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  • livre
  • la cité foudroyée, guerres futures 2
  • J. BERNARD-WALKER
  • la Vengeance du Kaiser (New York bombardée), par J. Bernard Walker, P. Lafitte éd., 1928, coll. " Nouvelle Bibliothèque ", 1 vol. broché, in-12 ème , 183 pp. couverture muette. roman d’expression anglaise (USA) 1ère  parution in « Lecture pour Tous » , du 1er au 15 mars 1916 sous le titre   « New-York bombardée ».
    1 ère  parution :  1916  
    la cité foudroyée – guerres futures 2
  • 1916

A la conférence de paix de Genève, l’Allemagne est sommée de désarmer et de payer en guise de dommages de guerre, 75 milliards de marks-or. Elle feint d’accepter, mais refuse le démantèlement de sa flotte. Le kaiser envisage une nouvelle possibilité : celle de faire payer les Etats-Unis à la place de l’Allemagne. Le plan, mis au point de longue date, se déroule avec une précision toute germanique. D’abord, une partie de la flotte se dirigera vers les grands ports maritimes des USA, dont notamment New York et Boston. Pendant que des escadrons de cyclistes, débarqués clandestinement (ce que nous appellerions aujourd’hui des « forces commandos ») s’assureront des centres de communication, les villes seront bombardées sauf si elles capitulent en acceptant de verser un premier acompte sur les milliards à venir. New York, prise sous le feu des cuirassés appuyés par des sous-marins et des aéroplanes,  essaye  de tergiverser. Mal lui en prend. Elle sera bombardée sans pitié et de façon systématique :
« En quelques minutes, l’affluence des fuyards était devenue si énorme que tout trafic avait dû cesser. Et puis, à mesure que se multipliaient les bombes lancées par le navire amiral, des blocs immenses de maçonnerie étaient venus s’abattre sur cette cohue affolée, blessant et tuant les malheureux par centaines, sur le lieu même où ils se tenaient. Mais d’autant plus les survivants s’efforçaient d’avancer ; et sous la pression fatale des plus forts les faibles tombaient : femmes et enfants étaient foulés aux pieds, tandis que d’autres infortunés périssaient debout, faute d’air respirable ; et, là encore, des centaines de victimes mouraient à la fois.»
Les gratte-ciels, la mairie, les centres de communication volent en éclats. A Boston, la mise au pas est moins rapide mais tout aussi complète. L’arrivée des cyclistes allemands n’est pas passée inaperçue et a permis aux notables de fuir la ville. Pourtant, ici comme ailleurs, la ville est soumise à un chantage : ou elle paye une partie des indemnités allemandes ou elle sera réduite en miettes. En un deuxième temps, aura lieu la bataille navale des Antilles qui décidera du sort de la guerre. Par un subterfuge tactique, les Allemands donnent à penser que la totalité de leur flotte est engagée dans le combat, bloquant ainsi les gros navires de défense américains. L’arrivée opportune des renforts allemands, cachés jusque-là derrière la pointe de Guantanamo, réduira à néant les espoirs américains :
« Bientôt, en effet, un ouragan de fer et de feu balayait la tête de la ligne américaine. D’après un plan arrêté d’avance, tout l’effort des navires ennemis s’adressait, en premier lieu, à l’Oklahoma. Jamais encore pareille averse d’obus ne s’était abattue sur le pont d’un navire. Durant les quelques brèves minutes qui précédèrent la perte définitive de l’Oklahoma, celui-ci avait littéralement cessé de ressembler à un navire de guerre. Et sans arrêt, les Allemands s’acharnaient à le détruire, en riant de sa triste agonie ! »
Cette situation de faiblesse est essentiellement due, selon l’auteur, à l’inaction scélérate du Sénat américain qui a non seulement éparpillée les forces militaires du pays dans toutes les directions mais encore bloqué les crédits nécessaires à la création d’une armée moderne et efficace :
« L’action décisive, d’après ce plan allemand, aurait à être livrée entre les deux escadres de cuirassés ; et dans une telle action notre escadre, à nous, trouverait en face de soi une force deux fois supérieure . Ah ! si le Congrès, toutes ces années passées, n’avait pas obstinément refusé d’écouter les avertissements de notre conseil de la marine, et s’il avait voulu, comme nous le lui demandions, voter la création d’une escadre capable de défendre nos côtes, alors seulement nous aurions été prêts, aujourd’hui  à affronter la lutte avec des armes égales ! »
La troisième phase consistera à parachever la victoire allemande en s’emparant des centres industriels pour couper l’Amérique de ses ressources, potentiellement énormes. Précédée par les cyclistes,  une armée de 100000 fantassins sera déployée sur le sol des Etats-Unis, pénétrant largement au cœur du pays, jusqu’à Washington :
« A l’exception des mitrailleuses, dont chacune était emmenée sur deux tandems, tout l’ensemble de ce corps se trouvait disposé suivant l’ordre de marche le plus léger possible, chaque homme n’emportant avec soi que la ration de deux jours de vivres ainsi qu’un certain supplément de munitions. Dès que la troupe entière avait fini de débarquer, on avait allumé les lanternes des bicyclettes, et l’on était parti en silence, dans la nuit. »
Le gouvernement, retiré à Pittsburgh, où de lourdes batailles opposent les deux protagonistes, cèdera en fin de compte : il versera les indemnités demandées car c’est à cette seule condition que les Germains libéreront le territoire des Etats-Unis.
La « Vengeance du Kaiser » est une guerre future «d’invasion » dans la droite ligne tracée par « la bataille de Dorking ». Pour irréaliste qu’elle apparaît, le message que délivre le récit est clair : halte aux incuries des politiques, qu’ils cèdent la place aux militaires éclairés !

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