Bienvenue dans la Base de Données des livres !
Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !
Livres
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Singulier destin que celui du narrateur, inconnu, sans diplômes, sans argent, habitant de Castelnaudary, amené à devenir le nouvel Adam d’une humanité sinistrée. Son aventure, il la relate sur un manuscrit en peau d’agneau avec son propre sang. Elevé comme tout élément de la classe moyenne, avec les valeurs de la petite bourgeoisie, né d’un père propriétaire d’une mine de plomb à l’abandon, il grandit dans la société hypothétique de l’an 1982.
Après sa rencontre avec Lilith qui lui fait découvrir les frissons de l’extase et la manière de se pousser dans le monde, il s’inquiète, comme tout un chacun, de la situation politique internationale. Prévoyant, puisque cette dernière se dégrade, il s’isolera avec Lilith dans ces fameuses mines de plomb pour un séjour de longue durée, attendant que le ciel rouge sombre (au sens littéral du terme) redevienne bleu clair.
Lorsqu’il sort à l’air libre, Lilith, à la vue des décombres épars devant eux, subira un choc tel qu’elle en mourra. Le voici donc, sans aucun doute pour lui, le dernier homme sur terre. En face de lui, des ruines et quelques squelettes grimaçants :
« Je trouvais des bourgs et des villes, déserts, silencieux. J’y prenais des provisions –le riz conservé dans une cave n’est pas contaminé - et j’y changeai de camionnette. Je fis environ un millier de kilomètres. J’étais seul. Je me fixai dans un ancien entrepôt de comestibles, pas très loin de Montpellier, parce qu’il était bien approvisionné et situé pourtant presque en plein campagne. J’avais depuis longtemps pris avec moi une vieille radio à piles, mais elle ne livrait que des bruits d’ondes parasites, aucune émission humaine. »
Exit Homo Sapiens. Le dernier représentant de l’espèce humaine sera pourtant recueilli par un hélicoptère et mis en quarantaine en un lieu scientifique où se retrouve aussi une poignée de savants, de techniciens et de militaires (il y en a qui survivent même à la guerre totale), tous irradiés, hélas ! Tous, sauf notre héros. Une analyse rigoureuse de son corps prouvera qu’il est le seul encore apte à la reproduction. Mais à quoi bon relancer l’espèce humaine dans un monde en morceaux ?
Une invention nouvelle et fabuleuse faite peu de temps avant la catastrophe, une sorte de machine à voyager dans le temps, servira de vecteur. Les scientifiques pensent l’envoyer dans un passé lointain et imprécis en compagnie d’une femme, qu’il ne connaît pas encore et qui, tout comme lui, est isolée et préparée dans ce but. Le problème c’est que seuls les éléments organiques peuvent franchir la barrière temporelle. Ni armes, ni artefacts technologiques. Ainsi, nus tous deux, ils seraient livrés au futur sans mémoire et sans protection.
C’est pour éviter cela qu’il trace son récit avec son sang sur une peau d’agneau, un témoignage de la grandeur de l’homme, que ses descendants découvriront en leur temps, un « manuscrit enterré dans le jardin d’Eden » :
« Dans quatre minutes, je devrai tenir à la main ces feuillets, et, brusquement, je serai nu sur un sol primitif . De notre civilisation et de sa ruine tout sera encore lointainement à venir. De la guerre qui a tué la vie planétaire tout sera encore impensable. Du refuge de plomb où j’écris, il ne restera rien, pas plus que du dôme voisin où l’on a également formé la femme que l’on me destine. Je pense que, à cinquante mètres l’un de l’autre, nous ne manquerons pas de nous retrouver. Autour de nous, il n’y aura que des fougères géantes. »
Une nouvelle intéressante écrite dans un style simple et fluide avec un humour en demi-teinte. Albérès, qui s’est toujours intéressé à la SF, y touche parfois, sans s’y s’impliquer de trop, cependant.
