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  • La Derniere Aube

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Paul BERNA

    Parution : 1974

    Thème : menaces cosmiques, la nouvelle glaciation


    Sur l'auteur :

    (1908-1994) pseudonyme de J.M.E. SABRAN. Ecrivain populaire français. Après divers métiers, entre aux éditions G.P. où travaille déjà son frère Guy SABRAN comme illustrateur. Il produit des séries de romans pour enfants et adolescents. Ecrit également de nombreux romans policiers, ainsi que de la SF. .Collabore à la collection Signe de piste. Grand pix de la littérature policière.


    Préambule :

    la Dernière aube par Paul Berna, éd. G.P., coll. " Grand Angle ", 1974, 1 vol. broché, in-12ème, 220pp. jaquette illustrée. roman d’expression française
    1ère éd.: 1974.
    menaces cosmiques – la nouvelle glaciation


    Synopsis :

    Sept adolescents défavorisés ou en rupture de ban avec la société,  s’apprêtent à vivre une grande aventure. Le centre d’accueil qui les héberge leur propose une virée à cheval, dans des conditions difficiles, qui devra les amener dans le sud de la France, en Languedoc, par les Cévennes et la Lozère.
    Sous la conduite de Stève, Billie, Josette, Claris, Robin et Christian, ainsi que Raphaël, vont vivre une épopée sans se douter de ce qu’elle leur réserve, au bout d’un trajet à caractère initiatique. Car une comète, appelée Kryla, devrait croiser l’orbite terrestre cet été-là et l’on prédisait de par le monde de fâcheux événements, sans que cela n’entame en rien la détermination de vivre " à la dure " de la part de nos héros. L’ambiance du groupe n’est pas franchement gaie et l’agitation inaccoutumée des automobilistes, lorsqu’ils leur arrivent de couper des nationales, est de mauvais augure. Les gens se déplacent en masse, peut-être effrayés par la comète:
    " l’apparition de Kryla ne justifiait donc qu’à demi la frénésie collective qui s’était emparée des foules citadines, les avait lancées sur les routes, dans toutes les directions . Peut-être fallait-il chercher ailleurs l’origine de ce malaise, dans l’humanité même de cette fin de siècle, d’abord endormie, puis submergée par une vague de progrès qui l’avait dépouillée peu à peu de sa véritable force morale... "
    Nos amis continuent de cheminer ainsi, avec leurs petits soucis personnels, en s’endurcissant au fur et à mesure de leur avancée. Monsieur Anglade, le directeur de leur centre, leur a même préparé une position de repli en faisant appel à l’un de ses vieux amis, Marc Peyrolles, qui habite une ferme isolée près de Mende, l’Hospitalou d’Ajenc, laquelle pourra leur servir de base arrière en cas de problèmes.
    Or, des problèmes, il allait y en avoir! La comète se rapproche et se fait de plus en plus inquiétante: " La tête de Kryla, un noyau d’or entouré d’une chevelure de flammèches et d’aigrettes, touchait déjà un horizon crénelé formé dans le sud-ouest par les montagnes du Quercy et l’arrière-plan plus ténébreux des Pyrénées. Elle déployait en arrière une fantastique écharpe lumineuse qui s’incurvait sous la voûte du firmament, frangée à sa base par des ondulations, des frémissements de draperies multicolores, pourpres, roses, dorées, violettes, ou d’un bleu-vert très délicat, comme celles des grandioses aurores polaires. Tout au bout, ce flamboiement s’effilochait peu à peu en laissant de pâles traînées vaporeuses à travers lesquelles on voyait scintiller de nouveau les constellations. L’extrémité de la queue commençait à se détacher de l’horizon nord-est barré par le massif alpin. La nuit noire, une belle nuit d’été, remontait lentement dans ce coin de ciel. "
    Les gens qu’ils rencontrent deviennent de plus en plus agressifs et ceci les incite à rester sur leurs gardes. Stève finit par convaincre ses compagnons qu’une solution sage, pour résister à une sécheresse de plus en plus forte, serait de faire un arrêt chez Marc Peyrolles. Celui-ci les attend, heureux d’accueillir dans sa solitude des jeunes aussi débrouillards et sympathiques. Il leur fait visiter sa demeure et leur montre les possibilités offertes par des caves et des souterrains jadis utilisés par les templiers. A l’aube du 2 août, date à laquelle la comète se rapproche le plus de l’orbite terrestre, l’ambiance se détériore. L’aube n’est pas celle d’un jour d’été. Soudain, c’est le cataclysme:
    " La coupole jaune recouvrant la terre venait d’éclater comme une bulle au-dessus de l’horizon, dévoilant un pan de ciel très noir, piqueté d’étoiles. Les lèvres de cette plaie béante se distendaient à vue d’oeil, ourlées d’une lumière bouillonnante qui s’effilochait en draperies multicolores, animées d’un mouvement spasmodique. Le froid de l’espace interstellaire se ruait par cette ouverture à la même vitesse que Kryla dans sa course aveugle. "
