Bienvenue dans la Base de Données des livres !
Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !
Livres
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Le savantissime Fatimolara, rapporteur des résultats de la mission Chou-Lan-Po devant l’Académie des « Intelligences Elevées » met en cause la trouvaille de ce savant qui prétendait avoir découvert les vestiges de l’ancienne ville de Paris et, plus précisément de la colline de Montmartre .
En ce futur très avancé, l’on se perd toujours en conjectures sur les causes de la destruction de la ville. Les uns, compulsant les écrits préhistoriques (entre 2000 et 2500 ans de l’ère chrétienne) prétendent qu’elle fut anéantie par les «Boches », ainsi appelés selon les cris que poussaient les assaillants.
Les autres, mettent l’accent sur l’utilisation plus tardive des « rayons Z » qui, réunissant la chaleur solaire à la chaleur terrestre souterraine furent également employés à faire sauter la barrière himalayenne ainsi que la chaîne des Pyrénées.
Quoiqu’il en soit, au quarante neuvième degré de latitude nord, sous une mer peu profonde, Chou-Lan-Po découvrit une colline émergeante sous forme d’île sur laquelle subsistait une colonnade : il s’agirait du « Mont des Martyrs» ou « Montmartre ». Sous l’eau, des débris de poutrelles rouillées le confortaient dans le sentiment qu’il avait enfin mis au jour les vestiges de cette grande ville :
« Enfin, comme nous avions décidé d’explorer parallèlement à la côte les fonds marins avoisinant l’îlot « Montmartre », nous aperçûmes, par vingt mètres de profondeur et à quatre kilomètres environ du rivage, une immense carcasse étendue, de métal ouvragé, qui nous intrigua particulièrement. (…) Ici gisait la fameuse tour métallique – géante pour l’époque – et appelée par quelques auteurs : Tour Eiffel, pour ce que le fer employé à sa fabrication fut extrait du massif montagneux rhénan : l’Eifel. Le deuxième f est une oblitération produite par l’usage de prononcer la deuxième syllabe du mot en exagérant l’appui de la consonne – habitude populaire.Désormais j’avais acquis la preuve irréfutable de l’existence de Paris au lieu que mes calculs l’avaient située… »
Et aussi, une série de statues, devant certainement appartenir à des mannequins, ainsi que des tubes à canon, reposant près de ruines surnommées « les Invalides » formèrent autant de preuves pour l’explorateur qu'il ne s’était pas trompé. Pourtant le rapporteur conteste ces conclusions prétendant que Chou-Lan-Pou confondraient ces ruines avec ceux de phares et de navires engloutis. Au milieu de sa démonstration, des haut-parleurs l’interrompirent, qui annoncèrent à grands renforts de bruit et de musique la mise en place de voyages transatlantiques vers « l’île de Montmartre » enfin visible et retrouvée.
Une petite nouvelle méconnue (sauf de Marc Madouraud) d’archéologie-fiction, distanciée et ironique, à l’instar de celle de Béliard ou de Franklin, comme si ce sujet, pourtant récurrent, ne pouvait se décliner que sur le mode de l’humour.
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Monde Mutant - Par BenF
Vol. 01 : Monde mutant, scén. Jean Strnad, éd. Campus, 1983, 1 vol. broché, 64 pl. couleurs, BD d’expression anglaise (USA)
1 ère parution : 1983 titre oiginal : Mutant world
Dumento, fort, naïf et généreux survit vaille que vaille en un monde post-atomique grouillant de formes de vie mutantes invraisemblables, produits mi-hommes mi-animaux. Le décor, constitué de ruines urbaines, d’immeubles détruits, sont autant de pièges pour Dimento qui, à l’instar des autres êtres peuplant cet univers de cauchemar, pense exclusivement à se procurer de la nourriture. Trop naïf, il se fait berner ou poursuivre par des créatures comme « Bugs » ou « Creeps » dont l’alimentation quotidienne se réduit au cannibalisme. Manger ou être mangé telle est la loi unique de cet univers.
Dimento croise cependant trois personnages étonnants. Le premier est le « Père Dove », un zélé serviteur de Dieu qui pratique le karaté et réduit Dimento en esclavage. Il est à la recherche des auteurs de ce qu’il considère comme une abomination. Le deuxième est Julie, une plantureuse blonde qui sauve la vie de Dimento. Notre gentil mutant tombe amoureux d’elle. Le troisième est Max, un soldat issu d’un laboratoire souterrain où s’est maintenue une activité scientifique. Max détient la clé de l’énigme.
Observant les tribulations de Dimento et de Julie, à moitié morte, torturée par des mutants cannibales, et en dépit des ordres reçus, il les fait entrer dans la base souterraine. C’est là que l’organisation travaille au repeuplement de la dernière chance. Le « Professeur » y élève des clones, tels que Dimento, Julie ou le père Dove, et les lâche à la surface pour tenter d’assurer un avenir à l’humanité.
