Aller au contenu

bdd_livre.png.38ca27d0c9044ccbdbae2e058729c401.jpg

Bienvenue dans la Base de Données des livres !

Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !

Accédez au flux RSS :

Livres

  1. Type: livre Thème: menaces cosmiques Auteur: Philip WYLIE Parution: 1951
    Le dynamique sud-américain David Randall se rend à New-York avec une mallette remplie de documents astronomiques prouvant que deux astres vagabonds baptisés Bellus et Zyra allaient bientôt croiser dans l’orbite terrestre. Bellus est considéré comme le plus dangereux : il heurtera notre planète à son deuxième passage. Sur Zyra, la vie semblerait possible. C’est donc tout naturellement que se forme un plan de sauvetage. La réunion de crise eut lieu chez Hendron, astronome réputé à la personnalité de fer, en présence d’Eve, sa fille, et du sportif Tony Drake, le fiancé de cette dernière. Devant l’imminence du danger, dont les désordres de la bourse ne sont qu’un minime avertisseur, Hendron suggère la construction d’une immense fusée, une arche stellaire, qui pourrait emporter un nombre très réduit de terriens triés sur le volet à destination de Zyra. La Terre, étant vouée à disparaître dans très peu de temps,  les cataclysmes en tous genres désorganiseront les sociétés :
    « Des bruits de machines et des échos métalliques lui parvenaient continuellement. L’agitation de l’air faisait rendre aux arbres un son plaintif et vibrant. Il pensa aux marées qui se lèveraient cette nuit et les nuits suivantes. Et brusquement, comme en réponse à ses méditations , il sentit la terre frémir sous ses pieds, comme palpite le pont d’ un navire. Tony réalisa que le centre du globe allait à la rencontre de ses célestes compagnons. »
    Le terrain choisi pour la construction devant être le plus stable qui soit, ce fut entre le lac Supérieur  et le lac Michigan que s’éleva  le « camp du Michigan », une immense ville industrielle vouée à la construction du «Météor », et gardée par les militaires. Hendron charge Tony du recrutement des « happy few ». Lorsque les eaux océaniques déferlent sur la ville de New-York, l’équipe dirigeante est déjà en place dans le camp du Michigan.
    Selon les calculs les plus récents, Bellus, à son deuxième passage au périhélie, heurtera la terre de plein fouet.
    Dans le monde, les annonces de catastrophes s’amoncellent : tremblements de terre, raz de marée, volcanisme gigantesque détruisent l’espace naturel des Terriens, provoquant des millions de morts :
    « Alors ce fut le grand choc. D’un bout à l’autre de la région, la terre s’ouvrit et la lave en sortit. A la frontière ouest de notre territoire, qui s’étend jusqu’à l’est du Colorado, une véritable mer de roc et de métal en fusion se déversa dans le pays drainé par les rivières  Salomon, Saline, Smoky Hill et Arkansas. Une énorme chaîne volcanique s’érigea le long du Northern Plate. Presque toutes nos fragiles constructions s’écroulèrent dans la plus complète confusion. »
    Malgré l’aide que les constructeurs de la fusée, relativement épargnés, peuvent apporter à leurs semblables, elle ne sera jamais qu’une dérisoire goutte d’eau dans le malheur universel. Les contraintes exercées par Bellus sur notre pauvre globe sont telles que la Lune se fendille, puis explose, provoquant d’immenses chutes de météorites. La géographie terrestre en est totalement transformée :
    « En l’espace de trois jours, la statique de l’air s’évanouit à un tel point que des messages de diverses parties du monde devinrent audibles. Une grande carte fut tracée d’après leurs indications dans les bureaux exécutifs. C’était un plan reposant sur des hypothèses et son exactitude ne pouvait être garantie en aucune façon. Il indiquait des îlots à l’endroit où se trouvait l’Australie, deux immenses îles à la place de l’Amérique du Sud, et seulement la partie centrale et méridionale de l’Europe et de l’Asie. Il y avait un blanc au lieu de l’Afrique, car personne ne savait ce qu’il était advenu du continent noir. Quelques lambeaux de terre étaient tout ce qu’il restait des Iles Britanniques et les ondes apportèrent le récit d’une terrible tragédie : celle de l’ultime évacuation de Londres par mer,  dans laquelle la population fut engloutie par le courant qui submergea les Pays-Bas. »
    Or, si tout était prévu, il restait un point d’achoppement essentiel : quel métal sera assez solide pour résister aux moteurs nucléaires ?  Grâce au déferlement volcanique qui met à jour des minerais nouveaux, Tony et Randall, lors d’un vol d’exploration, découvrent un métal jusque-là inconnu qui possède les propriétés recherchées. La construction va pouvoir entrer dans sa phase terminale.
    De retour au camp, ils aperçoivent avec horreur des bandes inorganisées de survivants redevenus sauvages qui assiègent le camp Michigan, quitte à faire échouer le projet plutôt que d’être les seuls à mourir. On les comprend ! Mais Hendron n’est pas de cet avis. Il balaie la racaille en allumant les tuyères de la fusée, faisant d’une pierre deux coups : éliminer les assaillants et opérer un essai en grandeur réelle.
    Le projet s’emballe au moment où Chicago, Pittsburgh, ainsi que d’autres grandes villes dans le monde sont rayées de la surface. La tension qui monte à l’intérieur du camp fait encore de nombreuses victimes ce qui simplifie pourtant la tâche de Tony qui est de séparer ceux qui partent de ceux qui restent.
    Enfin arrive le jour J. La fusée, sur son berceau de lancement attend les réfugiés au nombre de cent vingt six. On n’a pas oublié les animaux domestiques qui rendront de signalés services sur Zyra. La fusée décolle, quittant la planète condamnée. De l’espace, les voyageurs du Météor contemplent terrifiés, la destruction d’une fusée française, construite et lancé en parallèle avec la leur. Tout cela n’est rien devant la vision apocalyptique d’une Terre agonisante, écartelée par des forces gigantesques, puis annihilée par Bellus :
    « La Terre et Bellus se rapprochaient régulièrement. ( …) Bientôt  ils aperçurent de grande fêlures dont les gouffres remplis de feu fissuraient toute la longueur des régions encore inviolées par l’eau. De puissants tourbillons de vapeur s’élevaient. L’atmosphère nébuleuse de Bellus entrait en contact avec l’air de la terre.  Soudain le globe entier se renfla et toute sa structure se transforma devant leurs yeux. Il devint plastique et prit les contours d’un œuf. Les fissures l’entourèrent complètement. Une gigantesque portion de ce noyau informe se souleva et s’arracha, bondissant à la rencontre de Bellus avec une force inconcevable. Les deux planètes se heurtaient. Deux masses de milliards de tonnes se téléscopaient dans une catastrophe cosmique. »
    Seuls de leur espèce, avec pour uniques amis  leurs souvenirs, les rescapés atterrissent sur la planète Zyra.
    Le ‘Choc des mondes » est l’un de ces romans classiques du genre, mêlant adroitement les thèmes de la fin du monde et celui des arches stellaires. Les sentiments des personnages évoluent en parallèle avec la destruction de notre planète dont les effets cataclysmiques sont décrits dans un grand luxe de détail. Considéré à l’époque comme un grand roman, le « Choc des mondes » a profité d’une adaptation cinématographique par Rudolf Maté, dès 1952. La suite de ce roman intitulé « Après le choc des mondes » et qui raconte l’émergence de la nouvelle société terrestre sur Zyra ne concerne pas directement notre thème.

  2. Type: livre Thème: sociétés post-cataclysmiques 1 Auteur: Robert SILVERBERG Parution: 1958
    New York, après de longues, longues années de guerre . Les Etats-Unis sont divisés en territoires infranchissables pour cause de radioactivité. La ville n’est plus qu’un monceau de ruines où survivent des êtres faméliques. Un coup dur vient d’être porté à Katterson, le héros du récit: l’armée arrête les distributions de vivres. Comme tous les autres survivants, il n’a plus qu’à mourir de faim. A moins que:
    « Il se remit à neiger, et la faim fouilla le ventre de Katterson comme une lame portée au rouge. Il attendit, se demandant ce qui allait se passer. Le corps formait une barrière entre lui et les autres. En l’espace d’un instant, le tableau vivant se disloqua. Le petit homme fit un geste vers le corps; le devançant, Katterson se baissa et le balança sur ses épaules. Ils arrivèrent tous sur lui, hurlant et essayant de lui arracher le cadavre. (...) « Arrière! criait-il. Allez-vous en! Il est à moi! Arrière! » Il entendit un os craquer sous son poing, sentit des côtes céder sous ses bottes. Il rejeta avec violence une femme qui s’agrippait à lui. « Il est à moi! ne cessait-il de hurler. A moi ».
    Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Il a mangé des vieilles reliures de cuir bouillies au feu, il a même résisté à l’odeur alléchante de la viande humaine qui grésille, juteuse à souhait,  et préparée par sa femme qui montrait moins de scrupules que lui. Mais la faim l’a placé sur la dernière marche de la déchéance humaine: comme tous les autres qui comme lui en ont encore la force, il deviendra chasseur d’hommes pour se nourrir et survivre.
    Une nouvelle atroce et désespérée dans son réalisme, montrant les conséquences sans fards d’une guerre totale.


  3. Type: livre Thème: savants fous et maîtres du monde Auteur: Pierre DE LENCOURT Parution: 1949
    Un jeune bachelier, René Ester , délaisse Montpellier pour passer quelques jours de vacances chez son oncle dans une ferme de montagne. Là, n’en faisant qu’à sa tête, il explore les ruines de ce que les gens du coin appellent « le château de la peur ». Il y découvre une entrée secrète dans laquelle il s’engage pour ne plus en ressortir. En effet, de longs couloirs se croisent et se multiplient à l’infini jusqu’à ce qu’il se fasse capturer par une bande de malfrats ayant élu domicile sous terre.
    Leur chef, dont on n’apprendra rien sinon qu’il a un aspect terrible, n’envisage rien moins que de faire périr l’humanité à l’aide d’une super-bombe atomique de son invention, mis au point en grand secret. Convaincu par l’intelligence du jeune homme (qui a quand même été reçu à son baccalauréat!), il souhaite le faire travailler à ses côtés.
    Le sort de René est adouci par la présence de Marcelle Jeanjean de St Denis, une douce jeune fille capturée elle aussi. Les deux adolescents deviennent rapidement complices ; ils ne désirent pas partager le sort du terrible savant. Finalement, une alerte décidera le maître à faire exécuter le jeune homme. Profitant de la panne électrique générale, René et Marcelle se sauvent par des couloirs obscurs pour tomber entre les bras de gendarmes venus à leur secours. Les brigands, se sachant perdus, font sauter leur repaire. Bien plus tard, Marcelle épousera René.
    Un petit récit d’après-guerre pour adolescents, sans envergure et sans surprise. D’ailleurs, si le Maître du monde avait écouté sa maman quand il était petit, il n’en serait pas arrivé là. Inutile donc de recommander la lecture d’un fascicule  de toute façon introuvable.

  4. Type: livre Thème: sociétés post-cataclysmiques 1 Auteur: Michael CLIFDEN Parution: 1984
    La guerre nucléaire entre les quatre blocs, Est, Amérique, Asie et Europe, suivie par une guerre bactériologique totale, a complètement dépeuplé l’Europe de l’Ouest. Un gouvernement totalitaire a surgi, longtemps après la catastrophe, dans l’ancienne Irlande rebaptisée Chernoviz. Gouvernée par le «Grand Plus» (un ordinateur), la société est partagée en trois castes : les «Plus», ayant tous les droits et protégés par la Guardia et les Solos, des robots humains, les «Cadres», au service des Plus et citoyens de seconde zone, et les «Moins», vil bétail et esclaves de fait.
    Cham, un jeune homme Plus est envoyé en Neuro-Centre (un épouvantable centre d’extermination) par Sédécias son beau-père qui veut s’approprier sa fortune. Libéré par la maîtresse de celui-ci, Cham fait la rencontre de soi-disant Révoltés. Ce sont des hommes redevenus primitifs, descendants du dernier couple de survivants résidant en l’île maudite de la Nouvelle Albion (la Grande-Bretagne). Les chiens se sont également multipliés, à partir desquels les Révoltés tirent leur subsistance car la guerre bactériologique a supprimé toute autre forme de vie animale et végétale en Europe.
    Les Révoltés reconnaissent en Cham l’envoyé messianique dont la venue était prophétisée par les Saints Livres. Sous le nom d’Adonaï, le Celte Noir, Cham remplira sa mission. Invincible grâce à un codage spécifique lié à sa qualité de Plus, il conduit les Révoltés à la victoire, libérant au passage les Moins et les Cadres qui s’entretuent et détruisent l’ordinateur central. La société des Plus, orpheline de sa technologie sera remise au niveau des autres classes sociales. Adonaï épousera Rose-Hardie, sa promise que lui destinaient les Saints Livres. Tournant le dos à Chernoviz, avec ses Révoltés, il se prépare à explorer les Terres Bleues de l’Asiasie.
    Un récit entraînant qui décrit une société post-cataclysmique dans laquelle le sexe et la violence ont une grande importance. Le style fluide du récit, les nombreux rebondissements en font une lecture agréable. Le deuxième volume intitulé  " les Hommes vecteurs " ne fait pas partie de notre domaine.

