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  • La Fête Aux Corbeaux

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Jean PAULHAC

    Parution : 2001

    Thème : Adam et Eve revisités


    Sur l'auteur :

    (-2011) Ecrivain français. D'abord professeur d'éducation physique. Docteur en psychologie. Monte un cabinet privé. Quelques essais théoriques sur l'éducation et la psycholoigie. Attiré apr l'écriture. Publie des romans policiers (Série Noire), de la SF (Denoël) et collabore à des pièces radiophoniques (le "Commissaire mène l'enquête").


    Préambule :

    La Fête aux corbeaux par Jean Paulhac, Cavalier Vert éd., 2001, coll. « Futur Fiction Fantastique », 1 vol. broché, in-12 ème , 130 pp. couverture illustrée par Gilles Taburiaux. roman d’expression française
    Adam et Eve revisités


    Synopsis :

    Lago le braconnier, simple d’esprit et autiste doué en calcul mental, est le seul survivant, ou presque, de la catastrophe nucléaire., La « bombache », selon son expression, a vidé le petit village dans lequel il végétait en marginal méprisé ou moqué. Les uns ont passé de vie à trépas : les cadavres qu’il rencontre sans émotion apparente en témoignent. Les autres sont partis aller mourir plus loin.
    Dominant sa timidité et sa crainte, muni de son intuition et d’un instinct sûr, il s’apprivoise lentement à la vie. Avec  son copain « l’Idiot » et après une phase de maladie due aux radiations, ils se payent du bon temps à côté de ceux qui, comme le gros fermier Bernard, n’ont pu se faire à la catastrophe et qui finissent par se pendre.
    Un couple de clochards en provenance d’une banlieue proche croise les vies de Lago et de l’Idiot :
    « Ils attendirent le jour et partirent, poussant leur petite voiture. Ils traversèrent des ruines, qui semblaient se restaurer sur leur passage, comme un film passant à l’envers.
    Cependant, même les maisons intactes qu’ils rencontraient dans leur marche erratique n’étaient habitées que par des cadavres,à tous les degrés de décomposition, certains déjà réduits à l’état de squelettes propres, prêts à la quasi-éternité du minéral, tandis que d’autres semblaient tenir encore désespérément à leurs chairs pourries. »

    L’homme sera immédiatement tué par Lago qui s’appropriera sa femme pour un certain temps. La vie a plutôt des bons côtés après la « bombache » ! Sachant se repérer dans les bois environnants, les débiles se nourrissent des produits de la chasse jusqu’au jour où Lago poussera une pointe vers le « Château », un édifice imposant  dont il s’était fait éjecter jadis par le garde-chasse. Une surprise de taille l’y attend, celle de la jeune et jolie Emma, abandonnée par ses parents parce que simple d’esprit. La méfiance de Lago fond comme neige au soleil. Il ressent tout de suite de l’amour envers Emma sans qu’il puisse mettre un nom sur ce sentiment nouveau :
    « Tout de même Emma surprit Lago après l’amour, en se mettant à pleurer doucement. Il sentit les larmes couler sur ses mains et s’étonna : - Tu pleures ? Tu n’es pas contente ?
    - Si je suis très contente. Trop, même, et c’est pour ça que je pleure. Je suis un peu idiote, non ? C’est parce que je t’aime. Papa et maman sont gentils mais je sais qu’ils ne m’aiment pas. Et toi, est-ce que tu m’aimes ?
    Lago sentit quelque chose en lui qui fondait comme la neige au soleil. Il serra très fort Emma dans ses bras. – C’est la première fois qu’on me dit qu’on m’aime. L’Idiot il m’aime bien,je le sais et je l’aime bien, mais ce n’est pas la même chose.  Il se mit à pleurer et il trouva ça très bon. Ils se tinrent longtemps enlacés, bouche contre oreille, se disant des choses que personne n’aurait pu comprendre. »
    Heureux, il réside  au Château jusqu’à ce que l’Idiot le rejoigne pour lui dire qu’un groupe de survivants  qu’il appelle « les Sauvages » a investi le village en y semant désordre et panique. Lago décide de s’en rendre compte par lui-même.
    Parmi eux, il retrouve Coco, un ancien paralytique et poète à ses heures qui l’incite à prendre le pouvoir pour donner une structure sociale viable à ce groupe qui, autrement, continuerait à s’entredéchirer :
    « Je pense qu’il faut profiter de la situation pour faire une religion nouvelle. De toute façon, il en faut une. Un village sans prêtre, sans religion, c’est comme un pompier sans sa lance à incendie.
    -Ou sans casque, ajouta l’Idiot.
    -Il faut de grands principes, dit Coco. « Tu ne tueras point ».
    -C’est pas nouveau, dit Lago, j’ai toujours entendu ça. Mais, les poulets, les canards, les veaux, tu les mangeras vivants, tout crus ? Ou alors tu mangeras que des pommes de terre, des poireaux et tu n’auras plus de bon sang dans les veines.
    -Bon, je rectifie : ‘Tu ne tueras que pour manger.»
    -Alors, dit l’Idiot, le sauvage qui tue un bonhomme pour le manger, il aura le droit ?
    Coco confessa, après réflexion
    -Je n’y avais pas pensé. Il n’y a pas de religion parfaite. Disons : « Tu tueras le moins possible ».
    -Et les chasseurs, demanda Lago inquiet, ils auront le droit de chasser, dans ta religion ?
    -Pas s’ils tuent pour le plaisir. Il faut qu’ils tuent sans plaisir.
    -C’est dur, ta religion, soupira Lago. »
    Après une courte réflexion – il n’est pas doué pour les longues réflexions- Lago y consent, faisant de Coco son éminence grise et de l’Idiot son Capitaine de la gendarmerie.
    Il lui faudra encore éliminer des rivaux, des forts en gueule, en les subvertissant,  chacun par son point faible.
    La route du pouvoir enfin libre, la vie s’organise dans la bonne humeur jusqu’à l’ultime menace dont Emma fait les frais. Un groupe de gitans, qui survit dans les bois, viole la douce jeune fille et veut faire régner la terreur dans le village. Avec l’appui de ses concitoyens, le chef Lago se venge des gitans à coups de chevrotine puis incendie leurs roulottes.
    Le récit se termine en apothéose : une montée brutale des eaux fait se réfugier la petite société (y compris les animaux) au château, dernier bastion solide dans un univers devenu liquide. Bien plus tard, les eaux s’étant retirées, le personnage de Lago, enjolivé, mythifié sera considéré comme un père fondateur, un nouveau Noé d’une humanité nouvelle.
    L’épopée terrestre de Lago et de ses amis est prétexte, dans ce roman d’initiation et de formation, à faire émerger de ces êtres défavorisés un sentiment d’humanité qui leur ouvre la porte à la plus haute sagesse spirituelle. Une réussite incontestable.


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