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Je Vous Salue, Maris - Par BenF
«Depuis des millénaires déjà, nous vivons de nouveau sous le régime du matriarcat»
Les hommes ont définitivement lâché prise dans ce monde d’après la catastrophe. Sans aucun pouvoir, les quelques étalons restants sont conditionnés par l’I.D.H.E.V. (Institut des Hautes Etudes voluptueuses) à servir ces dames, au son d’une sonnerie et en un réflexe pavlovien, quelle que soit l’horreur qui s’approche d’eux. Mais ils auront leur revanche car déjà surgissent ces " étranges mutants apparus après la première Grande Destruction, androgynes troublants aux yeux semés d’or. "…
Une novelette ciselée à l’emporte-pièce qui joue avec le thème de la guerre des sexes
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Le Jour Des Fous - Par BenF
Greville vit sa vie de publiciste à succès (surtout grâce aux coups de pouce de sa femme Pauline) quand, poussé par une impulsion mystérieuse, il écrase sa voiture contre les montants du pont de Chelsea à Londres. Signe avant-coureur de la vague de suicides qui va submerger le monde et qui va le transformer dans les années à venir. Vague surnommée "le Suicide Radieux" dont tout le monde tente d’expliquer l’origine, les journalistes comme les philosophes, les illuminés religieux autant que les psychologues:
" A les entendre, le Suicide Radieux était tout à fait explicable. Dans un monde où l’idée même de guerre devenait rapidement absurde, ce phénomène représentait la simulation névrotique par l’homme moderne des conséquences d’un conflit tribal. Les psychologues et les psychiatres émirent tant d’explications plausibles du Suicide Radieux qu’ils donnèrent presque l’impression de l’avoir inventé. "
Cette vague touche presque tout le monde, mais certaines catégories de personnes y échappent:
" Les sujets les moins exposés au SR étaient les artistes créateurs dans toutes les disciplines les fous, les fanatiques politiques et religieux, les acteurs, les danseurs et le monde du music-hall, les illuminés, les homosexuels, les prostituées, les excentriques, les médecins et les infirmières, les enseignants (mais pas les professeurs d’Oxford et de Cambridge), les sportifs, les sadiques, les masochistes et les personnes atteintes d’un amour pathologique pour les animaux. "
Peu à peu la société se délite. Greville, qui est sorti de prison s’engage dans les Corps des Inhumations d’Urgence. Il traverse la période de décadence en tentant de faire le maximum pour les autres, puis agira comme eux: il survivra, plus ou moins bien. Dix ans plus tard, le monde est livré aux chiens et aux chats errants, aux porcs sauvages et aux rats, aux bandes plus ou moins armées et plus ou moins fanatiques, et Greville survit toujours. Il s’est trouvé un bon refuge sur une petite île au milieu d’un lac et y vit sans joie quand, lors d’une expédition de ravitaillement à Londres, il sauve la vie de Liz en la débarrassant d’une horde de chiens sur le pont de Chelsea , où il était venu en pèlerinage. A partir de cette rencontre, sa destinée se transforme, il retrouvera un second souffle. Ensemble, ils seront confrontés tout d’abord à un petit groupe de jeunes pillards :
" Cessez vos salades. Tout le monde se fout de tout. Et pourquoi pas? Nous ne sommes tous que des fichus cinglés, après tout.(...) Soudain Greville ressentit une bouffée d’amère pitié pour le garçon. Caïd devenait plus qu’un jeune psychopathe: il représentait l’humanité. Caïd représentait la tragédie humaine écrite en petites lettres. "
Ils rencontrent aussi le «Père Jacques», jardinier d’un couvent qui s’en est annexé et le terme et les habitantes. Il leur sauve la vie et les vole avec élégance :
" Pour services rendus. Je suis sûr que vous n’auriez fait aucune objection, mais pourquoi risquer une querelle désagréable ? "
Puis ils retrouvent le " cottage " de Gréville et y passent une période calme, partagée entre l’amour, la musique et des parties de chasse qui leur donnent l’occasion d’assister à l’affrontement de bandes de rats et de porcs sauvages:
" Aucun des deux adversaires ne put revendiquer la victoire totale dans cet affrontement, car les cochons survivants finirent par rompre le front des assaillants. (...) Les cochons étaient réduits à l’état de squelette, de même que les rats morts. Le raz de marée était passé, ne laissant derrière lui que l’odeur de la mort, chaude, dégoûtante et d’une obscène intimité. "
Tout irait pour le mieux si, par une nuit de brouillard, les Frères de l’Iniquité n’arrivaient dans leur village et ne massacraient la population, sauf nos deux héros , protégés par leur isolement. Après la tuerie, ils récupèrent un blessé, le professeur Francis Watkins expert en psychologie des anormaux et «Frère de l’Iniquité à titre temporaire», personnage qui permettra à Greville d’avoir une vision plus claire de la vie:
" Bien sûr qu’on trouvait la tyrannie, la peur et un inimaginable gaspillage. Mais, à votre avis, quelle réponse pourrait-on trouver? Le communisme, le tomisme, l’humanitarisme ou tout autre -isme? Eh bien laissez-moi vous dire que les -ismes n’ont jamais mené nulle part. "
La disparition de Francis entraînera Liz à la recher de sa soeur jumelle, quête qu’elle avait d’abord rejetée. Greville la suivra.
