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  • 711 livres

    1. Type: Livre Thème: fins du monde fins de l'humanité Auteur: Théo "Izual" Dezalay Parution: Décembre 2016
      - Topic de discussion :
       
      - Interview de l'auteur :
       
    2. Type: livre Thème: menaces animales Auteur: Paul FORT Alain BARRIERE Parution: 6886
      Ce court poème de Paul Fort, interprété par divers chanteurs tels que Reggiani ou Alain Barrière, dans sa simplicité de ritournelle, présente une charge révolutionnaire importante qui explose dans le vers de chute : « Et y’a plus de baleines».  Il est basé sur des contradictions tranchées entre les temps anciens et présents, entre la République et les fastes et tares de l’Ancien Régime.
      Le narrateur est un « piqueur de baleines », homme simple pour qui la chasse est une activité quotidienne et dangereuse. Le sort souvent atroce des cap-horniers explique la fascination populaire que dominent les clichés et les naïvetés religieuses.  Le regret du « Bon vieux temps », le temps de la Monarchie libertine (« les Marquis couverts de dentelle »), « des Grands Seigneurs » qui « crachaient » sur la religion ,  est mis en parallèle avec la « foi du charbonnier » qui honore « les Jésus en croix et les Saintes Vierges ».
      Un temps quasi-mythique que regrettent les « matelots qui avaient la foi ».
      Les bouleversements du présent ont instauré un nouveau système de gouvernement (« Y’a la République, y’a l’Président »), à la satisfaction de tous:(« tout le monde est content »).
      Sauf à celle du matelot,  car les baleines ont disparu, raréfiées ou obsolètes dans cette  nouvelle ère, comme ont disparu la religion et la foi.
      Complainte écologique avant l’heure, sensibilité envers une nature fragile mise en danger par l’exploitation moderne, le poème est d’autant plus fort qu’il est court, son message touchant à l’universel par l’usage d’une syntaxe populaire et d’un vocabulaire simplifié.

    3. Type: livre Thème: la nouvelle glaciation Auteur: G.J. ARNAUD Parution: 6886
      Vol. 01: les rails d’incertitude, Fleuve Noir éd., 1996, coll. « Métal », 1 vol. broché, in-12 ème , 250pp. couverture illustrée par Kervévan.  roman d’expression française
      1 ère  parution : 1996
      Le chasseur des glaces Sadon se civilise au contact des habitants du Village qui habitent dans une énorme caverne chauffée par une ancienne centrale nucléaire. Peu à peu prend corps en lui un projet fou: réunir par un réseau ferré toutes les communautés éparses vivant chichement sur l’inlandsis. Malgré l’hostilité de certains de ces groupements, la découverte d’une immense base ferroviaire et d’un appareil apte à poser les rails, lui permet, après un labeur acharné, de concrétiser son rêve. La « Railway Union» est née.
      Vol.02 : les Illuminés, Fleuve Noir éd., 1997, coll. « SF Métal », 1 vol. broché, in-12 ème , 252 pp., couverture illustrée par Kervevan.  roman d’expression française
      1 ère  parution : 1997
      Ceci est l’histoire de Jon Semper , l’ancêtre de Yeuse. Né en Europe du Nord, dans une station glaciaire perdue aux confins, il parvint à échapper à ses effrayantes conditions de vie en s’engageant dans l’église des Croisés, fondée par Bruni, ancienne connaissance de Sadon, et possesseur d’un réseau ferroviaire. Grâce à son courage et à sa dissimulation, il devint Maître-Croisé, envoyé au front contre la Ralway-Union ou RU. Les Croisés auront aussi à affronter les Néos - Catholiques de l’église grégorienne ou Néos qui s’apprêtent à élire un nouveau pape sous le nom de Jean-Paul XXVII.
      Devant la menace représentée par la caste des Aiguilleurs RU, John s’enfuit de Bruni-Station en compagnie de chasseurs libres que les Aiguilleurs souhaiteraient  voir disparaître. Avec lui se trouvent aussi des Néos, et notamment le futur pape, de son ancien nom de Géronimus. Ils comptent se rendre à Varsovie, siège de l’église grégorienne où se tiendra le conclave. John surprend un terrifiant secret : l’identité du futur pape repose sur une imposture. Il est le fruit d’une union incestueuse. Pour venger la mort de son ami Louisane qui lui a fait découvrir ce secret, John dynamite la nouvelle Varsovie, anéantissant ses appareils de chauffage,  puis se perd au-delà de la banquise atlantique pour s’engager dans la compagnie Panaméricaine.
      Vol.03: le sang du monde, Fleuve Noir éd., 1998, coll. «SF Métal », 1 vol. broché, in-12ème , 221 pp. couverture illustrée par Jean Yves Kervevan.  roman d’expression française
      1 ère  parution : 1998
      Rugika, archéologue glaciaire qui travaille à Cross Station (anciennement Mâcon) est convoqué par l’Aiguilleur de première classe Omalet pour une mission spéciale. Il sera envoyé avec Unio Kant, glaciologue spécialisé, en priorité absolue, à la base Robin, en région de Carinthie, formant frontière avec la Muslim Compagnie. Du côté de la Transeuropéenne, l’on vient de découvrir dans un puits glaciaire de cette région, un liquide qui teinte en rouge la glace sous-jacente, un liquide qui ne gèle pas même à moins soixante degrés.
      Analyse faite, il semblerait que ce fût du sang, mais un sang très spécial. Un tel fluide serait précieux pour les militaires mais sa source se trouve en territoire musulman, au-delà de la frontière. Aux deux hommes de découvrir l’origine du phénomène. Bien que les rapports entre les deux compagnies soient bons, leur mission se fera sous le couvert d’une exploitation commerciale et pour éviter toute tentative de trahison, la famille de Kant sera gardée en otage.
      Le site difficile d’accès est défendu par un Seigneur de la guerre, suspicieux et dangereux, appelé Fouadjin. Non seulement il fait surveiller leurs travaux par le commandant Karvecick mais encore il leur adjoint une jeune femme, passionnée et compétente, Tara Povla, espionne de la Muslim. Rugika gagne la confiance des ressortissants en découvrant d’abord un ancien site industriel de traitement d’acier qu’ils pourront exploiter. Rugika sait aussi qu’en dessous d’une dizaine de mètres de glace, dans une poche d’air, se trouve la source du sang spécial.