Mais ils ne sont pas tous réussis, parfois génétiquement instables, comme ce Père Dove dont la violence maniaque menace le Professeur et son projet. Les progrès de Dimento et de Julie seront suivis avec attention, et puisque Dimento aime la jeune fille, le savant remplace l’ancienne Julie, trop abîmée, par un nouveau clone, la conditionnant à être toute dévouée au mutant, un grand enfant de six ans au corps d’adulte. Il les renvoie à la surface, Dimento avec Julie, et Max avec une autre Julie, en un autre endroit. A nouveau réunis, le couple goûte un bonheur parfait malgré la dévastation du monde
Vol. 02 : Fils du monde mutant, éd. Glénat, 1991, scénario Jan Strnad, coll. « Comics USA », 1 vol. cartonné, in-quarto, pl. couleurs, npag. BD d’expression anglaise (USA)
1 ère parution : 1990 titre original : Son of Mutant World
Dimentia, la fille de Dimento, batifole dans la forêt avec son grand ami le grizzli géant, Ollie, lorsque son père meurt, assassiné par des mutants. Il lui donne pour dernière recommandation de rejoindre son ami Max en sa petite enclave fortifiée, protégée par les « herbes suceuses de cerveau », où ce dernier essaye de reconstituer un noyau de civilisation ayant pris sous sa protection un groupe de mutants pacifiques. L’aventure est risquée malgré la vigilance d’Ollie car Dimentia croise la piste d’un vieux chasseur de grizzli et de son fils décidé à en découdre. Suivie de haut par le ballon de Herschell, l’astronome, elle sauve la vie au bonhomme lorsque blessé par inadvertance, il tombe dans la rivière où elle se baignait.
Mais la plus grosse menace est constituée par la terrible bande de Mudhead, le géant macrocéphale, qui voue une haine démente à Max pour l’avoir évincé de son territoire. Il attaquera l’enclave à l’aube, la barrière des herbes suceuses l’empêchant d’agir la nuit. Comme il désire un emblème à la mesure de sa puissance, il envoie son âme damnée, son «loyal crapaud » à la recherche de celui-ci. C’est Ollie, tombant dans un piège, qui sera le symbole de Mudhead.
Alors que Max, qui ne jure que par les cendres de sa Julia morte, connaît le découragement, les événements se précipitent. Herschell et Dimentia capturés également par les troupes de Mudhead, font d’abord plus ample connaissance puis, par l’action bienveillante des deux chasseurs de grizzli, ils libèrent Ollie.
Tous se dirigent vers le territoire fortifié de Max. Mudhead est sûr de sa victoire. C’était sans compter sur l’éclipse solaire prédite par Herschell. Une nuit inattendue s’instaure sur le paysage, activant les herbes suceuses qui nettoieront le terrain des mutants de Mudhead. Le danger envolé, la petite colonie prospérera en paix, Dimentia et Herschell ayant adopté le petit chasseur de grizzli, en attendant les jours meilleurs d’un monde nouveau.
« Monde Mutant » est l’incroyable harmonie entre un scénario fort et un dessin extraordinaire. Chef-d’œuvre de la bande dessinée de science-fiction , « Monde mutant » fait partie de l’œuvre de maturité de Corben qui a déjà une longue pratique graphique derrière lui, acquis dans le domaine des comix underground. L’on ne sait ce que l’on doit admirer le plus, le scénario ou l’habileté du montage, les figures sculpturales ou les couleurs pastels car tout y est ravissement, qui transcende l’horreur même du récit
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Dans les chapitres 22 et 23 Mitou et Toti, un petit garçon et une petite fille qui voyagent dans les siècles grâce à un anneau magique, aboutissent par erreur à la fin des temps. Ils contemplent un monde à l’agonie, où les montagnes sont arasées, où s’étale une mer plane, où luit faiblement un soleil rouge :
" Le lent travail des eaux avait presque entièrement nivelé la surface de notre vieille planète où toute vie semblait avoir disparu.(…) Un soleil rouge et réduit de moitié éclairait faiblement ce décor apocalyptique. Diminué par suite de la contraction due à son refroidissement, le soleil avait conduit inexorablement la Terre vers sa fin dernière. "
Sur le site de l’ancienne cité de Paris réduit à un chaos informe de rochers, des petits bonhommes à huit bras se précipitent dans une fusée et décollent. Le génie de la terre, vieillard grinçant qui les réexpédiera dans leur passé, leur expliquera que ce sont des extraterrestres qui pillent les derniers minéraux d’une terre défunte.
Une petite incursion dans notre thème par un auteur imaginatif et esthète.
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Mission A.d.n. - Par BenF
Vol.01: l’Arche, Fleurus éd., 1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 231 pp. couverture illustrée par Pierre Joubert. roman d’expression française.
1 ère parution : 1992
Le Monde en 2018. L’espèce humaine n’aura jamais été aussi proche d’un conflit nucléaire généralisé. Le déclenchement se produira par la destruction d’une base américaine sur la lune. Des milliers de missiles s’envolent en réponse avec leur charge de mort, certains explosant au hasard, avec pour conséquence l’instauration d’un hiver nucléaire sur une terre dévastée. Pour que l’humanité ait une chance de survie, les gouvernements européens, sous l’égide des militaires, ont prévu et rendu opérationnelle la « Mission ADN », soit de préserver la vie au sein d’une « arche ».
