Bienvenue dans la Base de Données des livres !
Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !
Livres
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Le poète raconte les affres de la conception d’une bombe atomique domestique, à l’époque un pur fantasme, aujourd’hui une dramatique réalité. (voir à ce sujet l’essai de Mc Phee : comment j’ai fabriqué la bombe chez moi). Les préoccupations permanentes du tonton, le réalisme du quotidien,
(« quand il déjeunait avec nous
Il dévorait d’un coup
Sa soupe aux vermicelles »),
La stupeur muette de la famille qui participe au difficile accouchement, introduit la distanciation ironique nécessaire à la dénonciation d’un acte criminel. La chanson se clôt sur une double chute. L’oncle a enfin trouvé le point qui faisait obstacle à son projet :
« Voilà des mois et des années
que j’essaye d’augmenter
la portée de ma bombe
Et je ne me suis pas rendu compte
Que la seule chose qui compte
C’est l’endroit où c’que’elle tombe. »
Il utilisera ce défaut pour débarrasser la terre des « grands personnages », responsables, selon lui, de la menace mondiale. Mais le meilleur reste à venir. Loin de lui en vouloir pour cet assassinat, « le pays reconnaissant » le décorera, car :
« en détruisant tous ces tordus
je suis bien convaincu
D’avoir servi la France ».
Une chanson célèbre en pays de conjecture, un bijou de la contestation anarchique et populaire qui donnera lieu à de nombreuses interprétations (Nous en connaissons une savoureuse en alsacien de Humel et Ham à écouter ci-après!)
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Bombe Atomique - Par BenF
" Voici la bombe. Regardez-là.
Elle se repose, somnolant. S’il vous plaît
Ne la provoquez pas
Avec des bâtons, des perches, des poinçons,
Des pierres. Il est interdit de lui jeter des aliments.
Attention aux mains,
Aux yeux !
Personne ne tient compte
Des avis et mises en garde
De la Direction.
Pas même le ministre.
La présence ici de cet animal
Est un énorme danger."
Une comparaison lourde de sens dans sa banalité même.
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" Il y aura d’abord une odeur de TABAC !…
Une épouvantable odeur de caramel brûlé
Tout le monde au fond des rues, lèvera les yeux, le nez ;
Dans les écoles/dans les usines/ dans les hôpitaux…
O cette bonne foule de 5h 12 du soir qui descend vers la gare,(…)
dans la rue dans les jardins dans les châteaux voici
déjà des enfants/des vieillards. Qui brûlent, debout !…
voici déjà L’o.n.d.e./d.e./c.h.o.c. : IL N’Y A PLUS RIEN
A FAIRE ! ! ! voici la mort atomique pour tous/ la Mort
(ATTENTION) at.//
Un poème écrit à la manière d’une danse macabre dont la désarticulation formelle épouse le cataclysme émotionnel.
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"Il y aura dans l’abîme du ciel, un Grand Astre rouge Nommé Sahil. "
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La Fin Des Temps - Par BenF
" Nous regarderons brûler les fleuves sous les ponts
Nous regarderons les incendies à la tombée du crépuscule
Nous assisterons à la fin de l’éternité
Les égouts répandront des odeurs d’au-delà
L’herbe rouge des deuils
Poussera entre les passages cloutés
Nos lèvres desséchées chercheront l’alcool triste
Les jardins agiteront leurs fleurs
Comme des signaux de détresse
Ce sera le dernier jour du monde
Peut-être que l’impatience de mourir
Nous donnera le courage d’espérer.
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La Fin Du Temps - Par BenF
" Juché sur la dernière fenêtre du monde, le corbeau regardait distraitement s’enfoncer la terre comme un baldaquin de mains et d’adieux derrière la fumée lointaine du soleil, rouge de soir inutile et d’espérance trahie. "
L’expression d’une nostalgie de la finitude.