Nouvelles expéditions et nouvelles découvertes. Celle, entre autres, de la société néo-féodale de Sir James Oldknown, rétrograde et réactionnaire, en lutte contre un groupe d’anarchistes. Greville rejoindra ces derniers, les aidera lors d’une attaque des Frères de l’Iniquité et récupèrera Liz qui pourra enfin accoucher de son fils. La fin du roman, trente ans plus tard, verra Greville qui aura restauré une partie de la civilisation, boucler la boucle en revenant terminer sa vie sur le pont de Chelsea.
La fin du monde par les radiations, un thème de plus dans la longue cohorte des romans cataclysmique, un thème qu’Edmund Cooper traite de façon remarquable. C’est un roman d’une grande force renouvelant le genre par le fait que les survivants sont des psychopathes de tous poils ce qui permet une approche plus fouillée des motivations humaines. Avec de l’action, des temps forts, de l’humour, le texte mêle habilement les moments de tension et les moments de réflexion. Un modèle du genre dans la tradition anglaise.
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Les Rives Du Crepuscule - Par BenF
En un futur lointain, la Terre qui a cessé de tourner, présente une large frange crépusculaire et deux faces, l’une au jour éternel, l’autre à la nuit. L’espèce humaine, clairsemée, car il ne subsiste plus que deux cents individus, habite dans de somptueuses villas, à la technologie raffinée, éparse dans les différentes zones :
" Le soleil éternellement au zénith brillait sur la mer. L’étendue d’eau bleue et libre de marées était parfaitement immobile. La plage blanche qui montait jusqu’à la maison était déserte, comme toujours ou presque. Sur la Terre diurne, les gens vivaient loin les uns des autres. Leurs demeures étaient autosuffisantes et les transports rapides. Les villes n’avaient aucune utilité. Ce qui s’en rapprochait le plus, c’étaient les quelques bâtiments qui abritaient naguère les bureaux administratifs . "‘
Mais une maladie mortelle la ruine : tous les individus sont devenus stériles. La stérilité, comme l’immobilité de la terre, sont les conséquences de l’action dévastatrice d’extraterrestres appelées le Raid. Depuis ce moment, les humains se livrent aux fêtes, aux extravagances, soit une manière comme une autre pour remplir le temps qui reste à vivre avant de disparaître définitivement de la surface de la planète :
" Dans deux cents ans, nous aurons disparu du monde. De l’espèce humaine, il ne restera que quelques ossements et quelques bâtiments. Nul ne peut nier que nous devons nous efforcer d’éviter cela ; pourtant chacun sur Terre semble s’être replié sur lui-même ; il règne une apathie à laquelle je ne m’attendais pas.
Même l’accès aux étoiles ne représente plus pour eux un objectif. Après un premier voyage catastrophique vers Titan dans lequel disparut le grand savant Orlando Sharvis, ils abandonnèrent la course aux étoiles à cause d’une maladie surnommée " la douleur de l’espace " qui fait périr tout homme se trouvant loin de la Terre durant plus de trois mois. Clovis Marca, un jeune homme fatigué, en provenance de la zone crépusculaire, recherche Orlando. Il a abandonné pour cela toute implication dans la politique et se contente d’observer ses semblables en leurs fêtes futiles. Bien que stérile, la jeune Fastina Cahrmin n’est pas insensible au charme de Clovis. Elle en fera son amant, en dépit de la jalousie d’Andros Almer. Alors que plusieurs de ses compagnons tentent de concevoir une dernière réalisation avant le moment ultime, Fastina et Clovis se réfugient dans une région isolée du monde pour y jouer à Roméo et Juliette:
" Le temps passait et cela leur était égal. Un bonheur euphorique et un plaisir à se trouver ensemble les avaient saisis, bonheur qu’ils ne pouvaient ressentir que loin de la société. Ils vivaient un amour primitif, ils le savaient, qui ne se répéterait sans doute jamais. Ils désiraient le faire durer. S’ils n’avaient embarqué aucun moyen de mesurer le temps, ils avaient en revanche des vivres en quantité. Ils poursuivirent ainsi leur périple sur un océan d’huile, sans presque plus rien se dire, mais en souriant beaucoup, en riant parfois aussi, et en restant toujours l’un près de l’autre comme s’ils redoutaient, une fois séparés, de ne plus jamais se retrouver. "
Le reste de la société se décompose rapidement. Un mystérieux groupe de destructeurs surnommés " la Confrérie de la Coulpe " incendie des demeures ou tue des êtres humains, actes incompréhensibles pour une société terrienne qui avait depuis longtemps abandonné toute agressivité. S’opposant à eux –mais dans une même perspective de sauvagerie - apparaissent les tenants d’un " ordre nouveau " avec à leur tête le " Guide suprême " Andros Almer. Jouant aux jeux du pouvoir, par le glaive et le mensonge, celui-ci élimine tous ses opposants, sabote tous les projets individuels, poursuit Clovis et Fastina de sa vindicte. Sans l’intervention du mystérieux Rafle aux pouvoirs surhumains qui met le couple en sûreté au sein d’une tour-maison, il y serait parvenu.
