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Livres
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Relatée par Lisbéï, la chronique de sa vie couvre quatre périodes distinctes en une vaste tranche d’histoire. La première a pour cadre la Garderie de Béthély dans la province de Litale. Lisbéï, toute petite fille est une " mostra" en robe rouge. Sous la surveillance de Tessa et d’Antomé ses gardiennes, elle s’efforce de comprendre la tapisserie du dieu Elli :
«D’ailleurs, comment les humaines faisaient leurs enfantes, avec la seringue, c’était une des premières leçons qu’apprenaient les dotta après avoir reçu leurs tatouages. (…) Mais la Mère ne faisait pas les choses comme les Rouges ordinaires. La Mère faisait ses enfants " avec le Mâle " - celui de la Tour Ouest exclusivement. (…) La Mère " faisait Elli avec le Mâle " ou " Dansait avec le Mâle ". Cela se passait entre autres lors de la Célébration. La Célébration était " l’action de grâce que nous adressons toutes ensemble à Elli, la nuit du solstice d’été».
Elle apprend aussi l’histoire du pays des Mères. 584 années après le réchauffement climatique qui a apporté des bouleversements indescriptibles pour l’humanité sur tous les plans. Les sociétés féminines se sont constituées en Familles et Lignées, non sans convulsions.
Géographiquement, le Sahara s’est transformé en une mer intérieure, séparant l’Afrique des Provinces. Le climat en est encore bouleversé. Les Mauterres où vivent les "Abominations ", deviennent un lieu de bannissement pour les Rebelles ou un lieu de fouille pour les Archéologues - Exploratrices. Le déclin du pouvoir mâle a été progressif et s’est maintenu durant toute la période des Harems :
«Des pages qui se suivaient à peu près, il n’y en avait que trois groupes. D’abord une dizaine de feuillets discontinus mais appartenant sûrement au même chapitre, décrivaient les Grandes Marées du Déclin et traitaient de climatologie.. Huit autres résumaient (en pointillé, à cause des pages manquantes) les grandes lignes de la théorie de l’évolution. Et une trentaine enfin, presque sans interruption, avaient fait partie d’un chapitre sur la génétique. Elles essayaient d’expliquer comment et pourquoi il naissait moins d’hommes que de femmes : il devait normalement en naître autant mais des mutations venaient parfois brouiller le jeu. A une période indéfinie mais précédant sans doute le Déclin proprement dit, elles avaient affecté le chromosome déterminant le sexe : l’équilibre aléatoire entre naissances mâles et femelles avait été rompu. D’Elli et de la punition des mâles pour avoir transgressé l’ordre naturel du monde, il n’était nullement question. "
Jusqu’à ce que le pouvoir des femmes ait aboli l’ancienne société, instaurant la période des Ruches. Grâce à Gagne, la Sainte, les Ruches à leur tour font place aux Captes et aux Familles. Seules, aujourd’hui, les Juddites sont devenues les gardiennes de la Sainte Foi :
«Tula voulait dire " les Juddites de maintenant ". Elles ne seraient pas du tout contentes d’apprendre que les Juddites d’autrefois s’étaient battues contre Garde. Que des Juddites devaient avoir menti sur la tradition, falsifié aussi bien l’histoire que la légende…Le statut des Juddites de maintenant, toutes confites dans leur fidélité stricte à la Parole, inimitables gardiennes des traditions, n’en sortirait certainement pas sans dommage.»
Les hommes, devenus rarissimes, constituent des exceptions dans le tissu social des Familles. Aujourd’hui toutes les Captes ont signé la Charte et quelque soit la Province, l’Escarra, la Breitany ou la Baltika, elles appartiennent toutes à la même Lignée. Lisbéï est la fille de Selva, Capte de Béthély, destinée à succéder à sa mère. Pour cela elle est durement éduquée par Antomé, la gardienne bleue, médecin de surcroît. Lorsqu’un être cher meurt, elle ne comprend pas encore bien le rituel funéraire de la " Dolore ".
Elle s’applique aux leçons de Taïtche qui serviront à son self-control. Elle s’entraîne surtout à développer son empathie envers les êtres et les choses, ce qui lui sera très utile en cette société liée. Et aussi, elle surveille avec angoisse l’arrivée de ses premières règles, signe qu’elle entre dans la catégorie des " dotta " ou préadolescentes avec tous les dangers qui s’y rapportent. Car un fléau impitoyable s’abat sur les jeunes, une sorte d’atteinte virale, appelée « la Maladie ». Soit elles résistent, soit elles meurent. Lisbéï en réchappe mais devient stérile : elle ne pourra être Capte, laquelle doit obligatoirement pouvoir enfanter. Toujours très proche de Tula sa sœur qui sera condamnée à prendre sa place, elle suit avec horreur et sans le comprendre, l’accouplement rituel de Selva avec un mâle lors de la Nuit de la Célébration. Définitivement, elle se tourne vers l’archéologie, science qui la passionne.
La deuxième période va de janvier à novembre 487. Lisbéï a trouvé sa voie professionnelle. En effectuant des fouilles sur le terrain, elle met à jour un réseau souterrain de galeries aboutissant à un cachot contenant des squelettes et un petit carnet. Elle vient de mettre à jour la prison où mourut Halde, la compagne de Sainte Garde. Lisbéï entreprend la traduction du carnet écrit en ancien Frangleï qui la conforte dans son intuition. Cette découverte de première grandeur pourrait déstabiliser l’ensemble de la Société des Mères en jetant une lumière crue sur des réalités que le mythe a fini par occulter : Halde aurait-elle été une mutante, l’une de ces Abominations qui hantent les Mauterres ?
La réaction du cénacle des Juddites, gardiennes de la loi, ne se fait pas attendre. Elles s’opposent à Lisbéï qui demande la réunion des Assemblées, persuadée que lors de cette séance publique présidée par Selva, la vérité ne manquera pas d’éclater. A sa grande surprise, elle se voit désavouée pour des raisons de " realpolitik ". Antomé seule abonde en son sens en réclamant la " Décision ", c’est-à-dire une longue enquête approfondie dans laquelle elle devra s’investir totalement durant trois années complètes. Lisbéï décide de changer de lieu et part pour Wardenberg, la province du nord :
«Elli pleuvait. Pas un beau grand orage, juste une petite pluie fine, insidieuse. Lisbéï se rappelera toujours cet interminable voyage sur la mer plate et grise qui sépare la Brétanye de la Baltike et de Wardenberg. A peine une mer, guère plus de cinquante mètres de profondeur, moins par endroits ; par temps calme, on peut voir les terres englouties, avec leurs ruines. L’angoisse avait monté avec deux jours sans vent, le bateau avançait si lentement dans le halètement de la vapeur, cette immensité vide tout autour, l’horizontalité morne et plombée de l’eau, le couvercle étouffant du ciel à peine plus clair… "
Wardenberg est un choc pour Lisbéï. Tout y tellement différent de Béthély ! Aussi bien l’économie de cette province grise et triste que les relations personnelles qu’elle tisse avec une nouvelle Famille.
