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Bienvenue dans la Base de Données des livres !

Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !

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Livres

  1. Type: livre Thème: invasions extraterrestres Auteur: Divers auteurs Parution: 1982
    (pour l’analyse se reporter à la nouvelle spécifique)
    N.B. ne sont répertoriées que les nouvelles qui correspondent à notre thème.

  2. Type: livre Thème: pollution généralisée Auteur: Divers auteurs Parution: 2003
    contient les nouvelles :
    la Dernière pluie (Jean-Pierre Andrevon)
    la Compagnie de l’Air (Christophe Lambert)
    les Chiens de mer (Danielle Martinigol)
    le Temps d’aimer est bien court (Jean-Pierre Hubert)

  3. Type: livre Thème: guerres futures 1 Auteur: Divers Auteurs Parution: 1986
    contient les nouvelles :

  4. Type: livre Thème: le Dernier homme Auteur: Divers Auteurs Parution: 2004
    contient les nouvelles :
    Dernière Idylle (Gérard Klein)
    le Dernier Hédoniste (Martin Winckler)
    Shangaï Express (Frédéric F. Fajardie)
    Le Dernier Fumeur (Michel de Pracontal)
    L’Avant-dernier homme (A.D.G.)
    Robert (Chantal Pelletier)
    Le Rêveur de Pompéi (Olivier Delcroix)
    Le Mot de la fin (Sébastien Lapaque)
    Disparition d’une odeur (Serge Quadruppani)
    Comme un fauteuil Voltaire dans une bibliothèque en ruines (Jérôme Leroy)
    la Géométrie de l’invisible (Sophie Loubière)
    Elle (Jean Mazarin)
    But not least ! (Nicolas d’Estienne d’Orves)
    la Dernière des cinq (sotie) (Jean-Baptiste Baronian) (hors corpus, non répertorié)
    Hurlement (Jean-Pierre Andrevon)
    Charlie’s Angels (Roland C. Wagner)
    le Dernier Rhum (Philippe Lacoche) (hors corpus, non répertorié)
    l’Ultime salve de Brice Merloncourt (Daniel Walther)
    le Sourire des rats (Christophe Mager)
    la Secte (Marc Villard) (hors corpus, non répertorié)
    Ultime atome (José Nocé)

  5. Type: livre Thème: menaces et guerres nucléaires Auteur: Divers auteurs Parution: 1970
    contient les nouvelles :
    le Test (Richard Matheson)
    les Assassins de la terre (A.E. Van Vogt)
    le Pilote (Ib Melchior)
    Toute la misère du monde (Isaac Asimov)
    Amis et Ennemis (Fritz leiber)
    Le Pays de Nod (Sherwood Springer)
    Un Homme très cultivé (Georges Fredric)
    La Question muette (F.J. Ackerman)
    Homo sapiens (Charles Nuetzel)
    Aquella (D.A. Wollheim)
    La Vague montante (M.Z. Bradley)
    Votre vie en 1977 (Willy Ley)
    Presque la fin du monde (Ray Bradbury)

  6. Type: livre Thème: sociétés post-cataclysmiques 1 Auteur: Didier CONVARD Parution: 1928
    Vol. 01 : Le Sang des Innocents, Glénat éd., 2010 , 1 vol. cartonné, in-quarto, 56 pl. couleurs.
    1 ère parution : 2010
    Les villes et toutes les zones urbaines sont couvertes par une neige dure et glacée, noyant les immeubles en ruines. La chute des villes est à mettre en rapport avec l’épidémie du virus d’Orion qui a fait se désagréger l’espèce humaine. Subsistent encore des micro-sociétés, chasseurs et nomades,  ainsi que des enclaves préservées où, à l’abri de leurs murs , des clans survivent en utilisant la technologie du passé. Vol-de-l’Est, un clan de chasseurs, se dirigent vers une zone sûre où la tribu espère être accueillie, troquant leur compétence et les produits de leur chasse contre la sécurité. La situation est d’autant plus sérieuse que deux de leurs femmes sont prêtes à accoucher. En suivant le tracé de l’autoroute déserte et enneigée, ils pénètrent dans un territoire urbain, hanté par les « bouffe-tripes », des êtres humains régressifs qui s’adonnent au cannibalisme.
    Après une brève attaque, dont ils sortent vainqueurs, ils frappent à la porte de l’Hospitalerie », un lieu de vie et de protection dans lequel ils ne seront pas accueillis car ils sont trop nombreux. Alors ils se dirigent vers le refuge des «stadiers », un clan plus fraternel. Il est plus que temps de trouver un refuge,  car le soir tombe et les «croquemitaines», appelés encore « vampires » hantent ces zones glacées.