    La comète, dans sa course, avait arrachée une partie de l’atmosphère terrestre. Le froid mortel de l’espace s’abattit à l’instant sur la Terre, congelant immédiatement l’ensemble du monde vivant. S’étant réfugiés in extremis avec leur hôte au fond des souterrains, descendant de plus en plus bas pour échapper à l’étreinte mortelle du froid, les adolescents survivent. Leur situation apparaît intenable. Par manque de vivres, ils seront obligés de remonter en surface pour y constater un spectacle d’horreur : du ciel totalement noir, même en plein jour, tombe une neige drue qui ensevelit le paysage dans un linceul blanc.
    Lorsque Marc Peyrolles meurt de froid, Steve ne se décourage pas. Meneur naturel, il oblige les autres à quitter l’abri de la ferme, à avancer dans l’obscurité vers le seul salut possible: la direction du sud. S’étant fabriqués des skis, et prenant appui pour dormir dans quelques villages silencieux, ils avancent lentement et s’habituent à l’horreur quotidienne:
    " Ils aperçurent les premiers cadavres à l’entrée de Sainte-Enimie, dans la lueur jaune des falots balancés par les skieurs. Des gens débraillés assis le long du trottoir, écroulés en longue file à la porte d’une épicerie, ou dressés comme des figures de cire derrière une vitrine étoilée de givre, les yeux fixes et la bouche ouverte, pétrifiés sur place dans leur dernière attitude. "
    A un moment donné, ils suivent le couloir des gorges du Tarn dont la route, encombrée de voitures enlisées dans la neige avec leurs cadavres à bord, devient de plus en plus difficile à pratiquer. Stève, après avoir découvert Manuel, un agent d’entretien de la SNCF encore vivant, décide de continuer  la route en déblayant le terrain à l’aide d’un bulldozer remis en état par Manuel. La température augmente au fur et à mesure que les éléments se stabilisent et bien qu’il ne fasse pas encore jour, à la neige succède la pluie. Nouveau péril. Des trombes d’eau s’abattent et, sous peine d’être noyés ou en proie aux épidémies qui ne manqueront pas d’éclater, il leur faut progresser sans trêve. Le bulldozer est bientôt oublié. C’est à pieds, avec leur sac à dos, qu’à bout de force ils continueront leur chemin. A la limite de l’épuisement, ils suivent les traverses du chemin de fer vers Béziers, s’attendant à trouver un climat meilleur dans le sud, vers la mer. Mais à la sortie d’un tunnel,  nouvelle déception. Ils aperçoivent  avec horreur:
    " Une mer couleur de boue dont la surface étincelait faiblement sous le ciel blême. Elle était toute proche et puait horriblement. Ses molles ondulations poussaient un énorme bourrelet d’épaves contre le nouveau rivage. Il pleuvait moins, mais le plafond nuageux restait aussi opaque et la ligne d’horizon à peine visible se perdait dans cette grisaille. On apercevait çà et là des pitons dénudés, quelques villages émergeant comme des îlots, des clochers, des cheminées d’usine qui jalonnaient le territoire englouti et, très loin, les plus hautes maisons d’une grande ville qui semblait perdue au large.
    -C’est Béziers! bégaya Manuel. Et voilà tout ce qui reste du Bas  - Languedoc. "
    La catastrophe est donc universelle. Au moment où ils abandonnent tout espoir, ils rencontrent un groupe de survivants retranchés dans des H.L.M. sous la férule d’un individu qui s’intitule " le général " Caroube et qui compte remettre en route l’embryon de société ainsi constituée en y insufflant les fantasmes d’une organisation sociale fondée sur la loi du chef. Si Manuel consent à rester en ce lieu, Stève et ses compagnons refusent de se plier à une structure féodale. Ils reprennent la route, vers le nord cette fois - ci, et en hauteur, sur les pentes abruptes de la Valdonne, ils espèrent découvrir, maintenant que le temps s’améliore et qu’un bout de ciel gris apparaît, de nouvelles raisons de vivre.  Des idylles se sont nouées entre les garçons et les filles, êtres nouveaux dans un monde nouveau où la vie , malgré tout, persiste:
    " Tu as trouvé quelque chose? dit-il en accourant. Elle écarta l’herbe brûlée et lui montra son trésor : une mince touffe de graminées d’un vert éclatant qui commençait à remonter par-dessous l’humus. Au milieu, le bijou le plus fabuleux du monde : une minuscule fleur rouge à six pétales qui rayonnait faiblement dans le jour gris. "
    " La dernière aube " est un roman pour adolescents ni puéril ni fade. Des caractères trempées, un style sans défaut, une description terrifiante des épreuves qui attendent les héros, font de ce roman une oeuvre rivalisant avec les plus grandes du genre.


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