Clovis Marca et Fastina s’accommodent de cette situation de cloîtrés jusqu’à ce qu’un des sbires d’Andros les découvre. S’emparant de son aéronef, Marca poursuit Rafle en sa retraite au sein de la lune (tombée sur terre durant le Raid), en plein océan Pacifique. Là, au centre d’un village à l’architecture démente, il fera la connaissance d’êtres qui n’ont plus d’humains que le nom. Ce sont les anciens compagnons du savant Sharvis, dont fait partie Rafle. Orlando serait revenu de Titan avec la maîtrise de l’immortalité. En dépit du danger, Clovis souhaite rencontrer Sharvis pour lui demander de le transformer bien que l’immortalité ne se donne pas sans contrepartie. Il n’est que de voir l’apparence de Sharvis :
" Il s’attendait à voir un homme, mais c’est un monstre qui se présenta à ses yeux ; un monstre magnifique cependant. La tête d’Orlando Sharvis ressemblait à celle d’un serpent. Son long visage étroit était moucheté de rouge et de rose ; il avait des yeux à facettes comme une mouche, un nez camus et bien formé, et une bouche édentée aux lèvres rentrantes. Quant au corps, il n’avait rien de reptilien ; il était presque cubique et très massif. Jambes courtes et solides, bras et jambes, quand il les remuait, comme dépourvus de charpente osseuse. "
Sharvis le rendra effectivement immortel mais dans un corps dénué à jamais d’émotions. A Fastina, il donnera le pouvoir d’enfanter. Quant à Andros, qui les avait suivi en ces lieux dangereux, il lui procurera le pouvoir éternel mais sur l’obscurité, ayant fait se mouvoir la Terre de telle sorte que le royaume du dictateur se retrouvât dans les ténèbres définitives.
" Les rives du crépuscule " est un livre étrange, exhalant des sentiments de tristesse, de désespoir et de mort, dans lequel des personnages jouent à des jeux vains et inutiles dans une ambiance de fin du monde. Le récit est à rapprocher de l’œuvre du même auteur, le cycle des " danseurs de la fin des temps. "
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L'adaptation Au Milieu - Par BenF
« Tout commença le jour où son épouse lui fit comprendre que, ses moyens de persuasion n’étant pas suffisamment développés, elle n’arrivait jamais à être convaincue. »
Alors, il pensa développer « ses moyens de persuasion » en consultant une sorcière diplômée. Elle le traita à « l’élixir de Long V… » et, à sa profonde satisfaction, sa femme le comprit enfin. Mais la chose poussa, et poussa. Elle devint encombrante, car il s’était trompé dans le dosage et il avait beau chercher à la cacher, elle devint de plus en plus énorme. Même lorsqu’il s’isola dans une petite île, rien n’y fit : les singes, se trompant d’arbre, y grimpèrent à la recherche de dattes. Le jour arriva où elle creva le « mur du paradis. » Les Chérubins lui rendirent hommage et
« Alors, ô malheur, un innombrable Déluge inonda pour la deuxième fois la Terre, d’une pluie perlée et torrentielle. Cela dura quarante jours et quarante nuits. Et point d’Arche prévue pour épargner quiconque. L’anéantissement fut total. L’humanité est à réinventer. J’espère que cette fois-ci l’expérience sera moins ratée. »
Il est de ces fins du monde ! Une pochade égrillarde aux conséquences inattendues. Du grand art !