    Quelques personnalités se détachent dans le clan des Vol-de-l’Est,  comme Boris, par exemple, un chasseur émérite et futur père angoissé, ainsi que sa femme qui accouchera d’un merveilleux garçon promis à un destin sanglant, hélas ! Du côté des Stadiers, la Capitaine, une forte femme, au propre comme au figuré, experte en maniement d’armes, et sans pitié.
    C’est cette nuit-là que choisirent les Vampire, en réalité des guerriers aguerris, provenant d’une autre zone technologique, à la recherche de sang fais. En effet, dans sa forteresse, située près d’un barrage, le comte Cruom, chef de cette bande, est atteint du virus  qui a décimé le monde et qui corrompt son sang. Il a donc un besoin incessant de transfusion sanguine pour contrer l’action mortifère dudit virus. Envoyant ses sujets dans le monde glacé, il organise des rafles d’enfants pour, en véritable vampire, pomper leur «sang pur». La naissance de jeunes êtres est une opportunité pour lui qu’il ne laissera pas passer. Les Stadiers auront fort à faire pour parer le coup  et n’empêcheront par le rapt des enfants et des nourrissons, au grand désespoir de Boris, qui réagit en premier. Se camouflant sous des oripeaux de bêtes, il suivra la trace des ravisseurs, découvrira leur repaire au haut d’un immense barrage et, de retour, organisera avec les Stadiers l’expédition vengeresse. Le barrage sera miné et sautera. La forteresse investie, le comte Cruom tué de la main de Boris, les enfants-cobayes, plus morts que vifs, délivrés. Mais quelqu’un veille dans l’ombre. C’est «l’Echarneur », le bras droit et le mignon de Cruom, qui n’a pas encore dit son dernier mot…
    Vol. 02 : l'Echarneur, Glénat éd., 2011, 1 vol. cartonné, in-quarto, 56 pl. couleurs.
    1 ère parution : 2011.
    A l'Hospitalerie, l'inquiétude grandit: le vaccin permettant de combattre le mal d'Orion se dégrade. Un groupe d'hommes dirigé par Lenton, se rendra dans la Zone-Paris , zone urbaine et glacée, pour rencontrer Howard, le biologiste découvreur du vaccin. Le déplacement sera dangereux car à l'insu de tous un traître veut s'emparer du stock des vaccins et de la nouvelle formule. Il a introduit un espion dans le groupe, l'Echarneur, pour suivre les opérations.
    Le groupe, en parcourant des zones glacées et hostiles, a sauvé la vie d'un guerrier menacé qui dit s'appeler MarcheDroit. Celui-ci, en s'intégrant se révèlera d'une grande utilité ... et constituera aussi un grand danger. Il leur permettra notamment de progresser par le tunnel du métro désaffecté et hanté par les "Gaspards", des formes mutantes et carnivores. Arrivé à la gare Parnasse, Lenton contacte le Prévost de la cité qui habite à l'église Notre-Dame. Surprise! Lenton est le fils du Prévost et Howard son frère, une dissension familiales à propos du virus les ayant séparés jadis. Avec réticence, le Prévost donne à Lenton l'adresse d'Howard qui réside à l'Hôtel-Dieu. Mais déjà, il est trop tard: le biologiste est infecté, le virus sur lequel il travaillait ayant muté. Pour éviter la propagation de la maladie, Howard s'immole par le feu ayant pu indiquer à Lenton où il pourra trouver la nouvelle formule salvatrice, soit à la Bibliothèque Nationale, auprès du Bibliothécaire Arnaud qui veille jalousement sur le trésor des livres.
