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    Bienvenue dans la Base de Données des livres !

    Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !

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  • 711 livres

    1. Type: Livre Thème: épidémies Auteur: Max Brooks Parution: 2009
      Préparez-vous à découvrir un livre, que dis-je, une encyclopédie sur les zombies, les techniques pour lutter contre eux et bien d'autres éléments nécessaires à la survie d'un wastelander !
    2. Type: Livre Thème: Adam et Eve revisités, menaces cosmiques, sociétés post-cataclysmiques 1 Auteur: Pierre LHANDE Parution: 1926
      Le Père de Mourville, astronome euskarien (basque) distingué prédit avant tout le monde l’arrivée d’une étoile inopportune qui viendra balayer la terre :
      " Mais, là, sur ce point du ciel blessé, - comme sur une plaie apparue tout à coup sur une poitrine nue, - une lueur large et lente venait de se montrer… Elle demeura suspendue sur le firmament, mystérieuse larme de la nuit. Elle était d’un violet ardent… Alors un cri surhumain déchira l’espace :
      -La Nuova ! La Nuova ! clamait Jumillac. -La Nouvelle Etoile ! répondirent cent voix frissonnantes de terreur. "
      Les prémisses sont fragiles parce que l’étoile est encore loin; peu de gens ont foi dans le prêtre. Le lecteur en profite pour faire connaissance avec les principaux protagonistes du roman, soit Uranga, un pianiste basque, Monseigneur d’Urbieta qui s’est retiré là-haut sur la montagne en son monastère, Batichta Tokiana, concierge du Père de Mourville et guide de la grotte qui contient le site de Bilbilis, Urbain IX, un pape très catholique, et surtout Martin Amezaga, le richissime mécène basque,  sans qui rien n’aurait été possible.
      Pendant que l’étoile errante se rapproche de la terre, peu de personnes sont conscientes du danger mortel qu’elle représente. Les métèques, étrangers de couleur, rastaquouères de tout acabit ne pensent qu’à s’amuser en des jeux ineptes et décadents :
      " Blotti au fond de son compartiment de troisième classe, le Père de Mourville comparait cette paix souveraine des paysans basques à la fièvre des plaisirs qui, la veille, avait agité, là-bas, à Illiberri, tous ces jouisseurs et tous ces rastas. (…) Il comprenait surtout la stoïque fidélité de ce peuple dans son labeur quotidien avec l’affolement des fêtards d’hier sous la menace livide de la Nouvelle Etoile. "
      Le Père de Mourville conçoit un immense projet : convaincre Amezaga le bienfaiteur, de mettre sa fortune à sauver le peuple euskarien dans sa pureté en aménageant les grottes d’Oyarzun à l’intérieur desquelles un gigantesque lac naturel rendra possible la construction du site de Bilbilis, du nom de cette antique cité qui avait existé jadis sur les bords du lac :
      " Il savait aussi qu’au jugement de quelques historiens allemands, cette fabuleuse cité de la Bilbilis du Nord dont le nom revient dans les plus anciens documents de l’histoire d’Espagne et dont nul aujourd’hui ne retrouve la trace, cette  Bilbilis " reine du fer " pouvait bien être une cité souterraine maintenant rendue inaccessible par les mouvements du sol ou bien disparue sous la montée de l’Océan. "
      Amezaga, convaincu par Xavier, son fils, de la véracité des dires du Père de Mourville, entreprend de réaliser sa fortune en achetant les éléments d’infrastructure, la nourriture, les moyens de défense, les objets culturels qui permettront aux Euskariens de survivre à la catastrophe. Il est aussi soutenu par les religieux qui battent la campagne à fin de sensibiliser le peuple basque au grand projet pour qu’il se tienne prêt au moment décisif :