  5. Type: livre Thème: après la Bombe.., sociétés post-cataclysmiques 2 Auteur: Jerry AHERN Parution: 2002
    Vol.1: Guerre totale,  Plon éd., 1985, coll. "le Survivant", 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée par Pierre-Dominique Lacombe. roman d’expression anglaise (USA) (présenté conjointement avec le roman "la loi du silence ", coll. le Mercenaire N°7)
    1ère parution: 1981  titre original: Total War
    Le survivant, c’est John Thomas Rourke, agent secret américain, spécialiste du combat rapproché et des coups tordus, espion en mission au Pakistan où il apprendra que la frontière a été violée par un long convoi de camions russes qui forme les prémisses d’une guerre nucléaire. La Russie a décidé d’en finir avec les USA, malgré les mises en garde américaines.  Rourke, tout en fumant ses Marlboro préférées allumées avec son zippo préféré, défait la colonne de camions en sacrifiant des Pakistanais amis puis regagne les USA en avion. Soudain l’impensable a lieu :
    " Que personne ne regarde par les hublots! hurla Rourke. Rentrez la tête dans vos épaules et protégez vos yeux! Il venait d’apercevoir un autre éclair fluorescent à l’ouest. Le 747 venait juste de traverser le Mississipi. Un énorme champignon blanc s’était élevé dans le ciel. La ville de Saint Louis, Missouri, n’existait plus. "
    Les  USA répliquent, et c’est l’escalade:
    " L’ours ukrainien plissa douloureusement les lèvres. Los Angeles et San Francisco avaient été rayés de la carte, ainsi que toute la partie occidentale du Canada. En se détachant du continent, la Californie avait provoqué une demi-douzaine de raz-de-marée géants atteignant l’extrême pointe de l’Alaska. Les répercussions des séismes qui agitaient encore l’Ouest américain étaient susceptibles de se faire sentir jusqu’en Sibérie et jusqu’au Japon.
    Il poussa un juron. Cette série de catastrophes n’augurait rien de bon. Si jamais le socle sibérien se mettait à bouger...Il remua inconfortablement sur son siège. Son arthrose le faisait terriblement souffrir. Cent vingt millions de Soviétiques étaient morts. Des hommes, des femmes, des enfants, et le conflit armé avec la Chine était loin d’être résolu. Le Premier se leva en grimaçant de douleur. Il ne supportait plus cette lumière... "
    Grâce à la maîtrise de Thomas Rourke, l’avion atterrit sans trop de dommage dans le désert. Les passagers, désorientés, l’acceptent comme chef.  Tout ceci ne serait pas grave pour notre agent secret, s’il n’y avait son épouse très chère et ses deux fils victimes de l’apocalypse nucléaire.
    Habitant près de la ville d’Atlanta soufflée par une bombe, Sarah, en femme de tête, s’organise. Elle se décide  à gagner l’abri "là-haut" que Rourke dans sa grande prévoyance des événements politiques avait préparé pour eux "au cas où ". Elle se défait rapidement des ignobles individus qui se préparent à la violer et, à dos de cheval avec sa petite famille, se dirige vers leur havre de paix. En attendant, Rourke prend le commandement de la  troupe et avec l’aide de Rubinstein, un voyageur qui devient son bras droit, il explore les environs. En revenant vers l’avion, une mauvaise surprise les attend : une bande de Hell’s Angels, animée des pires intentions est en train de perpétrer un massacre. Rourke, qui n’a que le temps d’allumer son cigarillo préféré, fonce dans le tas avec son lieutenant :
    " Les Riders crachaient le feu sans répit. Mitraillettes Thompson, fusils à canon scié, 454 Magnum, ces salauds étaient armés comme un commando de choc. Leurs blousons de cuir noir cloutés portant des croix gammées et des têtes de mort brillaient sous la lune. Rourke crispa les doigts sur le volant. Il allait envoyer toute cette racaille en enfer, puisque c’est de là qu’ils venaient.... "  
    Ils  tuent en grande quantité des vauriens, mais les survivants s’enfuient, les lâches, après avoir éliminés tous les autres voyageurs. Rourke se promet de leur faire payer toutes leurs exactions.  Avec Rubinstein, s’étant largement approvisionnés en armes et matériel de survie dans les magasins déserts, ils traquent le reste de la bande et nettoient la terre de ces dangereux individus :
    "Rourke s’élança dans un nuage de poussière. Un type s’agenouilla devant lui et épaula, mais il lui logea une balle en plein front avant même qu’il ait ajusté son tir. Il accéléra à fond. La Harley décolla du sol. Deux choppers étaient  à ses trousses. Rourke fit pencher sa machine à gauche. Son genou érafla le sol. Il jeta son bras en arrière et vida le reste de son chargeur. L’un des choppers s’emballa brusquement et le conducteur s’envola littéralement de sa selle pour retomber sur le dos. L’autre moto lui passa dessus. La fourche se plia. La machine se cambra et le type hurla en roulant à terre. D’après la position bizarre de son corps, il devait avoir les reins brisés. "
    Il ne lui reste plus qu’à rejoindre Sarah, et, comme l’on dit en littérature, " ceci fera l’objet de nouvelles aventures …".
    Ce roman est le premier de la longue série du " Survivant ", (53 épisodes parus en France sur 62 aux USA) qui plante un décor - prétexte au défoulement, à la violence gratuite, à la navrante publicité (après avoir tué, il allume " une Marlboro", une " Lucky Strike ", etc.), flattant les instincts d’un lecteur soi- disant populaire.  Une fois ce type de récit sur fond d’apocalypse installée, il est loisible à l’auteur de le  décliner à l’infini.  Au plan de l’idéologie, le texte tient le pari que l’homme est une bête malfaisante qu’il faut anéantir. Les sentiments sont inutiles car dans la grande décomposition sociale,  seul " l’homme fort "parviendra à survivre en balayant du même coup, avec ses armes, dix mille ans de civilisation. Un exemple navrant (mais significatif) d’un genre dévoyé au service d’un but mercantile.
    Vol.02 : le cauchemar commence, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée  
    1ère  parution: 1981; titre original : the Nightmare begins
    Pendant que Rourke et son ami Paul Rubinstein continuent à se frotter aux Devils Riders en leur faisant exploser la cervelle, Sarah, la femme de Rourke s’est mise en route pour gagner leur refuge secret, en affrontant mille dangers. Trois autres personnages font leur apparition : Varakov, le commandant en chef humaniste des forces d’invasion russes aux USA, Karamatzov, un membre du KGB, opposé à Varakov et Natalia Tiemerovna, une merveilleuse espionne russe amoureuse (dans cet épisode) du brutal Karamatzov.
    Tout ce beau monde recherche le président Chambers, dernier gouvernant américain encore valide. Rourke, dans le désert, sauvera Natalia, qui ne reste pas insensible à son charme. Au courant de la mission de Tiemerovna, Rourke décide de s’approcher lui aussi de Chambers et, pour se faire, s’associe à une vilaine bande de Bikers. En passe d’être exterminé par les Bikers, décidément en colère, Natalia appelle les troupes russes à leur secours, grâce à son émetteur secret (on n’est pas espionne pour rien !).  Le président Chambers trahi par Soames, son premier ministre, Rourke et Paul se retrouvent prisonniers aux mains de Karamatzov. Tout est-il donc perdu ? Que nenni, puisque Natalia favorise l’évasion des deux intrépides.
    Vol.03 : l’Escadron de fer, Plon éd.,1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée.   
    1 ère parution : 1981. titre original : the Quest
    Rourke, mobilisé une fois de plus pour une mission de grande envergure, a interrompu la recherche de sa famille en vue de prendre un peu de  repos en son abri de Georgie. Mais le sort en décide autrement et il sera entraîné avec Lester, le chef de l’escadron de fer, à rechercher coûte que coûte Colfax, le seul responsable encore vivant porteur du code susceptible d’annuler l’ordre de mise à feu des missiles "Blue Day" devant anéantir la terre en cas de défaite américaine.
    Ils ne seront pas seuls sur cette affaire. Du côté des Russes,  l’on retrouve Karamatzov qui a juré de prendre sa revanche sur Rourke coupable d’avoir fait évader le président Chambers à Angleston. L’agent du KGB s’oppose aussi à son compatriote Varakov, le chargé des opérations russes aux USA,  qui avoue un faible pour la charmante espionne Tiemerovna et est presque prêt à protéger Rourke. Notre héros sera amené à se débarrasser tour à tour des Warriors détenant Colfax et sa clé de code, (sauvant du coup la terre, en toute modestie !) de Karamatzov et ses sbires, et sortira son ami Rubi du pétrin. La routine, quoi !
    Vol.04: le Cri de l’épervier, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 220 pp. couverture illustrée.  
    1 ère  parution : 1981 . titre original : The Doomsayer  
    Rourke fait la connaissance de Sissy, une jeune archéologue qui se dirige vers la Floride pour annoncer aux autorités russes qu’une catastrophe majeure ne tardera pas à se produire : l’engloutissement de la Floride dans l’océan, les bombes ayant perturbé l’activité tectonique. Rourke l’accompagne pour la protéger. Natalia, envoyé en Floride par Varakov afin de rapporter les preuves de l’existence de camps d’extermination sous autorité cubaine,  Brechnenko lui expédie Ermanski , un tueur du KGB. Rubi, lui, est acheminé dans un de ces camps d’extermination.  Comme il est juif, il espère au moins y rencontrer son père. Il était donc fatal que tout ce beau monde se retrouvât, au détriment des uns (les tueurs), et à l’avantage des autres (les bons). Le tout sous forme d’apocalypse à l’échelle dix sur l’échelle de Richter.
    Vol. 05: le Piège, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 212 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1983 , titre original : The Web
    Rourke, toujours à  la recherche de sa femme, rencontre un petit groupe d’individus qui se rendent à Saint-Cosa, la ville sainte des " Maîtres du 7ème  Ange ", pour y faire leurs dévotions.  Les obstacles sont nombreux jusque-là, surtout sous la forme de " Punks warriors " déchaînés qui veulent à tout prix les réduire en bouillie (ou leur couper la tête). Rourke met bon ordre à cela et,  subodorant la méchanceté des " Anges " - qui gravent le chiffre 666 sur ceux qu’ils n’aiment pas -, décide d’accompagner ses nouveaux amis.  
    C’est là qu’il tombe dans le piège, car Saint-Cosa est un mouroir dans lequel Gad, le " Maître Suprême ", trahissant à la fois les bolcheviques et ses protégés abrutis par la drogue, envisage un suicide collectif à la " Guyana ".Rourke s’en sort à la dernière extrémité et avec l’aide désintéressée d’une petite punkette droguée mais gentille, décime les "Anges" en leur faisant boire leur propre cocktail, libère la masse des pauvres abrutis, avertit les Américains réguliers de Chambers (qui font pression sur les Russes), tout cela, sans manger, sans fumer et sans boire (c’est vrai qu’il se drogue un tout petit peu pour tenir le coup…)  Quel homme !
    Vol.06 : les Hommes-jaguars, Plon éd , 1986, 1 vol. broché, in-12 ème , 221pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution :1983, titre original : the savage horde
    Etat des lieux : " la guerre nucléaire qui avait opposé les USA et l’URSS avait fait soixante-quinze millions de victimes sur le territoire américain en l’espace de quelques heures.Washington, New - York, l’état du Mississipi, de l’Arkansas , les villes d’Atlanta, de Saint-Louis, parmi tant d’autres, n’étaient plus que des déserts nucléaires. La faille de San-Andréas, violemment secouée par les bombardements qui avaient rasé Los Angeles, avait cédé et toute la presqu’île de Californie avait sombré dans le Pacifique. Les raz de marée qui s’en étaient suivis avaient dévasté les côtes jusque dans le golfe de l’Alaska. L’Armée rouge avait débarqué dans les zones non touchées par les radiations et Chicago était aujourd’hui le quartier général des troupes d’occupation.
    Même si les missiles américains avaient causé d’énormes dommages et fait plus de cent trente millions de victimes en Moscou et le Kamtchatka, les Soviétiques avaient une réserve de soldats leur permettant de contrôler le nord-est et le midwest. La résistance américaine, tout d’abord dispersée et chaotique, s’était peu à peu organisée. Les paramilitaires avaient repoussé l’Armée rouge qui tentait de prendre le Texas, s’opposant également à des hordes de Hell’s Riders soudoyés par les Russes "
    Lu au détour des pages :
    " Rourke ouvrit un coffret de cuir dont il tira le joyau de sa collection : un Custom TZ 75 modifié signé de la main du maître armurier Bob Cogan. Le lieutenant en resta muet. Quand l’arme devenait une œuvre d’art, l’acte de tuer pouvait prendre la dimension d’un tableau de maître. Un type qui avait assez de feeling et de sensibilité pour manier un TZ 45 revu et corrigé par Maître Cogan faisait d’un simple meurtre une création artistique. "
    Vol.07 : le Prophète, Plon éd.,1986,  1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1984 , titre original : The Prophet
    Le Dr John Rourke, (car il est aussi médecin, le saviez-vous?), expert en survivalisme, vit une aventure en famille pour ainsi dire, avec Natalia et Paul. Réquisitionné par Cole – un militaire qui ne lui revient pas – Rourke est embarqué dans un sous-marin à la recherche de six missiles encore opérationnels dans l’arrière-pays californien. Pour ceci, il faut échapper aux " Wildmen " qui infestent la région,  et à leur chef, Otis le prophète, intelligent mais dégénéré, dont la passion est de mettre les gens en croix. Cole le traître s’allie avec Otis. Rourke délivre ses amis, fait beaucoup de morts, débranche in - extremis un missile sur le point de partir, sabote ceux qui restent, tue Otis et Cole, soigne Natalia – ils sont presque sur le point de coucher ensemble ces deux-là ! -, manque de peu Sarah. Celle-ci sait désormais qu’il est vivant. Ouf ! On avance !
    Lu au détour des pages :
    " Ca courait là-dessous, dans tous les sens. Il ne voyait que de minuscules formes, pas les visages. Et c’était tant mieux. Qu’auraient-elles pu refléter, ces faces primaires, sinon la bestialité, la négation de milliers d’années de civilisation, la stupidité qui avait amené l’homme à s’auto-détruire. "
    Vol.08 : Kamikazes, Plon éd., 1986,  1 vol. broché, in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1984, titre original : Earth fire
    Le commandant Piatokov attaque avec des hélicoptères le Collège Partson, transformé en hôpital dans le but d’en éliminer tous les blessés.  Suite à cette exaction, Rourke a pour mission  d’entraîner une équipe de saboteurs afin d’en faire baver aux Russes en détruisant leur base d’hélicoptères, près de Chicago. Mission périlleuse puisque d’emblée trois de ses amis sont faits prisonniers.  Varakov, de son côté, incite Natalia à retrouver Rourke pour qu’il l’aide à tirer un VIP américain,  dont il a un urgent besoin,  des griffes du KGB. Natalia se met en chasse.
    Elle ramène Paul et Rourke après leur action d’éclat, devant Varakov. Ils acceptent l’offre de Varakov et les voilà partis , munis de faux papiers et en uniforme russe pour le pénitencier d’Etat de l’Ohio d’où ils tireront l’homme souhaité par Varakov, à l’état de légume, hélas ! Pas de chance !
    Vol.09 : Enfer cannibale, Plon éd.,1986, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985 titre original :  The Awakening
    Le président Chambers confie à Rourke la mission de retrouver Grahame, ancien responsable des vols spatiaux, seul apte à veiller sur la survie de trois astronautes congelés là-haut avant la guerre finale. Celui-ce se cacherait dans les Monts Sangre de Christo au Colorado. Accompagné par Flaherty, anthropologue spécialiste en cannibalisme, Rourke se met en chasse. Comme à son habitude, avant de dénicher la cachette de Grahame il lui faut en découdre avec des Punks Warriors particulièrement odieux et des agents du KGB lancés eux - aussi sur la piste de Grahame. Finalement, ils se font capturer par les cannibales dont le chef est – ô surprise- Grahame lui-même. Ce fait n’étant pas inconnu de Chambers, voilà pourquoi celui-ci a tenu que Flaherty mette sa science cannibalistique au service de Rourke.  
    En attendant, elle ne lui sert pas à grand’chose puisqu’il est en passe d’être boulotté par les dits cannibales. Heureusement Rourke en compagnie d’une bande de jeunes (qui en veulent terriblement aux mangeurs de viande humaine car ils ont avalé leurs parents sans assaisonnement préalable) parvient à délivrer Flaherty presque cuit à point.
    Grahame, kidnappé par Ligarev du KGB, mourra d’une balle bien placée et Ligarev d’épuisement, dans le désert. C’est vraiment trop bête pour les trois cosmonautes qui jamais plus ne se réveilleront…
    Vol. 10 : Pulsions de mort, Plon éd., 1986, 1 vol. broché, in—12 ème , 221 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985   titre original : The Reprisal  
    Rourke fonce à corps perdu vers les Monts Ozark en Louisiane. Pour essayer d’avertir le président Chambers d’un plan machiavélique mis en place par les Russes du KGB. Ils viennent de mettre au point l’arme bactériologique ultime le rétrovirus ARN32 qui, au bout d’un court temps d’incubation, rend ses victimes ultra-violentes et ultra-résistantes.  Seul le feu peut les détruire. Golkov, le patron du KGB en Amérique s’apprête à échanger la propre fille de Chambers contre un agent secret russe. Pure mise en scène, puisque l’objectif est de détruire le haut - commandement US, Evelyn, la fille de Chambers ayant été contaminé volontairement par l’ARN32.
    Rourke, héroïquement, ayant vécu les ravages provoqués par ces mutants quasi-indestructibles, luttera non seulement contre les Russes mais également contre Chambers qui ne veut rien entendre ni comprendre. Heureusement, avec l’aide de Morrisson , un agent secret du FBI moins buté que les autres, Rourke arrive à temps pour enflammer Evelyn devant son père effondré (au sens réel puisque sa fille lui a envoyé une claque qui l’a étalé à cinq mètres de là !) Quel monde que ce monde post-cataclysmique !
    Vol. 11 : Terreur sous Manhattan, Plon éd., 1987, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985
    John Rourke est envoyé par Chambers, appuyé par Frank Milano, le chef de la " Death patrol " pour une mission - suicide : retrouver sous les décombres et gravats de l’île de Manhattan les documents d’une arme puissante qui dorment dans le coffre d’une ancienne banque, au centre de Manhattan. L’île n’est plus qu’un pourrissoir :
    " Central Park, enserré entre la Cinquième et la Huitième avenue, n’était plus qu’une terre brûlée, dévastée, puant la charogne. Des millions de New-Yorkais, fauchés par le souffle nucléaire, achevaient d’y pourrir sous un ciel dégoulinant de feu. Enclos entre l’Hudson et l’East River, l’île de Manhattan  abritait l’un des plus colossaux charniers humains. Un cimetière, gigantesque fosse commune, où Rourke s’apprêtait à débarquer. Le chalutier glissa sur l’ancien tunnel de Brooklyn qui s’était effondré sous l’impact de la déflagration nucléaire, engloutissant des centaines d’automobilistes. "
    Les Russes font fouiller les gravats pour y piller les restes utilisables. La radioactivité y stagne encore à un niveau létal, et Rourke n’a que trois jours pour mener sa mission à bien, un sous-marin avec à son bord Milano et son équipe devant le récupérer le long des quais de l’Hudson River. Pour y arriver, un seul moyen : se faire capturer par les Russes, et, grâce à Djenikidze , un agent double, se faire envoyer à Manhattan par Golkov, l’ennemi personnel de Rourke, pour y pourrir.
    John, entre les mains de Golkov, manque de périr. A l’extrême fin, Djenikidze parvient à l’envoyer à Manhattan où il est immédiatement pris en grippe par Gregor Poutzek, une brute sadique dont il jurera la mort. En s’appuyant sur Fergusson , un contact new-yorkais, et guidé par Carol, une jeune irradiée, Rourke traverse l’horreur du sous-sol de  Manhattan où vit encore une population de rescapés, plus proches de la bête que de l’homme. Parvenant à s’emparer des documents grâce à quelques bagnards qui lui prêtent main-forte, il est finalement récupéré par le sous-marin  non sans qu’il ait pu régler son compte à Gregor.
    Une fois n’est pas coutume, " Terreur sous Manhattan " est un bon roman, au récit bien ficelé, à l’intrigue sans faille , contenant une description réaliste des ruines de New –York. Comme quoi, quand on veut…
    Vol.12 : les Damnés, Plon éd., 1985,  1 vol. broché, in-12 ème , 217pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985 titre original : the Rebellion
    Rourke est entraîné par ses deux amis Moherty et Milano à avertir Quillian, leur ancien patron au Viet-Nam. Celui-ci, après la catastrophe,  a monté une ville à lui, Wapiti Town,  en plein dans le parc de Yellowstone.  Il se prend pour le roi Salomon, devenu chef charismatique. Chambers a décidé, devant la mégalomanie du personnage, de bombarder son territoire. Les amis de Rourke font donc l’impossible pour lui éviter ce triste sort.  Ce qu’ils ne savent pas, c’est que Quillian est un atroce tortionnaire qui enlève des femmes pour les mettre dans une sorte de gynécée avec pouponnière à la clef. Grâce à Rourke, ils s’en sortiront  sans trop de dommage lorsque Quillian, finalement, les torture. Wapiti Town partira en fumée et Quillian en cours martiale.
    Vol.13:  Sierra Commando, Plon éd., 1987, 1 vol. broché, in-12 ème , 220 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1987 titre original : The Terror
    Rourke accompagne le commandant Asher à Tuxpan sur l’ordre de Chambers. Ils y doivent intercepter une transaction faite entre Mexicains collaborateurs et russes ; à savoir,  une série de camions transportant des missiles sol-air.  Le chemin sera pavé de cadavres, Asher ayant à se battre contre les Mexs dévoyés et les Russes ayant eu vent de l’affaire. Pour corser le tout,  un cyclone inattendu souffle sur la région. En dépit de cela et contre tous, Asher et Rourke mènent leur mission avec brio et livrent la marchandise à Tampico profitant de leur passage pour démolir le portrait à Miranda, une maoïste notoire. Sacré Rourke !
    Vol.14 : Assaut, Plon éd., 1987, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp.- à partir du N° 14 (le titre original n’est plus mentionné) couverture illustrée.
    1ère  parution : 1987
    Rourke est associé au nettoyage d’une ville américaine, Victoria, lieu de rassemblement de milliers de Punks-Warriors. Croyant avoir affaire à une promenade sentimentale, le commandant Brady, un " red neck ", s’est mis le doigt dans l’œil.
    Les Warriors apparaissent comme une colonne avancée des Russes, d’ailleurs commandés par un véritable chef de guerre, Buffalo Syrius. Rourke, infiltré dans les rangs ennemis pour tâter le terrain, s’y fait une connaissance warrior, Stevie, qu’il ramène dans le droit chemin.  Quant aux autres, avec l’appui tactique de Moherty, l’as de l’apache volant qui se croit encore au Viet-Nam, ils sont transformés en purée à roquettes. Merci les militaires !
    Vol.15 : La Nuit des saboteurs, Plon éd.,1987,  1 vol. broché , in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1987
    Rourke, avec son ami Mats Cory et ses hommes, nettoie la ville de Viksburg de l’emprise des agioteurs, prévaricateurs axés sur la personne du " Boogeyman ", un truand local soutenu par des traîtres du propre camp de Mats et des agents russes infiltrés.  Après avoir mis bon ordre à tout cela, le président Chambers, l’envoie dans une mission extrêmement périlleuse. Avec son ami Moherty, le pilote d’hélico, son ami Morrisson et sa " Death patrol ", ils s’embarquent à destination de Cuba dans la Baie des cochons (revanche, quand tu nous tiens !) pour y plastiquer "l’Académie de Castro " qui fabrique des infiltrés partout aux USA. Aidés en cela par un temps épouvantable, ils ressortent indemnes de l’épreuve tout en laissant nombre des leurs sur un terrain arrosé de napalm par les Cubains.
    Vol.16 : Haute Trahison, Plon éd., 1987,  1 vol. Broché,  in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985
    Une nouvelle mission pour Rourke, qui a pour tâche de rapporter les preuves photographiques d’un complot militaire visant à l’élimination physique du président Chambers. Le cœur de la sédition est le commandant Hartfield et un quarteron de suiveurs tous hauts gradés,  de Green House Creek. La bande de Hartfield doit se réunir à Ely, petite bourgade tranquille du Middle West, jusqu’ici épargnée par les fléaux.
    Ils la mettent en coupe réglée afin d’y accueillir en toute tranquillité un général russe, Golkov (tiens ! tiens ! une vieille connaissance) qui trahit, lui aussi, de son côté. Rourke s’est adjoint les services de Boyle, ancien photographe célèbre et actuel alcoolique. Comment déloger Hartfield ?
    En toute simplicité,  avec l’aide providentielle de Maderos, général en chef d’une troupe de Mexicains quelque peu perturbée par le passage de la soldatesque ennemie. Avec un mépris total de la mort, ils attaquent la bourgade pendant que Boyle prend les photos qui serviront de preuve. Le traître s’échappe par la voie des airs. Qu’à cela ne tienne, Rourke le rejoindra dans sa tanière, à Grand Junction, ville sans foi ni loi, opérant avec l’appui d’un " dormant " de Chambers. Finalement, grâce à son action (et aux photos), la  brochette sera arrêtée par les services spéciaux du président et passé par les armes. Non mais !
