Bienvenue dans la Base de Données des livres !
Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !
Livres
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Jadis, Chicago - Par BenF
Danniels est un « Jonas », reconnaissable à ses cheveux verts, en route vers la ville de Chicago, une zone franche subsistant dans une région climatiquement perturbée par d’anciennes explosions nucléaires.
Nous sommes en 1988 et la terre n’est plus la même qu’avant. Pour mettre définitivement fin à une guerre qui dépeuple le monde, les sociétés ont crées les ondes encéphalographiques qui empêchent tout être vivant d’en tuer un autre. Seul des simulacres de guerre peuvent encore se dérouler en certains lieux et les soldats pris à y participer sont exclus de toute vie civilisée, devenant des parias ou des « Loups », vivant en meutes, poursuivis par un désir de meurtre inassouvi, reconnaissables à leurs cheveux peints en vert : ce sont des « Jonas ». Incidemment, l’humanité y a gagné une famine perpétuelle car elle ne peut pas non plus tuer des animaux ou des végétaux pour se nourrir!
Danniels a quitté la meute pour pénétrer dans la cité ancienne de Chicago. Grâce à une jeune femme, Julie Ambers, qui montre de la pitié à son égard, il espère travailler à résorber la famine endémique dans le monde. Quoique bien accueilli à Chicago et installé dans un laboratoire, Danniels échouera dans son projet mais une voie nouvelle lui sera suggérée par Lucie et Joêl, tous deux membres d’une même meute de Loups.Ces derniers connaissent l’existence d’une réserve de bombes H, susceptibles, de par leur puissance, d’anéantir définitivement un monde à la dérive.
Ils espèrent s’en servir, les faire exploser suffisamment haut dans l’atmosphère pour détruire toutes les stations d’ondes encéphaliques et permettre à la terre de prendre un nouveau (et dangereux) départ.Danniels, tout en activant l’arsenal et en luttant contre Joêl, découvrira qu’il peut garder son libre-arbitre, puisque même sans les ondes, il se refusera à tuer son adversaire. Ainsi les hommes mangeront à leur faim et pourront aussi faire le choix de ne plus s’entretuer !
Une nouvelle ambiguë, embrouillée, lourde et heureusement courte. Le message moralisateur appuyé tue le plaisir du lecteur qui a déjà bien du mal avec l’intrigue.
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La Revolte Des Femmes - Par BenF
Travis, journaliste en congé sabbatique, découvre un vieil homme à l’hôpital dont la peau grise puis noire, augure de sa mort prochaine. Intrigué, il est témoin d’une tentative d’assassinat opérée sur le moribond par une jeune femme blonde. De retour chez lui, il est contacté par le commissaire Tomkins l’informant que plusieurs autres cas de maladie viennent d’apparaître, tous voisins d’une maison située à Winthrop Street. Travis s’y rend pour enquêter, y découvrant une carte de visite au nom de Rosalie Turner. Tandis qu’il retourne chez lui, il est victime d’une nouvelle tentative d’assassinat. Son agresseur, la belle blonde d’avant, qu’il désarme facilement, s’appelle Betty.
Alors qu’elle prend la fuite, Hale, l’ami photographe de Travis, l’appelle pour lui signaler que toutes ses épreuves sont voilées. De même, tous les postes de radio d’Union City se révèleront brouillés. Une réunion de crise à la mairie met en évidence le rôle néfaste joué par ces rayons dans le déclenchement de la maladie mortelle qui ne semble toucher que les hommes. En ville une ou plusieurs sources émettrices contaminent les citoyens amenant vers les hôpitaux quantité de moribonds :
« Depuis la fin de l’après-midi, les douze ambulances des cinq hôpitaux n’avaient pas eu un moment de repos. On avait convoqué les entrepreneurs de pompes funèbres et réquisitionné leurs véhicules. A l’un des bouts de la pièce, un homme inscrivait des chiffres sur un tableau noir : le total se montait à 316. Un peu plus loin, un autre homme piquait des épingles à tête rouge sur un plan de la ville. »
Grâce à Travis qui suit la piste Rosalie Turner, la police met la main sur une mallette générant du rayonnement gamma. Par Betty tombée amoureuse de Travis, le journaliste apprendra l’horrible vérité : partout dans le pays les hommes seuls sont visés dans leur chromosome Y par le rayonnement mortel. Les responsables de ces crimes sont des femmes, toutes élevées en couveuse, porteuses de chromosomes XX pour lesquelles il est impossible de procréer : ce sont des «haploïdes ». Elles ont juré la perte de l’élément masculin :
« Un haploïde ? Expliquez-moi, docteur, dit Travis. – Eh bien, vous, par exemple, vous êtes un diploïde – soit dit sans vous offenser. Chacune de vos cellules comporte douze paires de chromosomes mâles et autant de femelles. Si vous ne possédiez qu’un seul type, vous ne seriez sans doute pas vivant, mais une femme… une haploïde constituée par un seul type de chromosomes… ce serait théoriquement possible. Par parthénogenèse. »
Travis alerte Tomkins alors que dans toutes les organisations administratives, ou dans les rue, les haploïdes, se révélant enfin au grand jour, éliminent impitoyablement les hommes. Le journaliste et ses amis seront poursuivis, capturés, enfermés au sanatorium de Faircrast, le quartier général des haploïdes. Ils doivent la vie sauve à la nature de leur groupe sanguin de type AB, réfractaire aux rayons gamma. Travis fera enfin connaissance avec le chef suprême des haploïdes, le Docteur Garner dont Betty est la fille. Cette vieille femme a juré une haine implacable à la gent masculine :
« Un homme maigre, hâve et hirsute sortit de l’ombre et s’avança timidement. « je vous en prie, madame, laissez-moi partir ! Ma femme est malade… j’allais chez le pharmacien quand on m’a arrêté… ayez pitié, madame… » Une gifle brutale l’atteignit en plein visage et le fit tomber à genoux. Il essaya de continuer à parler tout en se protégeant la tête avec ses mains. « Je vous en supplie… ma femme… elle souffre… » Un coup de pied à la mâchoire l’envoya rouler sur le dos. « Débarrassez-moi de cette saleté ! dit le docteur Garner. Allons, vite ! »
Elle explique à Travis comment elle a détourné l’invention de son ex-mari (le premier mort de la série). Heureusement, ils seront sauvés par Betty en dernier recours, mais resteront assiégés, isolés, menacés par des femelles haploïdes jusqu’à ce que des hommes armés, en provenance de Chicago où la menace avait enfin été prise au sérieux, viennent les libérer. Garner mourra, Betty épousera Travis pour lui faire de beaux enfants (c’était une fausse haploïde !), et les hommes conserveront le pouvoir.
« La Révolte des femmes » est un roman policier en son essence et traduit surtout l’incroyable angoisse de l’homme envers la femme qu’il veut soumise. Beaucoup de personnages peu fouillés, un psychologisme primaire, un mélange d’événements font de ce récit une histoire ratée. Pour du plus sérieux voir « le Rivage des femmes » de Pamela Sargent, ou « Belles dames du siècle prochain » d’Edmund Cooper.
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Le Survivant - Par BenF
Vol.1: Guerre totale, Plon éd., 1985, coll. "le Survivant", 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée par Pierre-Dominique Lacombe. roman d’expression anglaise (USA) (présenté conjointement avec le roman "la loi du silence ", coll. le Mercenaire N°7)
1ère parution: 1981 titre original: Total War
Le survivant, c’est John Thomas Rourke, agent secret américain, spécialiste du combat rapproché et des coups tordus, espion en mission au Pakistan où il apprendra que la frontière a été violée par un long convoi de camions russes qui forme les prémisses d’une guerre nucléaire. La Russie a décidé d’en finir avec les USA, malgré les mises en garde américaines. Rourke, tout en fumant ses Marlboro préférées allumées avec son zippo préféré, défait la colonne de camions en sacrifiant des Pakistanais amis puis regagne les USA en avion. Soudain l’impensable a lieu :
" Que personne ne regarde par les hublots! hurla Rourke. Rentrez la tête dans vos épaules et protégez vos yeux! Il venait d’apercevoir un autre éclair fluorescent à l’ouest. Le 747 venait juste de traverser le Mississipi. Un énorme champignon blanc s’était élevé dans le ciel. La ville de Saint Louis, Missouri, n’existait plus. "
Les USA répliquent, et c’est l’escalade:
" L’ours ukrainien plissa douloureusement les lèvres. Los Angeles et San Francisco avaient été rayés de la carte, ainsi que toute la partie occidentale du Canada. En se détachant du continent, la Californie avait provoqué une demi-douzaine de raz-de-marée géants atteignant l’extrême pointe de l’Alaska. Les répercussions des séismes qui agitaient encore l’Ouest américain étaient susceptibles de se faire sentir jusqu’en Sibérie et jusqu’au Japon.
Il poussa un juron. Cette série de catastrophes n’augurait rien de bon. Si jamais le socle sibérien se mettait à bouger...Il remua inconfortablement sur son siège. Son arthrose le faisait terriblement souffrir. Cent vingt millions de Soviétiques étaient morts. Des hommes, des femmes, des enfants, et le conflit armé avec la Chine était loin d’être résolu. Le Premier se leva en grimaçant de douleur. Il ne supportait plus cette lumière... "
Grâce à la maîtrise de Thomas Rourke, l’avion atterrit sans trop de dommage dans le désert. Les passagers, désorientés, l’acceptent comme chef. Tout ceci ne serait pas grave pour notre agent secret, s’il n’y avait son épouse très chère et ses deux fils victimes de l’apocalypse nucléaire.
Habitant près de la ville d’Atlanta soufflée par une bombe, Sarah, en femme de tête, s’organise. Elle se décide à gagner l’abri "là-haut" que Rourke dans sa grande prévoyance des événements politiques avait préparé pour eux "au cas où ". Elle se défait rapidement des ignobles individus qui se préparent à la violer et, à dos de cheval avec sa petite famille, se dirige vers leur havre de paix. En attendant, Rourke prend le commandement de la troupe et avec l’aide de Rubinstein, un voyageur qui devient son bras droit, il explore les environs. En revenant vers l’avion, une mauvaise surprise les attend : une bande de Hell’s Angels, animée des pires intentions est en train de perpétrer un massacre. Rourke, qui n’a que le temps d’allumer son cigarillo préféré, fonce dans le tas avec son lieutenant :
" Les Riders crachaient le feu sans répit. Mitraillettes Thompson, fusils à canon scié, 454 Magnum, ces salauds étaient armés comme un commando de choc. Leurs blousons de cuir noir cloutés portant des croix gammées et des têtes de mort brillaient sous la lune. Rourke crispa les doigts sur le volant. Il allait envoyer toute cette racaille en enfer, puisque c’est de là qu’ils venaient.... "
Ils tuent en grande quantité des vauriens, mais les survivants s’enfuient, les lâches, après avoir éliminés tous les autres voyageurs. Rourke se promet de leur faire payer toutes leurs exactions. Avec Rubinstein, s’étant largement approvisionnés en armes et matériel de survie dans les magasins déserts, ils traquent le reste de la bande et nettoient la terre de ces dangereux individus :
"Rourke s’élança dans un nuage de poussière. Un type s’agenouilla devant lui et épaula, mais il lui logea une balle en plein front avant même qu’il ait ajusté son tir. Il accéléra à fond. La Harley décolla du sol. Deux choppers étaient à ses trousses. Rourke fit pencher sa machine à gauche. Son genou érafla le sol. Il jeta son bras en arrière et vida le reste de son chargeur. L’un des choppers s’emballa brusquement et le conducteur s’envola littéralement de sa selle pour retomber sur le dos. L’autre moto lui passa dessus. La fourche se plia. La machine se cambra et le type hurla en roulant à terre. D’après la position bizarre de son corps, il devait avoir les reins brisés. "
Il ne lui reste plus qu’à rejoindre Sarah, et, comme l’on dit en littérature, " ceci fera l’objet de nouvelles aventures …".
Ce roman est le premier de la longue série du " Survivant ", (53 épisodes parus en France sur 62 aux USA) qui plante un décor - prétexte au défoulement, à la violence gratuite, à la navrante publicité (après avoir tué, il allume " une Marlboro", une " Lucky Strike ", etc.), flattant les instincts d’un lecteur soi- disant populaire. Une fois ce type de récit sur fond d’apocalypse installée, il est loisible à l’auteur de le décliner à l’infini. Au plan de l’idéologie, le texte tient le pari que l’homme est une bête malfaisante qu’il faut anéantir. Les sentiments sont inutiles car dans la grande décomposition sociale, seul " l’homme fort "parviendra à survivre en balayant du même coup, avec ses armes, dix mille ans de civilisation. Un exemple navrant (mais significatif) d’un genre dévoyé au service d’un but mercantile.
Vol.02 : le cauchemar commence, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée
1ère parution: 1981; titre original : the Nightmare begins
Pendant que Rourke et son ami Paul Rubinstein continuent à se frotter aux Devils Riders en leur faisant exploser la cervelle, Sarah, la femme de Rourke s’est mise en route pour gagner leur refuge secret, en affrontant mille dangers. Trois autres personnages font leur apparition : Varakov, le commandant en chef humaniste des forces d’invasion russes aux USA, Karamatzov, un membre du KGB, opposé à Varakov et Natalia Tiemerovna, une merveilleuse espionne russe amoureuse (dans cet épisode) du brutal Karamatzov.
Tout ce beau monde recherche le président Chambers, dernier gouvernant américain encore valide. Rourke, dans le désert, sauvera Natalia, qui ne reste pas insensible à son charme. Au courant de la mission de Tiemerovna, Rourke décide de s’approcher lui aussi de Chambers et, pour se faire, s’associe à une vilaine bande de Bikers. En passe d’être exterminé par les Bikers, décidément en colère, Natalia appelle les troupes russes à leur secours, grâce à son émetteur secret (on n’est pas espionne pour rien !). Le président Chambers trahi par Soames, son premier ministre, Rourke et Paul se retrouvent prisonniers aux mains de Karamatzov. Tout est-il donc perdu ? Que nenni, puisque Natalia favorise l’évasion des deux intrépides.
Vol.03 : l’Escadron de fer, Plon éd.,1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée.