Trois implantations furent finalisées : l’arche « Alpha », en France, près de Millau, l’arche « Bêta » près de Munich et qui fut sévèrement touchée lors de l’attaque, et l’arche «Gamma » dans les monts Grampians, en Ecosse. Sous la direction avisée des chefs Bruno et Olivier, trois cents orphelins des deux sexes, après une sévère sélection, furent acheminés au sein de l’arche Alpha dont la disposition présente sept niveaux en profondeur accueillant plantes et animaux, lieux de loisir et d’étude, bibliothèques et ressources informatiques hors du commun, dans le but d’assurer la transition durant les deux années les plus dangereuses.
A la surface, les conditions sont épouvantables : froid et obscurité, irradiation et manque de nourriture déciment les derniers survivants.
Sous terre, Loïc Haïssa et les autres se préparent à leur futur rôle. Le contact avec la base Bêta est rompu. Les jeunes évoluent en autarcie complète et s’aguerrissent. Lorsque, au bout d’un temps trop long à leur gré, les conditions se sont un peu améliorées, ils tentent une sortie prudente, remettant en état un hélicoptère Puma trouvé sur la base militaire voisine de l’abri.
Leur parvient enfin un appel angoissé de Munich qui demande du secours. Une expédition est mise sur pied pour venir en aide aux « Aiglons ». Les « Alphans » achemineront de la nourriture et des médicaments. L’entreprise n’est pas de tout repos dans ces conditions extérieures hostiles. Arrivés près de Bêta, ils s’aperçoivent que les Aiglons sont menacés par des individus qui désirent s’approprier leurs biens. Les Alphans rétabliront la situation et, au passage, se soumettent à l’autorité du général Heller lequel a survécu dans un bunker du réduit suisse.
Une deuxième sortie près de leur propre base leur permet de dresser un tableau de l’état de décomposition sociale où de rares survivants irradiés s’adonnent à l’anthropophagie et à des cultes païens. Sébastien, l’un des leurs, sera la première victime alphane, tué par l’un des primitifs. L’hiver nucléaire s’étant enfin estompé, les survivants de l’arche sont prêts à reconquérir le monde.
Un récit réaliste pour adolescent (avec un plan de l’arche et des notes additionnelles, néanmoins il ne sera jamais fait mention des pratiques sexuelles, hormis au sein du mariage) D’autre part, n’apparaissent ni conflits de pouvoir, ni jeux des passions ou des haines chez ces jeunes à la psychologie aussi lisse que les dessins de Joubert.
Vol.02: la Terre promise, Fleurus éd., 1995, 1 vol. broché, in-12 ème , 293 pp. couverture illustrée par Pierre Joubert. roman d’expression française
1 ère parution : 1995
En 2023, les Alphans, de la base Alpha, recherchent le contact avec les occupants de la base écossaise « Gamma », dont ils sont sans nouvelles. Dans leur hélicoptère Puma, avec à bord, Haïssa, Bruno, Ludwig, Mathias et Hans, ils quittent la base de Lézou, survolant Chartres dont la cathédrale, à moitié détruite, mérite une visite :
« Tous aux hublots, ils regardent attristés et fascinés. Les deux tours sont effondrées. Les toitures n’existent plus. Les hautes fenêtres sont défoncées, et ce qui faisait la merveilleuse harmonie de Chartres, les milliers de vitraux aux couleurs intenses ont disparu, pulvérisés. Mais les Alphans ne sont pas seulement attirés par la vue de ce monument mutilé aux grandes voûtes béantes. Leurs regards ne peuvent se détacher d’un minuscule filet de fumée bleue qui s’élève du transept, droit vers le ciel comme une ultime prière. »
Prudemment, ils investissent les lieux où Haïssa rencontre un vieil homme désespéré qui, dans sa folie, la prend pour sa fille. Ils se promettent de l’emmener à leur retour et continuent leur vol au-dessus de la Manche. Obligés d’atterrir à Bradford pour refaire le plein, ils seront attaqués à tort par des survivants, anciens militaires, gardiens d’un laboratoire d’armes bactériologiques, qui les prennent pour des ennemis. Ils récupéreront le jeune orphelin Adrian, seul survivant du malencontreux engagement. Arrivés sur les lieux de la base anglaise, dans les monts Grampians, ils constatent qu’elle est désaffectée. Des événements graves et mystérieux sont survenus car tout semble en ordre et il n’y a pas de morts. Découvrant un message manuscrit, ils apprennent que l’eau empoisonnée, non filtrée, aurait été responsable de la mort des hommes du groupe Gamma.
Mais des enfants au nombre de quatre-vingt onze, surnommés « les loups » semblent avoir été évacués, impliquant des sauveurs extraterrestres. A leur sortie de la base, Haïssa découvre une sphère commémorative, d’origine extraterrestre elle aussi, rappelant que là reposent les cendres des morts :
« Hello ! Venez vite voir ici, il y a une inscription.
