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    Bienvenue dans la Base de Données des livres !

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  • 711 livres

    1. Type: livre Thème: épidémies, le dernier homme Auteur: Pierre MAC-ORLAN Parution: 1944
      Nicolas Moutonnot, le héros, est un individu quelconque, bien français et sans grande éducation. Après des études maladroites et un amour déçu avec Alice Cossonière, il s’engage dans la Légion étrangère. Sans trop savoir pourquoi, il sera l’un des rares à être épargné par le nouveau virus qui décime peu à peu la France, puis le monde. Les gens meurent dans un incoercible éclat de rire, la bouche distordue, la langue pendante : c’est le  " rire jaune " :
      "Alors, notre oncle fit peine à voir. Sa figure s’illumina tout d’un coup, comme un poêle qui tire bien, subitement enthousiasmé par un courant d’air, son cou monta au violet de l’aubergine, il porta les mains à son faux col... - Remettez-vous, mon oncle, dit ma mère. - Ha! ha! le sacré Jef... sacré Jef... Le rire du vieux garçon touchait à l’apothéose. Ce n’était plus le hi! hi! et le ha! ha! de la minute précédente. Sa bouche fendue jusqu’aux oreilles laissait percevoir une sorte de sifflement qui semblait sortir de sa gorge en se prolongeant assez longtemps pour que le capitaine perdît la respiration complètement. -Tape-lui dans le dos, tape-lui dans le dos, cria mon père. - Je vais lui jeter de l’eau au visage, répondit ma mère. - Hi! hi! continuait l’oncle, les yeux pleins de larmes. Et puis la crise recommença. Mon père tapait dans le dos du capitaine comme s’il eût voulu y poser un clou pour accrocher un tableau.
      Alors se produisit un fait épouvantable. Dans un suprême éclat de rire, l’oncle ouvrit la bouche; sa langue sortit, ses deux pupilles se dilatèrent; un filet de sang coula lentement de ses narines et il s’écroula,  entraînant la nappe et le service à café. Il roula sur sol, sa chaise renversée sous lui. - Il a dû se faire mal, gémit ma mère. Oui, l’oncle s’était fait mal.
      Allongé sur le dos, son grand corps semblait tenir toute la pièce. Sa figure convulsée et raidie gardait encore un air de jubilation si sincère que nous ne pouvions tous trois nous empêcher de sourire."
      Après avoir été démobilisé, être retourné à Paris, devenu correspondant du "Tire-Bouchon", une feuille de chou, et l’épidémie faisant de plus en plus de ravage, il décide, en garçon prévoyant,  d’éviter désormais les villes et de se tracer un itinéraire à travers la campagne en vivant dans des abris provisoires. Accompagné par son ami, Mouchaboeuf, lui aussi réfractaire à la maladie, il se dirige vers Rouen:
      "Nous décidâmes de partir dans la semaine, car Paris devenait de plus en plus inhabitable. Les attaques nocturnes se multipliaient. Chacun se dépêchait de jouir de l’existence selon sa moralité et ses aspirations. Il est à remarquer que  les  femmes souffrirent particulièrement pendant cette période. L’imagination  humaine, tout en choisissant des routes différentes tendait vers un but unique. Ce fut une ruée terrible des désirs les plus vils."
      Peu à peu, ils arrivent à l’idée que la femme leur manque. En cours de route, ils rencontrent George Merry, un colosse simplet, et Prince Hamlet, un homme-tronc célèbre, survivants eux aussi avec lesquels ils fraternisent. Un soir Mouchaboeuf disparaît et Nicolas le suit. Il découvre que Mouchaboeuf courtise une jeune femme échappée au désastre devenue la proie du colosse.
      George Merry et Mouchaboeuf s’entretuent pour elle, mais la femme, certainement lassée, disparaît de la circulation. Moutonnot, écoeuré,  trimballe quelque temps sur son dos l’homme-tronc. Comme celui-ci se montre de plus en plus exigeant, Moutonnot s’en débarrasse en le jetant dans un ravin :
      "J’avais tourné la tête de son côté et mes yeux ne quittaient pas les siens.- Ce qu’il faut faire, prononça-t-il avec emphase. Voilà! D’un geste circulaire de son menton, il désigna l’horizon, les champs en friche, les forêts et les collines, les marais et la falaise crayeuse. C’est bien simple, reprit-il, il faut creuser la terre, retourner cette terre nourricière avec nos bras; semer le bon grain avec nos mains, et faucher le bon blé, le blé doré, qui ne tardera pas à pousser dru. Il faut, sur les ruines de l’ancienne civilisation, reconstruire la Cité future : la cité de justice, de fraternité et d’égalité. Nous sommes les pionniers d’un monde nouveau. Nous aurons nos noms dans le dictionnaire et nous pourrons croiser nos bras avec orgueil quand la besogne sera terminée. Défrichons, semons le blé, reconstruisons l’édifice pourri, voilà ce qu’il faut faire.
      Je fus quelque temps sans pouvoir répondre, lorsqu’une idée de génie me traversa la cervelle. Avec des précautions de mère prenant son bébé, je saisis l’homme-tronc par la peau du cou, et malgré ses cris, je le lançai de toutes mes forces dans l’abîme entr’ouvert sous nos pieds. Longtemps, je le vis tourbillonner dans l’air; puis il piqua tout droit, résolument, et se planta la tête la première dans la boue fétide des marais."
      Enfin, Moutonnot repart à la recherche d’autres survivants dans l’espoir de fonder un nouveau foyer.
      Récit curieux, très français, "le Rire jaune" est dédié à Gus Bofa. L’auteur règle pas mal de comptes avec la littérature, son éducation, la classe des militaires, les politiciens.
      D’une ironie amère, le thème catastrophique y est totalement présent, mais comme en filigrane. L’humour noir domine. Les personnages sont bizarres et extraordinaires. Les intrigues se défont très vite et si le roman apparaît comme un témoignage de ce qui se passe à l’époque sur la scène internationale, la situation sociale douloureuse est décrite sur un mode psychologique et intimiste.

    2. Type: livre Thème: après la Bombe.., sociétés post-cataclysmiques 2 Auteur: Jerry AHERN Parution: 2002
      Vol.1: Guerre totale,  Plon éd., 1985, coll. "le Survivant", 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée par Pierre-Dominique Lacombe. roman d’expression anglaise (USA) (présenté conjointement avec le roman "la loi du silence ", coll. le Mercenaire N°7)
      1ère parution: 1981  titre original: Total War
      Le survivant, c’est John Thomas Rourke, agent secret américain, spécialiste du combat rapproché et des coups tordus, espion en mission au Pakistan où il apprendra que la frontière a été violée par un long convoi de camions russes qui forme les prémisses d’une guerre nucléaire. La Russie a décidé d’en finir avec les USA, malgré les mises en garde américaines.  Rourke, tout en fumant ses Marlboro préférées allumées avec son zippo préféré, défait la colonne de camions en sacrifiant des Pakistanais amis puis regagne les USA en avion. Soudain l’impensable a lieu :
      " Que personne ne regarde par les hublots! hurla Rourke. Rentrez la tête dans vos épaules et protégez vos yeux! Il venait d’apercevoir un autre éclair fluorescent à l’ouest. Le 747 venait juste de traverser le Mississipi. Un énorme champignon blanc s’était élevé dans le ciel. La ville de Saint Louis, Missouri, n’existait plus. "
      Les  USA répliquent, et c’est l’escalade:
      " L’ours ukrainien plissa douloureusement les lèvres. Los Angeles et San Francisco avaient été rayés de la carte, ainsi que toute la partie occidentale du Canada. En se détachant du continent, la Californie avait provoqué une demi-douzaine de raz-de-marée géants atteignant l’extrême pointe de l’Alaska. Les répercussions des séismes qui agitaient encore l’Ouest américain étaient susceptibles de se faire sentir jusqu’en Sibérie et jusqu’au Japon.
      Il poussa un juron. Cette série de catastrophes n’augurait rien de bon. Si jamais le socle sibérien se mettait à bouger...Il remua inconfortablement sur son siège. Son arthrose le faisait terriblement souffrir. Cent vingt millions de Soviétiques étaient morts. Des hommes, des femmes, des enfants, et le conflit armé avec la Chine était loin d’être résolu. Le Premier se leva en grimaçant de douleur. Il ne supportait plus cette lumière... "
      Grâce à la maîtrise de Thomas Rourke, l’avion atterrit sans trop de dommage dans le désert. Les passagers, désorientés, l’acceptent comme chef.  Tout ceci ne serait pas grave pour notre agent secret, s’il n’y avait son épouse très chère et ses deux fils victimes de l’apocalypse nucléaire.
      Habitant près de la ville d’Atlanta soufflée par une bombe, Sarah, en femme de tête, s’organise. Elle se décide  à gagner l’abri "là-haut" que Rourke dans sa grande prévoyance des événements politiques avait préparé pour eux "au cas où ". Elle se défait rapidement des ignobles individus qui se préparent à la violer et, à dos de cheval avec sa petite famille, se dirige vers leur havre de paix. En attendant, Rourke prend le commandement de la  troupe et avec l’aide de Rubinstein, un voyageur qui devient son bras droit, il explore les environs. En revenant vers l’avion, une mauvaise surprise les attend : une bande de Hell’s Angels, animée des pires intentions est en train de perpétrer un massacre. Rourke, qui n’a que le temps d’allumer son cigarillo préféré, fonce dans le tas avec son lieutenant :
      " Les Riders crachaient le feu sans répit. Mitraillettes Thompson, fusils à canon scié, 454 Magnum, ces salauds étaient armés comme un commando de choc. Leurs blousons de cuir noir cloutés portant des croix gammées et des têtes de mort brillaient sous la lune. Rourke crispa les doigts sur le volant. Il allait envoyer toute cette racaille en enfer, puisque c’est de là qu’ils venaient.... "  
      Ils  tuent en grande quantité des vauriens, mais les survivants s’enfuient, les lâches, après avoir éliminés tous les autres voyageurs. Rourke se promet de leur faire payer toutes leurs exactions.  Avec Rubinstein, s’étant largement approvisionnés en armes et matériel de survie dans les magasins déserts, ils traquent le reste de la bande et nettoient la terre de ces dangereux individus :
      "Rourke s’élança dans un nuage de poussière. Un type s’agenouilla devant lui et épaula, mais il lui logea une balle en plein front avant même qu’il ait ajusté son tir. Il accéléra à fond. La Harley décolla du sol. Deux choppers étaient  à ses trousses. Rourke fit pencher sa machine à gauche. Son genou érafla le sol. Il jeta son bras en arrière et vida le reste de son chargeur. L’un des choppers s’emballa brusquement et le conducteur s’envola littéralement de sa selle pour retomber sur le dos. L’autre moto lui passa dessus. La fourche se plia. La machine se cambra et le type hurla en roulant à terre. D’après la position bizarre de son corps, il devait avoir les reins brisés. "
      Il ne lui reste plus qu’à rejoindre Sarah, et, comme l’on dit en littérature, " ceci fera l’objet de nouvelles aventures …".
      Ce roman est le premier de la longue série du " Survivant ", (53 épisodes parus en France sur 62 aux USA) qui plante un décor - prétexte au défoulement, à la violence gratuite, à la navrante publicité (après avoir tué, il allume " une Marlboro", une " Lucky Strike ", etc.), flattant les instincts d’un lecteur soi- disant populaire.  Une fois ce type de récit sur fond d’apocalypse installée, il est loisible à l’auteur de le  décliner à l’infini.  Au plan de l’idéologie, le texte tient le pari que l’homme est une bête malfaisante qu’il faut anéantir. Les sentiments sont inutiles car dans la grande décomposition sociale,  seul " l’homme fort "parviendra à survivre en balayant du même coup, avec ses armes, dix mille ans de civilisation. Un exemple navrant (mais significatif) d’un genre dévoyé au service d’un but mercantile.
      Vol.02 : le cauchemar commence, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée  
      1ère  parution: 1981; titre original : the Nightmare begins
      Pendant que Rourke et son ami Paul Rubinstein continuent à se frotter aux Devils Riders en leur faisant exploser la cervelle, Sarah, la femme de Rourke s’est mise en route pour gagner leur refuge secret, en affrontant mille dangers. Trois autres personnages font leur apparition : Varakov, le commandant en chef humaniste des forces d’invasion russes aux USA, Karamatzov, un membre du KGB, opposé à Varakov et Natalia Tiemerovna, une merveilleuse espionne russe amoureuse (dans cet épisode) du brutal Karamatzov.
      Tout ce beau monde recherche le président Chambers, dernier gouvernant américain encore valide. Rourke, dans le désert, sauvera Natalia, qui ne reste pas insensible à son charme. Au courant de la mission de Tiemerovna, Rourke décide de s’approcher lui aussi de Chambers et, pour se faire, s’associe à une vilaine bande de Bikers. En passe d’être exterminé par les Bikers, décidément en colère, Natalia appelle les troupes russes à leur secours, grâce à son émetteur secret (on n’est pas espionne pour rien !).  Le président Chambers trahi par Soames, son premier ministre, Rourke et Paul se retrouvent prisonniers aux mains de Karamatzov. Tout est-il donc perdu ? Que nenni, puisque Natalia favorise l’évasion des deux intrépides.
      Vol.03 : l’Escadron de fer, Plon éd.,1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée.   
      1 ère parution : 1981. titre original : the Quest
      Rourke, mobilisé une fois de plus pour une mission de grande envergure, a interrompu la recherche de sa famille en vue de prendre un peu de  repos en son abri de Georgie. Mais le sort en décide autrement et il sera entraîné avec Lester, le chef de l’escadron de fer, à rechercher coûte que coûte Colfax, le seul responsable encore vivant porteur du code susceptible d’annuler l’ordre de mise à feu des missiles "Blue Day" devant anéantir la terre en cas de défaite américaine.
      Ils ne seront pas seuls sur cette affaire. Du côté des Russes,  l’on retrouve Karamatzov qui a juré de prendre sa revanche sur Rourke coupable d’avoir fait évader le président Chambers à Angleston. L’agent du KGB s’oppose aussi à son compatriote Varakov, le chargé des opérations russes aux USA,  qui avoue un faible pour la charmante espionne Tiemerovna et est presque prêt à protéger Rourke. Notre héros sera amené à se débarrasser tour à tour des Warriors détenant Colfax et sa clé de code, (sauvant du coup la terre, en toute modestie !) de Karamatzov et ses sbires, et sortira son ami Rubi du pétrin. La routine, quoi !
      Vol.04: le Cri de l’épervier, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 220 pp. couverture illustrée.  
      1 ère  parution : 1981 . titre original : The Doomsayer  
      Rourke fait la connaissance de Sissy, une jeune archéologue qui se dirige vers la Floride pour annoncer aux autorités russes qu’une catastrophe majeure ne tardera pas à se produire : l’engloutissement de la Floride dans l’océan, les bombes ayant perturbé l’activité tectonique. Rourke l’accompagne pour la protéger. Natalia, envoyé en Floride par Varakov afin de rapporter les preuves de l’existence de camps d’extermination sous autorité cubaine,  Brechnenko lui expédie Ermanski , un tueur du KGB. Rubi, lui, est acheminé dans un de ces camps d’extermination.  Comme il est juif, il espère au moins y rencontrer son père. Il était donc fatal que tout ce beau monde se retrouvât, au détriment des uns (les tueurs), et à l’avantage des autres (les bons). Le tout sous forme d’apocalypse à l’échelle dix sur l’échelle de Richter.
      Vol. 05: le Piège, Plon éd., 1985, 1 vol. broché, in-12 ème , 212 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1983 , titre original : The Web
      Rourke, toujours à  la recherche de sa femme, rencontre un petit groupe d’individus qui se rendent à Saint-Cosa, la ville sainte des " Maîtres du 7ème  Ange ", pour y faire leurs dévotions.  Les obstacles sont nombreux jusque-là, surtout sous la forme de " Punks warriors " déchaînés qui veulent à tout prix les réduire en bouillie (ou leur couper la tête). Rourke met bon ordre à cela et,  subodorant la méchanceté des " Anges " - qui gravent le chiffre 666 sur ceux qu’ils n’aiment pas -, décide d’accompagner ses nouveaux amis.  
      C’est là qu’il tombe dans le piège, car Saint-Cosa est un mouroir dans lequel Gad, le " Maître Suprême ", trahissant à la fois les bolcheviques et ses protégés abrutis par la drogue, envisage un suicide collectif à la " Guyana ".Rourke s’en sort à la dernière extrémité et avec l’aide désintéressée d’une petite punkette droguée mais gentille, décime les "Anges" en leur faisant boire leur propre cocktail, libère la masse des pauvres abrutis, avertit les Américains réguliers de Chambers (qui font pression sur les Russes), tout cela, sans manger, sans fumer et sans boire (c’est vrai qu’il se drogue un tout petit peu pour tenir le coup…)  Quel homme !
      Vol.06 : les Hommes-jaguars, Plon éd , 1986, 1 vol. broché, in-12 ème , 221pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution :1983, titre original : the savage horde
      Etat des lieux : " la guerre nucléaire qui avait opposé les USA et l’URSS avait fait soixante-quinze millions de victimes sur le territoire américain en l’espace de quelques heures.Washington, New - York, l’état du Mississipi, de l’Arkansas , les villes d’Atlanta, de Saint-Louis, parmi tant d’autres, n’étaient plus que des déserts nucléaires. La faille de San-Andréas, violemment secouée par les bombardements qui avaient rasé Los Angeles, avait cédé et toute la presqu’île de Californie avait sombré dans le Pacifique. Les raz de marée qui s’en étaient suivis avaient dévasté les côtes jusque dans le golfe de l’Alaska. L’Armée rouge avait débarqué dans les zones non touchées par les radiations et Chicago était aujourd’hui le quartier général des troupes d’occupation.