    L'Echarneur ne perd pas une miette de tout cela et attend le moment propice pour entrer en action. C'est au bivouac, sur le chemin du retour, qu'il enlève le fils de Boris en une première tentative maladroite. MarcheDroit délivre le jeune homme en neutralisant l'Echarneur. Arrivé enfin à l'Hospitalerie, le traître se montre à visage découvert. C'est MarcheDroit,  qui prend en otage et le jeune homme et sa fiancé dans la serre de l'Hospitalerie, réclamant en échange la formule du vaccin rénové. Fous de rage, Boris et Lenton disposent des snipers sur les toits avant   d'engager le combat, ce qui ne dissuade pas MarcheDroit de poignarder l'adolescent avant de vouloir régler son compte à Boris. La mini-bombe qu'il lui destinait lui éclate au visage projetant des jets d'acide corrosifs. La face rongée, grièvement blessé, MarcheDroit bascule dans l'eau glacée de la Seine. II sera récupéré et remis en état par des gueux menés par Crache-Venin, leur chef, qui espère tirer profit de sa mansuétude à l'égard du traître. Mais MarcheDroit est d'une autre trempe. Munie d'une jambe artificielle, revêtus d'habits sacerdotaux, il élimine crache-Venin pour prendre lui-même la tête des gueux, motivé par la vengeance. Pendant ce temps, le fils de Boris s'éteint à l'Hospitalerie et le mal d'Orion continue sa progression

  7. Type: livre Thème: le dernier homme Auteur: Dean EVANS Parution: 1951
    Gannett, s’extrayant enfin de sa mine après plusieurs semaines de travail intense, se promet de prendre du bon temps à Reno. Peu cultivé et d’une mentalité sauvage, il remarque pourtant l’insolite immobilité des voisins de son village, comme statufiés en pleine activité. Dans la ville de Reno l’attend la même immobilité, le même silence. Ni le policeman ni le barman ne se troublent lorsqu’il emprunte de l’argent dans la caisse pour miser au casino, s’amusant avec ses compagnons de jeux pétrifiés.
    Les journaux, tous de la même date lui révèlent enfin que la menace russe d’utiliser leur nouvelle arme contre les USA a dû se concrétiser : l’Amérique entière a été plongée dans la mort et le silence, sauf lui, protégé dans sa mine. En sortant du drugstore, il contemple désespéré la guirlande clignotante de ce dernier jour avant Noël  où, du ciel, tombe une neige violette…
    « Il s’arrêta en face de l’église et la contempla. C’était un bâtiment bien construit, à l’air respectable. Il était agréable de la trouver ainsi, en plein Reno. – la veille de Noël, murmura Gannett, les lèvres glacées. – C’est la veille de Noël ! (…) Gannett appuya sur les poignées en cuivre de la porte en chêne close. La porte était verrouillée. (…) Dans le clocher, le haut-parleur était enfin prêt à chanter un joyeux Noël. – Que Dieu vous conserve la joie, messieurs ! entonnèrent les voix d’un chœur défunt dans une ville silencieuse. »
    La simplicité du traitement littéraire souligne l’horreur sans nom d’un crime de masse.

  8. Type: livre Thème: savants fous et maîtres du monde Auteur: DE BAYO Parution: 1999
    N°09 : le nouveau déluge , 1957, 16 ppp, fasc. broché, in-8 ème, N. et Bl. récit complet.
    menaces climatiques
    Les Stuart sont invités à une soirée chez une connaissance, le professeur Arnold. Ce dernier leur fait la démonstration de sa nouvelle découverte, un produit capable de provoquer instantanément l’évaporation de l’eau de mer. Peu de temps après, un mystérieux truand masqué soumet Arnold à un chantage sinon il fera un essai en grandeur nature avec cette invention. Il assèchera d’abord le lac Pyramid à la frontière de la Californie, puis il s’attaquera à l’océan Pacifique pour noyer les côtes américaines sous un nouveau déluge. Eddy et Pamela Stuart reprennent du service sous le déguisement –si transparent- d’Atome-Kid. D’après leur enquête, les seuls à connaître le procédé de fabrication hormis eux-mêmes, sont Arnold et deux autres savants, Dawston et Klardek. D’emblée, Atome-Kid soupçonne Dawson. En fouillant sa maison, il y découvre les preuves de sa culpabilité : une caméra, des films, des écrits. Pendant ce temps, le criminel met sa menace à exécution. La côte américaine est soumise à un ouragan et à des raz-de-marée d’une extrême violence. Le savant fou avait, pour ce faire, disséminé le produit dans l’océan sous la forme d’une bombe larguée à partir d’un sous-marin de poche. Dawson demeurant introuvable, Atome-Kid en vient rapidement à l’idée que c’est Arnold le vrai coupable qui aurait monté toute la machination afin d’incriminer Dawson. Atome-Kid piège le savant chez lui, y découvre Dawson ligoté qui, devant une caméra, servait de leurre au bandit. Quant aux motivations du professeur Arnold, on se perd encore aujourd’hui en conjectures !  
    Un récit complet médiocre qui garde cependant le parfum de l’enfance pour ceux qui l’ont lu à l’époque.

