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  • Homo Potens

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Michel GUERMONPREZ

    Parution : 1961

    Thème : menaces et guerres nucléaires, fins du monde, fins de l’humanité


    Sur l'auteur :

    (1923-) Fils de pharmacien. Médecin spécialisé dans l'homéopathie. Chargé d'enseignement. Fondateur du Centre d'Etudes Homéopathiques du Nord. Auteur de plus de 400 article sur le sujet et nombreuses interventions dans ce domaine.


    Préambule :

    Homo Potens par Michel Guermonprez, éd. du Scorpion, coll. « Alternance », 1 vol. broché, in-12 ème , 255 pp. couverture muette. roman d’expression française
    1 ère  parution : 1961
    menaces et guerres nucléaires – fins du monde, fins de l’humanité


    Synopsis :

    Julien, chef de la CER (Calculs-Etudes-Rationalisation) fait grise mine quand sa femme Isabelle accouche d’un monstre atteint d’agranulocytose, un manque de cellules dans la moelle épinière :
    « L’innommable chose qui gisait entre les draps avait cinq jours. Jamais on n’avait vu un bébé comme David. La face dessinait une espèce de triangle. Un front gigantesque, démesuré l’envahissait aux trois quarts. La peau en était tendue, fine mais terne, d’un gris très sale évoquant la souris mais certes nulle peau humaine. Ce front saillant surplombait directement des yeux minuscules et sombres, sans éclat. (…) Le menton aigu fuyait en retrait, dessinant la pointe acérée du triangle ; dessous se devinait sous le bavoir un cou grêle de poulet plumé. »
    Selon le professeur qui a accouché Isabelle, partout dans le monde, naissent des enfants déformés.  Pour Ambroise, le Philosophe, père de la jeune Edith et ami de Julien, bien que l’origine de la malformation restât énigmatique, elle signe indéniablement l’émergence d’un être nouveau et une ère de déclin pour Homo Sapiens. Ce nouvel être, baptisé Homo Potens, le remplacera. En attendant, le fils de Julien s’appellera David et sera élevé en compagnie d’Edith.
    Partout, de par le monde, l’angoisse monte chez les femmes. Des névrosées, des désaxées, des débauchées, des femmes stérilisées et pour finir des femmes suicidées, constituent les prémisses de la fin.
    Homo Potens qui ne survit qu’en petit nombre, souffre d’apathie et d’un manque total d’empathie. Ambroise prophétise qu’Homo Potens – un pur cerveau- deviendra l’être parfait, rationnel et froid qui permettra à une nouvelle humanité de progresser. Pourtant, le tableau clinique n’est pas réjouissant : David porte une tête énorme, des membres de gringalet, ne manifeste ni gaîté, ni émotion, ni tristesse. Il s’affole au moindre courant d’air, la plus petite douleur physique le fait hurler.
    En grandissant, il révèle encore plus son originalité ; il ne joue pas, manifeste une suprême indifférence à toutes les situations, connaît d’avance la réponse à tous les problèmes, répond à toutes les questions. Il se conduit comme si la culture humaine était innée en lui. Célébrés à l’égal des dieux par les autres humains, les Potens montrent aussi de surprenantes faiblesses car ils sont incapables de la moindre initiative, sans aucune motivation ils n’agissent que sur demande.
    David, vue son infaillibilité, trouvera place au CER, auprès de son père. Tout naturellement les Potens ont pris les leviers de commande, puisque les Sapiens se raréfient et sont peu fiables. L’infrastructure des villes se modifie, l’économie se rationalise, les guerres entre les peuples disparaissent. L’atome règne sans partage au plan énergétique.
    Les entrevues régulières d’Ambroise et de Julien mettent en avant les insuffisances de ce progrès car faute de motivation, l’exploration spatiale a pris fin. L’humanité semble stagner. Les femmes ne se remettent pas de leur déchéance : Isabelle se drogue à la « suggestine » qui abolit la mémoire. De son côté, Edith se livre à des expériences sentimentales sur David pas franchement concluantes.