Ses amies, Carmelle de Raduze, Fraize, Edwina seront, elles, fascinées par Lisbéï qu’elles reconnaissent pour une grande historienne. Au petit groupe s’ajoute Douglass, un jeune homme secret et mystérieux, sensible et dévoué, être étrange aux yeux des autres jeunes femmes. Durant cette période, racontée à travers les lettres envoyées à Tula, Lisbéï nous fait part de ses réactions, de son désarroi. Elle s’est inscrite à la Schole pour y continuer ses recherches d’historienne. Puis, à la Printane, elle s’engage dans une patrouille de surveillance des frontières des Mauterres. Elle y connaîtra l’expérience de la force physique en se faisant respecter de Gerda une coéquipière qui l’avait prise en grippe.
De retour à Wardenberg, elle a le plaisir d’écouter une conférence de Kélys sur le thème : Halde avait-elle vécu dans les Mauterres ? Arrive la fête de la Célébration. Secouant son dégoût, Lisbéï décide d’y participer :
" C’est à ce moment-là qu’elles les tuaient, les mâles devenus stériles, à ce moment où la chaleur de la drogue explose et roule dans le corps, bute contre la peau, se libère enfin en un cri joyeux, cruel, immémorial. Les cris montent au hasard dans la foule, la drogue ne fait pas effet chez toutes au même instant et lorsqu’ils criaient aussi, les mâles inutiles, dans l’extase de leur Déesse, les prêtresses des Ruches leur tranchaient la gorge. Mais maintenant, tandis que les cris deviennent plus nombreux, plus aigus, ce n’est pas le sang qui répond à l’appel, éclaboussant les fleurs de la plate-forme, mais deux silhouettes nues et luisantes. Lisbéï sent la chaleur se nouer en elle., se replier sur elle-même, se dévorer au lieu de s’épanouir en cri, elle gémit tout bas," Tula ", et elle se mord les lèvres, le goût fade de son sang passe dans sa bouche tandis que Tula et leMâle, loin, loin à Béthély, ondulent l’un vers l’autre dans la première figure de l’Appariade. "
Angoissée par ce rite dont elle ignore tout sauf qu’il est d’ordre sexuel, l’esprit embrumé par la drogue indispensable aux désinhibitions – l’Agavite- elle fait la rencontre impressionnante de Toller, un homme de la maison de Guiséia. Elle apprend de lui que les Familles sont toutes issues d’une même lignée génétique et qu’une expérimentation est en cours, à travers lui-même et Kélys qui doit redonner un nouvel équilibre hommes/femmes à la Société des Mères. C’est là tout le sens de l’Appariade dans le rite de la Célébration.
Suite à cela, Lisbéï est adopté par la Famille des Guiséia où se poursuivent d’autres recherches dans le but d’éradiquer la Maladie qui tue de nombreuses jeunes enfantes impubères. En épluchant les Contes, dits héroïques de l’Ancien Temps, Lisbéï arrive à la conclusion qu’ils traduisent une vérité fondamentale. S’appuyant sur la traduction, Lisbéï est incitée à explorer un nouveau lieu archéologique, le tertre de Belmont qui lui semble prometteur. Le travail de déblaiement sera effectué par des hommes, ce qui représente une autre expérience particulièrement intense.
C’est là que Douglass met fin à ses jours, se sentant incompris, secrètement amoureux de Lisbéï, alors qu’il n’y a aucun espoir que cet amour puisse se réaliser un jour. Durant la Dolore, chacune évoque le défunt dans ce qu’il lui a apporté de meilleur.
L’exploration du tertre se poursuit et révèle un trésor, une quantité énorme d’artefacts. C’est la reconnaissance glorieuse du travail de Lisbéï et de la véracité des Contes.
La quatrième période, la plus courte, réunit l’Assemblée des Mères à Entraygues pour y décider de la destination des artefacts. Après une discussion serrée où chaque Famille prétendait tirer la couverture à soi, l’on a établi que le résultat des fouilles de Belmont irait dans un musée spécial, consacré au culte de Garde.
Avec l’arrivée de Tula, vieillie, mûrie, à présent Capte de Béthély et Mère de la Capterie, Lisbéï comprend ce que leurs relations ont d’irréductible, chacune devant assumer une mission bien précise. La sienne propre sera de retourner dans les Mauterres avec Kélys pour se réapproprier un passé si lointain et si obsédant.
Chroniques du Pays des Mères est une œuvre post-cataclysmique majeure, d’une grande densité et richesse humaines. Eclairant cette nouvelle société strictement féminine qui s’est mise en place après la disparition des hommes, la romancière lui confère une vie intense en la décrivant sous tous ses aspects, cultuels, ethnologique, anthropologique, tribal, etc.
Par cela elle parvient à convaincre le lecteur de la vérité de cette société aussi étrange et lointaine que si elle habitait sur une autre planète. Si différente de la nôtre et pourtant si cohérente, car reposant sur des prémisses scientifiquement étayées, le principe de vraisemblance s’incarnant d’autant plus dans le concret par le choix que fait l’auteur de la technique du roman épistolaire, cher au XVIIIème siècle. Nous sommes en présence d’un chef-d’œuvre du genre en particulier et de la littérature en général.
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Vol.01 : les Lois de l’Orga, Fleuve Noir éd., 1979, coll. " Anticipation " N°953. vol. broché, in-12 ème , 230 pp. couverture illustrée par « Young artists » roman d’expression française
1 ère parution : 1979
L’Europe sous le règne de l’UMAT (Matriarcat universel). Un siècle et demi après « la grande Désolation », selon les principes de l’ORGA (Organisation Suprême), les femmes exercent le pouvoir en une société féodale, se situant entre le nazisme et le bolchévisme. Organisation militaire anti-scientifique qui rejette les hommes coupables d’avoir anéanti l’Europe. La guerre a laissé en friche de vastes régions contaminées (les Zones d’Insécurité) et des métropoles ruinées où prolifèrent les « SousHums » et autres déviants. Unies dans une religion d’Etat (le Culte de la Terre-Mère), les femmes, protégées par la SEGOR (Sécurité Générale), une sorte de gestapo, embrigadent leurs jeunes filles dans l’organisation de la jeunesse de l’UMAT : les «Filob » (Filles de l’Aube) qui auront à leur tête une « Alpha» (Chef de patrouille). Elles exercent un pouvoir absolu sur les hommes (les « Etis ») considérés comme des esclaves. Par des recombinaisons de gènes artificiellement provoquées à l’ORSELUP (Office Supérieur de Sélection des Espèces) les Etis (Etres Inférieurs) ont l’apparence et la brutalité des animaux : épais de corps et d’esprit, soumis totalement aux MatSurs (Matriarches de la Sécurité), ils oeuvrent dans des fermes d’état comme planteurs, agriculteurs, constructeurs et bêtes de trait. Les filles, elles, sont élevées dans le respect de l’homosexualité, le « crime contre l’espèce » (coucher avec un mâle), étant considéré comme l’insulte suprême, et puni de mort.
Dans la ferme d’Etat 606, le mâle Kervel est une exception. Grand, aux muscles déliés, intelligent, il est provoqué à la course par un groupe de Filob, commandé par l’Alpha Goveka. Celles-ci se réjouissent de le poursuivre. Destinées à asseoir l’expérience de ces jeunes, ces « chasses du Comte Zaroff » d’un nouveau style se terminent généralement par la mise à mort du gibier.
