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  • La Terreur Fauve

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Horace VAN OFFEL

    Parution : 1922

    Thème : menaces idéologiques, la cité foudroyée, menaces animales


    Sur l'auteur :

    (1876-1944) Ecrivain belge , romancier, conteur, dramaturge, journaliste. Fréquente l'Académie des Beaux-Arts, puis des éditeurs et des artistes. Ses premiers écrits sont anti-militaristes. Quelques pièces théâtrales, sans grand succès. Plusieurs voyages et séjours entre Paris et la Belgique. S'adonne entièrement au roman d'aventures (cape et d'épée) et historique. Durant l'occupation devient rédacteur en chef du "Soir" (le Soir Volé) avec l'aval de l'occupant. Meurt en Allemagne, son titre d'Académicien lui aura été enlevé.


    Préambule :

    la Terreur fauve par Horace Van Offel, Albin Michel éd., 1922, 1 vol. broché, in-12 ème , 189 pp. couverture muette. roman d’expression française. Notice bibliographique in " Bulletin des Amateurs d’Anticipation Ancienne " N25, mars-juin 2001
    1ère  parution : 1922
    menaces idéologiques – la cité foudroyée – menaces  animales


    Synopsis :

    Une délégation de Balabares est attendue à Paris. Ces sauvages d’Afrique, plus proches de l’animal que de l’humain, ayant à leur tête  Ban-Bahour le généralissime, sont accueillis avec curiosité car ils sont censés exercer une grande domination sur les animaux qui les accompagnent. C’est dans ce contexte que Chabanes, un ancien journaliste et aventurier, présente au richissime Desjardies qui a de l’influence en haut lieu, le Père Paul Vierge. Ancien missionnaire,  il connaît les Balabares et s’en méfie. Souhaitant adresser une mise en garde aux autorités, l’ecclésiastique prétend que les Balabares représentent une menace terrible pour l’Occident. Lucile, la fille de Desjardies, fiancée à De Lixhe, est rattrapée par le charme exotique des Balabares qui séduisent aussi les Parisiens et qui mènent grand tapage dans les lieux à la mode :
    " Au fond, rien n’avait changé. Seuls quelques hommes attentifs s’apercevaient de la déplorable influence que ces étrangers exerçaient sur les mœurs. C’était une corruption certaine, lente et continue. Les journaux, les théâtres, les cinémas descendaient aux pires platitudes pour plaire à ces clients monstrueux. Un vilain goût de grossièreté envahissait les esprits. de jour en jour, la langue parlée et écrite se dégradait en un obscur et détestable jargon.(…) Les Balabares étaient maîtres de la ville. Le peuple indifférent subissait sans révolte leur odieux contact. Paris n’était plus qu’un champ de foire. Partout, sur les avenues, les places, les boulevards s’élevaient des baraques, des toboggans, des scenic-railways et des cirques. la foule se ruait aux spectacles que donnaient les dompteurs Balabares."
    Lucile succombe aux avances de Kali-Dhane le commandant en chef de la place, à sa philosophie de la nature et  suscite la  terrible jalousie de De Lixhe.  Lorsque se constitue la "Parti de la Proclamation des Droits de la Bête ", Lucile s’enfuit avec Kali-Dhane. Chabane, le Père Paul Vierge et De Lixhe se préparent à combattre les Balabares. Ils constatent une insécurité croissante dans les rues de Paris, liée à l’augmentation de la gent animale, de plus en plus féroce et primitive. :
    " J’ai aperçu moi-même un requin nageant entre deux eaux à hauteur du Pont-Neuf. Il y a une semaine, un crocodile est sorti du bassin des Tuileries et a mis en fuite toutes les bonnes d’enfant. A la suite des Balabares, les bêtes de la brousse ont envahi Paris. "
    De Lixhe défie Kali-Dhane en duel. Le Balabare se sert d’une guêpe pour gêner son adversaire et le transperce de son épée. De Lixhe mettra longtemps à s’en remettre puis, cherchant à nouveau querelle au ravisseur de Lucile, il se fait dévorer, semble-t-il, par des loups. La puissance des Balabares augmente.  Lucile, qui se rend enfin compte du danger qu’elle court, s’enfuit pour échapper à l’influence néfaste du Balabare. Elle rejoint le Père Vierge, Chabanes et, en compagnie de Denise, sa domestique, qui se mettent en sûreté sur la butte Montmartre pendant  que la ville est entièrement livrée aux exactions des animaux féroces. Finalement,  les Balabares opèrent un coup d’état : le gouvernement officiel de la France est renversé, les Droits de la Bête sont proclamés, et l’avilissement des Parisiens est de plus en plus perceptible :