      " Mes chers Basques, s’écriait le Père Elizondo, demeurez prêts pour le grand appel qui ne tardera pas. Que toute haine tombe ! que toute rivalité s’éteigne ! Voici venir le moment où il n’y aura plus parmi vous, du moins pour longtemps, pauvres ni riches, propriétaires ni fermiers ! Cette égalité, qui fut la grande utopie de notre siècle, va régner un moment parmi vous, non comme le rêvait un socialisme creux ou un communisme criminel, mais comme l’avait réalisé l’Eglise dans les sociétés des premiers chrétiens. (…) Maintenant plus d’ " etxoko yaun " (propriétaire) ni d’ " emüts " (salarié) ; plus de mien et de tien ! Seulement le bien sacré de l’Eglise, c’est-à-dire le patrimoine de tous les pauvres que vous êtes ! La vie est à ce prix ! "
      Arrive l’heure du grand rassemblement. De tous côtés affluent, avec leurs caractéristiques particulières, toutes les peuplades basques de France et d’Espagne. Il était plus que temps. D’abord, parce que la terre commence à se dessécher et à flétrir, ensuite parce que les gens des villes, les communistes, s’apprêtent à envahir l’abri salvateur :
      " Sous la morsure, en effet, des premières flèches de feu, dans l’étouffement des premières ondes chaudes, tous ceux qui ricanaient, ou s’esbaudissaient ou blasphémaient la veille, se ruaient maintenant vers les grottes où un peu de fraîcheur demeure : les lits de torrents, les excavations, les abîmes, les cavernes. Des villes où la subtile chaleur avait bientôt envahi caves et souterrains, les habitants fuyaient vers les montagnes. Les grottes fameuses du monde, catacombes, cryptes, mines, carrières, stations préhistoriques avaient vu soudain leurs sombres retraites envahies par des foules hurlantes, sans outillage, sans aménagement, presque sans vivres. Déjà s’entassaient les premières victimes de ces piétinements, bientôt momifiées par la torride atmosphère. Et c’étaient des luttes sauvages pour défendre un précaire abri, élever une frêle muraille, emporter un accès, protéger une source, sauver une femme, des enfants… "
      Amezaga fit enlever Urbain IX pour l’emmener dans son abri malgré la volonté de celui-ci de mourir au-dehors. Dans l’action, son fils Xavier sera abattu. La mort dans l’âme, le bienfaiteur commanda de fermer l’abri dorénavant inaccessible, sous de tonnes de terre. Les Basques se trouvent isolés du monde :
      " A l’intérieur du mont Aya régnait un ordre rigoureux. Dès le premier jour, le " Biltzar " général avait imposé un règlement strict, depuis longtemps élaboré. Après les messes matinales, célébrées sur tous les points de la vaste catacombe, c’était la distribution du travail. Tandis que les cuisines et les fours électriques préparaient des repas sobres et sains pour toute la population, les hommes étaient répartis aux diverses besognes d’entretien, d’aménagement et de surveillance; au soin des bêtes parquées dans les sous-sols, à la voirie; les femmes, rassemblées par villages, préparaient les monceaux de légumes qu’emportaient bientôt les wagonnets des cuisines, entretenaient la lingerie; les enfants, réunis par les prêtres et les régents, apprenaient le catéchisme, l’arithmétique, l’art du ménage ou celui des métiers paysans ; les séminaires étaient ouverts où se préparait le sacerdoce de l’humanité future. "
      La vie s’organisait sous terre dans l’inquiétude pendant que la surface du globe était ravagé par le feu destructeur de l’étoile vagabonde. L’angoisse augmenta à un point tel,  que les Basques, se divisant en factions opposées, pensaient à en venir aux mains. Grâce à l’habileté d’Uranga et surtout de Maritchu, véritablement inspirée par Dieu, qui entonnèrent l’hymne euskarien, le pire put être évité. Un jour, le lac se vida montrant par là que le danger extérieur était en passe de disparaître. Amezaga fit desceller les entrées et le peuple survivant put apercevoir un spectacle hallucinant : sur le fond du lac mis à sec les tracés de l’ancienne ville de Bilbilis émergée des eaux et, au-delà des entrées du refuge, une étendue morne de terre brûlée, le vieux fond marin atlantique mis à jour. Plus rien ne subsistait au-dehors qui ne présentait un spectacle de mort et de désolation : les forêts grillées, le rocher pelé, les villes abattues et en ruine.
