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  • La Fin Du Quaternaire

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Yvon HECHT

    Parution : 1988

    Thème : épidémies, invasions d’insectes


    Sur l'auteur :



    Préambule :

    La Fin du quaternaire par Yvon Hecht, Hachette éd., 1961, coll. «Le Rayon fantastique», 1 vol. broché , in-12ème, 247pp. couverture illustrée par Forest. roman d’expression française
    1ère parution: 1961 (en 1988 apparut un volume remanié et augmenté : «la Fin du quaternaire … et la suite», Encre éd., 1988,   1 vol. broché, in-8 ème , 251pp. couverture illustrée par Olivier Troude.
    épidémies – invasions d’insectes


    Synopsis :

    Sous forme de journal, les événements sont relatés par différents protagonistes. Le Docteur Nathan, gynécologue est le premier à se trouver en contact avec l’horreur : un bébé que la jeune femme qu’il vient d’accoucher a mis au monde :
    " Je le regardais. Si je n’avais pas su son origine, j’aurais pu croire qu’il s’agissait d’une larve blanchâtre de hanneton ou de papillon tropical mais aux dimensions géantes ; une cinquantaine de centimètres sans doute. Les bourgeons dorsaux me semblèrent moins importants qu’à première vue. Les annelures étaient agitées par un flux interne. J’apercevais la tête. Contrairement aux larves communes, les yeux étaient clos. Une fine membrane, la paupière ( ?) les recouvrait. Des mandibules fonctionnaient devant l’orifice buccal, humecté par un liquide assez épais.
    A cette vue, il appelle son collègue Bovotny qui était déjà au courant car, selon lui, de nombreux accouchements provoquent l’existence de monstres. Une lésion des gènes aurait crée une mutation régressive. Les mises au monde des monstruosités augmentent continuellement. Déjà des journalistes signalent, ça et là, l’apparition d’insectes géants.
    Le deuxième témoignage provient de Vertin, chef des informations d’Express matin, et de Debroux, journaliste. Partout dans le monde, des foyers d’insectes s’attaquent aux récoltes. Les savants sont inquiets : ils sentent se profiler une menace abominable pour l’espèce humaine :
    « Songez que l’être larvaire (que la femme a engendré) ressent peut-être l’acte d’amour, la colère, la joie et que tout s’imprime dans ses jeunes tissus. Maintenant un parasite a pris sa place. Peut-être par un simple phénomène d’osmose, par une stase d’accoutumance au milieu, la larve qui naît conserve-t-elle aussi dans sa mémoire le jeu des sentiments et des passions humains. Rassemblez maintenant ces deux données : civilisation des insectes et mémoire fœtale : vous aurez à une puissance inconnue le développement d’insectes monstrueusement adaptés et riches.
    »
    En Inde, les insectes sont sacralisés et certains fanatiques se disent leurs serviteurs, s’opposant par là à l’ordre officiel qui  est d’éradiquer sans pitié tout insecte nouvellement né.L’infection progresse pour tous les mammifères : le bétail mettant bas, les insectes se reproduisent à une cadence accélérée, acculant l’Orient à la famine :
    "J’aurais voulu la saisir par les épaules, lui parler de fraternité universelle, de l’élan de générosité de tous les peuples riches quand ils apprendraient la situation effroyable de l’Inde, mais je savais que l’épidémie avait gagné déjà l’Europe et l’Amérique et que demain peut-être, la barbarie, la misère l’effroyable cyclone d’un destin ironique et vengeur égaliserait sans doute toutes les nations dans le dénuement. "

