Bienvenue dans la Base de Données des livres !
Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !
Livres
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Eusèbe, le valet de chambre de M. Marabout, est intrigué par les activités du vieil original qui, dans son jardin où s’élève une pyramide entourée de pylônes, songe à faire se mouvoir la Terre selon sa volonté. Le savant explique à son serviteur compréhensif comment, utilisant l’énergie électrique de l’atmosphère, il supprimera le nord magnétique terrestre, remplacé par le « Nord Marabout », prêt à diriger lui-même la terre dans la zone la plus favorable à son exploitation, pour le bien de l’humanité.
Plus de déserts ni de glaces polaires, mais des climats dominés et des cycles circadiens adaptés, selon les plans de M. Marabout, maître du monde. Quelques temps plus tard, énormément déçu par les sommités scientifiques qui refusent d’examiner son invention, il en conçoit une haine si terrible qu’il songe précipiter la Terre dans l’orbite de la Lune pour un embrasement apocalyptique :
« Sais-tu ce que c’est que ça ? – C’est la lune ! – Oui, c’est la lune !... Eh bien ! nous allons la voir de près, car dans peu de temps, nous allons l’embrasser, ah ! ah !... Nous allons embrasser la lune !... Quel bon baiser nous allons lui donner, ah, ah, ah, ah, ah !... Un baiser mortel pour elle comme pour nous, car je pense que le choc va nous éparpiller en miettes dans l’espace ! ah, ah, ah, ah !... Une terreur soudaine s’empara de moi. Je compris soudain la signification de sa terrible prophétie : le misérable pour se venger, allait assassiner le Monde !... »
Avec force et courage Eusèbe se dresse contre son patron. Il grippe les rouages de l’énorme machine à coups de masse et, avec l’aide du garde-champêtre et du sous-préfet, il envoie son maître terminer ses jours dans une maison de fous.
Une nouvelle drôlatique lestement troussée et largement méconnue, qui prend tout naturellement sa place dans ce recueil.
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Lune De Fiel - Par BenF
Penny S, alias « Bobinette », alias « la comtesse Orsini » est convoquée d’urgence par la CIA pour laquelle elle œuvre comme agent(e) secret(e). La menace est gravissime. Les Russes, qui font fi de l’appel angoissé du président américain pendu au téléphone rouge, rapportent des échantillons de roches et des outils abandonnés par les astronautes de la NASA lors de leur dernier séjour sur la lune. Or, l’un des astronautes, porteur du virus de la grippe, en avait généreusement aspergé l’endroit de l’alunissage.
Ce virus avait muté et les Américains ont pu se convaincre de son extrême dangerosité : en s’emparant de son hôte, il le fait littéralement fondre en peu de temps. S’il se répand sur la terre, l’extinction de l’espèce humaine sera prévisible en quelques jours :
« Les autres hommes du laboratoire commencèrent à prendre peur, ils s’écartèrent de plusieurs pas, mais déjà les plus proches d’entre eux étaient touchés. L’un d’eux regardait avec horreur son abdomen se gonfler. Les boutons de sa blouse craquèrent, et la peau distendue de son ventre repoussa les pans de son vêtement. Puis la chair éclata. La scène, qui n’était pas sonorisée, avait quelque chose d’irréel. Comme au ralenti, les intestins de l’homme explosèrent et se répandirent sur le sol.
Il les regarda stupidement, essaya de s’avancer vers la porte, se prit les pieds dans ses entrailles et s’affala de tout son long. En une ou deux minutes, il n’était plus qu’un infâme magma jaune blanchâtre où surnageaient les restes de ses habits. »
Penny S, avec son équipe de play-boys spécialistes en électronique et en arts martiaux, aura pour mission de détruire le cylindre à échantillons . L’unique problème est de l’atteindre, les Russes l’acheminant dans leur laboratoire biologique située dans la presqu’île de Kana, au nord de la Finlande, près du cercle polaire arctique.D’autre part, les Chinois, qui ont eu vent de l’histoire, désirent aussi se l’approprier dans le but de développer une arme biologique.
Grâce à ses qualités et gadgets électroniques (combinaison chauffante souple, moto-neige en « plastex » et tutti quanti) Penny S prend tout le monde de vitesse. En vue de la base puissamment défendue, elle apprendra d’abord à chasser le loup avec Vana, le beau géant blond eskimo doté d’arguments irrésistibles, puis elle s’échappera des griffes de Penkine, autre géant, russe et sadique celui-là, directeur de ladite base. Penkine sera déchiqueté par ses loups et le groupe des Chinois anéanti par le commando américain dans une attaque digne de la charge de la cavalerie légère, enfin le container à virus annihilé au moyen d’une mini-bombe atomique.
Une série, ancêtre des « techno-thrillers » avec, en plus, une héroïne à forte charge érotique et à la sexualité débridée ce qui nous change agréablement des héros WASP modernes et sinistres missionnés pour sauver le monde.