1 ère parution : 1981. titre original : the Quest
Rourke, mobilisé une fois de plus pour une mission de grande envergure, a interrompu la recherche de sa famille en vue de prendre un peu de repos en son abri de Georgie. Mais le sort en décide autrement et il sera entraîné avec Lester, le chef de l’escadron de fer, à rechercher coûte que coûte Colfax, le seul responsable encore vivant porteur du code susceptible d’annuler l’ordre de mise à feu des missiles "Blue Day" devant anéantir la terre en cas de défaite américaine.
Ils ne seront pas seuls sur cette affaire. Du côté des Russes, l’on retrouve Karamatzov qui a juré de prendre sa revanche sur Rourke coupable d’avoir fait évader le président Chambers à Angleston. L’agent du KGB s’oppose aussi à son compatriote Varakov, le chargé des opérations russes aux USA, qui avoue un faible pour la charmante espionne Tiemerovna et est presque prêt à protéger Rourke. Notre héros sera amené à se débarrasser tour à tour des Warriors détenant Colfax et sa clé de code, (sauvant du coup la terre, en toute modestie !) de Karamatzov et ses sbires, et sortira son ami Rubi du pétrin. La routine, quoi !
Vol.04: le Cri de l’épervier, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 220 pp. couverture illustrée.
1 ère parution : 1981 . titre original : The Doomsayer
Rourke fait la connaissance de Sissy, une jeune archéologue qui se dirige vers la Floride pour annoncer aux autorités russes qu’une catastrophe majeure ne tardera pas à se produire : l’engloutissement de la Floride dans l’océan, les bombes ayant perturbé l’activité tectonique. Rourke l’accompagne pour la protéger. Natalia, envoyé en Floride par Varakov afin de rapporter les preuves de l’existence de camps d’extermination sous autorité cubaine, Brechnenko lui expédie Ermanski , un tueur du KGB. Rubi, lui, est acheminé dans un de ces camps d’extermination. Comme il est juif, il espère au moins y rencontrer son père. Il était donc fatal que tout ce beau monde se retrouvât, au détriment des uns (les tueurs), et à l’avantage des autres (les bons). Le tout sous forme d’apocalypse à l’échelle dix sur l’échelle de Richter.
Vol. 05: le Piège, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 212 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1983 , titre original : The Web
Rourke, toujours à la recherche de sa femme, rencontre un petit groupe d’individus qui se rendent à Saint-Cosa, la ville sainte des " Maîtres du 7ème Ange ", pour y faire leurs dévotions. Les obstacles sont nombreux jusque-là, surtout sous la forme de " Punks warriors " déchaînés qui veulent à tout prix les réduire en bouillie (ou leur couper la tête). Rourke met bon ordre à cela et, subodorant la méchanceté des " Anges " - qui gravent le chiffre 666 sur ceux qu’ils n’aiment pas -, décide d’accompagner ses nouveaux amis.
C’est là qu’il tombe dans le piège, car Saint-Cosa est un mouroir dans lequel Gad, le " Maître Suprême ", trahissant à la fois les bolcheviques et ses protégés abrutis par la drogue, envisage un suicide collectif à la " Guyana ".Rourke s’en sort à la dernière extrémité et avec l’aide désintéressée d’une petite punkette droguée mais gentille, décime les "Anges" en leur faisant boire leur propre cocktail, libère la masse des pauvres abrutis, avertit les Américains réguliers de Chambers (qui font pression sur les Russes), tout cela, sans manger, sans fumer et sans boire (c’est vrai qu’il se drogue un tout petit peu pour tenir le coup…) Quel homme !
Vol.06 : les Hommes-jaguars, Plon éd , 1986, 1 vol. broché, in-12 ème , 221pp. couverture illustrée.
1ère parution :1983, titre original : the savage horde
Etat des lieux : " la guerre nucléaire qui avait opposé les USA et l’URSS avait fait soixante-quinze millions de victimes sur le territoire américain en l’espace de quelques heures.Washington, New - York, l’état du Mississipi, de l’Arkansas , les villes d’Atlanta, de Saint-Louis, parmi tant d’autres, n’étaient plus que des déserts nucléaires. La faille de San-Andréas, violemment secouée par les bombardements qui avaient rasé Los Angeles, avait cédé et toute la presqu’île de Californie avait sombré dans le Pacifique. Les raz de marée qui s’en étaient suivis avaient dévasté les côtes jusque dans le golfe de l’Alaska. L’Armée rouge avait débarqué dans les zones non touchées par les radiations et Chicago était aujourd’hui le quartier général des troupes d’occupation.
Même si les missiles américains avaient causé d’énormes dommages et fait plus de cent trente millions de victimes en Moscou et le Kamtchatka, les Soviétiques avaient une réserve de soldats leur permettant de contrôler le nord-est et le midwest. La résistance américaine, tout d’abord dispersée et chaotique, s’était peu à peu organisée. Les paramilitaires avaient repoussé l’Armée rouge qui tentait de prendre le Texas, s’opposant également à des hordes de Hell’s Riders soudoyés par les Russes "
Lu au détour des pages :
" Rourke ouvrit un coffret de cuir dont il tira le joyau de sa collection : un Custom TZ 75 modifié signé de la main du maître armurier Bob Cogan. Le lieutenant en resta muet. Quand l’arme devenait une œuvre d’art, l’acte de tuer pouvait prendre la dimension d’un tableau de maître. Un type qui avait assez de feeling et de sensibilité pour manier un TZ 45 revu et corrigé par Maître Cogan faisait d’un simple meurtre une création artistique. "
Vol.07 : le Prophète, Plon éd.,1986, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1984 , titre original : The Prophet
Le Dr John Rourke, (car il est aussi médecin, le saviez-vous?), expert en survivalisme, vit une aventure en famille pour ainsi dire, avec Natalia et Paul. Réquisitionné par Cole – un militaire qui ne lui revient pas – Rourke est embarqué dans un sous-marin à la recherche de six missiles encore opérationnels dans l’arrière-pays californien. Pour ceci, il faut échapper aux " Wildmen " qui infestent la région, et à leur chef, Otis le prophète, intelligent mais dégénéré, dont la passion est de mettre les gens en croix. Cole le traître s’allie avec Otis. Rourke délivre ses amis, fait beaucoup de morts, débranche in - extremis un missile sur le point de partir, sabote ceux qui restent, tue Otis et Cole, soigne Natalia – ils sont presque sur le point de coucher ensemble ces deux-là ! -, manque de peu Sarah. Celle-ci sait désormais qu’il est vivant. Ouf ! On avance !
Lu au détour des pages :
" Ca courait là-dessous, dans tous les sens. Il ne voyait que de minuscules formes, pas les visages. Et c’était tant mieux. Qu’auraient-elles pu refléter, ces faces primaires, sinon la bestialité, la négation de milliers d’années de civilisation, la stupidité qui avait amené l’homme à s’auto-détruire. "
Vol.08 : Kamikazes, Plon éd., 1986, 1 vol. broché, in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1984, titre original : Earth fire
Le commandant Piatokov attaque avec des hélicoptères le Collège Partson, transformé en hôpital dans le but d’en éliminer tous les blessés. Suite à cette exaction, Rourke a pour mission d’entraîner une équipe de saboteurs afin d’en faire baver aux Russes en détruisant leur base d’hélicoptères, près de Chicago. Mission périlleuse puisque d’emblée trois de ses amis sont faits prisonniers. Varakov, de son côté, incite Natalia à retrouver Rourke pour qu’il l’aide à tirer un VIP américain, dont il a un urgent besoin, des griffes du KGB. Natalia se met en chasse.
Elle ramène Paul et Rourke après leur action d’éclat, devant Varakov. Ils acceptent l’offre de Varakov et les voilà partis , munis de faux papiers et en uniforme russe pour le pénitencier d’Etat de l’Ohio d’où ils tireront l’homme souhaité par Varakov, à l’état de légume, hélas ! Pas de chance !
Vol.09 : Enfer cannibale, Plon éd.,1986, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985 titre original : The Awakening
Le président Chambers confie à Rourke la mission de retrouver Grahame, ancien responsable des vols spatiaux, seul apte à veiller sur la survie de trois astronautes congelés là-haut avant la guerre finale. Celui-ce se cacherait dans les Monts Sangre de Christo au Colorado. Accompagné par Flaherty, anthropologue spécialiste en cannibalisme, Rourke se met en chasse. Comme à son habitude, avant de dénicher la cachette de Grahame il lui faut en découdre avec des Punks Warriors particulièrement odieux et des agents du KGB lancés eux - aussi sur la piste de Grahame. Finalement, ils se font capturer par les cannibales dont le chef est – ô surprise- Grahame lui-même. Ce fait n’étant pas inconnu de Chambers, voilà pourquoi celui-ci a tenu que Flaherty mette sa science cannibalistique au service de Rourke.
En attendant, elle ne lui sert pas à grand’chose puisqu’il est en passe d’être boulotté par les dits cannibales. Heureusement Rourke en compagnie d’une bande de jeunes (qui en veulent terriblement aux mangeurs de viande humaine car ils ont avalé leurs parents sans assaisonnement préalable) parvient à délivrer Flaherty presque cuit à point.
Grahame, kidnappé par Ligarev du KGB, mourra d’une balle bien placée et Ligarev d’épuisement, dans le désert. C’est vraiment trop bête pour les trois cosmonautes qui jamais plus ne se réveilleront…
Vol. 10 : Pulsions de mort, Plon éd., 1986, 1 vol. broché, in—12 ème , 221 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985 titre original : The Reprisal
Rourke fonce à corps perdu vers les Monts Ozark en Louisiane. Pour essayer d’avertir le président Chambers d’un plan machiavélique mis en place par les Russes du KGB. Ils viennent de mettre au point l’arme bactériologique ultime le rétrovirus ARN32 qui, au bout d’un court temps d’incubation, rend ses victimes ultra-violentes et ultra-résistantes. Seul le feu peut les détruire. Golkov, le patron du KGB en Amérique s’apprête à échanger la propre fille de Chambers contre un agent secret russe. Pure mise en scène, puisque l’objectif est de détruire le haut - commandement US, Evelyn, la fille de Chambers ayant été contaminé volontairement par l’ARN32.
Rourke, héroïquement, ayant vécu les ravages provoqués par ces mutants quasi-indestructibles, luttera non seulement contre les Russes mais également contre Chambers qui ne veut rien entendre ni comprendre. Heureusement, avec l’aide de Morrisson , un agent secret du FBI moins buté que les autres, Rourke arrive à temps pour enflammer Evelyn devant son père effondré (au sens réel puisque sa fille lui a envoyé une claque qui l’a étalé à cinq mètres de là !) Quel monde que ce monde post-cataclysmique !
Vol. 11 : Terreur sous Manhattan, Plon éd., 1987, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
John Rourke est envoyé par Chambers, appuyé par Frank Milano, le chef de la " Death patrol " pour une mission - suicide : retrouver sous les décombres et gravats de l’île de Manhattan les documents d’une arme puissante qui dorment dans le coffre d’une ancienne banque, au centre de Manhattan. L’île n’est plus qu’un pourrissoir :
" Central Park, enserré entre la Cinquième et la Huitième avenue, n’était plus qu’une terre brûlée, dévastée, puant la charogne. Des millions de New-Yorkais, fauchés par le souffle nucléaire, achevaient d’y pourrir sous un ciel dégoulinant de feu. Enclos entre l’Hudson et l’East River, l’île de Manhattan abritait l’un des plus colossaux charniers humains. Un cimetière, gigantesque fosse commune, où Rourke s’apprêtait à débarquer. Le chalutier glissa sur l’ancien tunnel de Brooklyn qui s’était effondré sous l’impact de la déflagration nucléaire, engloutissant des centaines d’automobilistes. "
Les Russes font fouiller les gravats pour y piller les restes utilisables. La radioactivité y stagne encore à un niveau létal, et Rourke n’a que trois jours pour mener sa mission à bien, un sous-marin avec à son bord Milano et son équipe devant le récupérer le long des quais de l’Hudson River. Pour y arriver, un seul moyen : se faire capturer par les Russes, et, grâce à Djenikidze , un agent double, se faire envoyer à Manhattan par Golkov, l’ennemi personnel de Rourke, pour y pourrir.
John, entre les mains de Golkov, manque de périr. A l’extrême fin, Djenikidze parvient à l’envoyer à Manhattan où il est immédiatement pris en grippe par Gregor Poutzek, une brute sadique dont il jurera la mort. En s’appuyant sur Fergusson , un contact new-yorkais, et guidé par Carol, une jeune irradiée, Rourke traverse l’horreur du sous-sol de Manhattan où vit encore une population de rescapés, plus proches de la bête que de l’homme. Parvenant à s’emparer des documents grâce à quelques bagnards qui lui prêtent main-forte, il est finalement récupéré par le sous-marin non sans qu’il ait pu régler son compte à Gregor.
Une fois n’est pas coutume, " Terreur sous Manhattan " est un bon roman, au récit bien ficelé, à l’intrigue sans faille , contenant une description réaliste des ruines de New –York. Comme quoi, quand on veut…
Vol.12 : les Damnés, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 217pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985 titre original : the Rebellion
Rourke est entraîné par ses deux amis Moherty et Milano à avertir Quillian, leur ancien patron au Viet-Nam. Celui-ci, après la catastrophe, a monté une ville à lui, Wapiti Town, en plein dans le parc de Yellowstone. Il se prend pour le roi Salomon, devenu chef charismatique. Chambers a décidé, devant la mégalomanie du personnage, de bombarder son territoire. Les amis de Rourke font donc l’impossible pour lui éviter ce triste sort. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que Quillian est un atroce tortionnaire qui enlève des femmes pour les mettre dans une sorte de gynécée avec pouponnière à la clef. Grâce à Rourke, ils s’en sortiront sans trop de dommage lorsque Quillian, finalement, les torture. Wapiti Town partira en fumée et Quillian en cours martiale.
Vol.13: Sierra Commando, Plon éd., 1987, 1 vol. broché, in-12 ème , 220 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1987 titre original : The Terror
Rourke accompagne le commandant Asher à Tuxpan sur l’ordre de Chambers. Ils y doivent intercepter une transaction faite entre Mexicains collaborateurs et russes ; à savoir, une série de camions transportant des missiles sol-air. Le chemin sera pavé de cadavres, Asher ayant à se battre contre les Mexs dévoyés et les Russes ayant eu vent de l’affaire. Pour corser le tout, un cyclone inattendu souffle sur la région. En dépit de cela et contre tous, Asher et Rourke mènent leur mission avec brio et livrent la marchandise à Tampico profitant de leur passage pour démolir le portrait à Miranda, une maoïste notoire. Sacré Rourke !