Kerval, non seulement distance le groupe, mais s’approprie Goveka en une étreinte sexuelle où celle-ci découvre, troublée, qu’elle aime ça. Soupçonnée, on lui proposera de convoyer le jeune homme vers sa destination finale, « le retraitement », après sa participation aux jeux de Gaïa, destinés à faire resurgir toute l’animalité du mâle :
« Elles (= les arènes) étaient colossales. Elles pouvaient contenir cinquante mille spectateurs. Elles avaient été édifiées de main d’Hommes, sans qu’une seule machine intervienne dans leur construction. L’ORGA avait proscrit l’usage des machines et choisi l’abandon de toute technologie. La main-d’œuvre devait remplacer la mécanisation. L’ORGA proscrivait la Science qui, dans les temps de la Vieille Histoire funeste avait empoisonné l’esprit humain et la Nature jusqu’à la catastrophe finale. Des milliers d’Etis avaient charrié les pierres, taillé les blocs et édifié les immenses arènes de pierre blanche, avec leurs frontons et leurs portes de marbre noir. Les gradins étaient divisés et conçus de telle sorte que chaque partie de l’arène puisse être isolée et fermée, en cas de nécessité. »
Kerval, grand vainqueur des jeux, va donc être convoyé dans un camp de l’OFHY (Office de l’Hygiène de l’Espèce) pour y être détruit, flanqué de Goveka et d’une vieille MatSur, chargée de surveiller la jeune Alpha. Goveka tuera la MatSur, délivrera Kerval. Ils prendront la fuite en direction de Mégapole Trois, poursuivis par les escadrons noirs de la SEGOR. Après bien des avanies, ils échapperont aussi aux griffes des SousHums, et, guidée par Gemella une jeune esclave, s’enfuyant par les souterrains, ils gagneront la «Montagne Bleue » où vit la tribu de Gemella, les Eghors. Accueillie avec simplicité et joie, Goveka redécouvre les sentiments d’une vraie femme, la vie en couple, le désir d’être mère.
Premier volet d’une longue chronique dans laquelle les événements se déroulent sur fond de décor cataclysmique fortement charpenté, le récit campe des personnages récurrents et crédibles. Une réussite incontestable d’un auteur confirmé.
Vol.02 : les Jours de la montagne bleue, Fleuve Noir éd., 1980, coll. " Anticipation " N°980, 1 vol. broché , in-12 ème , 230 pp. couverture illustrée par « Young artists ». roman d’expression française
1 ère parution :1980
Goveka et Kerval coulent des jours heureux chez les Eghors de la Montagne Bleue. Un jour, Goveka sauve un homme des mains des SousHums de Mégapole 3. Un homme curieux, à la langue étrange, au comportement déroutant, mais sympathique. Le sergent Wilcox –c’est son nom- est un fossile :
« Je suis né en 2080, dit Wilcox, au commencement de la Grande Désolation, quand la guerre entre les Puissances Anciennes Euramérindiennes et les Nouvelles Puissances d’Africasia a débuté. Et je me suis endormi dans mon «hibernaculum» en 2100, quand l’anéantissement de l’Ordre ancien commençait. Quand je me suis réveillé, au terme du processus de décongélation programmé et surveillé par mon ordinateur, nous étions selon notre chronologie traditionnelle, en 2851. Donc j’avais vécu sept cent cinquante et un ans, ou sept siècles et demi, si vous comprenez mieux ce dont il est question… »
Il observe avec surprise le monde que les siens ont façonné, un monde primitif et brutal, soumis aux lois de l’ORGA. Quelques mois plus tard, Goki, le plus jeune fils de Kerval, lui signale que des machines (des stators) prennent position dans le Désert jaune, juste avant la Montagne bleue. Goveka, intriguée, piège, avec l’aide d’un petit groupe d’Eghors, trois Noires de la SEGOR qui explorent le terrain.
Par elles, ils apprennent qu’une grande opération d’extermination des Etis a été planifiée et que plus de 50 000 Noires vont déferler sur la Montagne bleue. Comment lutter contre de telles forces ? Goveka se sent perdue.
Le sergent Wilcox les aidera. Préposé à la garde d’armes d’une puissance terrifiante datant d’avant la Grande désolation, il sait comme se les approprier. Il mènera un petit groupe d’Eghors, dont Goveka, dans les souterrains d’une Mégapole pourrie et hantée par les Déviants. Ils en reviendront triomphalement, épuisés, alors que la lutte a déjà commencé. La SEGOR progresse rapidement dans les vallées, tuant et massacrant tous les Etis. Alors, devant les yeux incrédules de Kerval et de Goveka, le sergent Wilcox utilise ses armes :
« Il y eut un sifflement déchirant, et une flamme rouge illumina la place, tandis que l’explosion dispersait à travers l’espace des débris sanguinolents et des éclats de pierre et de briques. Quand la fumée se dissipa, il ne restait rien du pan de mur ni des nains. Rien qu’un trou béant et fumant. (…) Ahuris, les Eghors virent un magma de corps mutilés et hachés qui se traînaient sur le sol ou agonisaient avec des soubresauts de grenouilles écorchées. »
Les appareils transporteurs détruits, le terrain jonché de cadavres, c’est la débandade dans les forces de la SEGOR. Les Eghors seront tranquilles pour longtemps, .. très longtemps. Mais, comme si le temps tellement contenu reprenait ses droits, Wilcox vieillit d’une manière vertigineuse, puis meurt, au grand désespoir de Goveka. Les armes du passé, jugées trop dangereuses, seront ensevelies dans un lac.
Vol.03 : 3087, Fleuve Noir éd., 1980, coll. " Anticipation " N° 987, 1 vol. broché, in-12 ème , 230 pp. couverture illustrée par « Young artists » roman d’expression française
1 ère parution :1980
Quarante années ont passé sur la Montagne bleue. Mouira, la petite fille de Goveka, est l’exacte réplique de sa grand’mère. Grande, belle, une guerrière hors pair, et passionnée.
Il est dommage que les Eghors aient conservé un système patriarcal qui la méprise et minimise ses actes. Même lorsqu’elle fournit la preuve qu’elle est venue à bout toute seule du terrible sangalor, les hommes la rejettent. Errante dans la forêt, elle tombe sur une survivante de la SEGOR aux mains de bûcherons. Répondant à un désir inconscient, elle délivre la Noire des griffes des mâles. Séduite par la prestance et l’agilité de la guerrière, Mouira accompagnera celle-ci pour vivre désormais au sein de l’UMAT.
Ses qualités exceptionnelles l’aideront à gravir les différents échelons de la SEGOR, après le « drill » militaire nécessaire au réajustement de ses manières et de sa façon de penser. Aidée et prise en mains par Ok, dont elle tombera amoureuse, Mouira finira par occuper la fonction la plus haute de la SEGOR, celle de MatSur 0. Elle se rappellera pourtant, après trente ans passés dans cette charge, sa jeunesse sauvage. Jamais, semble-t-il, elle n’avait réussi à se plier à une administration tâtillonne, à la délation généralisée, au mépris affiché envers les hommes. Fatiguée de vivre dans un univers oppressant, désabusée et meurtrie par la mort d’Ok, Mouira sauvera de l’esclavage une jeune déviante qui la tuera en retour d’un coup de javelot entre les épaules.