      Après une action de grâce durant laquelle Uranga et Maritchu furent liés par les liens du mariage, après que le pape eut désigné son successeur en la personne de Monseigneur d’Urbieto sous le nom de Pierre II, le Saint Père s’éteignit, la face tournée vers l’ancienne ville de Rome. L’œuvre de rénovation des Basques allait être immense puisqu’ils devaient à eux seuls, assurer le renouvellement d’une humanité disparue. Mais le fait  d’être réduit à une seule race (blanche), avec des valeurs communes et animé de la foi ardente d’un christianisme rénové allait leur faciliter les choses.
      " Bilbilis ", dont l’écriture est de type épique, énonce l’histoire d’un peuple en gestation, enfin rendu à sa pureté originale. L’inclination idéologique est sans équivoque : seule la pureté de la race celtique débarrassée des scories latines, le retour aux racines primitives de la foi et aux valeurs traditionnelles de la famille (selon les trois " K ", " Kinder " - enfant - , " Kirche " – Eglise - " Küche " – cuisine-) pourront sauver un monde voué aux actions mercantiles des rastaquouères latins et juifs. Un roman profondément réactionnaire mais formellement réussi, une angoisse annonciatrice du deuxième  conflit mondial.

    3. Type: Livre Thème: épidémies Auteur: Arnould GALOPIN Parution: 1928
      Procas est un homme bleu. Non pas un Targui, mais un authentique malade congénital. Souffrant d’insuffisance artérielle chronique à cause d’un coeur rétréci, la moindre contrariété accentue chez lui la propension à la couleur bleue de la peau.  Or, des contrariétés, il en a beaucoup. Comme savant bactériologiste, sa seule ambition est de servir l’humanité. Il fait des communications magistrales à l’Académie des Sciences. Il est reconnu, adulé, poursuivi par les femmes. Sa maladie se fait toute discrète. En épousant Meg, une de ses plus ferventes "groupies", la déception n’en est que plus vive, quand il apprend, quelque temps après, qu’elle le trompe. Il en conçoit un choc si terrible que, de la tête au pied, la couleur bleue gagne, le coeur se rétrécissant. De crise d’épilepsie en crise d’épilepsie, atteint par un froid cadavérique, il devient objet de répulsion pour le reste de la société.
      " Qu’était cet être douloureux? D’où venait-il? Pourquoi, à son approche, détournait-on brusquement les yeux? Il fallait donc qu’il eût quelque chose d’effrayant, d’épouvantable ?... Oui... Il était laid, atrocement laid, d’une laideur qui dépassait tout ce que l’on peut imaginer, non point que sa figure fût ravagée de quelque lupus, labourée par un chancre répugnant ou couturée de plaies immondes...
      Elle n’avait subi aucune déformation, nul accident n’en avait bouleversé les lignes, mais ce qui la rendait ignoble, monstrueuse, c’était sa seule couleur... Elle était bleue, entièrement bleue, non point d’un bleu apoplectique tirant sur le violet lie-de-vin, mais de ce bleu cru, violent, presque éclatant, qui tient le lieu entre le bleu de Prusse et l’outremer. "
      Il lui faut dire adieu à sa vie scientifique, à renoncer à sa femme, à renoncer au monde, en déménageant dans un autre quartier de Paris, pour ne pas être reconnu. Son seul ami, le professeur Viardot meurt trop vite, le laissant seul sur terre.  Ses sorties nocturnes, à visage serré et recouvert pour s’approvisionner, éveillent l’animosité de la foule contre lui. Au départ on le conspue à cause de son apparence. Puis, un crime s’étant commis dans le quartier, l’hostilité se transforme en haine, attisée par trois sombres imbéciles qui jouent aux justiciers: Bézombes, Nestor le Boucher et Barouillet le politicien au petit pied.
      Sa vie est infernale. Constamment suivi, dénoncé -en dépit du fait que la police ne trouve rien chez lui-, il doit se procurer des vivres de plus en plus loin ou rester des journées entières cloîtré dans sa maison en proie à des crises à répétition. Il songe à se suicider. Mais, pour l’amour de la science, il continue ses travaux avec le modeste appareillage qu’il a pu sauver du désastre.  Il accueille un chien errant, le seul être qui lui fait confiance. Las, celui-ci est tué par le gros Nestor. Un soir,  en rentrant chez lui, il aperçoit son chien gisant dans le ruisseau, le crâne défoncé. C’en est trop pour cet être persécuté. Il en conçoit une haine terrible pour l’humanité et concocte par égard pour son ami canin une vengeance post-mortem.
