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    Bienvenue dans la Base de Données des livres !

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  • 711 livres

    1. Type: livre Thème: menaces et guerres nucléaires, Adam et Eve revisités Auteur: Jean CUEILLERON Parution: 2007
      Vol.01: l’Arche, Fleurus éd., 1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 231 pp. couverture illustrée par Pierre Joubert. roman d’expression française.
      1 ère  parution : 1992
      Le Monde en 2018. L’espèce humaine n’aura jamais été aussi proche d’un conflit nucléaire généralisé. Le déclenchement se produira par la destruction d’une base américaine sur la lune. Des milliers de missiles s’envolent en réponse avec leur charge de mort, certains explosant au hasard, avec pour conséquence l’instauration d’un hiver nucléaire sur une terre dévastée. Pour que l’humanité ait une chance de survie, les gouvernements européens, sous l’égide des militaires, ont prévu et rendu opérationnelle la « Mission ADN », soit de préserver la vie au sein d’une « arche ».
      Trois implantations furent finalisées : l’arche « Alpha », en France, près de Millau, l’arche « Bêta » près de Munich et qui fut sévèrement touchée lors de l’attaque, et l’arche «Gamma » dans les monts Grampians, en Ecosse. Sous la direction avisée des chefs Bruno et Olivier, trois cents orphelins des deux sexes, après une sévère sélection, furent acheminés au sein de l’arche Alpha dont la disposition présente sept niveaux en profondeur accueillant plantes et animaux, lieux de loisir et d’étude, bibliothèques et ressources informatiques hors du commun, dans le but d’assurer la  transition durant les deux années les plus dangereuses.
      A la surface, les conditions sont épouvantables : froid et obscurité, irradiation et manque de nourriture déciment les derniers survivants.
      Sous terre, Loïc Haïssa et les autres se préparent à leur futur rôle. Le contact avec la base Bêta est rompu. Les jeunes évoluent en autarcie complète et s’aguerrissent. Lorsque, au bout d’un temps trop long à leur gré, les conditions se sont un peu améliorées, ils tentent une sortie prudente, remettant en état un hélicoptère Puma trouvé sur la base militaire voisine de l’abri.
      Leur parvient enfin un appel angoissé de Munich qui demande du secours. Une expédition est mise sur pied pour venir en aide aux « Aiglons ». Les « Alphans » achemineront de la nourriture et des médicaments. L’entreprise n’est pas de tout repos dans ces conditions extérieures hostiles. Arrivés près de Bêta, ils s’aperçoivent que les Aiglons sont menacés par des individus qui désirent s’approprier leurs biens. Les Alphans rétabliront la situation et, au passage, se soumettent à l’autorité du général Heller lequel a survécu dans un bunker du réduit suisse.
      Une deuxième sortie près de leur propre base leur permet de dresser un tableau de l’état de décomposition sociale où de rares survivants irradiés s’adonnent à l’anthropophagie et à des cultes païens. Sébastien, l’un des leurs, sera la première victime alphane, tué par l’un des primitifs. L’hiver nucléaire s’étant enfin estompé, les survivants de l’arche sont prêts à reconquérir le monde.
      Un récit réaliste pour adolescent (avec un plan de l’arche et des notes additionnelles, néanmoins il ne sera jamais fait mention des pratiques sexuelles, hormis au sein du mariage) D’autre part, n’apparaissent ni conflits de pouvoir, ni jeux des passions ou des haines chez ces jeunes à la psychologie aussi lisse que les dessins de Joubert.
      Vol.02: la Terre promise, Fleurus éd., 1995, 1 vol. broché, in-12 ème , 293 pp. couverture illustrée par Pierre Joubert. roman d’expression française
      1 ère  parution : 1995
      En 2023, les Alphans, de la base Alpha, recherchent le contact avec les occupants de la base écossaise « Gamma », dont ils sont sans nouvelles. Dans leur hélicoptère Puma, avec à bord, Haïssa, Bruno, Ludwig, Mathias et Hans, ils quittent la base de Lézou, survolant Chartres dont la cathédrale, à moitié détruite, mérite une visite :
      « Tous aux hublots, ils regardent attristés et fascinés. Les deux tours sont effondrées. Les toitures n’existent plus. Les hautes fenêtres sont défoncées, et ce qui faisait la merveilleuse harmonie de Chartres, les milliers de vitraux aux couleurs intenses ont disparu, pulvérisés. Mais les Alphans ne sont pas seulement attirés par la vue de ce monument mutilé aux grandes voûtes béantes. Leurs regards ne peuvent se détacher d’un minuscule filet de fumée bleue qui s’élève du transept, droit vers le ciel comme une ultime prière. »
      Prudemment, ils investissent les lieux où Haïssa rencontre un vieil homme désespéré qui, dans sa folie, la prend pour sa fille. Ils se promettent de l’emmener à leur retour et continuent leur vol au-dessus de la Manche. Obligés d’atterrir à Bradford pour refaire le plein, ils seront attaqués à tort par des survivants, anciens militaires, gardiens d’un laboratoire d’armes bactériologiques, qui les prennent pour des ennemis. Ils récupéreront le jeune orphelin Adrian, seul survivant du malencontreux engagement. Arrivés sur les lieux de la base anglaise, dans les monts Grampians, ils constatent qu’elle est désaffectée. Des événements graves et mystérieux sont survenus car tout semble en ordre et il n’y a pas de morts. Découvrant un message manuscrit, ils apprennent que l’eau empoisonnée, non filtrée, aurait été responsable de la mort des hommes du groupe Gamma.
      Mais des enfants au nombre de quatre-vingt onze, surnommés « les loups » semblent avoir été évacués, impliquant des sauveurs extraterrestres. A leur sortie de la base, Haïssa découvre une sphère commémorative, d’origine extraterrestre elle aussi, rappelant que là reposent les cendres des morts :
      « Hello ! Venez vite voir ici, il y a une inscription.
      En deux bonds ils la rejoignent et découvrent écrit à l’aide d’un crayon marqueur noir indélébile, le texte suivant : - Gamma. 2021 July 12 th. In this sphere the ashes of our brothers rest in peace.- 35 leaders –182 Wolves. – Remember. »
      Leur départ de la base est agité. Une tempête se déclenche, soufflant en rafales qui les obligent à atterrir d’urgence dans la cour d’une ferme normande.
      Dix ans plus tard, trois colonies humaines auront été fondés dans le Morvan, appelées Epsilon, Rô et Tau. Des enfants y voient le jour, malgré un manque cruel de médicaments et une explosion volcanique du Puy de Sancy dont l’éruption attire de mystérieuses sphères célestes qui s’avèrent dotées de sentiments amicaux.
      Le roman se clôt  sur ces événements appelant une suite, dont le récit se poursuivra dans le volume 3 (le Gouffre du temps) et 4 (l’Empire du vide) de la série, récits sortant de notre thème. Sous la forme d’un space-opéra, ils relatent les intrigues des Alphans, dans le temps et l’espace, avec des extraterrestres sympathiques ou inamicaux, selon le cas.