En deux bonds ils la rejoignent et découvrent écrit à l’aide d’un crayon marqueur noir indélébile, le texte suivant : - Gamma. 2021 July 12 th. In this sphere the ashes of our brothers rest in peace.- 35 leaders –182 Wolves. – Remember. »
Leur départ de la base est agité. Une tempête se déclenche, soufflant en rafales qui les obligent à atterrir d’urgence dans la cour d’une ferme normande.
Dix ans plus tard, trois colonies humaines auront été fondés dans le Morvan, appelées Epsilon, Rô et Tau. Des enfants y voient le jour, malgré un manque cruel de médicaments et une explosion volcanique du Puy de Sancy dont l’éruption attire de mystérieuses sphères célestes qui s’avèrent dotées de sentiments amicaux.
Le roman se clôt sur ces événements appelant une suite, dont le récit se poursuivra dans le volume 3 (le Gouffre du temps) et 4 (l’Empire du vide) de la série, récits sortant de notre thème. Sous la forme d’un space-opéra, ils relatent les intrigues des Alphans, dans le temps et l’espace, avec des extraterrestres sympathiques ou inamicaux, selon le cas.
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Mission A Versailles - Par BenF
Paul Carlier, le narrateur, est le "délégué du Conseil des Camps", envoyé par son chef en tournée d’inspection au camp iroquois de Versailles. Les chemins sont défoncés, son habillement en loques, et ce qui l’attend à son arrivée est du même ordre :
" A manger, il y avait naturellement des galettes de farine, du lait et des cerises. Je me suis habitué depuis longtemps à manger sans sel et ça m’est égal si c’est fade. J’ai perdu une autre dent en mangeant, et pourtant les galettes n’étaient pas dures. C’est la deuxième en un mois. Le commandant m’a fait voir les siennes, il n’en avait presque plus sur le devant. Ca ne fait pas mal, elles tombent voilà tout. Ca a l’air d’un phénomène naturel. "
Les dents déchaussées de son interlocuteur (à 16 ans !) répondent aux maladies de peau et aux ventres gonflés des adultes qui sont parqués dans des zones spécifiques. En cette France d’après la bombe, ravagée par les radiations, seuls des adolescents aux noms d’indiens, tentent encore de reconstituer une structure sociale dont sont exclus les adultes. L’ignorance fait autant de ravage que la radioactivité parce que tout contact entre Iroquois et adultes est interdit. Soignant leur sang empoisonné et leurs pelades avec de l’aspirine et du talc, il leur reste peu de temps avant leur disparition définitive
Une petite nouvelle percutante et sinistre portant sur le thème de la menace radioactive, qui ne s’embarrasse d’aucune fioriture verbale.
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Mirabelle A Les Foies - Par BenF
Polo le maquereau et Orsini l’inspecteur de police, s’entendent bien en dépit des apparences ; originaires tous deux de Corse, ce sont des « pays ». Orisini se fait du souci pour Mirabelle, légitime de Polo et prostituée notoire :
« Qui ne connaît Mirabelle ? (…) Elle fait partie de ces aimables filles qui ne savent rien refuser à personne et qui, en essaim pressé, s’efforcent, à l’ombre de l’église de leur patronne, sainte Madeleine, de faire passer d’agréables moments aux amateurs de leur beauté agissante. »
Ses services l’ont vu « faire une passe » en compagnie de Hans Herz, alias le docteur Wiener, un spécialiste bactériologue :
« - Hans Herz, qu’est-ce que c’est que ça ?
-C’est un savant allemand qui est spécialiste de la bactériologie. Tu sais, le truc à lancer des microbes sur les populations pour les faire mourir de sales maladies. Au moment des nazis, Herz, qui est juif, s’est sauvé en Angleterre où il a continué ses travaux. (…) On se demande ce que Herz peut bien être venu faire à Paris. »
Polo interroge Mirabelle à ce sujet, d’une façon plutôt musclée. Elle lui relate les étranges manières de Herz qui l’a examinée avec un speculum avant de lui faire pratiquer un coït avec un Anglais du nom d’Altman. Mais comme il payait bien… Peu de temps après, Mirabelle est droguée, enlevée et se réveille en compagnie de deux autres prostituées, Minette et la môme Toutou, en un étrange hôpital. Elle se rend compte, en dépit de son cerveau un peu fragile, qu’on ne leur veut pas que du bien en ce lieu. Elles arrivent à s’enfuir de la villa. Heureusement Polo et Orsini, alertés par hasard, ramassent les trois filles et avec d’autres policiers investissent l’endroit. Herz leur glisse entre les mains et se fera oublier, jusqu’au moment où, jouant le tout pour le tout, il subtilise à nouveau Mirabelle et ses amies pour les exhiber (à l’Hôtel-Dieu !) en face d’un mystérieux auditoire dans le plus simple des appareils: il tient à prouver l’efficacité de son microbe « de la pourriture » :
« «J’ai découvert le microbe qui provoque cette pourriture et suis arrivé à l’inoculer à des êtres vivants, de sorte que la désintégration des corps peut avoir lieu sur des vivants et non sur des cadavres.(…) Un pays que nous aimons pour les sacrifices qu’il fait à la science, m’a permis de transporter mes expériences de laboratoire sur des êtres de la dernière abjection physique et mentale. (Dans la pratique) il fallait le pays d’application. Il nous est apparu immédiatement que la France remplissait toutes les conditions voulues. C’est un pays pourri politiquement et mentalement. Les Français ne songent qu’au plaisir et sont incapables du moindre esprit scientifique. Ils sont vaniteux, turbulents, agressifs, incapables de la moindre réflexion. Ils ne peuvent se diriger eux-mêmes, pas plus que leurs gouvernements ne sont capables de les diriger. C’est un pays qui doit disparaître de la carte du monde. »
Bon savant mais piètre connaisseur du monde féminin, il n’a pas réussi à infecter Mirabelle, ni Minette qui avaient pris «leurs précautions ». Une deuxième fois, Mirabelle obligera Herz alias Wiener à s’enfuir, tout en mettant la main sur un magot qu’elle partagera avec son grand romantique de Polo. Plus tard, Orsini apprend aux filles l’existence d’un sérum probable du «microbe de la pourriture » caché dans la villa. Mirabelle s’y transporte de toute urgence avec la môme Toutou qui elle, a été infectée.