  9. Type: livre Thème: menaces et guerres nucléaires Auteur: David GRAHAM Parution: 1985
    Jonah Scott, le commandant de bord du 747 « Delta Tango», en compagnie de son adjoint Jerry Chambers et de Kate, première hôtesse à bord et dans son cœur, était loin de se douter du destin extraordinaire qui l’attendait en ce jour de l’année 1995, lors d’un vol vers les USA, alors que l’atterrissage sur une piste de l’aéroport JF Kennedy retenait pleinement son attention. Le monde avait changé. Les Etats-Unis, sous le triple coup de butoir que représentait la faillite économique, la chute vertigineuse du dollar et l’impossibilité de s’approvisionner en pétrole, avait perdu leur leadership :
    « Et c’est alors que l’on vit le premier grand schisme de la population américaine : les gens affamés mais encore civilisés commencèrent à quitter les villes. A pied, à vélo, mais pas en voiture car depuis le Vendredi noir, il n’y avait plus d’essence et toutes les avenues et toutes les routes étaient complètement bouchées par les véhicules abandonnés.Ceux qui restèrent étaient habitués à vivre de leur débrouillardise. Les sans-abris, les pauvres, les criminels et les fous pillèrent et saccagèrent comme on ne l’avait encore jamais vu. »
    Les conséquences en furent rapides et effroyables. New York, comme toutes les autres grandes villes américaines se présentait comme une ville sans lumières, dangereuse, sans vraie autorité  et sillonnée par des bandes de voyous, des crève-la-faim, désireux de survivre quelqu’en soit le prix. Le crime, parfois jusqu’au cannibalisme, était omniprésent, et les déambulations dans les rues impossibles sans une sérieuse protection. D’autres part, les émigrants vers d’autres pays qui avaient moins soufferts, comme l’Angleterre, étaient impitoyablement refoulés.
    Jonah, qui avait ses habitudes lors de ses escales, et grâce à quelques cadeaux alimentaires, avait acquis la confiance de Charlie, un noir herculéen, reconverti en chauffeur d’un taxi fonctionnant au méthane produit à partir de la fiente de poulet. Charlie attendait l’équipage pour le mener à leur logement habituel à Manhattan. L’immeuble lui-même était constamment sous  la garde de John Capel, un ancien du VietNam, devenu l’ami de Jonah.
    Les retrouvailles furent perturbées par des voyous qui voulurent forcer la porte de l’appartement, durant la nuit. Grâce à John Capel, blessé dans l’action, et celle de Jonah, pour qui ce fut le baptême du feu, les assaillants, seront tous tués et jetés sur le pavé, sans autre forme de procès. Jonah se disait qu’il vivait dans une curieuse époque où le meurtre était banalisé à un point tel qu’il apparaissait comme légal. Le retour vers l’aéroport fut du même acabit. Chambers,  ayant entre temps récupéré Nickie, une jeune fille qu’il aimait, la décision fut prise en commun, de la camoufler à bord pour lui permettre d’entrer illégalement en Grande-Bretagne. D’ailleurs, pendant que l’on y était, la même proposition fut faite à Capel, immédiatement prêt à partir, lui aussi.
    Avec la complicité plus ou moins ouverte des autorités directes de Jonah à l’aéroport  américain, le Boeing 747 put repartir, emportant en son sein quelque six cents passagers. Parmi ceux-là, Jonah releva la présence de quatre savants Olaffsen, Moshe Rabbin, Waldheim et Volgel, qui revenaient d’un congrès,  de quelques politiques russes enfin d’une compagnie de soixante membres des SAS, commandés par le major Brand, qui avait mené une action de protection civile aux USA.
    La destination finale de l’avion, soit Londres-Heathrow, ne fut jamais atteinte, car, très peu de temps après le décollage, des nouvelles angoissantes parvinrent à l’équipage : Israël aurait largué des bombes thermonucléaires sur les pays arabes suite à un récent empoisonnement de son eau potable ayant provoqué la mort de plus de deux cent mille Juifs.  Le cycle de la violence s’était enclenché à une vitesse inouïe :
    « -Taisez-vous Ben. Morty, passez votre message.
    -Roger 626. Je vais vous lire le signal que nous avons reçu de Londres-Heathrow il y a huit ou dix minutes. Le Caire, Beyrouth et Damas ont été attaqués simultanément à 2h 00 GMT par des missiles nucléaires sol-sol lancés, croit-on savoir, par des bateaux de guerre israéliens mouillés en Méditerranée orientale. Tout contact a été coupé avec ces villes et les zones avoisinantes jusqu’à dix miles de distance. Des stations séismologiques de Turquie, du Golfe Persique, de l’Afrique orientale ont signalé des secousses d’environ six degrés sur l’échelle de Richter. »
    Les Russes, ainsi que les Chinois, supposant l’Amérique à terre, voulurent en profiter pour lui donner le coup fatal en l’accusant d’avoir soutenu les Israéliens. Mais l’Amérique, quoique affaiblie, gardait intacte sa force de frappe. En quelques minutes, les ogives fleurissent sur le monde entier :
    «Il me montra le ciel à bâbord. Environ 30 degrés au-dessus de l’horizon invisible, on pouvait voir un nuage sphérique et lumineux de la grosseur d’une balle de tennis tenue à bout de bras. Il pouvait se trouver à 50, 500 ou 5000 miles. Il était orange sombre au centre, vert sur le pourtour, rayonnant d’une façon cauchemardesque, un peu comme un champignon phosphorescent dans une forêt ténébreuse. Il semblait palpiter comme s’il avait été vivant. »
    Même l’Angleterre, agressée par les Irlandais qui désirent leur indépendance, soutenus par Cuba, entre dans la danse. Les endroits les plus isolés, que l’on pourrait supposer épargnés, subissent le feu nucléaire à cause de bases militaires proches. En l’espace de deux heures, les pays du monde entier détruits, atomisés, radioactifs, cessent d’exister.
