans le champ romanesque, bien que de nombreux éléments liés à l’idée de guerre nucléaire totale en soient absents : importance de la radioactivité, «hiver nucléaire», disparition de la faune et de la flore, etc. Au fait : l’on ne saura jamais le nom du pays agresseur mais est-ce vraiment indispensable ?

  9. Type: livre Thème: péril jaune et guerre des races, guerres futures 1 Auteur: Robert HEINLEIN Parution: 1951
    En un futur indéterminé mais après l’an 2000, les Etats-Unis sont envahis et terrassés par les Pan-Asiates, Mongols, Chinois, Indiens qui, ayant débordé la Russie Soviétique, font peser une poigne de fer sur les USA :
    " La soviétisation de l’Asie en avait chassé les occidentaux, et tout particulièrement les Américains, beaucoup plus efficacement  que n’aurait pu le faire n’importe quelle décision du Congrès. "
    Les Américains, numérotés, immatriculés, parqués en des camps de concentration vivent le sort des esclaves sous la férule d’un " Prince Royal ". Seule, dans toute l’Amérique, une base secrète, située près de Denver, n’avait pas été découverte. Là, différents scientifiques s’appliquent à la mise au point d’un appareil spécial, sorte de "transmetteur de matière". Une mauvaise manipulation tue la quasi-totalité des ressortissants de la base, à l’exception de quelques scientifiques.
    Voilà la situation que découvre le colonel Withney Ardmore lorsqu’il prend le commandement des scientifiques présents, Thomas Graham, Robert Wilkie, Herman Scheer, le major Brooks et le colonel Calhoun. La question qui se pose est la suivante : comment, lorsqu’on a si peu de moyens, résister à l’envahisseur ? Ses espoirs reposent sur trois idées. La première est l’exigence d’une obéissance totale et inconditionnelle aux ordres reçus. La deuxième suppose une utilisation des techniques de bluff et la maîtrise des communications. La troisième consiste en l’achèvement de ce qui pourrait devenir l’arme ultime, le fameux transmetteur, qu’il baptise le " ledebetter " en hommage à son inventeur disparu. Puisqu’il est impossible de résister aux Jaunes par la force, Ardmore constituera une 6ème  colonne, chargée de les déstabiliser. Par le truchement d’une religion crée de toutes pièces – les Jaunes ne comprenant rien aux Dieux occidentaux -  il implantera des temples sur l’ensemble des Etats-Unis, et créera une prêtrise ad hoc, thuriféraire  du nouveau dieu "Mota". Ce travail sera sensiblement facilité par le rayon Ledbetter, véritable outil multi-fonction. Ce dernier présente des possibilités qui tiennent du miracle : découper de plaques de granit, soulever, tirer, pousser des objets très lourds, assommer, désintégrer les êtres humains, et in fine, transmuter les métaux en or.
    Le réseau s’organise rapidement. Des nouveaux venus, soigneusement triés  formeront la prêtrise ; chacun d’entre eux gagnera un temple, muni d’un "bourdon", une application individuelle du rayon ledbetter,  et d’un émetteur-récepteur qui leur permettra d’adapter leur gestuelle aux attentes des fidèles. Vêtus d’une manière appropriée, ils en imposeront aux Pan-asiates d’autant plus facilement qu’ils les arrosent littéralement de pièces en or chimiquement pur et d’affirmations réitérées de soumission à l’autorité du prince Royal. Les temples où s’opèrent les "miracles " , uniquement réservés aux Blancs, attirent de plus en plus de monde par l’offre d’un repas gratuit ou d’une guérison-minute à travers l’entremise du transmetteur.
    Les Pan-asiates, dépassés, réagissent tardivement mais seront incapables de s’opposer à la lutte psychologique que leur livre Ardmore. Une agitation violente s’étend de proche en proche. Il est d’ores et déjà trop tard pour que les masses jaunes puissent se reprendre. Alors qu’elles s’apprêtent à investir les temples, Ardmore donne l’ordre d’engager le combat final. De chaque temple rayonne la mort relayée par les hélicoptères issus de la "Citadelle". Les envahisseurs, déprimés devant une situation qu’ils ne contrôlent plus, se suicident en masse obligeant le prince Royal à donner l’ordre d’évacuer les Etats-Unis.
    Un roman ancien dont l’idée de base n’a pas pris une ride, quoique l’écrasement d’une armée d’invasion par six hommes seulement, tient du conte de fées. Quant à l’opinion de l’auteur, elle est tout entière résumée en ces lignes :
    " Ce satané culte a attiré toutes les cervelles un peu fêlées du pays, les hommes aux cheveux trop longs et les femmes aux cheveux trop courts

  10. Type: livre Thème: menaces et guerres nucléaires Auteur: William TENN Parution: 1951
    Elliot Plunkett est un homme prudent. Il a cessé ses activités de pasteur pour s’acheter une ferme en vue de se livrer à l’élevage intensif des poulets. Cette activité–prétexte lui a permis de se prémunir contre une éventuelle menace atomique. Avec l’argent que lui rapporte son élevage, depuis des années, il a fait construire une cave souterraine bétonnée, véritable unité de survie autonome dans laquelle sa famille de neuf enfants (ainsi que deux petits voisins et le chien Rusty) pourront survivre en attendant des jours meilleurs, au cas où…
    Pour ne pas être pris au dépourvu par un déclenchement inopiné du conflit, il entraîne ses enfants, chronomètre en mains, à atteindre l’abri souterrain dans les délais prévus. Les punitions corporelles distribuées aux plus lents n’y marqueront que davantage dans leur esprit les nécessaires réflexes de survie. Quand enfin le monde explosera autour d’eux, Elliot Plunkett pourra fièrement contempler sa nombreuse famille réunie autour de lui, tel un deuxième Noé dans son arche.
    Une nouvelle touchante d’un thème aujourd’hui usé.