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La Maladie De Chooz - Par BenF
Lorsque Merry Pontus signale la gravité des agissements d’un groupe d’extrémistes se prénommant « la Tendance », ses autorités de tutelle, en l’occurrence « le Gros », le mettent sur la touche. Il n’en continuera pas moins à suivre sa piste qui l’amène de Babisch Matatchitch à Léva Berenson et Anne Gobin, tous trois directement impliqués dans le développement de la « maladie de Chooz ». Les premiers symptômes radioactifs sont apparus aux emplacements des centrales nucléaires, contaminant de vastes zones de terrain. Pour ne pas susciter de panique, le Gros, dirigeant le bureau spécial 03, préfère cacher les événements. Mais Pontus, avec Lap, un collaborateur, en connexion avec Mc Lean, de la branche spéciale de Scotland Yard, suit l’évolution inquiétante de la situation : des signes de contamination le long d’une voie ferrée, l’assassinat de trois individus suspects vêtus de tenues protectrices, des informations en provenance du KGB qui ne tient pas à porter le chapeau en cette affaire, lui font soupçonner une action terroriste massive perpétrée sur le territoire français par un petit groupe d’anarchistes qui ne se réfère à aucun pays socialiste en particulier. La haine et la revanche semble seules les animer. Avec des déchets radioactifs rapportés des fonds marins, ils empoisonnent les réservoirs d’eau, répandent de la vapeur contaminée dans des centres urbains, seraient prêts à rayer Paris de la carte du monde si Pontus n’arrivait à écarter la menace. Pour la ville de Coutances, il est déjà trop tard :
« D’abord, il y avait les trois bébés de la rue Saint-Pierre, trois monstres à la naissance desquels on avait parlé de Thalidomide, vaguement, sans trop y croire. Le petit aveugle, Pierre Garcia. Aveugle ? pas tout à fait exact : il n’avait pas d’yeux. Un front, qui continuait, sans arcades, sans orbites. Il y avait le nez, la bouche, le menton, le gazouillis d’un bébé, mais à la place d’yeux, rien, qu’une plaque d’os et de peau, lisse, fermée. Une plaine de chair blanche où battaient des veinules. Jean Ladou était le têtard. Une queue de trois vertèbres et quatre nageoires plates. Il s’agitait dans son berceau en riant d’un air heureux. »
Repérant la trace du camion qui a semé la mort dans la ville, il devra s’éclipser lorsque dégénèrent les manifestations violentes déclenchées par des terroristes qui espèrent entraîner le PCF dans la lutte:
« La rue se mettait à grouiller d’une foule qui s’agglomérait en groupes affolés, avec des sanglots et des cris, instantanément emportés par l’hystérie. Quelqu’un ramassa une pierre et la lança vers Pontus. Elle l’atteignit au front. Le sang commença à couler sur son visage. Il sortit son F.M. et tira en l’air. La foule avait soudain pris la forme d’une tête avec un long corps compact et menaçant, qui marchait, prête à tuer, prête à écraser n’importe quoi, une foule terrorisée que les images d’Orsay toutes fraîches hantaient encore, et qui se voyait mourir. »
La traque se poursuit près de la presqu’île du Cotentin avec l’appui de la marine française et l’accord des pouvoirs publics pour arraisonner sur le champ les submersibles anciens et déclassés qu’utilisent les terroristes. Récupérant des fûts toxiques sur le sol marin, ils espèrent en disperser les cendres radioactives sur les routes de France, les chargeant sur des camions anonymes. Les submersibles seront détruits sauf un, qui passe entre les mailles du filet. Pontus, ayant des indications précises sur le lieu de la livraison, arrive au moment précis où dans le « Bloc 4 », c’est-à-dire un casse aménagé en plein milieu d’une zone de jardins ouvriers à Nanterre, Anne Gobier s’apprête à faire exploser une tonne de poussière radioactive :
« A huit kilomètres à l’ouest de l’Opéra, une grosse femme était assise derrière une petite table, le visage enflammé, durci. Dans chacune de ses mains, elle tenait le fil nu d’un pole du détonateur. Il suffisait qu’elle approchât ses deux mains pour qu’une tonne de poussières atomiques jaillisse dans les airs, dans la brise d’ouest qui soufflait doucement vers la ville. »
Pontus, confronté directement à l’impitoyable terroriste, parviendra à empêcher la catastrophe mais en y perdant la vie.
Un roman passionnant de bout en bout, à l’intrigue tendue et à l’écriture nerveuse. Le danger de la dissémination nucléaire est traité avec réalisme et traduit une inquiétude qui se concrétisera dans la réalité avec les accidents de Three Miles Island et Tchernobyl.