    Lu au détour des pages:
    Hartfield le coupa en grommelant :
    - Morrisson n’est pas une pédale, et il a du monde derrière lui ; Asher et ses Marines ne fréquentent pas la sortie des écoles ; Milano a des commandos aux poils hérissés, ce ne sont pas des mauviettes. C’est fini le temps, Anderson, où le simple fait de traiter un mec de pédé ou de nègre en faisait automatiquement une merde. On n’a plus le privilège des couilles, général !
    Vol.17  : la Traque sauvage, Presses de la Cité éd., 1988,  1 vol. broché  in-12 ème , 213 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Rourke, toujours à la recherche de sa femme et de ses enfants se rend dans un camp de réfugiés pour y rencontrer Tom Ocknay, une ancienne connaissance de sa femme qui pourrait l’aider sans ses investigations. Il est traqué sans pitié par Nad Kotchef, un tueur du KGB qui a décidé de sa mort. Celui-ci enlève Ocknay. Rourke n’a plus le choix, il doit piéger Kotchef avec l’aide de Suprême Coyotte, un Hell’s Angel , ce qui l’entraîne jusqu’à Cincinnati.  Bien près de tomber sous les griffes de Kotchef, Rourke parvient finalement à libérer Ocknay, à enlever à son tour le tueur russe et, en passant, à débusquer une taupe des Russes au service radio de Green House Creeks, le tout sur fond de décor cataclysmique.
    Vol.18 : les Maîtres de Guerre, Presses de la Cité éd., 1988,  1 vol. broché in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Rourke, une fois de plus, est de la partie. En route vers le Canada dans la région d’Ottawa, avec son équipe de tueurs. Direction, en plein dans la gueule du loup, c’est-à-dire l’île Vierge, pour rapporter un ordinateur en pièces détachées, ses bandes magnétiques et son professeur servant, Beckmann, avec en prime,  des hordes de Russes et un coin infesté par le choléra.  En y ajoutant une pincée de Canadiens redevenus tribaux avec leur curieux rite du sang (un mort pour un mort), d’autres Canadiens zombies et anthropophages, l’on comprendra que notre héros va se fatiguer.
    Il réussira pourtant (peut-il en être autrement ?) sa mission, appuyé par la sauvagerie d’Ollie, il laissera derrière lui un nombre  impressionnant de morts, hachés menus. Et tout cela pour rien, ou  presque,  car l’ordinateur est hors d’usage. De retour sous un déluge de balles et avec quelques morts dans leurs rangs, les membres de la Death Patrol se rendront sur le champ disponibles pour de nouvelles et merveilleuses aventures au pays de l’Amérique post-nucléaire.
    Vol.19: la Balade des Tortionnaires,  Presses de la Cité éd., 1988,  1 vol. broché,  in-12 ème , 213 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Deux clans d’affreux vilains se partagent la ville et la région de Foxton, mettant à mort quiconque s’y aventure (surtout les femmes…) Rourke, rescapé miraculeux d’un accident d’hélicoptère, prend fait et cause pour Joé Nevada, un noir, à qui on a enlevé sa fille, Clara. En compagnie de Crub, ancien forgeron et montagne de muscles, ils s’aventurent dans Foxton dans l’intention de la tirer des griffes de "Karga", alias Anderson, un ancien du Viet-Nam, psychopathe patenté,  qui se prend pour un serviteur de Satan. L’autre personnage, sympathique, est Howard, ancien repris de justice et maître de Foxton. Rourke découvre un trafic de drogue s’opérant en liaison avec Green-House Creek. Sans le savoir, Rourke  vient d’interférer avec une opération commando mise au point par son chef et ami Morrisson, afin de faire passer dans le camp des USA libre le général russe Tchébrikov.
    Hélas ! Tchébrikov pense la même chose par rapport à Morrisson en s’étant appuyé sur le camp de Karga. La présence de Rourke est bénéfique : elle permet d’éviter à Morrisson la captivité chez les Russes, d’amener Tchébrikov à Green-House Creek,  de faire se battre entre eux les deux clans (élimination naturelle) et, incidemment,… de délivrer une trentaine de femmes, dont Clara.
    Vol.20: Massacre en Eaux Troubles, Presses de la Cité,1988,  1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp.  couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Un avion de tourisme en provenance de Cuba s’écrase dans les marais des Everglades avec à son bord des Russes accompagnant le professeur Tacek, savant réputé. Pour se mettre en sécurité, ils comptent gagner Miami avec l’aide forcé d’un  Américain, Mallow, le seul à pouvoir dire à Rourke où se trouve Sarah et les enfants. Rourke s’est décidé à rencontrer Mallow. Avec l’appui de Coen, un autre combattant de Chambers, il est parachuté au centre du cloaque qu’est devenu la ville de Miami. Ce qui aurait pu être une promenade de santé se révèlera extrêmement périlleux.
    La ville est aux mains de Cujo, un truand notoire qui pactise avec les Russes, et qui se sent pousser des ailes. Non seulement il a décidé de se libérer de la tutelle de Green-House Creek mais il tient aussi à régler un vieux compte avec Coen, et donc avec Rourke. Manquant de peu d’être tués dans l’engagement, nos deux héros s’en sortent grâce à Butley, chef du poste avancé de Floride qui sollicite le bombardement de Miami par les batteries marines de l’amiral Latimer. Le destroyer de Latimer anéantit l’insurrection sous un déluge de feu, alors que Cujo prend le large pour se réfugier dans les Everglades.
    Poursuivi en hélicoptère, il sert de nourriture aux poissons, pendant que Rourke et Coen, avant de fraterniser avec Mallow retrouvé (quelle chance !) en profitent pour annihiler au passage, à la roquette,  toute une tribu de "Birmans " qui était vraiment trop méchante.
    Vol.21: Carnage sous les Tropiques, Presses de la Cité, 1989,  1 vol. broché,  in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    John Rourke, déjà sur place à Haïti,  attend les membres du commando de la "Death Patrol" qu’il a pour mission de guider vers le laboratoire ultra - moderne des Russes. C’est là que se concocte la nouvelle arme bactériologique devant mettre les USA à genoux, c’est-à-dire ce qui subsiste des USA. L’île est hantée par de féroces zombis, êtres détraqués et cannibales, alliés objectifs des hommes du commandant Rykov chargés d’arrêter les Américains. Alors que les combats se déroulent, Mikhaïlov, le chef de la base russe espère sauver ses expériences en les faisant enlever par hélicoptère. Ce dernier est immédiatement abattu et les microbes pathogènes se perdent dans la mer. Le commando de Rourke se replie, poursuivi par Rykov. Ils arrivent finalement à avoir raison du Russe en laissant nombre des leurs sur le terrain. Encore une belle action de type Rambo pour Rourke !
    Vol.22 : Nuit Barbare, Presses de la Cité éd., 1988, 1 vol. broché in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.   
    1ère  parution : 1985
    En zone occupée par les Soviétiques, Rourke rejoint Buffalo Creek à Harrisburg avec son équipe composée de Jack, le macrocéphale, l’ancien boxeur Join, et Cindia la pleutre. Le groupe est missionné par Chambers pour tourner un film sur les conditions d’existence des Américains en zone rouge. Rourke, lui,  veut retrouver sa famille qui, dit-on, s’étiole dans un camp de travail à Harrisburg. Pour atteindre leurs objectifs respectifs, il leur faut traverser plusieurs quartiers nettement  délimités et tous remplis de fauves humains que les Russes laissent végéter là.
    Il y a l’empire de Marc Ferrer, un ancien syndicaliste jaune, maintenant chef de bande redouté ; celui des chicanos qui tuent comme ils respirent, celui des morts-vivants, lamentables déchets de la guerre nucléaire et zombis cannibales. L’entreprise est risquée et, hormis Jack et Rourke, le reste du groupe y laisse sa peau.
    Donc John s’infiltre dans le camp, se déguise en sentinelle russe. Mais le général Koutzov et le colonel Rakosi ont vent de sa venue. Ils espèrent le piéger en servant de sa femme Sarah comme appât. Déjà Rourke a pu délivrer ses deux enfants, Michael et Ann, mis en sécurité auprès de Jack et de Clems, un Noir athlétique violemment anti-soviétique. John arrive même à arracher Sarah des griffes ennemies. Les Soviétiques, fous de rage, barrent toutes les issues de la ville. Alors que la famille de Rourke parvient à s’échapper en compagnie de Jack, Rakosi est tué par Clems et John, éjecté du véhicule subit un traumatisme qui le rend momentanément amnésique. Qui est-il et que fait-il là ? Vivant d’expédients et caché, il recouvre peu à peu son identité alors que les siens ont disparu. Se retrouveront-ils un jour ? telle est la question.
    Vol.23 : Apocalypse Bay, Presses de la Cité éd., 1989, 1 vol. broché,  in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Beaucoup de monde dans cet épisode. Tout d’abord, Paterson, un ancien de la CIA que Chambers envoie dans la baie de Cheesepeake convertir, avec une bande de durs, Rakosi,  (est-ce le même qui a été tué dans l’épisode précédent ?) un colonel russe rebelle, qui aurait tout intérêt à basculer à l’Ouest. Puis Rourke, qui a échappé à Rakosi après l’explosion de la ville de Harrisburg, qui a reperdu sa femme et son gosse, qui a croisé la route de Sandra, une gentille " punkette ", puis celle de Rakosi, puis celle de Paterson. Enfin, une lamproie géante qui hante la baie, certainement un produit mutant de la guerre, et qui gobe les valeureux guerriers comme des cachous.
    Le combat prend fin lorsque Rakosi est capturé par les Américains, la lamproie géante tuée par Rourke mais non sans mal puisque, à cause d’elle, Paterson est mort, Sandra amputée des deux jambes et Rourke sur un lit d’hôpital à Green-House Creek, sans qu’il ait pu convaincre Chambers de l’existence du monstre. Il est de ces jours où il vaut mieux rester couché !
    Vol.24 : le Tueur du Désert, Presses de la Cité éd.1989, 1 vol.broché  in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Le président Chambers s’est fait enlever par Moreno, son garde du corps mais aussi un tueur psychopathe. Celui-ci a, déjà tout jeune, assassiné sa famille. Il voulait démontrer à Chambers son innocence et, dans sa folie, l’amener sur les lieux de son crime, à Farmington, en plein désert.
    Branle-bas de combat à  Green House Park. Rourke est mandé et mis sur le coup. Alors que Morrisson, avec la "Death patrol" contrôle le général putschiste Gallaway, alors que Moherty meurt dans le désert tué par une flèche de punk-warrior, Rourke qui, par déduction, est arrivé à Farmington,  doit affronter en combat singulier un champion des Navajos lesquels ont réoccupé la ville en tribu. Rourke sort vainqueur de ce combat, élimine de justesse Moreno, ramène Chambers à son Q.G. Mission accomplie !
    Vol.25 : les Chiens du Diable, Presses de la Cité éd.,1989, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Dans le cadre présidentiel de Green House Park, Ollie West venu rendre visite à mama Rosa, mère maquerelle, constata in petto la mort violente de la susdite ainsi que de toutes les autres dames. Et les crimes de perdurer, perpétrés par des sauvages qui ont le symbole du diable (666) gravé sur leur main.  
    Toutes ces actions visent Morrisson, le chef de la sécurité de Green House Park, l’ami de Rourke . Dare-dare, celui-ci enquête de son côté avec West, flairant une piste à la Nouvelle-Orléans.  Toutes les enquêtes et contre - enquêtes conduisent vers deux personnages hauts en couleur : le révérend Moore, un repris de justice qui se prend pour le diable en personne et le Général Stayton qui souhaite ardemment devenir calife à la place du calife, en détrônant le président Chambers. Rourke et Morrisson y mettent bon ordre, l’un en éparpillant Moore aux quatre vents, l’autre en tranchant dans le vif du sujet la tête de Stayton afin que le complot cesse faute de comploteurs.
    Lu au cours des pages :
    " Il (= West) n’avait jamais fait de différence notable entre une bête et un homme , à la différence près qu’un homme avait des droits constitutionnels et qu’il fallait les lui lire si le fumier était pris la main dans le sac. Les bêtes étaient différentes. On en faisait des vêtements, des sacs à main, des bottes, des portefeuilles…bref,  elles n’émargeaient pas au même registre. On n’avait pas, en effet, l’habitude de fabriquer des valises avec la peau de Portoricain ou de protestant anglo-saxon. "
    Vol.26 : les Rebelles,  Presses de la Cité  éd.,1989, 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985
    Rourke est délégué pour rencontrer le commandant Clarke, franc-tireur rebelle qui rend la vie dure aux Russes dans la région de Hannibal, Missouri. Il suit la piste de Mc Divott, l’adjoint de Clarke qui traite avec les deux chefs de bande régnant sur Hannibal, pour un réapprovisionnement en armes. Mais Arpatov, le colonel psychopathe russe est aussi sur la piste de l’Américain rebelle dans le dessein de l’anéantir.
    En un premier temps, Rourke assiste à une sorte de révolution de palais : les deux chefs de gang se sont entretués. Divott, qu’il somme de le conduire vers Clarke, l’abandonne dans la montagne car ce dernier n’est pas sûr de la probité de notre héros. Le maître en survivalisme retrouve tout seul la piste du camp où il sera accueilli avec méfiance.
    Le commandant rebelle se prenant pour Dieu le Père envisage avec répugnance de rejoindre le giron de Green-House Creek. Arbatov découvre le camp. Les deux stratèges se livrent à un combat sans merci, à coups de roquettes d’hélicoptères et s’anéantissent mutuellement. Dommage ! Rourke tire son épingle du jeu : en peut-il être autrement puisqu’il est " le Survivant " ?
    Vol.27 : les hommes du Klan,  Vaugirard  éd.,1989, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Dans la petite localité de Waycraft (Mississipi), de vieux démons resurgissent. Sanders, encore un psychopathe, appuyé sur une large force d’intervention et avec un sens inné de l’organisation, ressuscite le ku-klux-klan. Cela ne plaît pas à tout le monde, notamment à Frank Esherwood l’ancien journaliste,  qui tente de prévenir Green-House Creek.
    Rourke avec sa " task-force ", en majorité des Noirs, est envoyé sur les lieux pour y remettre de l’ordre. Employant les techniques commando, ils terrorisent les terroristes du klan. Sanders, de plus en plus nerveux, se sent menacé directement. Lorsque Barns, son bras droit le trahit en faveur de Rourke, le rêve qu’il entretenait d’une grande Amérique blanche s’effondre.  
    Rourke nettoie le nœud de vipères  en faisant pilonner au mortier la résidence-forteresse de Sanders puis achève le travail par le passage de deux avions qui répandent du napalm sur la petite localité. Sanders, en fuite, sera étripé par les Noirs de la région.  Rourke, satisfait par ce dénouement, rentre chez lui pour s’occuper de ses petites affaires. Et voilà…
    Vol.28 : Règlement de comptes à Fayettville , Presses de la Cité,1989,  1 vol. broché , in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Fayetville se trouve derrière la ligne de front de l’armée russe. Ville déshéritée, livrée aux dégénérés, hell’s angels et autres drogués, épaves de la troisième guerre mondiale et nucléaire. L’immonde Ollie West est chargé de récupérer un cabotin, le sieur Venture, afin qu’il devienne la nouvelle voix de l’Amérique libre, selon les vœux du président Chambers. John Rourke, toujours à la recherche de sa petite famille, se joint à la joyeuse équipée. Deux clans tiennent la ville.
    Celui de Mapples, l’homosexuel, et celui de Runyon, le sadique. Rourke, capturé par Runyon, se délivre rapidement en ne faisant pas dans la dentelle, comme d’habitude, tandis qu’Ollie et Tom, son compagnon, descendent leurs adversaires comme au stand de tir. Venture accepte de suivre Ollie. Grâce à John, Mapples se vengera de Runyon et notre héros continuera sa route solitaire. Il y a du Don Quichotte en Rourke et du Bérurier en Ollie West !
    Vol.29 : Frères de sang, Vaugirard éd., 1990, 1 vol. broché , in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985
    Rourke enquête dans la ville de Cape Romain, au sujet de ses deux enfants. Il rencontre successivement Turkey, le responsable de la police locale et le chirurgien de la ville, Kierny. Très rapidement, il lui apparaît que ces deux hommes mentent. D’autre part, ayant sauvé la jeune Samantha Fox des griffes de Cortès, chef d’une bande de voyous, Rourke se retrouve au centre de l’action lorsque ses ennemis décident de l’éliminer. Puisque Kierny est aussi le Grand Maître d’une secte ésotérique qui attend le "Successeur ", c’est-à-dire le Christ réincarné, avec Turkey son sbire, ils s’attaquent à John.
    Celui-ci sollicite l’aide de Joke, un spécialiste féru d’ésotérisme en provenance de Green house Creek, ainsi que  de deux anges gardiens. Turkey est éliminé, Cortès et les siens réduits en poussière, Kierny réussit à s’enfuir en s’embarquant à bord d’un chalutier ami prêt à le conduire en Europe. Rourke reste maître du terrain.
    Vol.30 : Noces macabres en Géorgie,Vaugirard éd.,1990, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp.  couverture illustrée  par Loris  
    1ère  parution : 1985
    Cela devait arriver : voici John Rourke au centre d’une sordide affaire de nécrophilie. Le taré, par qui tout commence, s’appelle Dixie  Leyland. Près d’Aceville, dans les montagnes de Georgie, il est surpris par une petite fille à déterrer un cadavre. Il étrangle la petite et lui vole sa bague. Fatale erreur ! la bague est considérée comme magique par un groupe d’Irlandais se prenant pour les descendants de rois celtes. Surnommés " Goidel " ou " Leather Cloaks ", ils sont d’une grande sauvagerie, utilisant flèches et poison et n’abandonnant jamais aucune piste. Rourke fait leur connaissance bien malgré lui et arrive à les convaincre de sa bonne foi. Il prend donc part à la poursuite.
    Sur ces entrefaites, un avion à réaction en provenance d’une base du Mississipi se crashe dans la région. Immédiatement, s’activent deux types de prédateurs : ceux de la bande à Turner, composée de pittoresques voyous qui espèrent s’approprier des débris technologiques, et Leyland qui se pourlèche d’avance de ce qu’il pourrait faire avec le cadavre de Vincent, le pilote.
    La base du Mississipi envoie un hélicoptère de reconnaissance sur les lieux. L’action se noue lorsque les sauveteurs font la connaissance des Goidel qui les croient impliqués dans le vol de l’anneau. Ils seront sauvés par Rourke. Turner et sa bande, eux, sont sur la trace du nécrophile, qui, à chaque fois, doué d’une baraka peu commune, leur glisse entre les mains non sans transformer l’un ou l’autre en cadavre.  Enfin, la traque arrive à sa conclusion. Les Goidel ramassent Turner et consorts ainsi que les soldats survivants, récupèrent leur anneau.  Le malade mental est repéré, piégé, mis à mort sans pitié. Rourke, délivré d’un grand souci, reprend sa route en direction du refuge anti-atomique qu’il avait fait construire dans le temps.
    Vol.31 : Raid sur Royal Oak ,Vaugirard éd.,1990, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée par Loris  
    1ère  parution : 1985
    Ollie West est gardé prisonnier par les Russes à Royal Oak, centre d’entraînement des unités d’élite de l’armée ennemie aux USA. Ils essayent de le faire parler par des moyens quelque peu brutaux. Morrisson, à Green House Creek, réunit un groupe de commandos avec Rourke à leur tête pour le délivrer. C’est du moins la version officielle. L’autre, que Rourke apprendra tardivement,  consiste en la capture de Vladim Yagadine, un héros soviétique tombé éperdument amoureux de Laura, une mignonne espionne accompagnant le groupe de Rourke. Elle servira d’appât.
    Le raid se déroule sans anicroches, en diverses étapes, les membres du commando étant pris en charge par les éléments infiltrés en territoire ennemi. Par la voie des airs, par bateau et finalement en camions, ils arrivent à pénétrer dans la base. Guidés par Boo’,  un jeune garçon qui n’a pas froid aux yeux, Laura et Rourke mettent la main sur Vladim, délivrant au passage le vieil ami Ollie. Quant au final, c’est un beau feu d’artifice. Ah ! ces Américains, quand ils jouent au rouleau compresseur… !
    Vol.32 : la Brigade infernale, Vaugirard  éd.,1990, 1 vol. broché , in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985
    Au Mexique, de passage avec sa petite amie du moment, Carole, Rourke se trouve impliqué dans un combat qui n’est pas le sien. La "Brigade Blanche" du colonel Diaz, une sorte d’escadron de la mort,  terrorise la région et tient surtout à en déloger les opposants en la personne de Fuentes, un ancien allié devenu traître. Si Diaz est sans pitié, il sert cependant les intérêts des Etats-Unis contre les Russes, alors que Gonzales, le bras droit de Fuentes, semble inféodé aux envahisseurs rouges, quoique la cause de Fuentes apparaisse plus juste.
    Rourke, pour s’en faire une idée équitable, contacte Donoon, le représentant lamentable de Chambers auprès de Diaz. Se méfiant aussi bien de l’un comme de l’autre, Rourke, avec Chen son ami et Donoon se retrouve plongé au sein du combat meurtrier où Diaz et Fuentes s’étripent à qui mieux mieux. La bataille se terminera faute de combattants et Rourke repartira de ce pays en basket, comme il y était entré.
    Vol.33 : la Chasse au sorcier , par Jerry Ahern, Vaugirard éd.,1990,  1 vol. broché, in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985
    Edward Cartwright est un ethnologue complètement fou qui s’adonne aux pratiques vaudoues. Criminel jadis emprisonné par Morrisson, le bras droit de Chambers, il a un compte personnel à régler avec Cartwright lié à la mort de la femme de celui-ci qui était la propre fille de Morrisson. S’évadant du bagne où il était retenu prisonnier, Cartwright disparaît dans la zone des bayous de la Louisiane, en compagnie de nombre de ses adeptes. Morrisson, directement menacé par le sorcier, décide de lui régler son compte une fois pour toutes. Il monte une expédition punitive, en compagnie de Rourke et d’Ollie, qui tourne rapidement au drame, de nombreux hommes étant tués et Morrisson fait prisonnier. Grâce à la pugnacité de nos deux héros, qui agissent en compagnie d’un immense noir, Bogeyman, ils arrachent leur chef des griffes du sorcier dément qu’ils éliminent impitoyablement.
    Lu page 205 :
    " Il (=Ollie) laissait aux patronages et autres congrégations caritatives le soin de verser leurs larmes de crocodiles. Il ne croyait ni à la prévention ni à la réinsertion. Il fallait payer sa dette envers la société et se tenir peinard ensuite. Un point c’est tout. Et il n’y avait aucune raison de s’attendrir sur le sort des criminels, de plaider la malchance, la drogue, l’appartenance à une ethnie maudite ou Dieu sait quelles autres débilités du même tonneau, fabriquées dans l’alambic des associations promouvant les droits civiques. "
    Vol.34 : Passeport pour Hooligan City,  par Jerry Ahern, Presses de la Cité,1990,  1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    John Rourke, toujours sur la trace de sa famille, a entendu parler du vieux Benson qui pourrait le renseigner. Il se rend à Albuquerque pour tomber sur une prise d’otages dans laquelle Benson est retenu prisonnier.  Malgré l’hostilité de Reyes, le chef de la police locale, Rourke pénètre dans Bernalillo, dite " Hooligan City " où s’affrontent les gangs les plus méchants. C’est là qu’on a conduit Benson, chez Mingus le chef des Scampi Hells. Appuyés par quelques têtes brûlées qui ont moins peur que Reyes, Rourke fonce, en faisant, comme à son habitude, le vide autour de lui. Benson est enfin délivré mais Fitzpatrick, l’autre chef des Scampi Hell’s et ancienne monnaie d’échange, veut sa revanche lui aussi. Il descend Benson avant de se faire tailler en pièces par Rourke. En mourant, le vieil informateur a le temps d’apprendre à John que la fille de celui-ci est devenue aveugle. Quel monde de chiens !
    Vol.35 : la Vallée des morts,  par Jerry Ahern, Vaugirard, 1990, 1 vol. broché, in-12 ème , 221 pp. couverture illustrée
    1ère  parution : 1985
    Rourke, de passage dans la région de Hot Spring, se fait piéger par un groupe de notables qui ont partie liée avec la mafia locale, et celle, plus étendue, des trafiquants militaires proches de l’environnement du président Chambers. Ils veulent lui faire endosser un meurtre. Notre héros ne l’entend pas de cette oreille. Il s’évade de sa prison et donne du fil à retordre aux séides de la mafia, Héléna et Peck, Grissler et  Musckies le souteneur.
    Green-House Creek averti,   envoie les bombardiers de choc, Ollie West et l’un de ses amis. Avec l’appui de Franck, le repenti, et du capitaine O’Mallay, resté fidèle aux idéaux démocratiques de l’Amérique nouvelle, Rourke nettoie les écuries d’Augias avant de reprendre sa quête incessante.
    Vol.36 : les Bateliers de la Rivière Rouge,  Vaugirard, 1991, 1 vol. broché, in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985