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Vers l’an 2300 l’humanité entière a disparu sans que l’on en sache la raison. Cette disparition est appelée "la Singularité". C’est ce dont se rendent compte les rares survivants terriens réunis dans un avenir incroyablement lointain, à cinquante millions d’années de la Singularité : " Même sans E majuscule à Extinction, les derniers hommes s’étaient si profondément enfoncés dans le futur que personne ne se serait attendu à trouver leur espèce encore là. Mais la majorité des néo-techs ne pensent pas qu’il s’agit d’une invasion extraterrestre. Alice Robinson dit que l’humanité s’est éteinte au cours du XXIIIème et qu’on ne trouve aucun signe de violence avant la fin du siècle. En outre, s’il y avait eu une invasion, on pourrait penser que nous aurions vu arriver toutes sortes de réfugiés du XXIIIème. Au lieu de quoi, il n’y a eu personne – à part les derniers d’entre vous, les néo-techs de 2201 à 2202. "
Ils sont cent vingt-trois, tous d’origine différente avec leur motivation particulière, de rares rescapés ayant parcouru l’avenir grâce à la " bulle de stase ", soit un artefact électromagnétique à l’intérieur duquel le temps relativiste peut être programmé selon la volonté de son occupant sur une durée (la " nictation ") de quelques heures à quelques semaines, alors qu’autour d’eux s’écoule le flux temporel en millions d’années.
Les départs en route vers un futur sans retour se sont faits pour diverses raisons. Les uns sont partis pour faire fortune, les autres par obligations, certains, comme le détective Wil Brierson, personnage-clé de ce roman, contre leur gré, "shangaïé " dans le futur par leur ennemi.
Au bout d’un temps assez long de cinq cents millions d’années, l’humanité se retrouve devant son destin : on y dénombre les néo-techs, les plus évolués, qui datent du XXIIIème siècle et qui, grâce à leur technologie et leur interfaçage informatique, rendent la vie possible à tous les autres sur cette terre du futur.
Il y a les paléo-techs, dont fait partie Brierson, les néo-Mex et les tenants de la " Tutelle de la Paix ", fragments des gouvernements d’antan, et puis des êtres d’exception, tels que Léna, revenue d’un voyage de neuf mille ans dans l’espace, ou l’archéologue Chanson, prisonnier au sein du soleil dans sa bulle et récupéré au bout de dix mille ans
L’option qui s’ouvre à ces gens est entièrement déterminée par Marta, la néo-tech qui désire, à partir de ce qui reste d’humains, établir une nouvelle colonie dans le futur pour réensemencer la terre et y réimplanter l’espèce humaine :
" Eh bien, nous sommes dans une situation plutôt bonne, en ce moment. Mais notre civilisation - souche s’est éteinte. La chute peut être longue… En comptant les Pacifieurs, vous êtes environ trois cents paléo-techs. Avec votre aide, nous devrions pouvoir rallumer le réacteur de l’espèce humaine à un niveau convenable de technologie – celui du XXème ou du XXIème siècle. Si nous y arrivons, nous remonterons rapidement la pente. Sinon, si nous sommes retournés à l’âge préindustriel quand nos automs tomberont en panne… nous serons juste assez primitifs et trop peu nombreux pour survivre. "
Cette option cependant n’est pas partagée par tous. Marta se retrouve " naufragée du temps ", criminellement rejetée hors d’une stase par un adversaire inconnu. Tandis qu’à l’intérieur de la bulle humaine se passent deux semaines, à l’extérieur, pour Marta, se déroulent quarante longues années durant lesquelles elle n’a qu’un seul but : faire connaître à Yelen Korolev, sa sœur-épouse néo-tech, l’identité de son adversaire.
Elle livre un journal construit à partir de cairns dressés çà et là, observe la nouvelle faune qui se développe sur terre, araignées mutantes et primates évolués, chiens à l’intelligence agrandie. Elle mourra, " captive du temps perdu " sans avoir pu réintégrer la protection de la bulle de stase.