      Alors que Kant, blessé dans le travail, trahit son ami auprès des autorités, Rugika et Tara, tombée amoureuse du jeune homme, explorent la poche où se décomposent, dans ces conditions spéciales, plus de vint mille Hommes Roux ou Hommes du Froid, tués lors d’un engagement avec les Muslims qui ont enseveli les cadavres dans ce trou glaciaire. Il leur faut mettre les autorités de la Transeuropéenne au courant en apportant des échantillons de sang pour analyse. Pour y parvenir, ils doivent emprunter un dangereux cheminement sous-glaciaire, de grottes de glace en poches d’air, pour resurgir du bon côté de la frontière, la voie normale leur étant interdite par Fouadjin et son armée.
      Avec Tara, décidée à fuir une région où la femme est opprimée, Rugika tombe sur un clan d’Hommes Roux vivants, rescapés du massacre et réfugiés dans un cirque glaciaire. Les fugitifs pourront observer à loisir ces hommes extraordinaires et leur appétence pour le sel qu’ils vénèrent au-dessus de tout.
      A leur arrivée, les archéologues seront soupçonnés et interrogés par la sûreté militaire, Unio Kant, libéré lui aussi, ayant fourni une version fausse des faits. Le couple rétablira finalement la vérité en organisant pour les Aiguilleurs une rencontre avec les Hommes Roux tombés dans le piège du sel offert. Omalet et consort, stupéfaits par ces gens qui ne craignent pas le froid, envisagent déjà la manière de s’en servir comme esclaves pour en faire les rouages économiques indispensables (et peu chers) de leur société
      Vol.04: les Prédestinés, Fleuve Noir éd., 1999,coll. «Chroniques glaciaires », 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon.  roman d’expression française
      1 ère  parution : 1999
      Aphélie Bermann, étudiante en français archaïque auprès de Lienty Ragus, connaîtra un destin extraordinaire, en dépit de la puissante caste des Aiguilleurs qui la pourchasse sans arrêt, de crainte qu’elle ne découvre des secrets interdits. En compagnie de Vadsor, son guide et ami lapon, elle se met à la recherche d’Emma Fort, la mère adoptive de Lienty, disparue dans le grand Nord canadien (et qui est sa véritable mère). Après un trajet immense du Groenland à la Baie d’Hudson, elle retrouve Emma, fortement malade car irradiée par le rayonnement nocif d’une base d’atterrissage extraterrestre qu’elle avait voulu visiter.
      Aphélie apprend de la bouche d’Emma que des colons nommés les «Ragus», d’origine terrestre et originaires d’avant la Grande Panique, en provenance d’Ophiuchus IV,  avaient décidé d’aider leurs frères terriens. En établissant des liaisons régulières entre eux et la terre de la glaciation, ils comptaient débarrasser le ciel des poussières nocives empêchant les rayons solaires d’accéder à la surface du sol. C’était sans compter sur la volonté hégémonique de la caste des Aiguilleurs  qui, devant le danger représenté par les Ragus, se sont évertués à les annihiler presque totalement. Les survivants, quoique technologiquement supérieurs, se cachèrent pour vivre près du cercle polaire, mais leurs jours seront comptés quand les Compagnies s’étendront .
      Emma, qui est une Ragu, révèle à Aphélie son destin qui sera , dans sa descendance d’avec Lienty , la mise au monde d’un Ragu porteur d’un gène d’éveil et qui représentera un grand espoir pour le monde. Il s’agira de Lien Rag, le glaciologue. Quant aux Hommes Roux, ils furent la seconde tentative des Ragus d’acclimater l’homme à son environnement. L’expérience est cependant hors de leur contrôle alors que des myriades de clones d’Hommes Roux, stockés quelque part dans l’espace, continuent de se déverser sur la terre.
      Vol.05 : les survivants crépusculaires, Fleuve Noir éd., 1999, coll. « Chroniques glaciaires  05 », 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
      1ère  parution : 1999
      L’Europe, quelques années après l’explosion de la Lune. La glaciation universelle se met en place. Des langues glaciaires, en provenance d’Europe du Nord, poussent des moraines d’artefacts humains vers le Sud. Le jour est crépusculaire. Le ciel croûteux cache les étoiles. C’est dans cet univers de fin du monde que trois personnages, Sydney, le reporter, Astrid la maman et Garry, son adolescent de fils, apprennent qu’il n’existe qu’une seule issue possible pour échapper à l’enfer : celle de s’envoler avec l’astronaute John Berman et sa fusée Terra en orbite autour de la terre, vers Ophiucus IV. En ce but, ils doivent atteindre la base de Peary Point située près de la mer de Barents d’où partent les navettes.
      Odyssée pleine de dangers. La barbarie et la violence règnent partout, ce qui affecte différemment nos personnages. Sydney, tiraillé entre l’ancien et le nouvel ordre des choses ne sait lequel choisir. Astrid se cantonne dans sa rigueur morale et humaniste : elle opte pour l’ancien. Quant à Garry, violé dès son adolescence, il devient une machine à tuer. Avec leur voiture roulant à l’hydrogène produit par électrolyse de l’eau, ils croisent de temps en temps la piste du pape Grégoire XVII qui lui aussi désire se mettre à l’abri.
      Le trajet est long, horriblement pénible dans ces conditions extrêmes. Ils n’atteindront jamais leur but. Garry mourra dans l’explosion d’une citerne d’hydrogène liquide, Sydney et Astrid essaieront de retourner vers le Sud, tandis que les Inuits, heureux de se voir confier tant d’espace glacé, revivent sur une terre de liberté. Le nouvel équilibre se met en place, d’où sortiront les Compagnies.
      Vol.06 : Sidéral Léviathan, Fleuve Noir éd., 1999, coll. « Chroniques glaciaires » N° 06, 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
      1 ère  parution : 1999
      Non cataclysmique : les colons d’Ophiuchus IV explorent l’intérieur d’une immense bête extraterrestre de quarante kilomètres de long, le bulb, tombée sur leur planète.
      Vol.07 : l’œil parasite, Fleuve Noir éd., 1999, coll. « Chroniques glaciaires » N° 07, 1 vol. broché, in-12 ème , 220 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
      1ère  parution : 1999
      Non cataclysmique, appartient au thème des arches stellaires: les colons ayant capturé un bulb vivant, soumettent le parasite qui le domine pour que la planète animée puisse leur servir d’habitat pendant leur voyage de retour vers la terre.