    2. Type: livre Thème: invasion d’insectes Auteur: Philip K. DICK Parution: 2007
      Seul à comprendre le langage des insectes, il se méfiait en sortant de chez lui, avant d’être en  sécurité dans le bus qui l’emmenait au travail. Alors les fourmis se concertèrent pour décider, dès son retour, de l’éliminer,  afin d’éviter que le «Géant » ne signale à ses semblables le danger d’invasion permanent que représente la présence des insectes sur le Terre.
      Le soir tombé, il les attendait de pied ferme avec son pulvérisateur, averti par les araignées qui avaient depuis longtemps signé un pacte de non-agression avec l’homme puisqu’elles se partageaient les insectes comme nourriture avec les oiseaux et les batraciens.
      Elles lui recommandèrent de ne pas s’en faire, qu’elles seraient là pour protéger l’homme. Elles avaient oublié de préciser que « l’homme » pour elles désignait l’espèce et non l’individu. Quand le tapis se mit à onduler sous l’influence des cohortes ennemies, il était trop tard…
      Une courte nouvelle entre humour et inquiétude.


    3. Type: livre Thème: la nouvelle glaciation Auteur: Danielle MARTINIGOL Parution: 2007
      L’arrêt du Gulf-Stream dû au réchauffement climatique a paradoxalement précipité l’Europe dans une nouvelle ère glaciaire. La société humaine s’y est adaptée, retrouvant d’instinct les gestes et les traditions de nos ancêtres eskimos. Pas très loin de « Parisse », dans les Malroches, vit la tribu du petit Denilo. Grâce aux « Liseurs » qui perpétuent les souvenirs anciens, ils se rappellent le temps béni du «karbon et gas-soile ».
      Denilo porte un lourd secret. Dans les « Fondemines de Soulahaine », il a apprivoisé un « petit lapin tondu ». Il aime à le retrouver à la douce lumière des cubes marqués HAVL. Cependant, bientôt, il dépérit, se languit, développe des rougeurs et des plaques inattendues sur son corps. Son état empirant, il se rappelle avec nostalgie la belle fleur gravée sur la porte de sa cachette et de ses quatre lettres, dont il ne pouvait comprendre la signification mais qui disaient : «Déchets de Haute Activité à Vie Longue. »
      Un récit rapide, distillant, sans y toucher, un monde de froid et de terreur.

    4. Type: livre Thème: guerres futures 2, péril jaune et guerre des races Auteur: André DU BIEF Parution: 2006
      Pierpoul et Gazly sont deux amis complices. Pigistes dans un journal, ils mènent une vie de vauriens débauchés et voleurs, se partageant leurs femmes et s’adonnant à l’homosexualité. Un tel comportement aboutira au crime le plus odieux : Pierpoul, avec l’assentiment de Gazly, assassinera la femme de ce dernier. Puis, ensemble, ils préparent le vol ultime censé les mettre hors du besoin, soit voler les diamants du muséum de Paris.
      Gazly, devenu immensément riche, s’achète une nouvelle réputation. Se lançant dans la haute finance, il fructifie son avoir au décuple. Les deux amis, tout en croquant la vie à pleines dents, fondent des écoles littéraires, réinventent les jeux de la Rome antique. Mais tout ceci lasse Gazly. Après avoir égorgé Pierpoul qui le bridait encore dans ses instincts, alors qu’à Paris rien ne le retient plus, il décide de vivre une vie de mercenaire en se lançant à la conquête du monde. Il ira en Chine pour y prospérer. Avec son argent, il embauche un millier d’hommes et de femmes, aventuriers comme lui, sans foi ni loi comme l’étaient les conquistadores de Pizarre,  dans le cadre de la « Société Française de Colonisation » :
      « Plus de mille hommes, engagés par « la Société Française de Colonisation », au capital de 500 millions, embarquaient trois mois après sur le Général-Mangin, à Marseille, à destination de Canton. »
      En cours de route, Gazly explique à ses complices comment ils se tailleront un empire, réaliseront leurs rêves de liberté absolue. Et cela commence dès maintenant :
      « Gazly trancha que ceux qui voulaient porter des vêtements n’avaient qu’à en porter, que ceux qui voulaient se montrer nus étaient libres et que ceux qui ne voulaient pas les voir n’avaient qu’à descendre dans leur cabine. Là-dessus on discuta toute la nuit et l’on dormit le jour suivant. Et chacun ayant convenu «qu’on n’était pas des bourgeois», le Général-Mangin fut un joyeux bateau où le pont à certaines heures se remplissait de couples enlacés. »
      Arrivés à destination, Gazly met ses forces au service du Kuan-Min-Tong et de son chef Wu-Tin-Fang, la Société Française de Colonisation transformant son nom en celui de « Bataillon Blanc ». L’objectif est la prise de Pékin. Parmi les acolytes de Gazly, une femme de tête, Berthe Germain, deviendra la maîtresse officielle du chef. Elle ne le restera pas longtemps. Capturée par les forces de Pi-Yun-Se, ennemi retors et puissant, Berthe sera vicieusement torturée à mort :
      « Elle sentit ses entrailles en flammes. Son corps se tordit, sa bouche écuma, ses poignets et ses chevilles se coupèrent aux liens qui les tenaient à terre et que le corps tendait dans dans ses suprêmes crispations. Le vieillard infernal saisit un yatagan et d’un coup sec fit sauter un sein. Le lambeau sanglant alla tomber dans un groupe de brutes qui se le déchirèrent. Puis, de la pointe, il fendit en quatre l’autre sein, comme une orange. Un dernier sursaut, le râle qui s’affaiblit. La fin est proche. Avec de longues pinces les aides tirèrent d’un coup brusque le bronze infâme où des chairs calcinés restèrent collées. L’homme au sabre enfila sa lame dans la plaie béante et d’un coup sec décousit de bas en haut le ventre palpitant qui s’ouvrit comme un fruit, laissant s’échapper les entrailles dans un flot de sang noir. »
      Gazly, fou de rage, fait bombarder le monument boudhiste du maître de Pékin, anéantit les tortionnaires et, écrasant l’infâme, devient le maître des Jaunes, puis le maître de toute la Chine sous le nom de T’ai-Tsu. Tout-puissant, il subventionne l’anarchisme mondial, puis, commençant par la Russie, déferle sur la France, en passant par l’Italie :
      «C’est alors que le plus formidable ouragan d’hommes de l’histoire s’abattit de l’Asie, commandé par T’ai-Tsu, et, avec l’aide des révolutionnaires européens, entreprit de réduire le bastion de la Civilisation capitaliste.»
      Alors que des grèves sauvages éclatent spontanément dans toute l’Europe, les forces prolétariennes de T’ai-Tsu réduisent les dernières poches de résistance capitaliste en Europe :
      «Depuis longtemps les communications télégraphiques et téléphoniques étaient rompues. Les chemins de fer, après une période fantaisiste, avaient cessé tout trafic. Dans les villes où l’industrie qui n’était pas d’utilité immédiate était paralysée, la misère s’était installée. Les ouvriers organisaient des expéditions, dites «punitives», dans les campagnes, contre les paysans qui boycottaient les grands centres. »
      De retour à Paris, alors qu’il pourrait accéder au range de leader mondial des forces de gauche, Gazly est soudain pris d’un délire mystique. Abandonnant son titre de Président pour son ancien nom, il s’installe  dans les Pyrénées, près de Massabielle (la grotte de Lourdes) afin d’y finir sa vie en contemplatif  mystique Dans la région règne le plus grand désordre, la ville de Bordeaux étant mise à sac par des ouvriers. Les Bordelais, connaissant son passé, le supplient d’intervenir. Gazly, se sentant fléchir, mènera à bien sa dernière mission, devenant le «protecteu » et le «légiste» de la « République du Béarn ».