      Même si les missiles américains avaient causé d’énormes dommages et fait plus de cent trente millions de victimes en Moscou et le Kamtchatka, les Soviétiques avaient une réserve de soldats leur permettant de contrôler le nord-est et le midwest. La résistance américaine, tout d’abord dispersée et chaotique, s’était peu à peu organisée. Les paramilitaires avaient repoussé l’Armée rouge qui tentait de prendre le Texas, s’opposant également à des hordes de Hell’s Riders soudoyés par les Russes "
      Lu au détour des pages :
      " Rourke ouvrit un coffret de cuir dont il tira le joyau de sa collection : un Custom TZ 75 modifié signé de la main du maître armurier Bob Cogan. Le lieutenant en resta muet. Quand l’arme devenait une œuvre d’art, l’acte de tuer pouvait prendre la dimension d’un tableau de maître. Un type qui avait assez de feeling et de sensibilité pour manier un TZ 45 revu et corrigé par Maître Cogan faisait d’un simple meurtre une création artistique. "
      Vol.07 : le Prophète, Plon éd.,1986,  1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1984 , titre original : The Prophet
      Le Dr John Rourke, (car il est aussi médecin, le saviez-vous?), expert en survivalisme, vit une aventure en famille pour ainsi dire, avec Natalia et Paul. Réquisitionné par Cole – un militaire qui ne lui revient pas – Rourke est embarqué dans un sous-marin à la recherche de six missiles encore opérationnels dans l’arrière-pays californien. Pour ceci, il faut échapper aux " Wildmen " qui infestent la région,  et à leur chef, Otis le prophète, intelligent mais dégénéré, dont la passion est de mettre les gens en croix. Cole le traître s’allie avec Otis. Rourke délivre ses amis, fait beaucoup de morts, débranche in - extremis un missile sur le point de partir, sabote ceux qui restent, tue Otis et Cole, soigne Natalia – ils sont presque sur le point de coucher ensemble ces deux-là ! -, manque de peu Sarah. Celle-ci sait désormais qu’il est vivant. Ouf ! On avance !
      Lu au détour des pages :
      " Ca courait là-dessous, dans tous les sens. Il ne voyait que de minuscules formes, pas les visages. Et c’était tant mieux. Qu’auraient-elles pu refléter, ces faces primaires, sinon la bestialité, la négation de milliers d’années de civilisation, la stupidité qui avait amené l’homme à s’auto-détruire. "
      Vol.08 : Kamikazes, Plon éd., 1986,  1 vol. broché, in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1984, titre original : Earth fire
      Le commandant Piatokov attaque avec des hélicoptères le Collège Partson, transformé en hôpital dans le but d’en éliminer tous les blessés.  Suite à cette exaction, Rourke a pour mission  d’entraîner une équipe de saboteurs afin d’en faire baver aux Russes en détruisant leur base d’hélicoptères, près de Chicago. Mission périlleuse puisque d’emblée trois de ses amis sont faits prisonniers.  Varakov, de son côté, incite Natalia à retrouver Rourke pour qu’il l’aide à tirer un VIP américain,  dont il a un urgent besoin,  des griffes du KGB. Natalia se met en chasse.
      Elle ramène Paul et Rourke après leur action d’éclat, devant Varakov. Ils acceptent l’offre de Varakov et les voilà partis , munis de faux papiers et en uniforme russe pour le pénitencier d’Etat de l’Ohio d’où ils tireront l’homme souhaité par Varakov, à l’état de légume, hélas ! Pas de chance !
      Vol.09 : Enfer cannibale, Plon éd.,1986, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985 titre original :  The Awakening
      Le président Chambers confie à Rourke la mission de retrouver Grahame, ancien responsable des vols spatiaux, seul apte à veiller sur la survie de trois astronautes congelés là-haut avant la guerre finale. Celui-ce se cacherait dans les Monts Sangre de Christo au Colorado. Accompagné par Flaherty, anthropologue spécialiste en cannibalisme, Rourke se met en chasse. Comme à son habitude, avant de dénicher la cachette de Grahame il lui faut en découdre avec des Punks Warriors particulièrement odieux et des agents du KGB lancés eux - aussi sur la piste de Grahame. Finalement, ils se font capturer par les cannibales dont le chef est – ô surprise- Grahame lui-même. Ce fait n’étant pas inconnu de Chambers, voilà pourquoi celui-ci a tenu que Flaherty mette sa science cannibalistique au service de Rourke.  
      En attendant, elle ne lui sert pas à grand’chose puisqu’il est en passe d’être boulotté par les dits cannibales. Heureusement Rourke en compagnie d’une bande de jeunes (qui en veulent terriblement aux mangeurs de viande humaine car ils ont avalé leurs parents sans assaisonnement préalable) parvient à délivrer Flaherty presque cuit à point.
      Grahame, kidnappé par Ligarev du KGB, mourra d’une balle bien placée et Ligarev d’épuisement, dans le désert. C’est vraiment trop bête pour les trois cosmonautes qui jamais plus ne se réveilleront…
      Vol. 10 : Pulsions de mort, Plon éd., 1986, 1 vol. broché, in—12 ème , 221 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985   titre original : The Reprisal  
      Rourke fonce à corps perdu vers les Monts Ozark en Louisiane. Pour essayer d’avertir le président Chambers d’un plan machiavélique mis en place par les Russes du KGB. Ils viennent de mettre au point l’arme bactériologique ultime le rétrovirus ARN32 qui, au bout d’un court temps d’incubation, rend ses victimes ultra-violentes et ultra-résistantes.  Seul le feu peut les détruire. Golkov, le patron du KGB en Amérique s’apprête à échanger la propre fille de Chambers contre un agent secret russe. Pure mise en scène, puisque l’objectif est de détruire le haut - commandement US, Evelyn, la fille de Chambers ayant été contaminé volontairement par l’ARN32.
      Rourke, héroïquement, ayant vécu les ravages provoqués par ces mutants quasi-indestructibles, luttera non seulement contre les Russes mais également contre Chambers qui ne veut rien entendre ni comprendre. Heureusement, avec l’aide de Morrisson , un agent secret du FBI moins buté que les autres, Rourke arrive à temps pour enflammer Evelyn devant son père effondré (au sens réel puisque sa fille lui a envoyé une claque qui l’a étalé à cinq mètres de là !) Quel monde que ce monde post-cataclysmique !
      Vol. 11 : Terreur sous Manhattan, Plon éd., 1987, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985
      John Rourke est envoyé par Chambers, appuyé par Frank Milano, le chef de la " Death patrol " pour une mission - suicide : retrouver sous les décombres et gravats de l’île de Manhattan les documents d’une arme puissante qui dorment dans le coffre d’une ancienne banque, au centre de Manhattan. L’île n’est plus qu’un pourrissoir :
      " Central Park, enserré entre la Cinquième et la Huitième avenue, n’était plus qu’une terre brûlée, dévastée, puant la charogne. Des millions de New-Yorkais, fauchés par le souffle nucléaire, achevaient d’y pourrir sous un ciel dégoulinant de feu. Enclos entre l’Hudson et l’East River, l’île de Manhattan  abritait l’un des plus colossaux charniers humains. Un cimetière, gigantesque fosse commune, où Rourke s’apprêtait à débarquer. Le chalutier glissa sur l’ancien tunnel de Brooklyn qui s’était effondré sous l’impact de la déflagration nucléaire, engloutissant des centaines d’automobilistes. "
      Les Russes font fouiller les gravats pour y piller les restes utilisables. La radioactivité y stagne encore à un niveau létal, et Rourke n’a que trois jours pour mener sa mission à bien, un sous-marin avec à son bord Milano et son équipe devant le récupérer le long des quais de l’Hudson River. Pour y arriver, un seul moyen : se faire capturer par les Russes, et, grâce à Djenikidze , un agent double, se faire envoyer à Manhattan par Golkov, l’ennemi personnel de Rourke, pour y pourrir.
      John, entre les mains de Golkov, manque de périr. A l’extrême fin, Djenikidze parvient à l’envoyer à Manhattan où il est immédiatement pris en grippe par Gregor Poutzek, une brute sadique dont il jurera la mort. En s’appuyant sur Fergusson , un contact new-yorkais, et guidé par Carol, une jeune irradiée, Rourke traverse l’horreur du sous-sol de  Manhattan où vit encore une population de rescapés, plus proches de la bête que de l’homme. Parvenant à s’emparer des documents grâce à quelques bagnards qui lui prêtent main-forte, il est finalement récupéré par le sous-marin  non sans qu’il ait pu régler son compte à Gregor.
      Une fois n’est pas coutume, " Terreur sous Manhattan " est un bon roman, au récit bien ficelé, à l’intrigue sans faille , contenant une description réaliste des ruines de New –York. Comme quoi, quand on veut…
      Vol.12 : les Damnés, Plon éd., 1985,  1 vol. broché, in-12 ème , 217pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985 titre original : the Rebellion
      Rourke est entraîné par ses deux amis Moherty et Milano à avertir Quillian, leur ancien patron au Viet-Nam. Celui-ci, après la catastrophe,  a monté une ville à lui, Wapiti Town,  en plein dans le parc de Yellowstone.  Il se prend pour le roi Salomon, devenu chef charismatique. Chambers a décidé, devant la mégalomanie du personnage, de bombarder son territoire. Les amis de Rourke font donc l’impossible pour lui éviter ce triste sort.  Ce qu’ils ne savent pas, c’est que Quillian est un atroce tortionnaire qui enlève des femmes pour les mettre dans une sorte de gynécée avec pouponnière à la clef. Grâce à Rourke, ils s’en sortiront  sans trop de dommage lorsque Quillian, finalement, les torture. Wapiti Town partira en fumée et Quillian en cours martiale.
      Vol.13:  Sierra Commando, Plon éd., 1987, 1 vol. broché, in-12 ème , 220 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1987 titre original : The Terror
      Rourke accompagne le commandant Asher à Tuxpan sur l’ordre de Chambers. Ils y doivent intercepter une transaction faite entre Mexicains collaborateurs et russes ; à savoir,  une série de camions transportant des missiles sol-air.  Le chemin sera pavé de cadavres, Asher ayant à se battre contre les Mexs dévoyés et les Russes ayant eu vent de l’affaire. Pour corser le tout,  un cyclone inattendu souffle sur la région. En dépit de cela et contre tous, Asher et Rourke mènent leur mission avec brio et livrent la marchandise à Tampico profitant de leur passage pour démolir le portrait à Miranda, une maoïste notoire. Sacré Rourke !
      Vol.14 : Assaut, Plon éd., 1987, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp.- à partir du N° 14 (le titre original n’est plus mentionné) couverture illustrée.
      1ère  parution : 1987
      Rourke est associé au nettoyage d’une ville américaine, Victoria, lieu de rassemblement de milliers de Punks-Warriors. Croyant avoir affaire à une promenade sentimentale, le commandant Brady, un " red neck ", s’est mis le doigt dans l’œil.
      Les Warriors apparaissent comme une colonne avancée des Russes, d’ailleurs commandés par un véritable chef de guerre, Buffalo Syrius. Rourke, infiltré dans les rangs ennemis pour tâter le terrain, s’y fait une connaissance warrior, Stevie, qu’il ramène dans le droit chemin.  Quant aux autres, avec l’appui tactique de Moherty, l’as de l’apache volant qui se croit encore au Viet-Nam, ils sont transformés en purée à roquettes. Merci les militaires !
      Vol.15 : La Nuit des saboteurs, Plon éd.,1987,  1 vol. broché , in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1987
      Rourke, avec son ami Mats Cory et ses hommes, nettoie la ville de Viksburg de l’emprise des agioteurs, prévaricateurs axés sur la personne du " Boogeyman ", un truand local soutenu par des traîtres du propre camp de Mats et des agents russes infiltrés.  Après avoir mis bon ordre à tout cela, le président Chambers, l’envoie dans une mission extrêmement périlleuse. Avec son ami Moherty, le pilote d’hélico, son ami Morrisson et sa " Death patrol ", ils s’embarquent à destination de Cuba dans la Baie des cochons (revanche, quand tu nous tiens !) pour y plastiquer "l’Académie de Castro " qui fabrique des infiltrés partout aux USA. Aidés en cela par un temps épouvantable, ils ressortent indemnes de l’épreuve tout en laissant nombre des leurs sur un terrain arrosé de napalm par les Cubains.
      Vol.16 : Haute Trahison, Plon éd., 1987,  1 vol. Broché,  in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985
      Une nouvelle mission pour Rourke, qui a pour tâche de rapporter les preuves photographiques d’un complot militaire visant à l’élimination physique du président Chambers. Le cœur de la sédition est le commandant Hartfield et un quarteron de suiveurs tous hauts gradés,  de Green House Creek. La bande de Hartfield doit se réunir à Ely, petite bourgade tranquille du Middle West, jusqu’ici épargnée par les fléaux.
      Ils la mettent en coupe réglée afin d’y accueillir en toute tranquillité un général russe, Golkov (tiens ! tiens ! une vieille connaissance) qui trahit, lui aussi, de son côté. Rourke s’est adjoint les services de Boyle, ancien photographe célèbre et actuel alcoolique. Comment déloger Hartfield ?
      En toute simplicité,  avec l’aide providentielle de Maderos, général en chef d’une troupe de Mexicains quelque peu perturbée par le passage de la soldatesque ennemie. Avec un mépris total de la mort, ils attaquent la bourgade pendant que Boyle prend les photos qui serviront de preuve. Le traître s’échappe par la voie des airs. Qu’à cela ne tienne, Rourke le rejoindra dans sa tanière, à Grand Junction, ville sans foi ni loi, opérant avec l’appui d’un " dormant " de Chambers. Finalement, grâce à son action (et aux photos), la  brochette sera arrêtée par les services spéciaux du président et passé par les armes. Non mais !
      Lu au détour des pages:
      Hartfield le coupa en grommelant :
      - Morrisson n’est pas une pédale, et il a du monde derrière lui ; Asher et ses Marines ne fréquentent pas la sortie des écoles ; Milano a des commandos aux poils hérissés, ce ne sont pas des mauviettes. C’est fini le temps, Anderson, où le simple fait de traiter un mec de pédé ou de nègre en faisait automatiquement une merde. On n’a plus le privilège des couilles, général !
      Vol.17  : la Traque sauvage, Presses de la Cité éd., 1988,  1 vol. broché  in-12 ème , 213 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Rourke, toujours à la recherche de sa femme et de ses enfants se rend dans un camp de réfugiés pour y rencontrer Tom Ocknay, une ancienne connaissance de sa femme qui pourrait l’aider sans ses investigations. Il est traqué sans pitié par Nad Kotchef, un tueur du KGB qui a décidé de sa mort. Celui-ci enlève Ocknay. Rourke n’a plus le choix, il doit piéger Kotchef avec l’aide de Suprême Coyotte, un Hell’s Angel , ce qui l’entraîne jusqu’à Cincinnati.  Bien près de tomber sous les griffes de Kotchef, Rourke parvient finalement à libérer Ocknay, à enlever à son tour le tueur russe et, en passant, à débusquer une taupe des Russes au service radio de Green House Creeks, le tout sur fond de décor cataclysmique.
      Vol.18 : les Maîtres de Guerre, Presses de la Cité éd., 1988,  1 vol. broché in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Rourke, une fois de plus, est de la partie. En route vers le Canada dans la région d’Ottawa, avec son équipe de tueurs. Direction, en plein dans la gueule du loup, c’est-à-dire l’île Vierge, pour rapporter un ordinateur en pièces détachées, ses bandes magnétiques et son professeur servant, Beckmann, avec en prime,  des hordes de Russes et un coin infesté par le choléra.  En y ajoutant une pincée de Canadiens redevenus tribaux avec leur curieux rite du sang (un mort pour un mort), d’autres Canadiens zombies et anthropophages, l’on comprendra que notre héros va se fatiguer.
      Il réussira pourtant (peut-il en être autrement ?) sa mission, appuyé par la sauvagerie d’Ollie, il laissera derrière lui un nombre  impressionnant de morts, hachés menus. Et tout cela pour rien, ou  presque,  car l’ordinateur est hors d’usage. De retour sous un déluge de balles et avec quelques morts dans leurs rangs, les membres de la Death Patrol se rendront sur le champ disponibles pour de nouvelles et merveilleuses aventures au pays de l’Amérique post-nucléaire.
      Vol.19: la Balade des Tortionnaires,  Presses de la Cité éd., 1988,  1 vol. broché,  in-12 ème , 213 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Deux clans d’affreux vilains se partagent la ville et la région de Foxton, mettant à mort quiconque s’y aventure (surtout les femmes…) Rourke, rescapé miraculeux d’un accident d’hélicoptère, prend fait et cause pour Joé Nevada, un noir, à qui on a enlevé sa fille, Clara. En compagnie de Crub, ancien forgeron et montagne de muscles, ils s’aventurent dans Foxton dans l’intention de la tirer des griffes de "Karga", alias Anderson, un ancien du Viet-Nam, psychopathe patenté,  qui se prend pour un serviteur de Satan. L’autre personnage, sympathique, est Howard, ancien repris de justice et maître de Foxton. Rourke découvre un trafic de drogue s’opérant en liaison avec Green-House Creek. Sans le savoir, Rourke  vient d’interférer avec une opération commando mise au point par son chef et ami Morrisson, afin de faire passer dans le camp des USA libre le général russe Tchébrikov.
      Hélas ! Tchébrikov pense la même chose par rapport à Morrisson en s’étant appuyé sur le camp de Karga. La présence de Rourke est bénéfique : elle permet d’éviter à Morrisson la captivité chez les Russes, d’amener Tchébrikov à Green-House Creek,  de faire se battre entre eux les deux clans (élimination naturelle) et, incidemment,… de délivrer une trentaine de femmes, dont Clara.
      Vol.20: Massacre en Eaux Troubles, Presses de la Cité,1988,  1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp.  couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Un avion de tourisme en provenance de Cuba s’écrase dans les marais des Everglades avec à son bord des Russes accompagnant le professeur Tacek, savant réputé. Pour se mettre en sécurité, ils comptent gagner Miami avec l’aide forcé d’un  Américain, Mallow, le seul à pouvoir dire à Rourke où se trouve Sarah et les enfants. Rourke s’est décidé à rencontrer Mallow. Avec l’appui de Coen, un autre combattant de Chambers, il est parachuté au centre du cloaque qu’est devenu la ville de Miami. Ce qui aurait pu être une promenade de santé se révèlera extrêmement périlleux.