Vol.14 : Assaut, Plon éd., 1987, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp.- à partir du N° 14 (le titre original n’est plus mentionné) couverture illustrée.
1ère parution : 1987
Rourke est associé au nettoyage d’une ville américaine, Victoria, lieu de rassemblement de milliers de Punks-Warriors. Croyant avoir affaire à une promenade sentimentale, le commandant Brady, un " red neck ", s’est mis le doigt dans l’œil.
Les Warriors apparaissent comme une colonne avancée des Russes, d’ailleurs commandés par un véritable chef de guerre, Buffalo Syrius. Rourke, infiltré dans les rangs ennemis pour tâter le terrain, s’y fait une connaissance warrior, Stevie, qu’il ramène dans le droit chemin. Quant aux autres, avec l’appui tactique de Moherty, l’as de l’apache volant qui se croit encore au Viet-Nam, ils sont transformés en purée à roquettes. Merci les militaires !
Vol.15 : La Nuit des saboteurs, Plon éd.,1987, 1 vol. broché , in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1987
Rourke, avec son ami Mats Cory et ses hommes, nettoie la ville de Viksburg de l’emprise des agioteurs, prévaricateurs axés sur la personne du " Boogeyman ", un truand local soutenu par des traîtres du propre camp de Mats et des agents russes infiltrés. Après avoir mis bon ordre à tout cela, le président Chambers, l’envoie dans une mission extrêmement périlleuse. Avec son ami Moherty, le pilote d’hélico, son ami Morrisson et sa " Death patrol ", ils s’embarquent à destination de Cuba dans la Baie des cochons (revanche, quand tu nous tiens !) pour y plastiquer "l’Académie de Castro " qui fabrique des infiltrés partout aux USA. Aidés en cela par un temps épouvantable, ils ressortent indemnes de l’épreuve tout en laissant nombre des leurs sur un terrain arrosé de napalm par les Cubains.
Vol.16 : Haute Trahison, Plon éd., 1987, 1 vol. Broché, in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Une nouvelle mission pour Rourke, qui a pour tâche de rapporter les preuves photographiques d’un complot militaire visant à l’élimination physique du président Chambers. Le cœur de la sédition est le commandant Hartfield et un quarteron de suiveurs tous hauts gradés, de Green House Creek. La bande de Hartfield doit se réunir à Ely, petite bourgade tranquille du Middle West, jusqu’ici épargnée par les fléaux.
Ils la mettent en coupe réglée afin d’y accueillir en toute tranquillité un général russe, Golkov (tiens ! tiens ! une vieille connaissance) qui trahit, lui aussi, de son côté. Rourke s’est adjoint les services de Boyle, ancien photographe célèbre et actuel alcoolique. Comment déloger Hartfield ?
En toute simplicité, avec l’aide providentielle de Maderos, général en chef d’une troupe de Mexicains quelque peu perturbée par le passage de la soldatesque ennemie. Avec un mépris total de la mort, ils attaquent la bourgade pendant que Boyle prend les photos qui serviront de preuve. Le traître s’échappe par la voie des airs. Qu’à cela ne tienne, Rourke le rejoindra dans sa tanière, à Grand Junction, ville sans foi ni loi, opérant avec l’appui d’un " dormant " de Chambers. Finalement, grâce à son action (et aux photos), la brochette sera arrêtée par les services spéciaux du président et passé par les armes. Non mais !
Lu au détour des pages:
Hartfield le coupa en grommelant :
- Morrisson n’est pas une pédale, et il a du monde derrière lui ; Asher et ses Marines ne fréquentent pas la sortie des écoles ; Milano a des commandos aux poils hérissés, ce ne sont pas des mauviettes. C’est fini le temps, Anderson, où le simple fait de traiter un mec de pédé ou de nègre en faisait automatiquement une merde. On n’a plus le privilège des couilles, général !
Vol.17 : la Traque sauvage, Presses de la Cité éd., 1988, 1 vol. broché in-12 ème , 213 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Rourke, toujours à la recherche de sa femme et de ses enfants se rend dans un camp de réfugiés pour y rencontrer Tom Ocknay, une ancienne connaissance de sa femme qui pourrait l’aider sans ses investigations. Il est traqué sans pitié par Nad Kotchef, un tueur du KGB qui a décidé de sa mort. Celui-ci enlève Ocknay. Rourke n’a plus le choix, il doit piéger Kotchef avec l’aide de Suprême Coyotte, un Hell’s Angel , ce qui l’entraîne jusqu’à Cincinnati. Bien près de tomber sous les griffes de Kotchef, Rourke parvient finalement à libérer Ocknay, à enlever à son tour le tueur russe et, en passant, à débusquer une taupe des Russes au service radio de Green House Creeks, le tout sur fond de décor cataclysmique.
Vol.18 : les Maîtres de Guerre, Presses de la Cité éd., 1988, 1 vol. broché in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Rourke, une fois de plus, est de la partie. En route vers le Canada dans la région d’Ottawa, avec son équipe de tueurs. Direction, en plein dans la gueule du loup, c’est-à-dire l’île Vierge, pour rapporter un ordinateur en pièces détachées, ses bandes magnétiques et son professeur servant, Beckmann, avec en prime, des hordes de Russes et un coin infesté par le choléra. En y ajoutant une pincée de Canadiens redevenus tribaux avec leur curieux rite du sang (un mort pour un mort), d’autres Canadiens zombies et anthropophages, l’on comprendra que notre héros va se fatiguer.
Il réussira pourtant (peut-il en être autrement ?) sa mission, appuyé par la sauvagerie d’Ollie, il laissera derrière lui un nombre impressionnant de morts, hachés menus. Et tout cela pour rien, ou presque, car l’ordinateur est hors d’usage. De retour sous un déluge de balles et avec quelques morts dans leurs rangs, les membres de la Death Patrol se rendront sur le champ disponibles pour de nouvelles et merveilleuses aventures au pays de l’Amérique post-nucléaire.
Vol.19: la Balade des Tortionnaires, Presses de la Cité éd., 1988, 1 vol. broché, in-12 ème , 213 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Deux clans d’affreux vilains se partagent la ville et la région de Foxton, mettant à mort quiconque s’y aventure (surtout les femmes…) Rourke, rescapé miraculeux d’un accident d’hélicoptère, prend fait et cause pour Joé Nevada, un noir, à qui on a enlevé sa fille, Clara. En compagnie de Crub, ancien forgeron et montagne de muscles, ils s’aventurent dans Foxton dans l’intention de la tirer des griffes de "Karga", alias Anderson, un ancien du Viet-Nam, psychopathe patenté, qui se prend pour un serviteur de Satan. L’autre personnage, sympathique, est Howard, ancien repris de justice et maître de Foxton. Rourke découvre un trafic de drogue s’opérant en liaison avec Green-House Creek. Sans le savoir, Rourke vient d’interférer avec une opération commando mise au point par son chef et ami Morrisson, afin de faire passer dans le camp des USA libre le général russe Tchébrikov.
Hélas ! Tchébrikov pense la même chose par rapport à Morrisson en s’étant appuyé sur le camp de Karga. La présence de Rourke est bénéfique : elle permet d’éviter à Morrisson la captivité chez les Russes, d’amener Tchébrikov à Green-House Creek, de faire se battre entre eux les deux clans (élimination naturelle) et, incidemment,… de délivrer une trentaine de femmes, dont Clara.
Vol.20: Massacre en Eaux Troubles, Presses de la Cité,1988, 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Un avion de tourisme en provenance de Cuba s’écrase dans les marais des Everglades avec à son bord des Russes accompagnant le professeur Tacek, savant réputé. Pour se mettre en sécurité, ils comptent gagner Miami avec l’aide forcé d’un Américain, Mallow, le seul à pouvoir dire à Rourke où se trouve Sarah et les enfants. Rourke s’est décidé à rencontrer Mallow. Avec l’appui de Coen, un autre combattant de Chambers, il est parachuté au centre du cloaque qu’est devenu la ville de Miami. Ce qui aurait pu être une promenade de santé se révèlera extrêmement périlleux.
La ville est aux mains de Cujo, un truand notoire qui pactise avec les Russes, et qui se sent pousser des ailes. Non seulement il a décidé de se libérer de la tutelle de Green-House Creek mais il tient aussi à régler un vieux compte avec Coen, et donc avec Rourke. Manquant de peu d’être tués dans l’engagement, nos deux héros s’en sortent grâce à Butley, chef du poste avancé de Floride qui sollicite le bombardement de Miami par les batteries marines de l’amiral Latimer. Le destroyer de Latimer anéantit l’insurrection sous un déluge de feu, alors que Cujo prend le large pour se réfugier dans les Everglades.
Poursuivi en hélicoptère, il sert de nourriture aux poissons, pendant que Rourke et Coen, avant de fraterniser avec Mallow retrouvé (quelle chance !) en profitent pour annihiler au passage, à la roquette, toute une tribu de "Birmans " qui était vraiment trop méchante.
Vol.21: Carnage sous les Tropiques, Presses de la Cité, 1989, 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
John Rourke, déjà sur place à Haïti, attend les membres du commando de la "Death Patrol" qu’il a pour mission de guider vers le laboratoire ultra - moderne des Russes. C’est là que se concocte la nouvelle arme bactériologique devant mettre les USA à genoux, c’est-à-dire ce qui subsiste des USA. L’île est hantée par de féroces zombis, êtres détraqués et cannibales, alliés objectifs des hommes du commandant Rykov chargés d’arrêter les Américains. Alors que les combats se déroulent, Mikhaïlov, le chef de la base russe espère sauver ses expériences en les faisant enlever par hélicoptère. Ce dernier est immédiatement abattu et les microbes pathogènes se perdent dans la mer. Le commando de Rourke se replie, poursuivi par Rykov. Ils arrivent finalement à avoir raison du Russe en laissant nombre des leurs sur le terrain. Encore une belle action de type Rambo pour Rourke !
Vol.22 : Nuit Barbare, Presses de la Cité éd., 1988, 1 vol. broché in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
En zone occupée par les Soviétiques, Rourke rejoint Buffalo Creek à Harrisburg avec son équipe composée de Jack, le macrocéphale, l’ancien boxeur Join, et Cindia la pleutre. Le groupe est missionné par Chambers pour tourner un film sur les conditions d’existence des Américains en zone rouge. Rourke, lui, veut retrouver sa famille qui, dit-on, s’étiole dans un camp de travail à Harrisburg. Pour atteindre leurs objectifs respectifs, il leur faut traverser plusieurs quartiers nettement délimités et tous remplis de fauves humains que les Russes laissent végéter là.
Il y a l’empire de Marc Ferrer, un ancien syndicaliste jaune, maintenant chef de bande redouté ; celui des chicanos qui tuent comme ils respirent, celui des morts-vivants, lamentables déchets de la guerre nucléaire et zombis cannibales. L’entreprise est risquée et, hormis Jack et Rourke, le reste du groupe y laisse sa peau.
Donc John s’infiltre dans le camp, se déguise en sentinelle russe. Mais le général Koutzov et le colonel Rakosi ont vent de sa venue. Ils espèrent le piéger en servant de sa femme Sarah comme appât. Déjà Rourke a pu délivrer ses deux enfants, Michael et Ann, mis en sécurité auprès de Jack et de Clems, un Noir athlétique violemment anti-soviétique. John arrive même à arracher Sarah des griffes ennemies. Les Soviétiques, fous de rage, barrent toutes les issues de la ville. Alors que la famille de Rourke parvient à s’échapper en compagnie de Jack, Rakosi est tué par Clems et John, éjecté du véhicule subit un traumatisme qui le rend momentanément amnésique. Qui est-il et que fait-il là ? Vivant d’expédients et caché, il recouvre peu à peu son identité alors que les siens ont disparu. Se retrouveront-ils un jour ? telle est la question.
Vol.23 : Apocalypse Bay, Presses de la Cité éd., 1989, 1 vol. broché, in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Beaucoup de monde dans cet épisode. Tout d’abord, Paterson, un ancien de la CIA que Chambers envoie dans la baie de Cheesepeake convertir, avec une bande de durs, Rakosi, (est-ce le même qui a été tué dans l’épisode précédent ?) un colonel russe rebelle, qui aurait tout intérêt à basculer à l’Ouest. Puis Rourke, qui a échappé à Rakosi après l’explosion de la ville de Harrisburg, qui a reperdu sa femme et son gosse, qui a croisé la route de Sandra, une gentille " punkette ", puis celle de Rakosi, puis celle de Paterson. Enfin, une lamproie géante qui hante la baie, certainement un produit mutant de la guerre, et qui gobe les valeureux guerriers comme des cachous.
Le combat prend fin lorsque Rakosi est capturé par les Américains, la lamproie géante tuée par Rourke mais non sans mal puisque, à cause d’elle, Paterson est mort, Sandra amputée des deux jambes et Rourke sur un lit d’hôpital à Green-House Creek, sans qu’il ait pu convaincre Chambers de l’existence du monstre. Il est de ces jours où il vaut mieux rester couché !
Vol.24 : le Tueur du Désert, Presses de la Cité éd.1989, 1 vol.broché in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Le président Chambers s’est fait enlever par Moreno, son garde du corps mais aussi un tueur psychopathe. Celui-ci a, déjà tout jeune, assassiné sa famille. Il voulait démontrer à Chambers son innocence et, dans sa folie, l’amener sur les lieux de son crime, à Farmington, en plein désert.
Branle-bas de combat à Green House Park. Rourke est mandé et mis sur le coup. Alors que Morrisson, avec la "Death patrol" contrôle le général putschiste Gallaway, alors que Moherty meurt dans le désert tué par une flèche de punk-warrior, Rourke qui, par déduction, est arrivé à Farmington, doit affronter en combat singulier un champion des Navajos lesquels ont réoccupé la ville en tribu. Rourke sort vainqueur de ce combat, élimine de justesse Moreno, ramène Chambers à son Q.G. Mission accomplie !