      C’est un dernier fait-divers qui provoquera sa chute. Sauvant une jeune paysanne  prise dans une rixe, il sera accusé de viol sur sa personne, injustement condamné à mort. Lorsque les jurés entendant le récit de sa vie, ils seront frappés de terreur et n’oseront signer l’ordre d’exécution. Gazly, mortellement fatigué de la vie affichera tout son mépris à l’égard des hommes :
      «J’ai commis bien des crimes et vous l’ignoriez, et le sachant vous êtes frappés de répulsion. Mais, j’ai aussi fait s’entretuer des millions d’hommes, j’ai peut-être anéanti toute la civilisation occidentale, et vous le saviez, et vous m’honoriez avec crainte et c’est moi, le Fauteur, que vous êtes encore venus chercher pour vous sauver. Si j’avais voulu je vous jetais, vous aussi, à la conquête du monde et je reconstruisais avec vous ce que j’avais détruit avec d’autres. Je n’ai pas voulu : cela ne m’intéresse plus. J’ai sans doute achevé ma tâche, puisque Dieu m’a retiré le désir. »
      Il sera amené à se suicider au moment même où l’Amérique entrera dans la danse en pacifiant d’une façon sanglante  le territoire européen.
      «Le Destructeur» est un ouvrage original, oscillant constamment entre le genre pornographique et le roman politique ou conjectural. L’on ne peut être indifférent au destin extraordinaire de Gazly,  personnage de la démesure qui explore toutes les facettes d’une vie dont il combat la médiocrité par l’excès, faisant sienne la proposition d’André Breton , «il y a lieu d’établir une hiérarchie dans la pourriture», qu’il pousse aux limites de cette dernière, dût-il en mourir.

    5. Type: livre Thème: épidémies, le dernier homme, fins du monde, fins de l'humanité Auteur: Jean-Pierre ANDREVON Parution: 2006
      les titres des nouvelles sont :
      De longues vacances en perspective
      Eau de boudin
      Le Zoo
      Une orange bleue vue d’en haut
      La Plaine aux éléphants
      Le Dernier homme dans Paris
      La Tigresse de Malaisie
      Dans la cave
      Area 267
      La Princesse des rats
      Le jeu avec Leelah
      La catastrophe qui décimera l’humanité, une épidémie violente intitulée le « PRISCA », clôt la pièce en sept jours.
      Le premier personnage à apparaître est le commandant Paul Sorvino, sélectionné pour la survie par l’armée, le PRISCA ayant déjà frappé de par le monde. Séparé de sa femme Isabel, il rejoindra la base Area 267 en Californie, où, avec une poignée de volontaires triés sur le volet, il sera mis en hibernation, seule méthode qui permettrait de dépasser la pandémie et de renaître en une époque où le virus aurait été vaincu. Sorvino, qui a ouvert le drame en prenant de longues vacances, le fermera également, réapparaissant dans la dernière nouvelle.
      « Eau de boudin » nous précipite au cœur de la catastrophe, à Paris. La petite Laurence, Lolo, se réveille un matin avec sa maman qui meurt devant elle, manifestant les symptômes d’une violente grippe. En voulant appeler du secours, elle se rendit compte des rues désertes, que le téléphone sonnait dans le vide et que partout résonnaient des sirènes d’ambulance. Le virus ESH (Processus Intercellulaire de Séparation), rebaptisé ultérieurement PRISCA, venait de fondre sur l’espèce humaine. Le lendemain, seul le silence attend Laurence, épargnée par le fléau par l’on se sait quel hasard. Laissant là sa mère morte, elle s’aventure dans les rues, livrées aux oiseaux lors d’une merveilleuse journée d’été.
      Dans cette nouvelle, au lendemain de la catastrophe, Lolo rencontre Antoine et Bastien, le futur « Voyageur». Ils prennent possession d’une ville vide, les gens ayant préféré, dans l’ensemble, mourir chez eux :
      « Mais nous avons survécu. Il y a des survivants…
      -Combien ? Un sur cent ? Un sur mille ? Une épidémie ou une catastrophe qui extermine d’un seul coup tous les membres d’une même espèce, ça n’existe pas.  La peste ou la grippe espagnole n’y sont pas parvenues. Et malgré toutes les conneries qu’on raconte sur la comète tueuse et ce genre de blabla, même les dinosaures n’ont pas disparu en un clin d’œil. Il a fallu plusieurs centaines de milliers d’années. N’empêche qu’ils ont quand même disparu. Nous devons faire partie des privilégiés ayant développé un mécanisme immunologique à la souche primale. Mais que l’ESH mute, et nous serons bons pour la prochaine fournée… »
      Ils pourront se livrer à toutes les actions que donne une totale liberté, comme, par exemple, manger des glaces, ou se gaver de pâtisseries. Soudain l’idée traverse Lolo qu’ils pourraient faire une bonne action en libérant les bêtes emprisonnées au zoo de Vincennes.
      Bastien (de son vrai nom Sébastien Ledreu) est un jeune anthropologue, spécialisé dans la vie des baleines ; donc, cette idée lui convient immédiatement. Lolo, qui adore les éléphants, libère aussi les fauves. Ainsi, pourront-ils voir quelques jours plus tard, les bêtes prendre possession de la ville :
      « Ils virent aussi, cours Parmentier, les girafes au long cou brouter l’envers des platanes ; rue des Bonnes un python réticulé enroulé autour d’un réverbère ; le gros lion folâtrer avec sa poignée de lionnes en plein milieu du parking Salvador Allende… Ils entendirent au loin le choc aquatique des hippos qui plongeaient dans la rivière depuis la voie sur berge et la course éperdue d’un ongulé, sûrement traqué par un carnivore silencieux, sur les pavés des vieux quartiers. »
      Antoine quittera le couple. Bastien, jouant le rôle d’un grand frère (amoureux) s’occupera de Lolo dans la ville désertée.