      La ville est aux mains de Cujo, un truand notoire qui pactise avec les Russes, et qui se sent pousser des ailes. Non seulement il a décidé de se libérer de la tutelle de Green-House Creek mais il tient aussi à régler un vieux compte avec Coen, et donc avec Rourke. Manquant de peu d’être tués dans l’engagement, nos deux héros s’en sortent grâce à Butley, chef du poste avancé de Floride qui sollicite le bombardement de Miami par les batteries marines de l’amiral Latimer. Le destroyer de Latimer anéantit l’insurrection sous un déluge de feu, alors que Cujo prend le large pour se réfugier dans les Everglades.
      Poursuivi en hélicoptère, il sert de nourriture aux poissons, pendant que Rourke et Coen, avant de fraterniser avec Mallow retrouvé (quelle chance !) en profitent pour annihiler au passage, à la roquette,  toute une tribu de "Birmans " qui était vraiment trop méchante.
      Vol.21: Carnage sous les Tropiques, Presses de la Cité, 1989,  1 vol. broché,  in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      John Rourke, déjà sur place à Haïti,  attend les membres du commando de la "Death Patrol" qu’il a pour mission de guider vers le laboratoire ultra - moderne des Russes. C’est là que se concocte la nouvelle arme bactériologique devant mettre les USA à genoux, c’est-à-dire ce qui subsiste des USA. L’île est hantée par de féroces zombis, êtres détraqués et cannibales, alliés objectifs des hommes du commandant Rykov chargés d’arrêter les Américains. Alors que les combats se déroulent, Mikhaïlov, le chef de la base russe espère sauver ses expériences en les faisant enlever par hélicoptère. Ce dernier est immédiatement abattu et les microbes pathogènes se perdent dans la mer. Le commando de Rourke se replie, poursuivi par Rykov. Ils arrivent finalement à avoir raison du Russe en laissant nombre des leurs sur le terrain. Encore une belle action de type Rambo pour Rourke !
      Vol.22 : Nuit Barbare, Presses de la Cité éd., 1988, 1 vol. broché in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.   
      1ère  parution : 1985
      En zone occupée par les Soviétiques, Rourke rejoint Buffalo Creek à Harrisburg avec son équipe composée de Jack, le macrocéphale, l’ancien boxeur Join, et Cindia la pleutre. Le groupe est missionné par Chambers pour tourner un film sur les conditions d’existence des Américains en zone rouge. Rourke, lui,  veut retrouver sa famille qui, dit-on, s’étiole dans un camp de travail à Harrisburg. Pour atteindre leurs objectifs respectifs, il leur faut traverser plusieurs quartiers nettement  délimités et tous remplis de fauves humains que les Russes laissent végéter là.
      Il y a l’empire de Marc Ferrer, un ancien syndicaliste jaune, maintenant chef de bande redouté ; celui des chicanos qui tuent comme ils respirent, celui des morts-vivants, lamentables déchets de la guerre nucléaire et zombis cannibales. L’entreprise est risquée et, hormis Jack et Rourke, le reste du groupe y laisse sa peau.
      Donc John s’infiltre dans le camp, se déguise en sentinelle russe. Mais le général Koutzov et le colonel Rakosi ont vent de sa venue. Ils espèrent le piéger en servant de sa femme Sarah comme appât. Déjà Rourke a pu délivrer ses deux enfants, Michael et Ann, mis en sécurité auprès de Jack et de Clems, un Noir athlétique violemment anti-soviétique. John arrive même à arracher Sarah des griffes ennemies. Les Soviétiques, fous de rage, barrent toutes les issues de la ville. Alors que la famille de Rourke parvient à s’échapper en compagnie de Jack, Rakosi est tué par Clems et John, éjecté du véhicule subit un traumatisme qui le rend momentanément amnésique. Qui est-il et que fait-il là ? Vivant d’expédients et caché, il recouvre peu à peu son identité alors que les siens ont disparu. Se retrouveront-ils un jour ? telle est la question.
      Vol.23 : Apocalypse Bay, Presses de la Cité éd., 1989, 1 vol. broché,  in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Beaucoup de monde dans cet épisode. Tout d’abord, Paterson, un ancien de la CIA que Chambers envoie dans la baie de Cheesepeake convertir, avec une bande de durs, Rakosi,  (est-ce le même qui a été tué dans l’épisode précédent ?) un colonel russe rebelle, qui aurait tout intérêt à basculer à l’Ouest. Puis Rourke, qui a échappé à Rakosi après l’explosion de la ville de Harrisburg, qui a reperdu sa femme et son gosse, qui a croisé la route de Sandra, une gentille " punkette ", puis celle de Rakosi, puis celle de Paterson. Enfin, une lamproie géante qui hante la baie, certainement un produit mutant de la guerre, et qui gobe les valeureux guerriers comme des cachous.
      Le combat prend fin lorsque Rakosi est capturé par les Américains, la lamproie géante tuée par Rourke mais non sans mal puisque, à cause d’elle, Paterson est mort, Sandra amputée des deux jambes et Rourke sur un lit d’hôpital à Green-House Creek, sans qu’il ait pu convaincre Chambers de l’existence du monstre. Il est de ces jours où il vaut mieux rester couché !
      Vol.24 : le Tueur du Désert, Presses de la Cité éd.1989, 1 vol.broché  in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Le président Chambers s’est fait enlever par Moreno, son garde du corps mais aussi un tueur psychopathe. Celui-ci a, déjà tout jeune, assassiné sa famille. Il voulait démontrer à Chambers son innocence et, dans sa folie, l’amener sur les lieux de son crime, à Farmington, en plein désert.
      Branle-bas de combat à  Green House Park. Rourke est mandé et mis sur le coup. Alors que Morrisson, avec la "Death patrol" contrôle le général putschiste Gallaway, alors que Moherty meurt dans le désert tué par une flèche de punk-warrior, Rourke qui, par déduction, est arrivé à Farmington,  doit affronter en combat singulier un champion des Navajos lesquels ont réoccupé la ville en tribu. Rourke sort vainqueur de ce combat, élimine de justesse Moreno, ramène Chambers à son Q.G. Mission accomplie !
      Vol.25 : les Chiens du Diable, Presses de la Cité éd.,1989, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Dans le cadre présidentiel de Green House Park, Ollie West venu rendre visite à mama Rosa, mère maquerelle, constata in petto la mort violente de la susdite ainsi que de toutes les autres dames. Et les crimes de perdurer, perpétrés par des sauvages qui ont le symbole du diable (666) gravé sur leur main.  
      Toutes ces actions visent Morrisson, le chef de la sécurité de Green House Park, l’ami de Rourke . Dare-dare, celui-ci enquête de son côté avec West, flairant une piste à la Nouvelle-Orléans.  Toutes les enquêtes et contre - enquêtes conduisent vers deux personnages hauts en couleur : le révérend Moore, un repris de justice qui se prend pour le diable en personne et le Général Stayton qui souhaite ardemment devenir calife à la place du calife, en détrônant le président Chambers. Rourke et Morrisson y mettent bon ordre, l’un en éparpillant Moore aux quatre vents, l’autre en tranchant dans le vif du sujet la tête de Stayton afin que le complot cesse faute de comploteurs.
      Lu au cours des pages :
      " Il (= West) n’avait jamais fait de différence notable entre une bête et un homme , à la différence près qu’un homme avait des droits constitutionnels et qu’il fallait les lui lire si le fumier était pris la main dans le sac. Les bêtes étaient différentes. On en faisait des vêtements, des sacs à main, des bottes, des portefeuilles…bref,  elles n’émargeaient pas au même registre. On n’avait pas, en effet, l’habitude de fabriquer des valises avec la peau de Portoricain ou de protestant anglo-saxon. "
      Vol.26 : les Rebelles,  Presses de la Cité  éd.,1989, 1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985
      Rourke est délégué pour rencontrer le commandant Clarke, franc-tireur rebelle qui rend la vie dure aux Russes dans la région de Hannibal, Missouri. Il suit la piste de Mc Divott, l’adjoint de Clarke qui traite avec les deux chefs de bande régnant sur Hannibal, pour un réapprovisionnement en armes. Mais Arpatov, le colonel psychopathe russe est aussi sur la piste de l’Américain rebelle dans le dessein de l’anéantir.
      En un premier temps, Rourke assiste à une sorte de révolution de palais : les deux chefs de gang se sont entretués. Divott, qu’il somme de le conduire vers Clarke, l’abandonne dans la montagne car ce dernier n’est pas sûr de la probité de notre héros. Le maître en survivalisme retrouve tout seul la piste du camp où il sera accueilli avec méfiance.
      Le commandant rebelle se prenant pour Dieu le Père envisage avec répugnance de rejoindre le giron de Green-House Creek. Arbatov découvre le camp. Les deux stratèges se livrent à un combat sans merci, à coups de roquettes d’hélicoptères et s’anéantissent mutuellement. Dommage ! Rourke tire son épingle du jeu : en peut-il être autrement puisqu’il est " le Survivant " ?
      Vol.27 : les hommes du Klan,  Vaugirard  éd.,1989, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Dans la petite localité de Waycraft (Mississipi), de vieux démons resurgissent. Sanders, encore un psychopathe, appuyé sur une large force d’intervention et avec un sens inné de l’organisation, ressuscite le ku-klux-klan. Cela ne plaît pas à tout le monde, notamment à Frank Esherwood l’ancien journaliste,  qui tente de prévenir Green-House Creek.
      Rourke avec sa " task-force ", en majorité des Noirs, est envoyé sur les lieux pour y remettre de l’ordre. Employant les techniques commando, ils terrorisent les terroristes du klan. Sanders, de plus en plus nerveux, se sent menacé directement. Lorsque Barns, son bras droit le trahit en faveur de Rourke, le rêve qu’il entretenait d’une grande Amérique blanche s’effondre.  
      Rourke nettoie le nœud de vipères  en faisant pilonner au mortier la résidence-forteresse de Sanders puis achève le travail par le passage de deux avions qui répandent du napalm sur la petite localité. Sanders, en fuite, sera étripé par les Noirs de la région.  Rourke, satisfait par ce dénouement, rentre chez lui pour s’occuper de ses petites affaires. Et voilà…
      Vol.28 : Règlement de comptes à Fayettville , Presses de la Cité,1989,  1 vol. broché , in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Fayetville se trouve derrière la ligne de front de l’armée russe. Ville déshéritée, livrée aux dégénérés, hell’s angels et autres drogués, épaves de la troisième guerre mondiale et nucléaire. L’immonde Ollie West est chargé de récupérer un cabotin, le sieur Venture, afin qu’il devienne la nouvelle voix de l’Amérique libre, selon les vœux du président Chambers. John Rourke, toujours à la recherche de sa petite famille, se joint à la joyeuse équipée. Deux clans tiennent la ville.
      Celui de Mapples, l’homosexuel, et celui de Runyon, le sadique. Rourke, capturé par Runyon, se délivre rapidement en ne faisant pas dans la dentelle, comme d’habitude, tandis qu’Ollie et Tom, son compagnon, descendent leurs adversaires comme au stand de tir. Venture accepte de suivre Ollie. Grâce à John, Mapples se vengera de Runyon et notre héros continuera sa route solitaire. Il y a du Don Quichotte en Rourke et du Bérurier en Ollie West !
      Vol.29 : Frères de sang, Vaugirard éd., 1990, 1 vol. broché , in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985
      Rourke enquête dans la ville de Cape Romain, au sujet de ses deux enfants. Il rencontre successivement Turkey, le responsable de la police locale et le chirurgien de la ville, Kierny. Très rapidement, il lui apparaît que ces deux hommes mentent. D’autre part, ayant sauvé la jeune Samantha Fox des griffes de Cortès, chef d’une bande de voyous, Rourke se retrouve au centre de l’action lorsque ses ennemis décident de l’éliminer. Puisque Kierny est aussi le Grand Maître d’une secte ésotérique qui attend le "Successeur ", c’est-à-dire le Christ réincarné, avec Turkey son sbire, ils s’attaquent à John.
      Celui-ci sollicite l’aide de Joke, un spécialiste féru d’ésotérisme en provenance de Green house Creek, ainsi que  de deux anges gardiens. Turkey est éliminé, Cortès et les siens réduits en poussière, Kierny réussit à s’enfuir en s’embarquant à bord d’un chalutier ami prêt à le conduire en Europe. Rourke reste maître du terrain.
      Vol.30 : Noces macabres en Géorgie,Vaugirard éd.,1990, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp.  couverture illustrée  par Loris  
      1ère  parution : 1985
      Cela devait arriver : voici John Rourke au centre d’une sordide affaire de nécrophilie. Le taré, par qui tout commence, s’appelle Dixie  Leyland. Près d’Aceville, dans les montagnes de Georgie, il est surpris par une petite fille à déterrer un cadavre. Il étrangle la petite et lui vole sa bague. Fatale erreur ! la bague est considérée comme magique par un groupe d’Irlandais se prenant pour les descendants de rois celtes. Surnommés " Goidel " ou " Leather Cloaks ", ils sont d’une grande sauvagerie, utilisant flèches et poison et n’abandonnant jamais aucune piste. Rourke fait leur connaissance bien malgré lui et arrive à les convaincre de sa bonne foi. Il prend donc part à la poursuite.
      Sur ces entrefaites, un avion à réaction en provenance d’une base du Mississipi se crashe dans la région. Immédiatement, s’activent deux types de prédateurs : ceux de la bande à Turner, composée de pittoresques voyous qui espèrent s’approprier des débris technologiques, et Leyland qui se pourlèche d’avance de ce qu’il pourrait faire avec le cadavre de Vincent, le pilote.
      La base du Mississipi envoie un hélicoptère de reconnaissance sur les lieux. L’action se noue lorsque les sauveteurs font la connaissance des Goidel qui les croient impliqués dans le vol de l’anneau. Ils seront sauvés par Rourke. Turner et sa bande, eux, sont sur la trace du nécrophile, qui, à chaque fois, doué d’une baraka peu commune, leur glisse entre les mains non sans transformer l’un ou l’autre en cadavre.  Enfin, la traque arrive à sa conclusion. Les Goidel ramassent Turner et consorts ainsi que les soldats survivants, récupèrent leur anneau.  Le malade mental est repéré, piégé, mis à mort sans pitié. Rourke, délivré d’un grand souci, reprend sa route en direction du refuge anti-atomique qu’il avait fait construire dans le temps.
      Vol.31 : Raid sur Royal Oak ,Vaugirard éd.,1990, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée par Loris  
      1ère  parution : 1985
      Ollie West est gardé prisonnier par les Russes à Royal Oak, centre d’entraînement des unités d’élite de l’armée ennemie aux USA. Ils essayent de le faire parler par des moyens quelque peu brutaux. Morrisson, à Green House Creek, réunit un groupe de commandos avec Rourke à leur tête pour le délivrer. C’est du moins la version officielle. L’autre, que Rourke apprendra tardivement,  consiste en la capture de Vladim Yagadine, un héros soviétique tombé éperdument amoureux de Laura, une mignonne espionne accompagnant le groupe de Rourke. Elle servira d’appât.
      Le raid se déroule sans anicroches, en diverses étapes, les membres du commando étant pris en charge par les éléments infiltrés en territoire ennemi. Par la voie des airs, par bateau et finalement en camions, ils arrivent à pénétrer dans la base. Guidés par Boo’,  un jeune garçon qui n’a pas froid aux yeux, Laura et Rourke mettent la main sur Vladim, délivrant au passage le vieil ami Ollie. Quant au final, c’est un beau feu d’artifice. Ah ! ces Américains, quand ils jouent au rouleau compresseur… !
      Vol.32 : la Brigade infernale, Vaugirard  éd.,1990, 1 vol. broché , in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985
      Au Mexique, de passage avec sa petite amie du moment, Carole, Rourke se trouve impliqué dans un combat qui n’est pas le sien. La "Brigade Blanche" du colonel Diaz, une sorte d’escadron de la mort,  terrorise la région et tient surtout à en déloger les opposants en la personne de Fuentes, un ancien allié devenu traître. Si Diaz est sans pitié, il sert cependant les intérêts des Etats-Unis contre les Russes, alors que Gonzales, le bras droit de Fuentes, semble inféodé aux envahisseurs rouges, quoique la cause de Fuentes apparaisse plus juste.
      Rourke, pour s’en faire une idée équitable, contacte Donoon, le représentant lamentable de Chambers auprès de Diaz. Se méfiant aussi bien de l’un comme de l’autre, Rourke, avec Chen son ami et Donoon se retrouve plongé au sein du combat meurtrier où Diaz et Fuentes s’étripent à qui mieux mieux. La bataille se terminera faute de combattants et Rourke repartira de ce pays en basket, comme il y était entré.
      Vol.33 : la Chasse au sorcier , par Jerry Ahern, Vaugirard éd.,1990,  1 vol. broché, in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985
      Edward Cartwright est un ethnologue complètement fou qui s’adonne aux pratiques vaudoues. Criminel jadis emprisonné par Morrisson, le bras droit de Chambers, il a un compte personnel à régler avec Cartwright lié à la mort de la femme de celui-ci qui était la propre fille de Morrisson. S’évadant du bagne où il était retenu prisonnier, Cartwright disparaît dans la zone des bayous de la Louisiane, en compagnie de nombre de ses adeptes. Morrisson, directement menacé par le sorcier, décide de lui régler son compte une fois pour toutes. Il monte une expédition punitive, en compagnie de Rourke et d’Ollie, qui tourne rapidement au drame, de nombreux hommes étant tués et Morrisson fait prisonnier. Grâce à la pugnacité de nos deux héros, qui agissent en compagnie d’un immense noir, Bogeyman, ils arrachent leur chef des griffes du sorcier dément qu’ils éliminent impitoyablement.