Vol.25 : les Chiens du Diable, Presses de la Cité éd.,1989, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Dans le cadre présidentiel de Green House Park, Ollie West venu rendre visite à mama Rosa, mère maquerelle, constata in petto la mort violente de la susdite ainsi que de toutes les autres dames. Et les crimes de perdurer, perpétrés par des sauvages qui ont le symbole du diable (666) gravé sur leur main.
Toutes ces actions visent Morrisson, le chef de la sécurité de Green House Park, l’ami de Rourke . Dare-dare, celui-ci enquête de son côté avec West, flairant une piste à la Nouvelle-Orléans. Toutes les enquêtes et contre - enquêtes conduisent vers deux personnages hauts en couleur : le révérend Moore, un repris de justice qui se prend pour le diable en personne et le Général Stayton qui souhaite ardemment devenir calife à la place du calife, en détrônant le président Chambers. Rourke et Morrisson y mettent bon ordre, l’un en éparpillant Moore aux quatre vents, l’autre en tranchant dans le vif du sujet la tête de Stayton afin que le complot cesse faute de comploteurs.
Lu au cours des pages :
" Il (= West) n’avait jamais fait de différence notable entre une bête et un homme , à la différence près qu’un homme avait des droits constitutionnels et qu’il fallait les lui lire si le fumier était pris la main dans le sac. Les bêtes étaient différentes. On en faisait des vêtements, des sacs à main, des bottes, des portefeuilles…bref, elles n’émargeaient pas au même registre. On n’avait pas, en effet, l’habitude de fabriquer des valises avec la peau de Portoricain ou de protestant anglo-saxon. "
Vol.26 : les Rebelles, Presses de la Cité éd.,1989, 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Rourke est délégué pour rencontrer le commandant Clarke, franc-tireur rebelle qui rend la vie dure aux Russes dans la région de Hannibal, Missouri. Il suit la piste de Mc Divott, l’adjoint de Clarke qui traite avec les deux chefs de bande régnant sur Hannibal, pour un réapprovisionnement en armes. Mais Arpatov, le colonel psychopathe russe est aussi sur la piste de l’Américain rebelle dans le dessein de l’anéantir.
En un premier temps, Rourke assiste à une sorte de révolution de palais : les deux chefs de gang se sont entretués. Divott, qu’il somme de le conduire vers Clarke, l’abandonne dans la montagne car ce dernier n’est pas sûr de la probité de notre héros. Le maître en survivalisme retrouve tout seul la piste du camp où il sera accueilli avec méfiance.
Le commandant rebelle se prenant pour Dieu le Père envisage avec répugnance de rejoindre le giron de Green-House Creek. Arbatov découvre le camp. Les deux stratèges se livrent à un combat sans merci, à coups de roquettes d’hélicoptères et s’anéantissent mutuellement. Dommage ! Rourke tire son épingle du jeu : en peut-il être autrement puisqu’il est " le Survivant " ?
Vol.27 : les hommes du Klan, Vaugirard éd.,1989, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Dans la petite localité de Waycraft (Mississipi), de vieux démons resurgissent. Sanders, encore un psychopathe, appuyé sur une large force d’intervention et avec un sens inné de l’organisation, ressuscite le ku-klux-klan. Cela ne plaît pas à tout le monde, notamment à Frank Esherwood l’ancien journaliste, qui tente de prévenir Green-House Creek.
Rourke avec sa " task-force ", en majorité des Noirs, est envoyé sur les lieux pour y remettre de l’ordre. Employant les techniques commando, ils terrorisent les terroristes du klan. Sanders, de plus en plus nerveux, se sent menacé directement. Lorsque Barns, son bras droit le trahit en faveur de Rourke, le rêve qu’il entretenait d’une grande Amérique blanche s’effondre.
Rourke nettoie le nœud de vipères en faisant pilonner au mortier la résidence-forteresse de Sanders puis achève le travail par le passage de deux avions qui répandent du napalm sur la petite localité. Sanders, en fuite, sera étripé par les Noirs de la région. Rourke, satisfait par ce dénouement, rentre chez lui pour s’occuper de ses petites affaires. Et voilà…
Vol.28 : Règlement de comptes à Fayettville , Presses de la Cité,1989, 1 vol. broché , in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Fayetville se trouve derrière la ligne de front de l’armée russe. Ville déshéritée, livrée aux dégénérés, hell’s angels et autres drogués, épaves de la troisième guerre mondiale et nucléaire. L’immonde Ollie West est chargé de récupérer un cabotin, le sieur Venture, afin qu’il devienne la nouvelle voix de l’Amérique libre, selon les vœux du président Chambers. John Rourke, toujours à la recherche de sa petite famille, se joint à la joyeuse équipée. Deux clans tiennent la ville.
Celui de Mapples, l’homosexuel, et celui de Runyon, le sadique. Rourke, capturé par Runyon, se délivre rapidement en ne faisant pas dans la dentelle, comme d’habitude, tandis qu’Ollie et Tom, son compagnon, descendent leurs adversaires comme au stand de tir. Venture accepte de suivre Ollie. Grâce à John, Mapples se vengera de Runyon et notre héros continuera sa route solitaire. Il y a du Don Quichotte en Rourke et du Bérurier en Ollie West !
Vol.29 : Frères de sang, Vaugirard éd., 1990, 1 vol. broché , in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Rourke enquête dans la ville de Cape Romain, au sujet de ses deux enfants. Il rencontre successivement Turkey, le responsable de la police locale et le chirurgien de la ville, Kierny. Très rapidement, il lui apparaît que ces deux hommes mentent. D’autre part, ayant sauvé la jeune Samantha Fox des griffes de Cortès, chef d’une bande de voyous, Rourke se retrouve au centre de l’action lorsque ses ennemis décident de l’éliminer. Puisque Kierny est aussi le Grand Maître d’une secte ésotérique qui attend le "Successeur ", c’est-à-dire le Christ réincarné, avec Turkey son sbire, ils s’attaquent à John.
Celui-ci sollicite l’aide de Joke, un spécialiste féru d’ésotérisme en provenance de Green house Creek, ainsi que de deux anges gardiens. Turkey est éliminé, Cortès et les siens réduits en poussière, Kierny réussit à s’enfuir en s’embarquant à bord d’un chalutier ami prêt à le conduire en Europe. Rourke reste maître du terrain.
Vol.30 : Noces macabres en Géorgie,Vaugirard éd.,1990, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée par Loris
1ère parution : 1985
Cela devait arriver : voici John Rourke au centre d’une sordide affaire de nécrophilie. Le taré, par qui tout commence, s’appelle Dixie Leyland. Près d’Aceville, dans les montagnes de Georgie, il est surpris par une petite fille à déterrer un cadavre. Il étrangle la petite et lui vole sa bague. Fatale erreur ! la bague est considérée comme magique par un groupe d’Irlandais se prenant pour les descendants de rois celtes. Surnommés " Goidel " ou " Leather Cloaks ", ils sont d’une grande sauvagerie, utilisant flèches et poison et n’abandonnant jamais aucune piste. Rourke fait leur connaissance bien malgré lui et arrive à les convaincre de sa bonne foi. Il prend donc part à la poursuite.
Sur ces entrefaites, un avion à réaction en provenance d’une base du Mississipi se crashe dans la région. Immédiatement, s’activent deux types de prédateurs : ceux de la bande à Turner, composée de pittoresques voyous qui espèrent s’approprier des débris technologiques, et Leyland qui se pourlèche d’avance de ce qu’il pourrait faire avec le cadavre de Vincent, le pilote.
La base du Mississipi envoie un hélicoptère de reconnaissance sur les lieux. L’action se noue lorsque les sauveteurs font la connaissance des Goidel qui les croient impliqués dans le vol de l’anneau. Ils seront sauvés par Rourke. Turner et sa bande, eux, sont sur la trace du nécrophile, qui, à chaque fois, doué d’une baraka peu commune, leur glisse entre les mains non sans transformer l’un ou l’autre en cadavre. Enfin, la traque arrive à sa conclusion. Les Goidel ramassent Turner et consorts ainsi que les soldats survivants, récupèrent leur anneau. Le malade mental est repéré, piégé, mis à mort sans pitié. Rourke, délivré d’un grand souci, reprend sa route en direction du refuge anti-atomique qu’il avait fait construire dans le temps.
Vol.31 : Raid sur Royal Oak ,Vaugirard éd.,1990, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée par Loris
1ère parution : 1985
Ollie West est gardé prisonnier par les Russes à Royal Oak, centre d’entraînement des unités d’élite de l’armée ennemie aux USA. Ils essayent de le faire parler par des moyens quelque peu brutaux. Morrisson, à Green House Creek, réunit un groupe de commandos avec Rourke à leur tête pour le délivrer. C’est du moins la version officielle. L’autre, que Rourke apprendra tardivement, consiste en la capture de Vladim Yagadine, un héros soviétique tombé éperdument amoureux de Laura, une mignonne espionne accompagnant le groupe de Rourke. Elle servira d’appât.
Le raid se déroule sans anicroches, en diverses étapes, les membres du commando étant pris en charge par les éléments infiltrés en territoire ennemi. Par la voie des airs, par bateau et finalement en camions, ils arrivent à pénétrer dans la base. Guidés par Boo’, un jeune garçon qui n’a pas froid aux yeux, Laura et Rourke mettent la main sur Vladim, délivrant au passage le vieil ami Ollie. Quant au final, c’est un beau feu d’artifice. Ah ! ces Américains, quand ils jouent au rouleau compresseur… !
Vol.32 : la Brigade infernale, Vaugirard éd.,1990, 1 vol. broché , in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Au Mexique, de passage avec sa petite amie du moment, Carole, Rourke se trouve impliqué dans un combat qui n’est pas le sien. La "Brigade Blanche" du colonel Diaz, une sorte d’escadron de la mort, terrorise la région et tient surtout à en déloger les opposants en la personne de Fuentes, un ancien allié devenu traître. Si Diaz est sans pitié, il sert cependant les intérêts des Etats-Unis contre les Russes, alors que Gonzales, le bras droit de Fuentes, semble inféodé aux envahisseurs rouges, quoique la cause de Fuentes apparaisse plus juste.
Rourke, pour s’en faire une idée équitable, contacte Donoon, le représentant lamentable de Chambers auprès de Diaz. Se méfiant aussi bien de l’un comme de l’autre, Rourke, avec Chen son ami et Donoon se retrouve plongé au sein du combat meurtrier où Diaz et Fuentes s’étripent à qui mieux mieux. La bataille se terminera faute de combattants et Rourke repartira de ce pays en basket, comme il y était entré.
Vol.33 : la Chasse au sorcier , par Jerry Ahern, Vaugirard éd.,1990, 1 vol. broché, in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Edward Cartwright est un ethnologue complètement fou qui s’adonne aux pratiques vaudoues. Criminel jadis emprisonné par Morrisson, le bras droit de Chambers, il a un compte personnel à régler avec Cartwright lié à la mort de la femme de celui-ci qui était la propre fille de Morrisson. S’évadant du bagne où il était retenu prisonnier, Cartwright disparaît dans la zone des bayous de la Louisiane, en compagnie de nombre de ses adeptes. Morrisson, directement menacé par le sorcier, décide de lui régler son compte une fois pour toutes. Il monte une expédition punitive, en compagnie de Rourke et d’Ollie, qui tourne rapidement au drame, de nombreux hommes étant tués et Morrisson fait prisonnier. Grâce à la pugnacité de nos deux héros, qui agissent en compagnie d’un immense noir, Bogeyman, ils arrachent leur chef des griffes du sorcier dément qu’ils éliminent impitoyablement.
Lu page 205 :
" Il (=Ollie) laissait aux patronages et autres congrégations caritatives le soin de verser leurs larmes de crocodiles. Il ne croyait ni à la prévention ni à la réinsertion. Il fallait payer sa dette envers la société et se tenir peinard ensuite. Un point c’est tout. Et il n’y avait aucune raison de s’attendrir sur le sort des criminels, de plaider la malchance, la drogue, l’appartenance à une ethnie maudite ou Dieu sait quelles autres débilités du même tonneau, fabriquées dans l’alambic des associations promouvant les droits civiques. "
Vol.34 : Passeport pour Hooligan City, par Jerry Ahern, Presses de la Cité,1990, 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
John Rourke, toujours sur la trace de sa famille, a entendu parler du vieux Benson qui pourrait le renseigner. Il se rend à Albuquerque pour tomber sur une prise d’otages dans laquelle Benson est retenu prisonnier. Malgré l’hostilité de Reyes, le chef de la police locale, Rourke pénètre dans Bernalillo, dite " Hooligan City " où s’affrontent les gangs les plus méchants. C’est là qu’on a conduit Benson, chez Mingus le chef des Scampi Hells. Appuyés par quelques têtes brûlées qui ont moins peur que Reyes, Rourke fonce, en faisant, comme à son habitude, le vide autour de lui. Benson est enfin délivré mais Fitzpatrick, l’autre chef des Scampi Hell’s et ancienne monnaie d’échange, veut sa revanche lui aussi. Il descend Benson avant de se faire tailler en pièces par Rourke. En mourant, le vieil informateur a le temps d’apprendre à John que la fille de celui-ci est devenue aveugle. Quel monde de chiens !
Vol.35 : la Vallée des morts, par Jerry Ahern, Vaugirard, 1990, 1 vol. broché, in-12 ème , 221 pp. couverture illustrée
1ère parution : 1985
Rourke, de passage dans la région de Hot Spring, se fait piéger par un groupe de notables qui ont partie liée avec la mafia locale, et celle, plus étendue, des trafiquants militaires proches de l’environnement du président Chambers. Ils veulent lui faire endosser un meurtre. Notre héros ne l’entend pas de cette oreille. Il s’évade de sa prison et donne du fil à retordre aux séides de la mafia, Héléna et Peck, Grissler et Musckies le souteneur.
Green-House Creek averti, envoie les bombardiers de choc, Ollie West et l’un de ses amis. Avec l’appui de Franck, le repenti, et du capitaine O’Mallay, resté fidèle aux idéaux démocratiques de l’Amérique nouvelle, Rourke nettoie les écuries d’Augias avant de reprendre sa quête incessante.