      Vol.08: Planète nomade , Fleuve Noir éd., 2000, coll. « Chroniques glaciaires N° 08 », 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon roman d’expression française
      1 ère  parution : 1999
      Non cataclysmique, appartient au thème des arches stellaires: confronté à la durée du voyage, des clans luttent pour le pouvoir.
      Vol.09: Roark , Fleuve Noir éd., 2000, coll. « Chroniques glaciaires N° 9 », 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
      1ère  parution : 2000
      Non cataclysmique, appartient au thème des arches stellaires. Le Roark, un genre de gavial de l’espace de dix kilomètres de long, l’ennemi traditionnel du bulb menace celui-ci, déclenchant l’hystérie à bord du vaisseau vivant. Mais la Terre est proche...
      Vol.10: les Baleines Solinas , Fleuve Noir éd., 2000, coll. « Chroniques glaciaires N° 10 », 1 vol. broché, in-12 ème , 221 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
      1 ère  parution : 2000
      Autre épisode non cataclysmique mais sur fond de décor glaciaire, expliquant l’origine des hommes-Jonas. Trois baleines intelligentes libérées in extremis de leur condition de prisonnières,  entrent en empathie avec leurs sauveurs et leur proposent de leur fournir un abri permanent en leur vaste corps.
      Vol.11: la Légende des Hommes-Jonas, Fleuve Noir éd., 2000, coll. « Chroniques glaciaires N° 09», 1 vol. broché, in-12 ème , 221 pp. couverture illustrée par Philippe Jozelon. roman d’expression française
      1ère  parution : 2000
      Non cataclysmique: les enfants du vétérinaire Reyes , habitant à demeure dans les Baleines-Solinas ont à nouveau à se frotter à leur pire ennemi, le juge Mankiewitz,qui veut les éliminer à l’aide d’orques dressés pour tuer. Le projet échoue permettant l’émergence d’une nouvelle race d’hommes, les Hommes- Jonas.

    4. Type: livre Thème: Adam et Eve revisités Auteur: Robert SHECKLEY Parution: 3767
      L’universitaire Nuggent Miller, pacifiste convaincu, a pressenti le danger d’une guerre nucléaire lorsque le Chinois menacèrent Formose. S’étant caché durant de longs mois dans un réseau de grottes aménagées, il fut le seul survivant de l’holocauste. Maintenant, toujours prudent, son compteur Geiger à la main, il cherche désespérément un autre être humain vivant. Or, il découvre non pas une, mais plusieurs traces laissées par cinq femmes, qu’il rejoint dans une clairière.
      O bonheur ! Elles sont toutes jeunes et désirables mais menées par Miss Denis, ancien professeur de maintien, féministe convaincu qui affiche sa haine de l’homme, responsable du désastre, et celle du mâle, responsable de l’oppression féminine. Elle refuse tout contact avec Nuggent Miller, le faisant même chasser à coups de pierres par ses élèves. Pour le survivant, l’enjeu est trop important. Il ne peut se laisser déposséder ainsi de ce qui lui revient de droit par un legs de l’humanité. Prêt à tout pour retrouver ces filles, il renie ses valeurs fondamentales en affûtant son couteau…
      « Une minute plus tard, le dernier civilisé avait disparu de la surface du globe. Avec lui périssaient le dernier des pacifistes, le dernier des objecteurs de conscience, le dernier des amateurs d’art, le dernier des bibliophiles. A la place de ces figures admirables se dressait Miller, couteau au poing et promenant tout autour de lui, de par la forêt, un regard farouche. (…)
      Miss Denis n’allait pas tarder à voir surgir devant elle, hirsute, sale, puant et massue brandie, le condensé horrible de l’abominable espèce mâle tout entière. Il espéra qu’elle aurait néanmoins le temps de comprendre, de se rendre compte que c’était elle-même qui avait ressuscité la brute des cavernes.»
      Une charge humoristique et ironique contre les excès du féminisme et des généralisations.


    5. Type: livre Thème: menaces animales, menaces cosmiques Auteur: Jérôme DUMOULIN Parution: 2010
      Curieux ouvrage que ces « divagations sur la fin des temps». Ni vraiment un roman, ni des nouvelles, ni un essai mais effectivement ce que désigne le titre : des « divagations ». L’auteur puise ses exemples dans quatre domaines qui recouvrent la totalité des environnements dans lesquels évolue l’être humain : le minéral, le cosmologique, l’animé et enfin le domaine humain.
      Dans chacune de ces parties, de petites narrations, au titre latin, relate et explique des faits curieux ou dangereux qui se sont déjà produits sur terre. Enracinés dans la réalité, racontés en un style soutenu, le romancier extrapole à partir de ces faits, et, sans y toucher, fait comprendre ce qui arriverait si…le danger s’étendait au monde entier, ou si… le déséquilibre amorcé gagnait du terrain. A partir souvent de l’histoire d’un seul individu, ou reconstituant l’historique du fait, la narration débouche sur l’angoisse du lecteur qui se pose légitimement les questions : « mais que se passe-t-il donc dans le monde ? serions-nous vraiment menacés ?»
      Les interrogations s’ouvrent sur les « orages gigantesques » qui envoient leur foudre en dépit des lois du hasard. Suivent les « vagues scélérates », formations d’eau d’une hauteur de plus de trente mètres, bien plus fréquentes qu’on ne l’aurait cru et imparables dans leurs effets :
      « Il est cinq heures du matin. La nuit est encore très sombre. Soudain, le commandant distingue vaguement, venant droit sur lui, une masse immense, plus noire encore que le ciel. Il n’a pas encore donné l’alerte que le navire géant, avec ses quatre sphères qu’il porte comme de jeunes planètes à demi enchâssées dans la gangue de sa coque, plonge dans le trough, ce ravin à la pente abrupte qui précède la vague scélérate et que l’obscurité a caché aux marins jusqu’au dernier instant. Tandis que le navire, après deux minutes d’une folle descente, « reprend son souffle » au fond du creux, le mur d’eau de 35 mètres s’abat d’un coup sur la proue du Bételgeuse.