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Les trois officiers Nicolas Barsof, Wladimir Tourmanos et Boris Kachmensky, de l’armée slavanienne, à bord du navire de guerre Norskoi Shorokhod, discutent de la réalité d’un immense serpent de mer appelé « Loung » qui a la mauvaise idée d’intervenir dans les zones de combat, la nuit, terrorisant la marine slavanienne. Ils sont chargés par le haut commandement de traquer la bête et de l’anéantir. La nuit venue, Loung fait une brève apparition près de leur navire, tuant un matelot, engloutissant Nicolas, pour disparaître sous le flots. L’examen de débris flottants révèle que Loung est un leurre grossier, l’imitation d’un gigantesque serpent destiné à épouvanter leurs hommes, en réalité c’est le maquillage d’un sous-marin ennemi de la flotte de l’armée du Kitaï (c’est à dire de la Chine) en guerre contre la Slavanie (c’est-à-dire la Russie soviétique).
Dorénavant, les jours de Loung sont comptés. A sa suivante apparition, le décor de carton-pâte est incendié et le sous-marin des Kitaky fait prisonnier avec son équipage. A la tête de celui-ci, le général Poo-Son-Ling préfère se suicider plutôt que de tomber entre les mains de ses ennemis. Nicolas, sauvé, participera finalement au bal de fiançailles de l’un de ses deux amis.
Un épisode d’une guerre dont les termes imaginaires cachent mal les menées d’un combat sino-soviétique du futur.
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01: L’aube des nouveaux jours, pp. 46-73 in revue «Fiction » N°23, octobre 1955, Opta éd. nouvelle reprise in " Histoires de fins du monde ", Livre de poche éd., N° 767, coll. " La Grande Anthologie de la science-fiction ", 1 vol. broché, in-12 ème , 409 pp. couverture illustrée par Dedalus. nouvelle d’expression anglaise (USA)
1 ère parution : 1953 titre original : Lot
Lorsque les villes de la côte ouest des Etats-Unis sont annihilées par des bombes atomiques russes, Mr. Jimmon, qui habite Malibu, prend la fuite en voiture avec ses deux fils, sa fille Erika, et sa femme Molly.
Il reste raisonnablement optimiste car il a tout calculé, tout prévu. Il sait qu’à partir de cet instant jamais plus la vie ne sera ce qu’elle a été. Alors il a entassé dans son véhicule l’essentiel pour une survie basique, en une retraite prévue dans la montagne proche, lieu retiré , loin d’un village ou d’un bourg, où ils pourront espérer survivre.
Il a tout prévu, même les difficultés des embouteillages, le temps nécessaire pour y accéder en distançant tous les autres, et les pleins d’essence. Tout, sauf les réactions de sa famille; car ce parcours vers l’enfer est aussi pour lui une sorte de voyage dans le passé.
Sa psychologie se modifie à toute vitesse comme son code moral, même si ses apparences physiques restent identiques.
Hormis Erika, jeune vierge de 14 ans qui le soutient inconditionnellement, les autres membres de sa famille lui deviennent graduellement étrangers. Les récriminations de Molly, qui n’a rien compris à la chute de la civilisation et qui lui reproche sans cesse de ne pas avoir prévenu leur voisin (son amant), les remarques fielleuses de son fils Jil sur ses incapacités, les criailleries de Wenders qui pleure ses jouets perdus, lui font entrevoir un avenir difficile.
Alors, profitant d’un arrêt pour un ravitaillement dans une station d’essence isolée, Jimmon, en compagnie d’Erika, abandonne les autres à leur destin. Il vivra comme Loth avec sa fille pour se perpétuer.
Une nouvelle classique et cruelle, tenant du parcours initiatique, en rupture totale avec les valeurs de « l’american way of life », et qui fit scandale.
02: Les nouveaux jours, pp. 44-72 in « Fiction » N°24, nov. 1955, opta éd. nouvelle d’expression anglaise (USA)
1 ère parution : 1954 titre original : Lot’s daughter
Sept ans ont passé. M. Jimmon et Erika se sont installés non loin de l’autoroute, sous le couvert des arbres, dans une cabane préexistante, vers la mer, d’où ils tirent l’essentiel de leur nourriture. Ils sont seuls.
La station de radio de Monterey a finalement cessé d’émettre après quelques mois seulement, les plongeant davantage encore dans leur solitude.
Le petit Erik est né, fruit de l’inceste. Toujours prévoyant, toujours calculateur, Jimmon constate la lente dégradation de leur état. Bien que chaque artefact issu de la civilisation avait été pieusement recueilli et utilisé, les survivants luttent farouchement contre l’entropie universelle : ici, la perte d’une cartouche, là celle d’un hameçon les rapproche infailliblement de la sauvagerie :
« Il soupira et se remit debout. Encore une cartouche de perdue, encore un pas de plus vers le moment où il n’aurait plus de fusil, plus d’arme sinon les deux arcs et les flèches.