    Résumons-nous : tout le monde poursuit tout le monde en cet épisode embrouillé. D’abord Rourke. Blessé lors d’une chute en moto, il a eu vent par Mac Arthur (le neveu du grand) de l’existence de sa famille à Winnipeg. Il décide de la rejoindre. Entre temps son fils Michaël a tranché le bras d’un violeur potentiel membre d’une bande de malfrats qui jurent de se venger. Ils décident de le poursuivre.
    Martov, des sections spéciales russes, est à la recherche de Kornilov et de sa bande de déserteurs qui aimeraient retrouver la mère patrie. Lui, Martov, aimerait les retrouver eux, pour leur régler leur compte. Tous les protagonistes se retrouvent ensemble à Morris une tranquille petite ville batelière. Kornilov s’associe avec Rourke qui, aidé par le shérif Paterson, défait la bande des truands sur la piste de son fils. Bernie, leur chef, est aussi un incendiaire émérite. Après avoir bouté le feu à la ville de Winnipeg, d’où s’est heureusement enfuie la famille de Rourke, il réitère à l’égard de Morris. Dans la chaleur de l’incendie Bernie perdra la vie, Martov sera liquidé et Kornilov sauvé. Comme d’habitude, John a raté le rendez-vous avec les siens, alors… en selle !  fringant cavalier, pour un 37 ème  épisode !
    Vol.37 : la Vengeance,  par Jerry Ahern, Vaugirard  éd.,1991, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée  par Loris.
    1ère  parution : 1985
    Le long de la côte de la Floride, près de la baie de Pensacola, une armada de navires se profile, envoyée par Green-House Creek. Avec une mission de la dernière chance, elle doit absolument détruire, en le pilonnant,  l’aéroport que les Russes ont construit pour en faire une tête de pont vers le Sud. Du succès ou de l’échec de cette opération dépendra le sort ultérieur des Etats-Unis libres. Planifiant les opérations terrestres, le colonel Gibson est l’homme indispensable à la réussite du débarquement. C’est lui aussi, qui, en un autre temps, s’était appelé Paxton, avait fricoté avec les hommes du Klan, avait été un policier actif et fasciste, avec, sur sa conscience, de nombreux morts de Noirs.
    Or, le frère de l’une de ses victimes, s’est juré d’avoir la peau de Paxton/Gibson durant l’opération militaire. Le grand commandement, averti du danger, ne peut le permettre. C’est pourquoi, Hobbs, enquêteur à bord du vaisseau amiral a pour but de découvrir très rapidement l’identité de l’agresseur.
    Alors que le groupe de Stone accomplit des prouesses d’héroïsme pour retarder l’avancée des blindés russes, le colonel Tchébrikov assiste avec inquiétude au pilonnage de l’aérodrome. Les morts sont innombrables de part et d’autre.
    Et Rourke dans tout cela ? Ramassé sur la côte, amené sur le vaisseau amiral, il est censé travailler de pair avec Hobbs à l’enquête. Il arrive à remonter la piste grâce notamment aux hommes de main de Gibson qui ont décidé d’éliminer tout suspect pouvant être une menace pour leur patron. L’agresseur est finalement localisé. Il s’agit de Larry Morris, un Noir, engagé dans le combat.
    Rourke le rejoindra, ne le quittera plus d’un pas pour lui éviter le sort des autres déjà éliminé par l’âme damnée de Gibson, le capitaine Koltchak. La confrontation finale aura lieu sur le champ de bataille. Rourke parviendra à maintenir Morris en vie, Koltchak sera tué, Gibson sera traduit devant l’amiral Asherwood et relevé de son commandement.
    Une enquête policière au sein d’une guerre sans pitié dans laquelle s’affrontent des héros bourrés de testostérone, et menée tambour battant. Faudrait-il vraiment bouder notre plaisir ?
    Vol.38 : Mission spéciale, Vaugirard éd.,1991,  1 vol. broché in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Rourke, en mission spéciale, doit récupérer l’or de fort Knox, englouti quelque part  au sein du lac Ozark. Lors du déclenchement des hostilités, deux hommes, Hilberg et Hobbs,  avaient eu pour tâche de convoyer cet or. Mais la mission ne se déroula pas comme prévu. Hobbs voulut garder cet or par devers lui et l’avion s’abîma dans le lac.
    Bien plus tard, Hilberg convainquit Chambers de faire récupérer cet or. Ce fut Rourke qui s’y colla. Cependant Hobbs avait lui aussi survécu au crash et, devenu grand prêtre d’une bande de tarés anthropophages, avait pour but de retrouver "son" or. Rourke, accompagné par la merveilleuse Melissa,  met bon ordre à tout cela. Les cannibales sont anéantis à coups de roquettes, Hobbs tué, l’or découvert, Hilberg satisfait. Une fraîche bluette dans une œuvre si peu répétitive !
    Vol.39 : Le Squelette de verre, Vaugirard éd.,1991,  1 vol. broché, in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
    ère  parution : 1985
    Le général Branton, réfugié  dans un petit village du centre des Etats-Unis subit une tentative d’assassinat. Rourke, en visite chez son vieil ami Turkey, s’étonne du fait car Branton, général fameux, soit devenu le bras droit de Mme Deebs, une théosophe distinguée.
    On envoie sur les lieux Burns, un délégué des sections spéciales, pour y voir clair. Il s’avère que Branton a partie liée avec un groupe de parasites dont l’unique ambition est de détourner les produits militaires de Golden Greek House à leur seul profit. Toute cette bande de malfrats est dirigée par " le squelette de verre ", c’est-à-dire le général Dexley, ami intime du président Chambers. Burns et Rourke marchent sur des oeufs pour arrêter Dexley et ses comparses, gradés de haut niveau…. qui finiront de toute façon pendus haut et court car Chambers ne supporte pas la trahison.
    Vol.40 : les Nouveaux seigneurs du Mississipi , Vaugirard éd.,1991,  1 vol. broché , in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée
    1ère  parution : 1985
    Rourke, de passage à Krampton, Mississipi, rencontre son vieil et explosif ami Ollie West. A eux deux, ils découvrent qui se cache derrière les meurtres racistes se commettant régulièrement dans la région. Avec méthode et jubilation, ils éliminent la totalité de la bande à Trepper, un nazi nostalgique qui, bien que gras et homosexuel, semblait être fasciné par la pureté raciale.  Toute une compagnie de Noirs aide nos deux compères dans cette entreprise d’assainissement.
    Comme quoi, quand on vous dit que le seul bon nazi est un nazi mort…
    Vol.41 : Saint-Louis gang, Vaugirard  éd., 1992, 1 vol. broché, in-12 ème ,219 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Un groupe d’assassins motivé commet ses crimes à Saint-Louis, Missouri. Ces psychopathes, au nom faisant référence à des films d’horreur (Loumis, Krugger, Jason, etc…), rejouent pour leur compte et dans un cadre urbain,  "les Chasses du Comte Zaroff ". Chacun s’emploie à tuer un maximum de victimes innocentes et les comptabilise. La partie se corse avec l’arrivée de Rourke qui appuie les policiers d’Ace Trooper, décidé à faire régner la loi depuis que Loumis a tué deux gardes civils.
    Le corps du récit se compose donc d’une multitude de courses-poursuite entre gendarmes et assassins, pimentées par deux composantes omniprésentes, le sexe et la violence. Exemples :
    Le sexe : " Il lui lécha les seins, lui mordilla les mamelons, le cou, agrippa ses poignets et se hissa sur elle. –Bel oiseau! fit-elle avant d’enfourner sa queue. Elle se trompait, Violette, ce manche d’acier, puissant et long, ne redoutait pas quelques grammes d’alcool, digérés dans le sang. Elle se tenait mieux que lui, sa bite, pavois fier et arrogant. Sa bouche peinait à la gober dans la largeur. Quel diamètre ! Quelle dureté ! Elle en étouffait presque. Il lui brossait les amygdales. Lam était un véritable forcené. "
    La violence : " Krugger vit le clope qui revenait ; la main en battoir de Nerf de Bœuf filait vers lui : c’en était trop ; il n’en supporterait pas davantage (…) Sur le dos. Presque aussitôt, la botte de Nerf de bœuf percutait rageusement sa tempe et l’étourdissait. Sa vue se brouilla, il se sentit s’évanouir… du sang chaud ruisselait de son oreille. "
    La bande s’amenuise à vue d’œil, tombant dans les pièges mortels tendus par les policiers. La dangereuse Ripley, l’âme du groupe, décide de se rendre compte par elle-même de la situation. Elle fait la connaissance de John Rourke, guidé par Harry, un jeune puceau (qui ne le restera pas longtemps), amoureux d’elle. Son destin sera scellé par le même Harry, après une course-poursuite où l’adolescent se sentira obligé de la tuer pour protéger Rourke.
    Bref, à la fin tout rentrera dans l’ordre : les criminels seront tous éliminés par des policiers cruels et sadiques. Comme dans la vraie vie, quoi !
    Vol.42 : le Rescapé du IIIème Reich, Vaugirard  éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème ,219 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Simba, employé du cirque de Dan Rice, musarde le long des berges à Southport. Par hasard, il découvre un sous-marin échoué de la deuxième guerre mondiale. Pressentant du neuf, il y trouve en l’explorant,  des livres et des insignes nazis. Arrêté par les sbires de Kratchov , le chef sanguinaire d’une bande de dissidents russes, Simba est torturé et mis à mort. Kratchov, qui campe aux environs de Souhtport, souhaite mettre main basse sur la flottille de bateaux en construction dans le port.
    Le corps de Simba est découvert par Dan Rice, son ami, et Rourke, qui traînait dans le coin. Avec Randall, un homme du Président infiltré dans la ville, Rourke rend visite au vieux Kohler, un ressortissant allemand reconnu pour ses sympathies anciennes au régime nazi. Kohler, quand il apprend qu’on l’accuse du meurtre de Simba, écume de rage et envoie son fils cadet pour éliminer Randall, présent au cirque de Dan Rice.
    Entre temps, des espions de Kartchov sont envoyés en ville. Ils se font pincer et Rourke sait maintenant que le général russe envisage d’attaquer la cité pour s’emparer des bateaux. Les défenseurs s’arment en conséquence et lors d’une bataille homérique où s’accumulent les morts, les Russes sont défaits. Mais Randall n’oubliera pas le vieux Kohler dont l’intention est enfin percée à jour : il soutenait Williams, le maire de Southport, dans son projet de retrouver les côtes européennes, car il avait un convoyage spécial à effectuer, celui de la dépouille supposée de Borman, le bras droit de Hitler, arrivé aux USA en sous-marin,  en son temps, avec Kohler, jeune nazi à l’époque.
    Il avait donc fait la promesse solennelle de rapatrier son chef. Sénile et baveux, Kohler est resté fidèle à l’idéologie du Troisième Reich jusqu’à la mort. La menace russe envolée, la menace (!) nazie éliminée, Rourke pourra repartir à la recherche des siens.
    Vol.43 : la Croisade des Cristeros, Vaugirard  éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 216 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Dans la région d’Albuquerque sévissent les Cristeros. Seides de Calendros, qui se prend pour Dieu, ils prennent en otage des militaires relevant de Green-House Creek. Calendros, alias Cornelius Harper, connaît bien le président Chambers puisque, du temps d’avant la catastrophe, il occupait le poste de premier ministre de Podges, l’ancien président des USA. Aujourd’hui, il affiche la ferme volonté de convertir le monde entier et de faire fléchir Chambers.
    Ce dernier, par l’entremise de Morrisson, lui envoie un commando d’assaut avec comme composant essentiel Ollie West, le Bérurier américain. Par hasard, Rourke, qui passait par là, a eu maille à partir avec les Cristeros. Il décide donc, lui aussi, de remettre de l’ordre en ville. Rencontrant Ollie par l’entremise de Phyl Bellemy et de Charlotte, des infiltrés, ils commencent le grand nettoyage qui sera parachevé à travers le lâcher d’une bombe au napalm,  artistiquement envoyée sur la cité par Drake, un pilote hors-pair et cocaïnomane. Ce qui mettra un point final aux ambitions de Harper.  Les meilleures histoires sont les plus courtes !
    Vol.44 : la Crypte des supplices,Vaugirard  éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Rourke/San Antonio et Wembley, en compagnie de Morrisson lui-même,  débarquent à Glaveston, une bourgade minable sur la côte, marquée par la chaleur. L’agent Eakins, ami personnel de Morrisson, s’y est fait tuer d’étrange manière.
    La lumière se fait progressivement sur ce meurtre par l’identification des suspects : Sharon , la pré-ménopausée sadique, Golovitch, le méchant, très méchant chef d’une secte spirituelle, les Skoptzis, tous émasculés et dévoués, enfin Allan Sheridan, parrain et fils de parrain à qui Eakins avait dérobé le plan d’une mine d’or.Comme les deux autres y attachaient également un certain prix, ils se sont débarrassés de tous ceux qui encombraient leur route. Le trio des fédéraux met bon ordre à tous ces débordements, Rourke en tête, semant derrière eux les cadavres comme le petit Poucet ses cailloux.
    Bref, l’affaire est réglée manu militari, à la hussarde, à la militaire, jusqu’à l’éparpillement final du méchant, très méchant et très coupable Golovitch (n’a-t-il pas inventé un arrache-sein pour la délicieuse Mae Huta, la femme d’Allan?). la question close, nos amis rentrent chez eux.
    Un entracte douteux et minimaliste dans la série. Jerry Ahern aurait-il un nègre pisse-copie à son service ? Toutes les hypothèses sont possibles dans le monde d’après la catastrophe.
    Vol.45 : la Griffe du vampire, Vaugirard  éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985
    Enfin un épisode rafraîchissant pour Rourke qui joue à  Maigret. Le lieu : un village, Fartington, plutôt isolé, en Amérique profonde (Arkansas) voit les agissements d’un tueur psychopathe, dit " le vampire ". Celui-ci agit de nuit, éventrant et découpant ses victimes d’horrible façon. Vu sa connaissance des lieux, il ne peut s’agir que d’un habitant de la cité. Mais qui, Brodrick ou Hawthorne, le poète ? … L’arrivée de John Rourke qui raccompagnait la jeune Alice (en réalité un transsexuel) va créer des rebondissements. Il prend l’affaire en main alors que l’action est toute centrée autour du " Blind Pig ", un bistrot où des concitoyens – quelque peu dégénérés,- s’envoient un infect tord-boyau.  La tenancière, Jane, non indifférente à Rourke, elle, n’a qu’un seul désir : celui de quitter cette ville pourrie. Rourke, après enquête, découvre le psychopathe, Hawthorne, ancien tueur en provenance de Chicago,  et met une fin définitive à ses activités.
    Mais que voilà une aventure qui aurait pu même se passer dans notre vieux monde pré-cataclysmique… !
    Vol.46 :Mortel guet-apens, Vaugirard  éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    Le commandant Grabble fait escale à Eddyville afin d’acheminer un énorme stock de produits et d’armes pour la Louisiane. Son adversaire et rival Cortalo, avec son armée de l’ombre et ses chefs de gang, a vent de la chose. Rourke, qui s’ennuyait, décide de donner un coup de main à Grabble.
    Celui-ci, dans le but d’écarter la menace, commet une grossière erreur : il divise ses forces, abandonnant Eddyville à la garde de Rourke et de quelques braves. Cortalo développe une contre-offensive sur la bourgade tandis que Grabble met les bouchées doubles pour réintégrer à temps la zone.
    L’enfer se déclenche aux environs du Palais de justice où sont entreposés les différents stocks. Rourke, à l’aide d’un brise-glace, réussit à empêcher les assaillants d’approcher du trésor. Lorsque Grabble pénètre dans la ville, il n’y trouve qu’un immense charnier et Cortalo est mort. Mais, c’est la guerre, n’est ce pas ?
    L’intermède terminé, Rourke, en sifflotant, reprend la route de Dixon.
    Vol.47 : Missouri, état d’alerte, Vaugirard éd., 1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 218pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    A Palmyra, dans le Missouri, un groupe de déserteurs avec à leur tête le commandant Orjenikize, s’est fait dérober une série de caisses contenant des armes chimiques extrêmement dangereuses. Ceux qui ont fait le coup sont des Colombiens dirigés par un certain Christiani qui compte négocier ces armes avec la Cosa Nostra.
    Par une série de circonstances, Rourke s’est trouvé impliqué dans l’affaire. S’étant malencontreusement fait renverser par Shan, le shérif de Palmyra, lui-même averti de la situation par Bolyle, un journaliste alcoolique, et Arnold, le gigolo qui a eu maille à partir avec les Russes, Rourke prévient aussitôt le QG de Green House Creek. Morrisson en personne se déplace pour récupérer ces caisses dans le plus bref délai, appuyé par une unité d’élite commandé par Mallone.
    Un avion-cargo transportant les troupes atterrit sur une autoroute près de Palmyra, attendu par Rourke et Shan. Dans le même temps, le lieutenant de Christiani tente de le doubler en convoyant les caisses à bord de trois camions en un lieu tenu secret. Heureusement, Boyle, qui se sent gagner une nouvelle personnalité, se trouve dans les parages. Il suit le convoi pendant qu’Arnold avise  Rourke et compagnie. Aussitôt dit, aussitôt fait : les armes seront récupérées en douceur car le moindre projectile, la moindre variation de température peut les faire exploser.
    L’opération étant délicate, Rourke s’en charge avec brio et Boyle élimine les Colombiens, les uns après les autres. Transférées à bord d’hélicoptères, les caisses parviendront à Green House alors que Rourke, l’homme qui tombe à pic, reprend sa quête familiale pour la millième fois interrompue.
    Un récit correctement ficelé, des personnages psychologiquement crédibles, une philosophie humaniste, un épisode qui sort du lot.
    Vol. 48 : les Coupeurs de têtes, Vaugirard  éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    A Medecine Lodge, au Kansas, une bande de malfrats déguisés avec des masques de hockeyeurs assassinent des gens en leur coupant la tête qu’ils emportent. Ils cherchent aussi à repérer l’auteur d’une émission de radio clandestine qui donne de troublantes indications sur leurs identités. Rourke débarque dans ce village pour parler avec Jennifer, directrice d’un asile d’enfants, au sujet des siens. Il apprend l’existence de ces crimes odieux et en est révolté. Aidé par Jack, le shérif (ancien metteur en scène d’Hollywood) et Cyrius le nain, il procède à un nettoyage par le vide. Jennifer, qui s’avère être la speakerine délatrice, amoureuse de Jack, protège aussi son frère Harris, enfant du pays,  acoquiné avec la bande de délinquants.
    Les commanditaires des assassinats sont les frères Harvey, des collectionneurs acharnés,  qui exposent sur une étagère et dans des bocaux les têtes coupées. Seigneurs de la région, ils se croient tout-puissants. Rourke leur démontre le contraire quand, avec Bruce, un marginal élevant des blattes et des mygales, il met fin à leur petit empire par le fer et le feu.
    Une nouvelle enquête policière de John Rourke toute pétrie de références cinématographiques. Mais, bon sang, où sont donc passé les Russes ?
    Vol.49 : les Possédés de Brettwood, Vaugirard  éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée.
    1ère  parution : 1985
    James Huberty est un pervers (encore un !). Il adore chasser le démon du corps des femmes après les avoir violées, torturées et tuées. Ce dont il ne se prive pas. Il hante la région de Castle Rock, là où se trouve Rourke,  toujours sempiternellement à la recherche de sa famille, et commettant crime après crime, jusqu’à empiéter sur le domaine de " l’Oracle de St Jean ", un autre déséquilibré. L’Oracle, alias le général traître à sa patrie,  Allan Mustley, a fondé une communauté de type religieuse et chevaleresque dans laquelle des champions s’affrontent jusqu’à la mort pour s’emparer des " clavicules de Salomon ".
    Rourke croise la piste de l’Oracle et de James Huberty, ignorant que son vieil ami Ollie West opère de son côté, décidé lui aussi à mettre la main sur Mustley. Les morts s’accumulent. L’Oracle sera défait par la clique des bûcherons, sortes " d’untermenschen " mongoliens et sylvestres, au cerveau étroit ravagé pas l’alcool.
    Finalement, West et Rourke fêteront leurs retrouvailles, Mustley sera éparpillé aux quatre vents en compagnie de James Huberty qui aura commis là son dernier viol. Notre héros reprend courage à la lecture d’une lettre de sa femme à lui adressée mais… il y déjà fort longtemps.  Du cran, John ! nous sommes tous derrière toi !
    Vol.50 : le Contrat du diable, Vaugirard  éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 216 pp. couverture illustrée.
    1 ère  parution : 1985
    Le président Chambers ne se remet pas de la mort de sa fille Elizabeth et désire entrer en contact avec son âme. L’occasion se présente sous la forme de Lucia, une prêtresse Yemanga, à qui il fait confiance. Disparaissant de Green - House Creek, il attend tranquillement le déroulement de la cérémonie dans un hôtel particulier de Bâton - Rouge, Louisiane. Ce qu’il ne sait pas, c’est que l’affaire a été montée de toutes pièces – à l’insu de Lucia – par un collectif de truands de la ville qui veulent discréditer Chambers pour la facilité de leurs petites affaires et, en cheville avec eux, toute une ribambelle des proches du président à Green -House Creek qui verraient sans déplaisir s’ouvrir la succession de Chambers.
    Heureusement, Morrisson et Rourke, en compagnie de deux tueurs amis – Ed Meyer et Watson – remontent la piste qu’ils parsèment de cadavres. Alors que les truands font le ménage entre eux, Chambers est finalement tiré de leurs griffes et Lucia tuée. Le président, très en colère d’avoir été manipulé, fait le grand nettoyage de printemps à Green - House, étant donné qu’un bon coup de balai de temps en temps fait disparaître la vermine !
    Vol.51 : Terre, point zéro, Vaugi-rard  éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985
    Une menace terrible se profile : une navette spatiale avec, à son bord, trois astronautes restés en retrait sur une base lunaire, atterrit dans le désert du Nouveau-Mexique. Prévus avant le déclenchement de la troisième guerre mondiale, ils sont chargés d’une mission de la dernière chance, soit faire exploser la terre qui ne doit en aucun cas subir la domination des Rouges ! Une bombe, mise en place avant la catastrophe, doit être activée et rien, ni personne ne devra s’opposer à ce projet.
    Sauf Rourke, que Chambers envoie à leur rencontre pour arrêter le processus. Les trois astronautes sont des tueurs émérites qui éliminent tous ceux qui entravent leur marche. Le rendez-vous fatal est fixé à La Guardia où les rejoint Laughan, l’un des concepteurs de la bombe. Grâce à Andrew, l’un des amis sûrs de Rourke, l’irréparable peut être évité, les trois astronautes anéantis et Laughan tué de justesse. Ouf ! On a eu chaud !
    Vol.52 : l’Ange exterminateur, Vaugirard  éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illus-trée.
    1ère  parution : 1993
    Entre Colombus et Leland, le long de la nationale 84, l’ordre règne. Incarné par Richard Malonne, un policier, appuyé par Herbert le préfet, tout ce qui de près ou de loin ne ressemble pas à un " WASP " d’avant la guerre nucléaire, se trouve éliminé, et de la pire manière. Car Malonne est un pervers, sadique, raciste, ayant déjà animé jadis le club des "Schokers", une milice secrète sans foi ni loi, avant la chute des bombes. Ainsi va la vie. Mais c’est sans compter avec Rourke qui, débarquant dans la région, sera ému par le meurtre de Laura Mc Cann.
    Avec Fowler, une tête brûlée, Jack le Fou, un Irlandais interlope et fougueux, appuyé par Kurzemaker, un flic d’avant la catastrophe, qui connaît bien Malonne, enfin Osborne, le poète et romancier drogué, Rourke porte des coups décisifs aux deux criminels.Malonne prend peur et cherche un contact avec le Russe Kressine, un abominable déserteur de l’armée rouge, pédéraste de surcroît. Cela ne lui réussira guère. Kressine, lui aussi, sera éliminé par l’équipe de Rourke,  et Malonne abattu. Herbert lui, destitué pour action illégale, méditera sur son sort.
    Un récit bien ficelé, à la gloire de John Rourke, médecin suvivaliste, policier enquêteur, bon époux et bon père.
    Vol.53 : le Crépuscule des traîtres, Vaugirard  éd.,1994, 1 vol., in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.  
    1ère  parution : 1985
    La clique des militaires, sous l’impulsion du général Murphy et de son bras droit Jaspers, joue son va-tout en organisant un putsch pour renverser le président Chambers. Ils sont en désaccord avec lui à cause de l’armistice signé avec les Russes. Ils comptent faire bombarder le nord des Etats-Unis une fois Chambers éliminé. Pour cela, ils tendent un piège à Rourke, envoyé à Saint Louis, afin de le faire passer pour un traître à la solde de Morrisson, bras droit de Chambers, et dont ils veulent la tête. Rourke échappe à la mise en scène et, s’appuyant sur ses deux amis de la Death Patrol, Ollie West et Frank Milano, retrouve toutes les preuves du complot, en enlevant notamment Jaspers qui portera tout le poids de la responsabilité aux yeux de Chambers qui, bien que convaincu de la fausseté du clan adverse, reste diplomate et pragmatique. Ce récit clôt le cycle français du "Survivant " et notre longue kyrielle de résumés.