      Les choses, ensuite, se compteraient en centièmes de seconde : éventration de la première sphère, mise à feu du gaz par les nuées d’étincelles crées par la rupture brutale des parties métalliques, explosion en chaîne des trois autres sphères, destruction totale du navire, combustion des corps, création d’une onde de choc et d’une onde de chaleur, vaporisation instantanée de millions de litres d’eau (…) phénomène de vitrification des plages, suivis d’une pluie de grêlons monstrueux. La lueur de l’explosion serait visible jusqu’à New York . »
      La curieuse régression de l’émeu, oiseau coureur, laisse perplexe. Devant sa taille en augmentation, son poids multiplié, ses griffes plus longues, se pourrait-il que l’évolution puisse être régressive, proposant à nouveau des êtres gigantesque, tels que le furent les dinosaures ?
      D’autres événements encore : les nuages fortement disséminés d’algues dinoflagellés, au poison mortel, qui s’abattent sur les villes côtières de l’Italie, empêchant la respiration normale et intoxiquant les citadins, les disséminations, par la faute de l’homme d’animaux supposés inoffensifs (ici les NAC = Nouveaux Animaux de Compagnie), envahissant pour raisons de snobisme quantité de foyers et dont on ignore s’ils seront offensifs à l’avenir, l’histoire de la « Ferax Umbellifera », dont la graine, rapportée d’Asie prolifère en Europe en produisant des plantes gigantesques au contact empoisonné, et dont il faudra se protéger à l’instar des « Triffides » de John Wyndham, ne sont que des étapes sur une route de plus en plus dangereuse. Suivront les multiplications des tremblements de terre et la menace que font planer sur la terre les NEA (Near Earth Asteroids), ces « assassins planétaires planqués dans des nœuds lagrangiens », qui ont déjà provoqué l’extinction des dinosaures du crétacé et –qui sait ?- préparent la nôtre.
      Les curieux réveils volcaniques de la Lune, que l’on croyait parfaitement refroidie et morte, la diminution de l’intensité de la magnétosphère nous livre aux rayonnements nocifs du vent solaire et des novae.
      Mais le plus troublant est à venir. Ce sont les atteintes à l’homme, plus exactement à ses sens. Que ce soit la « main agnosique » qui, tout à coup, ne perçoit plus dans le toucher la texture exacte des choses et donne de fausses informations au cerveau, ou la « dysgueusie », qui a frappé en premier Anne-marie Desplat-Molière, une goûteuse d’eau émérite, lui renvoyant des odeurs et des goûts imaginaires ou frelatés: une eau à odeur de framboise ou de paille, par exemple. Cette affection inimaginable, inexplicable, frappant de plus en plus d’êtres humains, va de pair avec les « mouches volantes » ou « corps flottants » de l’humeur vitrée de l’œil. Ceux-ci ne sont plus l’apanage exclusif des vieilles gens. De plus en plus de jeunes en sont affecté. La preuve en est, c’est que dans les pays à ciel bleu et à soleil violent, les lunettes sombres se multiplient, ainsi que les consultations chez les ophtalmologistes, pour corriger les défectuosités d’une vue grisaillée. Mais rien n’y fait : le phénomène s’étend.
      En face de cet ensemble de « preuves » racontées avec une verve éblouissante, c’est le lecteur qui énonce sa propre conclusion : « notre époque dysfonctionne ! Et si vraiment c’étaient les signes que la fin des temps est proche pour l’espèce humaine ? »
      Un petit ouvrage jouissif à mettre entre toutes les mains.

    6. Type: livre Thème: guerres futures 2, après la Bombe... Auteur: William R. FORTSCHEN Parution: 2009
      John Matherson, colonel et instructeur militaire, prend sa retraite dans le village de Black Mountain, près de Charlotte, en Caroline du Sud, une région de collines boisées et isolée. Là, il vit en famille avec ses deux filles, Elisabeth et Jennifer (Jen), sa belle-mère (sa femme étant décédé),  et ses deux chiens, loin de se douter du destin qui lui est réservé. Un jour, soudainement, l’électricité disparaît, aucun artefact technologique ne fonctionne (surtout les voitures), toute radio ou télé reste muette. Inquiet, John prend sa vieille Edsel, une automobile de collection et l’une des rares qui fonctionne encore,  pour aller aux nouvelles vers Asheville, le bourg voisin :
      « Il fait incroyablement noir, murmura-t-elle. Il regarda autour de lui. Il faisait très noir, effectivement. Pas une seule lueur ne provenait de la ville, sauf peut-être ce qui semblait être le vacillement d’une lampe Coleman ou de quelques bougies. Toutes les maisons qui bordaient la vallée étaient sombres, elles aussi. Aucun phare ne perçait de l’autoroute, on ne voyait plus rien du détestable éclairage au néon de la station-service, en haut de la bretelle de sortie, et plus aucune lumière ne leur provenait de derrière la ligne des toits d’Asheville. Une clarté rouge et sombre apparaissait cependant dans la pénombre, sans doute l’incendie qu’il avait remarqué au pied de la colline vers Craggy Dome. »
      En roulant il se rend compte du désastre : des files de voitures bloquées sur l’autoroute, des hommes en armes, au loin des incendies…En tant qu’expert militaire, il croit savoir ce qui s’est passé. Il l’expliquera à ses amis du village, lors d’une réunion de crise, à Charlie, le futur mentor de Black Mountain, à Kate, le maire, à Washington, ancien sergent de l’armée,  qui deviendra le commandant des forces de la milice constituée. Il leur apprend qu’une ou plusieurs bombes thermonucléaires lâchées dans la haute atmosphère, au-dessus du territoire des Etats-Unis, avaient déclenché un effet IEM (pour « Impulsion Electromagnétique), lequel a paralysé toute activité électromagnétique, informatique, électrique, etc. C’est ce qui a dû se passer ici, et, peut-être dans le reste du monde également :
      « -Comment est-ce que personne ne sait rien, ici interrogea Kate de plus en plus irritée.-C’est le but d’une frappe d’IEM, répondit John. Que ce soit une attaque à grande échelle venant d’un ennemi traditionnel tel que l’URSS lors de la guerre froide ou une attaque terroriste aujourd’hui… Vous faites exploser une bombe qui déclenche cette puissante onde électromagnétique, ça grille toutes les communications et bien d‘autres choses, et ensuite, soit vous vous arrêtez là, soit vous continuez. Ce qui nous a terrifiés c’était de comprendre que n’importe quel cinglé, qu’il soit membre d’une cellule terroriste ou dirigeant d’un pays comme l’Iran ou la Corée du Nord, pouvait, avec seulement une ou deux bombes nucléaires en sa possession, se retourner contre nous et nous attaquer, et cela malgré nos milliers d’armes. C’est ce qu’on entend par « frappe asymétrique ».