      Grâce à la moelle du chien qui servira de support nourricier, il recherche le Bacillus murinus, le bacille du rat, qu’il avait déjà réussi à isoler dans ses recherches antérieures. Ce microbe, rare à l’état naturel, provoque la mort foudroyante du rat. Pourquoi pas des humains ? Il se met à la recherche de rats, en trouve, les utilise comme cobayes, isole le bacille et, par transvasement de cultures, en fait un engin de mort terrifiant qui délivre la mort en trois heures:
      " Quelle ne fut pas la joie de Procas lorsqu’il reconnut sur les rats qu’il venait de trouver morts, des lésions tout à fait semblables à celles qu’il avait observées dans l’Inde. Il fit sur ces bêtes divers prélèvements de sang, et, vingt-quatre heures après, il pouvait observer sur la gélose une strie blanchâtre avec des ramifications latérales très caractéristiques. Le doute n’était plus possible : il tenait enfin son Bacillus murinus ! Alors il prit une lamelle de verre, y déposa une goutte de culture, l’étala avec l’extrémité d’une pipette, colora la préparation avec une substance préparée par lui, et l’examina ensuite au microscope. Sur le champ de l’appareil il constata la présence de bacilles minces et courts... "
      Il prépare ainsi trois litres de ce bouillon mortel qu’il est décidé à verser dans le réservoir d’eau de Montsouris, déclenchant une épidémie sur l’ensemble de Paris :  
      " Procas attendait toujours. Il ne se souciait plus de la foule qui grondait sur son passage. Une idée l’obsédait: ce bacille sur lequel il avait compté, dont la nocivité lui avait paru évidente, aurait-il perdu de ses propriétés quand il s’était trouvé en contact avec une immense étendue d’eau? Le réservoir, il le savait, contenait, avec sa réserve, environ deux cent mille mètres cubes. Est-ce que cette masse ne renfermait pas un élément qu’il n’avait point prévu?
      Non, pourtant, son bacille devait anéantir tous les autres, car les expériences qu’il avaient faites sur cinq ou dix litres d’eau lui avaient suffisamment prouvé la virulence et la combativité de ses "colonies". Elles devaient être en train de se développer, mais n’étaient pas encore parvenues dans les canalisations. "
      Mais, ironie du sort, à peine eût-il lâché ses vilaines bêtes que le gros Nestor et Barouillet, ainsi que les habitants du quartier vinrent faire amende honorable en s’excusant pour s’être trompés: l’assassin du petit Claude vient d’être arrêté! Le savant ne put en entendre plus: il s’effondrera, terrassé, à leurs pieds tandis que des sirènes d’ambulance retentissaient un peu partout dans Paris.
      Un récit à intrigue linéaire, à trame plate, écrit en un  style qui se lit facilement, l’outrance étant dans le personnage et non dans la forme. Un personnage intéressant par ailleurs, entre le monstre de Frankenstein et Elephant Man. Les notations scientifiques précises de la préparation du Bacille déterminent l’effet de vraisemblance. Un humour s’y reflète constamment en filigrane: les coupables seront épargnés, les innocents frappés. Il est curieux de constater, au-delà des années et des pays, à quel point l’ouvrage de Galopin ressemble à celui de Frank Herbert avec "la Mort blanche": même haine de l’humanité, même démarche de persécuté, même résultat final. Un roman oublié qui ne le mérite pas.

    4. World War Z - Par Invité Invité

      Type: Livre Thème: l'apocalypse réalisée Auteur: Max Brooks Parution: 2009
      L'histoire n'est pas directement racontée par le narrateur qui se contente de poser une question à un personnage différent à chaque fois (ethnie, pays, sexe) pour avoir son avis personnel sur la guerre contre les zombies et ainsi le fil conducteur n'est jamais perdu, même si c'est parfois difficile de passer d'un personnage à l'autre comme ça !