  6. Type: livre Thème: guerres futures 1 Auteur: le lieutenant-colonel R. de D. Parution: 1913
    Le « Partage de l’Allemagne » est une réponse au « Partage de la France », paru un an auparavant. Prédisant comment l’Etat français sera aboli, le pays dépecé et intégré au «Gross Deutschland ».  Le lieutenant – colonel R. de D., dont le sang ne fit qu’un tour  à cette lecture, s’est senti une âme vengeresse. « Finis Germaniae » sera son mot d’ordre. A travers une approche rigoureuse – dit-il - , il montre à son tour le processus de mise à mort de l’Allemagne par une guerre rapide, joyeuse et enthousiaste.
    Son récit ne comporte aucune scène de carnage, ni manœuvres politiques, ni croc-en-jambe diplomatiques,  ni revers bleu - horizon.  C’est par une alliance franche et cordiale entre les membres européens (en gros toutes les nations sauf celles de la Triple Entente) que, par la « Furia Francese », à l’aide de généraux remarquables s’appuyant sur des soldats prêts à mourir pour la patrie dans la joie, que les victoires s’accumulent sur terre et sur mer, conduisant tout droit vers Berlin. Partout des peuples heureux d’être débarrassés des Prussiens, en tous lieux des soulèvements populaires contre les oppresseurs teutons, partout des accueils chaleureux pour les libérateurs –même dans certaines régions autrichiennes. Des faits ?
    L’organisation déficiente de l’ennemi ajoutée à son orgueil qui, attaquant le long des frontières de l’Est sans préparation, sûr de remporter une victoire aisée sur des Français en décadence, rate d’emblée son entrée en guerre. A cette illusion répond notre appareil militaire, parfaitement ordonné, parfaitement réglé, qui achemine dans l’ordre nos soldats sur le front, avec des armes nouvelles :
    « Ces petites flèches étaient en fil d’acier écroui, d’une longueur de dix centimètres, d’une épaisseur de 1millimètre, très pointues d’un bout, aplaties de l’autre pour former deux petites ailettes hélicoïdales qui, en tombant, devaient faire tourner la flèche afin d’orienter sa pointe vers la terre. Les essais avaient démontré qu’une  de ces flèches, parfaitement droite, bien pointue, bien écrouie, tombant d’une hauteur de 800 mètres, était capable de traverser un homme de part en part. Enfin le poids de l’unité était de 1 gramme. Un avion de puissance moyenne pouvait donc emporter 150 000 de ces fléchettes dont le poids total était de 150 kilogs (sic). Quant au procédé de jet, il consistait à les laisser tomber régulièrement à l’aide d’un semoir tenu à la main. »
    Pendant que deux régiments français se font tailler en pièces pour contenir la ruée de l’ennemi, le reste de l’armée s’enfonce comme un coin en Lorraine et en Alsace, aidés par les sabotages des autochtones, qui n’ont jamais digéré la défaite de 1871 :
    « Ce fut pendant deux jours,  une lutte épique, où tous, depuis le chef placé au plus haut degré de la hiérarchie jusqu’au dernier troupier, se défendirent sans compter et firent preuve de l’abnégation la plus pure et de l’esprit de sacrifice le plus complet. (…)  Résolus à mourir plutôt que de manquer à la mission qui leur avait été confiée : donner au reste de l’armée le temps d’arriver, ils ne cédaient le terrain que sous l’effort des baïonnettes infiniment plus nombreuses et après avoir infligé à leurs ennemis des pertes qui leur faisaient chèrement payer les succès partiels obtenus. »
    Les Français culbutent l’ennemi et le poursuivent au-delà du Rhin, cavaliers et fantassins se montrant d’une redoutable efficacité.Les autres pays participent à l’assaut. La Russie, qui guigne vers Berlin, en espérant augmenter son glacis protecteur. L’Angleterre, dont le sens de l’équilibre est bien connu, qui pense développer sa domination économique en Atlantique. L’Espagne qui lorgne vers les colonies d’outre-mer. Les pays baltes qui ont maintes fois soufferts des exactions prussiennes et autrichiennes. Dans le Sud, l’Italie, qui n’arrive pas à se forcer un passage dans les Alpes, et dont la flotte, immédiatement anéantie, ne pourra acheminer les renforts de ses colonies d’Afrique du Nord. L’Autriche elle-même, embarrassée par la Hongrie, et dont les intérêts sont divergents de ceux de la Prusse :
    « Au bout de ce délai de 30 jours, non seulement les Allemands étaient battus à l’ouest ; mais sur la frontière de l’Est le danger devenait pressant, car trois armées russes étaient sur le point de déboucher de la région de Varsovie. Et ce n’était pas l’Autriche qui pouvait être d’un grand secours à la Prusse. Dès le début de la guerre, elle avait eu les plus graves désordres à réprimer dans l’intérieur. Tous les peuples divers qui la composent, toujours en bouillonnement, toujours bataillant pour la conquête de leur autonomie, avaient cru enfin l’heure venue, de la liberté.
    La Bohême s’était proclamée indépendante. Le drapeau tchèque avait été arboré à Prague. A Trieste, le préfet autrichien avait été massacré. Partout, dans les nations de races slaves : Ruthènes, Tchèques, Slovènes, Croates, on acclamait le nom de la Russie ; il n’est pas jusqu’à la Hongrie qui ne témoignât d’une tiédeur inquiétante… »
    La lenteur de la mobilisation russe qui aurait pu apparaître comme un avantage pour l’Allemagne, se retourne contre elle lorsque, harcelée d’un côté par les rapides troupes françaises, elles tombent dans la nasse russe enfin tendue du côté de Berlin.
    Si, sur terre, les victoires s’accumulent, sur mer, la confrontation tourne très vite en faveur de l’Alliance. Les Anglais, déjà maîtres en Atlantique, se faufilent en mer du Nord et en Baltique, pilonnent les villes hanséatiques. En Méditerranée, la partie est jouée : les Italiens, à genoux,  leur laissent toute la mer à courir :
    « Certes les adversaires s’étaient bien défendus ! Ce fut, durant des heures, une vision d’enfer dont nul peintre, plus tard, ne pourra rendre l’effroyable et tragique beauté. Ceux qui y assistèrent conserveront toute leur vie, la vision de ce spectacle fabuleux: des énormes tourelles crachant, vomissant le feu ; des canons énormes de 370 et de 420 dont les détonations étaient si monstrueuses qu’elles secouaient la mer et faisaient trembler les masses des navires ; des projectiles énormes arrivant en trombes dévastatrices et éventrant les cuirasses les plus épaisses ;Des gerbes d’eau fusant jusqu’à des hauteurs insensées et retombant en tornades parmi les marins excités. Puis, au milieu de tout cela, de ce cataclysme, des sous-marins surgissaient des gouffres, apparitions fantastiques et soudaines, pour replonger plus loin. Il en fut qui ne reparurent jamais ! »
    D’ailleurs la France, fille aînée de l’Eglise, sera aidée par la providence. Au début de la guerre, lors d’une audacieuse action aérienne, une bombe, lâchée au-dessus de la demeure du Kronprinz, tuera celui-ci, démoralisant  les Allemands dès l’ouverture des hostilités. Finalement, lorsque les belligérants entrent dans la capitale du Reich, il n’y plus d’armée, plus de chefs, plus d’Allemagne. Par le nouveau traité de Berlin, le pays sera démembré. Ne subsistera que la Thuringe en tant que pays autonome. Le Bade-Wurtemberg ira à la France, l’Angleterre s’octroie les anciennes colonies allemandes de l’Est Africain, le Danemark récupère le Schleswig-Holstein, la Belgique étend son territoire jusqu’au Rhin, l’Espagne acquiert l’Ouest africain, enfin les frontières de la Russie passeront au-delà de Berlin et de l’Elbe moyen.
    L’Italie sera bridée, avec interdiction de construire une flotte de guerre comportant plus de dix cuirassés. Les états balkaniques, pour leur aide précieuse, se partagent Bosnie, Herzégovine, Slovénie et Croatie. L’Autriche, réduite de moitié, portera en germe, grâce à la diplomatie française, de futures dissensions avec ce qui reste de l’empire déchu, qui empêchera à jamais une nouvelle union avec la Prusse.
    Ce texte constitue un témoignage intéressant, à travers une guerre conjecturée, de l’inconscient collectif français. Ce que la France aurait souhaité met davantage en relief la tragique distorsion d’avec la réalité de la guerre de 14-18, celle qui enverra mourir des millions de jeunes dans les culs de basse fosse que forment les tranchées de Verdun et d’ailleurs, sous le commandement d’incapables somptueux, tels que les Gamelin, purs produits d’une nomenklatura militaire « fin de race » semblables, dans leur criminelle insouciance,  aux officiers prussiens bouffis de morgue, dans leurs bottes et sous leur casque à pointe.

