- livre
- la nouvelle glaciation, menaces telluriques, sociétés post-cataclysmiques 2
- Doris LESSING
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Mara et Dann par Doris Lessing, Flammarion éd., 2001, 1 vol. broché, in-
octavo, 484 pp. couverture illustrée par "Télégraph Colour Library" roman d’expression anglaise (USA)
1ère parution : 1999 titre original : Mara and Dann
la nouvelle glaciation – menaces telluriques -sociétés post- cataclysmiques 2 -
(1919-
) Ecrivain britannique. Prix Nobel de littérature. une vingtaine de romans. Célèbre dès son prmier livre. Femme de lettres militante et engagée (féministe). A transposé son expérience africaine. Immersion dans le domaine de la SF. Jeunes années en Rhodésie et vit à Londres. Refuse de se laisser enfermer dans des carcans, Ses écrits deviennent de plus en plus visionnaires. Honorée par de nombreuses distinctions. - 1999
Une révolution de palais condamne un petit garçon et une petite fille à fuir vers le nord du continent de l’Ifrik, c’est-
Les descendants des Blancs disparus (les Albains) se sont fixés le long de la côte de l’ancien Maghreb, quant au reste de l’Afrique, une désertification épouvantable, une sécheresse atroce qui remonte jusqu’au niveau de l’ancien Congo, asphyxie le continent alors que le Sahara s’est transformé en un immense marécage. Les villes qui essaiment cet univers sombre sont soit des bourgades attardées comme Rustam en Ifrik du sud d’où sont originaires les deux enfants et où subsistent encore les ruines d’anciennes demeures, soit des centres titanesques et menaçants comme la mystérieuse Chélops où se dressent vides et gigantesques les tours du centre ville :
"Mais Rustam était plein de sable, disaient-
" Tous les soirs, son père ou sa mère l’appelait pour une séance de " Qu’as-
Chez Daïma, une Mahondie de la « Famille » où Mara et Dann ont trouvé refuge, la vie est difficile. La sécheresse rend leur avenir incertain et Dann disparaîtra, entraîné par des inconnus. La petite fille aidera Daïma, en évitant Kulik, en se gardant des monstres que la sécheresse amène, les araignées géantes et les énormes scorpions:
" Ces insectes grossissaient à toute allure. Jusqu’ici, ils ne semblaient pas vouloir s’éloigner de leurs nids, mais Mara avait vu toute une colonne marcher en direction des collines des cités antiques – il y en avait tant qu’on ne pouvait songer à les compter, de gros insectes brunâtres, luisants, avec leurs têtes armées de pinces. "(…)
" Cette pièce était pleine d’araignées : pas les jaune et noir, mais d’énormes araignées brunes. Il y en avait partout sur les murs comme sur le sol. " Qu’est-
"Mara vit des défenses si grandes et si épaisses qu’on aurait dit des arbres. Elle vit des os blancs énormes. Elle vit des cages faites d’or, mais savait que c’étaient des côtes. Elle n’avait jamais rien imaginé d’aussi gros.
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" L’inondation avait disparu, laissant une pellicule sur toute chose, teintant de gris les ossements blancs entassés contre les arbres morts. Les trous d’eau étaient remplis et cernés de scorpions, de scarabées et d’araignées. (…) le banc de sable où elle s’était roulée la veille avait réapparu, reflet blanc sur une surface sombre d’humidité. Le long du cours d’eau, les branches blanchies des arbres morts semblaient hérissées de croûtes ou de bosses noires. Encore des insectes de toutes sortes. Avaient-
" En bas, s’étalait la ville entière, dont le plan leur apparut. Première chose qui sautait aux yeux, les artères couraient toutes du nord, du sud, de l’est et de l’ouest vers le centre, qui paraissait monumental. Des édifices noirs, très élevés, qui écrasaient le reste, à des milles à la ronde. Les artères ne ressemblaient à rien de ce que Mara avait même pu imaginer. Elles étaient rectilignes, larges, construites dans une pierre sombre et lisse (…) Ces artères étaient vides de toute circulation. A leur point de jonction à la tour centrale, quatre secteurs, composés chacun d’immeubles plus petits mais quand même d’une certaine taille, tous exactement identiques : six par secteur, tous lugubres, menaçants, massifs, sombres, avec des fenêtres régulières, que le soleil faisait miroiter comme de couteaux. "
Mara est prise en charge par Juba, le chef d’une nouvelle communauté mahondie, une nouvelle « Maison », esclave des seigneurs dominants, les Hadrons, poussahs obèses et dont la seule préoccupation est de se droguer ou d’avoir des enfants des Mahondis puisque leur propre potentiel génétique est inexistant :
" le lieu d’où ils étaient originaires était évoqué avec un absolu mépris, qui masquait la crainte que ce qui était arrivé, ce qui arrivait " dans le Sud " ou " là-
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Il ne lui reste donc qu’à continuer son voyage vers Bilma. En cours de route, Dann, qui a déserté, la rejoint. La nouvelle cité n’est pas non plus exempte de dangers. Dann y jouera Mara au jeu et la perdra. Devenue esclave dans la maison de Mère Dalida, elle exercera une véritable fascination sur ses compagnes d’infortune, Kira ou Leta l’Albaine, par ses connaissances.
C’est par l’entremise de Daulis, membre du Conseil de Bilma, qui fréquente assidûment le bordel, que Mara et Léta s’enfuieront en prenant la route du Centre, vers la capitale du nord. Comme à son habitude, Dann les avait retrouvés, repentant et inquiet. La route, dont certains tronçons épousaient l’ancienne voie principale de l’Ifrik, s’avèrera longue et pénible jusqu’au Centre où les deux orphelins sont attendus, dans une immense forteresse aux mains des derniers Mahondis. Un couple de vieillards, Félix et Félisse les prennent en charge. Leur ayant dévoilé leur ascendance royale, ils espèrent que les adolescents restaureront la Maison des Mahondis jadis florissante dans toute l’Ifrik. Comme les pharaons d’Egypte, ils comptent sur le frère et la sœur pour assurer une descendance de sang royal. Alors que Dann semble être séduit par cette proposition, Mara explore les Musées où pourrissent les grandes inventions des millénaires passés. Toute l’histoire de l’Ifrik s’y lit, mais les ruines s’entassant sur les ruines, elle sait maintenant que jamais plus, les Mahondis ne régneront :
" Il était maintenant midi. Dann avait envie de visiter le bâtiment baptisé " l’Aventure spatiale ", mais Mara objecta qu’elle avait besoin de continuité, qu’elle était déjà suffisamment désorientée. Lui répliqua qu’il se moquait de la continuité. De la tristesse et de la colère perçaient dans sa voix, mais Mara aussi était en colère, à cause de la vanité de tout cela, de l’absurdité générale. Là où vivaient ces anciens peuples, la glace était épaisse comme deux fois la hauteur de la montagne où Daulis avait dit qu’ils trouveraient l’auberge de l’Oiseau Blanc. Des fenêtres de leur chambre, ils voyaient se découper celle-
" Au-
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