      Cet effet, bien qu’éphémère engendrera des conséquences incalculables en replongeant le pays victime dans un moyen âge barbare d’où émergent l’anarchie et l’arbitraire puisque l’on prive d’action toute force légale et constituée. Les acheminements de toute nature disparaissent (aliments, médicaments, artefacts technologiques, habits, et). L’on ne pourra attendre aucun secours de personne. Bientôt la haine, la faim, l’agressivité pousseront les gens les uns contre les autres, laissant les habitants de Black Mountain en proie à toutes les convoitises du fait de leur situation géographique privilégiée,  où la survie pourrait être meilleure qu’ailleurs. Il importe donc de prendre des mesures immédiates et drastiques pour sauver la communauté. Charlie, en accord avec le Conseil, promulguera la loi martiale. John supervisera l’organisation de défense du bourg :
      « En arrivant en ville, ce fut une fois encore un monde totalement changé qui les accueillit.Le barbecue gratuit de Pete était fermé, et l’ambiance de foire qui l’entourait avait disparu. Deux agents de police armés d’un fusil se tenaient devant l’école, une longue file d’attente s’étirant jusqu’au coin de la rue. Près d’eux brûlait un feu de bois au-dessus duquel était accrochée une bouilloire. Une dizaine de policiers et autant de pompiers formaient un cordon de sécurité autour de l’hôtel de ville. »
      L’ambiance de la vie dans la bourgade s’est profondément modifiée. Après le premier moment d’affolement, des citoyens ont dévalisé le supermarché, vidé le drugstore de tout médicaments, emportant ce qui pourra leur assurer une survie maximum. Plus tard, apparaîtront les tickets de rationnement et la milice, constituée par des étudiants, chargés d’empêcher les pillages. Durant les premières semaines la mortalité augmente, touchant les plus fragiles, les vieillards surtout, où ceux hospitalisés , patients dont la vie ne tient qu’aux médicaments qui dorénavant n’existent plus. John y est d’autant plus sensible  que  sa petite fille Jen, atteinte du diabète de type 1, est étroitement insulino-dépendante :
      « Pratiquement tous nos malades du diabète de type 1 mourront ce mois-ci. Les pharmacies distribuent en général une bouteille de mille unités par personne. Un stock qui commence nettement à se réduire pour eux. On peut donc s’attendre à ce que tous, environ cent vingt dans notre communauté, commencent à mourir. Personne n’ouvrit la bouche.-Les autres morts qui sont à prévoir durant le mois qui vient : les asthmatiques sérieux qui seront bientôt à court d’inhalateurs, et ceux qui souffrent de graves arythmie cardiaque et qui manqueront de bêta-bloquant. »
      Dans un tel contexte, il est amené à prendre sa première et cruelle décision, celle d’exécuter deux jeunes voleurs de médicaments, drogués pris la main dans le sac. Les contacts avec Asheville n’aboutiront à aucun accord, chaque cité campant sur ses acquis.Heureusement, Black Mountain possède un avion, un ancien Cessna de collection bichonné par Don,  un « Old Timer » qui se transforme en observateur aérien. John, bien que très engagé dans la survie de la cité, est constamment rongé par un doute affreux : jusqu’à quand Jen, qu’il chérit, vivra-t-elle sans insuline ?
      En attendant, il a fait la connaissance de Makala, une jeune infirmière naufragée de l’autoroute qu’il autorise exceptionnellement à résider chez lui. Un tendre sentiment se fait jour entre les deux personnes, Makala lui étant d’un précieux secours en ces jours sombres.Au fur et à mesure que passe le temps, les tensions s’exacerbent, les morts augmentent, les décisions se font plus radicales. Il s’agit à tout prix d’empêcher des envahisseurs d’entrer dans la cité, de circonscrire d’éventuelles épidémies, d’utiliser la milice  prête à tuer sans hésitation pour sauver le groupe. Parallèlement, les signaux de danger se multiplient. Les citadins de l’autoroute cherchent à rentrer chez eux, à Charlotte pour la plupart. On ne peut les arrêter, car ils sont trop nombreux. Il importe donc de créer un couloir de circulation, parfaitement délimité, ouvert sous la surveillance de miliciens, dans lequel aucun contact ne sera possible avec les habitants de Black Mountain. Ceux ou celles qui franchiraient les limites imposées, seraient impitoyablement abattus. Mais les gens utiles, médecins, techniciens, artisans, militaires, seront autorisés à résider sur le territoire de la commune.
      Des nouvelles en provenance de l’extérieur filtrent enfin. Les citadins savent maintenant que le Texas et la Californie ont fait sécession, que l’Europe (notamment la Russie) a été atteinte dans la même proportion que leur pays, ainsi que le Japon et les îles indonésiennes, que l’on se bat en Iran et en Corée du Nord. Le seul espoir réside encore dans l’aide que sont susceptibles d’apporter les porte-avions géants américains, croisant dans d’autres eaux au moment de la catastrophe. L’un de ceux-là serait en voie d’atteindre les côtes du Sud de la Caroline. Mais une autre terrible nouvelle attend John et les siens : la Posse, une bande de fanatiques hallucinés et cannibales se dirigent vers Black Mountain :
      « La Posse, c’était le nom d’un gang d’avant-guerre, qui avait des ramifications dans tout le pays ; des espèces de voyous qui vous balançaient une balle en pleine tête, histoire de rigoler, des trafiquants de drogue, des violeurs, tout ce que la terre peut compter comme vauriens et fripouilles. Bref, des ordures, prêtes à n’importe quoi pour survivre… maintenant que notre pire cauchemar nous est tombé dessus. (…) -Oui, la Posse… Une pauvre femme qu’on a laissée passer avec le dernier groupe a dit qu’elle avait été retenue prisonnière par eux pendant plusieurs jours avant de réussir à s’échapper. Elle a refusé de raconter ce qu’ils lui ont fait… inimaginable. Tout le monde parle d’eux, de l’autre côté de la barrière. Le bruit court qu’ils seraient plus d’un millier, et armés jusqu’aux dents. Ils approchent de notre région comme une bande de barbares prêts à tout saccager.-Incroyable, soupira John.»