Il avait eu beau limiter son ambition au minimum, il ne réussissait même pas à sauver Erika et à se sauver lui-même; chaque projectile gaspillé rétrécissait la marge qui séparait leur sort de celui des autres survivants. »
Les conditions de vie sont donc de plus en plus difficiles, car l’on ne s’improvise pas Robinson. Les peaux de chèvre mal tannées, donc puantes, la bouilloire qui fuit, la crasse, la recherche quotidienne de nourriture désespèrent Erika, qui reste convaincue, en dépit du bon sens, qu’au delà de leur univers vivent encore des êtres humains mieux lotis qu’ils ne le sont.
Ce jour-là, Erika est bizarre. Elle se coiffe, s’arrange, puis propose à son père/mari d’aller en bord de mer pour apprendre à pêcher au petit Erik. En s’y rendant, Jimmon traverse l’autoroute déjà couverte de végétation et découvre les traces récentes d’un engin mécanique, une jeep. Son esprit logique enchaîne les plus sombres déductions. Sur le chemin du retour, après avoir encore perdu un hameçon, il sait ce qui l’attend et ce qu’il a obstinément refoulé dans son inconscient. Erika a disparu, emportant avec elle toutes les armes et munitions. Elle a suivi l’étranger de passage pour s’assurer une vie meilleure. M. Jimmon reste seul avec son fils.
Cette suite de la première nouvelle, sans concession, ni romantisme, ni fioritures littéraires, n’est pas la description d’une vie idyllique dans un paradis perdu, mais celle d’une nature implacable, ainsi qu’une analyse des états internes du personnage prenant conscience de sa régression culturelle. Ni leçon de morale, ni fable, mais réflexion lucide et réaliste des rapports de l’homme confronté à sa propre essence.
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Lorsque R'saanz Parut - Par BenF
Lorsque R’Saanz parut la Terre allait déjà très mal mais avec lui les choses ne firent qu’empirer. Marécages, cyclones, tempêtes, effet de serre grandissant, voilà le lot quotidien de N.S., alias Swimmer, le savant qui prit soudain conscience que l’axe de la terre était entré en oscillation, avec tous les désagréments liés à une telle situation. R’Saanz l’extra-terrestre, robot semi-humain, bagnard et forçat, en était directement le responsable. Venu du fond de la galaxie, ayant échappé à la mystérieuse " Cortward ", il vola le "Galactic Shooter", un engin gigantesque encore expérimental qui progressait par voie ultra-luminique, en s’appuyant sur le rayonnement " anti-grav ". C’est l’usage de ces rayons aux abords du système solaire qui déclencha un cataclysme universel, c’est-à-dire une vague gigantesque qui noya les continents sous une masse d’eau énorme, lorsque R’Saanz atterrit :
" Il y avait devant lui ou une monstrueuse chaîne de montagnes… ou une vague haute comme une montagne ! L’estomac tordu, les yeux agrandis, NS regardait se creuser le gouffre en dessous. C’était une colline d’eau géante qui montait jusqu’aux nuages, une colline effrayante mais finalement peu dangereuse parce que elle ne déferlait pas. Nelson sentit le bateau escalader cette pente infernale (…) Puis tout à coup ce fut le sommet. Un vent hurlant frappa le bateau qui commença une descente aussi terrifiante que l’avait été la montée. Plus tard, le vacarme de cette énorme masse d’eau se brisant sur le rivage éclata comme un tonnerre de fin du monde, un épouvantable grondement qui résonna comme un cauchemar sans fin. "
L’agresseur n’avait pas choisi la Terre au hasard. Il comptait se tailler un empire sur mesure, rendre les terriens survivants esclaves de par son incroyable force mentale et s’opposer à la Cortward qui le pourchassait. Mais c’était sans compter avec N.S. , alias Swimmer, et surtout sans le mystérieux "Veilleur" chef de la "Secte en Télécommunications mentales Cosmiques " (rien que cela !), en réalité un physicien génial et méconnu qui avait suivi de près l’arrivée de R’Saanz. Il donna à Swimmer le moyen de survivre au déluge et, avec l’aide d’un émetteur- concentrateur de rayons télépathiques, et de Lisbeth, une jeune résistante acquise à sa cause, il lui permit de s’opposer à l’extraterrestre.
La lutte fut terrible. R’Saanz envoya à la rescousse ses escadrons d’esclaves volants cherchant ses ennemis jusque dans le dépôt d’ordures où nos deux opposants avaient établi leur refuge. En dernier recours N.S., alias Swimmer, servit d’intermédiaire psychique aux esprits de la Cortward qui reprogrammèrent Oscar, le tout puissant ordinateur du Galactic Shooter . R’Saanz vaincu, sans force mentale, sans appui électronique, sera abattu par une simple et primitive flèche. Quant au Galactic Shooter, il se sabordera, laissant une Terre meurtrie panser ses plaies.