    Bientôt le pullulement des insectes est tel qu’ils se lancent à l’assaut des villes humaines, sources de nourriture. La lutte se durcit entre les hommes et les insectes qui ont pour eux l’avantage du nombre :
    " La rue était envahie d’un moutonnement. C’étaient des milliers d’insectes qui avançaient, énormes fourmis en cohortes,  serrés, tassés, comme un ruban indéfiniment long et lent. "
    Leur arme est une sorte de sérosité vénéneuse dont l’attouchement provoque une paralysie des nerfs. Avec la guerre, émerge une nouvelle catégorie d’êtres, les collaborateurs ou humains esclaves des insectes qui cohabitent avec eux en des complexes souterrains à la structure de fourmi-lières. En certains cas, il leur arrive même de leur servir de nourriture. :
    " Dans chaque niche, il y a un homme ou plutôt une gelée d’hommes. Les os ont été ou disloqués totalement ou, plus vraisemblablement, liquéfiés. On reconnaît le visage ou la main, mais les contours sont flous, étalés ; des yeux clos se plaquent sur le visage distendu et mou (…) et dans cette chair informe une petite larve respire ".
    Les hommes, par hasard, feront la preuve de l’intelligence des insectes en mettant la main sur des cartes topographiques annotées, décrivant des plans d’invasion de territoires humains en France ou en Espagne. Les humains perdent pied peu à peu alors que les insectes, sapant les fondations des villes, en provoquent leur chute.L’espèce humaine semble condamnée. Les insectes, qui non seulement se multiplient mais croissent en taille, adoptent une stratégie leur permettant de saper les fondations et de détruire tous les grands centres urbains, gardant un quota restreint  de villages et leurs habitants comme réservoir de main-d’œuvre.
    La nature même s’est transformée. Des fougères géantes, des prêles, qui poussent plus drues ramènent l’humanité, ou ce qu’il en reste, à l’ère secondaire.Néanmoins, tout le monde n’a pas abdiqué.
    En Europe, de rares centres scientifiques secrets ont trouvé une arme efficace issue de ces fougères mêmes : l’utilisation de phéromones et d’indicateurs olfactifs qui modifient le comportement des insectes, détournant leur agressivité contre ces derniers.Ainsi émerge, hormis le groupe des savants bientôt enrôlé dans la lutte,  un meneur d’exception : Kloppenbourg. Celui-ci instaure un système social autoritaire, satisfaisant à la fois son goût du pouvoir et sa volonté de mener les hommes, ou ce qu’il en reste, hors de la nasse. Tous plient devant lui. Il obtient d’ailleurs des succès appréciables dans l’utilisation de ces phéromones, faisant se battre entre eux termites géantes ou fourmis empoisonnées :
    «Antennes vibrantes, plusieurs milliers de fourmis avançaient sur le chemin de la nourriture balisé par l’hélicoptère. D’autres groupes se précisaient, suivant les aspérités du terrain. La terre se recouvrait peu à peu de ce tapis vivant, brunâtre qui oscillait dans sa marche. En observant mieux l’invasion de ces barbares, on devinait qu’il ne s’agissait pas d’une ruée indisciplinée.
    Des insectes en serre-file, tout le long du ruban, empêchaient toute dispersion, toute velléité de s’ébattre ou de musarder. Le flot était compact, les antennes de chacun palpaient le corps du précédent et la cadence de progression était rythmée par des éclaireurs dont les premiers parvenus au pied des tours, se déployaient comme pour les encercler.»
    Vivant dans un camp retranché, les derniers combattants ont fort à faire pour vaincre non seulement les insectes, mais aussi les collaborateurs, les traîtres, les défaitistes et les agitateurs de tous poils qui contestent son autorité. Même certains savants, dont Bolzinsky, trouvent que Kloppenbourg prépare la mort totale de la biosphère.
    Partant de l’idée que les insectes entretiennent une relation vitale avec les plantes à fleurs, il recrute et donne l’ordre à tous ces agriculteurs improvisés de commencer à raser les angiospermes, afin d’éradiquer les ennemis, mais condamnant consciemment à la famine le restant des humains. Sans oublier qu’une nouvelle religion, la « la Fraternité blanche » prêche l’équilibre d’une vie ou insectes et humains vivraient cote à côte. Sans oublier qu’un couple, qui a rompu les amarres avec la société autoritaire, se présente comme les nouveaux Adam et Eve d’une humanité régénérée…
    « La Fin du quaternaire (… et la suite) », en une série de tableaux et de relations faites par les divers protagonistes, multiplient les points de vue pour mieux faire saisir au lecteur l’étrangeté et la radicale transformation des sociétés, menacées de l’intérieur même par leur propre descendance dans laquelle elles ne se reconnaissant plus.
    L’adoption d’une telle composition augmente l’effet de vraisemblance mais provoque aussi un désagréable sentiment de rupture, accentué par les ajouts et remaniements successifs d’une deuxième mouture ou les positions philosophiques de l’auteur prennent le dessus sur le romanesque, sans pour cela être davantage convaincantes.
    En bref, un livre daté et obsolète qui n’a pas le souffle des «Furies», par exemple (voir ce titre).


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