  7. Type: livre Thème: guerres futures 2 Auteur: Albert ROBIDA Parution: 1884
    La nature même des Anglais purs produits du sol et de la géographie les conduisit à leur perte :
    « La création de l’île d’Angleterre fut décidée par le Créateur pour séparer les Anglais des autres nations.»
    Isolationnistes et colonialistes à la fois, « ils construisirent des navires cuirassés et inventèrent les canons Amstrong à longue portée. » En 1890 leur puissance est à son maximum, ayant colonisé le monde entier, ils avaient mis sous tutelle le Canal de Suez, apporté leur aide à la Chine grâce à une consommation forcée de l’opium, envahi l’Afrique et l’Océanie avec deux inconvénients majeurs, le premier étant que
    « par suite de cet amour invétéré de la race pour la navigation, peu à peu, les extrémités inférieures des dames anglaises s’allongèrent jusqu’à prendre des formes et des proportions de petites chaloupes » , et le deuxième que
    « le seul inconvénient était de mettre la nation anglaise sur les dents. Il n’y avait presque plus d’Anglais en Angleterre.»
    Quatre colonisés, ayant fait leurs armes sous de faux noms en Angleterre, jurèrent sa perte totale. Ils y avait : Nana-Sahib, Maadi l’Evanqui, Arabi l’Egyptien, Cettywayo le Zulu et ils se servirent pour cela de la faiblesse de Gladstone qui avait confié la garde du pays à des troupes étrangères douteuses. Tout commença par le massacre de Portsmouth où sautèrent des cuirassés, suivi par des attentats au Caire, à Calcutta, au Cap et de l’insurrection des populations du Congo. Lorsque des vaisseaux ennemis apparurent dans le port de Douvres, Gladstone fit appel aux réservistes. Ils ne purent cependant contenir la révolte des troupes coloniales basées sur le territoire anglais.
    A Portsmouth, en accord avec les Asiatiques, fut organisée l’armée d’invasion devant remonter jusqu’à Londres. Les voies ferrées furent occupées. De Guildford partirent des hordes de cavaliers afghans résolus à se venger. Avec les débarquement des 10 000 Egyptiens qui laissent Douvres en feu derrière eux, les navires cuirassés d’Arabi remontèrent la Tamise en bombardant les avant-postes anglais.Attaqués de partout, les Anglais seront aussi traqués dans leurs colonies :
    « Des myriades de petits torpilleurs sortis des ports de l’Amérique et montés par des Irlandais ou des coolies chinois harcelaient ses grands navires cuirassés. »
    Lourds et lents en face de leurs rapides ennemis, les navires de guerre anglais sautent les uns après les autres tandis qu’est attaquée la station navale de Gibraltar. Avec des armes nouvelles, des « obus à dynamite perforants », le canal de Suez fut rendu libre à la navigation et le rocher de Gibraltar rasé.
    L’inde entière se soulève, réduisant les poches de résistance anglaise et nomme un gouvernement autonome. En Afrique, Maadi libère la région des Grands lacs. Au cap, l’attaque par les Boers et les Hottentots coïncide avec la bataille de Wimbleton et la prise de Londres. La capitale anglaise doit faire face à l’armée de Nana-Sahib, des troupes montées sur dromadaires croisant à l’arrière des lignes, grâce à leur parfaite connaissance du terrain et au brouillard.  Les cipayes, appuyés par les cuirassés de la Tamise, pénètrent dans le parc de Richmond. Les Zulus montent à l’assaut, aidés par les Néo-Zélandais, tandis que l’armée anglaise se trouve scindée en deux par l’action savante des radjpoutes. Avec la destruction du Palais de Cristal, dès midi, tout est perdu. Sydenham est prise, ce qui sonne la retraite dans les faubourgs londoniens. Les ponts sautent un à un ainsi que des quartiers de maisons.
    Alors qu’une furieuse attaque se déroule sur le pont de Westminster, des batteries sont mises en place dans Oxford et Regent Street. Dans la Chambre des Lords dont les barricades ont cédées, attaquée conjointement par les africo-océano-asiatiques, se déroulent des scènes d’une grande atrocité :« Le mobilier parlementaire, les bancs, les tables formèrent un immense brasier devant lequel on fit cuire les lords les plus dodus. Telle fut la fin du coupable mais infortuné Gladstone. »
    Lorsque les Asiatiques bombardent la cité, trouant Saint-Paul et la Mansion-House avec des obus à la dynamite, à six heures du soir, lorsque tout Londres flambe, la puissance anglaise a vécue. Cela devait sonner comme un avertissement pour la vieille Europe. La force des Asiatiques et des Africains sera sans faille puisque la science européenne est passée en eux.L’Angleterre, avec Londres réorganisée aux mains du Lord-Maire Cettywayo, deviendra la première colonie africo-asiatique :« Tout indique hélas ! qu’avant peu nous aurons à défendre le sol européen contre les hordes sorties des flancs féconds de la vieille mère Asie.» Enfin, le sort de S.M. la reine Victoria fut semblable à celui de Napoléon. Assiégée à Windsor, elle fut transférée à Jersey avec le musée Tussaud, la dernière terre anglaise du globe.
    Une vision hallucinée, une charge féroce et des prémonitions étonnantes, rendent ce court texte de Robida exemplaire de la haine qu’inspira l’Angleterre à la France au début du XXème siècle.

