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  • L'offensive Des Microbes

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Le Professeur MOTUS

    Parution : 1933

    Thème : épidémies, fins du monde, fins de l’humanité, guerres futures 1


    Sur l'auteur :


    Préambule :

    l’Offensive des microbes, roman d’une guerre future, par le Professeur Motus (alias docteur Rochard), Librairie Contemporaine éd., 1933, 1 vol. broché , in-octavo, 126pp. couverture illustrée par Thiriet.  roman d’expression française
    (Ce roman a connu une réédition augmentée la même année sous le  titre « La Guerre microbienne, la fin du monde,  par le Professeur X… éd. Jules Tallandier, 1923, 1 vol. broché, in-12 ème , 253pp. couverture muette )
    1 ère  parution : 1933
    épidémies – fins du monde, fins de l’humanité – guerres futures 1


    Synopsis :

    En 192.., l’Allemagne, désireuse de se venger de la France, met au point dans un laboratoire soigneusement camouflé,  en Poméranie, un microbe destiné à infecter les Français, les Belges et les Anglais :
    « Ludwigburg avait songé à s’adresser aux laboratoires de biologie et à leur demander s’il n‘était pas possible d’arriver à fabriquer un produit d’une virulence telle que la moindre petite plaie infectée par lui donne infailliblement la mort et que le cadavre ainsi putréfié devienne un centre de contagion terrible. »
    Le professeur Von Brück en est le maître d’œuvre et, avec l’appui du gouvernement en la personne du Chancelier Ludwigburg, dans le plus grand secret, il prépare un cocktail microbien mortel, conditionné dans des bombes en verre, qui sera répandu sur toutes les grandes villes,  larguées par des avions civils camouflés,et sans déclaration de guerre préalable. Comme les Allemands pensent à tout, Von Bruck ne déclenchera l’opération que lorsqu’il estimera être en possession de vaccins et sérums destinés à protéger ses seuls compatriotes.
    Paris bombardé est rapidement à genoux. L’épidémie se répand à une vitesse foudroyante en désorganisant en peu de temps la société civile. Les Français prennent conscience qu’il s’agit d’une attaque traîtresse de la part des Allemands mais ils ne peuvent y répondre puisque l’armée elle-même est affectée :
    « Les troupes, elles aussi, étaient très éprouvées. Les hôpitaux militaires, remplis tout de suite, ne pouvaient suffire à aliter le monde toujours croissant des malades. On avait même été obligé de les garder à l’infirmerie. Ils y mouraient, et leurs cadavres continuaient à propager le fléau dans les casernes. Toute avance des troupes en territoire ennemi paraissait devoir être impossible. La mobilisation se trouvait entravée. »
    Lorsque le Kaiser et le Chancelier estiment le délai suffisant, ils envoient un ultimatum à la France : « Capituler sans conditions et guérir par les équipes sanitaires envoyées d’Allemagne ou périr ». La rage au cœur, les Français cèdent. Aussitôt, comme par enchantement, apparaissent des équipes allemandes, toutes sur pied de guerre et parfaitement vaccinées.  Cependant Von Brück et Ludwigburg traversant la  France sont en proie à une sombre inquiétude : partout règne le silence  de la mort. Il semblerait que les microbes allemands aient été plus efficaces que prévu :
    « Déjà la mort s’installait aux carrefours. Paris prenait l’aspect d’une nécropole immense. Sur plusieurs places, des bûchers se dressaient, qui étaient destinés à brûler les cadavres ; (…) Le four crématoire de Père-Lachaise était bien entendu insuffisant, et les grandes usines construites , il y avait quelques années, à Ivry, à Issy et au Bourget, pour détruire les ordures ménagères, étaient beaucoup trop loin et suffisaient à peine à réduire en cendres les morts de la banlieue.(…)
    Tandis que la Bretagne, moins atteinte, ne laissait grandir le fléau que lentement, l’est, le nord et la région lyonnaise le voyaient venir avec une intensité effroyable. A Lyon, on était contraint de brûler les cadavres, mais dans le désarroi général, et pour aller plus vite, on en jetait dans le Rhône, qui les entraînait dans ses eaux tumultueuses, pour aller les déposer sur des rives plus ou moins lointaines où ils étaient de nouveaux centres d’infection. »