      Dans la nouvelle suivante « une Orange bleue vue d’en haut», changement de perspective. Le surveillant humain d’un satellite militaire ayant pour mission de parer à une éventuelle attaque balistique, observe la terre de haut. Il dépend de la base de Vandenberg en Californie qui, après un long silence, l’avertit de passer en alerte rouge, les Chinois ayant envoyé des missiles nucléaires sur Taïpei, voudront sans doute anéantir le satellite :
      « Il est au-dessus du nord-ouest de la Chine, cette foutue putain de Chine sur laquelle se lève une aube de mauvaise augure, lorsque la voix de Vandenberg, reliée par le complexe MPSS (dans le jargon : Multi Purpose Satellit System) éclate dans son casque. Cette fois, c’est l’alerte rouge. Les Chinois ont bien décidé de jouer aux cons, un milliard quatre cents millions de cons, moins ceux que la pandémie a étendus pour le compte, un max il faut l’espérer. Les Chinois, c’est officiel, ont donné trente minutes aux Etats-Unis pour désactiver leurs NAOS… »
      L’observateur veille au grain. Il désintègre les missiles des Jaunes envoyés à son encontre mais n’a pu empêcher d’être atteint par les radiations, ce qui le condamne. Lorsque Vandenberg lui annonce que la pandémie du PRISCA a touché la Terre entière et que, dans ce cas, il importe de déclencher le feu nucléaire sur la Chine, Giordano hésite. Perdu pour perdu, l’homme livré à la destruction fait une fleur à la Chine, avant de rejoindre sa tendre Barbara en se suicidant : il anéantit la base de Vandenberg :
      « Lorsque, cent minutes (et des poussières) plus tard, il survole une fois de plus le Nouveau-Mexique qu’une météo exceptionnelle dégage entièrement, il peut observer sur l’écran de son VLT le champignon gris, au tronc noueux et au chapeau plat, qui oscille dans l’atmosphère lourde de poussière à dix kilomètres d’altitude. Le champignon est si grand qu’il peut même le voir à l’oeil nu, enraciné sur une ombre oblique plus grande que lui, qui s’étale en travers d’une plaine rousse ressemblant à s’y méprendre à la surface de Mars. Mars, il ne connaîtra jamais. Mais, au moins, Vandenberg n’emmerdera plus personne. Dites-moi merci, les Chinois. »
      Onze ans après la pandémie. Sébastien Ledreu et Laurence, devenue une spécialiste des éléphants, se sont déplacés, avec de nombreuses difficultés, en Afrique, au Burundi, sur les traces d’une harde prodigieuse de proboscidiens.
      A peine arrivés en dirigeable, et malgré l’intense chaleur due à l’effet de serre, ils se mettent en chasse en compagnie d’un guide africain, l’un des survivants. A l’approche de la harde, la vision de centaines de milliers d’éléphants est tellement intense que Laurence, subjuguée, disparaît dans le troupeau. En dépit d’une recherche désespérée, Sébastien reviendra seul en France, à Paris.
      Des années plus tard, Sébastien déambule dans la jungle qu’est devenue la capitale de la France. Il a développé des aptitudes psy : il comprend intuitivement les animaux, leurs motivations, leur sensation de faim ou de plénitude. Ces animaux relâchés jadis, ont proliféré, transformant la ville en un nouveau paradis terrestre :
      « Ainsi vide et nue autour  de l’axe central  de l’obélisque de Louqsor dressé comme une aiguille incandescente pointée vers l’infini, la Concorde, épargnée par la marée végétale, ressemblait aux gravures du XIXème siècle, ou du XVIIIème, sauf que les fiacres et les promeneurs en gibus avaient été remplacés ce jour-là par sept girafes musardant, et un pangolin solitaire qui se hâtait en diagonale, sa cuirasse de mailles luisant au soleil, vers l’ancien  ministère de la Marine. »
      Du crocodile se prélassant sur les quais de la Seine, au bison refusant avec obstination de lui céder la priorité sur le Pont Royal, Sébastien participe de la vie frémissante, étant accepté par tous les animaux.
      Il dormira avec une panthère à ses côtés, goûtera l’étrangeté rousseauiste  (tenant autant de Jean Jacques que du douanier) d’une terre où subsistent encore les fantômes des femmes qu’il a aimées jadis. Mais son don le quitte peu à peu, l’obligeant à la prudence, puis à l’abandon de la ville.
      Sebastien n’est pas le seul à rechercher un contact humain. Anne de Cloarec, une autre survivante, explore la région d’Albi, sur les traces d’un homme qui pourrait encore lui faire un enfant. Sa trajectoire l’amène d’Albi à Castres, puis, après une pause dans une ferme, elle remonte vers le Larzac où elle rencontre Sammy Vermelat, un vieil homme sale et crasseux au pénis flasque, incapable de la féconder, malgré de multiples tentatives.
      Elle reprend donc sa route, vit quelque temps avec une consoeur, Malika, son antithèse. Malika ne veut pas d’enfants, il lui est indifférent que l’espèce humaine s’éteigne. Enfin, un message d’un certain Pierre, fixé à un arbre, prouve que cet homme est encore en vie. Elle erre à sa suite dans Montpellier, Nîmes, Avignon, Arles, puis dans Marseille, à moitié sous les eaux.
      C’est dans les Causses qu’elle fera la rencontre tant attendue. Pierre disparaîtra au petit matin, la laissant enceinte. Le destin d’Anne sera semblable à celui du «  tigre de Malaisie » qui s’est éteint parce que les derniers représentants de l’espèce, trop peu nombreux sur un territoire trop grand, n’auront pu se rejoindre.
      « Dans la cave » relate l’abominable histoire d’une fillette qui deviendra « la Princesse des rats ». Enterrée sous un grand magasin – donc sans problème de ravitaillement - avec sa mère, la petite fille parcourra le chemin inverse de l’évolution :
      « Lorsque la princesse se blottissait contre elle, elle avait l’impression que sa maman était de plus en plus maigre, qu’elle fondait, que ses bras  et ses jambes étaient de plus en plus semblables à des morceaux de bois sec.(…)
      Maman vomit de plus en plus souvent. La nuit, elle l’entendait gémir, tandis qu’elle se tordait sur sa couchette comme un ver de terre coupé en deux. Le jour, elle la voyait palper son ventre creux, elle voyait les mains brunes aux doigts crevassés tâter la peau de son ventre, comme s’ils voulaient s’y enfoncer pour y chercher quelque chose, peut-être la cause de son mal. – Quelle saloperie… Quelle saloperie ! répétait-elle. »
      Restée seule après la mort de l’adulte, avec pour toute culture quelques magazines montrant le monde humain, elle entrera en empathie avec les rats dont elle deviendra la déesse tutélaire. Elle les protège, leur ouvre des boîtes de conserve, et observe, à travers un soupirail infranchissable, l’extérieur inaccessible, les premiers flocons d’un hiver à venir.
      Dans l’univers clos de la cave, il se passe peu de choses. L’arrivée d’une louve , qui cherche un endroit sûr pour accoucher, bouscule l’ordre établi. La présence de la petite fille est acceptée. Plus tard, la louve partie à la chasse et les louveteaux au chaud dans la cave, les rats les tuent, les uns après les autres. La louve, au désespoir de la princesse, emmène son dernier rejeton pour le soustraire au danger et disparaît de son univers.
      Retour à Area 267. Le commandant Paul Sorvino vit dans son monde virtuel, entouré de robots à ses soins. Sorvino tue le temps dans des jeux virtuels. Il se bat contre des tyrannosaures, des lions ou des éléphants, s’invente des combats, affronte ses clones, fait l’amour à des femmes de rêve, concrétisées pour que des automates puissent récupérer sa semence.
      Ancienne recrue de la SSDA (Service Scientifique des Armées), le commandant Sorvino se lasse de cette vie jusqu’à ce que, mystérieusement, la machinerie semble se détraquer. Un jour, il se réveille dans son bloc d ‘hibernation avec, à ses côtés, ses compagnons, tous morts du PISCRA.