  8. Type: livre Thème: menaces climatiques Auteur: Victor HUGO Parution: 1986
    " Mais un jour l’océan se mit à remuer ;
    Doucement, sans courroux, du côté de la ville
    Il rongea les rochers et les dunes, tranquille,
    Sans tumulte, sans chocs, sans efforts haletants,
    Comme un grave ouvrier qui sait qu’il a le temps ;
    Et lentement, ainsi qu’un mineur solitaire,
    L’eau jamais immobile avançait sur la terre (…)
    Et tout s’évanouit ; rien ne resta que l’onde.
    Maintenant on ne voit au loin que l’eau profonde
    Par les vents remuée et seule sous les cieux.
    Tel est l’ébranlement des flots mystérieux. "

  9. Type: livre Thème: sociétés post-cataclysmiques 2 Auteur: Fritz LEIBER Parution: 1958
    Une misérable petite vieille, souffrante et essouflée, se réveille dans un taudis urbain, sans lumière et sans chaleur. Elle s’habille de ses oripeaux, descend précautionneusement dans la rue encore obscure, aux magasins défoncés, grouillants de créatures angoissantes, tels ces vers luisants :
    « Il y en avait de toutes les couleurs, parmi lesquelles toutefois prédominait le rouge. Ils se déplaçaient en rampant comme des chenilles, mais un peu plus vite. Ils ressemblaient à de vieux tubes de néon (…) Ils rampaient le long des trottoirs, sinuaient à travers la rue (…) Ils étaient également deux ou trois à grouiller le long de ce qui avait probablement été des câbles, qui pendaient au-dessus de la rue.
    Tout en évoluant, les vers faisaient entendre un petit bourdonnement, et les câbles vibraient. »
    Avec difficulté, elle atteint un autre pâté de maisons, grimpe dans un appartement et là, dans la cuisine, s’humidifie longuement la bouche en aspirant les rares gouttes d’eau qui suintent d’un robinet rouillé. Puis elle reprend le chemin du retour, non sans avoir griffonné le message suivant :
    « Chère Evangéline
    J’ai été ravie de recevoir votre message et d’apprendre que vous aussi, enfin, possédiez une ville pour vous toute seule –avec, cela va de soi, des choses qui sont bien à vous. Comment trouvez-vous Louisville depuis la destruction ? Calme et silencieuse, j’espère. Pittsburgh est tellement bruyante ! J’envisage de déménager pour aller à Cincinnati. Savez-vous s’il s’y trouve déjà des habitants ? A vous de tout cœur.    
    Miss Macbeth. »
    Une nouvelle à l’atmosphère surréaliste et onirique qui dessine le tableau d’un environnement chaotique à travers les actions d’un être fragile et sans défense.

