- livre
- menaces végétales, pollution généralisée
- Jacques MONDOLONI
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Je suis une herbe par Jacques Mondoloni , J’ai Lu éd. , 1982 1vol. broché in-
12ème , 252 pp. couverture illustrée par Tibor Csernus. roman d’expression française
critique in « Fiction » N°334
1ère parution: 1982.
menaces végétales -pollution généralisée -
(1961-
) Ecrivain français de science- fiction et cinéaste. Ecole de Cinéma de Paris. Assistant- réalisateur, réalisateur, régisseur, etc. Egalement critique littéraire (le Provençal). Attiré par l'écriture, il produit romans et nouvelles au Fleuve Noir et chez Denoël. - 1982
Oziard, le héros journaliste de l’histoire, avec Bibille et Planchin, ses deux amis, enquêtant sur Fos-
Le règne végétal devenu subitement conscient s’élève contre l’Homme qu’il veut faire disparaître de la planète. L’ensemble de la végétation se transforme en une seule entité appelée l’Herbe, omniprésente et toute puissante.
Le dictateur d’opérette qui gouverne cette France du futur l’apprend à ses dépens car voulant allumer sa cigarette, il meurt illico. (L’Herbe tue, c’est bien connu!) Après moult investigations on découvre enfin que l’Herbe se calme en entendant les chansons de Bob Dylan et en percevant de la lumière rose (sic!). L’Herbe assassine mais pas nos héros qui l’aiment et qui parviennent à établir une communication avec elle.
Celle-
" Nous ne sommes pas encore totalement transformés. Le Végétal nous a laissé la convoitise, le désir sexuel. Je me sens femelle car j’étais femme. Notre apparence ne compte plus beaucoup. Le Végétal a voulu que nous soyons végétaux supérieurs; phanérogames, plan à fécondation évidente. Cela veut dire que nous possédons des fleurs. Nous aurions pu être métamorphosés en lichens, en mousses, en bactéries... Peut-
En tout cas, je deviens plante de l’intérieur. Des sécrétions chaudes et ondoyantes m’agitent. Un bouillonnement cellulaire, cellulosique, remonte le long de ce qui me reste de cuisses. La fente de mon sexe est là encore, mais sans pilosité autour. Je ressemble à une grosse aubépine luisante. Je n’ai pas, hélas, les rondeurs des femmes qui m’entourent. Je ne serai jamais une grosse jacinthe pourprée avec des seins et des fesses confondus de divinité nègre.
Une voisine est ainsi: bulbe de partout, la tête ronde comme une fleur d’ail -
Roman au style pénible et contourné (à moins qu’il ne faille le lire au énième degré) dans la veine idéologique des années soixante. La société est caricaturée: les bons journalistes s’opposent aux méchants ministres, les Français sont des veaux et le héros sauve sa mise en se transformant en végétal. Quelques pages descriptives intéressantes avec des tentatives de rendre compte d’une conscience radicalement " autre ".
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