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  • Votre Peche Est Le Mien

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Taylor CALDWELL

    Parution : 1956

    Thème : menaces végétales, l’apocalypse réalisée


    Sur l'auteur :

    (1900-1985). Anglaise émigrée aux USA.  Ecrivain. Ne fut publiée qu'à partir de 1934. Servit dans la marine américaine en 1919, puis au Département de la justice. Diplômé de l'université de Columbia. Son nom faisant plutôt penser à un homme, la surprise fut grande pour els lecteurs de se trouver en face d'une femme-écrivain. Publia plus de 42 romans, la plupart des best-sellers. A reçu de nombreuses récompenses littéaires. Vers la fin de sa vie s'intéressa de plus en plus à l'occultisme.


    Préambule :

    Votre péché est le mien par  Taylor Caldwell, Presses de la Cité éd., 1956, 1 vol. cartonné, in-12 ème , 256 pp. jaquette illustrée. roman d’expression anglaise (USA)
    1ère  parution : 1956     titre original : Yours sins and mine
    menaces végétales – l’apocalypse réalisée


    Synopsis :

    Une famille d’agriculteurs de la région d’Abouville dans le middle West constate la présence sur leur terrain de plantes sauvages, épineuses, aux lianes enchevêtrées, des mauvaises herbes poussant à une vitesse ahurissante. Parallèlement, la sécheresse s’étend sur tout le pays :
    " Selon les journaux agricoles, le manque  de neige et de pluie causait aux fermiers de tout le pays de sérieuses inquiétudes. Dans le Sud, il n’y avait pour ainsi dire pas de pluie du tout ; le Texas se desséchait ; les immenses plaines du Iowa, de l’Idaho et du Kansas s’alarmaient du manque total d’humidité depuis le début de novembre. "
    Après de vaines tentatives d’arrachage, les fermiers doivent se rendre à l’évidence : rien ne peut être tentée à l’encontre de l’invasion végétale. La situation devient d’autant plus préoccupante lorsqu’ils s’aperçoivent qu’ils ne sont pas seuls dans ce cas. L’ensemble des cultivateurs de la région est atteint par le fléau. Le père de famille, George, est un homme droit et vertueux, rigoureux et croyant,  qui aperçoit des signes curieux dans le ciel :
    " (La lune) ne reparut pas. Là où elle avait été, on voyait une petite tache ronde et noire dans un ciel d’un violet sombre, une tache à peine perceptible, et si la lune n’avait pas été là quelques minutes auparavant, mon père ne l’aurait même pas remarquée (…) Le silence portait maintenant en lui une impression de terreur, comme si la terre retenait son souffle et avait en même temps aspiré tout bruit. Mon père se trouvait sous les étoiles dans un vide absolu. Et cette impression était si intolérable qu’il frappa du pied le sol ; le faible bruit lui revint, mat et mort, pire que le silence.  Dans le ciel aucun nuage. Les étoiles jetèrent un plus grand éclat maintenant que la lumière de la lune s’était effacée ; Mon père attendit, guettant son retour."
    La famille, devant le danger, se replie sur elle-même, Edward et Lucy sa femme, ainsi que son frère Peter et son épouse, avec leurs enfants,   constatent la dégradation de la situation : les animaux maigrissent, les vaches ne donnent plus que du lait de  piètre qualité. Tout se passe comme si une punition d’origine divine s’était répandue sur la nature environnante. L’infestation se répand dans le monde entier. Les sous-entendus des hommes politiques en conférence à l’O.N.U. trahissent leurs préoccupations. Même la Russie, bien que réticente à reconnaître qu’elle-même était touchée par le fléau, est contrainte,  finalement,  de l’admettre :
    " Nous apprîmes par la suite que le grenier à blé de la Russie, l’Ukraine, n’avait pas produit un épi et que, dans les innombrables fermes collectives, le sol était aussi dur que chez nous et les arbres aussi stériles. Partout la terre refusait de porter du fruit. Mais, pour l’instant, une conspiration du silence recouvrait le monde. "
    Apparaissent ensuite, au milieu des herbes sauvages, des insectes nouveaux, inconnus, identiques à des scorpions, porteurs de mort. Ils se cachent dans la végétation luxuriante pour piquer les gens qui en meurent instantanément. Seul Edward, l’aveugle, en est mystérieusement épargné :
    " Mon père était un homme courageux ; il agit vite. Il saisit une fourche et poursuivit ce nouveau fléau. Mais ce n’était pas un scorpion. Paralysés d’horreur, nous suivîmes des yeux sa lutte pour échapper aux dents de la fourche. Jamais nous n’avions vu une créature semblable. Son corps, d’un rouge sombre, était muni d’une douzaine de pattes venimeuses dont elle fouettait l’air, et elle nous fixait de ses petits yeux noirs. De sa longue bouche coulaient du sang et du venin. Mon père la frappa à plusieurs reprises ; elle résista longtemps, tandis que se tordait son corps protégé d’une carapace dure. "