Vol.36 : les Bateliers de la Rivière Rouge, Vaugirard, 1991, 1 vol. broché, in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Résumons-nous : tout le monde poursuit tout le monde en cet épisode embrouillé. D’abord Rourke. Blessé lors d’une chute en moto, il a eu vent par Mac Arthur (le neveu du grand) de l’existence de sa famille à Winnipeg. Il décide de la rejoindre. Entre temps son fils Michaël a tranché le bras d’un violeur potentiel membre d’une bande de malfrats qui jurent de se venger. Ils décident de le poursuivre.
Martov, des sections spéciales russes, est à la recherche de Kornilov et de sa bande de déserteurs qui aimeraient retrouver la mère patrie. Lui, Martov, aimerait les retrouver eux, pour leur régler leur compte. Tous les protagonistes se retrouvent ensemble à Morris une tranquille petite ville batelière. Kornilov s’associe avec Rourke qui, aidé par le shérif Paterson, défait la bande des truands sur la piste de son fils. Bernie, leur chef, est aussi un incendiaire émérite. Après avoir bouté le feu à la ville de Winnipeg, d’où s’est heureusement enfuie la famille de Rourke, il réitère à l’égard de Morris. Dans la chaleur de l’incendie Bernie perdra la vie, Martov sera liquidé et Kornilov sauvé. Comme d’habitude, John a raté le rendez-vous avec les siens, alors… en selle ! fringant cavalier, pour un 37 ème épisode !
Vol.37 : la Vengeance, par Jerry Ahern, Vaugirard éd.,1991, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée par Loris.
1ère parution : 1985
Le long de la côte de la Floride, près de la baie de Pensacola, une armada de navires se profile, envoyée par Green-House Creek. Avec une mission de la dernière chance, elle doit absolument détruire, en le pilonnant, l’aéroport que les Russes ont construit pour en faire une tête de pont vers le Sud. Du succès ou de l’échec de cette opération dépendra le sort ultérieur des Etats-Unis libres. Planifiant les opérations terrestres, le colonel Gibson est l’homme indispensable à la réussite du débarquement. C’est lui aussi, qui, en un autre temps, s’était appelé Paxton, avait fricoté avec les hommes du Klan, avait été un policier actif et fasciste, avec, sur sa conscience, de nombreux morts de Noirs.
Or, le frère de l’une de ses victimes, s’est juré d’avoir la peau de Paxton/Gibson durant l’opération militaire. Le grand commandement, averti du danger, ne peut le permettre. C’est pourquoi, Hobbs, enquêteur à bord du vaisseau amiral a pour but de découvrir très rapidement l’identité de l’agresseur.
Alors que le groupe de Stone accomplit des prouesses d’héroïsme pour retarder l’avancée des blindés russes, le colonel Tchébrikov assiste avec inquiétude au pilonnage de l’aérodrome. Les morts sont innombrables de part et d’autre.
Et Rourke dans tout cela ? Ramassé sur la côte, amené sur le vaisseau amiral, il est censé travailler de pair avec Hobbs à l’enquête. Il arrive à remonter la piste grâce notamment aux hommes de main de Gibson qui ont décidé d’éliminer tout suspect pouvant être une menace pour leur patron. L’agresseur est finalement localisé. Il s’agit de Larry Morris, un Noir, engagé dans le combat.
Rourke le rejoindra, ne le quittera plus d’un pas pour lui éviter le sort des autres déjà éliminé par l’âme damnée de Gibson, le capitaine Koltchak. La confrontation finale aura lieu sur le champ de bataille. Rourke parviendra à maintenir Morris en vie, Koltchak sera tué, Gibson sera traduit devant l’amiral Asherwood et relevé de son commandement.
Une enquête policière au sein d’une guerre sans pitié dans laquelle s’affrontent des héros bourrés de testostérone, et menée tambour battant. Faudrait-il vraiment bouder notre plaisir ?
Vol.38 : Mission spéciale, Vaugirard éd.,1991, 1 vol. broché in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Rourke, en mission spéciale, doit récupérer l’or de fort Knox, englouti quelque part au sein du lac Ozark. Lors du déclenchement des hostilités, deux hommes, Hilberg et Hobbs, avaient eu pour tâche de convoyer cet or. Mais la mission ne se déroula pas comme prévu. Hobbs voulut garder cet or par devers lui et l’avion s’abîma dans le lac.
Bien plus tard, Hilberg convainquit Chambers de faire récupérer cet or. Ce fut Rourke qui s’y colla. Cependant Hobbs avait lui aussi survécu au crash et, devenu grand prêtre d’une bande de tarés anthropophages, avait pour but de retrouver "son" or. Rourke, accompagné par la merveilleuse Melissa, met bon ordre à tout cela. Les cannibales sont anéantis à coups de roquettes, Hobbs tué, l’or découvert, Hilberg satisfait. Une fraîche bluette dans une œuvre si peu répétitive !
Vol.39 : Le Squelette de verre, Vaugirard éd.,1991, 1 vol. broché, in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
ère parution : 1985
Le général Branton, réfugié dans un petit village du centre des Etats-Unis subit une tentative d’assassinat. Rourke, en visite chez son vieil ami Turkey, s’étonne du fait car Branton, général fameux, soit devenu le bras droit de Mme Deebs, une théosophe distinguée.
On envoie sur les lieux Burns, un délégué des sections spéciales, pour y voir clair. Il s’avère que Branton a partie liée avec un groupe de parasites dont l’unique ambition est de détourner les produits militaires de Golden Greek House à leur seul profit. Toute cette bande de malfrats est dirigée par " le squelette de verre ", c’est-à-dire le général Dexley, ami intime du président Chambers. Burns et Rourke marchent sur des oeufs pour arrêter Dexley et ses comparses, gradés de haut niveau…. qui finiront de toute façon pendus haut et court car Chambers ne supporte pas la trahison.
Vol.40 : les Nouveaux seigneurs du Mississipi , Vaugirard éd.,1991, 1 vol. broché , in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée
1ère parution : 1985
Rourke, de passage à Krampton, Mississipi, rencontre son vieil et explosif ami Ollie West. A eux deux, ils découvrent qui se cache derrière les meurtres racistes se commettant régulièrement dans la région. Avec méthode et jubilation, ils éliminent la totalité de la bande à Trepper, un nazi nostalgique qui, bien que gras et homosexuel, semblait être fasciné par la pureté raciale. Toute une compagnie de Noirs aide nos deux compères dans cette entreprise d’assainissement.
Comme quoi, quand on vous dit que le seul bon nazi est un nazi mort…
Vol.41 : Saint-Louis gang, Vaugirard éd., 1992, 1 vol. broché, in-12 ème ,219 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Un groupe d’assassins motivé commet ses crimes à Saint-Louis, Missouri. Ces psychopathes, au nom faisant référence à des films d’horreur (Loumis, Krugger, Jason, etc…), rejouent pour leur compte et dans un cadre urbain, "les Chasses du Comte Zaroff ". Chacun s’emploie à tuer un maximum de victimes innocentes et les comptabilise. La partie se corse avec l’arrivée de Rourke qui appuie les policiers d’Ace Trooper, décidé à faire régner la loi depuis que Loumis a tué deux gardes civils.
Le corps du récit se compose donc d’une multitude de courses-poursuite entre gendarmes et assassins, pimentées par deux composantes omniprésentes, le sexe et la violence. Exemples :
Le sexe : " Il lui lécha les seins, lui mordilla les mamelons, le cou, agrippa ses poignets et se hissa sur elle. –Bel oiseau! fit-elle avant d’enfourner sa queue. Elle se trompait, Violette, ce manche d’acier, puissant et long, ne redoutait pas quelques grammes d’alcool, digérés dans le sang. Elle se tenait mieux que lui, sa bite, pavois fier et arrogant. Sa bouche peinait à la gober dans la largeur. Quel diamètre ! Quelle dureté ! Elle en étouffait presque. Il lui brossait les amygdales. Lam était un véritable forcené. "
La violence : " Krugger vit le clope qui revenait ; la main en battoir de Nerf de Bœuf filait vers lui : c’en était trop ; il n’en supporterait pas davantage (…) Sur le dos. Presque aussitôt, la botte de Nerf de bœuf percutait rageusement sa tempe et l’étourdissait. Sa vue se brouilla, il se sentit s’évanouir… du sang chaud ruisselait de son oreille. "
La bande s’amenuise à vue d’œil, tombant dans les pièges mortels tendus par les policiers. La dangereuse Ripley, l’âme du groupe, décide de se rendre compte par elle-même de la situation. Elle fait la connaissance de John Rourke, guidé par Harry, un jeune puceau (qui ne le restera pas longtemps), amoureux d’elle. Son destin sera scellé par le même Harry, après une course-poursuite où l’adolescent se sentira obligé de la tuer pour protéger Rourke.
Bref, à la fin tout rentrera dans l’ordre : les criminels seront tous éliminés par des policiers cruels et sadiques. Comme dans la vraie vie, quoi !
Vol.42 : le Rescapé du IIIème Reich, Vaugirard éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème ,219 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Simba, employé du cirque de Dan Rice, musarde le long des berges à Southport. Par hasard, il découvre un sous-marin échoué de la deuxième guerre mondiale. Pressentant du neuf, il y trouve en l’explorant, des livres et des insignes nazis. Arrêté par les sbires de Kratchov , le chef sanguinaire d’une bande de dissidents russes, Simba est torturé et mis à mort. Kratchov, qui campe aux environs de Souhtport, souhaite mettre main basse sur la flottille de bateaux en construction dans le port.
Le corps de Simba est découvert par Dan Rice, son ami, et Rourke, qui traînait dans le coin. Avec Randall, un homme du Président infiltré dans la ville, Rourke rend visite au vieux Kohler, un ressortissant allemand reconnu pour ses sympathies anciennes au régime nazi. Kohler, quand il apprend qu’on l’accuse du meurtre de Simba, écume de rage et envoie son fils cadet pour éliminer Randall, présent au cirque de Dan Rice.
Entre temps, des espions de Kartchov sont envoyés en ville. Ils se font pincer et Rourke sait maintenant que le général russe envisage d’attaquer la cité pour s’emparer des bateaux. Les défenseurs s’arment en conséquence et lors d’une bataille homérique où s’accumulent les morts, les Russes sont défaits. Mais Randall n’oubliera pas le vieux Kohler dont l’intention est enfin percée à jour : il soutenait Williams, le maire de Southport, dans son projet de retrouver les côtes européennes, car il avait un convoyage spécial à effectuer, celui de la dépouille supposée de Borman, le bras droit de Hitler, arrivé aux USA en sous-marin, en son temps, avec Kohler, jeune nazi à l’époque.
Il avait donc fait la promesse solennelle de rapatrier son chef. Sénile et baveux, Kohler est resté fidèle à l’idéologie du Troisième Reich jusqu’à la mort. La menace russe envolée, la menace (!) nazie éliminée, Rourke pourra repartir à la recherche des siens.
Vol.43 : la Croisade des Cristeros, Vaugirard éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 216 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Dans la région d’Albuquerque sévissent les Cristeros. Seides de Calendros, qui se prend pour Dieu, ils prennent en otage des militaires relevant de Green-House Creek. Calendros, alias Cornelius Harper, connaît bien le président Chambers puisque, du temps d’avant la catastrophe, il occupait le poste de premier ministre de Podges, l’ancien président des USA. Aujourd’hui, il affiche la ferme volonté de convertir le monde entier et de faire fléchir Chambers.
Ce dernier, par l’entremise de Morrisson, lui envoie un commando d’assaut avec comme composant essentiel Ollie West, le Bérurier américain. Par hasard, Rourke, qui passait par là, a eu maille à partir avec les Cristeros. Il décide donc, lui aussi, de remettre de l’ordre en ville. Rencontrant Ollie par l’entremise de Phyl Bellemy et de Charlotte, des infiltrés, ils commencent le grand nettoyage qui sera parachevé à travers le lâcher d’une bombe au napalm, artistiquement envoyée sur la cité par Drake, un pilote hors-pair et cocaïnomane. Ce qui mettra un point final aux ambitions de Harper. Les meilleures histoires sont les plus courtes !
Vol.44 : la Crypte des supplices,Vaugirard éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Rourke/San Antonio et Wembley, en compagnie de Morrisson lui-même, débarquent à Glaveston, une bourgade minable sur la côte, marquée par la chaleur. L’agent Eakins, ami personnel de Morrisson, s’y est fait tuer d’étrange manière.
La lumière se fait progressivement sur ce meurtre par l’identification des suspects : Sharon , la pré-ménopausée sadique, Golovitch, le méchant, très méchant chef d’une secte spirituelle, les Skoptzis, tous émasculés et dévoués, enfin Allan Sheridan, parrain et fils de parrain à qui Eakins avait dérobé le plan d’une mine d’or.Comme les deux autres y attachaient également un certain prix, ils se sont débarrassés de tous ceux qui encombraient leur route. Le trio des fédéraux met bon ordre à tous ces débordements, Rourke en tête, semant derrière eux les cadavres comme le petit Poucet ses cailloux.
Bref, l’affaire est réglée manu militari, à la hussarde, à la militaire, jusqu’à l’éparpillement final du méchant, très méchant et très coupable Golovitch (n’a-t-il pas inventé un arrache-sein pour la délicieuse Mae Huta, la femme d’Allan?). la question close, nos amis rentrent chez eux.
Un entracte douteux et minimaliste dans la série. Jerry Ahern aurait-il un nègre pisse-copie à son service ? Toutes les hypothèses sont possibles dans le monde d’après la catastrophe.
Vol.45 : la Griffe du vampire, Vaugirard éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Enfin un épisode rafraîchissant pour Rourke qui joue à Maigret. Le lieu : un village, Fartington, plutôt isolé, en Amérique profonde (Arkansas) voit les agissements d’un tueur psychopathe, dit " le vampire ". Celui-ci agit de nuit, éventrant et découpant ses victimes d’horrible façon. Vu sa connaissance des lieux, il ne peut s’agir que d’un habitant de la cité. Mais qui, Brodrick ou Hawthorne, le poète ? … L’arrivée de John Rourke qui raccompagnait la jeune Alice (en réalité un transsexuel) va créer des rebondissements. Il prend l’affaire en main alors que l’action est toute centrée autour du " Blind Pig ", un bistrot où des concitoyens – quelque peu dégénérés,- s’envoient un infect tord-boyau. La tenancière, Jane, non indifférente à Rourke, elle, n’a qu’un seul désir : celui de quitter cette ville pourrie. Rourke, après enquête, découvre le psychopathe, Hawthorne, ancien tueur en provenance de Chicago, et met une fin définitive à ses activités.