    Pour l’équipage du 747 et Jonah en particulier, son désarroi légitime maîtrisé, le problème consiste à faire atterrir son avion géant sur un aérodrome à portée de navigation, ou, à défaut, sur un terrain plat suffisamment long. Le commandant de bord réunit une cellule de crise à laquelle sont conviés en particulier les Russes, les savants et le major Brand. D’entrée, les Russes tentent un coup de force espérant détourner l’appareil vers Cuba. Mais le major veille et avec Capel, ces derniers seront tués, leurs cadavres déposés dans la soute :
    «Capel m’aida à me relever. Mes jambes étaient engourdies. Kate me fit rapidement avaler un grand verre et je jetai un coup d’œil circulaire tout en touchant avec délicatesse ma nouvelle tonsure. Nabokov était au sol, il regardait le plafond de ses yeux qui ne verraient plus. Sifflotant entre ses dents, Brand essuyait son poignard d’un air satisfait. L’homme du KGB, Sergei était face contre terre… La hache de Capel l’avait atteint presqu’horizontalement sur la nuque, sectionnant net la colonne vertébrale : il était mort bien avant de s’affaisser au sol. La seconde victime de Capel était avachie contre le bar. Il regardait avec une étrange indifférence le sang giclant de son bras gauche presque détaché ». De temps à autre, sa tête tournait d’un côté puis de l’autre. Il n’avait pas du tout l’air en forme, pensai-je. »
    Dans le poste de pilotage, de nombreux messages radios en provenance d’autres avions ou du sol leur montrent que la situation est désespérée. Les aéroports pressentis se ferment tous les uns après les autres, impraticables parce que bombardées ou soufflés dans les explosions. Décision est prise par Jonah de voler vers le Sud où il espère moins de retombées. L’aéroport de Funchal, dans les îles Madères est enfin prêt à les accueillir. Une demi-heure seulement avant l’atterrissage, le radio au sol les prévient que des mesures de fermeture ont été mises en place, suite à une catastrophe provoquée par un pilote fou qui a ignoré les procédures d’atterrissage : la piste est en feu !
    Toujours en vol, ils accrochent l’émission d’un radio-amateur dans les Açores qui leur précise que l’atterrissage serait possible dans un parc de la ville puisque le proche aéroport de Latjes aurait été soufflé dans une explosion de grande envergure. Or, en survolant la zone, Jonah voit que les installations de cet aéroport restent opérationnelles, contrairement aux êtres vivants qui eux, sont tous morts.  D’après Volgel, cela serait le résultat d’une bombe à neutrons.
    Jonah pose Tango Delta sans problème et est accueilli par Ed Burns, seul survivant du désastre, protégé par le sous-sol. Les voyageurs, guidés par Kate se sentent soulagés et se croient définitivement sauvés. Il n’en est rien. La nourriture est rare et la radioactivité en augmentation constante. Il faudra repartir, toujours plus au sud, peut-être dans les îles Falklands ou en Antarctique où existe la base scientifique de Mc Murdo, certainement épargnée. En restant constamment à l’écoute du monde, Johah finit par accrocher Red, un jeune officier du bout du monde,  qui l’informe des conditions météorologiques, topographiques et techniques. Muni de ces renseignements précieux, Jonah bat le rappel soucieux de voir s’établir au-dessus de leurs têtes un immense nuage de cendres radioactives, nuage gris voilant le soleil.
    Mais un choix drastique s’impose : comment décoller et toucher une destination à plus de 13 333 kilomètres sans réservoir supplémentaire, c’est-à-dire, sans alléger l’avion du poids de nombreux passagers, abandonnés à leur sort à Latjes ?