      Lu page 205 :
      " Il (=Ollie) laissait aux patronages et autres congrégations caritatives le soin de verser leurs larmes de crocodiles. Il ne croyait ni à la prévention ni à la réinsertion. Il fallait payer sa dette envers la société et se tenir peinard ensuite. Un point c’est tout. Et il n’y avait aucune raison de s’attendrir sur le sort des criminels, de plaider la malchance, la drogue, l’appartenance à une ethnie maudite ou Dieu sait quelles autres débilités du même tonneau, fabriquées dans l’alambic des associations promouvant les droits civiques. "
      Vol.34 : Passeport pour Hooligan City,  par Jerry Ahern, Presses de la Cité,1990,  1 vol. broché, in-12 ème , 222 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      John Rourke, toujours sur la trace de sa famille, a entendu parler du vieux Benson qui pourrait le renseigner. Il se rend à Albuquerque pour tomber sur une prise d’otages dans laquelle Benson est retenu prisonnier.  Malgré l’hostilité de Reyes, le chef de la police locale, Rourke pénètre dans Bernalillo, dite " Hooligan City " où s’affrontent les gangs les plus méchants. C’est là qu’on a conduit Benson, chez Mingus le chef des Scampi Hells. Appuyés par quelques têtes brûlées qui ont moins peur que Reyes, Rourke fonce, en faisant, comme à son habitude, le vide autour de lui. Benson est enfin délivré mais Fitzpatrick, l’autre chef des Scampi Hell’s et ancienne monnaie d’échange, veut sa revanche lui aussi. Il descend Benson avant de se faire tailler en pièces par Rourke. En mourant, le vieil informateur a le temps d’apprendre à John que la fille de celui-ci est devenue aveugle. Quel monde de chiens !
      Vol.35 : la Vallée des morts,  par Jerry Ahern, Vaugirard, 1990, 1 vol. broché, in-12 ème , 221 pp. couverture illustrée
      1ère  parution : 1985
      Rourke, de passage dans la région de Hot Spring, se fait piéger par un groupe de notables qui ont partie liée avec la mafia locale, et celle, plus étendue, des trafiquants militaires proches de l’environnement du président Chambers. Ils veulent lui faire endosser un meurtre. Notre héros ne l’entend pas de cette oreille. Il s’évade de sa prison et donne du fil à retordre aux séides de la mafia, Héléna et Peck, Grissler et  Musckies le souteneur.
      Green-House Creek averti,   envoie les bombardiers de choc, Ollie West et l’un de ses amis. Avec l’appui de Franck, le repenti, et du capitaine O’Mallay, resté fidèle aux idéaux démocratiques de l’Amérique nouvelle, Rourke nettoie les écuries d’Augias avant de reprendre sa quête incessante.
      Vol.36 : les Bateliers de la Rivière Rouge,  Vaugirard, 1991, 1 vol. broché, in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985
      Résumons-nous : tout le monde poursuit tout le monde en cet épisode embrouillé. D’abord Rourke. Blessé lors d’une chute en moto, il a eu vent par Mac Arthur (le neveu du grand) de l’existence de sa famille à Winnipeg. Il décide de la rejoindre. Entre temps son fils Michaël a tranché le bras d’un violeur potentiel membre d’une bande de malfrats qui jurent de se venger. Ils décident de le poursuivre.
      Martov, des sections spéciales russes, est à la recherche de Kornilov et de sa bande de déserteurs qui aimeraient retrouver la mère patrie. Lui, Martov, aimerait les retrouver eux, pour leur régler leur compte. Tous les protagonistes se retrouvent ensemble à Morris une tranquille petite ville batelière. Kornilov s’associe avec Rourke qui, aidé par le shérif Paterson, défait la bande des truands sur la piste de son fils. Bernie, leur chef, est aussi un incendiaire émérite. Après avoir bouté le feu à la ville de Winnipeg, d’où s’est heureusement enfuie la famille de Rourke, il réitère à l’égard de Morris. Dans la chaleur de l’incendie Bernie perdra la vie, Martov sera liquidé et Kornilov sauvé. Comme d’habitude, John a raté le rendez-vous avec les siens, alors… en selle !  fringant cavalier, pour un 37 ème  épisode !
      Vol.37 : la Vengeance,  par Jerry Ahern, Vaugirard  éd.,1991, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée  par Loris.
      1ère  parution : 1985
      Le long de la côte de la Floride, près de la baie de Pensacola, une armada de navires se profile, envoyée par Green-House Creek. Avec une mission de la dernière chance, elle doit absolument détruire, en le pilonnant,  l’aéroport que les Russes ont construit pour en faire une tête de pont vers le Sud. Du succès ou de l’échec de cette opération dépendra le sort ultérieur des Etats-Unis libres. Planifiant les opérations terrestres, le colonel Gibson est l’homme indispensable à la réussite du débarquement. C’est lui aussi, qui, en un autre temps, s’était appelé Paxton, avait fricoté avec les hommes du Klan, avait été un policier actif et fasciste, avec, sur sa conscience, de nombreux morts de Noirs.
      Or, le frère de l’une de ses victimes, s’est juré d’avoir la peau de Paxton/Gibson durant l’opération militaire. Le grand commandement, averti du danger, ne peut le permettre. C’est pourquoi, Hobbs, enquêteur à bord du vaisseau amiral a pour but de découvrir très rapidement l’identité de l’agresseur.
      Alors que le groupe de Stone accomplit des prouesses d’héroïsme pour retarder l’avancée des blindés russes, le colonel Tchébrikov assiste avec inquiétude au pilonnage de l’aérodrome. Les morts sont innombrables de part et d’autre.
      Et Rourke dans tout cela ? Ramassé sur la côte, amené sur le vaisseau amiral, il est censé travailler de pair avec Hobbs à l’enquête. Il arrive à remonter la piste grâce notamment aux hommes de main de Gibson qui ont décidé d’éliminer tout suspect pouvant être une menace pour leur patron. L’agresseur est finalement localisé. Il s’agit de Larry Morris, un Noir, engagé dans le combat.
      Rourke le rejoindra, ne le quittera plus d’un pas pour lui éviter le sort des autres déjà éliminé par l’âme damnée de Gibson, le capitaine Koltchak. La confrontation finale aura lieu sur le champ de bataille. Rourke parviendra à maintenir Morris en vie, Koltchak sera tué, Gibson sera traduit devant l’amiral Asherwood et relevé de son commandement.
      Une enquête policière au sein d’une guerre sans pitié dans laquelle s’affrontent des héros bourrés de testostérone, et menée tambour battant. Faudrait-il vraiment bouder notre plaisir ?
      Vol.38 : Mission spéciale, Vaugirard éd.,1991,  1 vol. broché in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Rourke, en mission spéciale, doit récupérer l’or de fort Knox, englouti quelque part  au sein du lac Ozark. Lors du déclenchement des hostilités, deux hommes, Hilberg et Hobbs,  avaient eu pour tâche de convoyer cet or. Mais la mission ne se déroula pas comme prévu. Hobbs voulut garder cet or par devers lui et l’avion s’abîma dans le lac.
      Bien plus tard, Hilberg convainquit Chambers de faire récupérer cet or. Ce fut Rourke qui s’y colla. Cependant Hobbs avait lui aussi survécu au crash et, devenu grand prêtre d’une bande de tarés anthropophages, avait pour but de retrouver "son" or. Rourke, accompagné par la merveilleuse Melissa,  met bon ordre à tout cela. Les cannibales sont anéantis à coups de roquettes, Hobbs tué, l’or découvert, Hilberg satisfait. Une fraîche bluette dans une œuvre si peu répétitive !
      Vol.39 : Le Squelette de verre, Vaugirard éd.,1991,  1 vol. broché, in-12 ème , 214 pp. couverture illustrée.
      ère  parution : 1985
      Le général Branton, réfugié  dans un petit village du centre des Etats-Unis subit une tentative d’assassinat. Rourke, en visite chez son vieil ami Turkey, s’étonne du fait car Branton, général fameux, soit devenu le bras droit de Mme Deebs, une théosophe distinguée.
      On envoie sur les lieux Burns, un délégué des sections spéciales, pour y voir clair. Il s’avère que Branton a partie liée avec un groupe de parasites dont l’unique ambition est de détourner les produits militaires de Golden Greek House à leur seul profit. Toute cette bande de malfrats est dirigée par " le squelette de verre ", c’est-à-dire le général Dexley, ami intime du président Chambers. Burns et Rourke marchent sur des oeufs pour arrêter Dexley et ses comparses, gradés de haut niveau…. qui finiront de toute façon pendus haut et court car Chambers ne supporte pas la trahison.
      Vol.40 : les Nouveaux seigneurs du Mississipi , Vaugirard éd.,1991,  1 vol. broché , in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée
      1ère  parution : 1985
      Rourke, de passage à Krampton, Mississipi, rencontre son vieil et explosif ami Ollie West. A eux deux, ils découvrent qui se cache derrière les meurtres racistes se commettant régulièrement dans la région. Avec méthode et jubilation, ils éliminent la totalité de la bande à Trepper, un nazi nostalgique qui, bien que gras et homosexuel, semblait être fasciné par la pureté raciale.  Toute une compagnie de Noirs aide nos deux compères dans cette entreprise d’assainissement.
      Comme quoi, quand on vous dit que le seul bon nazi est un nazi mort…
      Vol.41 : Saint-Louis gang, Vaugirard  éd., 1992, 1 vol. broché, in-12 ème ,219 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Un groupe d’assassins motivé commet ses crimes à Saint-Louis, Missouri. Ces psychopathes, au nom faisant référence à des films d’horreur (Loumis, Krugger, Jason, etc…), rejouent pour leur compte et dans un cadre urbain,  "les Chasses du Comte Zaroff ". Chacun s’emploie à tuer un maximum de victimes innocentes et les comptabilise. La partie se corse avec l’arrivée de Rourke qui appuie les policiers d’Ace Trooper, décidé à faire régner la loi depuis que Loumis a tué deux gardes civils.
      Le corps du récit se compose donc d’une multitude de courses-poursuite entre gendarmes et assassins, pimentées par deux composantes omniprésentes, le sexe et la violence. Exemples :
      Le sexe : " Il lui lécha les seins, lui mordilla les mamelons, le cou, agrippa ses poignets et se hissa sur elle. –Bel oiseau! fit-elle avant d’enfourner sa queue. Elle se trompait, Violette, ce manche d’acier, puissant et long, ne redoutait pas quelques grammes d’alcool, digérés dans le sang. Elle se tenait mieux que lui, sa bite, pavois fier et arrogant. Sa bouche peinait à la gober dans la largeur. Quel diamètre ! Quelle dureté ! Elle en étouffait presque. Il lui brossait les amygdales. Lam était un véritable forcené. "
      La violence : " Krugger vit le clope qui revenait ; la main en battoir de Nerf de Bœuf filait vers lui : c’en était trop ; il n’en supporterait pas davantage (…) Sur le dos. Presque aussitôt, la botte de Nerf de bœuf percutait rageusement sa tempe et l’étourdissait. Sa vue se brouilla, il se sentit s’évanouir… du sang chaud ruisselait de son oreille. "
      La bande s’amenuise à vue d’œil, tombant dans les pièges mortels tendus par les policiers. La dangereuse Ripley, l’âme du groupe, décide de se rendre compte par elle-même de la situation. Elle fait la connaissance de John Rourke, guidé par Harry, un jeune puceau (qui ne le restera pas longtemps), amoureux d’elle. Son destin sera scellé par le même Harry, après une course-poursuite où l’adolescent se sentira obligé de la tuer pour protéger Rourke.
      Bref, à la fin tout rentrera dans l’ordre : les criminels seront tous éliminés par des policiers cruels et sadiques. Comme dans la vraie vie, quoi !
      Vol.42 : le Rescapé du IIIème Reich, Vaugirard  éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème ,219 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Simba, employé du cirque de Dan Rice, musarde le long des berges à Southport. Par hasard, il découvre un sous-marin échoué de la deuxième guerre mondiale. Pressentant du neuf, il y trouve en l’explorant,  des livres et des insignes nazis. Arrêté par les sbires de Kratchov , le chef sanguinaire d’une bande de dissidents russes, Simba est torturé et mis à mort. Kratchov, qui campe aux environs de Souhtport, souhaite mettre main basse sur la flottille de bateaux en construction dans le port.
      Le corps de Simba est découvert par Dan Rice, son ami, et Rourke, qui traînait dans le coin. Avec Randall, un homme du Président infiltré dans la ville, Rourke rend visite au vieux Kohler, un ressortissant allemand reconnu pour ses sympathies anciennes au régime nazi. Kohler, quand il apprend qu’on l’accuse du meurtre de Simba, écume de rage et envoie son fils cadet pour éliminer Randall, présent au cirque de Dan Rice.
      Entre temps, des espions de Kartchov sont envoyés en ville. Ils se font pincer et Rourke sait maintenant que le général russe envisage d’attaquer la cité pour s’emparer des bateaux. Les défenseurs s’arment en conséquence et lors d’une bataille homérique où s’accumulent les morts, les Russes sont défaits. Mais Randall n’oubliera pas le vieux Kohler dont l’intention est enfin percée à jour : il soutenait Williams, le maire de Southport, dans son projet de retrouver les côtes européennes, car il avait un convoyage spécial à effectuer, celui de la dépouille supposée de Borman, le bras droit de Hitler, arrivé aux USA en sous-marin,  en son temps, avec Kohler, jeune nazi à l’époque.
      Il avait donc fait la promesse solennelle de rapatrier son chef. Sénile et baveux, Kohler est resté fidèle à l’idéologie du Troisième Reich jusqu’à la mort. La menace russe envolée, la menace (!) nazie éliminée, Rourke pourra repartir à la recherche des siens.
      Vol.43 : la Croisade des Cristeros, Vaugirard  éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 216 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Dans la région d’Albuquerque sévissent les Cristeros. Seides de Calendros, qui se prend pour Dieu, ils prennent en otage des militaires relevant de Green-House Creek. Calendros, alias Cornelius Harper, connaît bien le président Chambers puisque, du temps d’avant la catastrophe, il occupait le poste de premier ministre de Podges, l’ancien président des USA. Aujourd’hui, il affiche la ferme volonté de convertir le monde entier et de faire fléchir Chambers.
      Ce dernier, par l’entremise de Morrisson, lui envoie un commando d’assaut avec comme composant essentiel Ollie West, le Bérurier américain. Par hasard, Rourke, qui passait par là, a eu maille à partir avec les Cristeros. Il décide donc, lui aussi, de remettre de l’ordre en ville. Rencontrant Ollie par l’entremise de Phyl Bellemy et de Charlotte, des infiltrés, ils commencent le grand nettoyage qui sera parachevé à travers le lâcher d’une bombe au napalm,  artistiquement envoyée sur la cité par Drake, un pilote hors-pair et cocaïnomane. Ce qui mettra un point final aux ambitions de Harper.  Les meilleures histoires sont les plus courtes !
      Vol.44 : la Crypte des supplices,Vaugirard  éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 218 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Rourke/San Antonio et Wembley, en compagnie de Morrisson lui-même,  débarquent à Glaveston, une bourgade minable sur la côte, marquée par la chaleur. L’agent Eakins, ami personnel de Morrisson, s’y est fait tuer d’étrange manière.
      La lumière se fait progressivement sur ce meurtre par l’identification des suspects : Sharon , la pré-ménopausée sadique, Golovitch, le méchant, très méchant chef d’une secte spirituelle, les Skoptzis, tous émasculés et dévoués, enfin Allan Sheridan, parrain et fils de parrain à qui Eakins avait dérobé le plan d’une mine d’or.Comme les deux autres y attachaient également un certain prix, ils se sont débarrassés de tous ceux qui encombraient leur route. Le trio des fédéraux met bon ordre à tous ces débordements, Rourke en tête, semant derrière eux les cadavres comme le petit Poucet ses cailloux.
      Bref, l’affaire est réglée manu militari, à la hussarde, à la militaire, jusqu’à l’éparpillement final du méchant, très méchant et très coupable Golovitch (n’a-t-il pas inventé un arrache-sein pour la délicieuse Mae Huta, la femme d’Allan?). la question close, nos amis rentrent chez eux.
      Un entracte douteux et minimaliste dans la série. Jerry Ahern aurait-il un nègre pisse-copie à son service ? Toutes les hypothèses sont possibles dans le monde d’après la catastrophe.
      Vol.45 : la Griffe du vampire, Vaugirard  éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 217 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985
      Enfin un épisode rafraîchissant pour Rourke qui joue à  Maigret. Le lieu : un village, Fartington, plutôt isolé, en Amérique profonde (Arkansas) voit les agissements d’un tueur psychopathe, dit " le vampire ". Celui-ci agit de nuit, éventrant et découpant ses victimes d’horrible façon. Vu sa connaissance des lieux, il ne peut s’agir que d’un habitant de la cité. Mais qui, Brodrick ou Hawthorne, le poète ? … L’arrivée de John Rourke qui raccompagnait la jeune Alice (en réalité un transsexuel) va créer des rebondissements. Il prend l’affaire en main alors que l’action est toute centrée autour du " Blind Pig ", un bistrot où des concitoyens – quelque peu dégénérés,- s’envoient un infect tord-boyau.  La tenancière, Jane, non indifférente à Rourke, elle, n’a qu’un seul désir : celui de quitter cette ville pourrie. Rourke, après enquête, découvre le psychopathe, Hawthorne, ancien tueur en provenance de Chicago,  et met une fin définitive à ses activités.
      Mais que voilà une aventure qui aurait pu même se passer dans notre vieux monde pré-cataclysmique… !
      Vol.46 :Mortel guet-apens, Vaugirard  éd.,1992, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      Le commandant Grabble fait escale à Eddyville afin d’acheminer un énorme stock de produits et d’armes pour la Louisiane. Son adversaire et rival Cortalo, avec son armée de l’ombre et ses chefs de gang, a vent de la chose. Rourke, qui s’ennuyait, décide de donner un coup de main à Grabble.
      Celui-ci, dans le but d’écarter la menace, commet une grossière erreur : il divise ses forces, abandonnant Eddyville à la garde de Rourke et de quelques braves. Cortalo développe une contre-offensive sur la bourgade tandis que Grabble met les bouchées doubles pour réintégrer à temps la zone.