Un petit récit plaisant, parfois intéressant par la description quasi-surréaliste de la catastrophe, parfois tiré par les cheveux lorsque l’auteur sent le besoin de tirer à la ligne…
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Londres Engloutie - Par BenF
Félix Aquila est le héros de cette histoire qui se déroule quelques siècles après qu’un astre errant a bouleversé la configuration de la Terre, balayant les sociétés et les états, noyant les territoires émergés sous une vague gigantesque :
« Au bout de trente ans, en-dehors des collines, il ne restait plus un seul espace ouvert où l’homme aurait pu se frayer un chemin sans suivre les pistes d’animaux où être obligé de se défricher un passage. Depuis longtemps, les fossés s’étaient emplis de feuilles et de bois mort, si bien que l’eau qui aurait dû s’écouler stagnait et se répandait dans les creux et les rigoles de ce qui avait été autrefois des champs, formant ainsi des marais où prêles, iris et joncs dissimulaient les eaux. »
Le site de Londres se trouve enseveli sous un lac gigantesque autour duquel se sont établis les descendants des derniers survivants en une nouvelle société féodale:
« Car cette cité merveilleuse source de tant de légendes, n’était en fait qu’une construction de briques et quand le lierre, les arbres et les buissons se mirent à croître, et que finalement les eaux souterraines jaillirent, cette vaste métropole fut vite engloutie. De nos jours, tout ce qui était construit sur des terres basses s’est transformé en marais. Les maisons des hauteurs, furent, comme toutes celles des grandes villes, pillées de leur contenu; même le fer en fut extrait. Les arbres fendirent les murs qui ne tardèrent pas à s’effondrer et à se recouvrir de buissons; lierre et orties engloutirent bientôt les amas de briques. »
Des bois immenses entourent le lac où des « hommes des buissons» primitifs et des « gitans » constituent un réel danger pour les petites cités moyenâgeuses:
« Dépravé, sans vergogne, l’homme des buissons est essentiellement vêtu de peaux de moutons, ou d’effets volés, s’il est habillé. Il n’observe aucune sorte de cérémonie. Le nombre de ses « camps » doit être considérables, et pourtant on a rarement l’occasion de voir l’homme des buissons et d’entendre parler de ses exactions, ce qui nous donne une indication du terrain qu’il couvre. C’est surtout lors des hivers rigoureux qu’il devient dangereux; poussé par la famine et le froid, il s’approche des villages pour dépouiller les enclos.
Il est si habile à se faufiler parmi ronces, roseaux et joncs, qu’il peut passer à quelques mètres de vous sans se faire remarquer, et seul le chasseur expérimenté a une chance de déceler sa trace, mais ce n’est même pas toujours le cas. »
Tout a basculé dans la barbarie car il ne subsiste rien de l’ancien monde, ni écrits, ni technologie. L’arc et la flèche triomphent, les moeurs sont brutales, les sujets plient devant des roitelets ignares ou incompétents, l’esclavage est particulièrement apprécié:
« La campagne aussi est affaiblie par la multitude des esclaves. Dans les royaumes et les provinces qui jouxtent le Lac, il n’est guère de villes où ils ne sont pas dix fois supérieurs en nombre aux hommes libres. Les lois sont forgées pour réduire la population à la servitude. Quelle que soit l’offense, la punition en est l’esclavage, et les offenses sont artificiellement aggravées pour que la richesse des rares êtres privilégiés s’accroisse encore. »
Félix, fils de noble, est un être à part dans ce monde rude. Très habile au maniement de l’arc, il est plus emprunté, plus sensible, plus frêle que son frère Olivier qui frappe de taille et d’estoc (avec une épée magnifique, vestige du passé). Se sentant insatisfait au château familial et honteux de son père qui se livre à l’agriculture au lieu de briller dans la haute société, Félix Aquila conçoit le projet d’explorer les pourtours du Grand Lac, ce qui n’a jamais été fait, en dépit de l’amour qu’il porte à Aurora Thyma, sa dulcinée.
En grand secret, et avec l’aide d’Olivier, il construit un canoë qui sera le véhicule idéal. Il s’embarque, après une dernière fête au château du baron Thyma, durant laquelle il a pu mesurer toute l’hostilité que le baron manifeste à son égard. Félix rêve de reconquérir Aurora après son périple.Celui-ci s’avère très vite difficile et dangereux, autant pour éviter de s’échouer contre les rochers affleurants avec sa barque que pour échapper aux gitans.
