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  • livre
  • Adam et Eve revisités, sociétés post-cataclysmiques 2
  • Chelsea Quinn YARBRO
  • Fausse aurore, par Chelsea Quinn Yarbro, 1980, Denoël éd., coll. " Présence du futur ", N°292, 1 vol. broché in-12ème, 283pp. couverture illustrée par Stéphane Dumont.  roman d’expression anglaise (USA)
    1ère parution: 1978    titre original: False Dawn
    Adam et Eve revisités -  sociétés post-cataclysmiques 2
  • (1942-) Américaine. Etudes à Berkeley. Romancière de science-fiction, de littérature enfantine, de romans historiques et fantastiques. Joue de nombreux instruments de musique et s'adonne à l'ésotérisme. Environ 70 romans et de nombreuses nouvelles.
  • 1978

En raison de pollutions diverses, d’essais nucléaires et de manipulations génétiques, l’Amérique a basculé dans l’horreur. Chelsea Quinn Yarbro convie le lecteur à une traversée de la partie ouest des USA.
Evans et Théa, les protagonistes de cette terre future et dévastée, remontent vers le "nord", luttant contre les hommes et les éléments. Evans Montague est un homme de quarante cinq ans, ancien chef des "Pirates",  bandes organisés dont la vocation est d’exterminer les mutants qui prolifèrent par suite de déséquilibres génétiques. Fatigué de cette vie et sous la pression de rivalités internes, il a déserté, rejoint les montagnes et rencontré Théa.
Celle-ci a survécu par la ruse, l’intelligence et l’énergie toute animale qu’elle a su manifester dans un monde sans pitié. Par une ironie du sort, il s’avère que les deux héros sont des mutants, aussi bien Théa, pourvue de membranes nictinantes qu’Evans, dont le bras coupé repousse progressivement. Le récit commence in media res:
«Orland était une vraie boucherie, sous une lourde odeur de fumée et de mort. A la nuit tombée, Théa était passée à l’est de Chico - ce qui en restait-. Là, les pirates s’étaient vengés sur les rares survivants. Des hommes, atrocement mutilés, pendus par les talons aux lampadaires, et qui se balançaient en tournant. Et des femmes. "
Une femme, une mutante, attaquée par des chiens redevenus sauvages, est suspendue, crucifiée à un lampadaire. Théa l’achèvera d’une flèche de son arbalète, son arme favorite et silencieuse.
Quand elle rencontre Montague sa confiance en lui ne s’assied  que progressivement. Leur vigilance à tous deux ne leur permet pourtant pas d’éviter Lastly, un pirate dissident qui violera Théa:
" Ecoute, conasse.. Tu es pour moi. Tu crois que je vais laisser un enculeur de Muts comme Montague t’avoir, hein? Il lui donna une tape sur les bras, les ramena en arrière, lui attacha les poignées avec un morceau de corde.
" On lui a donné une leçon, à lui et à ses pervers, à Orland, tu entends? " Il tendit la corde sur le cadre du lit.  "Cette fois, j’ai ce qui me revient, d’accord? "

Théa sortira profondément marquée par l’épreuve, éprouvant à  la suite de cela une telle haine pour le mâle, qu’elle ne s’offrira à Montague que tardivement et après beaucoup d’hésitations. Libérés de Lastly par Montague, ils commencent leur pérégrination à travers ce monde dément, évitant au maximum tout contact avec divers exemplaires d’humanité, empruntant malgré la rigueur de l’hiver, les crêtes des montagnes, se nourrissant, - quand cela leur était possible - des reliquats d’une société à jamais morte. Les endroits les plus divers leur servent d’abris de fortune:
«Le matin arriva avant qu’ils ne trouvent un abri dans un vieux fourgon, là où les rails rouillés traversaient l’éclaircie de la ligne de haute tension.»

Dans une cabane abandonnée, ils font une macabre découverte:
«Ces trois-là, quels qu’ils aient été, ils étaient morts depuis longtemps. La chair s’était momifiée car l’air était chaud et se . Ils étaient étendus dans la position où ils étaient morts, au milieu des mares desséchées d’excréments qui indiquaient clairement la cause de leur mort. La dysenterie amibienne avait été fréquente dix ans auparavant et ces corps étaient morts depuis au moins ce temps-là. Leurs habits et les couvertures, une fois trempés de sueur et autres sécrétions, avaient pourri, laissant sur les cadavres quelques fils, qui se détachaient de façon pathétique sur les corps ravagés. "
Au cours de leur voyage, ils tombent en pleine scène de bataille dans un village de fermiers qui se fait attaquer par des Pirates. Avec l’aide de Montague et Théa , les fermiers ont raison de leurs assaillants. En guise de remerciement, ils leur offrent l’hospitalité pour un temps donné. Puis, le couple reprendra la route, les Pirates ayant retrouvé les traces de Montague.
Echappant de peu à une vieille folle qui se nourrit de viande humaine, ils découvrent un village abandonné, isolé dans les montagnes. Ils y font une longue retraite avant que les Pirates ne les talonnent à nouveau. En repartant, leur route croise celle de moines fanatiques et sadiques, issus de ces communautés pseudo - religieuses qui ont poussé après la catastrophe. Capturés, torturés par les moines, à cause de Théa, forcément impure parce que femme, ils doivent leur salut, ironiquement, aux Pirates, qui, les ayant retrouvés, attaquent la communauté.
Ils parviennent à s’échapper à nouveau et Montague se souvient d’une cache d’armes automatiques par lesquelles la confrontation finale avec les Pirates tourne à l’avantage du couple.
Seuls et meurtris dans ce monde délibérément hostile,  ils n’ont plus d’autre choix que de continuer, encore et toujours:
«Elle fit une misérable tentative de sourire: -Il n’y a peut-être nulle part où aller. -Peut-être, admit-il. Il y eut un silence entre eux, tandis que le vent se faisait plus âpre.
Puis elle se tourna à nouveau vers le Sud et gardant sa main bien serrée dans la sienne, Elle se dirigea vers les montagnes sombres, et la neige qui les suivait couvrit la trace de leurs pas comme s’ils n’avaient jamais existé. "

Une écriture forte, un renouvellement du thème post-cataclysmique, une vision réaliste du monde; Chelsea Quinn Yarbro, aime ses personnages, les suit, s’attache à leurs sentiments et émotions. Les valeurs de la volonté, du désir de vivre, de l’amour sont exaltées par opposition à un décor sinistre d’une société en décomposition prouvant une fois de plus , s’il en était besoin, " qu’il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ".

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