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Bienvenue dans la Base de Données des livres !

Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !

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Livres

  1. Type: livre Thème: guerres futures 1 Auteur: Pierre FERREOL Parution: 1891
    Vol. 01. Coq et léopard
    L’affrontement entre la France et l’Angleterre débuta au Sahara. La mise en place d’une voie ferrée vers le Soudan, initiée par la France en la personne du jeune ingénieur Henri Léopold, inquiète l’Angleterre qui craint pour sa suprématie dans la région. Elle délègue un espion performant, Sir John Castlead, pour y mettre fin. Les sabotages répétés de l’Anglais retardent les travaux. Mais grâce à la nouvelle invention de Henri qui permettra de poser les rails de façon ininterrompue, et la volonté du directeur Pierre Corroy,  la voie de chemin de fer progresse malgré tout dans les monts du Hoggar :
    « C’était le train d’avancement, c’est à dire celui qui devait servir à la construction et marcher toujours en tête. Le bataillon de sapeurs qui allait être chargé de poser la voie, avec l’aide de travailleurs nègres ou arabes, n’avait pas d’autre logis. Par précaution contre une attaque de nomades, la locomotive, blindée par des plaques de tôle qui défiaient les balles, était placée au milieu du train. En avant et en arrière se trouvaient les wagons des officiers et de la troupe, installés pour servir de dortoirs, de salles à manger et de cuisines. Chaque wagon avait une grande longueur et était porté sur deux trucs (sic) à quatre roues, - ce que les Américains appellent des boggies. – Les troupes trouvaient là, en définitive, une véritable caserne ambulante, toujours à proximité du chantier. »
    L’étape prochaine sera la bourgade d’Asioulet où déjà notre espion, rejoint par son compatriote Will Murray, prépare une contre-offensive. Subvertissant les Touaregs, les deux hommes les lancent à l’assaut des Français pendant qu’à Asioulet, Castlead met le feu aux puits de pétrole :
    « L’établissement du chemin de fer avait, en effet, tout d’abord été contrecarré par les nomades, qui ne voyaient pas sans crainte cette invasion. Mais la Compagnie avait formé une milice solide qui s’était mise à battre l’estrade autour de la ligne. Après avoir été complètement défaits en plusieurs circonstances, les Hoggars jugèrent qu’il y a avait plus de profits à tirer de notre amitié que d’une lutte plus longue et cessèrent dès lors toute hostilité. »
    L’énorme incendie qui s’ensuivra procurera le délai nécessaire aux deux Anglais pour revendiquer comme possessions de la reine le parcours à venir où obligatoirement devront passer les rails. La vaillance du jeune lieutenant Solignon qui accompagne Corroy assainira la situation. Il pénétrera lestement dans les terrains de sa Majesté et capturera Castlead et Murray.
    Les travaux ferroviaires débouchant près du lac Tchad, les deux espions qui ont repris leur liberté, complotent encore auprès des tribus nègres, en les poussant à s’opposer aux Français. L’énergie de Corroy qui s’appuie sur la légitimité des rois nègres, éliminera les derniers obstacles. La Transaharienne a vu le jour, à l’avantage des Français. Jamais pourtant l’Angleterre ne pardonnera l’invasion des territoires annexés par Castlead, ce qui sera à l’origine de la guerre entre les deux Etats pour la « prise de Londres. »

  2. Type: livre Thème: menaces et guerres nucléaires Auteur: Georges PICHARD Parution: 1976
    La Princesse-si-jolie en a assez de vivre dans sa chambre où on lui ramène sans cesse les cadavres des petites bêtes qu’elle avait tant de plaisir à visionner sur son écran.  Prise d’un coup de folie, elle assassine sa chambrière et s’enfuit à l’extérieur rejoindre le prince charmant de ses rêves. Rattrapée par des gardes en habits de protection anti-radiations, elle est ramenée de force dans l’abri anti-atomique où l’attend son père en colère.
    Chef de la cité souterraine, il n’a d’autre alternative que de la faire isoler, après décontamination, dans une cellule plombée. Tous les survivants, le visage ravagé par la maladie, devront être beaucoup plus vigilants à l’avenir.
    Une BD qui joue sur l’opposition entre la réalité post-nucléaire et la beauté d’un paysage de conte de fées.

  3. Type: livre Thème: sociétés post-cataclysmiques 2 Auteur: Gabriel JAN Parution: 1980
    " Dans la cité, les loups allaient s’entre-dévorer. Les enfants nés de la négation, du laxisme et d’un enseignement débile, ces enfants issus de parents dénaturés, ces sous-produits de la contre-culture, de la contre-révolution, allaient encore réduire le nombre des choses humaines. (…)
    Les responsables se trouvaient alors dans toutes les couches de la société, dans tous les partis politiques sans exception, étouffant sous des discours mielleux, sous des paroles trompeuses, sous des actes d’une effroyable bassesse, la bonne volonté de ceux qui voulaient construire. " (…) Des millions de gens trompés, truandés, souillés physiquement et moralement. Des millions de gens tombés dans le piège de la facilité, du confort, de la bourgeoisie… "
    la Terre après la catastrophe dont on ignore la véritable origine mais dont on se doute, d’après les sentences de l’auteur, qu’elle a dû être étroitement subordonnée au concept de  " décadence ". Dans la cité dévastée n’existent plus que des clans qui se font la guerre. Les " Anges " en sont les chefs. Armés jusqu’aux dents, ils s’affrontent pour de se procurer des vivres.