      John est conscient qu’il faudra  livrer une bataille qui décidera de la mort ou de la vie de chacun, et qui demandera à tous les plus grands sacrifices. John mettra au point une stratégie d’élimination des adversaires qui impliquera  beaucoup de morts.Personne ne sera épargné, ni Washington qui mourra frappé d’une balle, ni Ben, le futur gendre de John, père de l’enfant que porte déjà Elisabeth… Grâce à ces sacrifices, la manœuvre réussit : la Posse sera intégralement éliminée. Devant l’énormité de la menace, l’inhumanité des agresseurs, John se montrera sans pitié :
      « -Une corde, s’il vous plaît.
      L’un des étudiants s’avança et lui en tendit une… dont le nœud était déjà fait. John lui indiqua le poteau métallique des feux de croisement. Il lança la corde en l’air, qui s’enroula au sommet et se bloqua. Plusieurs hommes se chargèrent de soulever le leader, qui, s’attendant à être abattu d’un coup de pistolet, commença à se débattre et à pousser des cris rauques. On lui passa le nœud coulant puis on le serra autour de son cou. Alors, John s’approcha et articula d’une voix forte :-Par les pouvoirs qui m’ont été attribués par les citoyens de Black Mountain et de Swannaoa, je déclare que cet homme est un criminel, un meurtrier et un mangeur de chair humaine, et que, pour cela, il doit être condamné à la pendaison. Il ne mérite même pas de recevoir une balle. Il recula puis ajouta :-Qu’on le pende. On le hissa au bout de la corde et de longues minutes de gesticulations spasmodiques s’écoulèrent avant qu’il ne meure… sous les yeux de ses fidèles horrifiés. (…)-Pendez tous ceux que vous pourrez et abattez le reste de ces ordures. Et je veux qu’on peigne en gros sur les flancs de ce camion, là-bas : CANNIBALES. »
      Vainqueurs, les citoyens soignent leurs blessures et leur désespoir. Le terrain de golf de la commune qui aura servi de cimetière compte maintenant plus de trois mille morts. Les cadavres éparpillés rappellent à John les plus atroces souvenirs :
      « Un champ de bataille… Les photos de morts de Gettysburg lui revinrent à l’esprit, des cadavres balayés par les vagues, à Tarawa, les Marines blessés à bord d’un tank, à Hué. Mais jamais sur ces photos il n’y avait l’odeur.L’odeur de cordite mais aussi de sang, d’excréments, d’urine, de vomi, de viande crue… la chair à vif des humains qui jonchaient le sol. Et, mêlés à cela, la puanteur des véhicules en feu, de l’essence, des pneus, de l’huile et, plus atroce encore, celles des corps qui brûlaient, grillaient, gonflaient et explosaient comme s’ils étaient frits. »
      Jen, elle aussi, est à l’agonie, par absence d’insuline. La nourriture manque, quoique les champs soient ensemencés et promettent de belles récoltes, car le moment de la soudure est le plus terrible. Soudain, une lueur d’espoir : une colonne de blindés et d’engins militaires, en provenance de la côte, et qui se dirige vers Asheville, s’arrêtera à Black Mountain, y apportant nourriture, soins, médicaments et… informations. Le général Whrigt, commandant du convoi, explique aux habitants la situation dramatique dans laquelle sont plongées les Etats-Unis :
      « -On dit qu’à New York il ne reste pas plus de vingt cinq mille personnes, et ce sont soit des bandes de sauvages, soit des gens qui se cachent et se nourrissent de détritus. Une bombe thermonucléaire les anéantissant tous aurait été plus… humaine, si j’ose dire. Le choléra les a aussi frappés, l’automne dernier, et le gouvernement a décidé d’abandonner la ville, de l’isoler, en fait : personne n’est autoriser à y pénétrer. Ceux qui se trouvaient à l’intérieur n’ont jamais pu en sortir. Un de mes amis en mission là-bas m’a dit que ça ressemblait à l’âge des ténèbres. »
      Bien que l’on entreprendra tout pour redresser le pays, les Etats-Unis auront vécu : jamais plus ils ne joueront un rôle prédominent dans le concert politique mondial!
      Un roman didactique sur les dangers d’un futur proche, sans grands effets littéraires, sans invasion extra-terrestre, sans mort radioactive. La dégradation sociale est vécue au quotidien, analysée jour après jour, avec la précision du chirurgien. Les états d’âme, les craintes et les espoirs sont concentrés en un petit nombre de personnages. L’effet de réel qui se dégage de cette lecture est tel qu’on y lit le protocole d’un désastre annoncé. Une œuvre inquiétante et, ne l’espérons pas, prophétique.

    7. Type: Livre Thème: épidémies Auteur: Max Brooks Parution: 2009
      Préparez-vous à découvrir un livre, que dis-je, une encyclopédie sur les zombies, les techniques pour lutter contre eux et bien d'autres éléments nécessaires à la survie d'un wastelander !
    8. World War Z - Par Invité Invité

      Type: Livre Thème: l'apocalypse réalisée Auteur: Max Brooks Parution: 2009
      L'histoire n'est pas directement racontée par le narrateur qui se contente de poser une question à un personnage différent à chaque fois (ethnie, pays, sexe) pour avoir son avis personnel sur la guerre contre les zombies et ainsi le fil conducteur n'est jamais perdu, même si c'est parfois difficile de passer d'un personnage à l'autre comme ça !
    9. Type: livre Thème: disette d’éléments Auteur: Alex SCARROW Parution: 2007
      Une famille : Andy Sutherland, Leona, sa fille, Jenny, sa femme, en instance de séparation. Chacun affronte l’horreur en trois lieux différents : l’Irak pour Andy, l’Angleterre pour Jenny et la ville de Londres pour Leona.
      Tout commence de manière banale. Andy, ingénieur pétrolier, auteur d’un essai magistral sur les effets létaux du manque soudain d’approvisionnement en pétrole, poursuit sa carrière en Irak, en tant que conseiller. Il y a dix ans, son essai avait déjà été apprécié par trois mystérieux individus lesquels exigeaient d’Andy, contre une énorme rémunération, le secret absolu concernant sa spécialité. Or, la petite Leona, ayant par hasard ouvert la porte de la chambre d’hôtel où se poursuivaient les tractations, avait aperçu le visage des trois hommes.