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Les Furies - Par BenF
"On peut les nommer les Gardiens. Peut-être nous avaient-ils trouvé par pur hasard, peut-être nous avaient-ils sentis et avaient-ils été attirés, et ces choses venues de l’espace découvrirent la Terre. "
Elles prirent la forme de guêpes géantes d’un mètre de long et décidèrent l’élimination systématique de l’espèce humaine. On les appela "les Furies". Au moment où commence le récit, le héros, Bill Sampson est ignorant de ce qui se prépare. Dessinateur humoristique retiré dans la campagne anglaise, il vit en compagnie de son chien Sek, qui , plus tard , se révélera un allié précieux. Il fait la connaissance de Jane et deviendra pour un temps son compagnon dans le malheur. La première attaque sérieuse des Furies les bloque tous les trois dans la maison:
"Je me mis à la recherche d’une arme, n’importe quoi. J’entendis un bruit de verre brisé derrière moi, puis quelque chose atterrit avec un bruit sourd dans la cuisine. Je me retournai d’un bond et vit pour la première fois une Furie de près. "
Ils seraient perdus sans une autre catastrophe qui affaiblira l’espèce humaine, mais les sauvera eux trois. Il s’agit d’un tremblement de terre gigantesque consécutif à des explosions nucléaires, qui raye de la carte du monde de nombreuses régions habitées. C’est dans un univers bouleversé, au paysage balafré de crevasses que les trois amis, s’étant emparés d’un engin blindé militaire tentent de gagner la côte afin de fuir l’Angleterre. La ballade ne sera pas de tout repos. Ayant grillé quelques Furies à l’aide d’un lance-flammes, ils seront attaqués par les survivantes lors d’un arrêt du véhicule:
" L’insecte était-il là depuis le début ou un bruit l’avait-il fait sortir de sa cachette ? Je ne devais jamais le savoir. Je ne perçus aucun intervalle de temps appréciable entre l’instant où j’aperçus le masque jaune et noir observant Ted du haut de la pompe et celui où ce dernier se débattait faiblement à mes pieds tandis que l’insecte lui sectionnait méthodiquement le cou. Je vis ses mains gratter futilement la terre et sa tête pendre en avant, entourée de deux jets de sang clair. "
Malgré tout, Ils réussiront à fuir, mais le blindé ayant versé dans une crevasse, la machine deviendra un piège pour ses occupants bloqués à l’intérieur, sous le poids des Furies, et sous la chaleur torride. L’attente se poursuit et la température aug intolérable :
" Les guêpes étaient toujours là, ces bruits grinçants et métalliques étaient certainement leurs griffes quand elles couraient sur le blindage, et ces chocs lourds dénotaient l’arrivée de nouveaux insectes venant se joindre à elles ou les relayer. Les tambourinements mous, à peine audibles, devaient être causés par leurs antennes lorsqu’elles palpaient la surface de l’engin. Et les grincement aigus et persistants étaient certainement leurs mandibules essayant de percer le blindage. Perce et tue, perce et tue, encore et toujours. C’étaient des machines programmées pour nous détruire. "
Tout d’un coup les Furies s’en vont. Nos héros repartent à pieds, en rase campagne, leur engin étant inutilisable. Ils atteignent un hameau où ils peuvent se reposer, se restaurer et y trouvent une autre voiture qu’ils transforment en blindé. Ils repartent, victorieux d’une première bataille, tuant trois Furies d’un coup, et s’élancent sur la route tout droit. . . vers un nid :
"On aurait dit un gigantesque chantier de ferrailleur, au-dessus duquel les Furies planaient comme une brume dorée : le bruit de leurs ailes était semblable au grondement d’une cataracte. "
D’un coup, les événements s’emballent ; s’échappant en direction de la mer, Jane s’embarque, Sek se fait tuer pour protéger Bill, lequel entraîne les Furies à sa suite. Devenu à demi-fou, il se cache dans un village pour se faire ramasser par un camion rempli de gens esclaves des Furies. Celles-ci ont fini par comprendre que des humains valides pourraient leur être d’une grande utilité. Et c’est la vie dans un camp, étroitement surveillé.
Bill y rencontre Greg, un bagarreur, qui lui permet de s’évader avec quelques autres, pour continuer la lutte. Le groupe trouvera refuge dans un complexe de cavernes qu’ils fortifient, d’où ils lanceront des raids victorieux envers les nids de plus en plus nombreux. Les actions deviennent plus périlleuses au fur et à mesure que passe le temps. Les Furies agacées, les traquent à l’aide des "symbios", ces humains-esclaves-collaborateurs qui ont réussi à établir une communication avec les gigantesques guêpes.
Greg meurt, Bill est capturé et emmené dans un nid-capitale où il est témoin d’un étrange spectacle: les Furies ou "Gardiens ", ces entités extra-terrestres qui ont décidé de prendre corps, sont victimes de leur propre état. Elles perdent leur nature intelligente pour se comporter comme des guêpes ordinaires. L’humanité - ou ce qui en reste - est sauvée. Tous les nids, ainsi que les Symbios, seront détruits par le feu. L’Angleterre ne comptant plus que deux millions d’habitants, l’ouvrage de reconstruction ne manquera pas. Mais jamais Bill ne retrouvera Jane, disparue dans la tourmente.
Un roman cataclysmique " classique " se situant dans la veine anglaise et narrant une invasion d’insectes géants. Quoique le thème soit le même que celui de Spitz dans " la guerre des mouches ", ici, aucune distanciation, aucune ironie ni de mentions de type idéologique. L’action est consacrée aux personnages principaux, des individus qui se débattent dans un drame qui les dépasse, ainsi qu’à l’analyse de leurs sentiments respectifs.
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Le Dernier Terrien - Par BenF
" Un conflit éclata. Une guerre mondiale à laquelle nul n’aurait pensé, rendue plus terrible que les autres par l’emploi de l’énergie matérielle. Sa violence fut assez grande pour modifier définitivement les climats: les glaces polaires fondirent et les anciennes côtes des continents se trouvèrent à cent mètres au-dessous du niveau de la mer.
