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  • Bansaï

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : PARA BELLUM

    Parution : 1908

    Thème : guerres futures 1, péril jaune et guerres de races


    Sur l'auteur :

    (1871-1935) Pseudonyme de Heinrich Ferdinand GRAUTOF. Ecrivain et historien allemand, éditeur, journaliste. Connu essentiellement pour deux ouvrages de guerre future: "Armageddon 19 - 1907), relatant un conflit conjectural entre les Etats-Unis et l'Allemagne au profit de la Russie,  et "Bansaï" (réf. le site "SFE, Encyclopedia of science-fiction)


    Préambule :

    Bansaï par Para Bellum, éd. Nilsson, 1908, 1 vol. broché, in-12 ème , 329 pp. couverture illustrée par Deconde. Préface d’Albert le Boulicaut. roman d’expression allemande.
    1ère  parution : 1908      titre original : Banzaï
    guerres futures 1 – péril jaune et guerres de races


    Synopsis :

    Par traîtrise et ruse, utilisant toutes sortes de  camouflages, la guerre n’étant même pas déclarée, les Japonais frappent les Etats-Unis. Leurs flottes d’invasion, supérieurement coordonnées, se dirigent selon trois axes ; d’abord la prise de Manille et des Philippines pour priver l’adversaire de son point d’appui ; ensuite, l’invasion par voie de terre de la côte ouest, à partir de Seattle et San Francisco ; enfin la destruction totale de la flotte américaine de l’amiral Sperry qui tombera dans un piège. Se déguisant en un innocent navire de commerce, le «Kanga-Maru» canonne le «Mindoro», l’envoyant par le fond. D’autre part, la baie minée empêche les Américains d’approcher de Manille.
    Avec l’aide des Anglais, qui leur offrent des bases stratégiques, les Japonais poursuivent leur avance. L‘invasion de l’intérieur du territoire américain a été rendue possible par l’activation d’une cinquième colonne, représentée par tous les immigrants jaunes (Japonais, Chinois, Coréens, etc.) qui, sous le dehors d’innocents travailleurs, ont préparé avec application l’attaque. Tous ces Jaunes confondus en une seule race de «Mongols» travaillent dans le même élan à la destruction de la puissance occidentale :
    « Le mardi 9 mai, il y avait sur le territoire américain cent soixante-dix mille hommes de troupes japonaises. Au nord, la ligne des avants-postes ennemis suivait la frontière est des Etats de Washington et d’Orégon. Elle s’avançait vers Idaho au sud, se tenant toujours à quelques milles de la voie ferrée du réseau de l’Orégon qui servait à relier entre elles toutes le garnisons ennemies. A Granger, bifurcation de la ligne à voie étroite de l’Orégon avec l’Union Pacifique, l’occupation japonaise dépassait le dernier bastion est, garni , la semaine suivante, d’une forte artillerie de campagne, et s’avançait plus avant vers le sud, le long de la chaîne Wahsatch-Mound. Les troupes traversèrent le grand plateau du Colorado, s’étendirent sur les hauteurs de l’Arizona et atteignirent enfin les frontières du Mexique par Fort-Bowie. »
    Les centres de communication sont soudainement investis, les nœuds ferroviaires neutralisés, les communications interceptées. Profitant de l’effet de surprise et d’un immense brouillard, les Japonais pénètrent au cœur du pays par la rade de San-Francisco. Polis mais sans pitié, ils déclarent n’arrêter leur avance que si les Américains reconnaissent leurs nouvelles possessions. Ceux-ci, dont les armées sont éparpillées aux quatre coins de l’immense pays, munies d’armes vétustes et de munitions non fiables – essentiellement par manque de moyens financiers dus à la trahison des membres du Congrès-, sont malmenés par la diplomatie anglaise. Malgré tout, les soldats tentent de faire front, héroïquement. Rassemblant une troupe motivée, le général Winstanley, se dirige vers la ville de Corpus Christi (quel symbole!) où devra avoir lieu l’affrontement final, la «bataille des Montagnes Bleues » :
    « Là-bas, l’enfer était déchaîné. Devant Hilgard et entre ses maisons, les régiments se précipitaient à l’assaut. Ils entraient dans la fournaise au milieu des grondements des pièces de campagne qui ébranlaient l’atmosphère. Ils entraient, poussant leurs « hourras » et passant sur les blessés enchevêtrés dans les lacs formés par les fils de fer. Ils entraient par les brèches qu’ouvraient devant eux les projectiles qu’ils lançaient à la main. Que leur importait de laisser tomber, dans les sillons sanglants, les armes qu’ils avaient traînées avec eux ! La batterie de gauche, placée dans les premières maisons, la batterie de droite et les deux redoutes de devant les barricades ne tomberont-elles pas entre leurs mains ? Le flot sombre roulait toujours… Impossible, maintenant, d’aller plus avant. A la hauteur des maisons, un bataillon se fait, en vain, massacrer devant la barricade qui fermait la rue. Dans ce cercle de mort où, de toutes les ouvertures convergeaient les balles de l’ennemi, les assaillants reprirent, un moment, haleine. »
    A New York, c’est l’affolement. La bourse s’effondre, les entreprises chutent, les syndicats se retrouvent dans la rue. Sous la pression des événements, l’anarchie guette le pays. Quant à l’amiral Sperry, dont la presse annonçait (faussement) des manœuvres victorieuses contre les Japonais, sa flotte tombe dans le piège de Magdalena-Bay, près de l’île de Gantanamo. Canonnés par le Sotsuma et le Kashima de l’amiral Togo, deux puissants cuirassés cédés jadis par les Anglais aux Japonais, le Chattanooga, le Connecticut et l’Iowa s’abîment , foudroyés, dans les flots :
    « La bannière étoilée, en lambeaux, flottait au grand mât du Connecticut. Quelques artilleurs, qui s’étaient tenus jusqu’alors à leurs pièces, se traînèrent hors des tours, et se firent un chemin au milieu des escaliers brisés. En tout cinquante-sept hommes. C’était là ce qui restait de la fière escadre. Trois hurras jaillirent de la poitrine désséchée des héros du Connecticut. Trois hurras pour la Patrie ! L’amiral Sperry tira son épée et un hurra retentit encore une fois au-dessus des flots (…) Alors le Connecticut se coucha sur tribord. Les vagues ne purent plus relever la lourde carcasse aux cent blessures béantes. Il s’enfonça doucement. »
    Les navires de Sperry disparus, rien n’arrêtera plus la ruée des Jaunes jusqu’à Corpus Christi où ils tailleront en pièces l’armée des volontaires américains venue à leur rencontre. Malgré l’héroïsme individuel, malgré les sabotages pour réduire la puissance de frappe des envahisseurs, la bataille des Montagnes Bleues fut perdue. Mais elle eut un effet d’électrochoc sur le peuple américain qui élimina définitivement les défaitistes. Egalement sur les Européens, qui sortirent enfin de leur neutralité, craignant à leur tour le péril jaune. L’Angleterre, honteuse, sentant le vent tourner, retirera graduellement son appui aux Japonais. Ceux-ci durent céder devant la pression universelle et regagnèrent leur île.
    Une vision du péril jaune ancrée dans la réalité internationale du début du XXème siècle. Un texte en style épique, parfaitement documenté pour ce qui concerne les activités militaires. Un point de vue multiple, selon les divers protagonistes impliqués dans la gigantesque conflagration, le tout recouvert par le grand fantasme de la «menace jaune. » l’ouvrage écrit sous pseudonyme (l’auteur est allemand) est d’une rareté extrême.


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