  10. Type: livre Thème: la cité foudroyée, guerres futures 2 Auteur: J. BERNARD-WALKER Parution: 1916
    A la conférence de paix de Genève, l’Allemagne est sommée de désarmer et de payer en guise de dommages de guerre, 75 milliards de marks-or. Elle feint d’accepter, mais refuse le démantèlement de sa flotte. Le kaiser envisage une nouvelle possibilité : celle de faire payer les Etats-Unis à la place de l’Allemagne. Le plan, mis au point de longue date, se déroule avec une précision toute germanique. D’abord, une partie de la flotte se dirigera vers les grands ports maritimes des USA, dont notamment New York et Boston. Pendant que des escadrons de cyclistes, débarqués clandestinement (ce que nous appellerions aujourd’hui des « forces commandos ») s’assureront des centres de communication, les villes seront bombardées sauf si elles capitulent en acceptant de verser un premier acompte sur les milliards à venir. New York, prise sous le feu des cuirassés appuyés par des sous-marins et des aéroplanes,  essaye  de tergiverser. Mal lui en prend. Elle sera bombardée sans pitié et de façon systématique :
    « En quelques minutes, l’affluence des fuyards était devenue si énorme que tout trafic avait dû cesser. Et puis, à mesure que se multipliaient les bombes lancées par le navire amiral, des blocs immenses de maçonnerie étaient venus s’abattre sur cette cohue affolée, blessant et tuant les malheureux par centaines, sur le lieu même où ils se tenaient. Mais d’autant plus les survivants s’efforçaient d’avancer ; et sous la pression fatale des plus forts les faibles tombaient : femmes et enfants étaient foulés aux pieds, tandis que d’autres infortunés périssaient debout, faute d’air respirable ; et, là encore, des centaines de victimes mouraient à la fois.»
    Les gratte-ciels, la mairie, les centres de communication volent en éclats. A Boston, la mise au pas est moins rapide mais tout aussi complète. L’arrivée des cyclistes allemands n’est pas passée inaperçue et a permis aux notables de fuir la ville. Pourtant, ici comme ailleurs, la ville est soumise à un chantage : ou elle paye une partie des indemnités allemandes ou elle sera réduite en miettes. En un deuxième temps, aura lieu la bataille navale des Antilles qui décidera du sort de la guerre. Par un subterfuge tactique, les Allemands donnent à penser que la totalité de leur flotte est engagée dans le combat, bloquant ainsi les gros navires de défense américains. L’arrivée opportune des renforts allemands, cachés jusque-là derrière la pointe de Guantanamo, réduira à néant les espoirs américains :
    « Bientôt, en effet, un ouragan de fer et de feu balayait la tête de la ligne américaine. D’après un plan arrêté d’avance, tout l’effort des navires ennemis s’adressait, en premier lieu, à l’Oklahoma. Jamais encore pareille averse d’obus ne s’était abattue sur le pont d’un navire. Durant les quelques brèves minutes qui précédèrent la perte définitive de l’Oklahoma, celui-ci avait littéralement cessé de ressembler à un navire de guerre. Et sans arrêt, les Allemands s’acharnaient à le détruire, en riant de sa triste agonie ! »
    Cette situation de faiblesse est essentiellement due, selon l’auteur, à l’inaction scélérate du Sénat américain qui a non seulement éparpillée les forces militaires du pays dans toutes les directions mais encore bloqué les crédits nécessaires à la création d’une armée moderne et efficace :
    « L’action décisive, d’après ce plan allemand, aurait à être livrée entre les deux escadres de cuirassés ; et dans une telle action notre escadre, à nous, trouverait en face de soi une force deux fois supérieure . Ah ! si le Congrès, toutes ces années passées, n’avait pas obstinément refusé d’écouter les avertissements de notre conseil de la marine, et s’il avait voulu, comme nous le lui demandions, voter la création d’une escadre capable de défendre nos côtes, alors seulement nous aurions été prêts, aujourd’hui  à affronter la lutte avec des armes égales ! »
    La troisième phase consistera à parachever la victoire allemande en s’emparant des centres industriels pour couper l’Amérique de ses ressources, potentiellement énormes. Précédée par les cyclistes,  une armée de 100000 fantassins sera déployée sur le sol des Etats-Unis, pénétrant largement au cœur du pays, jusqu’à Washington :
    « A l’exception des mitrailleuses, dont chacune était emmenée sur deux tandems, tout l’ensemble de ce corps se trouvait disposé suivant l’ordre de marche le plus léger possible, chaque homme n’emportant avec soi que la ration de deux jours de vivres ainsi qu’un certain supplément de munitions. Dès que la troupe entière avait fini de débarquer, on avait allumé les lanternes des bicyclettes, et l’on était parti en silence, dans la nuit. »
    Le gouvernement, retiré à Pittsburgh, où de lourdes batailles opposent les deux protagonistes, cèdera en fin de compte : il versera les indemnités demandées car c’est à cette seule condition que les Germains libéreront le territoire des Etats-Unis.
    La « Vengeance du Kaiser » est une guerre future «d’invasion » dans la droite ligne tracée par « la bataille de Dorking ». Pour irréaliste qu’elle apparaît, le message que délivre le récit est clair : halte aux incuries des politiques, qu’ils cèdent la place aux militaires éclairés !