Mais, contrairement aux légendes de Dale, c’est à dire la planète antérieurement colonisée par les Terriens, la Terre survécut. Presque tous les êtres vivants se perpétuèrent. Seuls les hommes vinrent à manquer. Il n’en resta que quelques dizaines de milliers qui tentèrent un nouveau départ. Pourtant, c’en était fait de la vieille fécondité de la race: elle avait subi une mutation dont on ne comprit les effets que peu à peu, lorsque les femmes mirent au monde de trop rares enfants viables. "
Au moment où commence le récit, exit la race humaine. Il ne reste plus que Herndon, un vieillard, avec Cala, une jeune femme et Egon, un cosmonaute, anciennement terrien, revenu de Dale.
Herndon, le Gardien, avait été mis en hibernation pour "survivre à l’holocauste", durant dix siècles. Egon répara le mécanisme de conservation défaillant et tira le vieillard de son sommeil. Herdon, dernier Terrien en compagnie d’une femme stérile, meurt au moment où une nouvelle fusée en provenance de Dale atteint la Terre, à la suite d’avaries moteur. Egon, avec l’aide de Cala, ira à la rencontre d’un groupe mixte d’astronautes en se revendiquant comme " le dernier Terrien ":
" Vous êtes sur la Terre, répondit Egon. Et un sourire lui vint tout à coup, tandis que son regard se tournait vers la masse sombre de la forêt, en direction de l’océan, baigné de lune. La Terre. Quant à moi, je suis le dernier Terrien. Soyez les bienvenus sur votre mère - planète "
Une nouvelle disparate entremêlant divers thèmes classiques.
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Le Jour Où Ca Craquera - Par BenF
Chanson d’amour à la première personne «le jour où ça craquera» montre l’intensité du sentiment amoureux supposé durer jusqu’à la fin du monde et au-delà. Pudiquement métaphorisé dans l’expression « ça craquera », le thème de la guerre finale se décline en leitmotiv, repris et scandé par le refrain obsédant:
« Quand à force de n’y pas croire
Notre monde explosera ».
Le malheur qui s’abattra sur l’humanité accumule les images de la mort :
« Notre monde explosera…
Quand se fera la nuit noire »
Les causes de la catastrophe, quant à elles, restent inconnues, ce qui imprègne d’absurdité le conflit :
« Comme ça n’est pas mon affaire
De mourir en sachant pourquoi»
(…)
« Au diable ses lois trop grandes
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Dr. Bloodmoney - Par BenF
Dr Bloodmoney ou la vie quotidienne après la catastrophe nucléaire qui frappe la Californie dans la région de San Francisco . Le récit est centré sur un groupe de personnages dont le destin s’entrelace au fur et à mesure que se développe la tragédie. Ils se connaissent parce qu’ils habitent la même rue ou parce que, après l’effondrement du système social, ils se retrouvent dans la même communauté de survivants.
Il y a tout d’abord le Dr. Bluthgeld (Dr. Bloodmoney). Personnage étonnant qui a assumé des formations scientifiques et a été responsable en partie de la pollution atmosphérique dans cette région. La catastrophe nucléaire le plonge dans une paranoïa profonde avec un immense sentiment de culpabilité. Il se croit le seul coupable du déclenchement des hostilités:
" Il (= Bluthgeld) s’immobilisa. Planté là, au milieu d’un croisement, contemplant la rue latérale qui plongeait dans les ténèbres, puis se tournant vers la droite où elle remontait et cessait net comme si on l’eût tordue et rompue, il constata avec stupéfaction - et il ne trouva pas d’explication immédiate dans l’arrêt subit du fonctionnement de quelque organe particulier- que des crevasses s’étaient ouvertes. A sa gauche, les bâtisses s’étaient fendues. Il y avait des fissures anguleuses, comme si la plus dure des matières, le béton même qui soutenait la ville, qui constituait les rues et les maisons, s’était désintégré. "
Handicapé physique sans bras ni jambes, victime de la Thalidomide, le phocomèle Hoppington est une autre figure marquante du récit. Empli de haine envers la société et doué de pouvoirs psy étendus, télépathie et vision de l’avenir, il prendra une revanche éclatante, en devenant le personnage le plus important de la communauté établie au nord de San-Francisco. Génie technique, il est le " dépanneur " indispensable. Il est surtout celui qui essaiera de remplacer le cosmonaute Walt Dangerfield , personnage stupéfiant du récit.