      Dix ans plus tard, dans le monde entier, d’une façon tellement soudaine qu’elle semble concertée, éclatent, en divers pays dont l’Irak, des attentats ou des catastrophes bloquant l’acheminement normal du pétrole. Tout se passe comme si les prévisions d’Andy s’étaient réalisées à la lettre.
      « Après réflexion et ces bribes d’information, Andy était désormais certain que son rapport, rédigé huit ans plus tôt, avait mené à tout cela. Il s’était attaché à décrire onze nœuds dans le réseau mondial de distribution de pétrole : des points charnières rendus vulnérables aux attaques furtives qu’affectionnaient les groupes terroristes. Il avait compris que sept de ces nœuds avaient déjà été touchés. Ce simple élément était suspect, mais le fait qu’ils aient été pris pour cibles au cours des dernières vingt-quatre heures… cet élément lui avait mis la puce à l’oreille. Car c’était un des arguments qui figuraient vers la fin de son rapport…
      Si ces onze plaques tournantes à haut risque venaient à être touchées dans un laps de temps de vingt-quatre heures, la distribution mondiale du pétrole serait complètement interrompue. Au souvenir des mots exacts, il frissonna. Quelqu’un était en train de mettre son putain de rapport en pratique ! »
      C’était le cas, bien entendu, puisque le lecteur apprendra qu’une mystérieuse organisation, celle des « Douze », est à l’origine du désastre. Or la petite Leona, devenue adolescente entre-temps, se rappelait de l’identité de trois d’entre eux. Elle devait donc disparaître. Voilà pourquoi ils mettent sur sa piste un tueur racé surnommé Ash, efficace et silencieux et qui opère uniquement au couteau
      Lorsque les troubles et les émeutes gagnent du terrain en Irak, Andy sait qu’il doit revenir de toute urgence en Angleterre pour y retrouver sa famille. Cela s’avèrera difficile car partout se déchaîne la haine à l’encontre des Occidentaux supposés avoir détruit la Kaaba :
      « Ca a commencé avec les attaques à la Mecque, Médine et Riyad ce matin. Quelqu’un a fait sauter la Kaaba ou, du moins, a déclenché une explosion dans les environs. S’ils voulaient provoquer une guerre civile, ils ne pouvaient pas trouver mieux. Ca s’est répandu comme une traînée de poudre à travers l’Arabie Saoudite, un conflit civil à grande échelle : wahhabites, sunnites et chiites. Et ça se répand aussi vite que la grippe aviaire. Il y a déjà des émeutes au Koweït, en Oman et dans les Emirats. »
      Se joignant à un groupe de soldats britanniques mus par une même volonté, courant mille dangers en compagnie de son ami Mike l’Américain, Andy, progressivement s’endurcit et s’affirme. Il sait aussi que quelqu’un a appliqué son plan prévisionnel. Il en connaît donc les moindres conséquences qui suivront, en l’espace d’une semaine par la désorganisation complète des sociétés humaines. L’arrêt total de l’approvisionnement en pétrole étant équivalent à une embolie cérébrale pour l’individu :
      « On arrive à l’épuisement, vous savez ? Il y a bien moins de pétrole que l’on croit…Oui, bien moins que les quantités annoncées au public. Ils ont décrété que nous étions trop nombreux à vouloir des produits de luxe, trop nombreux à vouloir de grosses voitures, de grandes maisons, du pétrole et de l’énergie en quantité infinie. Ca ne pouvait pas durer éternellement. Ils l’avaient su bien avant tout le monde. Et ils savaient aussi qu’il y aurait des guerres, des guerres affreuses, et quelques bombes nucléaires balancées ici et là…afin de mettre la main sur les minuscules réserves de pétrole restantes. (…) Ils savaient que nos besoins économiques, notre soif de pétrole nous pousseraient à l’autodestruction. (…) Alors, au cours d’une réunion en 1999, ils sont pris cette décision. Cette décision de percer l’abcès, si vous me permettez une expression aussi grossière. Ils ont décidé d’effectuer une sélection au sein de l’humanité avant que nous n’allions trop loin. »
      De toutes leurs forces, Andy, Mike et ses amis assiégés dans Baïji, forcent le blocus, se dirigeant vers un point de ralliement situé hors de la ville où les attendraient des forces militaires régulières, des hélicoptère, qui les achemineraient vers une position sûre.
      Hélas ! Ils n’y parviendront pas à temps, et c’est en véhicule blindé terrestre , puis en  camion, qu’ils se dirigeront vers le nord de l’Irak, traversant la Turquie au prix de mille dangers.
      Leona , de son côté, attend son papa et s’occupe de Jack, son petit frère. Alertée par téléphone qu’elle aura impérativement à se cacher chez Jill, une voisine de la famille située à Shepherd’s Busch Road, après avoir fait le plein de provisions afin de ne pas mourir de faim. En appliquant ces décisions majeures comme une grande, elle cherche Jack à son école, dévalise le supermarché du coin avec l’aide de son petit ami Dan, puis se met en route vers la maison de Jill, qu’elle trouve vide de tout occupant. En deux ou trois jours, tout s’est défait à Londres. La police bloque les grandes artères et les autoroutes selon le plan suggéré par les « Douze » qui tiennent les politiques sous leur coupe.
      Les citadins sont abandonnés à leur sort. La ville devient dangereuse lorsque surgit la loi de la force. Les rues sont envahies la nuit par des bandes errantes de jeunes qui tuent, se tuent,  où cherchent à manger. Leona en fait l’amère expérience lorsque exposée avec Jack à ce danger mortel, elle sera sauvée in extremis par l’arrivée sur le terrain d’une seconde bande, hostile à la première. Jack et elle seront saufs mais traumatisés, planqués dans un réduit. Ils ont dû, pour survivre, tuer l’un des jeunes à l’aide d’une arme improvisée, une latte sertie de clous. Un souvenir qui ne s’effacera plus !