Mais que voilà une aventure qui aurait pu même se passer dans notre vieux monde pré-cataclysmique… !
Vol.46 :Mortel guet-apens, Vaugirard éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Le commandant Grabble fait escale à Eddyville afin d’acheminer un énorme stock de produits et d’armes pour la Louisiane. Son adversaire et rival Cortalo, avec son armée de l’ombre et ses chefs de gang, a vent de la chose. Rourke, qui s’ennuyait, décide de donner un coup de main à Grabble.
Celui-ci, dans le but d’écarter la menace, commet une grossière erreur : il divise ses forces, abandonnant Eddyville à la garde de Rourke et de quelques braves. Cortalo développe une contre-offensive sur la bourgade tandis que Grabble met les bouchées doubles pour réintégrer à temps la zone.
L’enfer se déclenche aux environs du Palais de justice où sont entreposés les différents stocks. Rourke, à l’aide d’un brise-glace, réussit à empêcher les assaillants d’approcher du trésor. Lorsque Grabble pénètre dans la ville, il n’y trouve qu’un immense charnier et Cortalo est mort. Mais, c’est la guerre, n’est ce pas ?
L’intermède terminé, Rourke, en sifflotant, reprend la route de Dixon.
Vol.47 : Missouri, état d’alerte, Vaugirard éd., 1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 218pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
A Palmyra, dans le Missouri, un groupe de déserteurs avec à leur tête le commandant Orjenikize, s’est fait dérober une série de caisses contenant des armes chimiques extrêmement dangereuses. Ceux qui ont fait le coup sont des Colombiens dirigés par un certain Christiani qui compte négocier ces armes avec la Cosa Nostra.
Par une série de circonstances, Rourke s’est trouvé impliqué dans l’affaire. S’étant malencontreusement fait renverser par Shan, le shérif de Palmyra, lui-même averti de la situation par Bolyle, un journaliste alcoolique, et Arnold, le gigolo qui a eu maille à partir avec les Russes, Rourke prévient aussitôt le QG de Green House Creek. Morrisson en personne se déplace pour récupérer ces caisses dans le plus bref délai, appuyé par une unité d’élite commandé par Mallone.
Un avion-cargo transportant les troupes atterrit sur une autoroute près de Palmyra, attendu par Rourke et Shan. Dans le même temps, le lieutenant de Christiani tente de le doubler en convoyant les caisses à bord de trois camions en un lieu tenu secret. Heureusement, Boyle, qui se sent gagner une nouvelle personnalité, se trouve dans les parages. Il suit le convoi pendant qu’Arnold avise Rourke et compagnie. Aussitôt dit, aussitôt fait : les armes seront récupérées en douceur car le moindre projectile, la moindre variation de température peut les faire exploser.
L’opération étant délicate, Rourke s’en charge avec brio et Boyle élimine les Colombiens, les uns après les autres. Transférées à bord d’hélicoptères, les caisses parviendront à Green House alors que Rourke, l’homme qui tombe à pic, reprend sa quête familiale pour la millième fois interrompue.
Un récit correctement ficelé, des personnages psychologiquement crédibles, une philosophie humaniste, un épisode qui sort du lot.
Vol. 48 : les Coupeurs de têtes, Vaugirard éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
A Medecine Lodge, au Kansas, une bande de malfrats déguisés avec des masques de hockeyeurs assassinent des gens en leur coupant la tête qu’ils emportent. Ils cherchent aussi à repérer l’auteur d’une émission de radio clandestine qui donne de troublantes indications sur leurs identités. Rourke débarque dans ce village pour parler avec Jennifer, directrice d’un asile d’enfants, au sujet des siens. Il apprend l’existence de ces crimes odieux et en est révolté. Aidé par Jack, le shérif (ancien metteur en scène d’Hollywood) et Cyrius le nain, il procède à un nettoyage par le vide. Jennifer, qui s’avère être la speakerine délatrice, amoureuse de Jack, protège aussi son frère Harris, enfant du pays, acoquiné avec la bande de délinquants.
Les commanditaires des assassinats sont les frères Harvey, des collectionneurs acharnés, qui exposent sur une étagère et dans des bocaux les têtes coupées. Seigneurs de la région, ils se croient tout-puissants. Rourke leur démontre le contraire quand, avec Bruce, un marginal élevant des blattes et des mygales, il met fin à leur petit empire par le fer et le feu.
Une nouvelle enquête policière de John Rourke toute pétrie de références cinématographiques. Mais, bon sang, où sont donc passé les Russes ?
Vol.49 : les Possédés de Brettwood, Vaugirard éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
James Huberty est un pervers (encore un !). Il adore chasser le démon du corps des femmes après les avoir violées, torturées et tuées. Ce dont il ne se prive pas. Il hante la région de Castle Rock, là où se trouve Rourke, toujours sempiternellement à la recherche de sa famille, et commettant crime après crime, jusqu’à empiéter sur le domaine de " l’Oracle de St Jean ", un autre déséquilibré. L’Oracle, alias le général traître à sa patrie, Allan Mustley, a fondé une communauté de type religieuse et chevaleresque dans laquelle des champions s’affrontent jusqu’à la mort pour s’emparer des " clavicules de Salomon ".
Rourke croise la piste de l’Oracle et de James Huberty, ignorant que son vieil ami Ollie West opère de son côté, décidé lui aussi à mettre la main sur Mustley. Les morts s’accumulent. L’Oracle sera défait par la clique des bûcherons, sortes " d’untermenschen " mongoliens et sylvestres, au cerveau étroit ravagé pas l’alcool.
Finalement, West et Rourke fêteront leurs retrouvailles, Mustley sera éparpillé aux quatre vents en compagnie de James Huberty qui aura commis là son dernier viol. Notre héros reprend courage à la lecture d’une lettre de sa femme à lui adressée mais… il y déjà fort longtemps. Du cran, John ! nous sommes tous derrière toi !
Vol.50 : le Contrat du diable, Vaugirard éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 216 pp. couverture illustrée.
1 ère parution : 1985
Le président Chambers ne se remet pas de la mort de sa fille Elizabeth et désire entrer en contact avec son âme. L’occasion se présente sous la forme de Lucia, une prêtresse Yemanga, à qui il fait confiance. Disparaissant de Green - House Creek, il attend tranquillement le déroulement de la cérémonie dans un hôtel particulier de Bâton - Rouge, Louisiane. Ce qu’il ne sait pas, c’est que l’affaire a été montée de toutes pièces – à l’insu de Lucia – par un collectif de truands de la ville qui veulent discréditer Chambers pour la facilité de leurs petites affaires et, en cheville avec eux, toute une ribambelle des proches du président à Green -House Creek qui verraient sans déplaisir s’ouvrir la succession de Chambers.
Heureusement, Morrisson et Rourke, en compagnie de deux tueurs amis – Ed Meyer et Watson – remontent la piste qu’ils parsèment de cadavres. Alors que les truands font le ménage entre eux, Chambers est finalement tiré de leurs griffes et Lucia tuée. Le président, très en colère d’avoir été manipulé, fait le grand nettoyage de printemps à Green - House, étant donné qu’un bon coup de balai de temps en temps fait disparaître la vermine !
Vol.51 : Terre, point zéro, Vaugi-rard éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
Une menace terrible se profile : une navette spatiale avec, à son bord, trois astronautes restés en retrait sur une base lunaire, atterrit dans le désert du Nouveau-Mexique. Prévus avant le déclenchement de la troisième guerre mondiale, ils sont chargés d’une mission de la dernière chance, soit faire exploser la terre qui ne doit en aucun cas subir la domination des Rouges ! Une bombe, mise en place avant la catastrophe, doit être activée et rien, ni personne ne devra s’opposer à ce projet.
Sauf Rourke, que Chambers envoie à leur rencontre pour arrêter le processus. Les trois astronautes sont des tueurs émérites qui éliminent tous ceux qui entravent leur marche. Le rendez-vous fatal est fixé à La Guardia où les rejoint Laughan, l’un des concepteurs de la bombe. Grâce à Andrew, l’un des amis sûrs de Rourke, l’irréparable peut être évité, les trois astronautes anéantis et Laughan tué de justesse. Ouf ! On a eu chaud !
Vol.52 : l’Ange exterminateur, Vaugirard éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illus-trée.
1ère parution : 1993
Entre Colombus et Leland, le long de la nationale 84, l’ordre règne. Incarné par Richard Malonne, un policier, appuyé par Herbert le préfet, tout ce qui de près ou de loin ne ressemble pas à un " WASP " d’avant la guerre nucléaire, se trouve éliminé, et de la pire manière. Car Malonne est un pervers, sadique, raciste, ayant déjà animé jadis le club des "Schokers", une milice secrète sans foi ni loi, avant la chute des bombes. Ainsi va la vie. Mais c’est sans compter avec Rourke qui, débarquant dans la région, sera ému par le meurtre de Laura Mc Cann.
Avec Fowler, une tête brûlée, Jack le Fou, un Irlandais interlope et fougueux, appuyé par Kurzemaker, un flic d’avant la catastrophe, qui connaît bien Malonne, enfin Osborne, le poète et romancier drogué, Rourke porte des coups décisifs aux deux criminels.Malonne prend peur et cherche un contact avec le Russe Kressine, un abominable déserteur de l’armée rouge, pédéraste de surcroît. Cela ne lui réussira guère. Kressine, lui aussi, sera éliminé par l’équipe de Rourke, et Malonne abattu. Herbert lui, destitué pour action illégale, méditera sur son sort.
Un récit bien ficelé, à la gloire de John Rourke, médecin suvivaliste, policier enquêteur, bon époux et bon père.
Vol.53 : le Crépuscule des traîtres, Vaugirard éd.,1994, 1 vol., in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
1ère parution : 1985
La clique des militaires, sous l’impulsion du général Murphy et de son bras droit Jaspers, joue son va-tout en organisant un putsch pour renverser le président Chambers. Ils sont en désaccord avec lui à cause de l’armistice signé avec les Russes. Ils comptent faire bombarder le nord des Etats-Unis une fois Chambers éliminé. Pour cela, ils tendent un piège à Rourke, envoyé à Saint Louis, afin de le faire passer pour un traître à la solde de Morrisson, bras droit de Chambers, et dont ils veulent la tête. Rourke échappe à la mise en scène et, s’appuyant sur ses deux amis de la Death Patrol, Ollie West et Frank Milano, retrouve toutes les preuves du complot, en enlevant notamment Jaspers qui portera tout le poids de la responsabilité aux yeux de Chambers qui, bien que convaincu de la fausseté du clan adverse, reste diplomate et pragmatique. Ce récit clôt le cycle français du "Survivant " et notre longue kyrielle de résumés.
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Le Satellite Artificiel - Par BenF
Le narrateur relate le lancement d’un satellite scientifique d’un poids de trente deux tonnes censé balayer la surface de la terre. Dans son journal, jour après jour, il nous fait part de ses inquiétudes.Ayant embarqué à bord d’un paquebot qui rassemble quantité de militaires ainsi qu’Ammya, qui deviendra sa maîtresse, il apprend de la bouche de cette dernière que ce satellite est en réalité destiné à des usages militaires, et notamment celui d’éliminer l’ennemi en arrosant de vibrations létales chaque pouce de son territoire.
Hasard ou mauvais réglage, le satellite provoquera, dans sa course autour de la terre, la disparition de toute vie. Puis, le narrateur quitte le navire avec son amie pour se rapprocher de mystérieuses et géantes statues lumineuses, de forme humaine, surgies de nulle part et qui rayonnent à l’infini. Auprès d’elles, se croyant en sécurité, ils régresseront pour finir par se dissoudre dans le néant.
Le lecteur se perd en conjectures (cela tombe bien puisqu’il aime la science-fiction) quant au sens de cette petite nouvelle. Seul subsiste le sentiment d’une réalité autre évoquée trop brièvement.
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Curieux ouvrage que ces « divagations sur la fin des temps». Ni vraiment un roman, ni des nouvelles, ni un essai mais effectivement ce que désigne le titre : des « divagations ». L’auteur puise ses exemples dans quatre domaines qui recouvrent la totalité des environnements dans lesquels évolue l’être humain : le minéral, le cosmologique, l’animé et enfin le domaine humain.
Dans chacune de ces parties, de petites narrations, au titre latin, relate et explique des faits curieux ou dangereux qui se sont déjà produits sur terre. Enracinés dans la réalité, racontés en un style soutenu, le romancier extrapole à partir de ces faits, et, sans y toucher, fait comprendre ce qui arriverait si…le danger s’étendait au monde entier, ou si… le déséquilibre amorcé gagnait du terrain. A partir souvent de l’histoire d’un seul individu, ou reconstituant l’historique du fait, la narration débouche sur l’angoisse du lecteur qui se pose légitimement les questions : « mais que se passe-t-il donc dans le monde ? serions-nous vraiment menacés ?»
Les interrogations s’ouvrent sur les « orages gigantesques » qui envoient leur foudre en dépit des lois du hasard. Suivent les « vagues scélérates », formations d’eau d’une hauteur de plus de trente mètres, bien plus fréquentes qu’on ne l’aurait cru et imparables dans leurs effets :
« Il est cinq heures du matin. La nuit est encore très sombre. Soudain, le commandant distingue vaguement, venant droit sur lui, une masse immense, plus noire encore que le ciel. Il n’a pas encore donné l’alerte que le navire géant, avec ses quatre sphères qu’il porte comme de jeunes planètes à demi enchâssées dans la gangue de sa coque, plonge dans le trough, ce ravin à la pente abrupte qui précède la vague scélérate et que l’obscurité a caché aux marins jusqu’au dernier instant. Tandis que le navire, après deux minutes d’une folle descente, « reprend son souffle » au fond du creux, le mur d’eau de 35 mètres s’abat d’un coup sur la proue du Bételgeuse.