    Gerst, un Ange, règne sur un groupe de " Protégés ", d’hommes et de femmes, telles que Weena. Les " Protégés " dépendent entièrement de lui pour survivre en profitant de la nourriture arrachée aux " Passifs " ou vieux, infirmes et impotents. Les victuailles se faisant de plus en plus rares, Nakil, un autre Ange, a l’idée de réunir sous sa férule les différents clans.
    Gerst lui résiste et meurt. Weena, restée seule et enceinte de l’Ange, se décide à abandonner la cité pour aller la rencontre des mystérieux " Visiteurs " ou " Indépendants ", peu nombreux, qui regroupent les descendants des abris anti-atomiques d’autrefois. Profitant toujours de connaissances technologiques modernes, les Visiteurs ont espéré survivre au désastre universel en dépassant cette époque de malheur par une mise en hibernation progressive qui les ferait revivre sur une terre rénovée. Eric, que rencontre Wheena, est l’un de ces Visiteurs. Il la ramène à son abri, l’intègre à son groupe et la soustrait à l’influence des insectes. Ceux-ci, devenus mutants (et intelligents !) par suite des irradiations, gagnés par une sorte d’âme collective, souhaitent anéantir ce qui reste encore des hommes pour devenir les règne dominant.
    Nakil et ses Anges, lancés à la poursuite d’Eric, en feront l’amère expérience puisqu’ils seront exterminés par les insectes jusqu’au dernier. Les insectes ne résisteront pas longtemps à l’influence progressive des irradiations et disparaîtront à leur tour. Il appartient aux survivants, dont Weena et Eric, de relancer l’humanité.
    Un récit  gâché par des leçons de morale portant  sur la déliquescence de la jeunesse et des politiques, de l’influence des militaires et de l’argent qui seraient à l’origine du grand chambardement : Qui trop embrasse…


  4. Type: livre Thème: le dernier homme Auteur: Pierre DUDAN Parution: 1947
    Monsieur Médiocre alias Eugène Machin a une vie médiocre, très médiocre, vraiment médiocre :
    " Machin ne pense pas. Machin mange, dort, rêve à l’amour, le fait médiocrement, mange encore, travaille, élimine ce qu’il peut, dort encore, travaille encore, et… recommence la ronde. Il ne s’est vraiment passionné que pour voir quelques " matches " de football qu’il est allé voir le dimanche après-midi. Il a vaguement ri et vaguement pleuré à quelques films. Il est très adroit pour faire les additions, les soustractions, les multiplications et les divisions. Pour lui, la vie est une sorte de preuve par neuf. "
    Habitant à Bourg-les-Bains, postier sachant poster, sans imagination, sans beauté, sans motivation. Eugène Machin, homme moyen, vit sa petite vie étriquée. Ayant pris ses repères à Bourg-les-Bains, il ne pense qu’à des choses basses et viles, tout rempli qu’il est d’envies et de désirs inavoués. Afin de se sentir moins seul, il se marie avec Dorothée dit Zaza, sa tenancière, pas très belle et bien médiocre elle aussi.  
    Un jour, Eugène Machin décide de passer une semaine de vacances à Fortville pour s’imprégner des joies et des plaisirs de la grande cité. Totalement désorienté, il se fait dévaliser dès l’entrée par Robert-le-parasite  et les prostituées dont il a recueilli l’adresse au 24 de la rue des Fauchés.Après deux jours de vie citadine, il se retrouve sur le pavé, sans argent, sans papiers, sale et avec une gueule de bois. Le comble se concrétise lorsqu’il participe à une manifestation dont il ignore absolument tout.
    Pris dans une charge policière, il ne doit son salut qu’à l’intervention d’un jeune couple qui l’entraîne à l’abri, à l’intérieur d’une maison. Là, avec stupéfaction et écrasé de fatigue, Eugène Machin, écoute, tout en s’enivrant,  le discours étonnant que lui tient Charles, le jeune homme. Celui-ci lui dit que la médiocrité, le vice, l’envie et la haine ne sont que des illusions parce que l’homme a perdu le sens de sa propre existence, qui est de nature divine. Ainsi, celui qui vit une vie étriquée subira une mort étriquée. La vie et la mort, c’est tout comme.
    Eugène machin ne comprend rien à ces paroles et s’endort à même le sol. En se réveillant, il constate que le couple a disparu et qu’il se retrouve tout seul à Fortville, déserté de ses habitants, et peut-être seul au monde. Après une petite accommodation à sa situation de dernier homme, il agit de la manière conforme à sa nature. S’appropriant des bijoux, raflant des billets de banques, s’empiffrant de nourriture fine, il lâche la bride à ses instincts, se gavant de ce que jamais il n’aurait pu avoir à Bourg-les-Bains. eu à peu, grandit en lui une peur gigantesque : pourquoi est-il le seul à rester en vie ?