Yelen charge le paléo-tech Brierson de l’enquête. Celui-ci découvre, en compagnie de Della sa collègue extra-terrestre, l’horrible vérité : Marta a été victime d’un complot bicéphale. La première agression a eu pour origine un ancien dictateur d’Eurafrique, Philippe Genet, qui avait décidé dès le début de l’installation de la nouvelle colonie qu’elle ne se construirait que sous son autorité. Trafiquant les systèmes informatiques des néo-techs, infiltrant toutes les défenses de stase, il fit se battre entre eux en une guerre fratricide les diverses fractions d’humanité encore existantes. Plus de la moitié de ces rescapés du temps périt dans le combat qui, grâce à l’apport décisif de Della, joua en faveur de l’orthodoxie. Genet éliminé, sa réserve de zygotes récupérés, une lueur d’espoir subsista à nouveau pour l’espèce humaine.
Le deuxième assassin de Marta était l’archéologue Juan Chanson à l’esprit dérangé, persuadé que la Singularité ne pouvait être que l’oeuvre d’extraterrestres. C’est parce que Marta avait détecté certaines de ses falsifications historiques que Chanson l’abandonna dans le temps. Sa punition fut à la hauteur de son crime : au moment où la dernière colonie humaine se réinstalla en stase pour survivre et fonder l’ultime cité, Chanson, à son tour, dut subir les affres de l’abandon. Il vécut seul, sur une terre devenue étrangère, voire étrange, pendant plus de dix mille ans, avec l’assistance des " automs ", sortes de robots médicaux. L’humanité allait pouvoir relancer son histoire après une parenthèse de cinquante millions d’années sans comprendre cependant ce qu’a pu être cette " Singularité " qui faillit causer sa perte définitive.
Roman sophistiqué basé sur le thème temporel et celui de l’extinction, roman policier se déroulant dans un décor de science-fiction, avec des passions, des crimes, une enquête, des émotions, des revirements. Bref, une réussite qui se lit sans faiblir et avec du plaisir. Par un écrivain dans sa maturité.
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La Ville Disparue - Par BenF
" Mais un jour l’océan se mit à remuer ;
Doucement, sans courroux, du côté de la ville
Il rongea les rochers et les dunes, tranquille,
Sans tumulte, sans chocs, sans efforts haletants,
Comme un grave ouvrier qui sait qu’il a le temps ;
Et lentement, ainsi qu’un mineur solitaire,
L’eau jamais immobile avançait sur la terre (…)
Et tout s’évanouit ; rien ne resta que l’onde.
Maintenant on ne voit au loin que l’eau profonde
Par les vents remuée et seule sous les cieux.
Tel est l’ébranlement des flots mystérieux. "
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Le narrateur consigne les faits dans un journal intime familièrement appelé "Monjournal". La situation n’est pas brillante. Isolé, avec sa femme Mary, à l’intérieur d’un phare, il attend la mort. Comment en est-il arrivé là?
Heureux père de famille, amoureux fou de Rae, sa fille adolescente, et de Mary, son épouse-peintre, il travaillait dans le cadre du domaine nucléaire. Ce qui lui a valu d’être sauf lorsque la « MaxiSuper » a été lancée. Il a juste eu le temps de se réfugier au sein du souterrain de la Base, avec sa femme, tandis qu’au-dessus de lui se déchaînaient les feux de l’enfer et que, bien sûr, Rae était pulvérisée.