La maladie gagnera rapidement et, lorsqu’elles découvrent Wiener en train de détruire le stock de sérum, la môme Toutou, se sachant condamnée, pris d’un accès de rage terrible, entraînera le savant fou dans son abjection en le contaminant à son tour.
Tous les ingrédients du récit populaire sont réunis en une rapsodie du crime : la présence constante du thème de Paris, les filles de joie, le sexe (osé pour l’époque), un savant fou et ses bactéries, une haine tenace envers la société (surtout française), des ressortissants de la pègre parisienne (sympathiques) et un policier qui affiche de troublantes ressemblances avec Bérurier, le guignolesque personnage de San-Antonio.
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Miasmes De Mort - Par BenF
A Paris se présente une situation invivable. Des milliards de mouches, de l’espèce Calliphora Vomitoria Sarcophaga (mouches bleues et mouches à viande), en provenance de tout l’hexagone, ont envahi le ciel de la capitale. Elles constituent un danger mortel pour les Parisiens au moment même où la ville est mise en quarantaine :
" Fou de peur, l’homme se giflait de toutes ses forces pour chasser les diptères. Son visage était à présent couvert d’une purée visqueuse, broyat d’abdomens et de lymphe. Une terreur innommable le liquéfia. Celle qui devait hacher les tripes des premiers humains au moment où les mandibules des insectes géants qui peuplaient alors la planète se refermaient sur eux pour les déchiqueter. Il ouvrit la bouche pour hurler sa détresse et un nuage de mouches s’y engouffra. Elles se frayèrent un chemin vers les poumons et les viscères afin d’y pondre leurs larves à charogne. Quand il la referma, mâchant la bouillie vibrionnante qui lui engluait la langue et le palais. Mornier disjoncta. "
Des chars ont pris possession aux divers points d’accès de la cité pour empêcher toute évasion désespérée. Des hélicoptères sillonnent le ciel larguant régulièrement des paquets de Di-Phényl Benzène, insecticide plus puissant que le D.D.T. Les Parisiens sortent la nuit, et en scaphandre, pour éviter d’être dévorés vivants :
" Le son s’enfla soudain dans un crescendo à l’aigu insoutenable. Le convoi venait de pénétrer dans l’œil du cyclone. Au même instant, un formidable crépitement grêla les tôles. On aurait dit que des millions de petites billes d’acier se déversaient sur le wagon. Tous les regards convergèrent vers le plafond et ces yeux reflétaient une atroce terreur. Ceux qui ne l’avaient pas encore fait enfilèrent fébrilement leur heaume et réglèrent le respirateur.
-Les mouches, dit simplement Sherman. "
C’est dans cette ambiance de fin du monde que les détectives Sherman et Silvani cherchent une piste, supposant qu’un tel fléau ne peut avoir une origine naturelle. Aucun indice ne sera négligé, même le vol dans un obscur bureau du palais de justice de Dijon, d’un embryon dans le formol, ancienne pièce à conviction d’un crime particulièrement horrible commis en son temps par un prêtre défroqué :
"Le bac mesurait un mètre cinquante de longueur sur soixante centimètres de hauteur et quarante de profondeur. Empli d’un liquide rose, légèrement luminescent, il s’irisait régulièrement de fulgurations mauves. Un fœtus, recroquevillé, se balançait tout doucement dans le faible courant généré par la différence de potentiel électrique. Son corps, presque translucide, laissait apparaître sa fragile ossature. Ses longues mains brassaient le liquide amniotique."
Les voleurs ont signé leur forfait de quatre lettres hébraïques, le Beth, le Zaïn, le Vau et le Tau, ce qui s’interprète comme " Baal Zevoth ", autre formulation pour "Belzébuth ", le " 666 " ou le " chiffre de la Bête ". L’affaire sera mise en relation avec une autre où apparaissent les mêmes lettres.