    " Seule la résonance des voûtes répondait à l’appel d’Eugène. Il finit tout de même par se taire et reste immobile, figé par une peur qu’il ne peut plus mâter, par une peur durable aux racines profondes. La peur de ne plus pouvoir se sortir jamais de cette aventure. La peur de la solitude inexorable. La peur de l’ennui, de son propre ennui. Peur de s’ennuyer dans sa peau monotone, peur d’être écrasé par sa médiocrité. "
    Son délire se renforce et comme Néron jadis, il envisage d’incendier la cité pour son unique plaisir:
    " Il pénètre dans la cuisine d’un appartement modeste. Il y trouve d’abord des allumettes. Puis, une bouteille de pétrole. Il répand avec conscience le pétrole sur les rideaux, les tapis, les fauteuils. Il éparpille partout des journaux chiffonnés. Et… allume tranquillement le tout.  Il n’a pas à attendre longtemps le résultat. Le feu, rapidement, encouragé par le pétrole, gagne du terrain à une vitesse qui effraie machin lui-même. Il reste planté là, à regarder, et la lueur galopante des flammes donne à ses yeux soumis, un éclat diabolique Brusquement, il se dit : " Je vais foutre le feu à tout le quartier ! ça va être bath ! "
    L’incendie le talonnant, il abandonne la ville au moyen de diverses bicyclettes, jusqu’à Trévoux, autre bourgade située au bord de la mer. Là, il sombre dans le plus profond désespoir, comprenant soudain par une sorte d’illumination que , bien que tout lui appartienne, il donnerait n’importe quoi contre une présence humaine. Alors il se débarrasse de son argent :
    " Le bruit de ces pièces tombant et roulant sur la chaussée, aurait suffi à provoquer une bagarre sanglante (…) . (C’est curieux comme l’argent qui roule à terre est proche des coups et des blessures.)  Mais là encore, le silence enregistre seul le bruit agaçant de cette chute des métaux inutiles. Oui, si les objets qui l’entourent, les uns après les autres, se foutent tranquillement de lui, Eugène Machin, à son tour, se fout paisiblement des objets. Il se fout du fric. Il s’en fout avec autant d’énergie qu’il l’avait accumulé auparavant à la Caisse d’Epargne de Bourg. Il comprend, malgré lui, la vanité de bien des choses. Il comprend de mieux en mieux. Il apprend à comprendre. "
    Sa personnalité se modifie. Il n’est plus l’être médiocre d’avant. S’installant dans un chalet de montagne, il communiera avec la nature d’hiver qui l’enchante de ses flocons. Il se sent de plus en plus heureux, sensible, ouvert au monde. Il comprend enfin quelle est sa destinée sur la grande roue du karma, il accepte la mort qui le sanctifiera tandis que la terre, délivrée de l’homme, n’en revivra que plus intensément :
    " La Terre, depuis ce jour, n’avait plus d’autre souci que de jouer aux quatre saisons, toute seule avec son rythme à elle. Sans personne pour la déranger. Plus la moindre trace de parasites humains ou animaux. Et lentement, les maisons se lézardèrent, furent envahies par des herbes folles, rampantes ou grimpantes, par des orties majestueuses. Tout, jusqu’aux plus monstrueux canyons, jusqu’aux plus invraisemblables gratte - ciels, fut lentement englouti, effacé, nivelé.
    Des champignons géants poussaient entre les rails du métro. La moisissure gagnait les uniformes militaires. Les drapeaux se déchiquetaient lentement, faisant une salade ignoble de leurs couleurs. Les réserves alimentaires pourrissaient dans les caves et les garde-manger. La puanteur elle-même était lentement et sûrement vaincue. La verdure engloutissait les tombes des cimetières dans une forêt éternellement vierge désormais. Des arbres nouveaux poussaient dans les maisons, les cabines téléphoniques et les gares, les crevaient ou les arrachaient du sol pour les élever dans leur course irrésistible vers le ciel. "
    " la Peur gigantesque de Monsieur Médiocre pourrait encore s’intituler " une voie vers l’Illumination " ou " une thérapie de la Sagesse ". Eugène Machin, à travers l’épreuve de la solitude totale – celle du dernier homme – vit un cheminement initiatique qui l’amène à comprendre que l’important dans la vie est d’être et non de posséder. Message transparent, apparaissant parfois en d’autres ouvrages cataclysmiques tels que " le Pont sur l’Abîme " ou " le Nuage Pourpre " .
    Le récit est par endroits desservi par le dessin de Dubout qui, par son humour, se trouve être en décalage avec le sens symbolique du texte. Tel quel cependant, le roman vaut le détour, perle rare difficilement accessible quand on sait qu’il a été imprimé avec un tirage limité de 4000 exemplaires, en 1947, et jamais réédité par la suite.