    Une autre et immense surprise les attend lorsque arrive un Antonov 10 russe, un gros porteur, en errance depuis la mer Noire, piloté par la jeune Valentina Borofsky, en compagnie, de nombreuses femmes et des enfants, Le contact se fera aisément et l’on oubliera les rancoeurs nationalistes dans la poursuite d’un but commun, car Valentina, en proposant de prendre à son bord des passagers du premier avion, soulagera Jonah dans sa décision.  Départ est pris. Les deux avions abandonnant toutefois quelques sacrifiés volontaires, volent de conserve vers la base Mc Murdo. Avant tout, il faut atteindre l’altitude maximale qui leur permettra de toucher leur destination avec des réserves d’essence calculées au plus justes, et donc de traverser le couvercle de plomb du nuage radioactif. Jonah s’y risque en premier. Une demi-heure de vol dans l’épaisseur de cet espace lugubre, durant laquelle ils encaisseront tous entre 200 et 300 REM pour surgir dans le ciel bleu :
    « Chambers vomit un peu et se plaqua un mouchoir sur le nez. L’air était humide, fuligineux, épais et malsain, un mélange de crémation insoutenable et d’atroces cendres d’origine écoeurante. J’entendis Ben qui suffoquait, impuissant, dans un quelconque récipient et je sentis ma bouche se remplir de bile. Ce cauchemar sans fin continuait toujours… Le poste de pilotage était rempli de l’odeur intolérable des fumées sulfureuses, des vapeurs acides et douloureuses qui collaient la langue et brûlaient les yeux. Il semblait sans importance de savoir que la saloperie que nous avalions était radioactive et mortelle… nous étions assis, apathiques, baignant dans cette cochonnerie nauséabonde, tandis que notre avion vibrait et tanguait dans de violentes turbulences. »
    Pour Valentina, la situation est plus délicate. Pour y parvenir, l’appareil doit encore s’alléger. Le sacrifice héroïque d’une quarantaine de femmes qui sautent dans le vide, lui redonnera vie et espoir. Ils atterriront, l’un à la suite de l’autre, sur le ventre, dans une épaisse couche de neige, à la base Mc Murdo où ils sont impatiemment attendus :
    « Le Delta Tango voguait dans un océan de douceur blanche comme s’il avait flotté dans du coton hydrophile et je commençai à perdre la notion de mouvement. Le vertige faisait de l’équilibre sur le garde-fou de ma raison, essayant d’y pénétrer, et la glissade continuait toujours. (…) Nous finîmes par ralentir et nous arrêter complètement enneigés, dans un silence brisé seulement par le sifflement de la neige et de la glace qui fondaient sur le métal chaud, très loin à l’arrière. Je notai – sans en prendre vraiment conscience-  les bruits de claquement sec qui accompagnent le refroidissement du métal. »
    Fêtés par les scientifiques présents dont ils rompent l’isolement, ils apprennent vite à vivre dans ce milieu hostile et froid qui sera pour longtemps leur seconde patrie. Du moins le croient-ils. Car, au bout de quelques semaines, Jonah remarque que le soleil a changé sa course dans le ciel, qu’il paraît plus brillant, que la neige commence à fondre. D’après le groupe des scientifiques, il semblerait que les chocs répétés des super-bombes dans l’hémisphère nord auraient entraîné un décrochage de l’axe de la terre, dont l’effet, à terme, est encore incertain. Il semble pourtant bien que l’Antarctique, dans un futur peu lointain basculerait sur une position proche de l’équateur, nouvelle que les survivants accueillent avec satisfaction :
    « C’est sur ce point, dit-il simplement, que nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord. Il y a trois possibilités : 1. le mouvement va se ralentir et l’axe arrêter dans une nouvelle position. 2, il va atteindre une position limite et revenir à sa position originelle. 3. le mouvement va continuer indéfiniment, de sorte que la terre va continuer à tourner autour de son axe et l’axe va continuer à tourner par rapport à un point relatif de l’espace. (…) Notre position actuelle va, si l’on peut dire, remonter presque jusqu’à l’Equateur, redescendre partiellement, remonter à nouveau et finir par se stabiliser sous une latitude subtropicale. Le nouvel Equateur passe par l’Amérique du Sud et l’Afrique du Sud. »
    Hélas ! Ce n’était qu’une illusion. La vérité  est que le régime des vents modifié amène en masse les cendres radioactives vers les pôles où d’ores et déjà se font sentir l’effet des radiations mortelles. Le roman s’achève sur l’image de Jonah et de Valentina, seuls, se marchant dans un immense désert glacé pour y mourir :