Vol.04 : la Mémoire de l’Archipel, Fleuve Noir éd., 1980, coll. " Anticipation " N°1014, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée par « Young artists ». roman d’expression française
1 ère parution :1980
Igio est une aquanaute travaillant comme plongeuse et surveillant les fermes marines d’Etat, en symbiose parfaite avec son dauphin, Kô. Au repos durant quelques jours, elle sauve des griffes d’une vieille perverse Irina, une jeune Filob de 13 ans, égoïste, intelligente, sournoise et… ravissante. Les deux filles subissent un raz de marée qui entraîne leur trimaran très loin, dans une Zone Interdite marine, au-delà de la muraille de brume jaunâtre qui en garde l’entrée, tout droit dans les griffes de pirates déviants. Elles seront capturées par les troupes d’Alexandre IV qui rêve d’égaler les exploits de son ancêtre, en conquerrant les terres de l’ORGA.
Leur base est un archipel de l’ancien temps, les anciennes îles grecques. Le jeune empereur voit en Igio l’incarnation de sa promise, Statira, à laquelle est liée sa destinée. Prêt à l’épouser (ce qui fait frémir Igio), il lui dévoile « la mémoire de l’archipel », des enregistrements holographiques du déroulement de la guerre ayant abouti à la « Grande Désolation ».
Le rêve d’Alexandre IV sera de courte durée. Profitant de l’attaque d’une escadre de « Palmés » sortis de leur marais et dans le désordre de la bataille, Igio et Irina s’enfuient, guidées par Kô. Abordant à nouveau une rive connue de l’ORGA, Igio se demande à quel point elle pourra accorder sa confiance à Irina, prête à la dénoncer pour gravir encore plus vite les échelons dans la hiérarchie du système matriarcal.
Vol.05 : la 26 ème réincarnation, Fleuve Noir éd. , 1981, coll. " Anticipation " N°1049, 1 vol. broché , in-12 ème , 230 pp. couverture illustrée par Robbin Hidden. roman d’expression française
1 ère parution :1981
La Vénérable Mère Ourga accompagnée et protégée par Blinske, une jeune guerrière « Noire », est à la recherche de la nouvelle réincarnation de la MatOr, aux confins de l’empire de l’UMAT. Elles la découvrent dans le village perdu de Simiane en la personne d’une toute jeune fille qui présente les signes de la divinité. Après avoir fêté l’événement, elles reprennent la route en sa compagnie mais tombent rapidement dans le piège d’une secte de Déviants qui croit en la divinité du « Grand Revenu », un mâle énorme doué de grandes qualités psy. Elles seront enfermées dans leur forteresse, une ancienne base de silos à missiles nucléaires. Le Grand Revenu rêve de conquérir les terres de l’ORGA et d’en éradiquer les femmes qu’il abomine.
Blinska organise la rébellion en stimulant les femmes-esclaves, anciennes ressortissantes de l’ORGA, prisonnières entre les mains des sectaires. Leur fougue naturelle les entraîne à l’assaut des Déviants qu’elles taillent en pièces. Cependant, vaincre leur chef s’avèrerait impossible sans la présence d’Ourga qui l’affronte, seule à seul, en un combat à mort se déroulant sur le plan de la pensée et de la maîtrise des forces spirituelles. Après une lutte acharnée entre les deux cerveaux, le Grand Revenu meurt, tué par Ourga. Les femmes prennent la fuite pour rejoindre une ferme d’Etat en emmenant avec une grande déférence la jeune MatOr. Blinska sait désormais qu’elle pourra compter sur l’appui indéfectible de celle-ci au sein du corps d’élite de la Garde d’Or.
Vol.06 : la Traque d’Eté, Fleuve Noir éd., 1981, coll. "Anticipation " N°1078 vol. broché, in-12 ème , 230 pp. couverture illustrée par « Young artists » roman d’expression française
1 ère parution :1981
Jova, la jeune Alpha entraîne son équipe de " Filumat " pour la " traque d’été ". Véritable parcours initiatique leur permettant d’accéder à la caste des SEGOR, les jeunes guerrières devront pourchasser des "Etis déviants" et rapporter leur dépouille par-delà la "Zone d’Insécurité", glacis protecteur infertile et désertique entre des régions inexplorées de l’ancien monde et les implantations de l’UMAT.
La chasse ne se déroule pas comme prévue. Elles font tout d’abord connaissance avec Ouro le chasseur qui tue une de leurs jeunes guerrières. Dans leur désir de vengeance, elles le traquent jusqu’aux " Montagnes Rouges " où niche sa famille. Pourchassées à leur tour par les " Yakis ", sortes de mutants-vampires, des êtres dégénérés et dangereux, les filles établiront une alliance objective avec la famille d’Ouro.
Cernées par les Yakis en haut de leur falaise, elles parviendront à s’échapper grâce à Jova et Ouro qui les conduiront dans les dédales rocheux des Montagnes rouges qui représentent en réalité un ancien site de silos d’ogives nucléaires. Jova tombe sous le charme d’Ouro et, à sa propre stupéfaction, commet avec lui le " crime contre l’espèce". Toujours pour échapper aux Yakis, ils trouvent refuge à l’intérieur des silos. En parcourant les tunnels à moitié effondrés ils font connaissance avec une terrible menace sous la forme d’un androïde de surveillance, encore actif après plus de mille ans de veille. Celui-ci élimine, fidèle à son programme, tout danger potentiel en désintégrant les envahisseurs.
Habilement, Jova et Ouro permettront aux leurs de s’échapper alors que les Yakis se feront décimer. De retour sur les terres de l’UMAT, acclamées et fêtées, les survivantes de la traque n’oublieront pas de si tôt leur aventure. Quant à Jova, ne pouvant vivre avec Ouro, elle poursuivra sa destinée guerrière.
Vol.07 : l’Hérésiarque, Fleuve Noir éd., coll. "Anticipation " N°, 1159 1 vol. broché, in-12 ème , 230 pp. couverture illustrée par Peter Good-fellow. roman d’expression française.
1 ère parution : 1982
La jeune MatSur Orsa affectée à la ferme d’Etat 2002, aux confins de l’empire ORGA, est appelée par une voix mystérieuse à un destin exceptionnel. Il lui faudra s’emparer de « l’Epée » pour réinstaurer le Culte de la Mère Originelle en destituant l’actuelle Matd’Or qui règne aujourd’hui sur l’ensemble de la société matriarcale.
Au cours d’une de ses patrouilles, elle découvre que des Etis sauvages envisagent un coup de main contre la ferme. Avec quelques compagnes dont Atyr et Mygo, qui deviendront ses premières affidées, elle pourchassent les SousHums mais tombent dans une embuscade au milieu des marais. Capturée par des mutants dégénérés, les « Ecailleux », petits nabots verdâtres et belliqueux, les femmes sont mises en présence du « Masque d’Argent » qui est un androïde des anciens temps dévolu jadis au gardiennage de la zone et à la sélection des espèces. Bien que 900 ans se soient déroulés, le robot, fidèle à sa logique, poursuit son travail d’amélioration du pool génétique et compte faire féconder les femmes par les Ecailleux.
Orsa ne l’entend pas de cette oreille, surtout qu’elle vient d’apercevoir dans l’antre du géant l’Epée dont elle eut la vision, ainsi que d’autres armes datant de l’époque de la Grande Désolation. Par ruse, elle s’empare de l’épée-laser, tue l’androïde, libère ses compagnes qui suivront Orsa dans sa quête spirituelle jusqu’à la Cité Sainte.