Juste avant le cataclysme, la NASA a essayé d’envoyer vers Mars un couple d’astronautes, muni de toutes les provisions nécessaires pour tenir une dizaine d’années. Le voyage tourne court, les relais au sol étant anéantis, les deux cosmonautes n’ayant eu que le temps d’atteindre l’orbite de la Terre, autour de laquelle ils seront condamnés à tourner jusqu’à leur mort. Celle-ci survient très vite pour la compagne de Dangerfield. Ce dernier se retrouvera seul à bord de la capsule-fusée pour l’éternité. Restant l’unique dépositaire des biens technologiques et pouvant entrer en contact radio avec les quelques communautés éparses dans le monde encore aptes à communiquer avec lui, il assure désormais un rôle de vigie en prodiguant conseils et tuyaux, passant des disques de musique ancienne. Il est amusant, disponible, indispensable et sera écouté à l‘égal d’un prophète:
" Il fit un geste. Qu’est ce qu’avait donc de spécial ce Dangerfield, qui les survolait tous les jours dans son satellite ? Eh bien, il était leur liaison avec le monde... Dangerfield regardait en bas et voyait tout, la reconstruction, les changements bons et mauvais. Il écoutait toutes les émissions, les enregistrait, les classait et les rediffusait, si bien qu’ils étaient unis par son intermédiaire."
Certains ne l’aiment pas. Comme Bluthgeld par exemple, qui essaiera sur lui ses capacités psy pour le décider à déclencher la mise à feu de missiles encore opérationnels. Bludgeld mourra assassiné par Hoppington.
Le phocomèle, grâce à ses connaissances technologiques et psychiques, désire substituer sa voix à celle du cosmonaute pour acquérir un pouvoir absolu sur les autres. Heureusement Bill veille. Bill, c’est le frère jumeau d’Edie, une petite fille de la communauté. Bill c’est une sorte de larve qui survit dans le ventre d’Edie, en communication télépathique constante avec les morts:
« Ne t’inquiète pas pour moi, dit soudain Bill. (Il s’était réveillé, ou alors il avait fait semblant de dormir.) Je sais beaucoup de choses, je peux me débrouiller tout seul. Et je te protégerai aussi. Tu devrais plutôt te réjouir de ma présence parce que je peux... mais non, tu ne comprendrais pas. Tu sais que j’ai le pouvoir de voir tous ceux qui sont morts, comme l’homme que j’ai imité. Eh bien, il y en a des tas, des milliards et des milliards de milliards et ils sont tous différents. Dans mon sommeil, je les entends murmurer. Ils sont toujours tout autour. - Autour ? Où ? - Au-dessous de nous. Dans la terre. - Brrr! fit-elle. Bill rit. - C’est la vérité . Et nous y serons aussi. Maman et papa et tous les autres. Tout le monde, et tout le reste est là, les animaux compris. Ce chien y est presque, celui qui parle. Pas encore là, exactement, mais c’est la même chose. Tu verras. "
Il est le résultat d’une des nombreuses mutations dues à la radioactivité. C’est Bonnie, la mère d’Edith, nymphomane notoire, qui a conçu cette monstruosité le jour de la catastrophe.
Le seul désir de Bill est de connaître le " monde extérieur " puisqu’il ne peut l’appréhender qu’à travers les descriptions d’Edie. Son existence étant confidentielle, seul le psychiatre Stockstill, qui soigne par ailleurs Bluthgeld, soupçonne la vérité. Bill est lui aussi une clé du récit car c’est le seul capable de réduire à l’impuissance le phocomèle Hoppington en le projetant hors de son enveloppe physique pour se substituer à lui.
D’autres personnages, hauts en couleurs, passent dans la trame du texte comme le Noir McConchie, ancien commis et qui déteste le phocomèle, ou June Raub, maîtresse-femme, ayant en charge le destin de la communauté. Le monde d’après la catastrophe diffère beaucoup de celui que nous connaissons. Les mutations néfastes s’amplifient. Des rats et des chiens semi-intelligents commencent à apparaître. Le papier ne s’étant pas conservé, la moindre revue (notamment de femmes nues) vaut une petite fortune, les cigarettes et l’alcool redeviennent des produits artisanaux, les engins à moteur, que l’on découvre, une vraie bénédiction.
Philip K. Dick, tout en jouant avec le thème de la fin, le plie à ses fantasmes avec la maîtrise littéraire qu’on lui connaît. Là, comme dans les autres de ses ouvrages, son interrogation sur la nature de la réalité y est totalement inscrite : Qui est qui ? Qui est responsable de quoi ?, Quels sont les divers jeux de pouvoirs ? Le thème catastrophiste cependant n’y est pas sacrifié et prend place dans le récit comme une toile de fond hyperréaliste sur laquelle se découpe l’intrigue. " Dr Bloodmoney " est un récit beau, intelligent, structuré qui assure la rénovation du thème.
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