  5. Type: livre Thème: menaces climatiques, invasions extraterrestres Auteur: Stefan WUL Parution: 1957
    Le monde en 2157. Bruno Daix et son ami Pol Nazaire vivent en Utopie, c’est-à-dire en Afrance, partie asséchée de la Méditerranée. Dans le village planétaire, la science et la technologie ont rendu les hommes heureux, qui boivent des "Phoenix" glacés. Glacés, mais sans glaçons, car d’étranges propriétés frappent l’eau qui ne gèle plus.  
    Chargé par son patron de résoudre le mystère, Bruno n’en a pas le temps. Une catastrophe mondiale s’annonce, la fonte instantanée des banquises arctiques et antarctiques qui, en un raz-de-marée gigantesque, engloutissent la quasi-totalité des villes. L’humanité est à genoux. Seuls subsistent quelques centres souterrains, tels que la ville d’In-Salah en Afrance. Bruno, averti à temps, a échappé au raz-de-marée, en faisant la connaissance d’une charmante chinoise, Kou-Sien:
    " A cet instant, le ciel s’assombrit d’un seul coup. Détachant ses yeux du sol, Bruno vit tourbillonner les nuages au-dessus d’eux. Tous les appareils se mirent à tanguer. Le pilote se crispa sur les commandes. Un mur d’écume grisâtre boucha soudain l’horizon, une gigantesque falaise d’eaux furieuses avançait en bouillonnant dans la plaine. Bruno vit les piles colossales du pont Alger-Marseille renversées les unes après les autres. Un roulement de tonnerre s’amplifia, atteignit une intensité insupportable. (...)
    Une gifle géante claquait lourdement sur la ville, culbutant les buildings les uns sur les autres. Le valeureux hélico disparut sous les embruns. Déjà, dans les terres, le brutal déluge bouillonnait, envahissait la Mitidja, courait à l’assaut des contreforts de l’Atlas. Au nord, une deuxième falaise d’écume arrivait, chevauchant la première, puis une troisième. On devinait à peine l’ébauche d’une quatrième lorsque tout se brouilla. Il fut impossible de savoir où était la limite du ciel et des eaux. "
    Non seulement l’eau ne gèle plus, mais le cycle de l’évaporation s’arrête et, après l’inondation, la sécheresse  menace la Terre.  Tout ceci ne peut être le fruit du hasard. L’humanité est attaquée par les Torpèdes, des raies intelligentes qui veulent la destruction de l’homme, apparemment dérangées dans leurs occupations sous-marines.
    La lutte s’installe des deux côtés. Des bases sous-marines spécialement aménagées permettent à des nageurs avertis (dont Bruno et Pol) d’aller contaminer la nourriture des Torpèdes, rendant ceux-ci semblables à de vulgaires poissons à bouillabaisse.  Durant ce temps, Kou-Sien déchiffre le langage des Torpèdes qui communiquent entre eux à base d’impulsions magnétiques. Tout rentrera dans l’ordre mais le lecteur n’apprendra jamais comment l’eau, qui reprend ses anciennes propriétés, a  pu les perdre un temps donné.
    Un récit gentillet, bien écrit et fleuron de la collection "Anticipation" au Fleuve Noir des années 60.  Nullement ennuyeux, le récit, à l’intrigue linéaire,  n’approchera jamais du chef-d’oeuvre de Kapek "la guerre des Salamandres", brodant sur le même thème, ou du roman de Wyndham "le Péril vient de la mer ".

  6. Type: livre Thème: épidémies, menaces idéologiques Auteur: Jack LONDON Parution: 1915
    Grand’père, en compagnie d’Edwin, un jeune garçon de  douze ans, avance péniblement le long de rails de chemin de fer à demi - ensevelis:
    " Ca et là, un morceau de fer rouillé apparaissait, indiquant que, sous les buissons, rails et traverses subsistaient. On voyait, à un endroit, un arbre surgir qui, en croissant, avait soulevé en l’air tout un rail, qui se montrait à nu. La lourde traverse avait suivi le rail, auquel elle était rivée encore par un écrou. "
    En 2083, ces hommes forment les éléments des dernières tribus  encore en vie en Californie. Seul Grand’père se souvient du temps d’avant le désastre. Lors d’une halte le long de la plage  ils rencontrent Bec-de-Lièvre et Hou-Hou, deux autres jeunes de la Tribu de Santa - Rosa et du Chauffeur, qui déterrent des squelettes:
    " Ce sont, annonça-t-il des victimes de la peste écarlate. Voilà comme on mourait n’importe où. Cela fut sans doute une famille qui fuyait la contagion et qui est tombée ici, sur la grève de Cliff-House. Ils...  ais que fais-tu là , Edwin? Edwin avec la pointe de son couteau de chasse avait commencé à faire sauter les dents de la mâchoire d’un des squelettes. -Seigneur, que fais-tu là? répéta le vieux, tout effaré. -C’est pour fabriquer un collier..., répondit le gamin."