Quand Jeanne d’Arc rencontre la science-fiction…
Vol.08 : les Ombres de la mégapole, Fleuve Noir éd., coll. " Anticipation " N° 1300, 1 vol. broché, in-12 ème , 230 pp. couverture illustrée par Robbin Hidden. roman d’expression française.
1 ère parution : 1984
Athyr, une jeune géographe de l’ORGA, procède à des relèvements en zone interdite, en compagnie de « Noires ». Soudainement, elles se font toutes tuer, sauf elle, par une bande de déviants commandée par Ouror, un jeune géant, pour qui Athyr éprouve une immédiate attirance.Traversant un immense marais, ils échappent, non sans peine à une attaque des « Palmés », des mutants-vampires résidant dans la boue, pour atteindre l’orée d’une immense Mégapole :
« Une sorte de piste étroite conduisait à la périphérie des ruines. D’énormes blocs de béton, des dalles basculées par ce qui avait dû être un souffle effrayant, s’amoncelaient. Athyr reconnut les restes d’une des grandes autoroutes qui quadrillaient le pays. Cette voie surélevée s’enfonçait dans l’étendue des ruines (…) Jusqu’aux confins de l’horizon, on ne distinguait que des décombres, des avenues dévorées de mousse et de lichens, des bâtiments enlacés par des millions de racines, des tours effondrées où poussaient des arbres centenaires. Des monuments indéchiffrables surgissaient à demi de la masse végétale. Athyr distingua une tête colossale, émergeant d’un nœud de racines, avec un œil de métal grand ouvert. Puis une sorte d’étoile brillante, en métal sombre, brandie par une main. C’était comme si un géant avait été là, enseveli et respirant encore sous les tentacules de la Forêt. »
Dans l’incroyable densité des ruines survivent divers clans. Le chef de l’un d’eux, Pinius-le-Grand, conquis par la beauté d’Athyr, l’enlève des mains d’Ouror.
La famille de Pinius se veut la seule vraie dépositaire de la civilisation et la continuatrice des grands Ancêtres qui sont pour elle…les gens du cirque, comme le suggère une ancienne affiche. Clowns inquiétants, dotés d’un nez rouge et d’un règlement absurde qui les oblige à toutes les pitreries, les membres du clan (surtout les femmes) voient d’un mauvais œil l’intrusion de cette étrangère en leur sein. Pinius sera tué par jalousie de la main de l’une d’entre elles.
Athyr s’enfuit dans les soubassements de l’immense métropole. Elle échappera de justesse à la férocité de rats géants et, trouvant miraculeusement des objets de l’ancien temps, dont une torche-laser qui lui sauvera la vie, resurgira à grand-peine à la surface.
Elle rencontrera Xhas, l’homme-oiseau qui fait partie d’un clan surveillant les ruines. Les hommes-oiseaux, munis d’ailes mécaniques, se sentant investis d’une mission de régulation, ont suivi toutes les péripéties de la jeune femme. Ayant aboli toute émotion pour pouvoir survivre sur un mode communautaire, ils constatent que la passion de Xhas envers Athyr met en péril la cohésion du groupe. Le Conseil des Anciens décide donc de la ramener vers Ouror, toujours à sa recherche dans les ruines.
Vol.09 : les Clans de l’étang vert, Fleuve Noir éd., 1985, coll. " Anticipation " N°1368, 1vol. broché, in-12 ème , 230 pp. couverture illustrée par Linda Garland. roman d’expression française
1 ère parution : 1985
Athyr poursuit sa route en compagnie d’Ouror le long de «l’Etang Vert », immense mer intérieure bordée de roseaux, envahie par des formes de vie variées et étranges. Ils font une halte auprès des « hurleurs », pêcheurs longilignes et réputés pacifiques. La personne d’Athyr semble vivement intéresser leur chef Shoumir.
C’est qu’elle répond à la prédiction de la prophétie d’Akka qui prétend que la venue d’une jeune Matriarche permettra de régénérer le clan. Droguée, enlevée et cachée dans les roseaux, Athyr devra la liberté à Djema, une jeune fille du clan tombée éperdument amoureuse de sa personne. Elle l’enlève à son tour, se cachant des siens. Ensemble, elles visitent les rives de l’Etang Vert, se nourrissant grâce à l’habileté de Djema, et coulant des jours torrides de passion.
Puis, Djema décide de se rendre auprès des Ichtos qui, dans leur île, ont établi une sorte de société caricaturale du Vatican. Le pape Jean XXVIII les prend sous sa protection et les défend contre les attaques d’un inquisiteur visqueux. Peu combattifs, les Ichtos seront défaits lors d’une attaque menée par les Ourakos, autre clan formé de brutes sauvages et cannibales. Athyr donne l’alerte, permettant au pape d’utiliser une arme de l’ancien temps, un canon-laser, aux effets terrifiants, qui désintègre les Ourakos. L’île d’Ichtos libérée, Athyr et Djema reprennent leur bateau. Cette dernière, malgré l’amour qu’elle porte à la jeune Matriarche, la ramène auprès d’ Ouror.
Cet épisode clôt la chronique.
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Les Univers Perdus - Par BenF
La fin du monde a eu lieu, inexplicablement, laissant en présence un couple, Claire et Jacques. Lui, dernier représentant mâle sur terre, du moins le croit-il, convoite Claire, qui se refuse à lui, comme d’habitude dans ces cas-là. Elle espère encore revoir Bernard, un énarque, à qui elle était fiancée.La situation semble bloquée jusqu’à l’apparition d’un robot, dit « la Puce Thomson », dévoué à leurs personnes et dont la présence reste mystérieuse. Il faut dire que le couple, maintenant qu’il est seul sur terre, arrive à concrétiser ses fantasmes inconscients et crépusculaires. C’est un de ces soirs qu’apparaîtra le fameux Bernard, vêtu en barbare et accompagné par trois jeunes filles niaises et à peine nubiles.
Il dit s’appeler Beluga le Barbare et vient reprendre son bien, c’est-à-dire Claire. Très agressif à l’égard de Jacques, Beluga lui cherche querelle. Les deux hommes se battent à coups de tisonnier et d’épée. Jacques sorti vainqueur du combat, Bernard s’effondre en pleurnichant, prêt à écouter son adversaire dans sa tentative d’expliquer leur vécu, ce que le lecteur attend aussi avec impatience. Pour Jacques, cette situation étrange est au fond banale ; il ne s’agirait que de la mise en scène du fameux triangle classique, le mari, la femme et l’amant, mais vu du côté d’extra-terrestres qui, siégeant dans des univers parallèles, se délecteraient du spectacle ! En projetant dans l’esprit de chaque être humain l’illusion qu’il est le dernier représentant de son espèce, ils analyseraient une sorte de pantomime grotesque pour leur édification personnelle. D’ailleurs le robot et les filles niaises ne seraient que des éléments non essentiels au déroulement du récit. (Le lecteur partage cet avis).
