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  • L'amylobacterpayrophage

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : René ZUBER

    Parution : 1950

    Thème : disette d’éléments


    Sur l'auteur :

    (1902-1979) Photographe et écrivain français. Ingénieur des Arts et Manufactures. Académie de Leipzig (Arts Graphiques et Livres). Travailla à "l'Illustration". Devint un photographe novateur (la Nouvelle Objectivité) A adhéré aux idées de Gurdjieff.


    Préambule :

    L’Amylobacterpapyrophage ou la fin du papier par René Zuber, vers 1950, pp. 93-108, in « la Feuille Blanche », spécial « Eloge du papier », revue collective, in-quarto, 153pp. couverture muette. illustrations intérieures par Jean Effel. nouvelle d’expression française.
    1 ère  parution : sd (vers 1950)
    disette d’éléments


    Synopsis :

    Le narrateur travaille à la « Vie de St Louis », à la Bibliothèque Nationale, ouvrage sur lequel il trouve une tache suspecte. Il s’adresse à son ami d’enfance Blanowski de l’Institut Pasteur, spécialisé en géologie et médecine, compétent dans l’histoire et la conservation des momies. Après analyse, celui-ci découvre que le papier – surtout de bonne qualité - est attaqué par un amylobacter, une bactérie papyrophage :
    « Nous nous trouvons, me dit-il, devant une maladie nouvelle du papier. – Une maladie ? – Une maladie que je crois contagieuse et dont j’ai déjà isolé le microbe. C’est une bactérie de la famille des amylobacter. Un amylobacterpapyrophage d’une extraordinaire virulence que je vais te montrer (…) Il (..) transforme (..)  le papier en un résidu poudreux, impalpable, sans aucune résistance, analogue à de la cendre. ».
    Les dégâts s’étendent obligeant à toutes les précautions de conservation, aux déplacement des œuvres imprimées anciennes en des pays au climat désertique. Cela n’empêche pas l’épidémie de s’étendre. La presse s’empare de l’événement tandis que le conseil des ministres entérine le drame, impuissant à y porter remède. D’après Blanowski, l’origine de la maladie du papier serrait due à un déséquilibre vital, à l’entassement inconsidéré de masses de documents :
    « les mille moyens que la nature tient en réserve pour rétablir l’équilibre s’appellent quelquefois des guerres, des épidémies. La lèpre, mon cher. Le choléra. Et si la pomme de terre prend trop d’importance, le doryphore. Et si le papier s’accumule trop dans le monde, ce peut être l’amylobacter papyrophage. »
    Dans un Paris que le printemps égaye, les structures sociales s’effondrent les unes après les autres, minées par l’absence de papier. Les fumeurs furent les premiers à s’en rendre compte, suivi de près par les banquiers horrifiés par la destruction de la monnaie-papier. Tout l’état-civil reposant sur des formulaires s’autodétruisit ce qui eut comme conséquences un regain dans l’anarchie et dans le gangstérisme. Les militaires refusèrent d’obéir, prétextant qu’ils étaient en permission, les attestations illégales d’actes de naissance ou d’identité, le manque d’actes de décès accentuant le marasme social et économique. Combien d’objets, d’aliments, de médicaments manquèrent, suite à la destruction de leur emballage ! Même la construction immobilière ralentit, le ciment étant livré dans des sacs en papier :
    « Le mécontentement grandissait. Aux postiers, aux instituteurs, aux cheminots, et en général à tous les fonctionnaires, aux gendarmes, aux notaires et clercs de notaires, aux employés du livre, de l’édition, de la librairie, s’ajoutait maintenant le poids des ouvriers du bâtiment. Tous, menacés, demandaient au gouvernement de leur garantir du travail et du papier. »
    Les déplacements devinrent hasardeux, tous les guides, horaires, tickets, bordereaux disparurent en perturbant gravement les communications. Le téléphone, l’activité électrique en général s’effondra à cause de la disparition du papier dans certains composants électriques. Parallèlement, le mécontentement fut en augmentation, surtout parmi les fonctionnaires. On rendit la Bibliothèque nationale responsable de l’épidémie, qui dut faire front à des attaques réitérées. Puis, la régression devint générale : faute de courant, l’on en revint aux lampes à pétrole. L’Etat se fissura, des communes firent sécession pour battre monnaie à l’effigie de leur maire.
    L’Amylobacter a dissous, avec le papier, tous les liens sociaux. La seule arme possible serait pire que le mal, soit la destruction préventive de tous les stocks de papier existants :
    « Ils ont fait cette folie. Ce sont les explosions qui m’ont réveillé. Du second étage, nous assistons à un magnifique feu d’artifice. Nous cherchons à identifier les foyers : les fabriques de carton d’Aubervilliers, les stocks des Magasins généraux, les Messageries Hachette, quai de Javel. On entend dans la nuit des moteurs d’avion : les usines à papier de Nanterre doivent être visées… »
    C’est lorsque le gouvernement (ou ce qu’il en reste) décide de faire bombarder par l’armée les dépôts encore connus, que le narrateur émerge d’un cauchemar où les associations d’idées se sont faites à la rapidité de l’éclair.
    Cette nouvelle est quasiment identique à celle de Tolvannen avec sa « Maladie du papier » présentant cependant l’originalité de doubler le texte par la suite graphique de Jean Effel, ce qui instaure une lecture à deux niveaux différents.


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