    " A mesure que la soirée avançait, les nouvelles arrivaient désastreuses. Elles étaient apportées par ceux qui avaient pu traverser l’émeute. Paris était au pouvoir des Balabares. En moins d’une heure, ils avaient désorganisé toutes les forces dont le gouvernement disposait. Leurs armes ? les bêtes ! Elles étaient sorties par milliers des égouts et des antres où elles se tenaient cachées. Sans compter les fauves, on avait vu des serpents, des rongeurs, d’énormes crapauds, des nuages d’insectes (…)
    En très peu de temps, l’aspect de Paris était devenu invraisemblable. La boue, les immondices qu’on n’enlevaient plus, envahissaient tout. Les égouts vomissaient une répugnante odeur de pourriture et d’épidémie. Plus personne ne travaillait, se soignait, s’habillait, réfléchissait, espérait. Il ne restait qu’un peuple de vauriens, de mendiants et de parasites. (…) Rapidement l’espèce humaine se dégradait et retournait à un état qui ressemblait à l’état primitif comme l’extrême vieillesse ressemble à l’enfance. Au lieu de redevenir jeune, l’homme devenait extrêmement caduc, un singe, mais un singe de la famille paresseuse des lémuriens. "
    Dans l’Europe entière se produit la subversion. Partout les êtres humains régressent et les bêtes dangereuses se multiplient :
    " En Allemagne, l’invasion balabare produisit des effets encore plus extravagants. Depuis un an, tous les Prussiens couraient à quatre pattes et grognaient comme des cochons; les Bavarois imitaient les daims et les cerfs ; les Saxons portaient des muselières. On affirmait aussi que les Russes changeaient en ours, les Anglais en phoque et les Hollandais en castors. Les Belges se battaient entre eux. L’Italie s’était divisée en cent petits Etats gouvernés par des potentats fastueux et bavards. De l’Amérique, de la Chine et du Japon, on n’avait que des nouvelles très imprécises. "
    Les nouveaux maîtres proclament que l’économie sera uniquement végétarienne ou ne sera pas. la nature même semble en accord avec ces lois puisqu’elle envahit les rues de Paris :
    " Aux premiers jours de l’année, une nouvelle invasion menaça les ruines de Paris. Maintenant les plantes descendaient vers la ville. Une sève ardente montait au cœur des arbres. Les Tuileries et le Luxembourg devenaient forêts vierges. Partout, entre les pavés, les crevasses des murs, les lames des parquets, dans les caves, les monuments déserts, les maisons inhabitées, poussaient des herbes sauvages, des lierres désordonnés, des tiges folles, des vignes grimpantes, des fougères et des champignons. "
    Alors apparaissent les " Cavaliers Blancs " qui porteront des coups décisifs au Balabares.  L’opposition est enfin  apparue au grand jour, sous la direction de De Lixhe qui, loin d’être mort, a été le premier à reconnaître que les Balabares se servaient de la suggestion hypnotique  pour faire croire à la multiplication des animaux dans le monde entier. Au moment où Le Père Vierge est arrêté, torturé et mis en croix, les Cavaliers Blancs débarrassent la ville des Balabares en tuant Ban-Bahour et son âme damnée. Partout s’écroule l’état sauvage mais, plutôt que de renouer avec le système de gouvernement du passé, nos amis participent à la création de la Libre République de Montmartre :
    " Je propose plutôt de créer ici, sur la Butte, un petit Paradis Terrestre conscient et organisé. (…) Nous n’avons absolument pas besoin de fabriques, de conserves, de bottines, de complets-veston, de pièces détachées, de corsets et de papiers peints. Nous nous passerons également d’huissiers, de concierges, d’employés d’administration, de l’octroi, de financiers, de directeurs de théâtre et d’agents de change. Au lieu de construire une Rome agressive, construisons une Rome défensive où quelques rares élus seuls pourront entrer. "
    Un récit tout en finesse et ironie dont les idées fusent comme des étoiles filantes. Les critique des citoyens abêtis, des mœurs sauvages et de la modernité en font une œuvre réactionnaire mais intelligente, exploitant au mieux le concept cataclysmique
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