En dépit du danger, il traverse de nombreuses contrées, vierges d’hommes et débordantes de vie sauvage. Il se rend compte de l’intérêt stratégique que représente une avancée de terre bloquant tel un verrou le détroit donnant accès au lac. C’est là qu’il décidera de construire son château afin de contrôler la totalité de la région. Cachant son esquif sous des roseaux, il poursuit à pieds vers une ville entrevue -qui n’est en réalité qu’un hameau - , décidé à s’engager dans l’armée du roi. Cela va prendre du temps car les obstacles s’élèvent nombreux, qui l’empêchent de se faire reconnaître par le seigneur du pays. Enfin mis en sa présence, il est engagé dans un conflit qui n’est pas le sien. Félix, déçu par l’attitude grossière du roi et son incompétence de tacticien, désertera de l’armée.
Repartant en canoë sur le lac, il lui arrive une aventure singulière. L’air autour de lui se transforme, l’eau devient toute noire, des vapeurs méphitiques se soulèvent au fur et à mesure de sa progression, sur les bords une terre noire et souillée laisse deviner en creux des silhouettes de squelettes. C’est le site de l’ancienne « Londres engloutie », devenu lieu de mort et de rejet:
« Il était entré au coeur de cet endroit terrifiant dont il avait tant entendu parler: la terre empoisonnée, l’eau empoisonnée, l’air empoisonné, empoisonnée aussi la lumière des cieux qui traversait cette atmosphère. On disait que par endroits, la terre brûlait et crachait des fumées sulfureuses, venant sans doute des énormes réserves de produits chimiques inconnus, fabriqués par le merveilleux peuple de l’époque. Sur la surface des eaux flottait une huile vert-jaunâtre, fatale à toute créature qui la touchait; c’était l’essence même de la corruption.
Parfois, elle voguait au vent, et des fragments se collaient aux roseaux ou aux iris, bien loin des marais. Si une foulque ou un canard effleurait la plante contaminée, ou si une seul goutte d’huile tombait sur ses plumes, l’animal en mourait. Des eaux rouges, et du lac noir sur lequel le hasard l’avait conduit, il n’avait jamais entendu parler. »
Se sauvant à grand’peine, en un dernier sursaut d’énergie, du piège empoisonné de cette région maudite, il est recueilli par une tribu de pasteurs qui le soignent. Pleins d’admiration envers sa personne - il est le premier à avoir survécu à cette épreuve - , ils lui reconnaissent des qualités supérieures. Menant victorieusement un combat contre les Gitans - les ennemis naturels des Pasteurs - Félix est proclamé roi. L’admiration pour Félix se transforme en dévotion. D’autres tribus se rallient à sa bannière. Bientôt à la tête d’une fédération puissante de guerriers, Félix n’a pas oublié son projet premier: celui de construire son château au lieu stratégique découvert précédemment. Pendant que ses guerriers s’attellent à la tâche, il les quitte pour annoncer la bonne nouvelle à Aurora.
« Londres engloutie » est l’un des premiers romans du genre développant la thématique post-cataclysmique: une nature redevenue sauvage, la disparition de la technologie, un retour à la barbarie mesurée d’un nouveau moyen-âge. Les épigones de ce type romanesque feront souche à leur tour, les auteurs développant jusqu’à la satiété tel ou tel aspect de la thématique, jusqu’au cliché.
Aujourd’hui, les « nouveaux barbares » sont légion et « le nouveau moyen âge » forme la toile de fond de nombreux romans. Jefferies est cependant plus intéressé par la psychologie de son héros que par le décor, par sa volonté affirmée de libération, par l’amour que Félix porte au lac , symbole de virginité. L’horreur de la technologie et son pessimisme se traduisent par la description étonnante du marécage qu’est devenu l’ancienne cité de Londres.
Peu connu en France, avec une traduction à diffusion quasi-confidentielle, le roman mérite une place de premier plan dans le courant de la science-fiction cataclysmique.
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Litanies Pour L'an 2000 - Par BenF
En une suite de quatrains brossant un tableau édifiant, le compositeur décrit l’horreur d’une société future (la nôtre) avec ses menaces de toutes natures, idéologiques, oppressives, pollutives, ou guerrières : tireurs isolés, viols, insécurité grandissante au sein de la cité, des mesures de prévention qui augmentent les risques, à travers des fouilles systématiques et « (des) coups de triques donnés par un vigile viril ». La ville, en état de siège à cause des émeutes, impose un couvre-feu inconnu jadis :
« Le couvre-feu n’existait pas
Les lumières brillaient dans la nuit
On sortait bien après minuit
Car l’énergie nous manquait pas. »
La pollution de l’air où « l’oiseau tombe en plein vol » oblige au port du masque. Il est donc préférable d’appliquer les consignes gouvernementales qui sont de rester à l’intérieur, ce qui favorise le conditionnement :
« L’on avait encore une adresse
Pas de loisirs obligatoires
Pas de télé obligatoire
et pas de matricule aux fesses. »
La dénonciation est généralisée, la surveillance des personnes, universelle :
« On pouvait prendre pour confesseur
Sa femme, ses enfants, sa sœur
Sans être sûr d’ouvrir son cœur
Au ministère de l’intérieur ».