      Il restera l’unique survivant des cinquante autres bases disséminées sur le continent américain, établies dans le même but : dépasser l’échéance fatale pour l’humanité. Enfin, les portes de l’abri s’ouvrent sur le monde réel :
      « Je suis le Pr. Saul Weinbaum. Vous pouvez me considérer comme le capitaine de ce bateau. Parce que nous sommes tous dans une arche, vous en avez conscience, n’est-ce-pas ? Vous vous trouvez à l’abri dans ce que l’on appelle dans notre jargon une Unité Autonome de survie prolongée. Il en existe un certain nombre disséminées dans le pays. Une cinquantaine, à ce que je crois savoir. Et même quelques autres ailleurs. Top secret ! Les bunkers de ce genre ont été conçus au milieu du siècle dernier, en prévision d’un conflit nucléaire avec les Russes »
      Il sera projeté hors de sa matrice, sommé de refaire le chemin de la vie aidé par quelques artefacts technologiques comme la voiture solaire ou le couteau magnétique. Il entreprend la traversée des USA vers l’Est.
      Quatre cosmonautes, Milena, Patricia, Isaac et Dayrush, chacun spécialiste en son domaine, se relèvent de leur sommeil prolongé dans leur engin spatial, quarante ans après la pandémie. Se rappelant qu’ils devaient constituer le noyau d’une colonie d’intrépides explorateurs interstellaires, ils constatent qu’ils n’ont pas bougé de leur orbite, avec une vue sur la terre où les reliefs sont subtilement transformés.
      Que s’est-il passé ? Pour le savoir, ils regagnent le sol avec leur « shuttle ». Se décidant à atterrir à Paris – une destination qui en vaut une autre-, ils posent brutalement leur engin sur l’esplanade des Invalides inondé, provoquant la mort de Patricia.
      Les trois survivants s’organisent, visitant une ville tropicale, submergée par les eaux, se servant du shuttle comme radeau, voguant dans des avenues transformées en autant de canaux. Ils éliront domicile dans un appartement de Montmartre qu’ils aménagent. Milena, enceinte d’Isaac, découvre bientôt que l’appartement est envahi par les rats qui, par milliers, s’enhardissent jusqu’à les attaquer. Repoussés avec des armes à feu puis à l’aide d’un lance-flammes bricolé, les rats battent en retraite, commandés, semble-t-il, par un être mystérieux, une sorte de rat immense :
      « La flamme fusa, déployant ses tentacules rouge et or dans la cage d’escalier, où ils s’éparpillèrent en volutes avant de s’écraser sur les murs qu’ils marbrèrent d’ombres brunes.
      Trois secondes, pas davantage. Mais, cette fois, le résultat fut à la hauteur : des dizaines de rongeurs brûlés jusqu’à l’os, globes oculaires fondus, se tordant entre les crocs de l’agonie en dégringolant les marches, poussés par ceux qui arrivaient derrière et n’avaient pas encore compris.
      Cris suraigus, prenante odeur de viande rôtie, de poils racornis. L’avalanche se tassa, le temps pour les astronautes d’atteindre le second étage. WOOOOOUSHHH! Une deuxième décharge prit de front les premiers rangs apparus à l’angle de l’escalier, Milena poussa un cri en décrochant de son épaule un gros gris qui, tombé d’on ne savait où, y avait atterri toutes griffes dehors. Un coup de crosse réduisit son crâne en grumeaux. »
      La dernière bataille sera décisive en provoquant la mort de Milena, puis la disparition de Dayshu parti à la recherche d’armes. Isaac reste seul avec, en face de lui, une marée de rats, qui, curieusement, ne l’attaquent pas. Il capture leur chef qui n’est autre que la « Princesse des rats ». Avec patience, il lui fera regagner , échelon après échelon, le stade de l’humanité,  dans son appartement de Montmartre. La Princesse, ayant à nouveau accédé au statut de femme, dira adieux à ses fidèles compagnons pour suivre Isaac dans sa conquête d’un monde vide.
      Dans la dernière nouvelle « le Jeu avec Leelah », le commandant Sorvino, couturé de cicatrices, a atteint la ville de New York. Il y fait la rencontre d’une troublante jeune noire, une Masaï, sensible et esthète, sans qu’il puisse dire si cette dernière est d’origine terrestre ou extraterrestre car elle semble en liaison avec « l’Oeil », un artefact lumineux suspendu dans le ciel qui, finalement, disparaîtra.
      Leelah lui laisse le temps de sortir de ses fantasmes avant de lui faire comprendre qu’elle deviendrait dorénavant son unique réalité. Seuls, comme quelques autres rares couples de par le monde, ils auront à vivre sur une terre qui ne leur appartient plus.
      Enfin, l’odyssée de Sébastien devenu « le Voyageur » ponctue chaque nouvelle, comme en interlude. Après la disparition de Laurence, il a pris la route du sud, témoin obligé de la disparition rapide des objets liés à l’activité humaine. Après une pause dans une commune de type utopique, il fera la rencontre de « la Folle de Valence », une vieille femme bloquée à un stade régressif de sa vie qui refuse la réalité actuelle. Elle « joue » à la télévision, vit dans les détritus, et répète à l’infini les diverses phases de la catastrophe. Peu à peu, les rencontres s’espacent. Autour de lui, les animaux abondent, sans peur.
      Il éprouve des sentiments de plénitude et de bonheur en s’endormant à ciel ouvert, dans ce monde neuf. Le temps chronologique a disparu, remplacé par la durée vécue et l’intensité des sensations. Subissant un énorme orage sur le chemin d’Avignon, il évitera prudemment trois lionnes apparues brusquement devant son cheval. Pour se sécher, il s’abrite dans une ferme déserte mais ne peut éviter le début d’une pneumonie qui le conduira à la mort, terme définitif de son long voyage.
      « Le Monde enfin » est un ouvrage étonnant qui, dans notre domaine, n’a aucun équivalent sauf, peut-être « Demain les Chiens » de Clifford Simak. Il s’agit d’une tentative (réussie) de mettre «en abyme » une série de nouvelles s’établissant autour d’un même thème, la fin de l’espèce humaine et la résurrection d’un monde débarrassé de l’homme.
      Chaque nouvelle peut se lire séparément mais, enfilées comme des perles sur un même fil, elles forment un ensemble gagnant en cohérence au long de l’ouvrage. Le fil conducteur rythmant la vie du roman se concrétise dans la personne du « Voyageur », un vieil homme solitaire dont nous apprendrons l’origine peu à peu, qui, à cheval, et parce que plus rien ne le retient nulle part, pérégrine de Paris vers le sud de la France, sur les traces d’une (imaginaire) compagne, car il est l’un des rares rescapés de la grande extinction :
      « Le cavalier était un homme long et sec, qui se tenait voûté au-dessus de l’encolure de sa monture. Son visage et ses bras nus étaient bronzés mais, autrement, il portait bien son âge, c’est-à-dire plutôt mal. Son crâne était protégé du soleil par un chapeau de paille tressée, à large bord,  effrangé par l’usure et par places crevé ou rongé par des bêtes. Une ganse de cuir agrafée par un petit clou rouillé tordu en épingle à cheveux ceinturait la base du chapeau.