    5. Type: Livre Thème: fins du monde fins de l'humanité Auteur: Théo "Izual" Dezalay Parution: Décembre 2016
      - Topic de discussion :
       
      - Interview de l'auteur :
       
    6. Type: Livre Thème: menaces climatiques Auteur: Inconnu Parution: 1898
      En l’an 4257, à Tchad-Ville, l’Europe ayant depuis longtemps été désertifiée, le savant renommé Négou-Dar, en possession des six photos ayant miraculeusement échappé au désastre, administre à ses concitoyens la preuve que la ville de Londres, engloutie en 1890, fut «détruite par un soudain affaissement du terrain volcanique sur lequel elle repose ".
      Les photos en témoignaient de façon manifeste, notamment l’une d’entre elles qui représentait :
      "des eaux montantes (dont) émergeait une longue ligne d’édifices sombres. La noirceur des maisons, l’ombre crépusculaire, l’étendue de la nappe d’eau, tout indiquait l’envahissement des choses par la mort. "
      Mais son concurrent, Nédar-Gou, archéologue lui aussi, prétend que toute cette thèse est fausse et que les fameuses photos n’étaient jamais que des clichés manqués sur lesquels avait coulé la gélatine. Personne cependant ne voulut le croire et l’on éleva une statue triomphale à Negou-Dar.
      Une très courte nouvelle, l’un des premières en date, qui donne dans l’anglophobie, thème présent dès le  début du siècle.
    7. Type: livre Thème: guerres futures 2, menaces et guerres nucléaires, l'apocalypse réalisée Auteur: ANTOINE Parution: 1965
      Une vision hallucinée de l’apocalypse moderne dont rêve les sociétés occidentales. Le monde entier en sera affecté. La guerre froide, la surveillance aérienne constante multiplient les risques :
      « la bombe est prête à sauter
      Le bouton à s’enfoncer
      Des avions tournent sans cesse »
      Le « futur inquiétant » appelle les réactions populaires. Les émeutes, les révoltes se multiplient,  attisées par le racisme, la haine et le désir de vivre sans contraintes. En réponse,
      « on arrache les forêts
      pour y planter des armées. »
      Les hommes politiques eux-mêmes n’ont de cesse d’alimenter les fureurs guerrières avec des rodomontades et des assassinats ou « des chaussures qui frappent à l’ONU » (allusion à la célèbre intervention de Khroutchev). Dès que le peuple croit avoir trouvé la paix sociale ou la stabilité économique
      « on nous annonce
      que quelque nation lointaine
      s’est réveillée dans la haine ».
      Par le jeu infernal des alliances, l’ensemble du globe se trouvera concerné,  permettant à la guerre de s’étendre. Lorsque
      « les alliances se reforment

    8. Type: livre Thème: archéologie du futur Auteur: Jean GIONO Parution: 1932
      L’auteur, de passage à Paris, est consterné d’observer ces vies sans but,  « cette pâte phosphorescente d’autos qui tourne sur la place de la Concorde ». A l’homme qui court, son journal à la main, dans ce désert artificiel et mécanique, il oppose la vérité d’une nature vierge qui, un jour, devra se réinstaller dans ses droits:
      " Suis-moi. Il n’y aura de bonheur pour toi, homme que le jour où tu seras dans le soleil debout à côté de moi. Viens, dis la bonne nouvelle autour de toi. Viens, venez tous ; il n’y aura de bonheur pour vous que le jour où les grands arbres crèveront les rues, où le poids des lianes fera crouler l’obélisque et courber la tour Eiffel ; où devant les guichets du Louvre on n’entendra plus que le léger bruit des cosses mûres qui s’ouvrent et des graines sauvages qui tombent ; le jour où, des cavernes du métro, des sangliers éblouis sortiront en tremblant de la queue. "
      Une petite rêverie écologique avec, au centre, la chute et la transformation de la ville tant rêvées depuis les romantiques

    9. Type: livre Thème: menaces cosmiques Auteur: Robert JEAN-BOULAN Parution: 1950
      La terre est condamnée. Menacée par une grosse pluie d’aérolithes, elle volera bientôt en éclats. Le professeur Vaubert initie donc le projet de transporter environ six cents êtres humains choisis (l’on ne saura pas comment) à bord de ballons gonflables (eh !oui) sur la planète Mars,  où les hommes pourront se perpétuer en toute quiétude. Menée par le vieux savant Jean Denouart, l’expédition prend son envol. Alors que la terre disparaît dans un déluge de feu, nos chanceux aéronautes atterrissent sains et saufs sur Mars où, avant de s’implanter définitivement, ils aideront les autochtones de la planète rouge en forme de champignons, à combattre leurs ennemis.