Entre temps, le deuxième fœtus volé est acheminé à travers les égouts de Londres vers sa destination où il sera branché sur le réseau électrique. Immédiatement, des nuages denses de mouches se rassemblent car le Baal Zevoth est le catalyseur par lequel s’installera le règne de la " Bête ". Sherman est invité à la conférence du professeur Morasse, grand spécialiste des diptères. Il fait la connaissance de Tara, la femme du professeur, qu’il croit impliquée en cette ténébreuse affaire. En réalité, Tara est un agent double au service du 2 ème Bureau et sera éliminée par les dévôts du "Baphomet ", le grand organisateur de l’apocalypse, tandis que Sherman, livré aux mouches, est à deux doigts de périr :
" Il sembla à Sherman que le son diminuait en même temps qu’un liquide visqueux dégoulinait de ses oreilles. Il comprit. Les larves. Sarcophagas et Calliphoras pondaient par rafales, lui emplissant tous les orifices du corps. Le caviar blanc ruisselait au coin de ses lèvres, recouvrait ses paupières, emplissait toues ses cavités. Le privé s’efforçait de n’ouvrir les yeux que par brefs instants. Malgré cela il pleurait déjà des centaines de millions d’œufs. "
A l’origine de l’affaire se situe le Baphomet, un magicien noir, le " Seigneur des mouches " qui espère provoquer l’arrivée d’un nouveau règne dès la chute des " babylones modernes ".
A Londres, Sherman et Silvani, encadrés par des troupes de choc, recherchent le foetus maudit dans les égouts. La lutte avec les disciples du Baphomet est âpre mais aussitôt le monstre éliminé, les mouches cessent toute activité au-dessus de la ville. Lord Humphrey Hupsdrick (HHH) est l’un des complices du Baphomet, chargé d’engrosser la jeune vierge Fiona, en vue de continuer l’action entreprise :
" -Mais les temps sont venus, continuait la fille, enflant la voix comme un animateur de reality-show. Après le Big Bang, le Big Crunch approche. Après l’expansion, ce sera la Grande Récession. Les mouches vont détruire l’homme. Puis elles seront exterminées par les fourmis et les fourmis succomberont à leur tour sous la masse des termites. L’imago rejoindra la nymphe et la pupe rentrera dans l’œuf. Toute vie retournera dans le sein de Mère. Après s’être dilaté, l’espace se contractera. Ce qui était infini redeviendra de la taille d’un point.
-Amen ! baîlla Sherman, à qui elle commençait à casser les burnes. Et c’est le Baphomet qui doit réaliser les projets de ta Mère machin ? "
Il n’en aura pas le temps et sera éliminé par Sherman. A Paris, le désastre est déjà tellement prononcé qu’il faut un moyen radical pour se débarrasser du Baal Zevoth, soit inonder la totalité des égouts de la capitale. L’action sera couronnée de succès puisque, là aussi, les mouches abandonnent la ville. In fine, le fléau est éradiqué … mais le Baphomet court toujours.
Un récit policier qui repose essentiellement sur des effets "gore ", en un style paroxysmique, par ailleurs, savoureux.
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Les chefs d’état des pays arabes unissent leurs efforts pour se débarrasser définitivement d’Israël. Le complot, ultra-secret, repose sur deux piliers : un Russe, Anatoli Léonov et un Américain, John Hicks, ancien directeur-adjoint de la CIA. Ces deux hommes, des mercenaires achetés à prix d’or par les Arabes, mettent sur pied un plan monstrueux qui devra aboutir à la destruction totale du pays juif. Leur conversation téléphonique, où il est question de taupes infiltrées en Israël qui servent de relais, a été surprise par Judith Steven, une brillante journaliste américaine, en mission en Irak. Convaincue de tenir là un scoop exclusif, elle dissimule la cassette et tente de se renseigner pour son propre compte. Mal lui en prend. Repérée, elle sera grièvement blessée dans un attentat où elle perd totalement la mémoire. Le Dr. Abou Chariff, brillant médecin faisant partie de l’équipe qui la soigne est l’un des pivots du complot en Israël.
Le plan se déroule en trois étapes. La première consiste à multiplier les offres de paix avec Israël. Chaque président arabe, tour à tour, déclare ouvrir une ère de fraternité avec les Juifs et se propose de visiter Jérusalem. Ces annonces déclenchent l’hystérie dans le monde entier. Toute action pour saboter le processus en cours par les Israéliens serait donc universellement considérée comme une manœuvre de nuisance. La deuxième, à travers des provocateurs infiltrés ou soumis à un chantage, aboutit à des actions terroristes, telles que l’explosion du Saint-Sépulcre à Jérusalem, la suppression du rabbin extrémiste Abramov, des explosions au Vatican et à Paris dans l’église de Saint-Germain.