      L’enfer se déclenche aux environs du Palais de justice où sont entreposés les différents stocks. Rourke, à l’aide d’un brise-glace, réussit à empêcher les assaillants d’approcher du trésor. Lorsque Grabble pénètre dans la ville, il n’y trouve qu’un immense charnier et Cortalo est mort. Mais, c’est la guerre, n’est ce pas ?
      L’intermède terminé, Rourke, en sifflotant, reprend la route de Dixon.
      Vol.47 : Missouri, état d’alerte, Vaugirard éd., 1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 218pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      A Palmyra, dans le Missouri, un groupe de déserteurs avec à leur tête le commandant Orjenikize, s’est fait dérober une série de caisses contenant des armes chimiques extrêmement dangereuses. Ceux qui ont fait le coup sont des Colombiens dirigés par un certain Christiani qui compte négocier ces armes avec la Cosa Nostra.
      Par une série de circonstances, Rourke s’est trouvé impliqué dans l’affaire. S’étant malencontreusement fait renverser par Shan, le shérif de Palmyra, lui-même averti de la situation par Bolyle, un journaliste alcoolique, et Arnold, le gigolo qui a eu maille à partir avec les Russes, Rourke prévient aussitôt le QG de Green House Creek. Morrisson en personne se déplace pour récupérer ces caisses dans le plus bref délai, appuyé par une unité d’élite commandé par Mallone.
      Un avion-cargo transportant les troupes atterrit sur une autoroute près de Palmyra, attendu par Rourke et Shan. Dans le même temps, le lieutenant de Christiani tente de le doubler en convoyant les caisses à bord de trois camions en un lieu tenu secret. Heureusement, Boyle, qui se sent gagner une nouvelle personnalité, se trouve dans les parages. Il suit le convoi pendant qu’Arnold avise  Rourke et compagnie. Aussitôt dit, aussitôt fait : les armes seront récupérées en douceur car le moindre projectile, la moindre variation de température peut les faire exploser.
      L’opération étant délicate, Rourke s’en charge avec brio et Boyle élimine les Colombiens, les uns après les autres. Transférées à bord d’hélicoptères, les caisses parviendront à Green House alors que Rourke, l’homme qui tombe à pic, reprend sa quête familiale pour la millième fois interrompue.
      Un récit correctement ficelé, des personnages psychologiquement crédibles, une philosophie humaniste, un épisode qui sort du lot.
      Vol. 48 : les Coupeurs de têtes, Vaugirard  éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      A Medecine Lodge, au Kansas, une bande de malfrats déguisés avec des masques de hockeyeurs assassinent des gens en leur coupant la tête qu’ils emportent. Ils cherchent aussi à repérer l’auteur d’une émission de radio clandestine qui donne de troublantes indications sur leurs identités. Rourke débarque dans ce village pour parler avec Jennifer, directrice d’un asile d’enfants, au sujet des siens. Il apprend l’existence de ces crimes odieux et en est révolté. Aidé par Jack, le shérif (ancien metteur en scène d’Hollywood) et Cyrius le nain, il procède à un nettoyage par le vide. Jennifer, qui s’avère être la speakerine délatrice, amoureuse de Jack, protège aussi son frère Harris, enfant du pays,  acoquiné avec la bande de délinquants.
      Les commanditaires des assassinats sont les frères Harvey, des collectionneurs acharnés,  qui exposent sur une étagère et dans des bocaux les têtes coupées. Seigneurs de la région, ils se croient tout-puissants. Rourke leur démontre le contraire quand, avec Bruce, un marginal élevant des blattes et des mygales, il met fin à leur petit empire par le fer et le feu.
      Une nouvelle enquête policière de John Rourke toute pétrie de références cinématographiques. Mais, bon sang, où sont donc passé les Russes ?
      Vol.49 : les Possédés de Brettwood, Vaugirard  éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 223 pp. couverture illustrée.
      1ère  parution : 1985
      James Huberty est un pervers (encore un !). Il adore chasser le démon du corps des femmes après les avoir violées, torturées et tuées. Ce dont il ne se prive pas. Il hante la région de Castle Rock, là où se trouve Rourke,  toujours sempiternellement à la recherche de sa famille, et commettant crime après crime, jusqu’à empiéter sur le domaine de " l’Oracle de St Jean ", un autre déséquilibré. L’Oracle, alias le général traître à sa patrie,  Allan Mustley, a fondé une communauté de type religieuse et chevaleresque dans laquelle des champions s’affrontent jusqu’à la mort pour s’emparer des " clavicules de Salomon ".
      Rourke croise la piste de l’Oracle et de James Huberty, ignorant que son vieil ami Ollie West opère de son côté, décidé lui aussi à mettre la main sur Mustley. Les morts s’accumulent. L’Oracle sera défait par la clique des bûcherons, sortes " d’untermenschen " mongoliens et sylvestres, au cerveau étroit ravagé pas l’alcool.
      Finalement, West et Rourke fêteront leurs retrouvailles, Mustley sera éparpillé aux quatre vents en compagnie de James Huberty qui aura commis là son dernier viol. Notre héros reprend courage à la lecture d’une lettre de sa femme à lui adressée mais… il y déjà fort longtemps.  Du cran, John ! nous sommes tous derrière toi !
      Vol.50 : le Contrat du diable, Vaugirard  éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 216 pp. couverture illustrée.
      1 ère  parution : 1985
      Le président Chambers ne se remet pas de la mort de sa fille Elizabeth et désire entrer en contact avec son âme. L’occasion se présente sous la forme de Lucia, une prêtresse Yemanga, à qui il fait confiance. Disparaissant de Green - House Creek, il attend tranquillement le déroulement de la cérémonie dans un hôtel particulier de Bâton - Rouge, Louisiane. Ce qu’il ne sait pas, c’est que l’affaire a été montée de toutes pièces – à l’insu de Lucia – par un collectif de truands de la ville qui veulent discréditer Chambers pour la facilité de leurs petites affaires et, en cheville avec eux, toute une ribambelle des proches du président à Green -House Creek qui verraient sans déplaisir s’ouvrir la succession de Chambers.
      Heureusement, Morrisson et Rourke, en compagnie de deux tueurs amis – Ed Meyer et Watson – remontent la piste qu’ils parsèment de cadavres. Alors que les truands font le ménage entre eux, Chambers est finalement tiré de leurs griffes et Lucia tuée. Le président, très en colère d’avoir été manipulé, fait le grand nettoyage de printemps à Green - House, étant donné qu’un bon coup de balai de temps en temps fait disparaître la vermine !
      Vol.51 : Terre, point zéro, Vaugi-rard  éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 219 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985
      Une menace terrible se profile : une navette spatiale avec, à son bord, trois astronautes restés en retrait sur une base lunaire, atterrit dans le désert du Nouveau-Mexique. Prévus avant le déclenchement de la troisième guerre mondiale, ils sont chargés d’une mission de la dernière chance, soit faire exploser la terre qui ne doit en aucun cas subir la domination des Rouges ! Une bombe, mise en place avant la catastrophe, doit être activée et rien, ni personne ne devra s’opposer à ce projet.
      Sauf Rourke, que Chambers envoie à leur rencontre pour arrêter le processus. Les trois astronautes sont des tueurs émérites qui éliminent tous ceux qui entravent leur marche. Le rendez-vous fatal est fixé à La Guardia où les rejoint Laughan, l’un des concepteurs de la bombe. Grâce à Andrew, l’un des amis sûrs de Rourke, l’irréparable peut être évité, les trois astronautes anéantis et Laughan tué de justesse. Ouf ! On a eu chaud !
      Vol.52 : l’Ange exterminateur, Vaugirard  éd.,1993, 1 vol. broché, in-12 ème , 215 pp. couverture illus-trée.
      1ère  parution : 1993
      Entre Colombus et Leland, le long de la nationale 84, l’ordre règne. Incarné par Richard Malonne, un policier, appuyé par Herbert le préfet, tout ce qui de près ou de loin ne ressemble pas à un " WASP " d’avant la guerre nucléaire, se trouve éliminé, et de la pire manière. Car Malonne est un pervers, sadique, raciste, ayant déjà animé jadis le club des "Schokers", une milice secrète sans foi ni loi, avant la chute des bombes. Ainsi va la vie. Mais c’est sans compter avec Rourke qui, débarquant dans la région, sera ému par le meurtre de Laura Mc Cann.
      Avec Fowler, une tête brûlée, Jack le Fou, un Irlandais interlope et fougueux, appuyé par Kurzemaker, un flic d’avant la catastrophe, qui connaît bien Malonne, enfin Osborne, le poète et romancier drogué, Rourke porte des coups décisifs aux deux criminels.Malonne prend peur et cherche un contact avec le Russe Kressine, un abominable déserteur de l’armée rouge, pédéraste de surcroît. Cela ne lui réussira guère. Kressine, lui aussi, sera éliminé par l’équipe de Rourke,  et Malonne abattu. Herbert lui, destitué pour action illégale, méditera sur son sort.
      Un récit bien ficelé, à la gloire de John Rourke, médecin suvivaliste, policier enquêteur, bon époux et bon père.
      Vol.53 : le Crépuscule des traîtres, Vaugirard  éd.,1994, 1 vol., in-12 ème , 215 pp. couverture illustrée.  
      1ère  parution : 1985
      La clique des militaires, sous l’impulsion du général Murphy et de son bras droit Jaspers, joue son va-tout en organisant un putsch pour renverser le président Chambers. Ils sont en désaccord avec lui à cause de l’armistice signé avec les Russes. Ils comptent faire bombarder le nord des Etats-Unis une fois Chambers éliminé. Pour cela, ils tendent un piège à Rourke, envoyé à Saint Louis, afin de le faire passer pour un traître à la solde de Morrisson, bras droit de Chambers, et dont ils veulent la tête. Rourke échappe à la mise en scène et, s’appuyant sur ses deux amis de la Death Patrol, Ollie West et Frank Milano, retrouve toutes les preuves du complot, en enlevant notamment Jaspers qui portera tout le poids de la responsabilité aux yeux de Chambers qui, bien que convaincu de la fausseté du clan adverse, reste diplomate et pragmatique. Ce récit clôt le cycle français du "Survivant " et notre longue kyrielle de résumés.

    3. Type: livre Thème: invasions extraterrestres Auteur: Alain JANOLLE Parution: 1974
      Vol. 01 : Deyann, Glénat éd., 2009, coll. « Drugstore 40 ans de découvertes », 1 vol. cartonné, in-quarto, 48 pl. couleurs. jaquette illustrée. BD d’expression française
      1 ère  parution : 2009
      Les Drachs, des envahisseurs extraterrestres, ont mis à bas l’espèce humaine, puis sont rentrés chez eux, laissant en veille les «Sentinelles», des robots géants de forme insectoïde.  Mais les hommes n’ont pas tous disparus. Ils ont eu le temps de construire « les ruches », de nombreux abris souterrains mis en réseau où sommeillent, sous la garde d’une entité électronique, des millions d’embryons qui ne demandent qu’à repeupler la Terre, le moment venu.
      Dans la ruche N° 16, Na-Tee, l’entité électronique, a réveillé une poignée d’adolescents pour veiller sur ces embryons. Léa, Gab (qui possède des qualités psy), Ben, et bien d’autres,  fonctionnent en démocratie. Justement, ils sont sur le point de se prononcer quant à l’admission d’un adolescent «sauvage», extérieur à la ruche, Deyann. Ben est contre car, selon lui, Deyann représente un danger potentiel. La famille de Deyann ayant été exterminée par les Sentinelles, celui-ci a survécu dans les caves de la ville de New-York en ruines. Après un moment d’indécision, Léa, qui est en faveur de l’admission, emporte le vote.
      C’est un grand malheur, puisque peu de temps après, la ruche est envahie par les robots extraterrestres et les embryons détruits, sauf quelques-uns que les survivants du groupe mettent en sécurité dans un abri provisoire. C’est Deyann le responsable de ce gâchis, à son insu. Les Drachs, piégeant son «Tag», (sorte de collier électronique) se sont servis de lui comme d’un poisson-pilote pour infiltrer la ruche N°16. L’adolescent, chassé par Ben, retrouve la solitude des ruines et sa vie sauvage pendant que Gab, grâce à ses qualités télépathiques, a réussi à se brancher sur le cerveau collectif des Sentinelles et connaître ainsi leurs sites respectifs. Hélas ! Il est aussi porteur d’une mauvaise nouvelle : les Drachs reviennent….
      Vol.02:  le peuple de Joshua, Glénat éd., 2010, coll. «Drugstore » 1 vol. cartonné, in-quarto, 48 pl. couleurs. jaquette illustrée. BD d’expression française
      1 ère  parution : 2010
      Deux groupes d’adolescents partent explorer la surface à la recherche d’une nouvelle ruche ou d’un réseau énergétique qui permettrait de faire revivre leur I.A. déconnectée lors de leur lutte avec les Sentinelles. A Boston, le groupe de Léa, Gabriel, Deyann et Thomas font connaissance avec l’un des enfants du peuple de Joshua. Emmenés dans la ruche de Joshua, ils comprennent vite que le leader, aidé par la jeune Marcia, se prend pour un chef religieux et qu’il règne par la terreur sur un peuple d’enfants-esclaves.
      Sa foi est fondée sur le fait que, lors d’une rencontre antérieure avec une Sentinelle, celle-ci, contre toute attente, l’avait épargné. Il en avait déduit qu’il apparaîtrait désormais comme l’oint des Drachs, l’intermédiaire entre eux et les humains.Accepté en un premier temps dans la ruche, le groupe se révolte et, aidé par l’un des enfants, libère les autres de la tyrannie. Joshua, succombera sous les coups d’une Sentinelle, prouvant que sa théorie était fausse. La bienveillance des machines à son égard n’était due qu’à un court-circuit accidentel dans leur programmation.
      A Manhattan, le groupe de Sarah, Tom, Ben et Alec, sous la conduite parfois autoritaire de Ben, s’introduit au sein d’un repaire de Sentinelles. Alec branche Na-Tee, l’I.A. de leur ruche, sur le réseau ennemi, laquelle, après un moment d’attente anxieuse pour les humains, prendra le contrôle de l’ennemi et se mettra en rapport avec le groupe de Boston.
      L’opération est donc une pleine réussite. Les ressortissants de la ruche de Joshua rejoindront les autres. Les Sentinelles mises hors-circuit, les jeunes humains pourront à nouveau vivre  sur une terre qu’ils feront prospérer. Mais la menace du retour des Drachs subsiste…

    4. Type: livre Thème: guerres futures 1, invasions extraterrestres Auteur: William TENN Parution: 1953
      Un immense vaisseau extraterrestre apparaît dans le ciel de la planète bleue, au-dessus de la France. Branle-bas de combat. Le premier Alien qui en sortit était énorme, totalement différent des Terriens, au propre comme au figuré. Sa langue incompréhensible, aux racines étymologiques proches du sanskrit, mit longtemps à être déchiffrée.
      De cela, les Aliens ne s’inquiétaient pas trop. Ils suivaient leur petit bonhomme de chemin, installant en divers endroits du globe d’étonnantes unités techniques. Lorsqu’enfin le contact put être établi, les Terriens apprirent avec stupeur que les Dendi – c’était leur nom – se trouvaient là pour les protéger contre les Troxxt, une race de vers évolués dont le but était de conquérir la galaxie, et par conséquent, la Terre. Non que celle-ci soit particulièrement visée. Mais elle devait servir de base stratégique aux Dendi dans cette lutte contre les Troxxt, qui, à terme,  était celle des Terriens
      Après discussion, les habitants de la Terre se rassemblèrent autour de cette idée et fournirent aux Dendi, expressions de la volonté de la Fédération Galactique,  toute leur aide, ainsi que du matériel et des lieux appropriés. En conséquence, Washington fut évacuée, des masses humaines déplacées, des montagnes arasées. Lorsque les vaisseaux Troxxt apparurent dans  le ciel, les Dendi étaient fin prêts :
      « De chaque canon maintenant en mouvement se dégageait une série de nuages écarlates qui poursuivaient avidement les Troxxt jusqu’à ce qu’ils soient contraints par leur perte de vitesse à retomber sur la Terre. Là, ils produisaient un malheureux contrecoup. Toutes les régions peuplées sur lesquelles ces pâles petits nuages rouges s’abattaient se trouvaient rapidement transformées en cimetières (…) Les habitants de ces infortunées localités étaient soumis à d’énormes augmentations de température. Leur peau rougissait, puis noircissait ; leurs cheveux et leurs ongles rétrécissaient ; leur chair se transformait en liquide et bouillonnait en se détachant de leurs os. Ce fut vraiment une désagréable manière de mourir pour un dixième de l’humanité. »
      Le combat acharné fit directement quelques millions de morts parmi les Terriens, puis, avec les dégâts collatéraux , encore d’autres millions. Les Troxxt reculèrent, réattaquèrent et vainquirent. Les Dendi prirent la fuite, remplacés par les Troxxt. L’indispensable épuration consommée, quelques millions de morts plus tard, les Troxxt mirent un comble à l’ahurissement des Terriens, en leur démontrant toute la fausseté des Dendi, des créatures à base siliceuse qui avaient décidé d’éradiquer toute vie protoplasmique, tels que eux , les Troxxt, dans l’univers. Donc, en dépit des différences morphologiques entre Troxxt et Terriens, ces deux dernières races étaient plus proches l’une de l’autre que ne pouvaient jamais l’être les Dendi et les Terriens. Par conséquent, les Troxxt, ayant libéré les Terriens, demandèrent instamment à ceux-ci  d’entrer dans la ligue « protoplasmique » pour repousser définitivement les arrogants Dendi. Après un moment d’hésitation, les Terriens acceptèrent :
      « Et au-dessus de tout cela –veillant courtoisement sur nous tel un parent intelligent – il y avait nos mentors marchant à pas de géant pour tout superviser avec leurs béquilles métalliques, tandis que leurs pâles petits corps étaient tapis dans les hamacs qui étaient accrochés à chacune de leur paire de pattes brillantes. Vraiment, même au sein d’une paralysie économique complète occasionnée par la concentration de toutes les facilités essentielles de production sur d’autres armements militaires détachés de ce monde et en dépit des cris d’angoisse de ceux qui souffraient de blessures industrielles particulières que nos médecins n’étaient pas équipés pour traiter, au sein de cette désorganisation torturante, il était quand même très réconfortant de se rendre compte que nous avions pris notre place légale dans le futur gouvernement de la galaxie et que nous contribuions même maintenant à préserver l’Univers et sa Démocratie. »
      Cela ne devait pas durer bien longtemps, puisqu’ils furent «relibérés » par les Dendi, revenus en force qui, pour marquer le coup, firent sauter l’Australie et désertifièrent quantité de villes au moyens d’armes atomiques. Quoique la Terre n’eut aucune importance sur le plan stratégique (elle n’était qu’un petit relais perdu dans l’espace), les Dendi vainqueurs consentirent à oublier l’affront qui leur avait été fait mais demandèrent dorénavant une franche coopération de leurs alliés dans la lutte qui les opposaient aux Troxxt.