      Un petit récit dont les invraisemblances scientifiques contribuent au charme suranné de la naïveté des années cinquante.

    10. Type: livre Thème: Adam et Eve revisités, la nouvelle glaciation Auteur: Gilles FONTAINE Parution: 1994
      Vol.01 : la Survivante, Magnard éd., 2003, coll. "Magnard jeunesse ", 1 vol. broché,  in-octavo, 153pp ;   couverture illustrée  par Jaouen Salaün. roman d’expression française
      1 ère  parution : 2003
      Lisa  se réveille dans sa  maison familiale à Commentray, petite ville située entre Tours et Orléans. Ce matin-là est exceptionnel. Ses parents, ses amis, ainsi que tous les habitant de la petite ville ont disparu. Lisa est seule, terriblement seule :
      " Il n’y avait dehors aucune trace de violence, pas d’immeubles éventrés par des bombes, ni de voitures incendiées. Pas de rues inondées ; pas de maisons en flammes ; pas de fissures dans la chaussée comme on en voit après les tremblements de terre ; pas de cadavres dans les rues, pas de blessés, pas même de traces de sang. "
      Après un moment d’affolement, elle explore les environs, et  s’organise pour repérer les lieux privilégiés de survie. A bicyclette, elle se rend à l’hôpital pour s’y aménager une retraite sûre, en se nourrissant des produits du supermarché local. Elle se rendra vite compte qu’il lui faudra prendre des précautions car si aucun humain ne se manifeste, elle partage le pouvoir de la vie avec les animaux du zoo proche, l’éléphant ou le tigre, qu’il s’agira d’éviter. Au fur et à mesure que passent les jours, l’environnement urbain se dégrade, les rues étant rendues à la sauvagerie de la vie végétale :
      " Un mois avait passé. Personne n’était réapparu, et la radio restait muette. Dans certains quartiers, l’air devenait difficilement respirable, à cause des ordures qui n’avaient pas été ramassées le matin de la Disparition. Les jardins publics, n’étant plus entretenus, étaient envahis par les herbes folles. "
      Reste sa rencontre avec Elias, l’adolescent mystérieux, l’orphelin des ateliers souterrains (" les Souts "), relégué au rang d’esclave, obligé de travailler pour les besoins de l’hôpital. La " Disparition " l’a, lui aussi, épargné. Avisé, mais inculte, habile mais sauvage, c’est lui qui décide de sa rencontre avec Lisa, considérée comme provenant d’un autre monde. Les deux adolescents organisent leur survie en réservant pour plus tard l’exploration lointaine, car divers signes (un billet dans une bouteille pêchée dans la rivière proche) montrent que d’autres personnes ont pu survivre. C’est ainsi que Lisa fait connaissance avec la bande des "Faucheux ", un groupe d’adolescents qui compte envahir Commentray pour y prendre le pouvoir et obliger tous les survivants à travailler pour eux.
      C’était sans compter sur le petit groupe de " Manu ", une ancienne copine de Lisa, devenue, elle aussi, chef de bande et qui espère reconstruire la ville d’avant. Ceci ne plaît pas à Elias et ses deux amis Guillaume et Betty, eux aussi anciens orphelins-esclaves. Considérant la Disparition des adultes comme une seconde chance donnée à la vie, qui les a ainsi débarrassés de leurs tortionnaires, ils prêchent le retour à la nature en incendiant les quartiers nord de Commentray :
      " On peut chercher ailleurs, si tu veux, continua l’adolescente. Figure-toi que je connaissais… -Tu ne comprends pas, Lisa ! On est débarrassés de cette saleté d’humains, et toi tu voudrais recommencer comme avant, reconstruire les maisons, rétablir l’électricité, retrouver les autres survivants… Tu dois te soumettre à l’eau, au feu, à la terre, Lisa ! (…) C’est la nature qui commande. Les hommes nous ont emprisonnés et la nature nous a libérés. Nous avons choisi notre camp ! ".