Après la décomposition de la mini-société souterraine lui, et quelques compagnons d’infortune sont revenus à la surface, dévastée et méconnaissable. Depuis ce jour, Mary a haï son époux profondément traumatisé et culpabilisé par la responsabilité liée à son engagement professionnel. Ils ont formé dès lors un couple blessé et sado-masochiste. Sa femme qui dorénavant se refusait à lui, le poursuivait toutes les nuits de sa haine, tatouant sur son dos un portrait de Rae et empêchant, jour après jour, que les lèvres de la plaie ne se suturent :
« Chaque soir, je dénude impatiemment mon dos à Mary et ses aiguilles. Elle pique en profondeur et je gémis de douleur tandis qu’elle gémit de plaisir et de haine. Elle ajoute de la couleur au motif et travaille avec une précision brutale pour faire ressortir le visage de Rae avec plus de relief. »
Une douleur subie, acceptée par le narrateur, car c’était tout ce qui lui restait de sa vie d’avant. A l’extérieur, le paysage plat laisse apercevoir des formes de vie mutante. La mer – l’océan Pacifique- s’est retirée au loin, découvrant une immense zone pélagique sur laquelle se traînent des baleines empoisonnées. Les formes les plus dangereuses s’appellent les « Roses » , ainsi nommée de par l’aspect de leur corolle, une vie végétale carnivore, parasitaire, qui, à l’aide de vrilles, s’insinue dans tout être vivant, se coulant à la place du réseau nerveux et transformant le corps en zombie, en pantin articulé :
« Au centre de ces corolles palpitait un cerveau noir tout neuf, et une fois de plus des antennes duveteuses sondèrent l’air à la recherche de nourriture et d’aires de reproduction. Des ondes énergétiques jaillirent des cerveaux floraux et fusèrent tout au long des kilomètres de vrilles qui s’étaient nouées à l’intérieur des cadavres, et comme elles avaient remplacé les nerfs, les muscles et les organes vitaux, elles mirent les corps debout. Puis les cadavres orientèrent leur tête fleurie vers les tentes sous lesquelles nous dormions, et ces cadavres enflés, ces cadavres en fleur (encore un petit jeu de mots, monsieur MonJournal) se mirent en marche, impatients de nous rajouter à leur bouquet animé. »
Déjà, ses derniers amis Jacob, Suzan, Jane ont été atteints et parasités. Il reste donc seul en compagnie de sa femme tortionnaire, rongé par sa culpabilité et ses fantasmes incestueux, isolé au sommet d’un phare dans lequel le couple a trouvé un dernier refuge.Plus pour longtemps, hélas! Les vrilles ont découvert un interstice le long de la porte et, durant son sommeil, transformé Mary. Alors le narrateur sait que c’en est fait de lui. Après avoir consigné ses derniers mots, il ouvre la porte pour que cesse enfin l’enfer :
« A ce moment-là, je me dresserai et lui présenterai mon dos nu. Les vrilles me cingleront et m’entailleront avant qu’elle puisse m’atteindre, mais je peux le supporter. Je suis habitué à la douleur. Je ferai comme si les épines étaient les aiguilles de Mary. (…) Elle me tiendra pour que les vrilles et la trompe puissent faire leur travail. Et tandis qu’elle me tiendra, je saisirai ses mains délicates, les presserai contre ma poitrine, et nous serons trois une fois de plus, dressés contre monde, et je fermerai les yeux et me délecterai du contact de ses mains douces, si douces, une dernière fois. »
Une nouvelle originale, cruelle, désespérée qui détonne dans le champ de la science-fiction et dans laquelle l’auteur subvertit le thème de l’irradiation atomique pour en extraire toute l’horreur. Un effet stylistique particulier contribue à l’envoûtement. Un joyau bien taillé.
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Dans la campagne du Hertfordshire, des forages font jaillir une pluie acide qui brûle les spectateurs, et surtout une longue vrille noire, tuyau souple à l’apparence d’un serpent ou d’un vers, qui disparaît aussitôt.Thomas, le biologiste travaille pour la compagnie Nirex tandis que sa propre épouse Anne mène un combat écologiste. Soudainement, des faits inquiétants se multiplient dans la région : on découvre des êtres humains exsangues, réduits à l’état d’enveloppes, privés de tous leurs organes intérieurs. Ils sont l’œuvre d’un ennemi insaisissable, ce long vers noir, sans nul doute un organisme vivant parasitaire, qui, après avoir injecté un enzyme dans ses proies humaines, provoque l’autolyse des corps :