Cette thèse aurait quelque vraisemblance puisque, ailleurs, au fond de l’espace-temps, deux extraterrestres, l’un appelé « le Maître » et l’autre dit « Blorg » arrêtent leur surveillance pour rendre compte de leurs actes au « Conseil Impérial » dont ils relèvent.. Mais, peut-être, tout ceci n’est-il au fond qu’un rêve dont sortent nos trois protagonistes après une soirée exagérément arrosée.
Une tentative (ratée) de présenter les situations de la dramaturgie classique sous les oripeaux de la science-fiction. En s’emparant du schéma éculé de « la fin du monde », par une intrigue des plus banales, assaisonnée d’une distanciation qui se veut ironique, émaillée de «private jokes », l’auteur espère captiver son lecteur. Mais non!. Ledit lecteur se félicite finalement que ce texte très court ait eu une diffusion confidentielle.
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La Horde Des Monstres - Par BenF
Le jeune et sémillant journaliste Guy Ménard obtint de son patron, Noël Vannier, la responsabilité d’enquêter sur des assassinats mystérieux qui se sont produits dans la campagne proche de Clermont-Ferrand, en Auvergne. Pas bête, Ménard, au lieu de prendre le train, prévient son amie de cœur, la jeune et jolie Ginette Bernant qui, avec son puissant roadster, les achemine tous les deux à Murols, une bourgade sur le pied de guerre. Partout, des paysans évacuent l’endroit sur des charrettes, des troupes en armes sont postées à chaque carrefour, des contrôles de gendarmerie sont imposés en un maillage serré.
En ces heureux temps, les représentants de la presse étaient encore gentiment accueillis par les policiers qui facilitèrent au couple l’accès aux lieux des crimes, un chemin de traverse où gisent des corps horriblement mutilés. Soupçonnant un mystère inquiétant, nos héros prennent leurs assises dans un hôtel du coin et sillonnent la campagne. Bientôt, d’autres témoignages feront état de monstres gigantesques, caparaçonnés et cuirassés, qui dévastent tout sur leur passage. Seule l’héroïque Ginette a pu les apercevoir, constatant qu’il s’agit d’insectes gigantesques, de toute espèce. Les assassinats se multipliant, l’armée est appelée à la rescousse pour combattre le fléau. :
« Le monstre, une courtilière géante était couché sur le flanc. Avait-elle, grâce aux sauts prodigieux de ses pattes de grillon, échappé à la vague mortelle par intermittences et glané dans les couches supérieures de l’air une survie éphémère ? (…) Guy regardait la courtilière. Ses longues pattes de derrière était agitées de soubresauts. Son corselet brillant et fauve se soulevait spasmodiquement. Soudain, dans un dernier sursaut, celui-ci se mit à bruire (…) La tête du monstre se dressa encore. Puis elle s’abattit tandis que le corps se raidissait dans un dernier frémissement. »
Ménard, qui n’est pas tombé de la dernière pluie, laisse Ginette à son enquête, revient à Paris à toute vitesse afin de rendre une visite impromptue au professeur Darnier qu’il connaît et qu’il sait être un spécialiste des insectes. Ce dernier, tout en le recevant, paraît troublé, car le professeur Darnier sait fort bien de quoi il en retourne : il est responsable de ces désordres. Ce sont ses propres sujets d’expérience, soit cinquante insectes dont il avait réussi à augmenter démesurément la taille, qui se sont échappés de l’enclos dans lequel ils avaient été confinés, la porte ouverte par une main criminelle, en l’occurrence celle de son concierge.
De retour dans le massif Central avec Ménard, Darnier ne demande qu’à collaborer avec les autorités pour éradiquer le fléau. Mais, durant ce temps, les insectes monstrueux, qui n’y voient malice, poursuivent leur petit bonhomme de chemin. Il faudra toute la science de l’entomologiste, qui les empoisonne à l’aide d’un gaz toxique identique au DDT et l’appui de toutes les armes pour en venir à bout. :
« Il s’avança le premier en direction de la forêt lorsque le nuage de gaz se fut en partie dissipé. Sa tête blanche retombait par instants sur sa poitrine tandis qu’il arpentait les chaumes brûlés. Derrière lui venaient Guy et Ginette, puis toute une masse hérissée d’armes qui s’étaient révélées impuissantes. Les monstres convulsés encombraient les lisières. On en compta près de quatre cents… (Alors, étaient-ils « cinquante » -p.30- ou « 400 » -p. 43 ?, note du rédacteur). Déjà, les paysans s’attelaient aux énormes amas de têtes garnies de féroces mandibules, de thorax et d’élytres larges comme des ailes d’avions, accrochant des cordes aux pattes découpées ainsi que d’énormes scies. Le feu, qui avait si bien contribué à l’œuvre la paracheva. Des bûchers gigantesques s’allumèrent, des colonnes de fumée grasses montèrent dans l’air. »
Q’importe les crimes ! Cette histoire aura servi la réputation de Ménard en face de son patron, ravi de cette bonne histoire. Ginette devenue la femme du journaliste, les monstres exterminés, Darnier, triste et confus, l’on pourrait croire que le récit en reste là. C’était sans compter sur la sagacité de Ménard qui mettra la main sur le concierge criminel là où personne ne le soupçonnait, c’est-à-dire dans la propriété même du professeur, sise en Auvergne. Pourtant, la morale reste sauve puisque bien mal acquis ne profite jamais : le concierge, blessé par l’un des insectes au moment de son méfait, expire juste à la venue de Ménard, d’une septicémie généralisée.
Un sympathique petit récit cataclysmique blotti dans une série policière à cinq sous, qui n’est pas sans rappeler « Face aux Monstres» des dénommés Marijac et Lortac, ou les «Demi-Dieux» de Gordon-Bennett au « Rayon Fantastique».
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Alors que Jim Rivers, météorologue de son état, est accidenté en coulant étudier de trop près les conditions dans l’œil d’un cyclone, partout dans le monde se développent, de façon anarchique, des événements catastrophiques : volcanisme réveillé en Sicile, sècheresse et typhon au Texas, raz de marée au Bengladesh, etc., relatés à travers les témoignages divers d’individus fortement typés. Ce qui est étrange dans chaque cas, est l’apparition d’un petit globe lumineux (appelé « présage »), dont la vision provoque d’abord un sentiment d’émerveillement avant de se terminer en cauchemar. En ce décor, de plus en plus bouleversé, Rivers mis sur la touche pour « fatigue exceptionnelle » est contacté par une étrange famille résidant à Hazelrod, au nord de Londres. La jeune Diane – dont il tombera amoureux - assure le contact entre lui et deux jumeaux, Josh et Azel, aux pouvoirs psy très curieux. Ce sont eux qui ont convaincu Diane de ramener Rivers vers Bibby et Poggs, leurs parents adoptifs et éminents scientifiques écologistes. Rivers, d’abord très méfiant, n’adhère pas à la théorie de Poggs qui prétend que la terre, organisme vivant (hypothèse Gaïa) est arrivé à son seuil d’intolérance et tente de se débarrasser de l’horrible parasite qu’est l’homme :
« le mont Pinatubo éclata purement et simplement. Les cieux s’embrasèrent, et l’on entendit la déflagration à près de cinq mille kilomètres(…) Cette seconde explosion dévastatrice projeta des cendres et des roches à quatre-vingt kilomètres, et créa des vagues de pression qui firent le tour du globe. Séismes et raz de marée s’ensuivirent.(…) Les habitants des Philippines crurent que la fin du monde était finalement arrivée. »
Les rêves tiennent un part importante dans le récit. D’après les jumeaux, qui sont en contact métapsychique avec d’autres enfants semblables à eux dans le monde, Rivers aurait un rôle particulier à jouer, celui de retrouver «l’Homme du rêve ». Ce dernier, au rôle bénéfique, est seul apte à contrer le mal que la terre fait peser sur l’espèce humaine, notamment en la personne de Mama Pitié, une gargantuesque et monstrueuse prêtresse noire de Saint-Louis, Missouri. Mama Pitié se veut l’incarnation de la « Mère Terre » et de sa volonté de se débarrasser des êtres humains. Sa tâche sera donc de mettre les mains sur Josh et Eva qu’elle considère comme les catalyseurs d’une nouvelle nature en train de naître, et bienfaisante, celle-ci, pour les hommes (du moins les survivants).