    « (…) Ils descendirent dans la neige et marchèrent .Jusqu’à ce qu’ils arrivent dans une neige profonde, vierge et humide autour d’eux, il n’y avait qu’un rayonnement blanc, qui devint rouge sombre et finalement noir et ils ne purent plus voir. Et vint le temps final, après qu’ils eussent combattu longtemps et vaillamment et que la faiblesse se fût emparée d’eux et ils s’allongèrent ensemble dans la paix silencieuse et le silence se transforma doucement en Eternité. »
    Un excellent thriller apocalyptique mêlant adroitement thèmes catastrophistes et technologie. L’auteur, amoureux de l’aviation, est d’une précision extrême pour nous faire participer au quotidien de la vie d’un pilote et des conditions de vie d’un équipage. Se référant explicitement au «Dernier rivage», il établit, par un style tendu et de multiples rebondissements, une intrigue dans laquelle les événements tragiques s’enchaînent inexorablement. Le fait que la quasi-totalité de l’action se déroule à l’intérieur d’une espace clos, en l’occurrence la carlingue de l’avion, concentre le drame par une unité de lieu, principe de base du classicisme. Un livre dense et prenant, qui se lit d’une seule traite. Un petit bémol (concernant la traductrice) : comment peut-on traduire trois cents cinquante pages en confondant systématiquement le participe passé et l’infinitif complément? Je me perds en conjectures…

  10. Type: livre Thème: menaces climatiques Auteur: Danielle D'ARTHEZ Parution: 1906
    La famille Horsford passe ses vacances entre Paramé et Saint-Malo. Elle se compose de M. et Mme Horsford, toute confite en confitures, Annie, la fille de la famille, et Charlie, son fiancé. Les Horsford sont des Anglais tout ce qu’il y a d’honorables, donc conservateurs. Seule Annie présente quelques tendances déviantes puisqu’elle revient des Etats-Unis, où comme  journaliste, elle a vécu les conditions d’une ouvrière d’usine pour pouvoir comprendre le sort fait à ces femmes. Les Horsford sont autant anti-américains, ces sauvages incultes, qu’anti-français, ces êtres pusillanimes et dangereux à la fois :
    " M. Horsford avait conçu contre la nation américaine entière une haine rancuneuse et vivace ; il avait fait une affaire personnelle des succès et du vacarme américains. S’il arrivait à l’Amérique quelque désagréable affaire, il se réjouissait ; lorsque, par exemple, le vaisseau Maine sauta dans la baie de Santiago, il donna un dîner à ses amis, et but à l’abaissement des rivaux de l’Angleterre. "
    Appréciant  la bonne chère et le bon vin à l’instar de nombreux autres de leurs concitoyens, ils programment leurs vacances au bord de mer, en France. Annie, ayant eu un message de la part d’un homme d’affaires américain, M. Fudge, à faire transmettre à l’ingénieur Dargentin, les Horsford, toujours prêts à parasiter, vont, comme un seul homme, accompagner la jeune femme.
    La composition de la famille Dargentin rappelle étrangement celle des Anglais : M. et Mme Dargentin, leur fille Suzanne, bien gentille, le lieutenant des hussards Le Brissais, amoureux de Suzanne, enfin une petite peste, le frère cadet de Suzanne, Jean. N’ayant aucune prévention contre les Anglais,  Dargentin les accueille dans son laboratoire. Mal lui en prend ! C’est là que, tout confiant, il annonce à M. Horsford qu’il expérimente actuellement le cristal d’éther méthylique que M. Fudge, qui l’avait découvert par hasard, lui avait expédié. Ce cristal, que Dargentin baptise "calorium",  possède une étrange propriété unique et dangereuse : il emmagasine l’énergie solaire pour la restituer ultérieurement et progressivement comme une espèce d’accumulateur. Si le rendement en est pauvre, c’est qu’une grande partie de la chaleur se perd dans l’environnement sous forme d’orages magnétiques et de perturbations électriques de l’atmosphère :
    " Vous avez, d’un mot traduit ma pensée: très puissant pour le mal, beaucoup moins pour le bien ! Vous comprenez que, pour emmagasiner quelques degrés de chaleur sous une forme très réduite et d’un maniement commode, il faut condamner des contrées entières au froid perpétuel, détruire le climat, en un mot, la chose est impossible et ne se discute  même pas. Et quand je dis : détruire le climat, je n’exagère pas. En constatant les désastreux effets d’un morceau de calorium d’un si faible volume, songez à ce que cela serait, lorsqu’il s’agirait de blocs de plusieurs kilos… "