    Les enfants ont fait griller des moules et des crabes, ce dont Grand’Père est friand :
    " Sa maussade humeur se mua instantanément en gaîté. Il renifla, puis avec un ronron de béatitude, il commença à manger. Et, tout en mâchant des gencives, il marmottait un mot qui n’avait aucun sens pour ses auditeurs: - Mayonnaise... Mayonnaise... "
    L’estomac bien rempli, Grand’Père,  alias le professeur de littérature James Howard Smith, raconta aux enfants la terrible histoire de la Peste Ecarlate.Tout avait débuté en 2012, lorsque l’humanité se trouva confrontée à une bactérie impossible à éradiquer, celle de la Peste Ecarlate:
    "Des convulsions accompagnaient d’ordinaire cette première phase de la maladie. Mais elles ne semblaient pas graves et, après leur passage, celui qui les avait surmontées redevenait souvent très calme.  C'était maintenant une sorte d’engourdissement qui l’envahissait. Il montait du pied et du talon, puis gagnait les jambes, les genoux, les cuisses et le ventre, et montait toujours. Au moment même où il atteignait le coeur, c’était la mort. (...)
    Et ce qui était non moins surprenant, c’était, après la mort, la rapidité de la décomposition de la victime. Tandis que vous la regardiez, sa chair semblait se désagréger, se dissoudre en bouillie. Ce fut une des raisons de la rapidité de la contagion. Les milliards de germes du cadavre se retrouvaient en liberté instantanément. "
    Les êtres humains tombaient comme des mouches et, l’épidémie se répandant de manière exponentielle, la vie sociale s’effondra avec son cortège habituel de monstruosités. Tout individu atteint se voyait impitoyablement rejeté. Les violences, les exactions, les meurtres ne se comptaient plus. Des incendies éclataient un peu partout dans les centres urbains. Croyant fuir la Peste en fuyant les villes, les survivants ne firent que prolonger leur agonie:
    " Je sus ainsi que New York et Chicago étaient en plein chaos. Il en était de même dans toutes les grandes villes. Le tiers des policemen de New York avait déjà succombé. Le chef de la police et le maire étaient morts. Tout ordre social, toute loi avait disparu. Les corps restaient étendus dans les rues, là où ils étaient tombés, sans sépulture. Les trains et les navires, qui transportaient coutumièrement, jusqu’aux grandes villes, les vivres et toutes les choses nécessaires à la vie ne fonctionnaient plus, et les populaces affamées pillaient les boutiques et les entrepôts. "
    Smith, dès le début de l’épidémie, se sentit réfractaire à celle-ci. Avec quelques autres personnes, des intellectuels pour la plupart, ils tentèrent en un premier temps de se réfugier au sein des locaux universitaires pour échapper à la violence. Avec les premières atteintes de la Peste au sein de leur groupe, ils décidèrent de s’enfuir à la campagne, non sans difficultés. Le groupe s’amenuisa de plus en plus, laissant derrière lui des cadavres, jusqu’à ce que Smith se retrouve le seul être vivant dans la région. Il continua malgré tout son voyage qui l’emmena à Yosemite Parc, dans un état de désespoir total.
    Au bout de quelques années de vie sauvage et régressive, lassé de sa solitude, il décida de faire le chemin inverse pour observer ce qui avait bien pu rester après l’épidémie. Tout avait changé. La nature redevenait sauvage et recouvrait déjà les derniers vestiges d’une civilisation à jamais abolie:
    " Ce qui advint des animaux domestiques est tout à fait étrange. Ils retournaient à l’état sauvage et s’entre-dévoraient. Les poules, poulets et canards furent les premiers détruits. les cochons, au contraire, s’adaptèrent merveilleusement à leur vie nouvelle, ainsi que les chats et les chiens. Ceux-ci devinrent rapidement un véritable fléau, tellement ils étaient nombreux. Ils dévoraient les cadavres et n’arrêtaient pas d’aboyer et de hurler, la nuit comme le jour. "
    C’est alors qu’il rencontra le Chauffeur, une brute épaisse, ancien ouvrier, et qui prenait sa revanche de classe en contraignant par la force son épouse, la fille du magnat Van Warden, à accomplir tous ses fantasmes:
    " Il me répondit que, dans les temps anciens, il avait été un domestique, de la boue que foulaient aux pieds les hommes comme moi et les femmes comme elle. Maintenant la roue avait tourné. Il possédait la plus belle femme du monde, elle lui préparait sa nourriture et soignait les enfants qu’il lui avait faits. "
    L’accueil fut mitigé et le Chauffeur accorda une confiance dédaigneuse et condescendante à Smith qu’il voyait aussi comme un ennemi de classe. Néanmoins, il lui permit d’épouser de nombreuses années plus tard, sa propre fille, afin que lui également puisse fonder une Tribu.  Malgré toute sa commisération à l’égard de Melle Van Warden, Smith ne put la sauver puisqu’elle mourra assassinée de la main même du Chauffeur. Révolté par ce crime odieux, il s’enfuit avec sa femme pour se réfugier au sein de la Tribu des Santa Rosa.