Tandis que des présages se manifestent un peu partout dans le monde, de plus en plus nombreux et signant des catastrophes inattendues, tels que des tremblements de terre à Londres où des geysers d’eau bouillante au centre de diverses cités, Rivers, guidé par un présage s’envole en direction de l’Ecosse en compagnie de Diane et Josh, à la recherche de l’Homme du rêve. Parallèlement, Mama Pitié prend l’avion pour Hazelrod avec son âme damnée Nelson Shadebak, pour mettre la main sur Eva. Rivers y fera la connaissance d’un ermite aveugle au fond de la campagne écossaise qui lui enjoint de retourner immédiatement auprès d’Eva et d’écarter la terrible menace qui plane sur les jumeaux, car eux seuls seront capables de réduire la «colère» de la terre. A son retour à la propriété, Rivers se rendit compte que Mama Pitié avait déjà commencé son œuvre de mort. Bibby morte, la prêtresse noire s’apprêtait à dévorer Eva, comme l’ogre de la fable. Un combat titanesque se déroulera entre Rivers et la diabolique Mama jusqu’à ce qu’un coup de fusil de chasse de Diane mette fin à l’affrontement :
« D’un geste lourd mais rapide, Rivers s’élança et sauta. Son bras valide enserra la taille d’Eva, et son poids fit le reste comme il retombait sur le sol.(…) Rivers poussa un cri car son bras cassé avait heurté le lit, mais il reçut le poids d’Eva sur sa poitrine, ce qui amortit la chute de l’enfant.(…) et, les yeux à demi-fermés sous l’effet de la douleur, il regarda la géante ensanglantée qui se tourna vers eux. »
Alors la terre, délivrée de l’entité malfaisante qui était censée la représenter, put enfin s’apaiser, entrée par les présages bénéfiques d’Eva et de Josh, à Hazelrod, comme partout dans le monde.
Un récit peu crédible qui présente un salmigondis de descriptions catastrophistes liées à la sauce métaphysique : L’hypothèse Gaïa a bon dos ! Quant à l’intrigue,elle « flotte» entre la lutte Rivers/Mama Pitié et les annotations à caractère spiritualiste. Un roman raté qui nous fait regretter la série des « Rats ».
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La Nuit Du Chat - Par BenF
" Tu " est un professeur malheureux en ménage. Il n’aime que son chat que sa femme n’aime pas. Quand la laide réalité quotidienne se détraque, il n’a pas à fournir de gros efforts pour prendre le parti de son chat.
Comme l’on a constaté qu’un virus pathogène était véhiculé par les animaux, les instances médicales ordonnent l’abattage de tout animal domestique. Lorsque la femme de "tu " meurt, atteinte à son tour " d’Andrevonite ", notre homme se cache avec son chat en une retraite au fond de sa propriété.Il sait que l’espèce humaine est menacée. Cela ne le contrarie pas trop puisque, peu de temps après, il se réveille " chat " et heureux de faire partie de la race choisie.
Une nouvelle centrée sur les " happy few " formant le cénacle littéraire de la SF française… à l’époque. En somme, une sorte de galop d’essai…
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Soleil De Mort - Par BenF
Au-dessus de la Terre grillée la couche d’ozone a disparu. La quasi-totalité des humains survivants se terrent à l’ombre, à l’abri du soleil, dans des sous-sols, casemates ou labos souterrains. La société s’étant effondrée, ne subsistent plus que les traditionnelles bandes de pillards et de meurtriers qui survivent vaille que vaille en se servant des stocks encore disponibles dans les supermarchés. Cependant le docteur Denis Roussel, biologiste français de génie, a réussi la transformation des génomes de plantes et même d’humains en créant des variétés aptes à supporter les terribles UV solaires. Soutenu par l’armée - seul noyau civilisé - il tentera une croisade du Sud vers le Nord (Nice, Toulon, Marseille, Brest, Paris) pour convaincre dans son bunker le président Davier - homme d’éthique rigide farouchement opposé à toute manipulation génétique:
" ...Les survivants faisaient tous partie de bandes organisées; en face d’eux, les rescapés de l’ancien gouvernement, protégés par l’armée, réfugiés sur le plateau d’Albion ou dans l’abri de Taverny prévu comme P.C. en cas d’attaque nucléaire. Là se terraient le Président de la République et ses ministres. Mesquins et bornés, ces fantoches monopolisaient les maigres stocks alimentaires, se réservant farouchement l’abatage du bétail restant et l’accès aux champignonnières. Aucun dynamisme, aucune cohérence, aucune planification de la recherche scientifique... "
Se protégeant des rayons solaires à l’intérieur de son train blindé, Denis Roussel, avec comme garde du corps le commandant Duval, convainc tous les militaires -enthousiastes- de le soutenir. Ceux-ci envisagent même un putsch pour destituer Davier et promouvoir le renouveau de l’humanité. Un pittoresque trajet en train leur fait rencontrer tour à tour un clan de chevaliers (ce sont des universitaires qui ont décidé de faire joujou en ces temps troublés !), d’infâmes salauds fascistes (leur chef se fait appeler avec originalité Hitler), et enfin Davier qui, quoique rigoriste, n’hésite pas à faire pratiquer d’atroces expériences dignes d’Auschwitz sur des malheureux sacrifiés. Grâce aux militaires, Davier est destitué, Roussel le biologiste devient Premier Ministre pour apporter une nouvelle liberté au monde. Quant aux pillards, ils seront éliminés, en toute simplicité.
Une énième mouture d’un roman-catastrophe qui se délecte à décrire l’innommable sur fond de pollution généralisée. Le style repose sur un jeu de questions-réponses, certainement plus faciles à être compris par le public auquel se destine le roman. Il faut souligner l’énergie de l’auteur à mettre le salut du monde entre les mains des militaires - intelligents, fins, vifs, sensibles, généreux, prompts à analyser les situations - auxquels s’opposent le président Davier-le-Sadique ainsi que les brigands des villes, pauvres gens dont le cancer n’est que la traduction visible des vices dont ils sont atteints. Quand le roman cataclysmique se transforme en contes de fées pour adultes consentants !