    En utilisant le calorium, les conséquences seraient effroyables : troubles atmosphériques, chute brusque de la température, pluie et brouillard incessants qui se déclencheraient dans une zone géographique centrée sur le cristal. Dargentin se refuse donc à envisager une exploitation industrielle du calorium. Horsford et Charlie ne l’entendent pas de cette oreille. Ils désirent à tout prix s’approprier la découverte de l’ingénieur pour assurer la suprématie politique et économique de l’Angleterre sur la France et même sur les Etats-Unis en dépit des risques encourus :
    " En somme, c’est dans son intérêt que nous agirons, reprit M. Horsford ; il ne peut tirer parti de son invention ; quelqu’un doit lui aider à le mettre en valeur ; si c’est l’Amérique, il n’aura rien ; si c’est l’Angleterre, nous partagerons avec la France. Il n’y a que dans le cas où notre puissance navale serait en jeu que nous prendrions le tout pour nous seuls. Tout s’efface devant l’intérêt patriotique ! Certes, l’Angleterre est naturellement généreuse ! déclara Charlie avec conviction. Elle a pris les royaumes des rajahs de l’Inde, mais elle leur fait des pensions. "
    En ce but, ils subvertissent le petit Jean afin qu’il vole pour eux le cristal, comptant sur son innocence d’enfant. Dargentin, mis au courant du procédé, expulse les Horsford de chez lui et s’apprête à détruire le calorium sans se douter que Jean avait réussi à en subtiliser un fragment. Il en résulte une gigantesque explosion qui manque de tuer le savant. Alors que le scientifique avec toute sa famille se remet de ses blessures dans une propriété en Tunisie, le couple de voleurs anglais, munis du fragment de calorium, rencontrent M. Fudge qu’ils associent à leur projet, en dépit de leur répugnance, car lui seul est le légitime propriétaire du cristal. Ainsi se constitue le « trust du soleil ».
    Fudge, en bon commerçant, voit tout le profit de l’affaire. Il accepte la collaboration avec les Anglais et tous trois cherchent un pays loin de chez eux, pas trop froid, pas trop chaud, pour essayer le calorium en grandeur nature. Ils se mettent d’accord pour la Tunisie et se rendent dans une mosquée désaffectée du Sud tunisien. L’effet de leur expérience ne tarde pas à modifier le climat : un temps épouvantable, froid et pluvieux s’installe en cette partie du pays ce qui fait soupçonner à Dargentin que quelqu’un de malintentionné se sert de sa découverte :
    " Le lendemain matin, même ciel gris, même pluie battante. Rien ne saurait rendre l’aspect de désolation de la villa, de ses jardins, de l’oasis entière, sous ces nuées de plomb, dans cette température froide et brumeuse ; l’eau coulait en ruisseaux sur les feuilles des grands palmiers, les oliviers gris semblaient noyés dans la brume ;  les petits ruisseaux s’enflaient, roulaient une eau boueuse ; c’était un spectacle beaucoup plus attristant que ne l’est la pluie dans une ville du Nord. "
    Le Brissais, avec une compagnie de hussards, investit la place où opèrent les trois bandits qui nient, et leur vol et leur expérimentation. Fudge dissimule le morceau de calorium  mais Charlie le dérobe et s’enfuit en compagnie de son futur beau-père, laissant leur ancien complice aux mains de Le Brissais. Annie, ayant appris entre temps le rôle trouble de Charlie dans cette affaire, arrive sur les lieux du drame, détruit les réserves caloriques. Une gigantesque explosion secoue la région, dont la jeune femme sort miraculeusement indemne :
    " Puis une explosion inouïe se produisit… quelque chose de comparable à tous les canons de toutes les flottes du monde tirant à la fois !… Une trombe de chaleur intense, torride, effroyable comme une grande flamme d’incendie, balaya toute l’oasis, et s’en alla à travers les chotts, jusque vers Gafsa, où l’on crut à quelque feu souterrain achevant de détruire la Tunisie !… "
    Les Horsford ont donc repris le bateau en partance pour Marseille. Annie, qui connaît leur destination, les accompagne. Elle supplie Charlie de lui confier l’unique morceau de calorium restant,  sous la menace de ne plus l’épouser s’il n’y consent. L’homme est faible : il cède. Annie jette le cristal à la mer, mettant un point final à cette sombre histoire qui, par ailleurs, se termine bien pour l’ensemble des protagonistes (y compris pour Fudge).
    Un récit d’aventure destiné aux enfants sages du début du siècle. Les personnages y sont tout d’une pièce : odieux ou droits, mais caricaturaux. La haine anti-yankee, l’anglophobie s’y révèle sans ambiguïté. L’idée du "calorium" est suffisamment originale pour fournir une base pseudo-scientifique qui rend la fiction crédible. A rapprocher de la bande dessinée d’E.P. Jacobs " S.O.S. météores ".