Vision d’une société dystopique où la guérison même des cancers n’améliore pas le sort des gens, poussés au suicide, désespérés par tant de misère morale et intellectuelle. Pourtant les signes avant-coureurs ne manquaient pas, à l’époque:
« Je garde en moi le souvenir
En ce mois de mai 2010
De ces années soixante-dix
Où l’on sentait tout ça venir. »
Une voix sombre et puissante, l’excellence de l’interprète, la justesse prémonitoire des paroles, rendent cette chanson plus actuelle que jamais.
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Lettre Aux Survivants - Par BenF
" Où en sommes-nous ? Tout ce qui reste de vivant est sous terre. Un facteur roule en surface dans les cendres végétales et animales, parmi les superstructures concassées de la civilisation. Il zigzague pour éviter les trop gros morceaux. Il porte une lettre à une famille qui végète sous l’emplacement de sa pelouse atomisée. Plus de boîte aux lettres. Le facteur ne peut communiquer avec eux que de vive voix, par le conduit d’aération de l’abri anti-atomique. Il leur lit la lettre après l’avoir décachetée.
C’est une longue lettre. Une très longue lettre à épisodes Elle parle des temps humides et verts d’avant la calcination. Les dessins qui, ici, illustrent la lettre, servent à montrer le facteur dans son morne paysage et les destinataires dans leur lugubre abri. Ils montrent aussi les représentations que le facteur et ses auditeurs forcés se font des récits de l’auteur de la lettre Pour toutes ces raisons les dessins sont utiles. ON CONTINUE… "
La famille Bonnelle "d’avant la catastrophe", se trouve coincée au sein de son abri anti-atomique. Au-dessus d’eux, des ruines et des gravats parcourus par des facteurs à bicyclette en tenue NBC. Ils ont pour tâche de lire des lettres aux survivants pour qu’ils ne s’ennuient pas trop. Par le biais du conduit d’aération chaque lecture de lettre insiste sur la beauté de la vie d’antan en faisant émerger des "plages de souvenirs " où tous les sens (goût, odorat, toucher, vision, audition,) sont concernés, d’une manière synsthésique.
Telle celle du petit garçon qui attend le train dans une bourgade ensoleillée avant que, vieillissant, il ne soit broyé par la vie, ou celle évoquant un moment de vacances au bord de la mer lorsqu’un vieux musicien joue de la mandoline spécialement pour la petite Marie Véronique pendant qu’elle sirote sa limonade ; ou celle qui raconte l’histoire de Joseph Banderin qui, circulant de village en village, propose dans les granges le spectacle de sa lanterne magique qui rend présent – ô miracle ! – un chou, une vache, les malheurs du charcutier Groboudin ainsi que ceux de Cirage, le petit négro. En ces temps-là " les lilas embaumaient "...
Un récit étonnant, singulier et prenant, sous forme de roman dessiné. Les images accentuent le caractère concret, émotionnel des choses et des êtres pour ressusciter en les opposant, le monde d’avant, lumineux et poétique, au monde de maintenant terne et malheureux. Une fable en guise d’avertissement.
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Le narrateur, dont c’est la passion, fouille les vieilles ruines. Plutôt évolué (il possède des outils, des médicaments, du chocolat) en un monde primitif, il apprend de la bouche d’un farouche chef de tribu qu’il existe, à l’intérieur des terres, un lieu maudit lourd de menaces. Il s’y rend et découvre les restes d’une cité effondrée, lieu mort où seule règne la poussière :
« C’était bien un Lieu Mort. Aucune vie n’y régnait. C’était aussi un Lieu Sombre, car il n’y poussait pas d’herbe. C’était devenu un désert aride. Même ces plantes rudes et hardies dont les racines trouvent subsistance dans les cendres des bâtiments anéantis, ne dressaient point leurs feuilles sur cette désolation. Sous la pluie de la mauvaise saison, ce devait être un bourbier. Maintenant, rôti par le soleil d’août, c’était un monceau de cendres boursouflé d’excroissances grises qui ressemblaient à des tisons éteints.»
Dans la nuit couraient d’étranges mélopées. Ce lieu paraissait hanté. Mais lorsque des parties de son habillement disparaissent, il met rapidement la main au collet de son voleur : un nain contrefait, un pauvre hère qu’il a de la peine à classer parmi les humains:
« Telle était donc la chose sans nom qui épouvantait le vieux chef sanguinaire de la Zone Côtière. Un être anémique, à bouche de rongeur, presque sans front et dont les membres étaient pareils aux tiges fragiles que les plantes risquent dans le noir… Il s’était affaissé, gazouillant et geignant à mes pieds. Les yeux étaient vastes, pareils à ceux d’un lémur, ses oreilles longues, pointues, presque transparentes.»