    Hou-Hou, Bec de lièvre et Edwin représentaient ses petits-fils entièrement tournés vers la primitivité mais déjà prêts, dans leur mentalité, à rebâtir une société basée sur des rapports de pouvoirs et de classe:
    " Moi, dit Edwin doucement, je veux ne jamais oublier ce que grand-père nous a dit de la poudre à fusil. Quand j’aurai trouvé le moyen de la fabriquer, c’est moi qui vous ferai marcher tous. Toi, Bec-de-Lièvre, tu chasseras pour moi et tu me rapporteras ma viande. Et toi, Hou-Hou, quand tu seras docteur, tu enverras le bâton de la mort où je voudrai, et chacun me craindra. Si Bec-de-Lièvre essaye de te défoncer la tête, c’est à moi qu’il aura affaire, et je le tuerai avec ma poudre. Grand-père n’est pas si sot que vous croyez. Je mettrai ses leçons à profit et je vous dominerai tous. "
    Jack London raconte une histoire pessimiste dans laquelle même la revanche sociale que prend enfin la classe ouvrière après le cataclysme purificateur n’effacera pas la sauvagerie intrinsèque de l’être humain.
    La description réaliste des sentiments humains, sans fioritures romantiques ni délayage, fait de cette nouvelle, l’une des premières du genre,  une réussite totale et un modèle qui sera copié maintes et maintes fois par des épigones moins bien inspirés

  7. Type: livre Thème: épidémies, la cité foudroyée Auteur: Gwyneth CRAVENS John S. MARR Parution: 1977
    Unité de temps, de lieu, d’action comme dans une tragédie classique, en trois phases.
    Phase 1 : la jeune fille riche, Sarah Dobbs revient de Californie porteuse de la peste pneumonique récoltée sur son écureuil apprivoisée et préférée. Elle est contaminée mais ne le sait pas. Durant son trajet, par effet ping-pong, elle contamine une soixantaine de personnes et meurt deux jours plus tard au Metropolitan Hospital :
    « Ils firent basculer le lit de façon qu’elle soit presque assise, Bergman la pencha en avant et écarta la chemise de nuit de l’hôpital, mouillée par la transpiration, pour mettre à nu son dos. « regardez ça ! » s’écria-t-il. Ca et là, sous la surface lisse de la peau, fleurissaient des taches bleues et rouges. « Super bizarre ! »
    Le docteur Hart, directeur du centre de prévention de New York, et son supérieur, sont alertés. L’autopsie de la malheureuse conforte la crainte des médecins : une forme extrêmement contagieuse de peste en est à ses débuts. Il est vital de l’éradiquer au plus vite. Alors que certains de ceux mis en contact avec Dobbs meurent à leur tour (notamment les médecins et infirmières qui ont soigné la jeune fille), Hart, avec Dolorès, son assistante (plus tard sa maîtresse) se livre à une course contre la montre. En essayant de convaincre les autorités de Manhattan de décréter l’état d’urgence, ce qui n’est guère facile devant la crainte des administrateurs de déclencher une panique, il se livre à une enquête policière pour identifier les porteurs secondaires dangereux, à qui il injecte la tétracycline salvatrice.
    Phase 2 : un contaminé passe entre les mailles du filet. Celui-ci meurt de la peste, incognito, en en profitant pour contaminer sa compagne, une Portoricaine des bas quartiers. Celle-ci répand le fléau en phase explosive à travers la ville. Les hôpitaux sont débordés. Quatre jours après le déclenchement de la maladie, le maire de New York fait appel au pouvoir fédéral.
    Phase 3 : Le général Cosgrove et Marks, du cabinet du Président, sont très inquiets. Mis au courant de la situation, ils soupçonnent une attaque bactériologique d’un pays ennemi (en l’occurrence Cuba), étant donné que de nombreux Portoricains touchés se trouvaient être des indicateurs locaux du FBI. Ils préconisent l’envoi de troupes armées pour boucler l’île de Manhattan.