      Ainsi, de libération en re-libération, de re-libération en re-re-libération, la Terre fut réduite en cendres, ses océans pollués, son économie ruinée, ses populations annihilées. Les quelques survivants, réfugiés dans des cavernes, constatèrent, à la disparition des deux belligérants qui poursuivaient leur lutte dans la zone de Proxima du Centaure, que l’axe même de leur planète avait bougé, modifiant défavorablement et durablement le climat :
      « Ceci se passait il y a neuf générations, mais l’histoire qui s’est transmise de père en fils, n’a pas perdu beaucoup de ses détails. Je vous l’ai contée presque exactement comme on me l’a contée. Mon père me la racontait pendant que je courais avec lui de flaque en flaque dans la chaleur desséchante du sable jaune. Ma mère me l’a racontée tandis que nous aspirions de l’air et saisissions frénétiquement les arbrisseaux verts lorsque la planète en-dessous de nous, était ébranlée par un sinistre spasme géologique qui aurait pu nous faire disparaître au sein de ses entrailles consumées ou par une giration cosmique qui menaçait de nous projeter dans le vide de l’espace. »
      Un essai philosophique sous la  forme d’une nouvelle ironique, grinçante et bouleversante qui met l’accent sur la fragilité des faibles, sur le mépris des hommes de guerre à l’égard des masses, dont la mort n’est que l’indispensable rouage d’un jeu joué par d’autres. N’est-ce pas, général Gamelin ?

    5. Type: livre Thème: sociétés post-cataclysmiques 1 Auteur: Don A. SEABURY Terence CORMAN Alias Michel PAGEL (Don A. Seabury) et Olivier RAYNAUD, alias Terence CORMAN, alias Richard NOLANE Parution: 1944
      Vol. 01 : les Parasites de l’horreur, Média 1000 éd., 1987, 1 vol. broché in-12 ème , 156 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
      1ère parution : 1987   titre original :  Apocalypse
      A Kensington quelque temps après la catastrophe nucléaire. Dans une ville meurtrie, en une zone appelée " l’Enclave ", le commandant Russ Norton, en provenance de l’Etat libre d’Alamogordo, retrouve son fils Dick à l’hôpital de la ville allongé sous une tente-bulle car ce dernier souffre de déficience immunitaire. Dans ce décor,  Russ affrontera le «parasite», une invention biologique, une espèce de mollusque mutant qui s’empare des êtres humains, se love dans leur estomac et, tout en communiquant une force terrible au cadavre, infecte tous les êtres sains. La contamination s’est trouvée provoquée par le «Terminateur», un savant contrefait se prenant pour un prophète de l’apocalypse, qui s’appuie sur une bande de truands pour perpétrer ses méfaits. L’ambiance, elle, est franchement gore :
      " Bientôt les artères de l’immense bidonville furent le théâtre d’une vraie boucherie. Les morts se ruaient sur les vivants pour leur ouvrir la gorge ou les dépecer, dégorgeant aussitôt en eux leurs parasites infernaux. (…) à peine les victimes avaient-elles été mordues qu’elles se relevaient pour foncer vers le premier être vivant. Des flaques de sang où subsistaient des débris de viscères ou d’excréments maculaient le macadam fissuré des chaussées et les trottoirs jonchés d’ordure. "
      Russ Norton qui ne manifeste aucune répugnance envers la dégradation physiologique, retrouve la trace du Terminateur à l’intérieur d’une ville en folie et récupère la machine incubatrice responsable de la contamination. Quant au savant nabot il disparaît… jusqu’à une autre fois ! L’infection, elle, s’arrête toute seule puisque le temps de contamination trop court provoque  derechef la mort du porteur.
      De la tripaille, du sang, du vomi et du caca-boudin sur fond apocalyptique. !
      Vol. 02. les Murailles de l’angoisse, Média 1000 éd., 1987, 1 vol. broché in-12 ème , 154 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
      1ère parution: 1987
      Russ Norton est renvoyé en mission à Las Vegas  gouvernée par un certain Parker, prête à rentrer dans le giron de l’Etat-Libre d’Alamogordo, seule force encore policée aux USA ruinés par la guerre. Son objectif est de ramener Cynthia, la fille de Parker, enlevée par des " Damnés " (des mutants) et de vérifier l’approvisionnement de la cité en eau potable.
      En compagnie de Parker, il franchit la zone des bidonvilles entourant Las Vegas dans laquelle ils étripent moult mutants, éparpillant leurs viscères aux quatre vents. Mais déjà, il est trop tard pour Cynthia qui a servi de couveuse à trois clones développés par le Terminateur  lequel envisage de s’emparer d’un ancien missile russe ayant fait long feu au centre de Las Vegas.
      Parker, conscient du danger que cet engin représente pour les citoyens, l’avait maquillé en objet de culte. Nos deux guerriers tirent la fausse Cynthia (l’un des clones) et deux de ses compagnons des griffes des Damnés et reprennent le chemin du retour. Alors que la Cynthia diabolique fera sauter le mur d’enceinte, ses deux complices se placeront à la tête de milliers de mutants remplis d’hémoglobine, tous plus avariés les uns que les autres. La cité est envahie. Sur le conseil de Norton, Parker fuira avec une poignée de braves, lui-même restant en arrière pour amorcer la bombe qui débarrassera la région de ces êtres malfaisants, et du Terminateur.
      Un aperçu de l’ambiance ?… Voilà :
      " Le plaisir de Cynthia défiait l’imagination. Elle plongeait ses doigts dans les plaies sanglantes, touchait les os, contemplait ses ongles auxquels restaient accrochés des lambeaux immondes. Elle força Max à ouvrir la bouche de la pointe du poignard, forçant le passage, lui cassant toutes les incisives. Ses doigts saisirent la langue, griffèrent la chair. Elle tira, sans égard pour le regard insoutenable de sa victime. Elle se pencha et mordit. Ses dents claquèrent, emportant un morceau de langue. "
      Vol.03. les Enfants du diable, Média 1000 éd., 1987, 1 vol. broché in-12 ème , 156 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
      1ère parution: 1987
      Russ Norton est à nouveau expédié vers la communauté de Jason Carry à Glass Valley qui a été entièrement décimée par une horde d’enfants extraordinaires, munis de serpettes et de faux, dont l’idéal carnassier aura été de couper en morceaux tout ce qui vivait là.
      C’est ce que rapporte Emma Sirk, la seule rescapée du désastre.  Norton se met en chasse et avec son savoir hors pair, traque les jeunes délinquants commandés par un véritable suppôt du diable, l’adolescent Tom Wolfe, qui les tient sous sa coupe. Car ces adolescents ne sont pas des meurtriers consentants. Ils sont le résultat d’une autre expérience menée par le Terminateur. Infecté par un virus qui les fait mourir dans une explosion s’ils ne prennent pas le contre-poison à temps, ils sont téléguidés par l’horrible savant pour  affaiblir le gouvernement central d’Alamo-gordo.
      Norton neutralise John Wolfe, récupère les autres enfants, leur insuffle le courage nécessaire pour qu’ils le mènent au laboratoire du Terminateur. Avec une entrée en force réussie, le centre médical sera bouleversé, ses occupants étripés, le contrepoison récupéré. Pourtant le Terminateur fuira en hélicoptère, ce qui permettra de rallonger la sauce de la série. Heureusement, Norton se retrouve en possession du médicament sauveur. Il pourra donc arracher de la mort Hostins, l’aide de camp du président, (qu’il n’aime pas) contaminé lui-même par une prostituée, en pleine réunion du conseil présidentiel.
      Vol.04. Carnage aux Caraïbes , Média 1000 éd., 1987, 1 vol. broché in-12 ème , 156 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
      1ère parution: 1987
      Le " Hammer ", un cargo chargé de sucre en provenance des Caraïbes, envoyé par la république libre d’Alamogordo, a coulé corps et biens, agressé par une bande pirates-zombies en embuscade au large de Haïti.
      Russ Norton sera à nouveau l’homme de la situation. Il fera le coup de feu avec la belle Noémie et réduira en pâté les abominables monstres qui subissent l’emprise télépathique de leur capitaine, Toussaint Lenfermé, (l’anti Toussaint Louverture!) un noir gigantesque. Les principaux responsables de l’armée zombie sont le président Duponnier, un immonde tas de graisse, et son bras droit, Rubas-au-pied-d’éléphant. Comme si la galerie tératologique n’était pas suffisante, il convient d’y ajouter Bichon, un gigantesque homme-serpent vivant dans les égouts, mis à mort par Russ et Noémie, qui souhaitaient accéder au sein du palais présidentiel pour réduire Duponnier à l’impuissance. Noémie y fera la connaissance de la douce Azelma, une esclave sexuelle destinée aux jeux du président, laquelle connaîtra un sort funeste comme victime sacrificatoire entre les mains du sorcier vaudou Mchawi, le grand-père de Noémie.
      Norton, en un premier temps réduit à l’impuissance par les zombies, s’échappera ensuite des griffes du redoutable homme siamois Johny/Aoumdah dont les viscères décoreront le plafond de sa prison. Durant la fuite de Duponnier, Russ détruira à coups de grenade la cuve aux cerveaux monstrueux censés activer les zombies, les rendant à leur lenteur primitive. Le président, lui, mourra brûlé de l’intérieur par l’envoûtement de Mchawi. Enfin, le récit se clôt sur l’affrontement marin homérique entre Norton et Lenfermé :
      " Chacun se débrouillait comme il pouvait, à coup de chaîne ou de planche, parfois de rame. La quinzaine de créatures qui étaient sur la galère proliférait, en réalité. Les membres sectionnés continuaient à se détendre, à griffer, à frapper. Les ennemis qu’on croyait éliminés surgissaient d’un coup par derrière, et c’étaient des mains, des tronçons de corps putrides qui crochaient les chairs, lacéraient la peau, ouvraient les ventres. "
      Haïti rendu à sa crasse d’avant la catastrophe nucléaire, Noémie, les sens satisfaits par Russ, notre héros retournera à Alamogordo avec la satisfaction du devoir accompli. Et tant pis pour les tontons-macoutes zombies !
      Vol.05. Les hommes d’acier , Média 1000 éd., 1987, 1 vol. broché in-12 ème , 156 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
      1ère parution: 1987
      A nouveau, Russ Norton est convoqué par Mc Gregor dans la base d’Alamogordo. Des séries de chiffre cryptées en provenance de la région des Grands Lacs ont attiré l’attention des militaires qui ordonnent à Russ d’enquêter. Avec Robinson le noir comme pilote d ‘hélicoptère, Norton découvre une base souterraine épargnée par l’holocauste nucléaire. Il prendra en charge Vanessa, une adolescente mutante qui arrive par télépathie à entrer en communication le propre fils de Russ sous sa tente auto-immune.
      En compagnie de Vanessa, il explore la base à la recherche de Mom, la mère de la jeune fille et ancienne responsable informatique des lieux. Mom est la protégée de deux de ses créations robotiques Gearbox et Fusebox – auteurs du code chiffré- qui se sont adaptés. Leur projet est de conquérir le monde avec une nouvelle génération de robots auxquels ils auraient greffé un cerveau humain avec l’aide de Mom. Russ s’aperçoit qu’ils sont déjà passés à l’action :
      " Il eut un haut-le-cœur en constatant qu’on avait enlevé les parties supérieures des boîtes crâniennes. Les visages des suppliciés étaient marqués par l’horreur qui avait déformé leurs traits, leur laissant des masques de souffrance insoutenables. Tous deux avaient un œil crevé dont le globe s’était vidé sur la joue, y laissant une longue coulée glaireuse maintenant figée. "
      A cet effet, ils ont capturé des dizaines de créatures humaines misérables qu’ils maintiennent en esclavage par des piqûres de morphine avant de les décérébrer et d’implanter leurs hémisphères cérébraux dans des carcasses de métal. L’un d’entre eux, surnommé Valvek s’avère d’ores et déjà opérationnel, contenant le cerveau d’un ancien colonel d’aviation russe échoué là lors des hostilités. Guidé par Nick à travers la pensée de Vanessa, Russ élimine les robots meurtriers et fait sauter la base qui reste un lieu d’abomination même en ce monde d’après la catastrophe.
      Vol.06. Le Rituel des damnés,  Média 1000 éd., 1988, 1 vol. broché in-12 ème , 146 pp. couverture illustrée par Roland Barthélémy. roman d’ expression anglaise (USA)
      1ère parution: 1988
      Norton Russ mène une petite troupe en direction d’Alamogordo, le seul état libre où subsistent encore les "Elus ", c’est-à-dire les non-irradiés. L’opposition d’Irving fait se rebeller le groupe de fugitifs contre Norton. Ceux-ci souhaiteraient se diriger vers la Californie imaginant y trouver une région sauvegardée, alors que Russ a la certitude que cette dernière s’est abîmée dans les flots. Norton est fait prisonnier par le groupe. Pour leur malheur, ils s’approchent d’une bâtisse encore debout en plein désert, un ancien pénitencier devenu le repère puant et horrible d’un ancien détenu transformé en légume vivant par une mutation régressive.
      Homme-tronc baignant dans un magma putride et acide fait de chair dissoute dont il se nourrit, Devil Burt, le mutant, commande à toute sa bande de malfrats, anciens compagnons de geôle, tels que Black Hands ou Spider, tous personnages pittoresques et dangereux. Ils se prétendent " "Elus " et condamnent les " Damnés ", soit leurs anciens geôliers, à l’esclavage, en leur faisant tourner la roue d’un immense générateur qui fournit l’énergie destinée à garantir l’acidité du magma. L’arrivée d’Irving et de Russ prisonnier fournira aux Elus leur quota de viande fraîche.
      Norton transféré au générateur se lie d’amitié avec Bullet, le géant noir, un ancien gardien. A eux deux, ils organisent la révolte pour arracher les Damnés à leur enfer. Les Elus seront massacrés et Devil Burt dissous dans son propre magma :
      " Tétanisé, Devil Burt vit la langue de feu couler vers lui, inexorablement. Il eut un soubresaut lorsque les flammes l’enveloppèrent. La peau de son visage éclata, projetant des giclées d’humeur jaune. Ses yeux fondirent dans leurs orbites. (…) Son estomac se révulsa et il vomit le contenu de ses entrailles. De ses narines jaillit un flot nauséabond. Son cerveau était en train de fondre. Il parvint cependant à se redresser et se laissa tomber sur le bord du bassin. (…) Sa tête se sépara du tronc, retomba dans le magma enflammé, roula jusqu’au conduit d’évacuation. Le crâne fondit, se réduisit à la taille d’un étron. Le flot d’acide l’emporta. "
      Enfin, les survivants se remettront en route vers l’unique état libre de l’Amérique post-nucléaire.
      Un ensemble de cinq épisodes " gore " sur fond d’apocalypse nucléaire, un héros se situant dans la lignée des " Mad Max ", " Survivant ", " Ranger ", etc, la cruauté et le sanguinolent composant les principaux ingrédients d’un genre dont la poubelle est la destination finale après un voyage en train.

    6. Type: livre Thème: l’apocalypse réalisée Auteur: Serge BRUSSOLO Parution: 2002
      Vol.01 : Profession : cadavre, Fleuve Noir éd., 1995, coll. " Anticipation " N°1962, 1 vol. broché, in-12 ème , 185 pp. couverture illustrée par Kervevan. roman d’expression française.
      1 ère  parution : 1995
      Koban Ullreider, psychopathe monstrueux en taille et en force, totalement dénué de sensations et d’émotions, a été élevé sur Mars par son père pasteur et mis en contact avec la poussière magnétique martienne qui contient toute la tristesse dépressive des autochtones aujourd’hui disparus. Ullreider, investi d’une mission apocalyptique par son père, rapporte sur terre des blocs agglomérés de cette poussière qu’il cache en un hangar, provoquant une asthénie sans équivalent dans le quartier :
      « Koban suivait les progrès du mal avec détachement ; Il savait que le taux de suicide grimpait de manière disproportionnée. Il ne se passait pas une journée sans que quelqu’un se jette dans le vide du haut d’un immeuble, sans qu’une femme ne s’ouvre les veines dans sa baignoire. Beaucoup, gagnés par une écrasante impression d’inutilité, avaient cessé de se nourrir, de se laver, de s’habiller. Il n’était pas rare d’apercevoir, par les fenêtres ouvertes, des hommes et des femmes nus, couchés sur leur lit, fixant le plafond. C’était comme une irradiation maligne qu’aucun compteur Geiger n’aurait pu détecter. Elle ne gangrenait pas les corps, mais les âmes… uniquement les âmes. »
      L’industrie martienne a fourni encore d’autres nouveautés aux Terriens. Comme celle de la nécro-vision qui permet par l’exploration intrusive des neurones du mort de visionner ses derniers instants. Mathias Faning s’est spécialisé dans cette technique, devenue une auxiliaire de la justice. Koban en a trouvé la parade :
      « Il tira un sac poubelle de la poche de son treillis ainsi qu’un couteau de chasse muni d’une lame impressionnante. Un Bowie-knife volé à un voyou dans une ruelle de Venice. Il vaporisa la solution antihémorragique sur le cou des deux hommes et leur trancha la tête sans verser une goutte de sang.(…) Son image était toujours là, photographiée dans la cervelle des morts, mais il savait comment résoudre le problème. Au bout de la rue, une usine d’incinération d’ordures faisait ronfler ses fourneaux jour et nuit. Il était facile de s’y introduire et de jeter les têtes dans la fournaise.»