      Lisa, coincée avec son jeune ami Pierre entre toutes ces volontés contradictoires, n’a d’autre alternative que de fuir pour s’installer dans le quartier sud de la ville, momentanément épargné. Le répit sera de courte durée, puisque les Faucheux, avec à leur tête le " Seigneur ", leur chef, se heurtent au groupe de Manu. Lisa devra la vie sauve à Elias et à sa parfaite connaissance des souterrains de la ville  inondée. Quant aux Faucheux et leurs adversaires, ils ne survivront pas très longtemps, une main mystérieuse les ayant enfermé dans une maison en y mettant le feu : ils mourront tous, carbonisés. Lisa, Elias et Pierre sont dorénavant prêts  à affronter l’extérieur, autant pour échapper au mystérieux incendiaire que pour s’assurer de l’existence d’autres êtres humains.
      Un thème ancien et exploité (cf. " L’Heure " de Lewino). Ici, les survivants sont des adolescents puisque le livre est destiné à cette tranche d’âge. L’auteur se tire bien de la situation à travers le souci du détail, de la vraisemblance psychologique, et l’attention  au décor. L’action ainsi que l’intrigue évolue lentement, formant une assise solide pour une histoire dont le présent volume ne constitue que le premier tome.
      Vol.02 : le Dôme, Magnard éd., 2004, coll. " Magnard jeunesse ", 1 vol. broché,  in-octavo, 141pp ; couverture illustrée par Jaouen Salaün. roman d’expression française
      1 ère  parution : 2004
      Lisa, Elias et Pierre sur la route. Près du Château de Vals (un haras), ils sauvent de la noyade des chevaux menacés par la montée des eaux consécutive à un barrage en cours de rupture. Mais une ombre s’attache à leurs pas, celle qui a provoqué l’incendie de la maison et qui est prête à nouveau à tuer. Elias sent qu’on les suit. Se mettant à l’affût sur une branche d’arbre, il n’aperçoit pas l’ombre mais une bande de " bikers " qui campent dans une clairière. Découvert à son tour, il est attaché à un tronc et abandonné là. Il sera sauvé de justesse, le matin, par Lisa et Pierre partis à sa recherche,  car il a contracté une pneumonie qui est prête à l’emporter. Le laissant se reposer, les deux adolescents pensent lui rapporter des médicaments de la ville voisine. Ils y découvrent en effet une pharmacie mais aussi les bikers qui ont investi les lieux, et leur prisonnier adulte, Sam, appelé "Doc ".
      En le libérant, ils apprennent qu’il est originaire du " Dôme",  d’où il s’est enfui, une sorte d’abri en verre, ancien camp de vacances pour jeunes, où vit encore une société d’adolescents.
      Lisa a la même idée que les bikers: il importe de situer le Dôme, appelé encore " les Nouveaux Territoires ". En attendant, il faut sauver Elias. Ils arrivent juste à temps pour neutraliser " l’ombre ", " le fou " qui envisageait de tuer leur ami. Stupeur ! Le fou est François, le frère que Lisa croyait disparu. A sa vue, il retrouve la mémoire et s’intègre au petit groupe.Le Dôme, trouvé facilement, est régi par Kito, un jeune dictateur qui hait les " Ads " (adultes) qu’il rend responsable de la Disparition. Il en garde pourtant quelques-uns en prison pour qu’ils l’aident de leurs connaissances. Elias s’entend bien avec Kito qu’il croit issu des " Souts " et dont il partage les valeurs. L’avenir est cependant gros de menaces. Le chef des bikers qui a un compte à régler avec Kito a, lui aussi, découvert l’entrée du Dôme. Entre-temps est survenu l’hiver, avec sa neige qui s’accumule sur la verrière menaçant de la faire s’écrouler. Alors que la place est investi par les bikers, et grâce à Pierre qui se sacrifiera, Elias, Lisa et François quittent le Dôme en train de s’effondrer, par le moyen d’une montgolfière. Kito sera fait prisonnier, puis relâché. Nos amis s’agrègeront au reste des bikers et à leur chef Marc.