    Pendant que Hart, à cause de son imprévoyance, est touché à son tour, dans les deux jours suivants, la situation se dégrade totalement, la ville se décomposant aussi vite qu’un cadavre. Les rats font leur apparition. Les morts se comptent par centaines de milliers. Les zones de pouvoirs se sont effondrées. La rue est livrée à l’anarchie. Hart, à son réveil dans un hôpital bourré de morts, n’a qu’une seule idée : celle de retrouver Dolorès :
    « Il arriva devant une porte sur laquelle il put lire : SOINS ; il l’ouvrit. Un nuage de mouches lui bourdonna au visage. La pièce sentait la putréfaction. Il vit trois cadavres. L’un était vraisemblablement mort sur la table d’examen. Un homme portant un vêtement blanc éclaboussé de sang s’était effondré sur une chaise dans une attitude bizarre et le troisième gisait à même le sol. Lui aussi portait le pyjama vert de l’hôpital. Le rictus de la mort lui donnait l’air de sourire. »
    Il traversera la ville du nord en sud en échappant aux rats, aux snipers, aux déments malades, aux pilleurs, et en trébuchant sur les cadavres :
    « Les gens s’étaient noyés dans leur propre sang. Certains parmi ces corps ressemblaient aux sacs d’ordures disséminés un peu partout. Hart vit plusieurs corps ballonnés au point que leur ventre gonflé rappelait les caricatures grotesques des obèses. Le soleil et la chaleur en étaient responsables. Ils activaient la décomposition particulièrement dans les intestins. L’estomac d’un mort avait fait sauter les boutons de sa chemise blanche, toujours attachée à la taille. D’autres cadavres avaient explosé. »
    Retrouvant son amie qui a survécu elle aussi, ils tentent de rejoindre un centre de médecine préventive mis en place à Central Park mais tombent entre les mains de jeunes Portoricains issus de gangs. En réalité, c’est une chance, car ceux-ci représentent la seule force organisée mise en place par Katz, un ami de Hart. Entre temps Cosgrove et Marks suggèrent de cautériser la plaie en noyant la ville sous un aérosol innervant qui provoquera la mort de tout être vivant susceptible de propager l’épidémie.
    Le président se rend à leurs arguments. Le groupe d’autorité new yorkais, apprenant fortuitement la décision fédérale, organise son plan de survie : en distribuant de l’atropine aux centaines de milliers de personnes encore saines, ils espèrent atteindre à temps le Queens par un tunnel routier en construction. L’évacuation s’organise dans l’ordre tandis que les premiers hélicoptères apparaissent, arrosant la ville avec les capsules de gaz :
    « A l’horizon, une longue ligne en pointillé : des hélicoptères. Leur vrombissement rappelait le bourdonnement des mouches.  Une volée de mouettes s’éleva au-dessus du réservoir, dont elle mit en éclats la surface ridée. Un coup de vent secoua les branches des arbres. Le bruit des hélicoptères emplissait maintenant le ciel, il emplissait toutes choses. Se déplaçant sous la ligne des hélicoptères, arrivaient des rangées inégales de lames blanches, tournoyant sur elles-mêmes, qui commencèrent à s’abattre entre les immeubles. Le bruit retentit dans la poitrine. « Prenez l’atropine, MAINTENANT ! »
    L’épidémie se terminera aussi brutalement qu’elle aura commencé un demi-million de cadavres plus tard,  et dans une mégapole ruinée.
    Les deux auteurs, journalistes et spécialistes en leur domaine, signent un roman d’une redoutable efficacité où la rapidité du fléau à se transformer en pandémie donne froid dans le dos. Une machinerie efficace.

  8. Type: livre Thème: péril jaune et guerre des races, guerres futures 1, l’apocalypse réalisée Auteur: Jehan SYLVIUS Pierre de RUYNES Parution: 1931
    Envoi :
    " Nous écrivons ce livre à la lueur des Trois Lunes, réjouis par la vision des futurs cataclysmes. La Fin du Monde approche et malheur à qui s’efforce de la nier au nom d’une prétendue Raison, misérable palliatif à son impotence mentale. Le galop des chevaux tartares s’impose à nos oreilles, et nous percevons, par delà les âges, le bruit des hordes en marche vers l’Orient. "
    L’Archimagesse, Elle,  l’Egale des Dieux, la Papesse du diable mandée par les ombres du Grand Androgyne, l’Archange Noir,  instaure son royaume sur cette terre. Partie d’Asie où des hordes mongoles lui sont toutes dévouées, elle conquiert l’Europe, qu’elle met à feu et à sang :
    " En cet hiver de l’an 19… , Paris présentait un aspect lamentable. Depuis un mois, l’immense armée asiatique, couvrant l’Europe, bloquait les capitales de l’Occident. La cavalerie mongole patrouillait dans les forêts de l’île de France et dans les bois de la banlieue parisienne où les débris de l’armée occidentale, écrasée, anéantie, s’étaient clairsemés en petits groupes, soldats affamés, livides, infirmes, malades, que seule une terreur justifiée par ce que les derniers journaux racontèrent du sort des prisonniers, empêchaient de se rendre aux vainqueurs.
    L’Europe était battue après cinq ans de lutte formidable. Malgré l’armement perfectionné, les moyens de défense chimique, l’armée aérienne, les hordes défilant en ouragan avaient balayé d’abord la Russie, qui n’avait offert qu’une faible résistance… "
    En compagnie de sa secrétaire-esclave Diana, jeune Russe experte en plaisirs lesbiens, Elle,  l’Egale des Dieux,  n’a d’autre but que de réduire la papauté et d’instaurer le règne noir de la jouissance universelle.
    Paris, conquise, lui tient lieu de capitale. De là, elle lance des expéditions punitives contre les Chrétiens d’Europe qu’il faut éradiquer. Le pape Pie XIII est finalement capturé, torturé et mis à mort au sommet de la tour Eiffel.