      Enfin, rôde toujours l’autre menace, celle d’Ash, qui se rapproche de son gibier, semant derrière lui les cadavres exsangues de ses infortunés informateurs (Katie, la tante de Leona, sa colocataire, etc.)Entre Manchester et Birmingham, Jenny, elle aussi, est folle d’angoisse. Elle n’a qu’une seule idée en tête : regagner Londres au plus vite pour protéger ses enfants. C’est cependant un long trajet lorsque toute la circulation est interrompue et que le pays où l’on vit se transforme en jungle :
      « Pendant la matinée, ils avaient procédé à la fermeture des autoroutes principales. Chaque barrage était justifié soit par un accident majeur, soit par un camion perdant son chargement sur les quatre voies en simultané. Une fois encore, cela ne leur laissait que quelques heures. Ou, avec un peu de chance, jusqu’au lendemain matin. La plupart des dépôts d’essence étaient surveillés par l’armée. Le pétrole qui circulait encore dans la chaîne de distribution –sur les navires et dans les stations plus importantes – devait être réquisitionné mais ce serait une démarche trop évidente et ne pourrait être mise en place qu’au dernier moment. L’astuce consistait à ne pas effrayer la population. »
      Avec Paul, compagnon de hasard et ancien homme d’affaires, en ajoutant leurs forces, ils se dirigent vers leur destination, se gardant cachés la plupart du temps pour éviter les mauvaises rencontres. Dormant dans des endroits désaffectés ou trouvant parfois un asile fragile, comme en ce supermarché de Beaufort tenu par l’un des vigiles de l’établissement qui a pris sous sa protection des anciens clients, devenus ses sujets terrorisés :
      « Ils roulèrent sur la bretelle jusqu’à un parking vide devant l’hôtel. Partout, de petits détails indiquaient que l’endroit avait subi les mêmes attaques que la sation-service de Beauford : le parking était jonché de débris divers, des fenêtres du hall d’entrée étaient brisées, mais rien de plus. Le restaurant adjacent, en revanche, avait été exploré de façon plus méthodique. Toutes les vitres étaient cassées et une traînée de détritus et de nourriture piétinée en maculait le seuil. »
      En cours de route elle devient enfin consciente du fait qu’elle a eu tort de quitter Andy. Ses sentiments à l’égard de son mari se transforment et elle se promet une nouvelle vie si d’aventure sa famille était sauve. L’arrivée dans Londres désaffectée est catastrophique. Jenny y rentre seule, ayant semé Paul en cours de route, lequel devenait trop entreprenant. Elle s’engage dans des rues, véritables succursales de l’enfer. C’est là que, soudain, le miracle s’accomplit : elle retrouve ses enfants qui précisément cherchaient au-dehors de quoi subsister.. Andy, acheminé lui aussi dans la capitale anglaise, quitte ses amis, dont Mike, qui n’est pas seulement le soldat ami, mais l’un des membres d’une section secrète du FBI, sur la trace des « Douze ». Mike connaît l’histoire d’Andy et la menace qui plane sur Leona. Il révèle tout au père de famille et le met au courant de l’existence d’Ash.
      Les retrouvailles au sein de la famille seront merveilleuses. Ensemble, ils seront plus forts pour survivre durant les années de ce moyen âge post-moderne ; du moins le croient-ils, car Ash a retrouvé leurs traces. Sans pitié, il élimine Mike et deux de ses compagnons. Bien qu’affaibli par un coup de feu tiré par Jenny et qui l’a blessé grièvement, il se bat avec Andy provoquant avec la sienne, la mort de son adversaire. Après la mort d’Andy, Jenny et ses deux enfants intègrent une communauté agricole qui vient d’éclore,  maintenant que le monde, bouleversé au-delà de la prévision des « Douze », présente un nouveau paysage social :
      «Evidemment. Le pétrole pourrait très bien couler à nouveau d’ici la semaine prochaine, mais d’où viendra notre nourriture ? Le fermier brésilien qui fait pousser le café, le fermier ukrainien qui fait pousser les patates, le fermier espagnol qui fait pousser les pommes… réfléchissez un moment. Ces fermiers-là, est-ce que leurs exploitations tournent encore ? Est-ce qu’ils sont encore vivants ou bien blessés, ou malades ? Ou mieux… est-ce que leurs récoltes n’ont pas pourri sur place, faute d’essence pour faire marcher le tracteur ou la moissonneuse ? Et tous les acheteurs, les usines de traitement, de transformation, les distributeurs… tous les maillons de la chaîne qui permet d’acheminer la nourriture depuis la terre jusqu’au supermarché du coin ? Est-ce que les entreprises fonctionnent encore ? Est-ce qu’elles existent encore, ou bien leurs locaux ont-ils été pillés et brûlés ? Et qu’en est-il de leur main-d’œuvre ? Les employés sont-ils encore vivants? Ou bien sont-ils chez eux à vomir leurs tripes parce qu’ils ont bu l’eau dans laquelle ils chient ? »
      La « théorie des Dominos » joue avec l’idée très actuelle de « pic pétrolier ». Que se passerait-il si, soudainement le monde était privé de pétrole alors qu’il n’existe actuellement aucune énergie de remplacement digne de ce nom ? La thèse de la décomposition complète des sociétés humaines semblerait difficile à soutenir si l’auteur n’y mêlait celle du complot mondialiste en y faisant intervenir les mystérieux «Douze», des banques, des brasseurs d’affaires, des capitalistes de haut vol qui souhaitent ramasser la donne en réduisant l’humanité à la portion congrue.
      Le traitement du thème est sans surprise mais efficace, avec des personnages en nombre réduit, tendus vers un seul objectif, chacun sous une menace spécifique, et une action ramassée, dans un montage alterné en plans-séquences cinématographiques, le tout en un temps limité. Se situant dans la thématique de la « disette d’éléments », « la Théorie des dominos » traduit une angoisse des plus actuelles.


    10. Type: livre Thème: menaces climatiques Auteur: Donald A. WOLLHEIM Parution: 2007
      Le narrateur, en vadrouille dans son engin spatial découvre un monde merveilleux, au ciel bleu et totalement couvert par des océans peu profonds: Aquella. Les autochtones à la peau rose, peu nombreux, disséminés sur les chapelets d’îles, y sont accueillants, quoique fort tristes.
      Lors d’une virée en voilier avec Salur, un indigène, ils sont surpris par une terrible tempête qui secoue jusqu’aux profondeurs les abysses et fait sortir de l’eau des rochers glauques où s’accrochent tout un capharnaüm de poutrelles tordues, d’immeubles borgnes et de blocs épars. Alors le narrateur comprend qu’il est sur la Terre, sur un monde que l’on a éradiqué par une submersion généralisée des continents.

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