Il lui fait penser à ces elfes des contes de fées, voire à ces fameux Pictes qui jadis, cachés sous terre, résistèrent farouchement aux envahisseurs. Il le soigne, l’aguichant avec son chocolat avant que le petit être ne disparaisse. En le poursuivant, il découvre l’ouverture de sa retraite :
« C’est ainsi que je trouvai le couvercle du monde souterrain. C’était un disque de métal érodé qui bouchait un trou dans le sol. Je le frappai de mon marteau. Il s’effrita en pièces qui s’effondrèrent dans l’ouverture. Et de celle-ci s’exhala aussitôt cet effluve écoeurant de moisissure que j’avais déjà flairé. »
En voulant y accéder, il se brise une jambe et reste étalé en cet endroit souterrain, obscur et humide, ancien réseau d’innombrables tunnels. Sans aucun moyen de se soigner, il subit la sollicitude inquiétante du petit Peuple, ces kobolds dont l’unique ressource sont les rats qu’ils élèvent comme l’on faisait jadis des moutons. Dégénérés et sans structure sociale, dénués de tout, ils végètent là-dessous avec leurs rats, attendant la mort. Comme d’ailleurs le narrateur, dont la blessure s’est infectée. En un ultime sursaut, la lumière se fait en son esprit : il se trouve en présence des derniers rejetons des fiers citoyens de jadis, habitants d’une des plus grandes villes de la terre :
« Annan, ce nom que les Hommes-rats donnaient à leur Grande Ville Détruite remontait d’abord à « Onnon » puis à « Lonnon » qui avait été « LONDON ! »
Une nouvelle incisive, brève, hallucinée. Le ton désespéré rejoint la situation limite, évocation sans concession des conséquences ultimes d’une guerre nucléaire. Belle nouvelle, et méconnue.
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Les Visiteurs - Par BenF
Un beau jour, le ciel terrestre, au-dessus de toutes les grandes villes, se remplit d’immenses vaisseaux ronds : les Visiteurs arrivent. Dirigés par Diana, la commandante suprême, ils n’allaient pas tarder à entrer en contact avec les habitants de la terre. Mike Donovan et Kristina, tous deux journalistes, étaient excités au plus haut point de pouvoir rendre compte de l’événement, en accédant au Vaisseau Principal stationnant au-dessus de Washington. Heureusement, le but des Visiteurs était pacifique. En provenance d’une planète gravitant à 8, 5 années-lumière de la nôtre, ils manquaient cruellement de matières premières et d’eau, ce que la récupération des ordures (!) terrestres permettrait d’arranger. En contrepartie, ils livreraient à l’humanité des remèdes qui permettraient la guérison du cancer, par exemple.
Comme par ailleurs, ils nous ressemblaient trait pour trait, la coopération ne tarda pas à se mettre en place à travers le monde entier et les Visiteurs purent avoir accès aux industries terrestres, créant même une sorte de force intermédiaire qui regroupait des humains désireux de promouvoir leur action.
Kristina devint leur porte-parole officiel et le jeune Daniel Bernstein, convaincu que c’était là une occasion unique pour lui de s’élever dans la hiérarchie sociale, devint le leader officiel des Visiteurs sur Terre. Mais les bonnes relations se fêlèrent brutalement lorsque Mike Donovan réussit à prouver, à l’aide d’une cassette vidéo, que les Visiteurs étaient en réalité d’abominables hypocrites doublés de répugnants reptiles. S’étant déguisés à l’aide d’une seconde peau en parfaits humains, ils cachaient sous ces oripeaux un corps vert écailleux, des yeux rouges, une langue bifide, une cruauté toute reptilienne :
« Les yeux de Diana s’agrandirent ; ses cheveux et la peau de son crâne humain se soulevèrent sous la pression de sa crête qui se hérissait. Ecumant de rage, elle se mit à jurer, dardant par moments sa langue de reptile pour mieux formuler les sons sifflants de son langage. La peau se fendit sur les côtés de sa bouche, laissant voir sa mâchoire et sa denture double. Elle se jeta sur le corps, dont elle écorcha le visage avec ses ongles, jusqu’à révéler les écailles vertes.»(…)
Seules ses longues années d’expérience empêchèrent Donovan de laisser tomber sa caméra, lorsque Steven se retourna : les pattes de la souris dépassaient de la bouche du Visiteur. Horrifié, Mike le vit jeter la tête en arrière à plusieurs reprises, en un mouvement bizarre et saccadé. Les pattes frémissantes et la queue disparurent dans la gorge, d’où partit un bruit très net de déglutition. Diana, elle, prit dans une autre cage un gros cobaye pelucheux. Elle ouvrit la bouche –grand, plus grand, encore plus grand, à se décrocher la mâchoire – puis laissa l’animal se glisser entre ses lèvres. »
Leur mode d’alimentation répugnant (ils mangent des rats vivants) n’a d’égal que leur but inavoué : voler l’eau des océans terrestres et congeler les êtres humains qui doivent leur servir de nourriture ! La vérité mit longtemps à percer parmi les humains car la terreur s’abattit de façon féroce : les scientifiques furent exterminés et des collaborateurs tels que Daniel Bernstein se transformèrent en « gauleiter ». La planète Terre sembla perdue lorsqu’un sursaut d’énergie vint d’un petit groupe de personnes décidées à lutter contre les envahisseurs.