    La même situation se répète en Angleterre et en Belgique. Les Allemands se rendent enfin compte qu’ils ne maîtrisent plus la situation, leurs vaccins s’avérant inopérants. Quand les premiers médecins allemands sont touchés à leur tour, c’est l’affolement et le repli stratégique vers leur pays ; tous les trains sanitaires retournent au-delà du Rhin, les équipes germaniques cessant de soigner leurs ennemis.
    Les Français, décidément très en colère, réagissent en assassinant les derniers Allemands qui résident encore en France, en menaçant le Kaiser dans sa résidence à Amerangen et en pourchassant Von Brück de leur colère, lequel meurt d’une crise cardiaque. Mais surtout, ils rendent à leurs ennemis la monnaie de leur pièce en jetant au-dessus des villes allemandes des cadavres infectés :
    « On se précipita pour constater la nature de ce nouveau bolide et quelle ne fut pas la stupéfaction des spectateurs ahuris, quand ils purent se rendre compte que la masse qui venait de s’écraser sur la chaussée n’était autre qu’un cadavre en putréfaction répandant ses organes pourris sur le sol et baignant dans une répugnante sanie. »
    En Tunisie, un petit groupe de savants français, de Manoux, de Vysne, Ginestous et le professeur Mérande, de l’institut Pasteur de Tunis, se mettent  à l’œuvre. Ginestous ayant rapporté des vaccins et des souches microbiennes en provenance de Paris, ils installent leur laboratoire, par mesure de sécurité, sur un grand yacht américain et, avec l’assentiment du propriétaire, partent pour l’Afrique, autant pour fuir le péril que pour rechercher des grands singes qui devront servir de cobayes. Entre-temps, l’épidémie entre dans sa phase explosive : les microbes n’épargnent aucun pays, éradiquant toute vie humaine en Europe, en Asie, puis en Afrique,  enfin en Amérique sans qu’une quelconque parade ait pu être trouvée :
    « Bientôt l’hiver vint couvrir de son linceul de neige tous ces cadavres dispersés, seuls les loups restèrent maîtres de cet énorme territoire, trouvant dans ce vaste charnier, une nourriture facile. (…) Tous mouraient sans sépulture. Quand le dernier Russe succomba, l’humanité avait disparu de l’Europe. »
    Même le groupe du professeur Mérande, pourtant bien prêt d’une solution, échouera,  puisque le bateau sombrera au cours d’une tempête. Le monde entier, de par la faute des Allemands et l’absurdité de la guerre, survivra sans l’humanité, livré aux animaux et aux végétaux qui réinvestissent les centres urbains abandonnés :
    « Notre-Dame continuait à se dresser majestueuse, inviolée par cette puissance microbienne destructrice de ces hommes qui, à des périodes troublées, avaient attenté à la beauté de ces pierres sculptées. Les microbes ne sont pas iconoclastes. Sur le parvis, la statue de Charlemagne continuait à lui tourner le dos. L’avenue de l’Opéra présentait la physionomie de ce qu’elle était jadis à quatre heures du matin. L’herbe y avait peu poussé à cause du revêtement de sa chaussée et de ses trottoirs. A son extrémité, l’Opéra intact semblait prêt à ouvrir ses portes et à recevoir un nouveau directeur disposé à y engloutir une nouvelle fortune. Sur l’esplanade des Invalides, toujours dominée par la coupole dorée de Mansart, quelques animaux demi-sauvages paissaient tranquillement, sans se douter de l’extravagance de leur situation. Tous les quartiers présentaient la même immobilité. Seules quelques bandes de chiens errants, qui commençaient à ressembler à ceux de Constantinople, troublaient par leur course folle, la placidité et le silence des rues. »
    Un roman écrit par un médecin anti-germanique en diable, qui va au bout d’une logique de mort, très moderne dans sa philosophie, et romantique dans ses descriptions. Un ouvrage précurseur à rééditer.


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