Aller au contenu

[Nouvelle] Bipède à station verticale


jello44

Messages recommandés

Voici le début d'une nouvelle, écrite depuis pas mal de temps, maintenant et déjà postée sur un autre forum ; dans l'univers de Fallout.

Vos avis sont les bienvenus pour savoir si je dois continuer ou pas...

 

Le soleil à peine levé, le vent poussait déjà des effluves d'air chaud irritant la gorge si on n'avait pas pris garde de se protéger le nez et la bouche.Malcolm resserra le vieux foulard crasseux qui lui servait de masque, ajusta ses lunettes noires et vérifia le nœud de la lanière de son chapeau de brousse.Fin de la pause : il avait repris la route voilà déjà une heure. Il y a quelques années, il aurait parcouru une vingtaine de kilomètres supplémentaires avant le premier arrêt, mais il n'avait plus 20 ans et de plus, une des roues de son chariot de récupération, amoureusement bricolé par ses soins, avait subitement décidé de suivre sa propre voie sans se préoccuper des directives de Malcolm.Une conséquence logique de sa prestation de la veille lorsqu'il avait dû courir pour se mettre hors de portée des narines, avides de chair humaine, d'un groupe de Griffemorts.Il avait eu la chance de les apercevoir le premier et à une distance relativement sécurisée pour avoir le temps de tourner les talons et de prendre les jambes à son cou.C'est à ce moment là que son chariot avait heurté un caillou, délivrant la roue droite d'un sentiment de liberté trop longtemps confiné.Il était vivant et c'est tout ce qui comptait, les Terres Désolées ne pardonnaient pas la moindre erreur. Enfin, survivant semblait un terme plus approprié.Comment parler de vie dans un continent dévasté par la guerre nucléaire, peuplé de créatures mutantes issues d'un bestiaire apocalyptique ; de Raiders déjantés, pillards, tueurs, violeurs, expérimentant toutes les formes de tortures les plus abjectes ; de multiples factions se disputant la maitrise d'une ville ou d'une région dans l'espoir de façonner un monde accueillant pour leurs doctrines :L'Enclave, rejeton militaire du gouvernement des Etats-Unis et ses méthodes de persuasion musclées.La Confrérie de l'Acier, récupérateurs high tech au protocole moyen-âgeux, déterrant de vieilles technologies. Si l'intention de départ semblait louable, la recherche de systèmes d'armement avait rapidement pris le pas sur les moyens de survie : il était plus important d'apprendre à augmenter la cadence de tir d'un minigun que de trouver des techniques pour puiser de l'eau non irradiée.La RNC, République de Nouvelle Californie, qui s'étendait de plus en plus, qui n'avait jamais assez de territoire, qui voulait tout gérer, tous surveiller, pour le bien et la sécurité de la population bien-sûr, enfin d'après ce qu'elle prétendait et elle dispatchait ses héros aux quatre coins de sa toile, ses rangers, ses cowboys hollywoodiens et ses troufions de seconde classe.Et d'autres, disciples de l'apocalypse (des pacifistes religieux armés !) , légions de César (esclavagistes crucifiant leurs opposants),  les Khans (ils volent aux riches et aux pauvres aussi).Sans compter encore les criminels habituels, voleurs, meurtriers, chasseurs de prime sans scrupules, marchands malhonnêtes, etc, etc...A croire que l'anéantissement des trois quarts de la population, avait surtout servit à réveiller la véritable nature humaine, la violence, le meurtre...Malcolm avait rencontré,il y a quelques années, le membre d'une tribu Navajo qui avait miraculeusement survécu à la guerre. Il venait de l'est, de Window Rock et lui avait raconté la légende des hommes de la pluie. On disait que lorsqu'il pleuvait sur le désert du Mojave (ce qui était plutôt exceptionnel), c'est parce que les premiers habitants de ce continent pleuraient leurs terres dévastées.*Malcolm consulta sa vieille carte froissée puis observa les alentours. Il ne reconnut aucun des repères qu'il avait soigneusement dessiné. Cela ne l'inquiéta pas, il savait qu'en obliquant vers le sud-ouest, il entendrait bientôt les canonnades des Boomers avant d'apercevoir les gigantesques hangars de la base de Nellis quelques heures de marche plus loin.Il eut une pensée pour Jenny, sa femme, qui l'attendait, avec certainement ses craintes habituelles, dans leur petit village, construit autour d'une ancienne fourrière. Il espéra que la réserve d'eau purifiée, dédiée à l'arrosage de leur petit potager ne s'était pas encore tarie. Avec ce qu'il allait rapporter, il pourrait en racheter quelques litres.Il en était à tenter de se remémorer le goût que pouvait avoir une vraie tomate lorsque son œil fût attiré par un flash de lumière sur le sol. Il se rapprocha pour apercevoir une pièce métallique aux trois quarts