Les choses, ensuite, se compteraient en centièmes de seconde : éventration de la première sphère, mise à feu du gaz par les nuées d’étincelles crées par la rupture brutale des parties métalliques, explosion en chaîne des trois autres sphères, destruction totale du navire, combustion des corps, création d’une onde de choc et d’une onde de chaleur, vaporisation instantanée de millions de litres d’eau (…) phénomène de vitrification des plages, suivis d’une pluie de grêlons monstrueux. La lueur de l’explosion serait visible jusqu’à New York . »
La curieuse régression de l’émeu, oiseau coureur, laisse perplexe. Devant sa taille en augmentation, son poids multiplié, ses griffes plus longues, se pourrait-il que l’évolution puisse être régressive, proposant à nouveau des êtres gigantesque, tels que le furent les dinosaures ?
D’autres événements encore : les nuages fortement disséminés d’algues dinoflagellés, au poison mortel, qui s’abattent sur les villes côtières de l’Italie, empêchant la respiration normale et intoxiquant les citadins, les disséminations, par la faute de l’homme d’animaux supposés inoffensifs (ici les NAC = Nouveaux Animaux de Compagnie), envahissant pour raisons de snobisme quantité de foyers et dont on ignore s’ils seront offensifs à l’avenir, l’histoire de la « Ferax Umbellifera », dont la graine, rapportée d’Asie prolifère en Europe en produisant des plantes gigantesques au contact empoisonné, et dont il faudra se protéger à l’instar des « Triffides » de John Wyndham, ne sont que des étapes sur une route de plus en plus dangereuse. Suivront les multiplications des tremblements de terre et la menace que font planer sur la terre les NEA (Near Earth Asteroids), ces « assassins planétaires planqués dans des nœuds lagrangiens », qui ont déjà provoqué l’extinction des dinosaures du crétacé et –qui sait ?- préparent la nôtre.
Les curieux réveils volcaniques de la Lune, que l’on croyait parfaitement refroidie et morte, la diminution de l’intensité de la magnétosphère nous livre aux rayonnements nocifs du vent solaire et des novae.
Mais le plus troublant est à venir. Ce sont les atteintes à l’homme, plus exactement à ses sens. Que ce soit la « main agnosique » qui, tout à coup, ne perçoit plus dans le toucher la texture exacte des choses et donne de fausses informations au cerveau, ou la « dysgueusie », qui a frappé en premier Anne-marie Desplat-Molière, une goûteuse d’eau émérite, lui renvoyant des odeurs et des goûts imaginaires ou frelatés: une eau à odeur de framboise ou de paille, par exemple. Cette affection inimaginable, inexplicable, frappant de plus en plus d’êtres humains, va de pair avec les « mouches volantes » ou « corps flottants » de l’humeur vitrée de l’œil. Ceux-ci ne sont plus l’apanage exclusif des vieilles gens. De plus en plus de jeunes en sont affecté. La preuve en est, c’est que dans les pays à ciel bleu et à soleil violent, les lunettes sombres se multiplient, ainsi que les consultations chez les ophtalmologistes, pour corriger les défectuosités d’une vue grisaillée. Mais rien n’y fait : le phénomène s’étend.
En face de cet ensemble de « preuves » racontées avec une verve éblouissante, c’est le lecteur qui énonce sa propre conclusion : « notre époque dysfonctionne ! Et si vraiment c’étaient les signes que la fin des temps est proche pour l’espèce humaine ? »
Un petit ouvrage jouissif à mettre entre toutes les mains.
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La Papesse Du Diable - Par BenF
Envoi :
" Nous écrivons ce livre à la lueur des Trois Lunes, réjouis par la vision des futurs cataclysmes. La Fin du Monde approche et malheur à qui s’efforce de la nier au nom d’une prétendue Raison, misérable palliatif à son impotence mentale. Le galop des chevaux tartares s’impose à nos oreilles, et nous percevons, par delà les âges, le bruit des hordes en marche vers l’Orient. "
L’Archimagesse, Elle, l’Egale des Dieux, la Papesse du diable mandée par les ombres du Grand Androgyne, l’Archange Noir, instaure son royaume sur cette terre. Partie d’Asie où des hordes mongoles lui sont toutes dévouées, elle conquiert l’Europe, qu’elle met à feu et à sang :
" En cet hiver de l’an 19… , Paris présentait un aspect lamentable. Depuis un mois, l’immense armée asiatique, couvrant l’Europe, bloquait les capitales de l’Occident. La cavalerie mongole patrouillait dans les forêts de l’île de France et dans les bois de la banlieue parisienne où les débris de l’armée occidentale, écrasée, anéantie, s’étaient clairsemés en petits groupes, soldats affamés, livides, infirmes, malades, que seule une terreur justifiée par ce que les derniers journaux racontèrent du sort des prisonniers, empêchaient de se rendre aux vainqueurs.
L’Europe était battue après cinq ans de lutte formidable. Malgré l’armement perfectionné, les moyens de défense chimique, l’armée aérienne, les hordes défilant en ouragan avaient balayé d’abord la Russie, qui n’avait offert qu’une faible résistance… "
En compagnie de sa secrétaire-esclave Diana, jeune Russe experte en plaisirs lesbiens, Elle, l’Egale des Dieux, n’a d’autre but que de réduire la papauté et d’instaurer le règne noir de la jouissance universelle.
Paris, conquise, lui tient lieu de capitale. De là, elle lance des expéditions punitives contre les Chrétiens d’Europe qu’il faut éradiquer. Le pape Pie XIII est finalement capturé, torturé et mis à mort au sommet de la tour Eiffel.
Rien ne semble plus contrecarrer l’Archimagesse et son règne obscur. Pourtant, Feng-Nohr, le sculpteur émérite qu’elle a ramené d’Asie, s’appelle Monseigneur Tsen Ho Lin , le nouvel archevêque de Canton, prêt à reprendre le flambeau tombé des mains de Pie XIII, en consacrant un nouveau pape, Benoît XVIII.
Tel le phénix, la religion chrétienne renaît de ses cendres et des messes sont régulièrement dites dans les ruines du Vatican. L’Archimagesse mettra du temps à démasquer le traître dont elle tombera par ailleurs éperdument amoureuse.
Amour partagé, puisque Tsen Ho Lin, pour un baiser d’elle, se damne, se parjure et livre le reste des croyants à la vindicte jaune. L’Ange Noir, le Grand Pan, l’Ombre maléfique, le patron de l’Archimagesse, lassé sans doute de régner sur un peuple d’esclaves, abandonne la terre à son triste sort.
Ainsi s’accomplissent les prédictions : deux lunes mortelles apparaissent dans le ciel terrestre ; invinciblement attirées l’une vers l’autre, elles provoquent, en se désintégrant, une situation cataclysmique sur notre globe, faisant se réveiller les volcans d’Auvergne, engloutir l’Amérique, s’écrouler toutes les cités. Paris ne fera pas exception à la règle.
L’Archimagesse, ayant refusé de s’enfuir dans son engin volant avec l’astronome de Chaldée Lysiclès qui seul a prévu la catastrophe, meurt dans les ruines de son palais en compagnie de Tsen Ho Lin, dans la convulsion d’un coït généralisé :
" Le monde en était aux derniers sursauts de l’agonie. L’Amérique entière s’était écroulée sus les eaux, l’ancien Continent se disloquait sous le bombardement des météores.
Entouré de charniers, Paris, aux maisons effondrées, brillait des milliers d’incendies allumés par les bolides. Dans les abris souterrains, les gens s’écrasaient et périssaient d’une horrible asphyxie. (…)
Partout des pleurs, des râles, des écroulements de tableaux et d’objets culturels, des crispements de soie. Des chiens venus d’on ne sait où, couvraient les femmes en haletant. Un adolescent, les bras en croix, gémissait lentement, à demi - étouffé sous quatre femmes. Trois hommes dans un coin s’étreignaient en miaulant comme des chats. Des jeunes filles entrelacées se tordaient sur un divan. "
Lysiclès, lui non plus, n’échappera pas à son destin et sera broyé dans la même étreinte cosmique qui réduit la terre en poussière, tué par son ancien maître Ashivérus.
Une œuvre marginale du courant surréaliste, hautement symbolique et significative des rapports qu’entretient ce mouvement esthétique avec l’inconscient, le sexe et la mort : " la beauté sera convulsive ou ne sera pas ", selon les propres mots d’André Breton. Avec un habile entrelacement des thèmes plastiques, poétiques, littéraires et de science-fiction, le récit mérite une place de choix dans notre thème.
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En cette ère mondiale nouvelle et heureuse, entièrement régie par le collectivisme et le matérialisme, Jean Malfaict, journaliste à "la Fraternité Mondiale", s'entretient avec son patron, Morbihan, au sujet d'une conférence sur le monde spirituel ou "subtil" donnée par un certain Dr. Nox. Depuis quelques temps d'ailleurs, alimentée par ce savant et d'autres événements curieux, la foule se préoccupe davantage du monde spirituel. Il semblerait que l'on ait découvert les preuves de l'existence d'un monde invisible, et que des ponts puissent être établis entre celui-ci et le monde des vivants:
"Le docteur Abiran, professeur émérite de l’Université d’Alexandrie, découvrit la matière originelle de la vie et calcula que dans un centième de milligramme d’air, vit un monde de quatre-vingt quinze milliards d’atomes Anima. Il réussit à en isoler quelques-uns qu’il cultiva, soigna et en vint au résultat surprenant de voir ces atomes invisibles se transformer. Ils se développèrent d’abord en un insecte, puis en une espèce de grenouille, pour terminer leur évolution en un poisson ressemblant fortement au brochet. Le docteur Abiran déclara dès lors qu’il devait exister une force spéciale qui faisait pénétrer partout la matière originelle de la vie ; il prétendit également qu’il existait des quantités formidables de ces atomes dans le cerveau humain."
Malfaict, parfait libre penseur, sceptique et épicurien, est l'un de ces esprits forts qui ne croit pas à tout cela. Néanmoins, il accompagne Morbihan à la séance de Nox où il fait la connaissance d'un collègue, un être singulier, du nom de Nathanaïel Assur, journaliste vedette de "la Thau", organe de presse universellement connu. Assur portant lui-même sur son front une Thau rouge, est juif et franc-maçon, grand maître de la loge maçonnique de Sion. Dès la première de leurs nombreuses rencontres il affirme être plus qu'un homme, une sorte d'élu dont le règne arrivera bientôt. Il faut dire que les événements curieux se multiplient et s'amplifient partout dans le monde; des tremblements de terre, des cataclysmes vont jusqu'à faire décaler légèrement l'axe du monde, des ténèbres de noirceur et de sang se répandent dans l'atmosphère, des prophéties, de plus en plus nombreuses, annoncent pour bientôt l'apocalypse de ce monde matérialiste et jouisseur.
Nous sommes par ailleurs à un moment privilégié où "l'Union Européenne" fêtera à l'hôtel "Universo" à Rome les éclatantes festivités qui célèbrent la naissance du collectivisme mondial. Jean Malfaict y est envoyé pour, avec tous ses confrères, couvrir l'événement. En cours de route, il a appris le suicide par "impatience" de son supérieur, Morbihan, pressé d'abandonner son corps matériel pour converser avec les esprits. Ce cas n'est pas isolé. La jeune femme, assise en face de lui dans l'avion qui l'amène à Rome, en témoignera également, puisqu'elle sautera de l'avion au-dessus de Milan, prétendant faire voler son corps subtil dans l'atmosphère éthérée. Malfaict en déduit que le nombre des psychopathes est en nette augmentation.
Arrivé à Rome, il en profitera pour dénicher une interview inédite. Celle d'"Ultimo Pietro", le pape déchu de la secte chrétienne, un vieillard cacochyme, habitant dans un immeuble populaire, sans aucun pouvoir ni gloriole:
"Il lut tout en bas de la dernière page, à la dernière ligne : «Ultimo Pietro, rue de la Tombe, n° 33, surnommé Saint Père et Pape. Chef des croyants. Reçoit beaucoup. Fait du spiritisme, de l’exorcisme, dit la bonne aventure et des formules magiques. » -Tiens ! serait-ce le type à interviewer, dont le Président m’a parlé ?... L’après-midi est belle, une promenade me fera du bien et une interview avec cet homme sera un début original pour ma tâche de journaliste à Rome."
Il aura du mal à le rencontrer car ce dernier, ayant troublé l'ordre public en annonçant des temps nouveaux, sera mis en prison et aussitôt mystérieusement libéré par un être singulier habillé d'un manteau bleu qui dit s'appeler Elie le Thesbite.
En attendant, les fêtes se préparent en vue d'exalter les vertus de la société collectiviste qui a fait disparaître en chacun l'angoisse existentielle. Tout a été réduit au corps et à la finance. Les femmes sont achetées et vendues comme esclaves. Cela semble d'ailleurs leur plaire. Ainsi en est-il de la merveilleuse Dolorès, la compagne achetée par Malfaict, dont il est éperdument amoureux. La jouissance est la seule occupation de chacun et quand rien ne va plus, le suicide est autorisé, encouragé. Mourir n'est plus qu'une formalité administrative que remplissent , sans aucune émotion, les individus fatigués de la vie:
"(...) l’inhumation des corps, comme on le faisait anciennement, accompagnée de rites religieux ou officiels, n’existait plus ; les moments ou les cérémonies de la mort et de l’enterrement étaient réduits à leur expression la plus simple et se faisaient le plus rapidement possible. Le service mortuaire de la ville de Rome, bien organisé, disposait de nombreux camions-corbillards, d’ailleurs indispensables pour la province romaine, très étendue. Celui qui décédait chez lui ou mourait sur la route n’encombrait pas longtemps les vivants ; il suffisait d’indiquer l’endroit, la rue et le numéro, et, quelques instants après, le corbillard chargeait le cadavre, le transportait au four crématoire où, en un clin d’œil, tout était pulvérisé. Cela se passait ainsi aussi bien pour le haut fonctionnaire de la ville que pour l’homme de la rue ; il n’y avait que les tarifs qui différaient. Un autre département du service mortuaire était l’exploitation du suicide. Comme quatre-vingt dix sur cent des humains mouraient d’une mort volontaire, ces institutions étaient généralement très prospères et constituaient une source de revenus appréciables. Tout était arrangé pour que cela se passât facilement et agréablement. Contre paiement d’un supplément, on provoquait une atmosphère spéciale, d’après l’espèce de mort que le client désirait. L’institution occupait un vaste terrain et comptait une série de bâtiments magnifiques, très en vogue auprès du public et s’adaptant parfaitement à l’opinion générale de la collectivité. Tel l’homme, telle la mort !"
