Sur l'auteur :
Préambule :
Mirabelle a les foies par Paul Daunay, Le Trotteur éd., 1953, coll. « le roman de choc » , 1 vol. broché, in-
1 ère parution : 1953
épidémies – savants fous et maîtres du monde
Synopsis :
Polo le maquereau et Orsini l’inspecteur de police, s’entendent bien en dépit des apparences ; originaires tous deux de Corse, ce sont des « pays ». Orisini se fait du souci pour Mirabelle, légitime de Polo et prostituée notoire :
« Qui ne connaît Mirabelle ? (…) Elle fait partie de ces aimables filles qui ne savent rien refuser à personne et qui, en essaim pressé, s’efforcent, à l’ombre de l’église de leur patronne, sainte Madeleine, de faire passer d’agréables moments aux amateurs de leur beauté agissante. »
Ses services l’ont vu « faire une passe » en compagnie de Hans Herz, alias le docteur Wiener, un spécialiste bactériologue :
« -
-
« «J’ai découvert le microbe qui provoque cette pourriture et suis arrivé à l’inoculer à des êtres vivants, de sorte que la désintégration des corps peut avoir lieu sur des vivants et non sur des cadavres.(…) Un pays que nous aimons pour les sacrifices qu’il fait à la science, m’a permis de transporter mes expériences de laboratoire sur des êtres de la dernière abjection physique et mentale. (Dans la pratique) il fallait le pays d’application. Il nous est apparu immédiatement que la France remplissait toutes les conditions voulues. C’est un pays pourri politiquement et mentalement. Les Français ne songent qu’au plaisir et sont incapables du moindre esprit scientifique. Ils sont vaniteux, turbulents, agressifs, incapables de la moindre réflexion. Ils ne peuvent se diriger eux-
La maladie gagnera rapidement et, lorsqu’elles découvrent Wiener en train de détruire le stock de sérum, la môme Toutou, se sachant condamnée, pris d’un accès de rage terrible, entraînera le savant fou dans son abjection en le contaminant à son tour.
Tous les ingrédients du récit populaire sont réunis en une rapsodie du crime : la présence constante du thème de Paris, les filles de joie, le sexe (osé pour l’époque), un savant fou et ses bactéries, une haine tenace envers la société (surtout française), des ressortissants de la pègre parisienne (sympathiques) et un policier qui affiche de troublantes ressemblances avec Bérurier, le guignolesque personnage de San-