[Preview] Wasteland 2 sur Gamekult

[HawK-EyE]

Un magnifique article à lire ici :

http://www.gamekult.com/actu/preview-wasteland-2-A128133.html

Voici venir l’heure de vérité, celle où les projets fondateurs du succès de Kickstarter vont voir le jour. Suivant la marche ouverte par Double Fine un mois avant lui, inXile réunissait quelques 3 millions de dollars en avril 2012 pour financer Wasteland 2, la suite officielle du RPG post-apocalyptique primordial, et celle officieuse ou spirituelle des Fallout pré-Bethesda. Fort de cette réussite, le même studio récidivait un an plus tard en extorquant 4 millions de dollars pour Torment : Tides of Numenéra à des joueurs visiblement nostalgiques de l’âge d’or de Black Isle, de fervents donateurs n’ayant aucune garantie de la qualité des produits à l’arrivée.

C’est donc avec un plaisir non dissimulé que nous pouvons aujourd’hui leur brailler en plein visage : ne jouez pas à Wasteland 2 ! Faites-vous plutôt une fleur et attendez sa véritable sortie pour le savourer pleinement. Disponible depuis peu en early access sur Steam, le prochain titre d’inXile est encore incomplet, buggé jusqu’à l’os et optimisé à la truelle. Il serait criminel de se gâcher l’excellente surprise que pourrait devenir la version finale en luttant contre le jeu, comme nous l’avons fait, pour n’apercevoir qu’une parcelle de ce qu’il aura à offrir. Néanmoins, vous pouvez enfiler les masques à gaz et respirer à pleine cartouche : le désert radioactif est de retour et cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été aussi séduisant.






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Le retour sous le soleil et les radiations est violemment accrocheur, du moins pour qui aime qu’on lui raconte des histoires. Wasteland 2 est un jeu de rôle, un vrai, avec des pages et des pages de texte à lire, à analyser, à déchiffrer. Plus que le jaune sale et poussiéreux du désert dans lequel débute l’aventure, c’est la machine à écrire située en bas à droite de l’écran qui attire immédiatement le regard. Loin d’être un simple journal de bord enregistrant les quêtes en cours, cette antiquité contient à elle seule presque tout le monde imaginé par Brian Fargo et ses collègues. Les dialogues y sont méticuleusement consignés, mais elle s’active aussi d’elle-même lors de nos déambulations. En passant devant une pancarte, une tombe ou un chien, un son de fax nous informe qu’il y a plus à voir que ce que captent nos yeux. Le texte s’affichant peut décrire l’humeur d’un interlocuteur, son aspect, l’état d’un mur, la couleur du lac à côté duquel courent nos hommes…




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Les attributs de nos sbires seront très vite soumis à l’épreuve du feu. Sans en avoir l’air, Wasteland 2 pousse le joueur à prendre des décisions en permanence. Cela vaut pour les alternatives cruciales proposées par le scénario, mais aussi pour les petits riens qui peuvent nous faciliter la vie ou la transformer en enfer. Envoyez un logicien parler à un redneck et ce dernier restera muet comme une tombe. Si la brute s’y colle en revanche, les informations coulent à flot. Pour résoudre une querelle entre Montaigu et Capulet amérindiens, il est possible d’assassiner l’un des deux chefs, tenter de les réconcilier, voler un clou doré, un frein rouillé, ou tout simplement s’en foutre. En d’autres occasions, notre influence n’est pas explicitement sollicitée et dépend de notre capacité à établir des connexions. Ainsi un garçon se noiera-t-il sous nos yeux si nous ne sommes pas attentifs à l’environnement, et l’histoire suivra un cours différent.





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Un fusil à lunettes cause des dégâts terribles mais bouffe un nombre incroyable de points, ce qui rend le tireur quasiment immobile. Au contraire, les pistolets sont ridiculement faibles mais possède une bonne chance de coup critique et ne consomme quasiment rien. Ils font ainsi une bonne arme d’appoint pour les médecins ou les adeptes du corps à corps trop éloignés de leur cible. La diversité des armes disponibles combinée à la variété offerte lors de la création de nos héros, sans parler de ceux recrutés en chemin, nous laisse véritablement libre de choisir comment coller les beignes. S’il y avait une intelligence artificielle digne de ce nom et que les bugs ne rendaient pas le moindre combat injouable, on pourrait même parler de système correct. Mais il manque toujours quelques compétences actives pour le rendre véritablement intéressant.

Laissons le temps au temps. Il reste encore quelques mois de travail pour que Wasteland 2 soit pleinement fonctionnel et parvienne à concrétiser ses promesses. Certaines affections n’ont par exemple aucun effet, ce qui tombe plutôt bien étant donné que le remède pour les soigner est inefficace. Vu le prix demandé pour faire partie des heureux élus qui essuieront les plâtres, l’investissement est plus que déconseillé à tous ceux qui n’auraient pas aidé au financement du titre sur Kickstarter. Quant à ceux qui se seraient déjà délestés de la somme requise pour accéder aux coulisses, la meilleure manière de profiter de leur achat serait encore de tempérer leurs ardeurs. La patience est une vertu et, telles que les choses se profilent, la récompense entr'aperçue vaut bien la peine de ronger encore un peu son frein.


Jorkens (Alaric Roor), Journaliste
 

2 petites vidéos :




Source :
http://www.gamekult.com/actu/preview-wasteland-2-A128133.html

Modifié le 23 décembre 2013 par Kims

[HawK-EyE]

Bien que je trouve l'article très complet et très bien écrit, je ne suis pas tout à fait d'accord avec leur conclusions. Selon moi jouer au jeu tout de suite a du sens, en particulier pour participer à la bêta en renvoyant les nombreux bugs aux développeurs afin de faciliter leur avancée dans le débug ou dans l'optimisation du jeu. Après c'est une question d'envie, mais si vous êtes fans et que vous n'êtes pas rebuté par une version anglophone, vous pouvez y aller sans hésiter.

Modifié le 20 décembre 2013 par HawK-EyE