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  • livre
  • menaces et guerres nucléaires
  • Ray BRADBURY
  • la Grand-route par Ray Bradbury, pp.49 - 54 , in " la Lune était verte ", anthologie Gallimard, 1983, coll. "Folio junior SF", 1 vol. broché, in-12ème, 134 pp. nouvelle d’expression anglaise(USA)
    1ère parution : 1950   titre original: the High-Way
    thème: guerre nucléaire
    menaces et guerres nucléaires
  • (1920-2012) Ecrivain américain. Référence pour la science-fiction poétique. Intéressé très tôt par la littérature. Autodidacte. Vendeur de journaux. Publie des nouvelles dans les pulps et les fanzines avant de devenir écrivain à plein temps. Adapté par les  comics (E.C. Comics). Ne s'est jamais enfermé dans le genre. Ecrit pour le théâtre. Son ouvrage "Chroniques martiennes" est universellement connu. Création d'un prix Bradbury.
  • 1950

Une vision intimiste et marginale de la guerre nucléaire qui vient d’éclater aux Etats-Unis. Dans une ferme isolée, au bord d’une route du Nouveau Mexique, Hernando plante et récolte son maïs. Personne ne passe jamais par là, sinon très rarement. Un jour, surgit l’incroyable :
"Et soudain, comme à un signal donné, les voitures arrivèrent. Des centaines, sur des kilomètres, qui filaient devant lui. Grandes, longues et noires, en direction du nord, vers les Etats-Unis, rugissantes, prenant trop vite les tournants.
Les avertisseurs n’arrêtaient pas. Il y avait quelque chose dans l’expression des occupants entassés à l’intérieur, quelque chose qui le plongea dans un profond silence. Il se recula pour mieux laisser passer les voitures. Il les compta jusqu’à en être fatigué. Cinq cents, mille, et il y avait quelque chose sur les visages. Mais ils allaient trop vite pour qu’il pût distinguer ce que c’était."
Une bombe thermonucléaire venait d’éclater dans le Sud et tous les habitants de cette région tentaient de la fuir. Hernando ne s’émeut pas pour si peu. Et comme Louis XVI inscrivant " rien " dans son cahier de notes le jour du 14 juillet 1789, à l’affolement d’un des fuyards lui signifiant que c’était la " fin du monde ", il retourne à son travail en se demandant ce que c’est que " le monde ".
Un récit très bref mais avec le style de Bradbury. Une force tranquille émane de ce  bijou de philosophie zen.

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