    Un soir, David veillant au CER, on lui annonce qu’un super-tanker atomique dont l’automation a été rompue, menace le port de Marseille et au-delà, la France entière, d’une désintégration en chaîne. Il est le seul en mesure d’arrêter le désastre. En un délai extrêmement court, il devra se rendre en voiture à Marseille, conduit par Edith.
    Il n’y arrivera jamais puisqu’en cours de route, Edith se livre sur lui à une approche sexuelle ce qui trouble David à un point tel qu’il tombe en catatonie, entraînant avec lui tous ses frères de race auxquels il est lié par télépathie :
    « David gisait crucifié. Parfaitement immobile. Mort, sans doute, pensa Edith. (…) les orbites du Potens n’avaient jamais été si grandes, mais elles brillaient de l’éclat blanc nacré des yeux révulsés, sans regard. Des yeux de porcelaine. Le reste des traits  se perdait dans les traînées de boue brune (…) La bouche était un rictus saisi dans sa torsion, bloqué dans une grimace de souffrance. »
    En retournant vers Paris avec David, Edith apprend de Julien qu’un plan du dernier secours vient de se déclencher : une caravane de camions puissamment blindés se porteraient à leur rencontre et ensemble, ils tenteraient de gagner un abri sûr prévu de longue date, dans les Alpes.L’explosion de Marseille détruit progressivement tous les centres urbains, et toute vie organisée, en se propageant vers le nord :
    « Paris sera atteint au plus tard à dix sept heures. L’orage magnétique détraquera toutes les commandes sur son passage à peu près aux mêmes heures. Chaque centre industriel sera détruit, projettera un nouveau nuage radioactif et un nouvel orage. Tout ira très vite (…)  Il y a, vous le savez, quatre dangers majeurs : les retombées de toutes sortes, la chaleur, le sol pollué, et les explosions. »
    La caravane, qui génère un tunnel protecteur électromagnétique, observe autour d’elle les effets de la déflagration universelle. Le monde extérieur s’est transformé en un enfer radioactif  tandis que David meurt en se liquéfiant littéralement
    « En une seconde, David s’offrit nu. C’était une saucisse translucide ; on évoquait aussitôt par contraste, son étonnante maigreur d’autrefois. Le liquide avait tout envahi, effacé formes et plis, creusant seulement aux aisselles, aux aines et aux coudes, de très profonds sillons où les peaux rapprochées avaient macéré. Le même jus que des lèvres éclatées en suintait, avec par endroits, des reflets moirés ou verdâtres. L’odeur s ‘était répandue, tout à coup renforcée ; elle devint à la fois écoeurante et piquante. Julien chercha les mains, les pieds : quatre moignons informes qui collaient aux draps, quatre cachets de cire glauque qui scellaient au lit le corps défait de David. »
    Les camions atteignent leur but, un abri blindé sous une montagne, alimenté en eau par une retenue naturelle. Avant d’y pénétrer, les rescapés de l’atome doivent se soumettre au rituel strict de la décontamination. A l’intérieur, la vie a été réglementée selon la logique des Potens.
    Ambroise,  analysant les événements, constate la faillite du machinisme et défie l’autorité de Dix-Sept, le Directeur de l’abri. Au bout de peu de temps, deux factions naissent, les Bleus, qui espèrent sortir rapidement à l’air libre où une pluie continuelle ravage les terres et les Rouges qui souhaitent rester en sécurité à l’intérieur de l’abri malgré la menace que ferait peser sur eux une rupture du barrage.
    Un berger, qui a survécu dans ses montagnes, se présentant aux portes extérieures, annonce à Dix-Sept que la vie est redevenue possible à l’air libre. Julien s‘est porté volontaire avec son groupe pour vérifier les dires de l’homme et laisse Ambroise seul face à Dix-Sept. Les deux mentors entrent en lutte ouverte. Dix-Sept, qui menace de faire sauter l’abri, sera tué par Ambroise ce qui permettra aux quelques Homo Sapiens survivants de rejoindre Julien.
    Un roman peu courant qui montre des qualités d’imagination, un sens de l’intrigue  et des rebondissements,  gâché, hélas ! par une logorrhée moralisatrice et métaphysique continuelle, portant sur le rôle du machinisme et la malveillance de la technologie.


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