Quant aux enfants, ils sont élevés, vendus et achetés dans des fermes d'Etat pour la plus grande joie du capitalisme.:
. -Les garçonnets quittent à l’âge de sept ans, docteur ? -A huit ans, Monsieur Malfaict. A cet âge, ils deviennent la propriété de la collectivité. Alors nous sommes obligés de les céder au prix convenu ; on les incorpore dans tel ou tel métier, d’après leurs aptitudes ou leur goût et on les spécialise. Les fillettes, par contre, restent la propriété de la firme ou des particuliers jusqu’à l’âge de dix-huit ans ; elles ne deviennent complètement libres qu’à partir de ce moment. Nous devons les instruire jusqu’à douze ans. -A quel âge les vendez-vous le mieux, docteur ? -De quinze à seize ans. -La firme fait-elle de bonnes affaires ? -Votre question est plutôt indiscrète, Monsieur Malfaict, mais je puis vous répondre affirmativement ; ce n’est pas étonnant, d’ailleurs, car nous ne nous occupons que d’une marchandise d’élite. Tout enfant normal est soigneusement examiné à la naissance et tout ce qui est jugé être de seconde qualité va directement aux fours crématoires. Les bons produits, par contre, sont soignés méticuleusement et bien enseignés. La demande surpasse toujours l’offre. -Alors, vous n’avez que peu ou pas de réserves, docteur ? -Non, il y a chaque année un petit restant que nous exploitons nous-mêmes ; les lois de l’Union nous autorisent à en disposer jusqu’à l’âge de dix-huit ans ; après leur seizième année, il n’y a plus aucun moyen d’en obtenir de hauts prix".
Il est étonnant, dans un tel monde, que la viande de boucherie d'origine humaine ne soit pas encore disponible sur les étals! Tout le monde profite donc au maximum de la vie (femmes, sexe, cigares, nourritures fines, etc.) Pourtant, ce monde semble condamné. Elie le Thesbite réapparaît en plusieurs lieues pour annoncer la venue du Christ selon les canons définis par l'Apocalypse de Jean. Assur - en réalité Satan- jubile en attendant le jour où il règnera définitivement sur la Terre. Il est convaincu, à juste titre d'ailleurs, que la totalité de l'humanité lui appartiendra. Son unique enjeu est d'arriver à convaincre le libre-penseur Malfaict et le gagner à sa cause. Jean deviendra ainsi, à son corps défendant, le dernier homme libre et celui qui, par sa décision, rédimera ses frères humains.
En attendant, dans les fermes d'Etat, naissent des monstres. Les tremblements de terre, de plus en plus forts, de plus en plus fréquents, rythment le jour des festivités lorsqu'un rassemblement inouï de personnes à la gloire de Satan défilent devant les yeux de Malfaict:
"Trente chevaux noirs ailés étaient attelés devant un char en or de dimensions gigantesques. Leurs pieds ne touchaient pas le sol, mais se mouvaient fièrement quelques mètres au-dessus du pavement ; leurs ailes, larges et fortes, battaient en cadence ; leurs bouches et leurs narines exhalaient du feu ; les roues tournaient également au-dessus du sol ; la grande masse glissait sur l’air. Le char était en forme d’un escalier, haut de cinquante mètres, dont les marches étaient en or et en pierres précieuses ; de magnifiques anges d’enfer étaient agenouillés sur les marches, la tête inclinée en adoration, les mains jointes ; sur leur svelte dos rose pendaient leurs ailes noires repliées; au-dessus de l’escalier se dressait une lourde T dont les poutres étaient en métal précieux…contre l’étendard de l’enfer s’appuyait Nathanaiël Assur, grandiose et triomphant ! -Salut à la Thau ! Gloire à la Thau !
C’était le cri triomphal des millions d’hommes devant lesquels le char défilait. Jean et Dolorès regardaient le cortège par une fenêtre ouverte de l’hôtel Universo"
En effet, Assur a réussi à convaincre les hommes, par la voie des médias et sa propre force de persuasion spirituelle, qu'il s'engagerait à côté de l'humanité pour combattre le Dieu si injuste qui a décidé de leur mort. Son succès est immense et le signe rouge de la Thau brille sur tous les fronts, comme le sera dans le futur au bras l'emblème nazi de la Svastika. Déjà, Jérusalem n'est plus. A sa place, à l'endroit exact de l'ancien Golgotha, s'est élevé un gigantesque volcan:
"Une terrible secousse fit trembler la colonne ardente ; pendant quelques minutes elles flamboya avec une nouvelle ardeur et puis s’éteignit brusquement sous un hurlement infernal. Plus blanche que la neige apparut alors la Colline des Crânes, baignée par la lumière d’un soleil invisible, près de laquelle la lumière solaire de la terre n’était qu’une ombre ; brillants et étincelants se trouvaient là, contre les flancs de la colline, des milliers de squelettes ; sur le sommet, une croix qui jeta des rayons aveuglants et qui scintilla comme le diamant…puis, la Colline se détacha de la terre, de la terre maternelle brûlée et monta tout droit vers le ciel où elle disparut comme une comète lumineuse dans les hauteurs incommensurables de l’Espace. A l’endroit où se dressa autrefois le Golgotha, il ne restait plus que le triste plancher vide et noir de la terre brûlée."
Malfaict, accompagné par Dolorès, gagnée à la grâce divine et sûre de la venue de l'apocalypse, se rend sur les lieux. Il contemplera comme témoin final l'immense armée des morts qui se succèdent devant la Jérusalem céleste. Assur apparaît maintenant dans toute sa gloire et triomphe. Il pense dominer le Temps, le Monde, la Mort, le Mouvement et surtout Dieu. mais Malfaict, le dernier homme, gagné enfin à la vérité spirituelle, les yeux dessillés, mettra sa confiance dans le Christ juste avant que la terre ne disparaisse dans le chaos final:
"Jean Malfaict et la Mort moururent dans les bras l’un de l’autre. Les mondes entrèrent en collision dans l’Espace ; la terre se crevassa, vola en éclats, qui, incandescents, se heurtèrent contre d’autres mondes… Tout brûla, bouillonna, trépida, hurla et tonna un instant dans l’espace et il ne resta plus rien des soixante-dix centaines de fois les soixante-dix centaines de milliers de mondes ! Le Mouvement fut écrasé dans le dernier heurt des mondes et le temps se mourut dans l’Eternité. Le vain néant plana de nouveau dans l’Espace… et dans le Néant retentit le son des trompettes des anges qui nous appelleront vous et moi à comparaître au dernier jugement."
Avec Les Derniers jours de la Terre de Jef Scheirs on est devant une oeuvre troublante. Incontestablement une oeuvre eschatologique, un brûlot stigmatisant les incroyants, une oeuvre d'édification morale mais aussi un roman de science-fiction. la description de cette société utopique et matérialiste est extraordinaire de vérité du même niveau que peut l'être le "Meilleur des mondes" de Huxley. L'intrigue, qui se déroule le plus souvent sous la forme de dialogues, met en présence deux personnages hors du commun, Assur et Malfaict. Le personnage du "Maudit" se situe bien dans la vision d'un catholicisme début de siècle qui associait le satanisme aux Juifs et à la franc-maçonnerie (Léo Taxil n'est pas loin). Les interventions constantes des prophètes, parfois lourdes, sont heureusement rachetées par la destruction jubilatoire d'une Terre condamnée. Au final, nous sommes devant une oeuvre rarissime et curieuse qui, malgré son atmosphère symboliste et spiritualiste, méritait de figurer dans notre bibliographie.
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Thomas Et Le Rat - Par BenF
Thomas ne se rappelle plus quand tout cela a commencé. A présent, grimpant par-dessus l’encombrement des ruines urbaines rongées par la végétation, il recherche de la nourriture. Grenoble dévastée par une déflagration nucléaire ressemble à bien d’autres villes françaises dans le même état. Le danger rôde, car des êtres inquiétants parcourent la solitude de Thomas. Il le ressent d’autant plus vivement qu’un lien télépathique fort s’est tissé entre lui et un rat qui devient, par force, son compagnon en symbiose. Les deux amis ( ?) manquent rarement une proie :
" Comment peut-on continuer à vivre lorsqu’on connaît la date de sa mort ? Mille jours ! En lui était gravée l’absolue certitude de sa disparition au terme de cette échéance. Il était prêt à la mort. Le Message pesait en lui, renforcé par l’obscurité totale. Il se coucha, et attendit. La sensation de n’être pas seul le tira de sa torpeur. Il y avait quelqu’un , là, quelque chose qui avait peur et qui gémissait. En essayant de découvrir la provenance du son, Thomas se rendit compte que l’appel résonnait dans sa tête. Il vit alors, en un " flash " rapide, la grotte vue différemment, par d’autres yeux que les siens, et une forme humaine nimbée de rouge, qui était lui, Thomas. L’être qui le regardait était un rat, et il avait mal. "
Thomas se cache d’une bande de fanatiques prêts à mettre à mort une jeune fille mutante, Léïa, qu’ils ont capturée. Thomas arrache Léiä des griffes ennemies et apprend qu’elle fait partie d’un groupe (la famille) de mutants. Celui-ci est dirigé par Gur, une masse protoplasmique informe mais au cerveau télépathique puissant qui assure la cohésion du cercle en le transformant en homo-gestalt. Thomas et son rat sont admis dans la famille. Chaque mutant possède des caractéristiques spécifiques ; Karl, par exemple, est capable de brûler son adversaire alors que les jumeaux hypnotisent leur proie. Leur existence est difficile puisqu’ils sont poursuivis par les " chasseurs ", les derniers hommes soi-disant normaux, vivants en zone urbaine, et que la bombe a épargnés.
L’errance du groupe prend place dans la problématique du "Message ". Il s’agit d’une information télépathique puissante, émise par on ne sait qui, avertissant les Sapiens de leur annihilation dans un délai de mille jours. Le Message sonne comme une certitude dans l’esprit des mutants qui se décident donc à passer le reste de leur temps dans la liberté qu’ils s’octroient à l’intérieur d’un monde ravagé. Il en va de même pour les Chasseurs, qui, en-dehors de la chasse aux mutants, organisent des jeux de cirque. C’est dans l’ancienne ville de Marseille (Manhem) que Thomas et Léïa seront capturés par Sco (pour Scolopendre) le chef des Chasseurs. Par jeu ou par ruse, lui-même étant mis en cause par des supérieurs névrosés, Sco se décide finalement à libérer le couple alors que, inexorablement, le temps s’écoule jusque vers l’apocalypse finale.
Un roman pour adolescents, parfois tendre, souvent cruel, sur fond de destruction. Une intrigue progressiste stigmatise le racisme, la xénophobie, et plaide pour le droit à la différence. Il est dommage que la fin soit à l’emporte-pièce et ne satisfasse pas réellement le lecteur : on aurait aimé connaître l’origine et la finalité réelle de ce fameux "Message " !
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Quelque part , au centre d’une ville, un réservoir de gaz mortel, de couleur jaune a éclaté. Le gaz, plus lourd que l’air, se répand lentement dans les divers quartiers en enroulant ses volutes. Tout être vivant entrant en contact avec lui meurt en d’atroces souffrances avec force pustules, brûlures et empoisonnement du sang. Aucun remède possible. A peine la nouvelle connue, la ville se vide de ses habitants qui se précipitent vers sa périphérie :
" Mardi. Dix-sept heures. La ville hurlait de toutes ses sirènes et de tous les klaxons des voitures prises au piège des rues embouteillées. Devant le monument aux morts de l’avenue des Meuniers, la circulation était littéralement bloquée. Les automobilistes occupaient toute la largeur de la chaussée, flanc contre flanc, museau pointé en direction de l’est. Même les voies qui remontaient vers le centre ville étaient garnies de véhicules roulant en sens inverse. D’ailleurs qui aurait été assez fou pour aller faire un tour du côté des lieux de la catastrophe, au cœur même du nuage de la mort ? "
Elle laisse derrière elle, comme une vague qui se retire, ceux qui, pour une raison ou une autre, ont décidé de mourir ou de se battre contre " la Jaune ". Ils ne sont pas nombreux, mais bien caractérisés : une bande de jeunes loubards, un groupe de travailleurs immigrés noirs que l’on avait enfermés dans leur atelier, des " destroys " décidés d’en finir avec la vie. Tout ce monde se côtoie, se tue, s’étripe et ne se vient en aide que sous la pression de la nécessité, lorsqu’il s’agit de circuler de toits en toits, par exemple. Un seul couple représente la fraîcheur et la vie en cet enfer. Doo (prononcez "doux"), le marginal au grand cœur et Elisabeth, avec sa cage à oiseaux. Ils représentent l’amour et la soif de vivre, n’hésitant pas à tuer cependant pour conserver ce droit. Progressant de toits en toits à l’aide d’une échelle, ils tentent de gagner la terrasse de la cathédrale où ils seront en sécurité le temps pour que le gaz se dilue. Cheminement risqué, puisque plusieurs de leurs compagnons de route forcés disparaîtront rongés par " la Jaune " ou tués par les destroys :
" Elisabeth ne put retenir un cri d’horreur. La femme gisait à présent dans la mélasse orange, les jambes brisées. Au bout de quelques instants, ils la virent qui tentait de se relever. Elle souleva un bras, gémit, progressa de quelques centimètres. A présent, son corps recouvert de boue gélatineuse, paraissait grésiller. Sous la brûlure de l’acide, Roddia arracha de sa poitrine un long et insoutenable hurlement. Doo n’hésita pas. Il visa soigneusement en posant le canon du revolver sur le rebord du toit pour assurer la précision du tir et lâcha la seconde balle du barillet. Le crâne de la femme explosa. Doo ferma les yeux et ne put retenir davantage le sanglot qui lui encombrait la gorge. "
Finalement, prêts de succomber sous la poussée de l’ennemi, Doo et Elisabeth seront sauvés par l’un des hélicoptères que l’armée envoie pour combattre le fléau.
L’intérêt dramatique constant, les personnalités bien affirmées des deux personnages principaux, renforcent ce récit par ailleurs assez inconsistant, à l’instar de " la Jaune ".
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