    Rien ne semble plus contrecarrer l’Archimagesse et son règne obscur. Pourtant, Feng-Nohr, le sculpteur émérite qu’elle a ramené d’Asie, s’appelle Monseigneur Tsen Ho Lin , le nouvel archevêque de Canton,   prêt à reprendre le flambeau tombé des mains de Pie XIII, en consacrant un nouveau pape, Benoît XVIII.  
    Tel le phénix, la religion chrétienne renaît de ses cendres et des messes sont régulièrement dites dans les ruines du Vatican. L’Archimagesse mettra du temps à démasquer le traître dont elle tombera par ailleurs éperdument amoureuse.
    Amour partagé,  puisque Tsen Ho Lin, pour un baiser d’elle, se damne, se parjure et livre le reste des croyants à la vindicte jaune. L’Ange Noir, le Grand Pan, l’Ombre maléfique, le patron de l’Archimagesse, lassé sans doute de régner sur un peuple d’esclaves, abandonne la terre à son triste sort.
    Ainsi s’accomplissent les prédictions : deux lunes mortelles apparaissent dans le ciel terrestre ; invinciblement attirées l’une vers l’autre, elles provoquent, en se désintégrant, une situation cataclysmique sur notre globe, faisant se réveiller les volcans d’Auvergne, engloutir l’Amérique, s’écrouler toutes les cités. Paris ne fera pas exception à la règle.
    L’Archimagesse, ayant refusé de s’enfuir dans son engin volant avec l’astronome de Chaldée Lysiclès qui seul a prévu la catastrophe, meurt dans les ruines de son palais en compagnie de Tsen Ho Lin, dans la convulsion d’un coït généralisé :
    " Le monde en était aux derniers sursauts de l’agonie. L’Amérique entière s’était écroulée sus les eaux, l’ancien Continent se disloquait sous le bombardement des météores.
    Entouré de charniers, Paris, aux maisons effondrées, brillait des milliers d’incendies allumés par les bolides. Dans les abris souterrains, les gens s’écrasaient et périssaient d’une horrible asphyxie. (…)
    Partout des pleurs, des râles, des écroulements de tableaux et d’objets culturels, des crispements de soie.  Des chiens venus d’on ne sait où, couvraient les femmes en haletant. Un adolescent, les bras en croix, gémissait lentement, à demi - étouffé sous quatre femmes. Trois hommes dans un coin s’étreignaient en miaulant comme des chats. Des jeunes filles entrelacées se tordaient sur un divan. "
    Lysiclès, lui non plus, n’échappera pas à son destin et sera broyé dans la même étreinte cosmique qui réduit la terre en poussière, tué par son ancien maître Ashivérus.
    Une œuvre marginale  du courant surréaliste, hautement symbolique et significative des rapports qu’entretient ce mouvement esthétique avec l’inconscient, le sexe et la mort : " la beauté sera convulsive ou ne sera pas ", selon les propres mots d’André Breton. Avec un habile entrelacement des thèmes plastiques, poétiques, littéraires et de science-fiction, le récit mérite une place de choix dans notre thème.

  9. Type: livre Thème: épidémies Auteur: Raymond MILESI Parution: 1990
    " Tu " est un professeur malheureux en ménage. Il n’aime que son chat que sa femme n’aime pas. Quand la laide réalité quotidienne se détraque, il n’a pas à fournir de gros efforts pour prendre le parti de son chat.
    Comme l’on a constaté qu’un virus pathogène était véhiculé par les animaux, les instances médicales ordonnent l’abattage de tout animal domestique. Lorsque la femme de "tu " meurt, atteinte à son tour " d’Andrevonite ", notre homme se cache avec son chat en une retraite au fond de sa propriété.Il sait que l’espèce humaine est menacée. Cela ne le contrarie pas trop puisque, peu de temps après, il se réveille " chat " et heureux de faire partie de la race choisie.
    Une nouvelle centrée sur les " happy few " formant le cénacle littéraire de la SF française… à l’époque. En somme, une sorte de galop d’essai…

  10. Type: livre Thème: menaces et guerres nucléaires Auteur: Jean-Pierre ANDREVON Parution: 1982
    La petite Clo ne descendra pas dans l’abri anti-atomique malgré des appels pressants en provenance de la rue. Elle se promènera toute seule dans la grande ville si vide. Pas entièrement, puisqu’elle fait la rencontre de Bastien et d’Antoine, des " grands ".Ensemble, ils iront jusqu’au zoo pour libérer de leurs cages toutes les gentilles bêtes, girafes, rhinocéros, tigres, paons, crocodiles, etc.
    Même un si beau rêve est de courte durée. Car l’alerte nucléaire annulée (c’était une fausse alerte), les gens réinvestissent la ville, les animaux leurs cages et Clo retrouve sa maman.
    Un charmant conte pour enfants sages de neuf à dix ans ; ce qui n’empêche pas Andrevon d’y distiller de fielleux petits messages, comme celui-ci :
    " Le tigre feula, s’avança dans l’allée en balançant sa queue, plus beau dans sa peau rayée que le plus beau des manteaux de même peau portée par la plus belle et la plus bête des femmes. "