      Vol.03 : la Dernière tempête, Magnard éd., 2004, coll. "Magnard jeunesse ", 1 vol. broché,  in-octavo, 175pp ;  couverture illustrée par Jaouen Salaün. roman d’expression française
      1 ère  parution : 2004
      Lisa et ses amis, réfugiés au haras après la chute du Dôme, envisagent de reprendre leur route vers le sud devant la menace effrayante d’une immense tempête de glace et de neige, prémisse d’une sorte de typhon glaciaire. Alors que François, resté en arrière, retrouve Luna, sauvée par Sam, en un couloir souterrain, Marc, Lisa, ainsi que les autres suivent la voie désormais enneigée et difficile, le long de l’ancienne autoroute du sud de la France. Elias est capturé par deux jumeaux qui l’emmènent auprès de " l’homme-montagne ", un énorme obèse qui les tient sous sa coupe psychologique. Il utilisera de la même manière Elias pour qu’il lui rapporte de la nourriture.
      En cours de route, Marc, Loup et Marie feront sécession. S’emparant de la voiture qui leur avait permis d’avancer plus vite, ils abandonnent le reste du groupe. Lisa et les autres, à bout de force, seront sauvés par des adolescents qui ont établi leur base dans un aéroport désaffecté jouxtant l’autoroute. Logeant dans les immenses gros porteurs, ils ont à leur disposition, nourriture, boisson et énergie. Se sentant parfaitement à l’abri, ils sous-estiment le danger que représente la tempête. Lisa n’est pas tranquille. Après quelques jours, avec son noyau de fidèles, elle repart avec François, Luna et Elias, délivré de son tuteur, qui l’a rejointe.  Arrivés au bord de la mer, ils découvrent un impressionnant village de tentes où, d’une façon très libre, il leur est permis de s’installer. A un détail près : la nourriture leur est rapportée en bateau par des étrangers adultes, habitants d’une île voisine. En contrepartie, ceux-ci exigent des enfants que certains leur servent d’esclaves. Lisa en fera partie. Elle découvre  dans l’île que les adultes, en possession du bateau de pêche, ont à leur disposition de nombreux enfants qui veillent à toutes leurs charges. La tempête approche, inexorable. Sur la plage, François prend toutes les précautions pour s’enterrer dans le sable, afin de donner moins de prise au vent :
      " Protégeant son visage d’un revers de sa chemise, François les rejoignit. Il les aida à se relever, leur fit comprendre qu’ils devaient se retourner, dos à la tempête. Quelques mètres plus loin, Elias se rendit compte qu’il grelottait. Des grêlons jonchaient maintenant le sable. –Vite, il faut faire un trou ! hurla François en dépit des rafales qui couvraient sa voix…. Assez grand pour nous quatre ! –On ne va pas s’enterrer ? protesta Luna. –C’est notre seule chance ! "Il n’était plus temps de discuter. Ils se jetèrent à genoux et commencèrent à creuser. (…) Ils descendirent dans leur abri, tendirent la toile de tente au-dessus de leur tête pour fermer hermétiquement le trou, fixèrent les lanières de la tente à leurs poignets pour qu’elle ne s’envole pas.
      De son côté, Lisa, profitant de ce que les adultes sont partis pêcher, referme solidement la porte, s’enfermant avec les autres enfants dans le baraquement. Lorsque la tempête s’évacue enfin, laissant derrière elle un paysage d’apocalypse, toutes les menaces auront été balayées : la mer, ayant gelé instantanément, a broyé le bateau des esclavagistes. Les deux groupes se ressoudent, celui du continent rejoignant l’île en marchant sur le bras de mer gelé. Les adolescents s’installeront définitivement là, constituant un ultime noyau d’humanité plus solidaire et plus respectueux de la nature :
      " Je crois que tu avais raison, Elias dit enfin Luna . Depuis le début. Le garçon hocha la tête. " La Terre a remis les compteurs à zéro, reprit Luna. La Disparition pour les humains, la tempête pour tout ce qu’ils avaient édifié. Plus de maisons, plus de machines, plus d’énergie. Tout à reconstruire. Et surtout plus d’adultes. Ou à peine quelques-uns pour nous aider à redémarrer. "
      La " Dernière tempête " clôt la série du " Nouveau monde ". Les personnages y ont gagné en densité et en maturité, vaincu l’horreur et la mort pour survivre dans une plus grande fraternité affective et relationnelle. Un très beau cycle pour adolescents.

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