Juliet Parrish, l’âme du groupe, médecin, en devint le chef. Elle associa autour d’elle des personnes de différents bords tels que Elias, un fils indigne et jeune truand, Ham Tyler un membre de la CIA plutôt expéditif, William Caleb, le père de Robin et Mike Donovan. Tous étaient animés d’une haine féroce envers les reptiles. Ce groupe leur porta des coups gênants, aidé en cela par Martin et Williams, des Visiteurs pacifistes, en lutte ouverte avec Diana. Contre eux, les armes les plus terribles furent employées : les « foudroyants », sortes de pistolets au rayon ardent, la « conversion », sorte d’esclavage par hypnose et, de manière constante, la manipulation, le mensonge et la dénonciation. Un coup de main sur le Vaisseau Principal permit de récupérer Sean, le fils de Donovan, congelé comme des milliers d’autres. Robin, par ailleurs amoureuse du Visiteur William (Bêêêrk!), mit au monde Elisabeth en un accouchement insensé, rejeton qui devint l’unique représentante vivante d’un produit inter-espèce.
Humaine à croissance accélérée, elle manifesta très tôt une intelligence prodigieuse. Le père Andrew, jésuite de formation, se crut autorisé, à la suite de cette naissance, de prêcher l’amour du prochain, fût-il un lézard. Mal lui en a pris : il fut assassiné ipso facto par Diana. Celle-ci sortit par ailleurs victorieuse d’une lutte pour le pouvoir contre Paméla et John, tous deux envoyés par le grand Leader lézard en vue de superviser les opérations terrestres. Menacés, traqués, les membres de l’héroïque groupe de résistants se sentirent perdus quand Juliet réussit à mettre au point une bactérie spécifique mortelle pour les Visiteurs mais inoffensive pour l’homme. Elle vaccina ses amis aliens qui formaient leur cinquième colonne puis la décision fut prise de lâcher la bactérie dans l’atmosphère terrestre:
«Ham surveilla l’ascension de son ballon personnel, spécialement acheté pour la circonstance : c’était un ballon noir, plus gros que les autres, sur lequel était peint un « V » rouge sang. Il imagina les signaux donnés dans le Monde entier et tous les ballons qui s’élevaient au-dessus du Caire et de Londres, de Paris, Moscou, Sydney, Hong-Kong et New-York. Au-dessus de toutes les plus grandes villes – et même de certaines moins grandes – on devait voir monter les ballons, portés par les courants atmosphériques.
Leur pression de gonflage avait été soigneusement calculée pour qu’ils explosent à la hauteur voulue. Une partie de la poussière redescendrait, pour former un mélange inoffensif avec la boue et l’eau de la terre. En se renouvelant perpétuellement, le reste formerait une composante permanente de l’atmosphère et rendrait la planète à jamais inutilisable pour les Visiteurs. »
Par ruse, ils parvinrent à s’introduire à nouveau dans le Vaisseau Principal et à désamorcer l’arme ultime de Diana qui s’apprêtait à faire sauter la Terre. Ils tuent le monstre, tandis que, partout dans le monde mouraient les Visiteurs. La Terre, une fois de plus, l’avait échappé belle ! Une ère pacifique rythmée par des tractations commerciales entre Visiteurs de bon aloi pouvait désormais s’ouvrir pour longtemps.
Une adaptation (réussie) d’une série télévisée qui connut de nombreux épisodes. Typiquement inspirée par l’idée de la «Pax Americana », elle place les idéaux qui fondèrent l’Amérique au premier plan : débrouillardise, ténacité, commerce, démocratie, proposant en une vision manichéenne les « Bons Humains » contre les « Méchants Lézards ». L’existence de forces contraires, cinquième colonne chez les Visiteurs et collaborateurs chez les Terriens tente d’adoucir cet aspect. Une fois les personnages bien caractérisés et présentés au lecteur, l’intrigue se déroule sans temps morts.
Bien que le récit ne puisse soutenir la comparaison avec « Le Grand Silence » de Silverberg, par exemple, il se laisse lire facilement.
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