Les attentats en Israël seront revendiqués par un groupe terroriste chrétien et ceux en Europe par les « Fils de Sion », de prétendus extrémistes juifs, en réalité des terroristes irakiens. Leur but est évident : faire se battre entre eux Chrétiens contre Musulmans, Juifs contre Juifs, Chrétiens contre Juifs. Le pape – comme il est naïf !- s’indigne et menace. Les troubles augmentent en Israël et l’insécurité du moyen orient atteint un niveau très élevé. La troisième phase, grâce à Ahmed Salah, faux promoteur immobilier, consiste à implanter des villages en Israël pour touristes arabes, syriens, irakiens, saoudiens, en réalité des soldats entraînés qui attendront leur heure. Plus de 5000 Arabes, sous l’aspect d’inoffensifs visiteurs sont prêts à passer à l’action.
Face à ces manigances, se dresse un seul homme, David ben Zion, le patron du Mossad. Avec une âme tourmentée, en recherche religieuse, il comprend que son pays court un grave danger. Il met lui-même en place ses pions au sein du Mossad, outil d’une remarquable efficacité. Son informatrice habituelle, une espionne hors-pair, est déjà en place en Irak, proche des services secrets irakiens. Elle se nomme Khalida ben Omar – en réalité « Esther » - affichant de telles qualités qu’elle se fait même connaître du président irakien. Elle transmet à David une information essentielle, celle d’un avion irakien transportant à son bord une bombe thermonucléaire, qui vient de s’envoler pour la Mauritanie. Le Mossad, simulant un accident en mer, abat l’avion et s’empare de la bombe.
David, qui s’appuie sur le Shin-Bet, se soucie également de faire protéger Judith, pièce essentielle du puzzle, espérant que celle-ci recouvrera un jour la mémoire. Le Dr. Aboud Charaff commettra alors une erreur et sera éliminé par le Mossad. Mais pour David, il n’est pas facile d’agir dans un contexte où Israël est accusé de saboter le processus de paix engagé avec les pays arabes. Il lui faut donc absolument mettre la main sur les deux concepteurs de ce plan démoniaque, Léonov et Hinks, en résidence secrète à Bagdad.
Tandis que les rencontres entre les politiciens arabes et Dan, le Premier Ministre israélien, se poursuivent, appauvrissant Israël de par leur coût exorbitant, les frontières s’ouvrent. Des milliers de Juifs essaiment dans les pays voisins devenus théoriquement sûrs. Pourtant Esther alerte à nouveau David du déclenchement imminent du plan «Ismaël», soit une attaque combinée d’Israël, aussi bien intérieure qu’extérieure, par la totalité des armées arabes, l’invasion du pays, et l’éradication des Juifs :
«Tous les juifs doivent quitter la Palestine. Resteront seulement ceux qui peuvent attester qu’ils sont ici depuis dix générations. Ils auront une semaine pour le prouver et leur nombre ne devra en aucun cas dépasser vingt mille. Un million sera réparti dans les pays arabes où ils redeviendront ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être : une minorité méprisable au service de l’Islam. Les autres seront éparpillés en Asie. Ni l’Europe, ni l’Amérique ne pourront les accueillir, sous peine d’embargo pétrolier. Les restes du Mur des Lamentations disparaîtront. Nous construirons deux nouvelles mosquées : l’une sur les ruines du Mur, l’autre sur celles de la Knesset. Jérusalem sera désormais la Ville sainte de l’Islam. Aucun juif ni aucun chrétien ne pourra jamais plus y vivre. »
S’opposant à la fois au travaillistes et défaitistes juifs, à l’extrême-droite religieuse, à l’incrédulité de Dan, aux menaces de l’ONU, David actionne son arme ultime surnommée « le plan Messiada », synthèse de « messie » et «massada », l’apocalypse. Il envisage de déclencher l’apocalypse nucléaire sur les pays belligérants et pour que l’Europe et l’Amérique ne puissent contrecarrer le processus, il exercera sur eux un chantage de type terroriste, en cachant dans chacun de ces pays des charges nucléaires, prêtes à exploser, y détruisant au moins trois grandes métropoles :
« Paris, Marseille et Lyon risquaient d‘être rasés de la carte. Des bombes atomiques de vingt kilotonnes chacune y étaient enfouies en des lieux secrets, prêtes à exploser à cinq heures du matin , ou avant – on ne donnait aucune précision-, si l’Elysée n’exécutait pas les instructions contenues dans la lettre. La première phase du plan détruirait l’ensemble des axes routiers de trois grandes villes. La seconde ferait voler en éclats deux centrales nucléaires par implosion. La troisième phase signifiait la destruction totale des trois grandes villes à l’arme nucléaire. »
Esther a été repérée. Elle sera « exfiltrée » d’urgence non sans qu’elle ait réussi au préalable à contaminer le président irakien, dorénavant condamné à mort. L’invasion d’Israël repose sur l’effet de surprise, à l’instar du plan Messadia. Mais la France – toujours traître à l’égard d’Israël !- relaie l’information aux pays arabes, allumant prématurément la mèche. L’heure de l’invasion sera avancée, obligeant les Juifs à une réponse immédiate, dans une grande précipitation - situation rapidement maîtrisée – puisque la capitale libyenne sera réduite en poussière par une bombe nucléaire.