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Tchernobagne - Par BenF
La centrale nucléaire Phénix 8 emploie des détenus comme personnel d’entretien depuis la catastrophe avignonnaise. Jordan est un infiltré, ancien membre de l’OSAF (Organisation Secrète des Antilles Françaises) qui espère rendre public le rapport K-17, lequel mentionne les doses d’irradiation excessives que subissent les détenus. S’appuyant sur l’épouse du Directeur Rouvre, une dévoreuse d’hommes, pour lui fournir des informations, Jordan fait connaissance de son groupe de co-détenus et s’habitue à son travail qui consiste à nettoyer des canalisations radioactives.
Rouvre décide d’augmenter la production au grand dam de ses collaborateurs directs, notamment Maillard le surveillant en chef, qui se sont façonnés une petite vie tranquille. Le jour du coup de force venu, Jordan, entraînant ses amis qui n’ont plus rien à perdre, sème le trouble dans les contrôles électroniques et prend d’assaut le poste de commandement de la centrale par l’extérieur, seule voie possible et point faible du système de contrôle. Il fait convoquer la presse, menaçant la direction de la P.I. (Pénitentiaire Indépendante) et la région d’une catastrophe nucléaire majeure. Maillard, soutenu par le Contrôleur Général de la P.I., manipule la presse et fait croire à Jordan que son entreprise de communication se déroule correctement. Pourtant, le groupe des émeutiers, ainsi que le journaliste, seront éliminés dès leur sortie, les intérêts de la P.I. dépassant de loin le sort de quelques malheureux bagnards. Rouvre profitera d’une promotion ascensionnelle pour répondre à la loi du système de Peter.
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Syndrome Apocalypse - Par BenF
Phillip Corbett, savant biologiste dans un laboratoire commercial, décide de se venger de l’humanité qui ne reconnaît pas sa valeur. S’étant infecté lui-même par un cocktail bactérien de sa composition, il meurt, non sans avoir au préalable répandu ses microbes dans le système de filtration de l’air. Le mal qui l’emporte est rapide et douloureux, se traduisant par des crachements de sang et un pourrissement de la sphère intestinale :
« Dans sa lettre, Corbett avait dit que les premières atteintes du mal qu’il avait inventé – ce fumier – se déclaraient dans un délai variant de deux à six jours. Il décrivait l’évolution de l’infection avec un luxe de détails sadiques – l’ordure. Des troubles intestinaux, des céphalées, suivis d’une irritation bronchique et pulmonaire ; ensuite, de la fièvre, puis des troubles de la vision et de l’équilibre trahissant l’atteinte cérébrale ; enfin, dans les derniers stades, des douleurs intenses. Et la mort… »
L’ironie du sort fait que Corbett sera assassiné avant de mourir par Bart le Concasseur, un voyou noir gigantesque, qu’il contamine, évidemment :
« Bart ne prêta aucune attention aux bruits d’éructation du chicano. Il avait ressorti le pic à glace du ventre du type et regardait un drôle de truc. Il avait déjà vu des mecs le ventre ouvert. Ben, ils étaient jamais comme ça ! Les tripes, c’est clair, un peu nacré au milieu du sang rouge, plutôt jaunâtre là ou ça devient gros. Chez ce mec, c’était gris-noir, avec des plaques brunes, des espèces de bubons… Et ce que ça fouettait, nom de Dieu !
-Ah, la vache ! cria Norma en reculant. »
Rebecca Garfield, chef de sécurité au centre médical, se met en chasse. D’abord pour retrouver les traces de l’infection dans les circuits d’air, puis des indices écrits que Corbett aurait laissé dans sa maison transformée en laboratoire privée, en pleine zone urbaine à risque.
Aussitôt arrivée sur les lieux, elle se fera agresser par Bart, qui la viole, avant qu’elle n’arrive à convaincre le Noir qu’une épidémie se répand de manière foudroyante en ville et qu’il ferait mieux de l’accompagner au centre médical pour qu’on puisse pratiquer des tests sur sa personne. Après quelques hésitations, Bart accepte. Entre temps, l’épidémie a bien progressé par effet ping-pong. Bob, un autre chercheur infecté, sait qu’il s’agit d’une course contre la montre. Déjà, autour de lui, le laboratoire se dépeuple.
Dans le bureau de la Fairbanks Chemical, décision est prise d’avertir les responsables municipaux et de suggérer la mise en place d’un cordon sanitaire autour de la ville de New Houston. Le maire, Malcolm Moriaty, y consent à contrecœur. Toutes les forces de police se mettent donc en place, laissant sans défense une cité livrée aux jeux de destruction par des bandes de voyous organisés. La vie sociale se détériore à toute vitesse, viols, incendies, meurtres se répandant comme une traînée de poudre. Les laboratoires de la Fairbanks arrêtent leurs recherches, vaincus par la disparition massive de chercheurs. Leur seul constat est que certains semblent être immunisés naturellement contre l’infection. Bart est de ceux-là, ainsi que Rebecca.
Enfermé dans une chambre d’expérimentation, le géant convainc la jeune femme de le libérer car il est le seul à proposer une solution de sauvegarde, soit à rejoindre, dans le nord de la ville, un abri anti-atomique dont il connaît l’emplacement. Rebecca le hait pour ce qu’il lui a fait mais sait qu’il a raison. A deux, ils seront plus forts pour traverser une ville en état de siège.Devant un péril qui s’accroît de manière exponentielle, le sénateur Lewis-Carnell, mis au courant de la situation par un Moriaty qui se suicidera peu après, ne reste pas inerte :
« - Non ! C’est vous qui allez m’écouter ! le coupa l’autre. Il faut faire revenir la police immédiatement dans la ville ! Ca s’entretue à tous les coins de rue ! Il y a des incendies partout ! Les banques sont attaquées, et les postes, les magasins ! Ils ont fait sauter la cathédrale Saint-Patrick ! On ne peut plus communiquer avec la moitié de la ville ! Tout à l’heure, on a tiré sur ma façade et mes adjoints ont dû faire le coup de feu pour repousser des voyous… Et il y a la maladie ! Les cas se multiplient ! Cette saloperie est en train de nous pourrir tous ! »
En concertation avec le président des Etats-Unis, il prendra la décision, la mort dans l’âme, de déverser sur la ville des bombes incendiaires pour « cautériser la plaie ». Bart, qui a compris avant tout le monde la gravité de la situation, élimine tous ceux qui se mettent en travers de sa route, avec une sauvagerie inégalée, y compris d’anciens compagnons de rapine. Avec Rebecca pour compagne, enceinte de ses œuvres, il atteindra à temps son havre de paix tandis qu’au-dessus d’eux se déclenchent les feux de l’enfer…
Un récit classique basé sur le thème de l’épidémie dont le mécanisme est abondamment décrit, avec une insistance particulière sur les scènes gore ou sexuelles. Un roman qui ne se détache pas sur le fond habituel de la production mais qui se lit, peut être sans plaisir, sinon sans ennui.
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Le petit Jackey trouva dans un terrain vague un jeu magnifique, une sorte de puzzle. Avec empressement, il s’ingénia à le rassembler pour le plus grand malheur de l’humanité. Ce jeu formait en réalité une sorte de canon qui, augmentant de taille très rapidement, de même que ses projectiles, menaça la maison de Jackey, le quartier de Jackey, la ville de Jackey…. Et il était impossible de le désamorcer! Le Pentagone ne s’inquiéta que lorsque le gigantesque canon se mit à envoyer d’immenses projectiles au-delà de la frontière des Etats-Unis en direction de la Russie….
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