      Sous le chapeau, le crâne du cavalier était complètement chauve, tavelé de taches de son. Une couronne de cheveux d’un blanc jaunâtre, aux mèches emmêlées par la crasse, enveloppait ses tempes et, rejetés derrière ses épaules, pendait jusqu’à ses omoplates, nouée en catogan par un fragment de cuir provenant d’une laisse. »
      Solitaire, savourant la vie nouvelle qui jaillit de partout, il connaîtra une mort paisible au bout de son voyage d’ordre initiatique, signant de manière irréfutable la défaite définitive de l’humanité dans un monde dont il a été dépossédé :
      « Au bout d’un mois, le crâne comme le tronc se montraient nets de toute trace de viande. Le squelette était encore très blanc, trop neuf encore pour avoir eu le temps de jaunir au vent, à la pluie, au soleil, au temps. Le crâne avait roulé à quelques mètres du tronc, la mâchoire désarticulée mordait la terre de ses mauvaises dents, du plantain avait poussé en travers des orbites.
      Ainsi reposait le professeur Sébastien Ledreu, autrefois chercheur en paléontologie détaché au Muséum d’histoire naturelle de Paris. Au printemps suivant, la végétation vivace recouvrait complètement le squelette qui n’eut plus, au cours des années, qu’à s’imprimer peu à peu dans la terre, comme une signature. »
      Bien que toutes les nouvelles ne soient pas inédites (comme par exemple « la Nuit des bêtes » qui a paru antérieurement dans une collection pour enfants), l’on sent que le projet d’ensemble a longtemps été caressé  par l’auteur, affiné au fur et à mesure.
      La permanence dans le thème lui a permis de polir chaque nouvelle, de la travailler ou retravailler formellement, d’en ciseler la matière verbale pour en faire des récits qui ressortent de manière unique dans le domaine. « La Princesse des rats », à travers la description insoutenable de son mode de vie, en constitue un bon exemple.
      La bonne connaissance des ressorts du fantastique littéraire, du découpage cinématographique alliée à sa culture scientifique , font de Jean-Pierre Andrevon , avec plus de cent soixante ouvrages à son actif, l’un des plus brillants représentants de la science-fiction française.

    6. Type: livre Thème: menaces idéologiques, la cité foudroyée Auteur: Ulysse BRANDON Parution: 2006
      Coup sur coup deux bombes atomiques de vingt kilotonnes explosent sur Milan et sur Paris. Ghülam Ismaïl Khan qui a passé en force avec son camion de la mort, et bien qu’arrêté par la police, déclenchera sa bombe à proximité de l’Arc de Triomphe. La capitale dévastée reflète l’apocalypse rêvée par Al Quaïda à l’égard des Occidentaux :
      « La gifle du vent fut si violente que la tour Eiffel entière vacilla, comme prête à s’effondrer sur le Champ-de-Mars. Un hurlement métallique insensé résonna dans l’armature de l’édifice, et l’ascenseur se désagrégea : le toit, les portes et la cloison côté nord s’arrachèrent et s’envolèrent comme des feuilles de papier prises dans un courant d’air. (…)
      La tour Eiffel avait résisté ; seules l’antenne et les superstructures du sommet avaient été emportées par le souffle, plus les restaurants et les autres excroissances commerciales des deux premiers étages. En revanche, lorsque Mehdi se décida à contempler Paris, il ne put s’empêcher de pousser un cri d’angoisse : de tous côtés, ce n’étaient qu’incendies et dévastation.
      Sur la rive droite, la quasi-totalité des immeubles étaient éventrés ; il ne restait pratiquement plus un toit, plus une fenêtre, et des monceaux de débris  jonchaient les rues et les avenues. Plus au nord encore, il n’y avait plus rien, hormis quelques pans de murs de forme irrégulière, de-ci, de-là. Et puis partout, aussi loin que portait le regard, les flammes et la fumée noire d’immenses incendies, qui dévoraient des quartiers entiers, et ce nuage bizarre, déchiqueté, de couleur de plomb, qui planait au-dessus de la ville. »
      Les répercussions des attentats furent immenses dans le monde entier, sans toutefois générer une guerre totale dans laquelle l’Iran, le Pakistan, le Soudan ou l’Arabie Saoudite auraient été engloutis.
      Luc Lacordaire, un policier en exercice, a perdu sa femme Claire dans le cataclysme parisien et lui-même a été atteint par les radiations. Aussi, lorsqu’un an plus tard, devant l’incapacité des Etats à liquider définitivement le réseau terroriste, un coup de chance lui fit connaître la cache de Ben Laden dans une caserne désaffectée de Riyad, n’hésita-t-il pas un seul instant. Ne vivant désormais plus que dans l’espoir de se venger, il mettra en place l’opération devant aboutir à la capture du leader terroriste.
      Son informatrice, Shéhérazade, une prostituée marocaine avide d’argent, intelligente et authentique bombe sexuelle, possède en son pouvoir  Al Sallam, un médecin issu de la bourgeoisie arabe qui soutient le chef terroriste,  à qui il veut offrir une version illuminée du coran :
      « - Dis-donc, chouchou, tu pourrais quand même me le faire rencontrer, si tu m’aimes autant que tu le dis. – Qui donc ? s’étonna Al Sallam. –Ben Laden, voyons ! – Oh, c’est bien le moment de parler de lui ! – Allez, chouchou, puisque tu m’as raconté que tu l’avais vu à Riyad. – Moi, je t’ai dit ça ? Allons, continue et ne gaspille pas ta salive ! – Dis-moi où je peux le trouver, chouchou, s’il te plaît. Entre chaque supplique de Shéhérazade, les baisers reprenaient, toujours plus près de l’épicentre des préoccupations d’Al Sallam. – Et ça te servira à quoi ? Personne ne peut l’approcher, sauf cas exceptionnel. – Mais je suis un cas exceptionnel ! glapit Shéhérazade. Allez, dis-moi. -Dans le quartier Al Foutha, murmura le satrape. –Ne te moque pas de moi ! Si tu ne te moques pas de moi, je te jure que je viendrai chaque fois que tu m’appelleras, même dans ton pays ; je te jure que je ne ferai jamais passer personne avant toi ! –Mais je ne me moque pas de toi ! Il est dans l’ancienne caserne Al Babaka. Il y est arrivé juste avant les attentats de Paris et de Milan. – Chouchou, tu es un ange ! Et la bouche climatisée à la glace pilée se referma autour du braquemart à 100 millions de dollars. »
      Luc, avec Shéhérazade en son camp, obtient l’agrément des Américains, qui souhaitent rester au-dessus de tout soupçon. Avec efficacité, il enclenche un processus pour la capture de Ben Laden, identique à un mouvement d’horlogerie.
      Ayant recruté par l’intermédiaire de Michel de Fallières, lieutenant-colonel du 3 ème  RPMIA, un groupe efficace d’une vingtaine de paras, il articulera son action autour de la figure  de l’Irakien Assam Ouari, ressemblant à s’y méprendre à Saddam Hussein.Celui-ci, avec ses faux gardes du corps, demanderait à rencontrer Ben Laden au sein de sa caserne d’Al Babaka et l’enlèverait sous sédatif. Action périlleuse précédée par une logistique sans faille : faux-papiers pour tous, hôtels différents, véhicules tout-terrain à disposition, armes négociées d’avance.