enfouie dans le sable sur laquelle le soleil avait un bref instant posé son feu ardent, comme pour lui signaler sa présence.Il frotta du bout de sa rangers et finit par dégager ce qui ressemblait à un poteau auquel s'agrippait une portion de grillage rouillé.Malcolm s'accroupit et entreprit de déblayer un peu plus de surface manuellement. Il se retrouva devant les restes d'une clôture.Etrange ! Qu'avait-on voulu protéger, ici, en plein milieu du désert ?Son travail de récupérateur nécessitait de connaître un tant soit peu l'historique de son pays. Il valait mieux savoir où se trouvaient les lieux importants d'avant-guerre pour retrouver des objets monnayables. Malcolm avait beaucoup étudié les documents qui lui étaient passés sous les yeux et il pouvait situer précisément anciennes usines et bases militaires datant d'avant la grande lessive.Là, on lui posait une colle, suffisante pour éveiller sa curiosité.Il fit l'inventaire de ses réserves en nourriture et en eau. En se rationnant, il pourrait tenir trois jours de plus par rapport à ce qu'il avait prévu.Puis, il s'engagea dans la direction où il supposait trouver quelque chose d'important.*Il lui fallut un peu plus d'une heure de marche pour atteindre son but.Il s'arrêta pour faire une première observation aux jumelles, mais il n'avait aucun doute sur la nature des lieux. On distinguait de longs hangars alignés, une piste d'atterrissage partiellement recouverte de sable. Une tour de contrôle s'était dressée là, mais elle gisait aujourd'hui, effondrée sur l'un des hangars. Il n'en restait que trois mètres debout, soufflée probablement par une des explosions nucléaires de la guerre.Aucune trace de raiders. Ils affectaient particulièrement les bâtiments délabrés pour établir leur squatt. Aucun mouvement en vue.Ok, restait à explorer tout ça.Une fouille de deux heures dans les hangars où il trouva juste une caisse d'outils en assez bon état, le reste irrécupérable.Il se dirigea ensuite vers les bureaux et entreprit de les fouiller méthodiquement. Des feuilles calcinées gisaient ça et là, quelques mugs et crayons trainaient encore sur les bureaux, les ordinateurs étaient tous hors service, éventrés.Dans une des pièces du fond, pourtant, il tomba sur une trappe cadenassée en symbiose avec le sol.*Une semaine plus tard, Malcolm se tenait assis, sirotant un nuka-cola glacé, à une table de « La Brahmine à une tête », le bistrot de son village.- Alors, on récupère ?Malcolm releva la tête, il savait à qui appartenait cette voix rocailleuse et cet humour à trois caps. Il avisa Cooling, son homologue et plus gros concurrent (dans le sens littéral du terme), l'autre récupérateur du village.- Ton humour est aussi gras et lourd que toi. Tu ne changeras donc jamais ?Comment pouvait-on être en surpoids dans un monde comme le nôtre songea Malcolm. - Non, répondit Cooling en arborant un large sourire. Dis-donc, c'est ripaille et Byzance depuis que tu es revenu de ta dernière expédition. - Il s'assit face à lui- Allez paye-moi un verre et raconte.Malcolm soupira.- Ecoute, en temps normal, je t'aurai envoyé faire un french kiss à la première brahmine venue, mais il s'avère que tu pourrais m'être utile. Tu as toujours tes contacts en ville ?Cooling acquiesa.- Je te demande un brin de discrétion, si ce n'est pas trop te demander ?Cooling fit le signe de se fermer la bouche à clé et mima le geste de la jeter au loin.- Je suis une tombe, tu le sais bien.- Et bien, si tu ne veux pas te retrouver dedans, garde ça pour toi. J'étais en vadrouille dans un coin que tu n'as pas besoin de connaître pour l'instant.- Je vois que la confiance règne...- Ne m'interromps pas tout le temps. Bon bref, j'ai mis la main sur une ancienne base militaire où personne n'a mit les pieds depuis la guerre. C'est rempli d'armes en tout genre, de matériel. Y'a des caps à se faire, des milliers de caps. Je voudrais réunir une équipe, trois ou quatre gars maximum avec deux véhicules.- C'est faisable, laisse moi quelques jours pour trouver des types sérieux. Mais dis-moi, comment c'est possible avec la Confrérie de l'Acier qui fouine partout et l'Enclave qui possède tout les anciens documents militaires, j'ai du mal à croire que personne n'ait touché à cette base.- Ben, j'avoue que c'est bizarre, d'ailleurs il y a d'autres choses - Il hésita-  - Tu en as trop dit...- Ok, par exemple, il n'y avait aucune trace de radiation sur mon compteur Geiger, mais c'est plutôt une bonne nouvelle, non ?- Il faut prévoir du danger ?- Quelques rats, certainement, rien de sérieux.- Bon rendez-vous ici, dans trois jours.

 

Face à la pression des cons, la décompression...
Le bunker de jello44

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...