      Enfin une sève martienne aux étonnantes propriétés a donné un anesthésique puissant et un cicatrisant exceptionnel. La chirurgie terrestre a donc fait des progrès surprenants avec ces produits. Mais le revers de la médaille est le développement des « pickpocket organiques » qui vous enlèvent un organe pour la revente illicite sans que vous puissiez vous en rendre compte. Cela a crée une société urbaine craintive et méfiante. Heureusement, les traumas de toute nature peuvent disparaître de la mémoire grâce au «Rub-Out » une drogue d’amnésie parfaite.
      Sarah est une ancienne femme peintre en murailles accidentée. Elle est reclassée dans le service de Faning comme femme de ménage. Elle aussi est fascinée par la nécro-vision et plus encore, par cette nouvelle technique, le « morpho-clonage » qui permet, à l’aide de traces organiques, la reconstitution en 3-D d’une sorte d’enveloppe globale de l’individu.
      Sa piste croise celle de Koban Ullreider chez son amie Laura. Le criminel s’essaye à des créations telles que décrites dans l’Apocalypse de Jean, en marquant ses futur(e)s adeptes au fer rouge. Laura sera l’une de ses victimes. Trafiquée par Ullreider, elle se transforme en un monstre brûlant, un « ange de l’apocalypse ». Sarah, qui a suivi de près tout le processus, n’est pas vraiment effrayée. Tout se passe comme si un étrange lien psychologique la reliait au psychopathe.
      Vol. 02 : les Promenade du bistouri, Fleuve Noir éd., 1995, coll. " Anticipation " N°1970, 1 vol. broché, in-12 ème , 187 pp.couverture illustrée par Jean-Yves Kervevan.  roman d’expression française.
      1 ère  parution : 1995
      Deux autres « anges » seront fabriqués par Koban. L’un, Sharon Baker, illustrera le douzième verset du VIIème sceau de l’apocalypse, en pleurant des larmes noires. Ayant pris son envol au-dessus de la ville, par ses larmes, elle catalysera le brouillard stagnant au-dessus de Los Angeles, le transformant en une coupole de verre noir qui menace d’asphyxie la grande cité. En éclatant, le dôme vitrifié ciblera d’éclats les imprudents et fera plus de 32 000 morts.
      Le deuxième ange, toujours une femme, pleurera des larmes de sang au-dessus de la mer, transformant l’eau de l’océan en sang. S’ensuit une effrayante marée rouge.
      Sarah, à l’occasion de cet événement, rencontre le professeur Mikofski qui remarque qu’elle est déjà marquée par la poussière rouge de Mars dont est porteur Koban. A cette occasion, Il lui fait une stupéfiante révélation, encore inconnue du monde, impensable mais réelle, dont il connaît bien la nature puisqu’il a fait partie de l’équipe scientifique qui, jadis, étudia ledit phénomène.
      A travers une simulation d’ordinateur, travaillant sur les clichés transmis par sonde spatiale, il lui est apparu que les planètes du système solaire, y compris la Terre, seraient les crânes et les os gigantesques fossilisés de géants datant d’avant sa formation, des êtres inimaginables aux fémurs longs de 40 000 km. Des êtres angoissants jadis vivants qui se battaient entre eux, et dont les humains ne seraient que les minuscules nécrophages se développant sur le crâne fossile d’un géant mort.
      Bien pire : les Martiens, jadis plus développés que les Terriens, avertis du fait, avaient extrait et rassemblé les pensées fossiles de ces géants morts, à fin d’étude. Leur disparition totale laissa subsister le mur de poussière martienne rouge, un infernal mélange de pensées agressives, remplies d’une haine incompréhensible, qui trouvèrent un relais en la personne du mutant Koban Ullreider. Téléguidé par ces pensées sauvages, qu’il traduit en images de l’apocalypse du fait de sa culture religieuse, Koban est là pour rouvrir la porte à ces êtres que Mikofski appelle « la Brigade du chaos. »
      Sarah, bouleversée par ces révélations, rentre chez elle pour apprendre que Koban, découvert et piégé, a été réduit en pièces par la police, sa mémoire et sa pensée mise sur des disquettes de nécro-vision par Faning qui s’est réservé une copie à son usage personnel en la mettant en lieu sûr.
      D’autre part, à partir des cellules du mutant abattu, l’on fabriqua un clone mnémonique de celui-ci. De plus en plus sous l’emprise de la poussière martienne, Sarah vola le clone et la disquette de Faning. Chez elle, le nourrissant de son sang, elle lui réinjecte la mémoire originelle d’Ullreider. Quoiqu’affaibli, Koban ressuscite. Selon un plan prévu de longue date, il guide Sarah dans l’élaboration de centaines de clones-enfants à l’image du psychopathe.
      Ceux-ci, des enveloppes animées remplies de poussière martienne, constitueront « l’armée du chaos », sillonnant la ville, contaminant les êtres humains avec leurs pensées malsaines, et déclenchant une vague de suicides sans précédent sur terre. L’apocalypse est en marche.
      Vol. 03 : La cicatrice du chaos, Fleuve Noir éd., 1997, coll. " SF métal " N°5, 1 vol. broché , in-12 ème , 187 pp. couverture illustrée par Kervevan. roman d’expression française.
      1 ère  parution : 1997
      La poussière martienne, répandue par les « petits » Koban envahit toutes choses, sujette à d’étranges métamorphoses : elle s’autoreproduit, recouvrant petits immeubles, objets et gens. Mathias Faning et Mikofski sont conscients du danger mortel qu’ils encourent. En compagnie de quelques militaires, protégés par un filtre anti-poussière, ils sillonnent la ville en engin blindé pour évaluer la situation. L’évolution s’accélère. La poussière devient jonctive, souple et, comme une peau plastique, entoure les cadavres d’une carapace rouge qu’elle réussit à faire mouvoir. Mikofski devine l’incroyable vérité : le géant, dont la tête représente la terre, est en passe de se reconstituer et de cicatriser ses plaies, qui sont notamment les océans ou les grandes fosses marines. La suturation des os se fait à grande vitesse, ce qui se traduit par un bouleversement généralisé du terrain, et, au-delà, de la géographie mondiale :
      « C’est ça ! martela Faning. Le sol est en train de « pousser» sous nos pieds, il gagne en superficie. C’est comme une moquette qui deviendrait vivante et s’agrandirait d’un mètre carré toutes les heures. Voilà pourquoi nous faisons du surplace. La « pousse » n’est pas uniforme, elle se produit en certains endroits, là où le sol est plus mou. »
      Les immeubles de Los Angeles glissent les uns vers les autres, les océans se couvrent d’une croûte lisse et blanchâtre, en réalité le cartilage cicatriciel du géant. La poussière devenue lisse représente sa peau. Tous les organismes vivants sur terre, considérés comme des parasites, sont en passe d’être éliminés par la « poussière martienne » qui anime les épaves de voiture ou d’avions d’une énergie intense mais brève :
      « Les objets vivants se jetèrent sur les animaux fatigués et les mirent en pièces. Affaiblis par la longue traversée, rendus malades par la « peau » dont ils avaient essayé de se nourrir malgré tout, les bêtes se laissèrent submerger par ces lointains cousins d’apocalypse. Les tuyaux-serpents s’enroulèrent autour des éléphants et leur broyèrent la cage thoracique, les voitures-crocodiles happèrent les autres quadrupèdes avec tant de violence qu’elles coupèrent leurs victimes en deux. Les capots-mâchoires ne cessaient plus de s’abattre et de se relever, en une grotesque parodie de mastication. »
      Entre temps, Sarah, toujours dévolue aux soins des clones sent que la puissance qui la protège s’amenuise, comme d’ailleurs Koban, réduit à l’état de poupée prête à s’envoler au vent. Il est temps pour elle de se sauver. Elle rencontrera par hasard et par la volonté de l’auteur, Faning et Mikofski qui la recueillent dans leur engin blindé. Le géant semble prêt à gagner la partie, à faire disparaître toute vie sur terre et, en se réveillant, à se venger de ses anciens ennemis, soit les autres planètes du système solaire qui constituent autant de crânes. Que faire pour arrêter le processus ?
      Alors Mikofski dévoile son ultime parade : injecter, par la fissure non encore cicatrisée d’une ancienne plaie, la faille de San Fransisco, une bombe composée de Rub-Out concentré pour le rendre amnésique et impuissant. L’opération de la dernière chance se déroule comme prévu. Le Rub-Out se répand sous l’océan grâce à un missile porteur. Le géant restera à nouveau inerte, et la terre sera sauvée. Hélas ! Le Rub-Out, en diffusant petit à petit dans l’atmosphère, transformera tous les survivants en crétins ignares, oublieux de leur histoire et de leur humanité :
      « Il passa sa dernière journée d’homme civilisé en préparatifs divers. Il avait couvert le ciment de sa «caverne» de dessins naïfs expliquant le mode d’emploi des objets étalés autour de lui. Il espérait que cette grossière bande dessinée répondrait aux besoins pédagogiques qu’il plaçait en elle. Ce jour-là, ils n’éprouvèrent ni les uns ni les autres, le besoin de se rencontrer. Faning n’avait jamais aimé les adieux prolongés. Le soir, il dut enlever son masque car le filtre saturé l’empêchait de respirer. Il s’allongea sur la paillasse dont il avait tapissé le fond de la niche et respira à petits coups. L’air n’avait aucun goût particulier.
      « Tu vas t’endormir, pensa-t-il, et demain… »
      Demain, qui se réveillerait ? Mathias Faning, l’ex-policier du LAPD ou Ghar… l’homme des cavernes ? »
      Un récit terrifiant qui, pour osés et incroyables en soient les présupposés, accroche le lecteur jusqu’à la dernière ligne. Brussolo, par un méticuleux montage en plans alternés possède l’art de brouiller les pistes et de relancer l’intérêt. L’on se souviendra donc longtemps du géant psychopathe Koban Ullreider devenu Tom Pouce dans sa boîte d’allumettes, du Rub-Out et de la nécro-vision. Un récit incontestablement original.

    7. Type: livre Thème: menaces animales Auteur: Pierre JOUVET Parution: 1979
      Patrick, adolescent de quatorze ans, voit sa maman et son frère mourir, attaqués et achevés par les aiguillons de guêpes vengeresses, en voiture, à Paris, en un début d’après-midi de juillet. Ils ne seront pas les seuls : tous les automobilistes sont attaqués et achevés, d’abord par des hyménoptères, puis par des rats, enfin des oiseaux :
      " Guidés par les cris, ils parviennent rapidement près d’une femme qui se roule sur la chaussée, près d’un trottoir. Le spectacle qui s’offre à eux les glace d’effroi. Cette femme qui a sans doute survécu aux piqûres de guêpes, est assaillie par des rats d’égouts. Ils sont une dizaine, gros comme des chats. La figure de leur victime constitue leur cible principale. L’un d’eux s’est saisi du nez et malgré les contorsions de sa victime ne lâche pas prise. Deux autres s’accrochent aux lèvres, tandis qu’un autre enfonce ses dents dans la nuque. La chevelure est agitée comme si un rat s’y débattait " (…)
      "A vingt mètres de lui, une femme coincée entre deux voitures est entourée d’un essaim de grosses mouches bleues. De ses mains elle cherche à les chasser ou à les écraser. Mais des milliers de ces insectes l’assaillent. Ils courent le long de ses jambes, volent en émettant un bourdonnement aigu autour de sa tête, se posent sur les yeux, les lèvres pénètrent dans les oreilles, les narines, la bouche, s’infiltrent sous sa jupe. "
      Lui seul, par sa présence d’esprit extraordinaire, échappe au carnage. Il parvient, à force d’astuces, à rejoindre Marlène, une jeune femme survivante dans une automobile tandis qu’autour d’eux les guêpes, les rats, les oiseaux guettent leur défaillance.
      Pour une raison indéterminée, les animaux, qui en ont certainement assez  d’être  opprimés par les humains, se sont révoltés. Tous ensemble, sans pitié, ils traquent l’espèce humaine pour la rayer de la surface de la terre. C’est la fin du monde, sauf pour Patrick et Marlène qui mettent à profit ces moments pénibles pour faire l’amour, à l’abri dans leur véhicule:
      " Prise au jeu, Martine (sic : l’auteur est tellement ému qu’il ne se rappelle plus le nom de son héroïne:Marlène !) promène sa main le long de la jambe de Patrick. Sa main remonte et redescend lentement, et elle jouit des tremblements et des soupirs que ses caresses provoquent. Quand elle sent que Patrick est au paroxysme de l’excitation, elle colle ses lèvres sur les siennes et tout en l’embrassant, elle pose sa main sur le sexe de son jeune compagnon qui halète et frémit de tout son corps. "
      Protégés par des armes improvisées, ils passent sur le toit des véhicules pour atteindre l’appartement de la famille de Patrick. Mais papa est mort. Alors ils se calfeutrent dans l’appartement, sablent le champagne (pour fêter l’événement?) et… refont l’amour :
      " Son petit homme apporte une bouteille de whisky, des glaçons et de l’eau gazeuse qu’il dépose sur la table basse du salon. A son tour  il annonce " Madame est servie ". Elle va s’asseoir sur le canapé en entraînant Patrick avec elle. "
      Le blocus devenant intenable à la longue, ils s’enfuient à nouveau, en voiture, en évitant les concentrations d’automobiles qui encombrent les voies routières avec à leur bord, les cadavres pourrissants de leurs conducteurs :
      " L’est et le nord de Paris ne sont qu’un immense brasier. Les explosions sont si rapprochées qu’on dirait un roulement de tonnerre qui n’en finit plus. Les immeubles s’écroulent comme des châteaux de cartes. Tout l’horizon est voilé par un épais rideau de fumée. "
      Leur itinéraire les mène dans le sud de la France où ils pourront profiter du bon air marin, du soleil qui requinque, associé au vin clairet de la Provence. Ils n’oublieront surtout pas de se constituer des réserves de…champagne et de whisky (contre la soif !) en empruntant la A6, le long du couloir rhodanien, jusqu’au Cap Camarat :
      "  - Et où irons-nous ? Est-ce que la Côte d’Azur n’est pas indiquée pour un voyage de noces ?  Le whisky commence à faire son effet et à nouveau ils ne craignent pas de pousser la plaisanterie jusqu’au cynisme. Tout à fait indiqué. Mais as-tu retenu une chambre au moins ? Tu sais qu’à cette époque, en pleine période de vacances, tout est complet. "
      Partout, c’est une vision d’apocalypse. Les cadavres pullulent. En guise d’êtres vivants, ils ne rencontrent que deux repris de justice qui veulent violer Marlène. Elle en profite pour les tuer à coups de carabine. Puis elle fait l’amour (activité récurrente) avec Patrick " son petit homme".  Arrivés à destination, ils se choisissent une villa qu’ils isolent  de la menace animale.
      Peu de temps se passe qu’ils ne fassent la connaissance d’un autre groupe de survivants : Bruno, Serge, Emmanuelle, Raymond, Gisèle et Jacqueline. Très fraternellement, ceux-ci les convie à partager la vie de leur petite communauté appelée " Thélème " dont la devise, de " haulte graisse ", est : " Fays ce que vouldras " :
      "-Vous n’avez peut-être pas remarqué les quatre inscriptions qui figurent sur les murs. Elles sont joliment tracées en lettres gothiques grâce au talent de notre amie Barbara. Sur celle qui est en face de nous, vous reconnaissez la fameuse devise de l’abbaye de Thélème : "Fay ce que vouldras ". Cette formule pour parfaits épicuriens (sic !) ne peut évidemment s’adresser qu’à des gens suffisamment évolués pour admettre qu’on peut faire ce qu’on veut en dehors de tout préjugé, de toute morale bien pensante et de toute contrainte imposée par les lois d’une société asservie par les préjugés. La seule condition, c’est de ne gêner personne. "
      Ils l’appliquent au pied de la lettre, mangeant bien, buvant encore plus et se mélangeant en de joyeuses parties de jambes en l’air puisqu’à monde nouveau il faut des hommes nouveaux, dépouillés de l’aiguillon de la jalousie :
      " Tu crois que tu t’adapteras facilement à nos mœurs ? Oui, je pense, puisque j’ai accepté les règles du groupe. Elle observe quelques instants de silence et brusquement lui pose la question : N’es-tu pas désemparé loin de Marlène ? Il hésite et convient : Oui, un peu. Je suis habitué à sa présence. Changeant de sujet, elle lui demande en le pressant contre lui : Quel effet cela te fait-il de danser avec des femmes pratiquement nues ? Il pense qu’elle le prend pour un puceau. Alors, avec un air de défi, il répond : Ca me ferait peut-être plus d’effet si je n’avais jamais fait l’amour… "
      Raymond lui explique pourquoi la jalousie ne sera plus de mise maintenant :
      " Ce qui dans notre ancienne société pouvait être considéré comme un délit grave n’a plus aucune raison d’être commis dans les circonstances présentes. Dans une société de super-abondance pour tous, il est bien évident qu’il faut déjà rayer les délits de vols et d’escroquerie. Considérons après ceux-là le délit le plus fréquent, c’est-à-dire le crime passionnel. Quand chacun se sera bien persuadé et se sera habitué à l’idée que la première de toutes les libertés est celle de son corps, il lui deviendra tout naturel de penser qu’il ne peut prétendre à la possession exclusive d’une autre personne sans son consentement. De ce fait, ce sentiment de jalousie s’estompera peu à peu et les crimes inspirés par elle ne se perpétreront plus. "
      Leurs soirées s’épuisent en discussions pseudo- philosophiques sans fin, où l’analyse morale ne cède en rien à la mollesse du style :
      " N’est ce pas cette faillite, cette non compréhension de ce qui devait être la vie qui ont déclenché cette épouvantable catastrophe dans laquelle l’espèce humaine est en train de sombrer. Elle se croyait pourtant la plus puissante, la plus intelligente, la mieux organisée. En fait, elle était surtout la plus dominatrice, jouant les apprentis sorciers sans prévoir qu’un jour, la Nature se révolterait contre des occupants (sic !) bornés et importuns. "
      Raymond porte un faible à Marlène (une ancienne prostituée) qui ne consent à quitter " son petit homme " que si celui-là adopte Patrick comme fils. Aussitôt dit, aussitôt fait : tout le monde s’aime si fort… ! Les animaux ont magiquement disparu, ce qui leur laisse goûter des vacances bien méritées dans leur villa provençale, qu’ils fortifient néanmoins (On ne sait jamais) :
      " Patrick a été chercher l’apéritif mis au frais – en l’occurrence un excellent Pouilly-Fuissé – qu’ils dégustent avec un plaisir non dissimulé. -Quel parfum et quel bouquet, apprécie Marlène -Il est vraiment excellent, confirme Patrick et depuis que tu m’as appris à reconnaître les bonnes choses, je n’exprime plus un avis de complaisance comme au début. " (…) " Quand je bois du champagne, j’ai envie de faire l’amour, et vous autres ? Je pense que c’est la réaction de tout être normalement constitué, répond Emmanuelle.  (…)
      De son côté Emmanuelle ne reste pas inactive. Elle prodigue des caresses de plus en plus osées à Isabelle dont les soupirs se mêlent à ceux de Patrick qui reste un partenaire passif (…) Isabelle, mise en condition par les caresses de son amie, ne se fait pas davantage prier pour se mettre à califourchon sur son partenaire, tandis qu’Emmanuelle, sous le regard de Patrick va se livrer à un plaisir solitaire. "
      Un jour, Bruno conçoit une idée de génie : et si l’on allait se servir de l’hélicoptère de la base voisine pour survoler la région, vérifier qu’elle est bien vide d’animaux pour que tout le monde puisse en sécurité prendre un bain de mer ? N’est-ce pas une bonne idée ?  Pendant que les uns nettoient la plage des cadavres pourris qui y traînent, Bruno revient avec l’hélicoptère. Ainsi s’écoulent les jours en cette nouvelle abbaye de Thélème, entre les parties fines, le champagne et le foie gras :
      " Ca a été un désir instantané, suivi d’une jouissance énorme. Mais après, je n’ai absolument pas eu envie de refaire l’amour avec elle. C’est une fille qui doit être très passive, une fille à prendre entre deux portes pour se soulager. Je crois qu’il faut être très excité comme je l’étais pour la prendre. A froid elle doit être décevante . C’est le genre de fille dont on se demande si elles sont capables de parvenir à l’orgasme.   -Ingrat ! Vous êtes tout de même un peu dégoûtants, les hommes. Les femmes ont assez de vertu pour souvent vous procurer du plaisir sans contre-partie et vous ne leur en êtes pas pour autant reconnaissants ! "
      Chacun relate sa propre aventure, à savoir comment il a réussi à échapper aux méchantes guêpes, aux vilaines mouches, aux sales rats, ce qui rallonge toujours le récit de soixante-dix pages. Un jour, des signes apparaissent qui ne trompent pas : les animaux semblent revenus. Bruno a relevé les traces d’une horde hétéroclite de bêtes (chiens, bœufs, serpents, rats …) qui se dirigent vers leur maison.