      A l’heure dite, les protagonistes de l’enlèvement arrivent séparément à Riyad et prennent leurs quartiers. Les sommes d’argent promises, payées par les Américains, ont levé toutes les hésitations. L’avion du retour pour Djibouti, un Falcon, qui décollera d’un tronçon d’autoroute libéré de ses véhicules, attend déjà, veillé par Millari, un as du pilotage. Les premières phases du dispositif se déroulent  sans anicroche. Le commando, muni d’un armement sophistiqué se fait donner l’entrée de la caserne, trompant la vigilance, pourtant extrême, des gardes de Ben Laden. Déjà, cependant, le grain de sable qui risque de gripper la machine, s’est manifesté.  
      Barnabé Crèvecoeur, l’un des paras, trop pressé de profiter de sa prime se fera agresser dans la vieille ville de Riyad, éveillant la curiosité de l’astucieux chef de la police locale, Hassan Faradinn. Ce dernier fait part de ses doutes à la hiérarchie parmi laquelle, le colonel Al Samarriah, qui a introduit Ben Laden et sa bande en toute illégalité en Arabie Séoudite. Convaincu du sérieux de la menace française, peu enclin à être fusillé pour trahison, il fait bloquer les points d’accès à la caserne. Dans les quartiers terroristes, Ben Laden et ses gardes seront neutralisés, puis drogués. Sa barbe coupé, lunettes de soleil sur le nez, le leader d’Al Quaïda s’achemine vers la sortie avec ses ravisseurs, sans éveiller de soupçons. Lorsque le centre de la caserne saute, entraînant les principaux lieutenants d’Al Quaïda dans la mort, le barrage policier ne résistera pas à la force de frappe du commando.
      Pendant que Faradinn s’escrime à convaincre ses supérieurs d’acheminer des hélicoptères et des blindés sur le terrain, l’équipe française, débarrassée non sans casse de tout poursuivant, s’envole avec le Falcon au-dessus de militaires saoudiens impuissants. Samarriah, fait exécuter les terroristes présents sur le territoire saoudien, - autant de témoins en moins :
      « Al Samarriah contemplait le corps sans vie de Souleyman Barastan et de ses deux derniers acolytes. La Mercédes 600 était garée dans l’un des nombreux entrepôts abandonnés situés à la périphérie de la capitale, qui servaient de temps en temps de théâtre à ce genre de besogne. L’exécution s’était faite sans bavure, à bout portant ; les trois hommes n’avaient eu aucune possibilité de se défendre ni de s’enfuir.
      Mais ils n’avaient pas supplié non plus, et le colonel savait qu’il lui faudrait un peu de temps pour se défaire du regard de haine qui lui avait lancé l’Afghan, lorsqu’il avait compris que son ancien complice avait opté pour le nettoyage par le vide. »
      Puis il donne la chasse à l’avion des Français. Le Falcon, proche d’être abattu, sera sauvé en dernière extrémité par des avions américains venus à la rescousse, lui permettant d’atterrir dans le désert éthiopien. Les Français, qui traînent toujours avec eux Ben Laden inanimé, réquisitionnent les voitures d’un groupe de touristes, puis filent vers la frontière où, se croyant sauvés, ils seront pris en mains par l’armée française.L’enlèvement du terroriste a soulevé une intense effervescence diplomatique et des accords sont intervenus entre les pays impliqués par lesquels Luc, Michel, Jessica et les autres seraient prêts à être sacrifiés sur l’autel de la raison d’état.
      Heureusement, Thorenssen, le contact américain libère le groupe, le président Bush ayant déjà signé un accord avec la France qui livrera Ben Laden aux Etats-Unis. L’aventure pourrait s’arrêter là si le chef d’Al Quaïda, revenu enfin à lui, n’avait menacé le monde de l’explosion d’une autre bombe atomique s’il n’était libéré. Intense recherche. Michel découvre, grâce à Shéhérazade et à son intuition, que Léïlah, l’amie de la jeune fille, avait été contactée par Moundir et Toufik, deux de ses cousins, intégristes convaincus qui connaissaient aussi Al Sallam. La bombe devant volatiliser la Haye au moment précis où Ben Laden passerait en jugement, toutes les forces de police, coordonnées par Thorenssen et Michel, recherchent les deux frères chargés de l’acheminer en caravane sur l’objectif  :
      « Toufik s’était mis à hurler et avait brandi le téléphone de l’apocalypse en invoquant Allah. Il s’apprêtait à appuyer sur la touche verte qui composait le numéro programmé lorsque la voiture se fit mitrailler presque à bout portant. Une vingtaine de projectiles frappèrent Moundir, provoquant une mort quasi instantanée. En revanche, Toufik, en partie protégé par le corps de son frère, ne fut que blessé au bras et à la cuisse gauches.»
      Les terroristes éliminés, Ben Laden jugé, les protagonistes survivants de l’expédition purent enfin profiter des millions d’euros si durement gagnés.
      Un ouvrage de circonstance, politique-fiction, thriller technologique, roman d’action. La description de Paris assassiné a été particulièrement soignée par les auteurs et ouvre un récit que l’on ne lâche qu’à la dernière page. On aimerait que le texte qui s’inscrit dans un futur proche, passât de l’invraisemblance à la réalité. (Ce qui a été fait au moment où ce texte apparaît sur mon site!)

    7. Type: livre Thème: sociétés post-cataclysmiques 1 Auteur: Thomas GEHA Parution: 2005
      Pépé est un « Alone » :
      « -Ben, tu vois, je suis un Alone, un mec qui ne se joint à aucun groupe, jamais ; un mec qui pense pouvoir se défendre tout seul en cas de besoin. Les Rasses, les Fanars, et les groupes militaires en particulier, n’apprécient guère les Alones, et c’est réciproque. »
      Il se fera surprendre par des « Fanars » (Fanatiques Religieux) qui l’entraînent dans leur repaire où ils adorent la « Vierge évanescente », un gadget vidéo qui les fait croire au surnaturel. Leur chef décide de mettre Pépé à mort comme la jeune fille déjà précédemment capturée. Le héros tue « Dents pourries » (c’est le nom du chef) à l’aide de ses armes de jet, délivre la jeune fille, échappe aux Fanars pour prendre la direction  de l’Ouest.  Comme c’est déjà le début de la saison froide, ils se décident pour la région de Rennes où Pépé se rappelle d’un refuge acceptable qui leur permettrait de passer l’hiver dans le confort.