    La situation empire,  poussant le moral de la famille de George au plus bas. Elle se referme sur elle-même à l’instar des autres familles. Dans le monde, les famines, les insectes venimeux, le manque de viande, font mourir des millions de personnes sans que les scientifiques ne puissent établir l’ombre d’une indication quant à l’origine de la catastrophe. Un jour, le fils de la maison, Peter, n’en pouvant plus, tomba à deux genoux au milieu des herbes folles et refoulant toute fierté, se met à prier. O miracle !, l’endroit qu’il foule est aussitôt débarrassé de tout parasite végétal ou animal. L’on vint en nombre contempler l’incroyable réalité sans qu’il soit possible à Peter de rééditer son exploit : il ne se souvenait plus des mots qu’il avait prononcés !
    Les scientifiques, arrivés à leur tour se moquent de toutes les causes spirituelles et, en rationalistes étroits, analysent la terre pour y découvrir le processus qui aurait amené le sol à se régénérer.  Tout ceci en vain. Durant ces événements, la situation mondiale a encore empiré. Les hommes – et surtout les enfants- meurent d’une sorte de fièvre maligne, caractérisée par des hémorragies internes. Le propre enfant de Peter et de Jane  succombe, rendant ses parents fous de douleur. Partout, en Amérique, et dans d’autres régions du monde, les régimes politiques s’effondrent, les uns après les autres. La garde nationale est tenue d’intervenir, réquisitionnant les denrées que l’on suppose à tort disponibles chez les fermiers accusés de cumul et de marché noir. En Amérique, un fléau pis que tous les autres fait son apparition : le communisme !: Le père en explique le processus à l’un de ses voisins :
    "-Shelton, fit-il, tout ça ne fait qu’un : ces communistes, les guerres, la sécheresse, les plantes mauvaises, la mine, les scorpions, ce soleil et cette lune de malédiction, les tremblements de terre, les pluies de météores, les enfants morts, les adultes malades, tout… Tout cela fait partie de la même calamité et tous les hommes du monde en sont responsables. "
    Au milieu de la tourmente, la famille de George reste inébranlable et, sous l’impulsion du père, met toute sa confiance en Dieu. Repliés sur eux-mêmes, les membres du clan se sentent perdus, misérables, anéantis. Il ne leur reste plus que la prière collective, non celle conventionnelle proférée par le Pasteur, mais celle où l’on s’accuse d’être soi-même responsable de ces maux pires que les plaies d’Egypte :
    " Il leva la main vers le ciel noir dans lequel la lune était comme une blessure. -Il n’existe pas d’homme sans péché en ce monde, pas même ceux consacrés à ton service. Nous avons été de faux bergers. Nous n’avons rien à dire pour notre défense. Nous avons abandonné le Chemin de la Croix, nous avons conduit nos troupeaux, non auprès des verts pâturages et des eaux calmes, mais à la mort. Nous sommes coupables. En notre péché est le péché de toute l’humanité. "
    La responsabilité de chacun est considérée comme la responsabilité de tous. L’égoïsme, la culpabilité de chacun rejaillit sur tous les autres : " votre péché est le mien ". La reconnaissance explicite de cette culpabilité par tous les êtres humains semble seule capable de faire reculer le mal. Ainsi, la famille de Georges a l’immense surprise de constater que la pratique de la prière collective fait disparaître les herbes mauvaises comme neige fondant au soleil et réapparaître une herbe tendre, remplie d’abeilles , de fleurs, de petits animaux qui sont comme rassurés par la sincérité de l’homme. L’exemple de cette famille a porté ses fruits. Partout, l’on procède à la catharsis collective qui seule montre son efficacité envers l’envahisseur végétal, matérialisation de la haine et de l’égoïsme des hommes. :
    " Les crépitements se renforcèrent jusqu’à produire le bruit d’un feu de forêt et quelques-uns d’entre nous jetèrent autour d’eux des regards effrayés, s’attendant à voir des bouffées de fumée. Mais…oui, les lianes fumaient !… Une nuée de vapeur planait au-dessus d’elles, s’épaissit, s’étendit, les ensevelit enfin dans un brouillard blanchâtre qui posa un voile fuligineux devant la lumière jaune du soleil. Partout, des traînées de cette vapeur gagnèrent le ciel de safran, par vagues qui s’enflaient et se succédaient, cachant les plantes qui, je le comprenais maintenant, était la manifestation visible de notre haine universelle. "
    Y compris en Russie soviétique, longtemps après que les autres nations aient refondé leur foi en un dieu miséricordieux, et qui abandonne les longues années de pratique marxiste pour renouer avec l’orthodoxie chrétienne. Le monde est sauvé, Halleluya !
    Une allégorie de type prophétique empruntant les voies du roman cataclysmique. Redoutablement efficace dans la description des fléaux qui frappent la nature, elle apparaît d’une désarmante naïveté quand elle en stigmatise les causes, soit l’égoïsme des hommes et… le communisme. Comme pour Bessières (voir " l’Agonie de Cosmopolis ") , la thèse de Caldwell  est tout aussi réactionnaire : le malheur des hommes c’est l’établissement d’un socialisme communautaire qui est l’essence même de la haine, de l’athéisme et de l’immoralité sur notre terre.


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