David apprenant qu’une autre bombe nucléaire, arabe celle – là, a été enterrée à Jérusalem même, y oppose l’anéantissement nucléaire de tous les pays du moyen-orient. La Syrie, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, l’Irak seraient annihilés par l’utilisation totale et complète de l’ensemble de l’arsenal nucléaire israélien si la bombe arabe explose. Un vent de folie souffle dans le monde. La cinquième colonne arabe en Israël entre en action, la guerre fait rage :
« La vue du centre de la ville de Ramat Gan atteint par des missiles à tête chimique était insoutenable. Ils discernaient des centaines de corps, gazés, au visage intact, au rictus convulsé. David n’avait pourtant éprouvé aucun scrupule à l’égard des centaines de milliers de Libyens qui avaient été sacrifiés par le feu nucléaire. Pourquoi avait-il fallu en arriver là ? Les Arabes allaient-ils enfin comprendre que leur avenir était lié à celui d’Israël ? Que les deux peuples étaient condamnés à vivre et à mourir ensemble ? Que ceux dont le Coran disait qu’ils seraient humiliés et misérables détenaient à présent l’arme qui effaçait cette prophétie ? Le Vatican, de son côté, allait-il enfin comprendre que la renaissance d’Israël en 1948 était une résurrection, un miracle ? »
Les pays arabes, bombardés sans arrêt, arrêtent leurs chars. A présent, les Etats-Unis soutiennent officiellement Israël. Les présidents arabes, l’un après l’autre, se suicident. Léonov, capturé à Genève par le Mossad qui l’a fait sortir de sa tanière, révèle aux Juifs l’emplacement de la bombe de Jérusalem qui sera désamorcée. La guerre est terminée. Les Arabes ont perdu. Israël revendique le droit à la vie, symbolisé par leur décision de reconstruire le Temple de Salomon.
Messiada est un roman polémique, farouchement sioniste, anti-français et anti-chrétien. David apparaît comme le messie attendu depuis si longtemps par les Juifs. Le judaïsme y est exalté comme seule religion authentique et les Arabes présentés comme faux et cruels. Malgré toutes ces prises de position, les 450 pages du récit se lisent d’une traite, l’intrigue est montée avec minutie, dans la connaissance intime des mécanismes du pouvoir en Israël. Le rôle fondamental des services secrets, les actions terroristes et les rebondissements constants en font un ouvrage passionnant, récit d’une « guerre future » qui paraît si vraie et si proche.
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Message A L'univers - Par BenF
Sous la forme d’un message adressé à ceux qui seuls seraient encore capables de nous sauver, soit des extraterrestres du Sagittaire, les Terriens, conscients de la voie sans issue qu’emprunte l’humanité, les appellent au secours. Cette estimation de la gravité de la catastrophe est partagée par les E.T. avec lesquels ils (les « gentils » ?) se sentent en harmonie par « ondes psychiques ».
Pollutions, destructions, réchauffement climatique, guerres, voici les principaux chefs d’accusation :
« S.O.S. ils sont fous
S.O.S. , ils cassent tout
Ils polluent, ils détruisent,
Ils réchauffent les banquises »
L’humanité ne peut régler la situation sans aide . Il est nécessaire que des amis extérieurs « qui surveillent la Terre depuis des millénaires » interviennent, proposant « l’amour » comme unique solution à « ce vide qui pourrit âme et corps ». L’espèce humaine, qui manque de maturité, mais aussi de valeurs spirituelles, puisqu’elle « crache sur les Dieux », mérite dès lors une sanction appropriée :
« Bien perçu ta détresse
Il est temps que ça cesse
Nous frapperons très fort»
Les principaux thèmes cataclysmiques véhiculés par la SF moderne apparaissent dans cette chanson, le « message » étant lumineux : Si l’homme détruit sa planète ce ne sera pas au goût des « Grands Galactiques » qui veillent sur elle. On aimerait y croire ! New age, Aliens, soucoupes volantes et développement spirituel s’y mélangent allègrement sans arriver cependant à pousser la chanson vers la notoriété (Alors, vous pensez, sauver la Terre… !)
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Le dialogue innocent entre une petite fille et son papa expose en filigrane l’horreur d’un état de la société d’après «la dernière guerre », entendez la dernière guerre nucléaire.
Elle a trouvé dans les ruines un livre d’images montrant de bien jolies choses, des dessins sur lesquels elle s’extasie : des petites filles comme elles (rarissimes semble-t-il aujourd’hui), une jolie femme comme l’était sa mère (disparue semble-t-il aujourd’hui) et des arbres verts (qui n’existent plus semble-t-il aujourd’hui). Les réponses tristes de son père, sa pudeur, s’opposent à la gaieté innocente de sa fille et amplifient le malaise ambiant :
« Papa, papa, dis-moi papa, papa, je serai sage
Pourquoi c’est pas comme ça
Comme c’était dans ce livre d’images…
Viens petite Melinda, viens près de ton père
C’est parce qu’ils n’ont rien compris
avant la dernière guerre. »
Une petite chanson qui dénonce de bien grands crimes.
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