      Le voyage est animé car il leur faut éviter les « Rasses » cannibales et, arrivés en vue du refuge, ils auront la désagréable surprise de le voir occupé par un autre Alone. Celui-ci, blessé, n’offre aucune résistance. Prénommé Gaby, il se rendait en la ville de Rennes lorsqu’il fut attaqué par une meute de renards, ce qui l’a obligé à se mettre en sûreté. Les deux solitaires fraternisent. Pépé décide d’accompagner Gaby dans sa quête malgré le danger représenté par les «Nadrones », robots programmés de la dernière guerre, qui ont exterminé les humains :
      « Les villes, c’est franchement le coin à éviter, si l’on tient un minimum à sa vie. Plein de trucs pourris, en ville. Des tonnes de squelettes, bien sûr, animaux et (…) humains, sans compter ces fichus Nadrones, invisibles et dévastateurs. Les Nadrones, ce sont les restes de la civilisation, le truc peut-être responsable de la destruction du monde. »
      En route, ils en profitent pour arracher une autre jeune fille, Flo, des griffes d’autres Rasses, avant qu’il ne soit trop tard pour elle :
      « Aucune pitié n’habite ces hommes. Chacun à leur tour, ils dégainent un long couteau incurvé et tranchent la gorge des femmes (…) moi, ça me donne envie de dégobiller. Surtout quand je vois les types découper la chair meurtrie d’une brune, comme de la simple viande de boucherie. Pour eux, ça va être le festin. »
      En ville, La végétation envahissante domine les bâtiments :
      « Yep. On y était, en effet. Les premiers immeubles effondrés sont apparus, certains déjà enrobés de plantes grimpantes, et les toits crevés par le faîte d’arbres anormalement grands. Mutations. Ca commençait bien. Déjà, sur le chemin, on avait parfois rencontré des plantes bizarres, comme un bulbe plutôt balèze aux branches terminées par des sortes de clochettes rouge sang, graisseuses… »
      Nulle trace visible de Nadrones, mais des carcasses de voitures qui semblent animées d’une vie propre. Ces «Voitortues » les obligent à se réfugier dans les tunnels du métro où les attendent les rats et les chauve-souris. Chacun décide de partir de son côté, pour se diriger vers le centre ville, place Hoche. En émergeant sur la place, Pépé a la surprise de sa vie : au bord d’un grand échiquier se tient un être immense, noir et télépathe. Capturant ses victimes par «induction spirituelle », il domine leur temps subjectif, leur faisant se confondre fantasmes et réalités. Il propose une partie d’échecs à Pépé, jeu qui ne peut aboutir qu’à la mort. Le jeune homme doit vaincre les fantômes de sa mémoire. Case après case, il se souvient de sa rencontre avec Grise, une jeune femme qui lui avait tout appris, dont il était tombé amoureux jadis et qui est morte par sa faute ; mais est-elle vraiment morte ? Cette question, il la résoudra ultérieurement, l’urgence consistant à éliminer le mutant noir. Ce qui fut fait car Pépé est un très bon lanceur de couteaux.
      Sans désemparer, ils ressortent de la ville. Pépé, s’apercevant que Flo et Gaby forment à présent un couple, prend la décision de  retourner dans le sud, dans la région de la Creuse, où avait disparu Grise. La quête vers son passé l’entraîne à Sète, près d’un village fortifié, repaire du «Seigneur Argento ». Par Nicolas le Géant, le portier qui deviendra ultérieurement son ami, Pépé est amené devant Argento et, ô surprise, devant Grise, une Grise vieillie, aux yeux vides, manifestement sous l’emprise psychologique du tyran.
      Pépé décide de reprendre son bien et d’abattre Argento. Une entreprise périlleuse, l’arme secrète d’Argento, avec laquelle il lave le cerveau de ses sujets, étant un couple de mutants semi-humains, semi-végétaux, à la puissance psy irrésistible. L’adjoint d’Argento, un autre  Alone, redoutable lui aussi,  perce à jour ses intentions et le livre aux mutants.Mais notre héros est d’une trempe supérieure : simulant la sujétion, il attend le moment favorable pour passer à l’action avec l’aide de Nicolas le Géant.  Argento se réveillera, la gorge tranchée par Pépé :
      « Cette femme m’a élevée. Cette femme m’a tout appris, et elle compte bien plus pour moi que la prunelle de mes yeux. Mourir pour elle est un acte insignifiant. Et toi, Argento, tu y as touché, tu me l’as enlevée, tu as fait d’elle un morceau de viande sans cervelle. Domaine sacré, mon pote. Ta propre Mère sacrée n’avait pas prévu ce scénario, hein?(…)
      Qui plus est, une vermine comme toi, ça me dégoûte. Profiter de pauvres hères comme tu oses le faire ici est un acte inqualifiable.
      J’ai craché par terre, j’ai raffermi ma prise sur le manche de mon couteau.
      -Bonne nuit, Argento. Bonne nuit éternelle. Elle est bien méritée. »
      En compagnie de Grise, toujours passive et absente, Pépé disparaîtra dans la nature. Deux mois plus tard, dégagée enfin de sa camisole psychique, Grise retrouve la mémoire et reconnaît Pépé avec une joie sans mélange.  Alors le couple rejoindra Gaby et Flo.
      « A comme Alone » est un roman d’action se situant dans le décor d’une France ravagée par le cataclysme. C’est aussi et surtout un hommage à Julia Verlanger du cycle de «l’Autoroute sauvage », hommage tellement puissant qu’il se démarque à peine du plagiat. Qu’importe ! faute avouée est à moitié pardonnée, et la lecture du roman, aidée par un style fluide, fait passer un agréable moment. Que demander de plus ?

    8. Type: livre Thème: le dernier homme Auteur: Gérard KLEIN Parution: 2004
      Le narrateur est assis dans sa chambre. On frappe à la porte : c’est une jeune femme. Très directive elle le convainc de lui faire un enfant. Selon elle, il serait le dernier homme vivant en ce monde, tous les autres mâles ayant été remplacés par des robots.
      Pour l’en persuader, elle accumule les preuves en démasquant, sous la servilité masculine, «l‘élan mécanique». Elle aurait été attirée jusqu’à lui par l’odeur de phéromone mâle que n’ont pas les machines. Convaincu, il accepte de la féconder. Mais  -ô surprise- elle s’aperçoit trop tard que lui aussi est un robot, qui, en lui injectant son sperme se sert de ce moyen pour l’euthanasier. Fin de la race humaine.
      Une nouvelle  charpentée, à la chute inattendue, ce qui est le moins que l’on puisse espérer d’un vieux routier de la SF. comme Gérard Klein.

    9. Type: livre Thème: le dernier homme Auteur: Jacques STERNBERG Parution: 2004
      C’est Jacques Sternberg qui doit avoir un blanc. Pressenti pour écrire à  propos du thème du « dernier  homme », il répond qu’il n’a rien à en dire puisque, n’est ce pas, chaque homme  est en somme…« le dernier ». Par une pirouette il traite le sujet… sans le traiter.
      Et zon sur le groin du lecteur.

    10. Type: livre Thème: le dernier homme Auteur: Nicolas D'ESTIENNE D'ORVES Parution: 2004
      …Ou la vie misérable du dernier vampire. Ayant franchi les millénaires, s’étant établi à Paris après avoir coopté Jules César à sa cause vampirique, il a pris ses quartiers dans la crypte sous la cathédrale de Notre Dame. Mais une dernière rencontre avec Jules lui fait soudain prendre conscience à quel point sa vie (nocturne) est vide de sens. Il sera malencontreusement assassiné par un ami de rencontre (le narrateur) qui lui fit subir les effets redoutables et mortels d’un rot parfumé à l’ail.

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