      Afin de vérifier les faits et contre l’avis de Raymond, il s’envole en compagnie de Jacqueline, atterrit dans une clairière… et c’est la catastrophe : Ils sont encerclés par des oiseaux qui les empêchent de redécoller, de taureaux furieux qui se jettent contre l’hélicoptère, de mouches qui obscurcissent le cockpit. Ils se savent perdus. Alors, avec joie et détermination, ils vont se suicider non sans avoir fait l’amour une ultime fois :
      " Veux-tu faire l’amour ? Oui, répond-elle avec ferveur. Ce sera une manière intéressante de nous dire adieu. Et je vais en profiter pour te dicter ma dernière volonté. Dès que j’aurai joui et avant que je ne reprenne mes esprits, tu me tireras une balle sous le sein gauche et une autre dans la tempe. "
      Les autres membres du groupe qui suivent par radio la tragédie jusqu’à l’orgasme final évacuent leur tristesse dans le champagne. Pour eux aussi, la situation empire : les animaux ont décidé de passer à l’attaque. Se réfugiant de pièces en pièces, ils se défendent avec acharnement, prêts à s’entre-suicider si jamais les animaux devaient sortir vainqueurs de la confrontation :
      " Plusieurs centaines de rats serrés les uns contre les autres, râpent avec frénésie le plancher du grenier. Une cinquantaine de vipères rampent au milieu d’eux. Des milliers de guêpes attendant, plaquées sur les murs et sur les poutres où sont perchés hiboux, corbeaux, pies et autres volatiles. A l’extérieur, les quelques bovins qui ont échappé à la fusillade se terrent soit derrière les chars, soit sur les côtés de la maison dépourvus de fenêtres. A l’orée des bois, des castors, transformés en bûcherons, abattent et débitent des arbres, tandis que d’autres traînent et relient entre elles des bûches pour construire un rempart digne du meilleur architecte. "
      A l’ultime moment, au moment où le pistolet dans la main droite et la coupe de champagne dans l’autre, ils s’apprêtent à mourir, les animaux, inexplicablement, arrêtent leur assaut. Non seulement ils sont devenus définitivement cordiaux entre eux (le chien ne pourchasse pas le rat), mais encore avec les hommes, éberlués par une telle attitude (les toutous se laissent caresser !)
      L’explication finale de tout ce fatras comportemental nous est assénée par un cosmonaute, surgi deus ex machina, venu bien à propos : la disparition de l’humanité avait été programmée par des méchants extraterrestres très très forts qui, s’inquiétant de la brutalité de l’homme envers les animaux, leur ont insufflé intelligence et soif vengeresse. Maintenant que l’humanité se réduit à dix mille individus éparpillés de par le monde, une nouvelle chance de mieux se comporter lui est accordée. Puis il disparaît.
      Alors, les " Thélémiens " fondent avec d’autres " la Cité Heureuse ", en Grèce évidemment, et réinventent… la Démocratie (C’était çà, le  " Dilemme " : quel type de gouvernement faudrait-il réinventer ?)
      Un ouvrage où tout sonne faux, l’intrigue, les personnages, le dialogue, le décor et dont les pages les plus inspirées sont celles qui décrivent la mise à mort des humains par les animaux. Quant au reste, c’est un fatras érotico-sentimental à la Delly, écrit en un style digne d’un lycéen. On comprend mieux pourquoi l’ouvrage a été auto-édité.

    8. Type: livre Thème: menaces cosmiques, la nouvelle glaciation Parution: 2003
      François Renaud, parisien de son état, dirige le Bureau Central des Services Internationaux de la rotation terrestre. Or la Terre perturbée sans raisons apparentes, d’abord d’une manière infinitésimale puis de plus en plus nettement, ralentit sa course : " Le lendemain à l’observatoire de Paris, le relevé indiquait un retard de 2 millisecondes. 86 400 secondes et 2 millisecondes. Rien que l’homme de la rue puisse percevoir, mais assez énorme pour ébouriffer François. "
      Avec ses deux collègues au nom transparent de Tocante et de J.&B., François tente d’alerter les édiles politiques sur la singularité du phénomène. Selon ses projections, la Terre s’arrêtera de tourner dans neuf ou dix mois, plongeant la moitié du globe dans l’obscurité :
      " Du côté jour, il y aurait autour de l’équateur une région très chaude et humide, due à l’évaporation des océans. Au-delà, vers le nord et le sud, on trouverait des régions sèches, puis progressivement des régions plus froides au fur et à mesure que l’on s’éloignerait de l’équateur. Autour de l’équateur on devait imaginer des températures avoisinant 40°C, peut-être plus. Et ces températures allaient devenir permanentes. 40° ou 50°C tout le temps, toute l’année, à jamais, sans nuits pour faire tomber la température. Celle-ci monterait-elle beaucoup plus haut ? Difficile de répondre. (…) Du côté nuit, la situation serait terriblement simple. Il n’y aurait plus de réchauffement par le soleil et peu de transport de chaleur du côté jour vers le côté nuit, du fait de la forte diminution de la circulation atmosphérique et océanique. Ainsi, si Paris se situait dans cette nuit éternelle, les températures seraient celles rencontrées en hiver en de ça du cercle polaire, c’est-à-dire entre moins 20° et moins 30°C, sans exclure quelques pointes à moins 50°C. "
      Les conséquences économiques, écologiques, humaines d’un tel événement étant dramatiques, la seule question à laquelle il faudra trouver réponse est de connaître la position finale de l’hémisphère éclairé :
      " -Si le phénomène se poursuit… et que la planète s’arrête de tourner, quels pays vont se retrouver dans l’obscurité ?
      François soupira. (…) Le président avait posé la bonne question, car si la rotation de la Terre sur elle-même ralentissait au point qu’elle présente toujours la même face au Soleil, il allait devenir fondamental, primordial, de savoir au plus vite quelle partie allait se retrouver dans la nuit. "
      Alors que le black-out est décidé pour éviter une panique généralisée, le Président constitue une cellule d’études et de prévisions du phénomène, avec à sa tête François, coiffé par le directeur de Cabinet, Richard Chambaz, dont le scientifique sent l’hostilité à son égard.
      La vie de François basculera tout d’un coup. Devenue la personne du monde la mieux protégée, il disposera d’un garde du corps, Rémy, il habitera à l’Elysée, sa famille même étant mise au secret pour éviter la divulgation de la nouvelle. Comme un bouleversement n’arrive jamais seul, il rencontre Nathalie, une jeune femme mystérieuse, qui prendra soin de ses enfants. Son ami J.&B. en face de l’horreur du phénomène à venir, s’acoquine avec Chambaz et complotera contre François. Partout, dans le monde, des comités scientifiques divulguent la nouvelle et les Etats se mobilisent dans l’attente de la réponse ultime : quels pays resteront éclairés ? A Paris en proie à quelques convulsions sociales, les amis et la famille de François commencent à organiser leur survie. Enfin, la cellule d’étude est en mesure de donner une réponse : la France, au moment fatal restera éclairée !  C’est une explosion de joie dans le pays qui prend toutes les mesures nécessaires pour bloquer l’invasion sur son sol des nouveaux immigrants fuyant leur destin, en provenance d’Amérique du Sud, notamment :
      " Il tira. La boule de feu alla s’écraser en mer à quelques centaines de mètres de la côte de l’île d’Oléron. D’autres avions furent abattus de la même manière.(…) Quelques heures plus tard, les fuyards qui songeaient encore à partir pour l’Europe renoncèrent pour la plupart, et les avions demeurèrent sur les pistes des aéronefs civils ou clandestins d’Amérique latine. "
      Mais, pour une raison indéterminée, un grain de sable cosmique (survenue d’une comète dans le système solaire, aimantation du soleil ?), une légère perturbation allongera finalement le processus, inversant la position des hémisphères face au soleil : c’est l’Europe et non l’Amérique qui souffrira des affres du froid et de la nuit éternelle ! Aussitôt la nouvelle connue, les structures sociales de la France explosent :
      "Quel Etat accepterait que des millions de Français débarquent sur son territoire ? L’annonce par la Chine de la fermeture de ses frontières le 23 février (…) accentua la panique. Les jours suivants, à Paris, le ministère des Affaires Etrangères – à demi déserté - ordonna l’installation au Trocadéro et à la Concorde, de deux mappemondes lumineuses gigantesques, divisées en deux moitiés égales – la nuit d’un côté le jour de l’autre. On pouvait y suivre du regard quels pays, au fil des heures, fermaient leurs frontières au reste du monde. Après la Chine, vinrent le Japon, l’Inde, le Pakistan, la plupart des Etats de Malaisie et d’Indonésie. "
      François sera enlevé, mis en hôpital psychiatrique et sa mort simulée. Difficilement, Mano (le père de François) et Rémy le tireront de cette mauvaise situation. La vie n’étant plus possible dans le pays, le petit groupe programme son départ vers Tahiti où résident d’autres membres de la famille (une chance !). Le départ vers la Rochelle pour y embarquer sur le voilier " Sun Society ", appartenant à un oncle de Nathalie, s’avère extrêmement compliqué. Les routes bloquées, l’agressivité générale, l’affolement et l’effondrement de l’économie n’empêcheront pas la réussite du groupe mais sans Nathalie, disparue mystérieusement dans la foule. Le 23 juin, à Paris, l’on célèbre dans une tristesse infinie , le dernier coucher de soleil :
      "Quand les derniers rayons du Soleil disparurent, une immense clameur s’éleva, relayée bientôt dans toute la ville par des cris de ferveur, de crainte, de désespoir, de douleur, des pleurs , des gémissements, des chants religieux, des hurlements hystériques et les vociférations de ceux qui, des ponts, se jetaient dans la Seine. (…) Et soudain la luminosité, déjà faible, diminua encore. François leva la tête et comprit. Sur les cieux désormais bleu foncé et rouge flamboyant se découpaient une multitude de points noirs venant de l’Est, qui se dirigeaient vers l’Ouest. Les oiseaux. Des millions d’oiseaux traversèrent le ciel de pairs pour voler vers la lumière. La plus grande migration jamais observée devait durer trois jours. La France venait d’entrer dans la Grande Nuit… "
      Navigants sur une mer encombrée, évitant les actes de piraterie, se défendant de toute pulsion humanitaire, les fugitifs auront à affronter en plein océan l’ultime barrage à leur fuite, la " Vague ", une gigantesque turbulence marine produite par le choc thermique entre le front froid et le front chaud, séparant la zone éclairée de la zone obscure :
      " Grelottant, François regardait cet himalaya d’eau, de vent, de tornades et de crêtes gigantesques. (…) Jusqu’à quelle altitude s’élevait-elle ? Les avions de ligne qui volaient à dix mille mètres y échappaient-ils ? Et quelle était la largeur de cette ceinture infernale ? Cent, deux cents, trois cents kilomètres ? Quels autres phénomènes insensés la démarcation jour-nuit engendrait-elle ? "
      Arrivant vaille que vaille à Papetee, François, requinqué physiquement n’a pourtant pas perdu tout espoir de retrouver Nathalie. Sa décision est prise : il repartira vers la France, vers Paris pour ramener son amie en lieu sûr. Cependant, les conditions climatiques ont profondément modifié le paysage. Abordant l’océan atlantique désormais gelé en profondeur, François s’agrégera à une caravane des neiges, s’y déplaçant en traîneau, engoncé dans un " Skadi ", un vêtement-réchauffeur inventé depuis peu qui lui permet de survivre à une température de moins cinquante-sept degrés :
      "Quand François eut les pieds sur l’Atlantique gelé, il contempla à travers son casque ce spectacle invraisemblable. Malgré sa Skadi, il ressentait déjà les effets du froid. Le blizzard devait souffler à plus de cent cinquante kilomètres à l’heure. Une bouteille d’eau, tombée de la cabine (…) avait gelé en quelques secondes. A son poignet , le thermomètre de la Skadi indiquait moins 57° C. Il ne put s’empêcher de se dire : " Mon Dieu, c’était ça, la grande Nuit ! "
      La France, le pays gelé, ne montre plus aucun signe de vie : les survivants, tant bien que vaille, se sont réfugiés sous terre. Paris, envahi de congères, présente une vision sinistre, amplifiée par la dictature de fer que fait régner sur la ville un certain Richard Chambaz, qui a pris le pouvoir à la mort du président :
      "Paris était couvert de plusieurs mètres d’une neige lumineuse. L’Arc de Triomphe, la Madeleine , Notre-Dame de Paris, le Trocadéro, l’Odéon et tous les monuments étaient à peine reconnaissables sous leur lourd manteau blanc. Les rues étaient régulièrement débarrassées de leur couche de neige… qui retombait sans cesse. (…) La circulation était souvent impossible, en raison de l’épaisseur de la neige qui atteignait plusieurs mètres. On progressait avec des raquettes, des crampons et des piolets. (…) le 23 juin, le dernier coucher du Soleil avait été filmé par des milliers de caméras. Sur des écrans géants répartis un  peu partout, on en diffusait des images en boucle, pour que les gens n’oublient pas. "
      François, apprendra de la bouche même du traître J.&B. que la disparition de Nathalie n’est pas due au hasard mais programmée par Chambaz lui-même, puisqu’il est son père. Finalement, la jeune femme, mise au courant de la présence de François, le rejoindra ,alors que, dans le même temps, le lecteur apprend que la rotation terrestre a repris (une coquetterie de l’auteur, certainement !)
      Un récit dense où se côtoie, comme dans tout roman cataclysmique qui se respecte, la sphère privée, sentimentale et la sphère sociale, dramatique. Les notations précises et scientifiques, la descriptionde l’atmosphère  englobant les événements, accentuent l’effet de vraisemblance, déclenchent le suspense qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la fin, malgré quelques " coups de pouce " de l’auteur pour forcer le destin des personnages. Dans l’ensemble, un roman agréable et réussi.

    9. Type: livre Thème: le dernier homme Auteur: Nicolas D'ESTIENNE D'ORVES Parution: 2004
      …Ou la vie misérable du dernier vampire. Ayant franchi les millénaires, s’étant établi à Paris après avoir coopté Jules César à sa cause vampirique, il a pris ses quartiers dans la crypte sous la cathédrale de Notre Dame. Mais une dernière rencontre avec Jules lui fait soudain prendre conscience à quel point sa vie (nocturne) est vide de sens. Il sera malencontreusement assassiné par un ami de rencontre (le narrateur) qui lui fit subir les effets redoutables et mortels d’un rot parfumé à l’ail.

    10. Type: livre Thème: fins du monde, fins de l'humanité, Adam et Eve revisités Auteur: Martine BAUJOUD Parution: 1968
      Ce jour – un dimanche après la fin du monde -  verra deux amants reconstruire leur amour, même
      «s’il ne reste rien dans cette ville
      Qu’un désert de murs abandonnés »
      Ainsi, en ce monde détruit,
      « lorsqu’(ils) seron(t) seuls enfin
      Sans personne, et sans rien à la ronde
      Pas un chat perdu, pas un chien »,
      pourront-ils rejouer à Adam et Eve.
      Une musique forte et des paroles définitives donnent du corps à cette chanson cataclysmique.

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