« Il y a plus de soixante millions d’années, annonça-t-il à voix lente, par un moyen ou par un autre, un organisme étranger est arrivé sur la Terre et est parvenu à survivre dans cet environnement inconnu de lui. –Et ensuite ? s’enquit Robin, vibrante d’excitation. Thomas se leva, toujours pensif. – Eh bien, il a vécu quelque temps, puis il s’est reproduit… Ou bien, il est entré en hibernation en développant un cocon autour de lui pour se protéger, et est resté ainsi pendant des millions d’années….-Et les couches sédimentaires se sont entassées au-dessus de lui jusqu’à ce qu’il se retrouve enterré profondément dans le sol comme n’importe quel fossile(…) jusqu’au jour où le forage de la Nirex a déchiré le cocon et où les vers sont sortis. »
Thomas enquête, tout comme Anne, cependant les révélations inopportunes de celle-ci à la journaliste Robin Gray, gâche leurs rapports réciproques.Alors que la police se perd en conjectures sur l’origine du phénomène, Anne se fait agresser à son tour par le vers noir, et en meurt. C’est son mari qui procédera à l’autopsie. Robin Gray entre en contact avec lui. Bien qu’éconduite en un premier temps, elle ne peut s’empêcher d’éprouver de tendres sentiments à l’égard du biologiste. Les meurtres s’amplifient, les victimes étant pour la plupart, surpris près d’une bouche d’égout. Fait plus inquiétant : la vague d’agressions progresse en direction de Londres !Analysant un tronçon de vers, Thomas – à la différence de Trenton, son patron – arrive à la conclusion que l’humanité se trouve en présence d’une créature extraterrestre libérée par les forages de la Nirex, en hibernation sous le sol depuis de nombreuses années. Son organisme, à la structure cellulaire simple, a besoin de se nourrir. Les vers, seuls organes visibles, agissent comme des pseudopodes ou des flagelles, outils avec lesquels il vide les corps. Son domaine d’élection est souterrain, car il craint la lumière. Se fortifiant avec le temps, il utilise les réseaux d’égouts et les tunnels du métro pour progresser et s’étendre. Trenton n’apprécie pas les conclusions de Thomas et le ridiculise. Alors, celui-ci, éprouvé par tant de cruauté, se réfugie dans les bras de Robin.
Entre temps, la créature a progressé sous le centre de Londres, et a grossi, extraordinairement. L’attaque des vrilles, sortant de toutes les bouches d’égouts à la fois, provoque une intense surprise chez les Londoniens. Thomas, conseiller d’une équipe de spécialistes de la SAS préconise la seule méthode d’éradication possible, car il ne sert à rien de couper les pseudopodes qui repoussent : il faut frapper la bête immonde en son cœur. Pour cela, il convient d’injecter un poison dans la cellule de base - , un poison d’une virulence inouïe. L’équipe chargée d’inoculer les toxines comprend à sa tête, Cox-Hayward, un agent de la SAS, et Thomas. Ils s’introduisent par les tunnels du métro sous Regent Street, supposée être la tanière du monstre :
« Le wagon était encore plein de voyageurs. Les trois quarts des corps étaient massés dans le couloir central où ils se tenaient debout, aussi rigides que des mannequins de cire. Leur peau reflétait la lumière d’étrange façon, comme si on les avait saupoudré de paillettes (…)L’homme était recouvert d’une fine enveloppe fibreuse, identique à la toile qu’ils avaient trouvée sur le tronçon du tentacule. Il fixait Thomas de ses yeux grands ouverts comme s’il pouvait voir. Thomas le toucha avec précaution. Sous le cocon, sa main gantée heurta la peau durcie pareille à celle des corps d’Harpenden. »
Entreprise risquée puisque, en dépit de l’apparente placidité d’une trompe énorme, d’un tapis de vrilles molles et de flagelles suceuses, les divers membres de l’équipe sont happés chacun à son tour. Thomas aura plus de chance : avant de s’effondrer inconscient, il approchera suffisamment la masse cellulaire pour lui injecter le poison. L’effet en est prodigieux. Les Londoniens purent voir jaillir à plus de cent mètres de hauteur, une méduse gigantesque et pustuleuse qui s’effondrera enfin, privée de vie :
« Comme Thomas, les passagers de l’hélicoptère pensèrent à une méduse colossale et répugnante. Son dôme spongieux était monté sur une immense tige d’où émergeaient d’innombrables vrilles. La créature s’élevait toujours et se dressa sur près de cent vingt mètres au-dessus de Regent Street, telle un phallus gigantesque. Puis, tout à coup, la membrane boursouflée du sommet de cette énorme colonne se déchira sous la poussée d’une force éruptive et des ruisseaux épais de fluide visqueux jaillirent dans toutes les directions. »
Un texte aux effets « gore » bien menés mais traditionnel dans l’agencement de l’intrigue et du suspense.
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